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Croissance et mutations du système financier au cameroun

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par Yves Lionel MEFO'O NGO'O
Université de Yaoundé II - Master Professionnel II en Relations Internationales 2012
  

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I.2.3-La désintermédiation (marchéisation):

La désintermédiation a été l'une des premières conséquences visibles du décloisonnement des marchés (Romey, 2004). Elle traduit schématiquement le passage d'une situation qualifiée de « finance indirecte ou intermédiée », dans laquelle les entreprises sont essentiellement financées par les banques au moyen de crédits bancaires classiques, à une situation de « finance directe », dans laquelle les entreprises se financent davantage par apport de fonds propres, ou par émission de titres de créances négociables sur les marchés financiers. En fait, la notion de désintermédiation que l'on associe à l'expansion des marchés financiers ne signifie donc pas disparition des intermédiaires financiers, mais mutation de leur rôle, l'intermédiation financière naît des imperfections sur les marchés des titres primaires (Leland et Pyle, 1987). Cette désintermédiation rend compte de ce que la finance directe devient prépondérante au détriment de la finance indirecte par monnaie de crédit. Les institutions financières jouent désormais un rôle d'agence, mettant en place un système d'information, permettant de réduire les effets d'asymétrie informationnelle générateurs d'aléa moral (Diamond et Dybvig, 1983). Ceci explique les transformations que connaît la fonction d'intermédiation des banques. S'il est vrai depuis les travaux de Gurley et Shaw (1960) et la distinction faîte par Hicks (1974) que la finance directe est opposée à la finance indirecte, il reste que les préférences des portefeuilles des échangistes sont en règle générale différentes que même dans la finance directe, il y a toujours place pour les intermédiaires financiers. Bien que les financements de marché tendent à supplanter les financements bancaires traditionnels, on constate dans le même temps, que les banques ne se désintéressent pas, loin s'en faut, du développement du marché des capitaux. Au contraire, elles ont tendance à accentuer leurs interventions sur ces marchés, en émettant elles-mêmes des titres ou en souscrivant à des actifs émis sur les marchés monétaires et financiers. C'est cette présence accrue des banques sur le marché des capitaux qui a entraîné une « marchéisation » des conditions bancaires des opérations traditionnelles (Romey, 2004).

La désintermédiation apparaît dès lors comme une conséquence de cette évolution et la situation s'analyse en une tendance à la modification et à la mutation du rôle des intermédiaires, en particulier les banques, et ce, du fait du développement de la finance directe. Les banques ont pu par ce biais soustraire de leur bilan, le maximum de créances douteuses et sans grand avenir, en se faisant alors intermédiaires pour les placer auprès d'emprunteurs finals, sous forme d'effets renouvelables et de ce fait, à taux variables.

Croissance et mutations du système financier au Cameroun. IRIC/BMFI

La marchéisation désigne l'accroissement de la sensibilité des intermédiaires financiers au risque de marché. D'une part, il apparait une concurrence au niveau de la formation des prix et d'autre part, on observe un accroissement de ce qu'on appelle la mobiliéralisation des bilans bancaires, c'est-à-dire les financements internationaux basés davantage sur l'émission des obligations internationaux au détriment des crédits bancaires internationaux. Cette mobiliéralisation s'explique maintenant par deux choses : la polarisation des déséquilibres et transactions courants entre pays développés entrainant de nouvelles formes de financement international fondées sur les titres ; la nécessité pour les banques d'accroitre leurs fonds propres consécutivement à la dégradation de leur résultat.

Ainsi, la globalisation financière, en favorisant le développement des marchés financiers a permis aux banques de faire valoir leur expertise financière et proposer à leurs clients une vaste gamme de services financiers. Dès lors, le développement des innovations financières trouve là leur explication.

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