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L'analyse des forces et faiblesse de la RDC dans le systeme géopolitique africain

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par Senick EKWE
Université de Kinshasa - Graduat 2013
  

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Section 2. Présentation de la RD Congo

Dans cette section il sera question de présenté la RDC sur sa situation, géographique, économique, et socio- culturel.

§1. Situation géographique

La République démocratique du Congo est le troisième pays africain, eu égard à la fois à sa superficie de 2 345 000 km2 et à sa population estimée actuellement à 52.009.000 habitants.28(*) Elle est constituée à 58,9 % des jeunes de moins de 20 ans.29(*) Au regard de sa capacité habitable, elle est le premier pays africain parce que les deux premiers pays (le Soudan et l'Algérie) sont en grande partie désertiques. Elle est située au coeur de l'Afrique et partage ses frontières avec neuf pays, à savoir : la République du Congo au nord-ouest, la République centrafricaine au nord, le Soudan au nord-est, l'Ouganda, le Rwanda le Burundi et la Tanzanie à l'est, la Zambie au sud-est et l'Angola au sud-ouest.

La RDC est un pays qui est blotti au creux de l'Afrique, cette position fait d'elle un Etat central et augmente son importance stratégique et géopolitique, même si elle n'en bénéficie pas encore à fond. En effet, nous n'avons pas l'intention de souligner ici que c'est notamment grâce à ce pays que la deuxième guerre mondiale a connu un aboutissement heureux pour le camp occidental. Pendant la guerre froide, ce pays a servi longtemps de pilier stratégique du continent dans le continument occidental contre l'avancée du communisme en Afrique centrale. Tout cela revient à dire que la RDC est un pays qui peut apporter un grand bien au monde, en général et à l'Afrique en particulier.

Stratégiquement, la RDC est une République qui est entourée de plusieurs influences et qui peut même représenter le monde. Grand comme un continent, avec des espaces très enviables, elle a autour d'elle des voisins francophones (la République du Congo, la RCA, le Rwanda, le Burundi,). Comme elle même, ces voisins profitent tant bien que mal de leur appartenance à la communauté de la francophonie. Il ne faut pas non plus ignorer que, par rapport au nombre de ses habitants, elle est le premier pays francophone. Elle partage aussi des frontières avec les pays anglophones ( la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie), un pays lusophone ( l'Angola), un pays arabophone ( le Soudan). Cette influence peut constituer des facteurs capitalisables en sa faveur.

Il y a une réalité géopolitico-stratégique à souligner dans cette période post guerre froide. C'est que la RDC connait ces dernières années des changements de son importance nationale. En effet, la République Démocratique du Congo, pays blotti au creux de l'Afrique, se trouve en situation très envieuse dans le continent. Certains observateurs et spécialistes de la géopolitique disent, à juste titre, que la République Démocratique du Congo est le point central de l'Afrique et, par projection, du monde.

Certes, pendant la guerre froide, les puissances du monde libre avaient compris que le Congo devait jouer un rôle de premier plan dans leur lutte contre l'axe du mal : « le communisme ». Pour cela, Mobutu devait être soutenu. Ce soutien était important et impérieux dans l'opération de « containtment » (une théorie qui consistait à lutter contre l'expansion du communisme dans des territoires capitalistes, précisément en Afrique) du communisme angolais, en fournissant un précieux soutien aux troupes de Savimbi. La fin de la guerre froide a dégradé le rôle que jouait le Congo dans l'endiguement du communisme.

Pour tout cela, le Congo ne représentait plus grand-chose sur le plan géopolitico-stratégique américain et dans la représentation du monde libre).30(*)

En clair, la fin de la guerre froide va sonner la fin du rôle de zone de sécurité du monde libre qui revenait à la RDC. Les USA, cherchant les « New leaders » dans la sous région porteront leur choix sur KAGAME et MUSEVENI, L. Désiré Kabila étant écarté, jugé intransigeant et non coopératif. Ce choix marque également le début de la mise sur pied d'un vaste programme qui se concrétise petit à petit. Hier, le Congo exportait la sécurité dans la sous région des grands lacs, aujourd'hui, il est présenté comme base arrière des forces perturbatrices de la sécurité sous-régionale.

Désormais, son unique rôle est de fournir les matières premières à ceux qui en ont besoin, parce que lui-même n'étant pas capable de les exploiter à son profit ou de contrôler son exploitation. Les autorités qui se sont succédé jusqu'à ce jour ont grandement participé à cette option. Elles ont participé d'une manière ou d'une autre à la « bonne affaire », la pêche à l'eau trouble.

On constate une nette évolution ou un changement géopolitique interprovincial du Congo. En effet, le Congo reste aujourd'hui un pays semi enclavé. Sa seule sortie précieuse est l'océan atlantique via fleuve Congo. Jusque peu, avant tous les problèmes qu'il a connus, toutes les marchandises ne pouvaient sortir du pays que par voie maritime au port de Matadi. Il faut également affirmer que cette situation a été renforcée par l'insécurité de la voie de Dar-Es-Salam et de Lobito voies devenues impraticables pendant des décennies.

En effet, le Congo est divisé en deux grandes parties : le «Congo utile » et le « Congo inutile ». Le Congo utile, est composé de toute la partie Est, c'est-à-dire le Nord de la Province orientale, la région de l'Ituri, le Nord et le Sud Kivu, les deux Kasaï et le Katanga, en raison des zones minières qui s'y trouvent, faisant l'objet de la convoitise des multinationales et de certaines grandes puissances. Le Congo inutile, c'est le reste des provinces, c'est-à-dire l'Équateur, le Bandundu, le Bas Congo et Kinshasa.

Ces concepts sont à considérer dans le cadre de la nouvelle géopolitique de la République Démocratique du Congo. Nous n'en voulons à personne. Nous rendons compte tout simplement de la nouvelle perception de la géopolitique de la République Démocratique du Congo dans l'optique des grandes puissances et de ces multinationales. Toutes les activités économiques importantes (minières) de la République Démocratique du Congo sont dans la partie utile du pays. C'est ce qui explique aujourd'hui tout le problème que l'Est du Congo connaît. Cette réalité a délocalisé l'importance de l'Ouest pour l'Est.

De ce qui précède, nous observons une modification essentielle, une délocalisation sérieuse des activités économiques de la République Démocratique du Congo, l'axe attractive. De même manière qu'il avait glissée à l'Ouest, il se déplace vers l'Est. Le centre de gravité des activités et des opérations tend à s'établir à l'Est. Le rôle de l'atlantique s'évanouit pour céder la place à l'océan indien.

Cette raison explique la situation de l'Ituri, de Goma et de Bukavu sur le plan international à laquelle on ajoute les attractions vers Dar-Es-Salam, Kampala, Lusaka et autres.31(*)

Après la première étape du processus électoral en RDC, la bonne organisation du référendum constitutionnel, la déstabilisation de la consultation populaire tant redoutée n'a pas eu lieu. Les inquiétudes sécuritaires post-conflits étaient d'autant plus grandes que celle de la formation d'une armée et d'une police nationales unifiées. Or, la réforme du secteur de sécurité constituait le second défi ; le premier étant l'organisation des élections, que devrait relever le Gouvernement d'Union Nationale et de Transition pour assurer le retour à la paix et à la stabilité dans le pays.

Elle consistait dans son hypothèse, non seulement à la formation et l'intégration d'une nouvelle armée et d'une police nationales, mais aussi à la mise en oeuvre de programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration pour les combattants congolais et pour les groupes armés ; mais aussi assurer cependant le retour des troupes étrangères se trouvant en RDC.32(*)

Pourtant, cette réforme revêt certaines considérations importantes pour une nouvelle armée congolaise dans les cadres juridique et politique, plans d'action, de restructuration et intégration de l'armée, brosser le bilan mitigé de processus de brassage, le soutien de l'Union Européenne, la formation de la police nationale intégrée, les projets EUPOL et EUSEC - RDC à Kinshasa.

L'observation de l'état des lieux de la réforme du secteur de sécurité en RDC met en évidence des progrès accomplis mais aussi des défis à relever. Parmi ces derniers, quatre méritent une attention particulière dans la perspective de garantie démocratique : La nécessité d'accélérer le processus de brassage et de mettre fin aux structures de commandement parallèles, l'amélioration des conditions de vie et de travail des soldats, le renforcement de la cohérence et de la coordination des appuis extérieurs, Adopter une approche globale du secteur de la sécurité.

En définitive, nous affirmons que la stratégie militaire est l'un des facteurs de la puissance d'un Etat. Pour permettre la survie du principe de coexistence pacifique entre les Etats, nous pensons avec LABANA que dans la catégorie où figurent les Etats qui sont en mesure de jouer un rôle mondial, régional, et sous- régional, c'est-à-dire d'intervenir dans toutes les parties du monde ou de la région selon le cadre de besoin. Il peut s'agir d'interventions militaires, mais aussi bien d'interventions politiques ou diplomatiques, économiques ou idéologiques. Seul le cumul des capacités d'intervention peut conférer à un Etat le rôle de la puissance. Cet attribut de la puissance revient aux grandes puissances en fonctions de certains facteurs comme33(*) : La richesse matérielle par de grandes ressources naturelles et la faible dépendance par rapport aux sources d'approvisionnements étrangères ; le contrôle d'un espace étendu de taille continentale ; des ressources humaines appréciables ; un haut niveau de maîtrise technologique qui permet le plein emploi des richesses matérielles et des ressources démographiques.

* 28 Ministère du Plan, Note de stratégie Nationale, mars 1999

* 29 Plan stratégique Nationale/BCC/SIDA, octobre 1998, p. 9.

* 30 TAZI (M-J), Op. cit

* 31 TAZI (M-J.), « La négociation des matières premières de base de la République Démocratique du Congo, Solution à l'instabilité chronique de la Sous région des Grands Lacs », in MES, N° 29 septembre octobre, 2005, pp. 92-117

* 32 SEBAHARA (P), « La réforme du secteur de la sécurité en RD Congo » in http://www.grip.org/bdg/g4600, consulté le 27/08/2012

* 33 LABANA LASAY'ABAR. Op. cit., p. 30.

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