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Agroclimatologie de la production de l'anacardier en guinée-bissau

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par Orlando MENDES
Centre Régional AGRHYMET - Ingénieur en agronomie 2007
  

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iv. Etat des connaissances sur l'Agroclimatologie de L'anacardier

L'anacardier est aussi connu sous les noms d'acajou, cajou ou pomme de cajou en français (Tandjiekpon, 2005), puis de cashew tree en anglais, et Cajueiro en Portugais.

L'arbre peut atteindre une hauteur d'une quinzaine de mètres à l'âge adulte et une cime très développée si les conditions agroclimatiques sont favorables (Férrao, 1993).

Selon Tandjiekpon (2005), la famille des anacardiacées renferme 73 genres, environ 600 espèces et 20 variétés classées selon la consistance de la pulpe, le format, le goût et la couleur du fruit.

Il s'adapte à presque tous les types de sols. Cependant, il préfère en général les terres meubles et profondes de nature sableuse ou sablo argileuse bien drainées avec une bonne réserve nutritive (Vaz & Neves, 1994).

Il se développe dans les zones présentant des conditions climatiques très variées. Cependant les principales régions de production, sont situées entre les parallèles 15 Nord et 15 Sud (CIRAD-GRET, 2002).

Les besoins en eau au cours du développement de l'anacardier ne sont pas bien maîtrisés (Vaz & Neves, 1994). Mais , selon Lacroix (2003), l'anacardier préfère une pluviométrie comprise entre 800 et 1800 mm par an en une seule saison qui dure de 5 à 7 mois. Il a besoin d'une saison sèche marquée de 5 à 7 mois et est sensible au froid et à l'altitude. La température moyenne annuelle qui lui est favorable se situe entre 24 et 28°C avec des optimaux compris entre 22°C et 32°C (Vaz & Neves, 1994).

Les heures d'insolation considérées comme nécessaire à son développement se situent en moyenne à 2.600 heures/an soit 7heures/jour selon Férrao (1999). Le taux d'humidité de l'air en saison sèche doit être faible (avec un seuil de 60%) afin de garantir une bonne santé de l'arbre.

En général, on considère qu'une vitesse de vent supérieure à 2.5 m/s est préjudiciable à l'anacardier (Vaz & Neves, 1994), en déformant la cime des arbres et pour conséquent affecte négativement la production.

Dans les conditions climatiques de la Guinée Bissau, marquées par deux saisons (pluvieuse et sèche), le développement de l'anacardier s'effectue en 2 phases.

La première de nature végétative, se déroule pendant la saison de pluies et la seconde reproductive est observée durant la saison sèche.

Pendant le développement végétatif, les besoins hydriques (800-1800mm) et hygrométriques (60-90%) sont élevés (Vaz & Neves, 1994) contrairement au développement reproductif (annexe V).

Selon les connaissances paysannes, la quantité de pluie et sa distribution dans le temps jouent un rôle très important dans le développement et le rendement de l'anacardier. Selon eux, le démarrage tardif de la saison des pluies et sa prolongation jusqu'au mois de novembre favorise le développement de la cime de l'arbre. Ceci augmente l'intensité de la floraison et conduit à un rendement important. En revanche, les pluies précoces et qui se terminent plus tôt se traduisent par une faible productivité des plantes et par conséquence une baisse de rendements.

Les températures élevées pendant la floraison sont dommageables à la production. En effet, elles provoquent l'échaudage des fleurs contribuant ainsi à baisser le rendement. Ce phénomène est encore plus dangereux lorsqu' il est accompagné de vent fort.

Pour les paysans, les sols sableux, profonds et meubles sont les plus appropriés pour le bon développement de l'anacardier. En effet, ils favorisent le développement de la cime de l'arbre ainsi que la croissance des racines. Ce qui permettra à la plante une meilleure exploration de l'eau et des éléments nutritifs lui permettant ainsi une production satisfaisante. En revanche, les sols argileux sont défavorables au développement du système racinaire de l'anacardier. Ce qui se traduit par un mauvais développement de la plante dont la nutrition minérale et hydrique sont mal assurées.

Selon les producteurs, même si les conditions hydriques sont satisfaisantes, le développement de la cime c'est-à-dire l'apparition des nouvelles feuilles est plus intense par rapport à l'inflorescence ce qui fait que les rendements dans ces zones sont très faibles. Par ailleurs, les sols argileux retardent le début de la production de l'anacardier par rapport aux sols sableux. En effet, la floraison commence à partir de la quatrième ou cinquième année dans un sol argileux alors qu'elle peut démarrer au bout de la deuxième ou troisième année en sol sableux.

Le poids de la noix est beaucoup influencé par la densité de semis. Plus elle est important plus le poids de la noix diminue. Cette situation peut s'observer dans les plantations âgées qui ne bénéficient pas d'entretien. Dans ce cas, la qualité de la noix diminue avec la compétition entre arbres non taillés.

Selon eux, on peut récolter les noix de bonne qualité au cours des premières années, puis cette qualité diminue au fur et à mesure que la compétition s'installe au sein du verger.

On constate que même si les semences ont été sélectionnées dans les premières années, les fruits deviennent de moindre qualité lorsque la compétition est importante.

Les arbres dont la densité est réduite ont une productivité plus élevée par rapport à ceux des vergers où la densité est plus importante, car l'ombrage produit entre les arbres est défavorable à la production des fleurs, ce qui affecte la productivité.

Dès que l'arbre entre en production, sa productivité augmente chaque année jusqu'à atteindre le maximum qui intervient au bout de 8 à 20 ans ou plus en fonction des conditions d'entretien. Puis elle décroît progressivement et s'annule vers 30 ans.

MATÉRIEL ET MÉTHODES V. MATÉRIEL ET MÉTHODES

5.1. Données météorologiques

La présente étude porte sur onze (11) localités de la Guinée Bissau pour lesquelles on dispose des données pluviométriques pour les années 1995 et 1996. Il s'agit de Bissora, Bafatá, Bolama, Bula, Bissau, Canchungo, Gabu, Fulacunda, Québo, Mansaba et Piche (Figure 4).

En outre, les données suivantes de deux stations ont également été utilisées:

Ø la station de Bafatá : données de température, insolation et l'humidité ;

Ø la station de Bissau Aéroport : données pluviométriques sur une série de 30 ans.

L'ensemble de ces données nous ont été fournies par la Direction Générale de la Météorologie Nationale

Figure 4. Représentation des stations ou postes pluviométriques

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