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Influence des technologies de l'information et de la communication sur l'éducation formelle des élèves des établissements secondaires publics de n'djaména; cas du lycée Félix Eboué I

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par Mathias Allafi Bamaré
Ecole Normale Supérieure de N'Djaména - CAPEL 2 2014
  

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CHAPITRE II 

CLARIFICATION DES CONCEPTS-CLES, TEORIES DE

REFERENCE ET REVUE DE LA LITTERATURE

Pour mieux appréhender les concepts clés de notre thème, il convient de les définir dans leurs principales acceptions. La clarification conceptuelle sera suivie des théories de références et de la revue de la littérature sur notre sujet abordé.

2.1 Clarification des concepts-clés

Pour nous permettre de mieux comprendre et de circonscrire notre objet d'étude, nous allons élucider les termes tels que Influence, TIC, et éducation.

2.1.1 Influence

L'influence est d'après le Dictionnaire Larousse 2014, une « action qu'une personne exerce sur une autre (ascendant, autorité, emprise, poids, puissance) ». C'est aussi «  l'action qu'une chose exerce sur quelqu'un ou sur quelque chose d'autre » C'est donc l'impact, l'effet, la répercussion.

Pour adopter cette acception au contexte de notre étude, nous dirons que les influences, ce sont l'ensemble des répercussions, impacts ou portées que les TIC exercent sur la conscience ou la personnalité et les aptitudes intellectuelles de leurs jeunes usagers. C'est plus généralement les effets pervers ou bénéfiques que des phénomènes sociaux, culturels, politiques, scientifiques, technologiques, etc. produisent sur le corps social, modifiant positivement ou négativement les attitudes, pensées, comportement et personnalité des individus. C'est ce dernier sens auquel se rapporte notre étude dans la mesure où nous désirons mesurer ou évaluer les effets pervers que produisent les moyens technologiques modernes de communication, de culture, d'apprentissages usuels (TIC, Internet, téléphones portables entre autres) sur les mentalités et tempéraments des jeunes tchadiens tant en milieu scolaire que familial ou social perceptibles dans le train-train de la vie.

2.1.2 TIC

(Technologies de l'Information et de la Communication)

D'après le Dictionnaire des Nouvelles Technologies en Education, les TIC, TICE, NTIC et TE sont « des termes qui désignent les techniques informatiques, les dispositifs et les usages qui les accompagnent.6(*) »

Et les auteurs de ce Dictionnaire de préciser que TIC, Technologies de l'Information et de la Communication est sur le plan lexical le terme le plus usité de nos jours dans tous les secteurs sociaux et plus singulièrement dans la sphère éducative. Les TIC ont pu détrôner à l'heure actuelle les NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) qui traduisaient ou évoquaient la nouveauté de ces outils technologiques dès leur apparition, telles que l'ordinateur, l'Internet, etc. Dans les domaines de l'éducation et de l'enseignement, il est apparu une autre terminologie à savoir TICE, un acronyme désignant les « Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Education ou pour l'Enseignement ou encore éducatives » qui sont les applications de ces outils communicationnels modernes au service de la pédagogie et de la formation.

Les TIC constituent un formidable et gigantesque ensemble d'outils de communication permettant la transmission à travers toute la planète d'une foule de données informatives au moyen des supports tels que les ordinateurs, l'Internet, les téléphones, les satellites etc. Ces instruments technologiques modernes souvent interconnectés ont le pouvoir de véhiculer toute une panoplie d'informations numérisées illimitées auxquelles peuvent accéder les utilisateurs qui peuvent les traiter, les faire mémoriser ou stocker, les diffuser à leur guise, l'essentiel étant d'en indiquer les sources pour éviter le plagiat. Dans le cadre de l'intégration de ces nouvelles technologies dans le secteur éducatif, on utilise de plus en plus la terminologie TICE, Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement. Elles recouvrent l'ensemble d'outils et produits numériques conçus spécialement pour produire, traiter, entreposer, échanger, classer, retrouver et lire des documents numériques à des fins d'enseignement et d' apprentissage. On assiste à la naissance d'une nouvelle science ou du moins d'une étude des méthodes modernes d'enseignement basées sur le numérique et la communication à distance appelée technopédagogie.7(*)

Pour Pascal LARDELLIER, Les TIC sont constituées de ces « nouvelles machines à communiquer » qui, peu à peu ont conquis tous les secteurs de la vie active, ayant réussi à fasciner les jeunes. Selon lui, les parents et les enseignants devraient assumer leur responsabilité consistant à orienter les adolescents vers les usages bénéfiques de ces outils modernes de communication sinon ils vont pervertir l'éducation des adolescents. Quant aux enjeux des TIC et leur portée sur l'éducation en Afrique noire, on remarque que cela évolue sensiblement car leur adoption et intégration dans le secteur de l'enseignement et de la formation est tributaire de celle du développement des offres des services d'accès à l'Internet.

Nul n'a besoin de loupe pour constater les avancées progressives dans l'implantation des TIC dans toutes les sphères socio-économiques africaines même si le Tchad accuse un retard en la matière. A propos, SAGNA (2006)8(*), dans un article, souligne l'importance croissante prise par les TIC, depuis leur avènement sur le Continent noir ces deux dernières décennies, ayant suscité l'émergence d'une nouvelle société, appelée tantôt « société de l'information », tantôt dite « société de la connaissance ». La « révolution informationnelle » évoquée par LOJKINE (1992)9(*), dans son ouvrage qui porte un titre similaire, a bouleversé sérieusement les manières traditionnelles de communiquer, de penser, d'apprendre, d'enseigner, d'agir et de produire. D'ailleurs au terme du Sommet mondial tenu à Genève en Suisse en 2003 sur la société de l'information (SMSI), les participants, reconnaissant les opportunités offertes par les TIC, ont unanimement émis les voeux « d'édifier une société à dimension humaine, inclusive et privilégiant le développement, une société de l'information, dans laquelle chacun ait la possibilité de créer, d'obtenir, d'utiliser et de partager l'information et le savoir, et dans laquelle les individus, les communautés et les peuples puissent ainsi réaliser l'intégralité de leur potentiel dans la promotion de leur développement durable et l'amélioration de leur qualité de vie. (...)» (SMSI : 2003)10(*). Malgré cette bonne intention du SMI, la réalité sur le terrain laisse entrevoir une fracture numérique ou un fossé numérique qui se creuse de plus en plus entre les pays industrialisés du Nord et ceux de l'Afrique au sud du Sahara.

     2.1.3 Education

L'éducation est définie par le Dictionnaire de l'Education Legendre comme étant « l'acquisition de bonnes manières : politesse, savoir-vivre, bonne conduite en société. C'est aussi la formation et les informations reçues par une personne pendant ses années d'étude. »11(*)

Dans le Dictionnaire Encarta 2009, on note que l'éducation est un «  enseignement des règles de conduites sociales et formation des facultés physiques, morales et intellectuelles qui président à la formation de la personnalité. »

Comme on le constate, le concept d'éducation intimement liée à la vie et personnalité humaine est plurivoque, devenant difficile à cerner à cause de son application à des situations et phénomènes sociaux divers et complexes. C'est dans ce sens que HUBERT (1970 : 1) souligne que « Rien n'est plus simple, semble-t-il de définir les mots éducation, pédagogie. Pourtant, dès les premiers pas, les difficultés surgissent et de la définition que nous adopterons, dépendra peut-être toute l'orientation de notre étude ». Cela signifie que cette éducation s'appréhende en fonction des contextes et les centres d'intérêts de son emploi.

La conception ordinaire et primordiale de l'éducation désigne une action de formation intellectuelle et morale qu'une personne adulte exerce sur un enfant afin d'orienter et d'infléchir son caractère ou de modifier favorablement sa personnalité. Dès lors, l'éducation est une action humaine multiforme pouvant être formelle ou académique, informelle, individuelle ou sociale prenant en compte divers cadres, facteurs ou dimensions et acteurs sociaux. Elle vise donc prioritairement le développement harmonieux des facultés cognitives, des aptitudes physico-morales de l'être humain, bref sa formation intégrale. Cette vision semble être celle de Piéron (1969) quand il conçoit l'éducation comme «  l'ensemble des actions et influences exercées volontairement par un être humain, en principe par un adulte sur un jeune et orientées vers un but qui consiste en la formation dans l'être jeune des dispositions de toutes espèces correspondant aux fins auxquelles parvenu à la maturité, il est destiné. »

Ainsi, l'on peut comprendre au vu de ces diverses définition du terme qu'éduquer un individu, en l'occurrence un enfant, c'est agir sur son esprit, sa conscience, les modeler de telle sorte qu'il parvienne à acquérir des principes et normes devant le rendre un membre actif et crédible de son milieu social. Pour Emile DURKHEIM (1980 : 12), l'éducation relève de la responsabilité morale que les adultes doivent assumer auprès des enfants. C'est une sorte de tutorat, une prise en main telle une poule qui couve ses oeufs en vue de les faire éclore : « L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné ».12(*)

Ici, l'éducation est conçue comme un processus de socialisation autrement dit d'intégration et d'assimilation des valeurs sociales. Depuis des temps immémoriaux, notre société dispose des normes socio-culturelles qui s'imposent à tous ses membres à quelques strates que ce soit lui permettant de réguler les rapports inter-personnels assurant ainsi l'harmonie du « vivre ensemble ».

Complétons cette clarification conceptuelle autour de l'éducation par celle de Bloch et al. (1997 : 413) pour lequel l'éducation est une « action qui vise à développer les potentialités d'un individu qui sont valorisés par le groupe social auquel il appartient. ». L'éducation est donc un végétal tentaculaire qui prend racine dans le corps social et imprègne ensuite les systèmes formalisés se poursuivant tout au long de l'existence humaine s'appuyant sur plusieurs supports ou facteurs matériels, immatériels, sociaux, technologiques etc. Notons que l'éducation entendue comme instruction et formation intellectuelle comporte plusieurs paramètres : on a l'éducation formelle ou institutionnelle, l'éducation non formelle et l'éducation informelle.

Comme son nom l'indique, l'éducation formelle, c'est l'instruction ou la formation intellectuelle instituée par l'Etat au profit de sa jeunesse, dite fer de lance de toute la nation. Dispensée dans les écoles, collèges, Lycées, instituts et universités, l'éducation conventionnelle permet depuis les écoles maternelles jusqu'au sommet de la pyramide que sont les universités, d'acquérir anneau par anneau, le savoir requis pour faire d'eux de valeureux citoyens sur lesquels le pays peut compter.

L'Education non formelle, c'est la forme non institutionnalisée, non formalisée de l'éducation qui permet à l'Etat de « récupérer » la frange de sa population en déperdition scolaire ou qui pour de raisons socio-culturelles diverses n'a pas pu être scolarisée. A cet effet, l'Etat a créé le secteur de l'Alphabétisation et de l'éducation non formelle intégré au Ministère de l'Education nationale à travers des cellules installées partout sur le territoire. COOMBS (1973), définit plus amplement cette forme d'éducation comme étant « toute activité éducative organisée et systématique, menée en dehors du cadre du système formel d'éducation, pour dispenser des types déterminés d'apprentissage à des sous-groupes spécifiques d'une population, à la fois d'adultes et d'enfants. Ainsi définie, l'éducation non formelle inclut, par exemple, l'instruction agricole élémentaire, l'alphabétisation, la formation professionnelle dispensée en dehors de l'école, la formation des jeunes non scolarisés et les différents programmes de développement communautaire incluant une éducation dans le domaine de la santé, de la nutrition, des coopératives, etc.13(*) ». Cette forme libérale d'éducation est nécessaire pour secourir intellectuellement les marginaux et autres laissés-pour-compte qui, démunis n'ont eu la chance de bénéficier d'une scolarité institutionnalisée.

Enfin, l'éducation informelle est celle qui est entièrement libre, résultant d'aucune contrainte sociale, autrement dit ni organisée ni systématisée. Notre époque diffère de celle d'antan où les rares sources d'éducation, de formation ou d'instruction étaient l'école, l'initiation et le milieu familial ou communautaire. De nos jours lesdites sources se sont diversifiées constituées notamment par les TIC qui sont une source non négligeable de culture et d'acquisition des connaissances. COOMBS, P.H. (1989 : 99) précise que l'éducation informelle est justement celle qui « se pratique tous les jours, de façon spontanée et non structurée, chez soi ou à l'extérieur, en dehors de l'école ou sur la cour de récréation, au travail, au marché, à la bibliothèque ou au musée et à travers les moyens de communication dont l'ensemble constitue, pour l'individu, un cadre d'apprentissage parallèle »14(*). L'homme étant un être perfectible, animé par la volonté de se cultiver, cet « apprentissage parallèle » lui permet dès le tendre âge de renforcer ses facultés cognitives intrinsèques en vue de mieux se prendre en charge, gérer les autres s'intégrer dans les rouages sociaux.

2.2 Théories de référence explicatives du thème d'étude

Dans l'optique de respecter les principes scientifiques de toute recherche, nous allons présenter quelques théories qui vont mieux sous-tendre notre thèse d'étude. HOTYA définit une théorie comme « une synthèse hypothétique couvrant l'explication d'un certain nombre des faits et s'applique à faire le point de l'état d'une science. » Comme nous nous attelons à repérer ou déterminer les répercussions socio-éducatives des TIC en milieu jeune, les théories sociologique telle que l'analyse stratégique et celle psychologique à savoir le Behaviorisme, vont nous permettre de mieux cerner notre objet d'étude

2.2.1 Le Behaviorisme

Fisher définit la Psychologie sociale comme « la science qui étudie les conduites humaines et les phénomènes sociaux comme des processus relationnels à l'intérieur desquels le psychologique et le collectif sont indissociables ».

Si nous recourons à la Psychologie sociale pour y asseoir et expliciter l'objet de notre recherche, c'est bien parce que les élèves adoptent technologies communicationnelles dans leur vécu quotidien au point que cela puisse influer sur leurs conduites et acquis scolaires.

C'est le psychologue américain John BROADUS WATSON qui est l'initiateur du Behaviorisme. Excluant l'introspection, il s'appuie sur le comportement observable pour expliquer les actes et conduites humaines. Pour ce courant de pensée, le comportement est toujours une réponse à un stimulus du monde extérieur ou l'environnement social immédiat. La relation qui s'établit entre les deux facteurs déclencheurs des agissements des individus peut s'écrire comme suit : S-R (Stimulus-Réponse-Renforcement) ; la réponse étant la réaction du sujet qui peut être observable et analysable. Watson pense donc que le comportement individuel découle faiblement des instincts héréditaires, mais qu'il est surtout le fruit d'un déterminisme social. En fait, l'individu est un être social et sociable, assez malléable qui modifie ou règle sa conduite, adopte son caractère en fonction des stimuli de l'environnement dans lequel il vit. Dès lors, on peut dire en prenant à témoin les psychologues sociaux d'obédience behavioriste que le milieu social détermine les interactions humaines entraînant des changements d'attitudes, des comportements conformistes ou de soumission des individus.

Rapporté à notre objet d'étude, le behaviorisme nous permet de mettre en reliefs les méfaits que produisent le Net et les téléphones portables sur la personnalité et les apprentissages des lycéens. Que ce soit dans leur milieu scolaire ou familial, les téléphones portables, l'Internet, les jeux-vidéos, etc. sont omniprésents captivant l'attention des adolescents au point de leur consacrer assez de temps. Dès lors, les interactions qu'ils entretiennent avec leurs camarades à travers les appels téléphoniques, les SMS, les E-mail, les chats ou par leur participation à des forums de discussion influent sur leurs comportements au quotidien. Cette conduite de nos apprenants ou des jeunes gens de nos jours est observable à travers quelques indicateurs tels que l'argot employé comme langage de communication, l'extravagance vestimentaire, l'impolitesse envers les enseignants et leurs parents, la baisse sensible de leur niveau scolaire etc. Même s'il faut reconnaitre que ces attitudes et comportements peuvent être causés par d'autres facteurs sociaux, les risques encourus à travers l'usage des TIC par les lycéens de nos jours de nature à déformer leur personnalité et conduite sont tangibles et concevables. Il est donc vrai que le milieu social à travers les facteurs tels que les normes, les valeurs, les technologies, les institutions politiques ou confessionnelles qu'il génère et impose aux individus, finit par déterminer consciemment ou inconsciemment les attitudes, les comportements, les croyances, les représentations et les pensées de l'individu.

2.2.2 L'analyse stratégique

C'est la théorie sociologique initiée et vulgarisée par le Français Michel CROZIER qui s'intéresse avant tout aux organisations et leurs fonctionnements bureaucratiques. Crozier tente de comprendre comment les individus qui sont des acteurs rationnels agissent à l'intérieur d'organisations caractérisées par les relations de pouvoir. Les agents d'un système bureautique dont les uns commandent et les autres sont réduits à obéir, jouent souvent entre eux le jeu de coopération et de conflit. Ainsi, ceux qui disposent d'une parcelle de pouvoir (patrons, chefs de services) élaborent des stratégies à travers l'édiction des règles de plus en plus sévères en vue limiter les marges de manoeuvres de leurs subordonnés. Pour lui, l'acteur au sein du système bureautique est une sorte d' « homo strategicus » dont l'idée fixe est de chercher à arrondir les angles de son pouvoir afin de durcir son autorité sur ceux qui sont sous son autorité. Par ailleurs, Crozier suggère qu'en dépit des règles de plus en plus draconiennes et oppressives mises en places par les organisations en vue de mieux tenir en bride ses membres subalternes, cela semble une entreprise vouée à l'échec. Puisque, les agents, êtres rationnels deviennent à leur tour de fins stratèges qui savent comment échapper au contrôle du système bureautique.

Appliquée à notre étude, l'analyse stratégique nous permet d'appréhender les Etablissements scolaires secondaires et les milieux familiaux voire sociaux comme des organisations hiérarchisées disposant des règlements intérieurs, des règles et usages qui régulent les comportements et conduites disciplinaires des jeunes. Mais ces derniers bravent les diverses interdictions et élaborent à cet effet des marges de manoeuvres devant leur permettre d'échapper au contrôle et mainmise des Censeurs, Surveillants et enseignants chargés de cours en milieu scolaire ; parents, tuteurs et anciens en milieu familial. Durant les devoirs surveillés et surtout lors de passage des épreuves d'examen et concours, malgré la sévérité du contrôle visant à enrayer les tricheries, les élèves ou candidats développent des stratégies savamment orchestrées pour se tirer d'affaire. De même au domicile, les jeunes se veulent aussi de fins stratèges, aptes à glisser entre les mailles du filet de leurs parents et tuteurs pour visionner des vidéos, images violentes et pornographiques, peu éducatives. Quelle que soit la sévérité du contrôle engagé pour mettre au pas les enfants, les parents réussiraient difficilement à faire adopter un comportement adéquat et normal qu'ils souhaiteraient imposer à leur progéniture d'où les dérives et déviances sociales vivement déplorées de nos jours. L'acteur paraît indomptable face à la sévérité du système bureautique ou contrôle social pour le mettre en cage et contrôler ses actions.

2.3 Revue de la littérature

Cette phase de notre travail nous permet de faire un état des lieux de la littérature qu'a suscitée l'émergence des technologies modernes de communication dans le monde entier. Nombreux sont leurs auteurs et chercheurs en éducation qui ont abordé aspects des TIC dans leurs ouvrages, articles, mémoires, thèses, etc. Nous allons conformément à notre objet d'étude nous intéresser à l'analyse des méfaits des outils modernes de communication que ces auteurs ont abordée dans leurs oeuvres.

Les TIC bien qu'elles offrent des atouts immenses sur le plan socio-économique et éducatif, ont aussi leurs revers de la médaille. Dès lors, beaucoup d'auteurs ont mis en relief dans leurs ouvrages, articles, thèses et mémoires, les perversités et méfaits tant scolaires que socio-culturelles suscitées par l'usage chaotique par les jeunes Africains des Technologies innovantes communicationnelles, en l'occurrence l'Internet. Comme le relève Le BOUCLIER (2003) dans son article qui traite justement des « Dangers de l'Internet pour les mineures », le réseau des réseaux recèle de données diverses qui se révèlent « comme les dangers réels qu'il présente en terme de contenus, d'absence de sécurité et de protection des données personnelles font d'Internet un média peu accueillant pour les enfants. La délinquance et la criminalité qui y trouvent une place grandissante, comme le manque d'éthique d'un grand nombre de sites, présentent de sérieux dangers pour les enfants comme pour les adolescents » 15(*)

En effet, sur la Toile mondiale, il règne une liberté totale qui suscite un désordre organisé donnant le loisir à quiconque de jouir pleinement de la liberté d'expression prônée à tout bout de champ. Le Web est devenu un véritable « dépotoir » où chacun a la latitude de présenter au public virtuel le produit de son choix qu'il soit pernicieux, futile, ludique ou non. Les réels risques pour nos jeunes sont avant tout d'ordre éthique et culturel. La question du sexe est taboue chez nous : seuls les adultes ont le droit de l'évoquer et de le pratiquer. Mais l'Internet offre gracieusement l'opportunité aux mineures d'accéder à des sites dont la spécialité est la pornographie présentant des images et vidéos obscènes aux antipodes de nos réalités socio-culturelles. Pour RAMATHA MOLO, T. (2003 : 86) la situation parait alarmante dans la mesure où nombreux sont les jeunes internautes qui « déclarent visiter les sites pornographiques,... ce qui culturellement pose problème 16(*)» puisque ces pratiques étrangères ne font guère bon ménage avec les normes socio-culturelles de l'Afrique au sud du Sahara. La prostitution est légalisée sur le Net, à travers des femmes de moeurs légères qui dévoilent les parties intimes de leurs corps à travers photos et vidéos pornographiques à but lucratif. Ces déviances sociales normalisées sur la Toile mondiale sont mises à l'indexe par KENT, P. (2000 : 262) lorsqu'il note que la pratique de l'arnaque s'intensifie dans ce monde virtuel : « Le cyberespace n'est pas un monde réel : les personnes que vous y rencontrerez ne sont pas forcément identiques sur le Net et dans la vie réelle 17(*)». Certaines filles africaines ambitieuses l'ont souvent appris à leurs dépens. Souvent, les rêves fous qu'elles ont longtemps caressés en surfant sur les nombreux sites de rencontre se sont transformés en cauchemars. Leurs « maris ou amis du Net » se sont mués en bourreaux, proxénètes et autres trafiquants d'être humains une fois le contact physique établi loin de leur milieu social sécurisant.

Les enfants de nos jours disposent presque tous des téléphones portables peuvent aisément télécharger ces vidéos et images moralement nocives sur leurs cartes mémoires pour s'en délecter discrètement, parfois en plein cours au grand dam de leurs enseignants.

A côté des risques liés à l'usage des TIC par les jeunes apprenants en l'occurrence les lycéens, certains auteurs tels LAROSE, GRENON, et PALM (2004 : 114) notent que les difficultés de diverse nature entravent l'intégration aisée et satisfaisante de ces technologies communicationnelles dans le champ de la pédagogie en Afrique noire.  « Les obstacles à une mise en oeuvre plus efficace et surtout mieux intégrée des TIC en enseignement sont nombreux. Outre ceux qui relèvent des contenus et de la cohérence de la formation initiale ou continue qui leur est offerte, les praticiens sont confrontés à plusieurs irritants environnements qui, à la fois réduisent la probabilité qu'ils utilisent plus et mieux ces ressources et qu'ils en diversifient le profil d'intégration. Qu'il s'agisse de la disponibilité des équipements, de leur qualité (...), de celle des ressources humaines qualifiées ou compétentes qui sont rapidement accessibles pour les praticiens (...)

En effet, force est de constater que jusqu'à là, dans notre pays le Tchad, les équipements informatiques avec connexion au Net sont encore rares, à part certains cyber-centres de la Capitale et services administratifs publics et privés qui en disposent. Il est vrai que beaucoup de bureaux de l'administration publique et les établissements d'enseignement supérieur publics et privés disposent des salles multimédias ou informatiques, mais l'accès à la Toile mondiale pose encore problème. (Ecole Normale de N'Djaména par exemple) Des auteurs comme BIDEAU (2000), DUFORT, DANOYE(2002), GERVAIS (2000), ont analysé ces difficultés qui sont entre autres :

-Difficultés économiques : elles sont liées au financement des TIC, à l'acquisition légale de certaines applications et contenus pédagogiques « qui entraînent des coûts récurrents pour les commissions scolaires ». Citons aussi les coûts des abonnements annuels à des périodiques, journaux, vidéos en ligne, à l'accès aux services d'animation pédagogique en ligne.

-Problèmes de repérages des informations utiles, pédagogiques et diffusion des ressources numériques

Les TIC et surtout l'Internet demeurent encore élitistes, n'étant pas véritablement à la portée de tous les Africains et particulièrement les Tchadiens. Ainsi, même les usagers qui parviennent à accéder au Net, se confrontent aux entraves liées au tri des données informatives et éducationnelles. Selon GERVAIS (2000), «  Les enseignants et les élèves éprouvent de grandes difficultés à trouver l'information sur les contenus disponibles sur Internet. L'appropriation par ceux-ci de matériels pédagogiques et didactique complémentaires en soutien aux apprentissages des élèves et en complément aux ressources imprimées (manuels scolaire notamment) semble toujours difficile même si les technologies sont disponibles à l'école depuis le milieu des années quatre-vingt »

-La qualité et l'évaluation des ressources numériques éducatives

 
 

Il n'est pas évident d'évaluer la masse de données numériques communicationnelles disponibles sur le Web en vue de distinguer l'utile du ludique ou futile. En fait, les contenues de ces piles ou flots d'informations accessibles sur la Toile mondiale posent légitimement le problème de leur validité et crédibilité susceptibles d'être instructives ou divertissantes. Alors que les éducateurs désirent se servir des ressources numériques cognitives parfaitement adaptées aux approches pédagogiques en vogue. LAROSE, GRENON et PALM (2004) soulignent dans une enquête qu'ils ont effectuée que seulement « 62% des enseignants répondants demandent à leurs élèves de faire des recherches d'informations sur Internet. » Cela démontre à suffisance que les recherches documentaires ordonnées par les enseignants à leurs apprenants ne sont pas systématiques en Afrique.

A cet effet pour POUTS-LAJUS, la question de l'efficacité pédagogique des TICE est redoutable et « comme il y a des croyants et des athées, il y'a des partisans des TICE et des adversaires des TICE ». Certains pourfendeurs estiment que l'écran installe entre l'élève et l'objet de son apprentissage, une distance préjudiciable sur le plan cognitif (Cité par POYET 2009 :3-4).  Ils soulignent aussi que l'outil informatique qui fait l'objet de convoitise et d'attraction des adolescents produirait des effets nocifs sur le plan physique et psychologique : les TIC peuvent nuire à la santé de nos jeunes utilisateurs qui sont désaxés sous l'angle éducationnel. On citerait en exemple les effets nocifs de l'usage régulier des téléphones portables sur la santé de ses utilisateurs.

Robert BIDEAU, lui souligne que l'usage des ordinateurs en classe est quelque peu stressant, encombrant et voire importunant, comparable à la cohabitation avec un éléphant. Comment se prend-on pour gérer ce pachyderme ? On tente de le dompter sinon de l'apprivoiser au meilleur des cas. Il en est ainsi des technologies, compare l'auteur, puisque ses usagers tant apprenants qu'éducateurs ont intérêt à les adopter dans leurs pratiques et démarches pédagogiques en changeant leurs habitudes et comportements. Mais changer de comportements en situation d'enseignement ou d'approches pédagogiques, s'inquiète-t-il, ce n'est pas évident, dans la mesure où l'habitude a la dent dure, surtout quand elle devient une seconde nature.

Thérèse LAFERRIERE, pour sa part, dans un article mis en ligne, insiste sur le fait que l'intégration réussie des TIC dans le domaine de l'enseignement exige que les enseignants et leurs apprenants soient d'abord mieux équipés et aient accès à des meilleures ressources pédagogiques et cognitives, pour éviter des redites et redondances inutiles.

El METHNI MOHAMED (2008), lui, tout en reconnaissant les apports fructueux des TIC à l'enseignement et à la formation, suggère que l'enseignant puisse avant tout maîtriser les techniques informatiques en vue de demeurer maître et possesseur des programmes éducatifs qu'il utilise dans sa classe. Car après tout, c'est lui la pierre angulaire du système éducatif. Il relève que le fait d'accorder une confiance exacerbée aux apprenants sans pour autant les contrôler peut laisser germer en eux l'esprit de paresse et surtout de passivité. Somme toute, l'enseignant doit rester dans son rôle en vue d'optimiser ses résultats avec ou sans l'usage des TIC.

Les effets nocifs des Tic et singulièrement du Net ne se manifestent pas seulement sur la santé mentale des jeunes gens, mais aussi peuvent pervertir, ou du moins entrainer les adolescents africains vers une certaine déviance de leurs relations socio-culturelles. D'où des cas d'arnaque et des rencontres qui se sont transformées en cauchemars pour certaines jeunes filles noires. Serge POUTS-LAJUS dans « L'école à l'heure d'Internet », affirme que les jeunes ont « investi des machines à communiquer avec un tel engouement que cela modifie leur être social, et aussi leur psychologie ». L'Internet a en effet de plus en plus d'influence sur les jeunes modifiant par ricochet leur personnalité. En effet à travers le chat, les jeunes se forgent par goût du snobisme une nouvelle personnalité qui ne leur sied guère. C'est ce que déplore RIGAUT que nous avons déjà cité, dans son livre « Au-delà du virtuel : exploration sociologique de la cyberculture ». Il nomme cette nouvelle tendance à se dépersonnaliser de la part des adolescents « cyberconvivialité » qui fait du Net un facteur défavorable à la sociabilité des jeunes utilisateurs d'où le développement de la « cybercriminalité ». Il est à craindre que les adolescents à la longue ne deviennent si accrocs à la Toile mondiale, inaptes à s'affirmer en dehors de l'Internet, dans la société, à travers la création de personnalité virtuelle. L'auteur de conclure que le Net joue dans les relations sociales un rôle bivalent, établissant une nouvelle dynamique créée par les adolescents instruits tout en y constituant un frein majeur, les enferment dans un ghetto psychologique.

Selon une étude18(*) menée sur les usages du Net par les jeunes réalisée par deux sociologues des médias, Élodie KREDENS et Barbara FONTAR , parmi les risques identifiés par les jeunes, la mauvaise rencontre avec des personnes peu recommandables est la réponse la plus fréquemment donnée. Les autres risques sont les virus, les bugs et les spams ou pourriels qui sont les publicités illégales expédiées sans le consentement du récepteur. Les deux chercheurs ont aussi noté la fréquence sur le Web des contenus documentaires et audio-visuels violents ou réservés aux adultes tels les vidéos traitant de la sexualité (pornographie) et en dernier lieu, les escroqueries et autres problèmes inhérents au faux et usage du faux. Les dangers se rencontrent donc dans tous les domaines : la mauvaise rencontre, les atteintes à la vie privée, la violence du contenu de certains sites visités, la cyberescroquerie, la cyberdélinquance et la désinformation (utilisation d'informations erronées), et la liste n'est pas exhaustive. En clair, les TIC développent chez les apprenants une intelligence inductive (qui part des effets aux causes) ce qui diffère celle déductive pratiquée sur les bancs de l'école contemporaine.

L'enquête sociologique précitée a montré que parmi les activités les plus communes chez les jeunes élèves, on trouve en tête le visionnage de vidéos, l'écoute de la musique, les jeux, les recherches documentaires personnelles, le bavardage en ligne appelé « clavardage » par les Canadiens ou encore Chat, enfin les recherches pédagogiques et didactiques. Pour des travaux de recherches, Internet est utilisé par les jeunes, mais en majorité occasionnellement.

Quant aux méfaits de l'utilisation des téléphones portables par les élèves en milieu scolaire, nous nous référons à un mémoire de HASSAN MOCKTAR HASSAN traitant du thème « Le téléphone portable et son impact dans les établissements scolaires du premier cycle à N'Djaména : cas du Collège Fort-Lamy ». L'auteur de cette étude descriptive exploratoire postule que l'usage irrationnel de ces outils modernes de communications en milieu scolaire s'avère un facteur de perturbation des cours dispensés par les enseignants à travers des sonneries intempestives des appareils des apprenants. Aussi souligne-t-il, que la manie qu'ont acquise les élèves dans l'abréviation fantaisiste et peu académique des mots en concevant les messages électroniques (SMS) contribue énormément à leur baisse de niveau. En outre, il trouve que les appareils téléphoniques portatifs sont utilisés par ces derniers comme de moyens de fraudes ou tricherie lors des évaluations en classes et des épreuves d'examens et concours. Un autre obstacle suscité en milieu scolaire par l'usage abusif des téléphones portables par les élèves est la gestion illégale et intolérable des images photographiques ou audio-visuelles (vidéos amateurs) prises en filmant leurs camarades sans leur consentement. Ils les utilisent à des fins de railleries, colportant des ragots sur les mauvaises postures adoptées par les victimes, les filles en l'occurrence. L'auteur du mémoire a mentionné le cas malheureux d'une apprenante de son milieu d'enquête qui a été filmée discrètement par deux de ses condisciples avec leurs téléphones multimédia ultra-modernes et ce sous les table-bancs. Ensuite, ils se sont mis à trafiquer la vidéo obtenue après cette manoeuvre pornographique, la faisant circuler publiquement au sein de l'Etablissement, ce qui s'est soldé par des sarcasmes à l'endroit de la fille injustement humiliée par ses condisciples. Un dernier point alarmant et pernicieux abordé dans ledit mémoire est d'ordre sanitaire. En effet, même si les exploitants de la téléphonie mobile chez nous cherchent souvent à occulter cette question pour protéger leur chasse-gardée, plusieurs études ont démontré noir sur blanc que les expositions prolongées et régulières aux radio-fréquences de la téléphonie mobile causent divers ennuis sanitaires aux usagers. Parmi la kyrielle des effets sanitaires pervers, l'on peut retenir les « maux de tête, migraine, dépression, anxiété, troubles de mémoire, de comportement, de la cognition, du sommeil, fatigue etc. »19(*) L'auteur conclut sa recherche en mettant en relief les dangers ou entraves que constitue l'utilisation immodérée en milieu scolaire des appareils téléphoniques portables qui, aux cotés d'autres maux, engendrent des dysfonctionnements de notre système éducatif tant décriés.

Dans un article intitulé « L'ère technologique emballe les enfants, mais... » le journal Le Citoyen N°39 du 25 Mai au 2 Juin 2014, sous la plume de Olivier NANASSOUM, analyse les bienfaits et surtout met en reliefs les méfaits que les TIC produisent en milieu jeune. Pour le rédacteur de cet article, « la technologie est sans doute un des atouts de nos jours mais elle est une arme à double tranchant. Mais paradoxalement, elle permet d'avoir accès à la connaissance, à l'information en un temps record ; mais isole aussi les enfants de leurs parents, des membres de la famille, etc.19(*) » Tout en reconnaissant les avantages éducationnels majeurs qu'offrent les TIC pouvant être profitables aux jeunes gens, le journaliste dudit hebdomadaire s'appesantit sur les comportements extravagants, peu orthodoxes, qu'on pourrait appeler les tares ou déviances sociales suscitées chez les adolescents à travers leur usage des outils modernes de communication que sont l'Internet et surtout dans notre pays les téléphones portables. Pour lui, « De nos jours, il est difficile d'éduquer les enfants sur le plan traditionnel. Tous prétendent tout connaître à travers les moyens de la technologie. La technologie éveille l'esprit de certains enfants, mais les pousse à refuser d'accomplir certaines tâches ménagères. ». NANASSOUM note que dans la plupart des ménages tchadiens, l'on constate que les enfants développent une mauvaise conduite qui les amène à focaliser leur attention sur les « machines à communiquer » tels que téléphone portable, Ipad ou un laptop (ordinateur portable), bafouant l'autorité de leurs parents à l'égard desquels ils se montrent « très insolents ». Cela influe négativement sur les apprentissages scolaires, puisqu'ils « ne parviennent pas à réviser normalement leurs cours ». Pour le journaliste, les TIC sont des obstacles qui bloquent la communication entre les enfants et leurs parents au lieu de les rapprocher et permettre les échanges divers entre eux, ce qui crée de nos jours une fracture sociale, car « le phénomène prend de l'ampleur parce que les membres de la famille ne sont pas soudés comme auparavant. Quand l'heure du repas arrive, les enfants par exemple, se braquent sur leurs téléphones ou leurs Ipad. Ils font comme s'ils se désintéressent du repas. On a l'impression qu'ils manquent du respect à l'égard des personnes âgées avec lesquelles ils se partagent le repas. » . Enfin, le journaliste fait observer que les adolescents, dans les rues affichent un comportement bizarre, les mains chargés des téléphones qu'ils manient sans discontinuer : « D'autres ont les yeux rivés sur les écrans de leurs téléphones portables et monologuent en marchant. On aurait dit avoir affaire à des fous ou des malentendants. » Il conclut son article en invitant les parents à se méfier des TIC, en assurant leur devoir d'éducation envers leurs progénitures pour leur éviter d'aller à vau-l'eau, car « plus on avance en matière de technologie, moins les enfants ont les pieds sur terre. »

DEUXIEME PARTIE 

CADRE EMPIRIQUE

* 6 Dictionnaire des Nouvelles Technologies en Education. Pp.234-235

* 7 Source : Dictionnaire de Nouvelles Technologies pour l'Education

* 8 SAGNA, O. (2006). La lute contre la fracture numérique en Afrique : Aller au-delà de l'accès aux infrastructures. Hermès, 45, p. 15-24.

* 9 LOJKINE, J. (1992). La Révolution informationnelle, Paris, PUF.

* 10 SMSI (2003). Construire la société de l'information, un défi mondial pour le nouveau millénaire, document WSIS-03/Geneva/Doc/4-F, Genève, UIT.

* 11 Dictionnaire de l'Education de Renald Legendre, p. 502.

* 12 DURKHEIM, Emile (1980). Education et sociologie, 4ème édition. PUF, Paris. 130 p.

* 13 Coombs cité par V. De Landsheere dans son ouvrage L'éducation et la formation, pp. 565

* 14 COOMBS, P.H. (1989). La crise mondiale de l'éducation. Editions Universitaires De Boeck. 374 p.

* 15 - LE BOUCLIER. (2003). Les dangers d'Internet pour les mineurs, 24 septembre 2003, sur le site «  www.bouclier.org ».

* 16RAMATA MOLO T. (2003). Technologies de l'information et de la communication pour le développement en Afrique, vol 1 : Potentialités et défis pour le développement communautaire. CRDI, Ottawa. 136 p.

* 17 KENT, P. (2001). Internet. Campus -Press, Paris. 378 p.

* 18 http://archives.infobourg.com/sections/actualite/actualite.phpid=15175

* 19 Journal Le Citoyen N° 039 du 25 au 2 Juin 2014, p. 4.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld