WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Coopération transfrontalière en Afrique de l'ouest: Enjeux et perceptions des populations burkinabè

( Télécharger le fichier original )
par Monique Bassénewindé OUEDRAOGO
Université de Ouagadougou - Master 2 de recherche en Sociologie 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2.2. Les avantages de la coopération transfrontalière

La coopération transfrontalière comporte des avantages sur le plan économique et dans le domaine de la paix.

Sur le plan économique, il y a des avantages à mutualiser les ressources pour coordonner les politiques de développement et constituer des «territoires gagnants» pour reprendre l'expression chère à Georges Benko & Alain Lipietz (1992) ; ce qui suppose bien sûr que d'autres soient perdants. La question de la mondialisation n'est pas seulement de savoir si tel ou tel Etat profite plus qu'un autre de ce processus, en raison de sa taille, de sa population, de son insertion dans les réseaux mondiaux de la connaissance, des infrastructures et des capitaux, mais si certaines parties de la population et des territoires en bénéficient plus que d'autres et, à ce titre, se rapprochent ou non d'autres groupes humains dans le monde et d'autres portions de l'espace mondial20(*). « L'apparition de régions-monde transcendant des frontières nationales déliquescentes est un autre élément très important dans le processus actuel, dans la mesure où elle en a été le précurseur. Les décennies passées ont été marquées par la constitution d'organisations régionales qui ont pour objectif principal d'estomper, voire de gommer les frontières, en favorisant la libre circulation des marchandises et des hommes. » (Emmanuel Grégoire & al. 2006 : 456).

Le second avantage est relatif à la paix et la sécurité. Effectivement, la cogestion des espaces transfrontaliers en Afrique par exemple est devenue un facteur de stabilisation des frontières et d'intégration régionale, un vecteur de paix. A la suite de John O. Igué & al. (2010 : 8), écrivons que le nationalisme, c'est la guerre, tandis que les regroupements régionaux engendrent la paix. La coopération transfrontalière devient dans ces conditions, une voie « obligatoire » pour des Etats africains qui veulent se développer et participer à terme au progrès de l'humanité : « (...) la seule alternative raisonnable est effectivement de chercher à vivre ensemble avec le minimum de confrontation, le maximum de valorisation de ce qui peut unir les uns aux autres dans la complémentarité et le renforcement de nos potentialités respectives. », R.C. Sawadogo (2008 : 64). Il poursuit que, c'est la recherche de convergences par-dessus les différences qui constituera la trame de l'intégration nationale. C'est l'option de la solidarité organique du sociologue Emile Durkheim qui, à l'opposé de la solidarité mécanique, liée aux simples effets de proximité ou de similitude, développe des complémentarités par les effets de la division du travail social de plus en plus poussée.

Malgré ces avantages indéniables, la coopération transfrontalière semble comporter des limites ou des risques.

* 20 Jérôme Lombard, Evelyne Mesclier, Sébastien Velut (2006), « Introduction. La mondialisation, objet géographique », pp.13-41, in La mondialisation côté Sud. Acteurs et territoires, Jérôme Lombard, Evelyne Mesclier, Sébastien Velut (2006), Paris, IRD Editions et ENS, 2006, 496p.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery