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Analyse et méthodes de calcul de PIB au Maroc: démarches et limites

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par Rachid Chakir
Université Ibn Zohr d'Agadir - Licence en économie-gestion,filliére économie+ Master en économie appliquée 2014
  

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Paragraphe 4 : approche de demande.

L'approche demande montre comment la richesse créée a été utilisée. Le calcul du produit intérieur brut qui lui correspond peut se déduire du compte de biens et services. Celui -ci se présente sous la forme suivante :

Production

Impôts sur les produits

- Subventions sur les produits

Importations

Consommation intermédiaire

Consommation finale

Formation brute de capital fixe

Variation des stocks

Acquisitions moins cessions d'objets de valeur

Exportations

Il suffit de faire passer les importations dans la colonne de droite et la consommation intermédiaire dans la colonne de gauche pour faire apparaître dans la colonne de gauche le PIB selon l'approche production. Ainsi, le calcul du produit intérieur brut selon l'approche demande se présente ainsi :

Produit intérieur brut = Consommation finale + Formation brute de capital fixe + Variation des stocks + Acquisitions moins cessions d'objets de valeur+ Exportations - Importations

D'une manière synthétique, on peut dire que le produit intérieur brut est égal à la somme des emplois finals, c'est-à-dire des emplois excluant la consommation intermédiaire. Il faut comprendre dans cette formulation que les importations sont associées négativement aux exportations.

Les trois approches du PIB peuvent être comparées dans le schéma suivant :

Approche production Approche demande Approche revenu

L'approche demande est, en fait, celle qui permet de présenter le plus simplement le calcul du produit intérieur brut et elle peut, de ce point de vue, être considérée comme l'approche de référence. En effet, il n'est pas facile de justifier la présence des impôts et droits sur les importations dans les deux autres approches et tout particulièrement dans l'approche production. Les impôts et droits sur les importations sont l'une des composantes des impôts sur les produits qui comprennent également la TVA et les autres impôts sur les produits (par exemple les taxes sur le tabac ou l'alcool). Une partie de ces impôts frappe des produits destinés à la consommation intermédiaire et constitue, de ce fait, un élément de la valeur de la consommation intermédiaire des entreprises qui vient en déduction de la valeur ajoutée. Il semble donc naturel de les ajouter à la valeur ajoutée lorsque l'on considère que les consommations intermédiaires importées devraient être valorisées au prix payé au reste du monde, c'est-à-dire à un prix excluant les impôts et droits sur importations. Mais il est difficile, dans cette approche, de justifier d'ajouter à la valeur ajoutée les droits et taxes sur importations frappant les produits destinés à la consommation finale et la formation brute de capital fixe. Dans l'approche revenu, les impôts et droits sur les importations apparaissent comme un revenu dans le compte des administrations publiques mais ils ne viennent en déduction du revenu d'aucun autre agent résident car ils sont inclus dans la valeur des dépenses en biens et services. Il est donc justifié de les ajouter aux revenus provenant directement de la répartition de la valeur ajoutée. L'existence des impôts et droits sur les importations conduit cependant à des résultats peu intuitifs. En effet, les importations sont évaluées à un prix qui exclut les impôts et droits sur importations car elles doivent correspondre au prix payé au reste du monde. Aussi, si un pays n'a aucune activité de production et vit uniquement d'importations, le compte de biens et services devient :

Impôts sur les importations

- Subventions sur les importations

Importations

Consommation finale

Formation brute de capital fixe

Variation des stocks

Acquisitions moins cessions d'objets de valeur

Exportations

C'est-à-dire :

Impôts sur les importations

- Subventions sur les importations

Consommation finale

Formation brute de capital fixe

Variation des stocks

Acquisitions moins cessions d'objets de valeur

Exportations

- Importations

On retrouve dans la colonne de droite le produit intérieur brut. Ainsi, un pays qui n'a aucune activité productive peut cependant avoir un produit intérieur brut non nul égal aux impôts nets des subventions sur les importations. Cette anomalie s'explique par la priorité donnée, de fait, à l'approche demande dans le calcul du produit intérieur brut.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard