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Filière bois de feu dans les pêcheries côtières de Kribi au sud Cameroun

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par Alphonse POUOKAM TATCHIM
Université de Yaoundé II Cameroun - Master professionnel en sciences de l'environnement 2011
  

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I.2.4. POLITIQUE NATIONALE DE CONSERVATION DES MANGROVES

I.2.4.1. Lois et règlements nationaux

L'environnement constitue en République du Cameroun un patrimoine commun de la nation, la protection et la gestion rationnelle de ces ressources sont d'un intérêt général. Les principaux textes environnementaux permettant une gestion durable de l'environnement au Cameroun sont :

- la loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche ;

- le décret n° 95/531/PM du 23 août 1995 fixant les modalités d'application du régime des forêts ;

- la loi n° 96/12 du 5 août 1996 portant Loi-cadre relative à la gestion de l'environnement au Cameroun. (Titre III, Section III De la protection du Littoral et des eaux maritimes, Article 31 - pollutions diverses)

- le décret n° 95/486/PM du 20 juillet 1995 fixant les modalités d'application du régime de la faune ;

- la loi n° 98/005 du 14 avril 1998 portant régime de l'eau.

L'on constate que les textes en vigueur ne prennent pas suffisamment en compte la spécificité des écosystèmes de mangroves.

I.2.4.2. Conventions et traités internationaux

Le Cameroun est signataire de plusieurs conventions concernant la protection de la nature et de la diversité biologique parmi lesquelles :

- la convention de Paris en 1972 sur la protection du patrimoine culturel et naturel ;

- la convention de Washington en 1973 sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction ;

- la Convention de Bonn en 1979 sur les espèces migratoires ;

- la Convention de Brésil à Rio de Janeiro, signée le 14 juin 1992 et ratifiée le 19 octobre 1994 sur la diversité biologique ;

- le protocole de Kyoto en 1997 sur les émissions de gaz à effet de serre.

- Convention sur la Diversité Biologique (ratifiée par le Cameroun en 1994)

- Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)

- Convention sur les zones humides et les migrations des espèces (RAMSAR) (ratifiée en 2006)

- Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées (CITES)

- Déclaration de Rome sur la pêche responsable

- l'application d'un Code de conduite pour la pêche

I.2.4.3. Stratégie nationale et initiatives locales de conservation des mangroves

En 2006, le gouvernement camerounais a élaboré avec l'appui de la FAO un document de politique et de stratégie de gestion durable des mangroves. L'objectif général de cette stratégie est d'assurer la conservation et l'exploitation durable des ressources de cet écosystème pour une contribution optimale à la satisfaction des besoins locaux, nationaux, régionaux et mondiaux des générations actuelles et futures.

Cette stratégie se décline en quatre axes stratégiques de gestion durable des mangroves qui sont :

1. la conservation des écosystèmes des mangroves et de leur biodiversité ;

2. l'aménagement durable et intégré des mangroves en vue de développer leurs fonctions de production ;

3. l'amélioration des conditions de vie des populations riveraines et ;

4. la mise en place d'un cadre légal et institutionnel adapté tout en assurant une gestion participative des écosystèmes de mangroves impliquant l'ensemble des acteurs concernés (Mbog, 2006).

Dans la poursuite des efforts de préservation des écosystèmes de mangroves, de nombreuses ONG nationales et internationales contribuent à travers leurs différents programmes et projets de conservation et de gestion durable de la biodiversité, des ressources nationales et de réduction de la pauvreté. Nous avons notamment les organisations suivantes.

- Réseau Camerounais pour la Conservation des Ecosystèmes de Mangroves (RCM) dont la mission est de créer et d'animer un cadre d'échanges et d'actions concertées pour une meilleure synergie des ONG, association et OCB en vue d'une gestion durable des mangroves dans le contexte de la gestion intégrée de la zone côtière.

- Cameroon Ecology (Cam-Eco), une ONG basée à Edéa, Département de la Sanaga Maritime qui a travaillé sur un avant projet dénommé « Identification d'un projet pour la régénération et l'aménagement des forêts de mangroves autour de la réserve Douala-Edéa, Département de la Sanaga Maritime Cameroun » a obtenu l'accord de financement de l'OIBT (2007).

- World Wilde Fund For Nature Programme Régional pour l'Afrique central (WWF-CARPO) en partenariat avec le Cameroon Wildlife Conservation Society (CWCS) et d'autres ONG locales ont travaillé dans le cadre d'un projet nommé «  renforcement de la résilience au changement climatique : Développement d'une méthode généralisée pour l'évaluation de la vulnérabilité des mangroves et des écosystèmes associés » Projet 8C00610 financé par le Fond Mondial pour l'Environnement (FME) FDF-B via WWF-US.

- Organisation pour l'Environnement et le Développement Durable (OPED) : cette organisation intervient dans la zone depuis 2005 pour développer des moyens d'existence durable au sein des communautés qui dépendent fortement des mangroves pour leurs subsistances. Elle a ainsi mise en oeuvre tour à tour divers projets comme moyens de diversification des revenus des ménages vulnérables dont le projet d'aquaculture des poissons ornementaux (prix du Global World Bank Development Market Place), le projet d'aquaculture des crevettes d'eau douce et le projet : « alternative à la dégradation des mangroves pour le bien-être des femmes en Afrique Centrale »

Ce dernier projet vise à réduire la pauvreté et le taux de dégradation de la forêt équatoriale africaine en facilitant l'adoption par les femmes vulnérables, qui dépendent des écosystèmes de mangroves pour leur subsistance, des techniques de production qui assurent la conservation de ces forêts. De manière spécifique le projet contribue à :

1- Réduire le taux de déforestation par l'adoption des techniques de fumage à faible consommation d'énergie ;

2- Accroitre le bénéfice net des femmes commerçantes de poisson par l'amélioration de la qualité, la réduction des coûts et des pertes et améliorer les revenus des femmes à travers l'aquaculture des crevettes.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams