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Inondations dans la basse vallée du Mono: typologie et manifestations

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par Fernando Joseph G. GBEYETIN
Université d'Abomey Calavi - Diplôme d'Etude Approfondie en Géographie et Aménagement de l'Espace 2014
  

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4.4Discussion

la basse vallée enregistre trois types d'inondation.Contrairement aux résultats des études portant sur la problématique d'inondation abordé respectivement dans la basse vallée (Ago 2005), dans la Commune d'Athiémè (Noumon,2011) et dans la commune de GrandPopo (Houédaho, 2012), il convient de retenir que les inondations qui se produisent dans la basse vallée sont diverses et surviennent de façon différentes. La basse vallée est caractérisée par un système hydrologique assez complexe. Ce qui peut, sans les moindre pluies provoquer les inondations. C'est un espace dont le centre et l'aval reste humide car la basse vallé du Mono est un réceptacle d'eau. Il irait mieux de statuer sur sa morphologie et la recherche de sa paléoclimatologie pour mieux comprendre la mise en place de son système de relief et ses différents mécanismes de fonctionnement au lieu de s'attaquer aux facteurs déclencheurs des inondations dans un sous espace de la basse vallée.

Lorsqu'on tient compte des inondations de façon générale, dans la basse vallée ou dans l'un de ses sous- espaces, il est difficile de clarifier les origines et les problèmes qu'elles posent réellement. Le fleuve Mono reste le cours d'eau dominant et ses manifestations varient d'un point à l'autre lorqu'on n'est dans la basse vallée. Un autre élement de valeur qui influence la basse vallée est sa position par rapport à la mer, le lagune, le lac et fleuve. Alors, les variabilités hydroclimatiques seront responsables des inondations dans la basse vallée. Un constat qui confirme les résultats des études (Amoussou, 2010) portant sur la variabilité pluviométrique et dynamique hydro-sédimentaire du bassin-versant du complexe fluvio-lagunaire Mono-Ahémé-Couffo. La belle preuve, la basse vallée du Mono, n'a pas connu les inondations par débordement en 2012 et en 2013.

Cependant, l'augmentation des populations des communes bordières et des communes dans la plaine d'inondation du fleuve augmente le risque de survenance des inondations. Ce résultat est conforme à ceux d'Ago (2005) sur la basse vallée. Néamoins, il est important de comprendre que l'évolution horizontale des villes dans la basse vallée, le manque d'un système d'assainissement et de collecte des eaux de pluie font que les inondations par ruissellement et par débordement causeront plus de dégâts matériels et humains dans les années à venir. Tant que les études portant sur la problématique d'inondation ne seront effectuée sur tout l'espace de la basse vallée, les solutions ou les recommandations de ses études seront limitées et les actions affecteront le système hydrologique et renforceront la survenance des inondations. Tant que le développement des infrastructures socioéconomiques, réponses aux nouveaux besoins de la croissance de la population, ne va pas respecter le profil d'un espace humide, les inondations par ruissellement et celles par débordement ne cesseront de causer davantage de dégâts dans les différentes Communes. Tant que le développement économique d'une Commune ne va pas tenir compte du niveau d'occupation des autres Communes autour d'elle, dans la basse vallée, alors les inondations lentes deviendront plus dangereuses que les deux autres types d'inondation dans les années à venir.

La basse vallée est favorable au développement agricole notamment les légumineuses en amont, le riz au centre et la pisciculture en aval. Mais ce développement agricole doit intégrer les variabilités climatiques et les risques d'exposition aux inondations. Alors l'urgence de l'aménagement de la basse vallée s'annonce comme la toute première priorioté vue les dernières inondations produites en 2010, 2011 et 2012 dans la basse vallée.

La méthode des dommages évités sera efficace dans l'évaluation économique des dégâts matériels et humains dans la basse vallée du Mono.

4.5Suggestions

les inondations sont le résultat des pressions naturelles et anthropiques dans la basse vallée du Mono. Pour lutter efficacement contre les inondations dans la basse vallée, il faut procéder à l'aménagement des marécages et basfonds, la pratique des trous à poissons, la fixation des berges, l'utilisation des semences améliorées et la mise en place d'une banque de donnée relative à chaque type d'inondation sont les propositions de gestion des inondations.

considérant l'instabilité des drains et cours d'eau, il devient important pour l'ensemble des communes de la basse vallée de mettre en place une stratégie de développement des infrastructures de drainages des eaux de pluies, créer des lacs, rivières artificiels sans perturber la communications de ces derniers avec d'autres drains et affluents du fleuve Mono. Par exemple, on peut avoir des rivières à adja ouèdèmè, à Dévé, à Doukonta, Kpinnou et Gbèhodé qui serviront aux causes touristiques et à la production des cultures maîchères ou de contre saison. Par la suite, des lacs artificiels peuvent être créés à Djakotomey et à Lokogohoué dans la commune de Dogbo. Ces rivères et lacs artificiels sont d'autres part sources d'emploi pour les jeunes à partir du moment où ils seront utilisés pour la pisciculture.

Les inondations détruisent près que tous les champs et menacent la survie des ménages. A ce propos, il est important, après la connaissance des périodes de survenance des différents types d'inondation, de mettre dans un premier temps, à disposition des ménages agricoles des semences améliorées. Ensuite, mettre en place des cellules de surveillance et d'alerte des inondations. Puis impliquer les médias locaux pour le relais des informations relatives aux alertes.

En ce qui concerne la croissance démographique, la faible densité des drains et cours d'eau puis les points d'entreposage des ordures, il revient à toutes les mairies d'avoir une gestion concertée dont l'implication de ces dernières et les ONG dans la collecte et la gestion des Déchets solides et ménagers. Ensuite, l'aménagement et le reboisement des berges puis l'introduction des normes juridiques relatives à l'occupation du sol. Les différentes mairies par la suite doit s'engager dans la politique de construction des hébergements.

De façon générale, il convient d'adopter l'approche participative (participation des populations, des collectivités locales et les partenaires financiers) pour définir un plan global de gestion des eaux de pluie et des projets agricoles. Ensuite, définir un profil d'implantation des infrastructures socioéconomiques pour maitriser l'évolution horizontale des villes. Il faut par-dessus de tout, doter la basse vallée d'un plan global de développement économique en tenant compte des communes les plus vulnérables et des paramètres hydroclimatiques, les risques de survenance et d'exposition des enjeux. Tout cet ensemble ne peut être possible qu'à partir d'un plan d'aménagement global.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille