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Analyse et méthodes de calcul de PIB au Maroc: démarches et limites

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par Rachid Chakir
Université Ibn Zohr d'Agadir - Licence en économie-gestion,filliére économie+ Master en économie appliquée 2014
  

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Chapitre 2 : PIB au Maroc.

Paragraphe 1 : dernières statistiques de l'HCP.

Sur le portail internet du Haut Commissariat au Plan (HCP) qui constitue le moyen de communication de cette institution avec son milieu les seules statistiques disponible à ce jour sont ceux du troisième trimestre de 2013. « L'arrêté des comptes nationaux du troisième trimestre 2013 montre que la croissance économique nationale continue à être soutenue par l'important rebondissement de l'activité agricole, avec des activités non agricoles en net ralentissement. Il fait ressortir, également, un allégement du besoin de financement de l'économie nationale. » Rapport de troisième trimestre de l'HCP 2013. Au total, le Produit Intérieur Brut (PIB) s'est accru de 4% en volume au lieu de 2,9% la même période de l'année 2012. Aux prix courants, l'accroissement a été de 4,7% dégageant ainsi une hausse du prix implicite du PIB de 0,7%. Au niveau des emplois du PIB en volume, les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 3,7% au lieu de 2,8% la même période de l'année précédente, contribuant ainsi pour 2,2 points à la croissance au lieu de 1,6 point. La consommation finale des administrations publiques, en revanche, a connu une progression moins forte que l'année dernière, de l'ordre de 4,3% au lieu de 8,1%. Sa contribution à la croissance s'est maintenue à 0,7 point. Par ailleurs, l'investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré un ralentissement de sa croissance, avec une hausse de 0,5% au lieu de 2,6%. Globalement, la demande intérieure a contribué de 3 points à la croissance au lieu de 2 points une année auparavant. Les échanges extérieurs de biens et services, de leur côté, ont maintenu leur contribution positive d'un point à la croissance. Les exportations ont, en effet, amélioré leur performance, réalisant 5,6% de croissance au lieu de 4% durant le troisième trimestre de l'année précédente alors que les importations se sont accrues de 2% au lieu de 0,6%. Dans ces conditions, avec une hausse du PIB aux prix courants de 4,7% et une amélioration de 59% des revenus nets reçus du reste de monde, le revenu national brut disponible s'est accru de 6,6% au lieu de 1,5% une année auparavant. L'amélioration de la consommation finale à prix courants se situant à 5,4%, l'épargne nationale a atteint 26,4% du PIB au lieu de 24,7% durant le troisième trimestre de l'année précédente. Par ailleurs, l'investissement brut a atteint 35,1% du PIB au lieu de 34,6% et le besoin de financement de l'économie nationale s'est allégé, en conséquence, pour représenter 8,7% du PIB au lieu de 9,9% le même trimestre de l'année précédente.

Tableau 1-Principaux emplois du PIB en volume (aux prix de l'année précédente chaînés base 1998)

 

3er trimestre 2012

3er trimestre 2013

glissement

 

annuel en %

Dépenses de consommation finale des ménages

101 762

105 527

3,7

Dépenses de consommation finale des APU

28 316

29 519

4,3

Formation brute de capital

55 156

55 452

0,5

Exportations de biens et services

52 374

55 303

5,6

Importations de biens et services

- 62 321

- 63 591

2,0

*NB : chiffres en millions de DH. Source HCP Note d'information sur la situation économique au troisième trimestre 2013

Tableau 2- Revenu national brut disponible et épargne nationale brute (en millions de DH)

 

3er trimestre 2012

3er trimestre 2013

glissement annuel en %

Revenu national brut disponible

215 174

229 420

6,6

Epargne nationale brute

51 369

57 239

11,4

Formation brute de capital

71 846

76 213

6,1

*NB : chiffres en millions de DH. Source HCP Note d'information sur la situation économique au troisième trimestre 2013

Paragraphe 2 : Maroc : Analyse rétrospective du PIB et vue sur les régions du pays.

l'économie marocaine s'est inscrite dans une phase de croissance conforme à son potentiel d'environ 4,6% en moyenne par an sur la période 2006-2012 contre 3,8% entre 1999 et 2005.

En 2012 et selon le rapport économique et financier de la loi de finance 2014, malgré le prolongement du ralentissement de la conjoncture internationale et le net repli de l'activité agricole, l'économie nationale est restée sur une trajectoire positive e n enregistrant une croissance, aux prix constants, de 1,7% après 5% en 1022. Cette décélération est le résultat de l'effet conjugué de la baisse, en volume, de la valeur ajoutée agricole de 8,9% après +5,6% en 2011, de la progression soutenue de l'activité non agricole de 4,4% après 5,2% un an auparavant et de la hausse des impôts nets des subventions affectant les produits de 5,2% après 2,7% en 2011.

L'accélération du rythme d'évolution du PIB national au cours de la période 2006-2012 est attribuable à la contribution significative du secteur tertiaire, située à 2,7 points de croissance en moyenne sur cette période. Ce secteur, dont la part dans la valeur ajoutée totale a progressé de 1,1 point entre les deux dates, a enregistré une croissance moyenne de 5% et 4,9% par an, respectivement, durant les périodes 2006-2012 et 1999-2005. La valeur ajoutée du secteur primaire a progressé de 4,8% par an en moyenne entre 2006 et 2012 après 0,6% sur la période 1999-2005. Par conséquent, sa contribution à la valeur ajoutée totale a connu une nette amélioration entre les deux périodes, passant de 0,1 point à 0,8 point, sachant que sa part moyenne dans le total de cette valeur ajoutée est restée quasi stable (autour de 17%). Cette évolution résulte d'une dépendance moindre de la production agricole des aléas climatiques et des efforts publics pour la modernisation et le renforcement du secteur dans le cadre du Plan Maroc Vert. Quant au secteur secondaire, le passage du taux de croissance du secteur de 3,8% en moyenne sur la période 1999-2005 à 3,1% en 2006-2012, conjugué au repli de sa part moyenne dans la valeur ajoutée totale de 18% à 16,3%, s'est traduit par un certain repli de sa contribution à la croissance de la valeur ajoutée totale de 1,1 point à 0,8 point, en moyenne, entre les deux périodes.

· Contribution significative des éléments de la demande intérieure à la croissance du PIB

La demande intérieure, soutenue par le dynamisme continu de la consommation finale et de l'investissement poursuit son rôle de levier de l'activité économique nationale. La contribution de la consommation finale intérieure, principale composante de la demande, s'est consolidée au cours de la période 2006-2012, passant à 3,6 points après 2,3 points entre 1999 et 2005.

De même, la consommation finale des ménages, qui représente plus de 58% du PIB, s'est bien comportée durant la période sous revue, enregistrant entre 2006 et 2012, une croissance de 4,9% contre 3% en moyenne entre 1999 et 2005, contribuant ainsi de 2,8 points de croissance, en moyenne, contre1,8 point durant la première période. Cette amélioration a été favorisée par la mise en oeuvre d'un certain nombre de mesures à la faveur de la consolidation du pouvoir d'achat des ménages visant, d'une part, les revalorisations salariales, la réduction de l'impôt sur le revenu, la dynamisation du marché du travail et, d'autre part, l'essor du secteur du micro crédit et l'amélioration du niveau de vie des marocains, notamment, à travers un meilleur financement des secteurs sociaux. La Formation Brute du Capital Fixe a enregistré une amélioration de sa part moyenne dans le PIB sur la période 2006-2012 pour atteindre 30,7% contre moins de 26% en 1999-2005. Par ailleurs, son rythme de croissance s'est légèrement décélérée, passant de 6,1% en moyenne par an durant la première période à 5,8% durant la deuxième. Sa contribution à la croissance du PIB est passée de 1,6 point, en moyenne, durant la première période à 1,7 point entre 2006 et 2012.

L'évolution des échanges extérieurs révèle une contribution négative à la croissance du PIB de près de 1 point en moyenne sur la période 2006-2012 contre une faible contribution positive de 0,1 point au cours de 1999-1005. Cette tendance s'explique, d'une part, par la décélération des exportations des biens et services, aux prix constants, impactées par l'atonie du commerce mondial, évoluant à un taux annuel moyen de 4,0% entre 1006 et 1021 après 8,2% durant la première période et, d'autre part, par l'évolution soutenue des importations de biens et services à un taux de 6,2% par an en moyenne sur la période 1999-2012 soit un rythme de croissance supérieur à celui des exportations sur la période 2006-2012 (5,5%), en lien avec le dynamisme de la consommation finale intérieure.

· Contributions des régions au PIB : Maroc.

La contribution au PIB de la région du Grand Casablanca est la plus importante. Elle est de 18,5%, en moyenne sur la période 1998-2011, suivie par les régions de Souss-Massa-Daraâ (12,3%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (9,6%) et Marrakech-Tensift-Al Haouz (8,5%). Ces quatre régions totalisent une part de 48,9% du PIB national, traduisant un héritage historique appelé à être résorbé selon des dynamiques encours ou à partir d'autres trajectoires que la nouvelle gouvernance régionale pourrait favoriser.

Contribution et dynamique régionales, Structure du PIB et PIB/hab sur la période 1998-2011

En effet, en termes de rythme de croissance, ce sont les régions à faibles contributions qui révèlent les trajectoires les plus dynamiques, avec des taux de croissance plus élevés que la moyenne nationale (5,8%), à savoir les régions de Oued Ed-Dahab-Lagouira (12,2%) et de Laâyoune-Boujdour- Sakia El Hamra (12,1%). A l'instar de ces deux régions, Chaouia-Ouardigha, Marrakech-Tensift-Al Haouz et Doukala-Abda ont enregistré des taux de croissance plus importants avec respectivement 8,7%, 7,3% et 7%. La région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen a enregistré le taux de croissance le plus bas (2,8%) impacté par le recul du rythme de croissance qui a imprimé l'activité primaire suite aux inondations qu'a connues la région ces dernières années.

Le PIB par habitant est en nette amélioration pour toutes les régions durant toute la période d'analyse quoique avec des rythmes différenciés. Ainsi, par rapport au niveau national, 7 régions sur 16 ont un PIB/hab qui dépasse le niveau national moyen (18.327 dh/hab). Il s'agit de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra (30.326dirhams par habitant), du Grand Casablanca (28.170dh/hab), de OuedEd-DahabLagouira (22.871dh/hab), de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (21.862dh/hab), de Souss-Massa-Daraâ (12.454dh/hab), de l'Oriental (10.169dh/hab) et du Chaouia-Ouardigha (19.623dh/hab).

PIB/habitant par région en dirhams (1998-2011)

En termes de dynamiques, les deux régions de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et ChaouiaOuardigha ont connu la croissance la plus soutenue du PIB/hab avec un taux annuel moyen de 8,2%, suivies des régions de Doukala-Abda (6,2%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (6,1%), l'Oriental et MeknèsTafilalet (5,3% chacune), Taza-Al Hoceïma-Taounate (5,2%) et Tanger Tétouan (5%). Par contre, l'évolution du PIB/hab a été moins remarquable pour les régions de Oued Ed-Dahab-Lagouira (1,1%), Gharb-Chrarda-Béni Hssen (1,6%), Souss-Massa-Daraâ (3,1%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (3,7%), et Grand Casablanca (3,8%).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore