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Stratégie de réduction de la vulnerabilité de l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de Konedougou

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par Djo Michel BERI BI
ICS - Ingénieur en Gestion de Projet et Planification stratégique du Développement 2014
  

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1

SOMMAIRE

Dédicace 2

Remerciements 3

Liste des sigles 4

Liste des tableaux 5

Liste des figures 6

Avant-propos 7

Abstract 8

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DU SUJET 11

1- Justification du choix du sujet 11

2- Définition des notions 12

3- Problème et questions de recherche 22

4- revue de littérature 22

5- Objectifs de recherche 31

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE 32

1- Justification du choix du terrain d'étude 32

2- Population d'enquête 33

3- Echantillon d'enquête 34

4- Techniques de recueil des données 34

5- Mode de traitement des données 36

6- Difficultés rencontrées 38

CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSE 40

1- Présentation de la zone d'étude 40

2- Description des groupes cibles 41

3- Résultats de l'étude 42

4- Les facteurs garantissant les résultats à long terme 58

5- Le suivi et l'évaluation 60

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE ANNEXES

DEDICACE

2

A
Feu, mon père KASSI Bi Béri
Ma mère DAHOUO Lou Tanan
Ma très chère aimée KANTIONO Marie Rolande.

3

REMERCIEMENTS

La rédaction de ce mémoire a été possible grâce à l'appui de plusieurs personnalités. Mes sincères remerciements vont à l'endroit de :

- Tout le personnel administratif et les Enseignants de l'Institut du Conservatoire des Sciences de gestion (ICS) avec à sa tête, le Président Fondateur ;

- Monsieur TACKA GOHI Jean-Marie, Enseignant à l'ICS et Dr. KAZON D. Aubin, Enseignant Chercheur à l'Université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan Cocody qui ont bien voulu assurer l'encadrement de ce mémoire dans la rigueur du travail bien fait et dans le strict respect des règles de l'art ;

- L'équipe du projet PACCS de la Coopération Internationale allemande (GIZ) avec à sa tête le Chargé de Projet, Monsieur Joachim BECKER, pour sa disponibilité et sa contribution à l'amélioration de la qualité de ce travail.

Je n'oublie pas tous mes camarades de classe pour les très bons moments passés ensemble, tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur concours à la réalisation de ce travail, surtout Monsieur et Madame TRA BI qui n'ont jamais cessé de me soutenir moralement, matériellement et financièrement.

Je voudrais aussi faire un clin d'oeil à toute la grande famille BERI qui réside à Bôfla !

LISTE DES SIGLES

4

PIB : Produit Intérieur Brut

OCDE : Organisation pour la Coopération et le Développement Economique

MINEF : Ministère des Eaux et Forêts

PPO : Planification de Projet par Objectif

UNOCHA : United Nations Office for the Coordination of Humanitarian

Affairs

GIEC : Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat

CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements

Climatiques

GES : Gaz à Effet de Serre

UNISDR : United Nations International Strategy for Disaster Reduction

FEM : Fonds pour l'Environnement Mondial

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PACCS : Projet Adaptation aux Changements Climatiques et Stabilisation

des bases de vie de la population dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire

MINAGRI : Ministère de l'Agriculture

ANADER : Agence Nationale d'Appui au Développement Rural

CEDEAO : Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit

(Coopération Internationale allemande)

NRC : Norwegian Refugees Council (Conseils norvégien pour les réfugiés)

IRC : International Rescue Comity (Comité International de secours)

5

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Echantillonnage 34

Tableau 2 : Calendrier des activités avec responsabilités opérationnelle 55

Tableau 3 : Détails du coût du projet 56

Tableau 4 : Plan de financement 57

6

LISTE DES FIGURES / SCHEMAS

Schéma N° 1 : Diagramme d'analyse des problèmes 44

Schéma N° 2 : Diagramme d'analyse des objectifs 45

Schéma N° 3 : Organigramme opérationnel du projet 53

7

AVANT - PROPOS

« Nous avons mis à mal les saisons pluvieuses au même rythme que nous l'avons fait pour nos espaces forestiers... Nous avons gaspillé chaque goutte d'eau disponible en exploitant de façon abusive, chaque espace de forêt. Nous avons ainsi épuisé l'eau et la forêt en même temps ».

Voila en substance ce que nous savons des causes locales des changements climatiques. Oui, nous soutenons que le climat a changé et continue même de changer de façon inquiétante, nous le savons.

Mais au fait, en ce qui concerne nous les paysans, est-ce que nous avons le choix ? Sans l'agriculture qui est effectivement dévoratrice de nos forêts, qu'allons-nous manger pour survivre ? C'est vrai qu'il faut penser à la génération future mais, le présent c'est aussi le futur !

Telle est en substance, la perception d'un paysan du phénomène « Changements Climatiques ».

Ce mémoire rentre dans le cadre de l'obtention du diplôme de fin d'étude en Gestion de Projet et Planification Stratégique du Développement de l'Institut du Conservatoire des Sciences de Gestion (ICS).

8

ABSTRACT

Since the end of 1999, Côte d'Ivoire is marked by political instability and an unprecedented economic decline which generated an economic recession characterized by growth rates saw-tooth by 2000 to 2007. Over this period, agriculture continued to be the base of national economic employing more than 60% of the working population and contributing 27.2% of national Gross Domestic Product (GDP). The performance of the agricultural sector owes its diversity both in terms of food as industrial crops and / or export crops. In this sector, Côte d'Ivoire is among the leading African producers country of great agricultural thanks to its climate. Or this climate is changing according a study of the MINEF.

It is in this general context of changing climate that this study is enrolled. Through an analysis of the current situation with regard the changing climate, this study proposes to define a set of methods and means of mitigating the vulnerability of agriculture in the village of Konédougou facing changing climate. Thus, the general objective of this study is to contribute to strengthening the resilience of agriculture facing changing climate in the village of Konédougou. The specific objective, meanwhile, it is to formulate a strategy to reduce the vulnerability of agriculture facing changing climate in the village of Konedougou. The expected results of this study are identified in the objectives hierarchy of the objectives diagram analysis. The total cost of the project is 1.287.770.400 CFA francs. The project duration is 5 years.

Keywords: Changing climate, resilience, strategy, mitigation, vulnerability.

9

INTRODUCTION

Depuis la fin de l'année 1999, la Côte d'Ivoire a été marquée par une instabilité politique et un déclin économique sans précédent qui ont engendré une récession économique caractérisée par des taux de croissance en dents de scie1 de 2000 à 2007.

Sur cette période, l'agriculture a continué à être le socle de l'économique nationale en employant plus de 60% de la population active, contribuant ainsi à hauteur de 27,2% du Produit Intérieur Brut (PIB) national2. Cette performance du secteur agricole est redevable à sa diversité tant au niveau des cultures vivrières que des cultures industrielles et/ou d'exportation.

Dans ce secteur, la Côte d'ivoire conserve sa place de premier producteur mondial de cacao (35% du marché) et de deuxième producteur mondial pour l'anacarde3. Son positionnement au rang des premiers pays africains producteurs de grandes productions agricoles comme pour le caoutchouc, l'huile de palme, la banane Poyo, le coton, le café, les noix de coco et de cola, témoigne du fait qu'elle bénéficie certainement d'atouts naturels au nombre desquels son climat.

En effet, le climat présenté comme facteur intégrant l'ensemble des productions agricoles selon l'Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE), répercute ses moindres variations sur le milieu naturel qui en subit des modifications 4.

Dans bons nombres de pays, les fréquentes inondations et/ou sécheresses, suivies de baisses des productions agricoles sont attribuées aux facteurs

1 Programme National d'Investissement Agricole : PNIA, 2010, 118 P.

2 Document Stratégique de la Réduction de la Pauvreté en côte d'ivoire : DSRP, janvier 2009.

3 Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, République française : Les politiques agricoles à travers le monde : quelques exemples.

4 OCDE, rapport annuel 2009.

10

climatiques dont les principaux sont la température et la pluviométrie du fait que la hausse des températures entraîne le stress hydrique des plantes, l'accroissement de l'Evapotranspiration (ETP), la réduction de l'humidité des sols, tandis que la baisse de la pluviométrie réduit la disponibilité en eau pour les cultures.

Dans ce contexte, le milieu rural ivoirien en général et la zone de Soubré en particulier n'est pas épargné des effets néfastes des changements climatiques. Une étude du Ministère des Eaux et Forêts (MINEF) sur la vulnérabilité du secteur agricole aux changements climatiques en Côte d'Ivoire va dans le même sens que ce constat et révèle que l'analyse de l'évolution des paramètres climatiques durant les 50 dernières années a permis d'attester les changements climatiques en Côte d'Ivoire5.

C'est dans ce contexte général que la présente étude « Stratégie de réduction de la vulnérabilité de l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de Konédougou » s'inscrit.

A travers une analyse de la situation actuelle en matière de changements climatiques, cette étude se propose donc de définir un ensemble de méthodes et moyens de l'atténuation de la fragilité de l'agriculture dans le village de Konédougou face aux modifications survenues du climat.

Dans cette veine, il va être abordé dans un premier temps la problématique de la recherche ; ensuite dans un second temps, la méthodologie de la recherche puis dans un troisième temps, les résultats de l'étude et leur analyse.

5 MINEF, PNUD, Etude de Vulnérabilité du Secteur Agricole face aux Changements Climatiques en Côte d'Ivoire, mai 2013, 105 P.

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE

11

1- JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

La pertinence d'un travail de recherche réside en la justification de son choix. Dans cette optique, Le choix du sujet de tout travail scientifique doit être motivé essentiellement par trois raisons à savoir : d'abord par la motivation personnelle de l'auteur ; ensuite par la pertinence sociale et enfin par la pertinence scientifique du sujet.

1-1- Motivation personnelle

Le choix du sujet proposé tire sa justification dans la motivation personnelle du stagiaire, à savoir permettre à celui-ci de :

- maîtriser la méthodologie et les outils d'élaboration d'un projet/programme et la gestion axée sur les résultats, à partir d'un diagnostic participatif ;

- renforcer ses connaissances de base en matière des changements climatiques, aujourd'hui d'intérêt mondial.

1-2- Pertinence sociale

Dans le département de Soubré et à Konédougou en particulier, l'intérêt pour la pratique des cultures d'exportation entraîne la réduction des superficies cultivables disponibles. A cela, s'ajoutent les effets néfastes des changements climatiques, à savoir la hausse des températures et la baisse de la pluviométrie qui impactent négativement la productivité agricole vivrière au fil des années. Or, les crises alimentaires qui s'ensuivent

12

entraînent des manifestations populaires et des morts d'hommes comme cela a été le cas en janvier 2002 en Côte d'Ivoire.

Cette étude pourrait être une réponse aux sollicitations des agriculteurs ciblés pour un appui dans la tentative d'augmentation de la productivité de leurs vivriers face aux changements climatiques.

1-3- Pertinence scientifique

L'instabilité du régime pluviométrique dans la zone de Soubré témoigne d'un changement du climat. Ce phénomène étant désormais d'ordre mondial, politiques et chercheurs s'accordent à lui trouver des mesures palliatives durables.

Ainsi, cette étude constitue-t-elle la contribution d'un concepteur de projet s'appuyant sur les méthodes d'analyse propres à la Planification de Projet par Objectif (PPO) dans le cadre de la recherche de solutions pouvant permettre aux agriculteurs de Konédougou de trouver des voies alternatives d'adaptation de leur pratique agricole à cette situation climatique.

2- DEFINITION DES NOTIONS

Le travail de recherche obéit à une règle universelle qui est la compréhension préalable du thème. Or cette compréhension n'est possible que lorsque les notions auxquelles il fait référence sont cernées. Dans ce cadre, les notions implicites et explicites qui se rapportent au thème de cette étude vont être définies.

13

14

2-1- Notions explicites

Compte tenu du sujet à traiter, la définition des notions explicites va concerner : la stratégie, la vulnérabilité et les changements climatiques.

? La stratégie

Le concept `'stratégie» est défini diversement par plusieurs auteurs. Parmi ses définitions, deux (2) qui concourent à dire que la finalité d'une stratégie, c'est l'atteinte d'un objectif fixé, retiennent notre attention.

Pour C.W. Hofer, le mot « stratégie » dérive du grec `'strategia» signifiant l'art du général, celui qui mène les armées au combat6. Il fait savoir que le penseur le plus ancien en la matière est Sun Tse, un théoricien militaire qui vécut en Chine environ cinq ans avant Jésus Christ. Son oeuvre intitulée `'Art de la guerre» est considérée comme le premier ouvrage sur la stratégie et la guerre. Dans cet ouvrage, l'auteur donne un ensemble de règles et conseils allant des calculs préliminaires auxquels les généraux doivent se plier à l'utilisation d'agents secrets, en passant par les stratégies offensives et l'affrontement sur le terrain.

Il s'agit ici d'une stratégie pour gagner la `'guerre».

J-M, Tacka-Grah donne une définition certainement inspirée de celle de Hofer, mais adaptée à l'art du concepteur de projet. Pour lui, la stratégie est « un ensemble d'objectifs liés entre eux et qui concourent à la réalisation d'un objectif unique défini ou choisi parmi les objectifs existants sur le diagramme d'analyse des objectifs7. Elle est le choix de la meilleure option

6 C.W. Hofer et Al., Strategy Formulation: Analytical Concepts, St-Paul, West Publishing, 1978.

7 J-M, Tacka-Grah, Apprenez par vous-même La technique d'élaboration des projets, Méthodologie de montage de projet et études de cas, février 2010.

entre différentes options comparées, en réponse à une situation problématique donnée ».

Le souci ici est l'atteinte d'un objectif spécifique.

C'est en définitive cette dernière définition du concept de stratégie qui va guider cette étude.

? La vulnérabilité

Plusieurs auteurs cités par SOMDA et al8 définissent diversement le terme de vulnérabilité.

Suivant Kasperson et al, en matière de risques naturels, le terme (( vulnérabilité » signifie : le degré auquel une unité à risque est susceptible d'endurer l'exposition à une perturbation ou à une contrainte, et la capacité (ou l'impossibilité) de l'unité à risque de faire face, de s'en sortir ou de s'adapter de manière fondamentale (en devenant un nouveau système ou en disparaissant).

La littérature technique sur les catastrophes utilise le terme dans le sens de (( degré de perte (0 à100) résultant d'un phénomène potentiellement néfaste (glossaire UNOCHA, Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies) ».

En revanche, la littérature sur la pauvreté et le développement met l'accent sur les conditions sociales, économiques et politiques actuelles.

8 J.Somda., Faye, A. et N'Djafa Ouaga, H. Trousse à outil de planification et suivi-évaluation des capacités d'adaptation au changement climatique, Centre Régional AGRHYMET, Niamey, Niger, 2011.

15

Pour Bohle et al, la vulnérabilité est une mesure globale du bien être humain qui intègre l'exposition d'ordre environnemental, social, économique et politique à un éventail de phénomènes néfastes.

Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) pour sa part, recommande une définition de la vulnérabilité presque exclusivement reliée aux changements climatiques. Selon ce groupe de travail, la vulnérabilité est le degré selon lequel un système est susceptible, ou se révèle incapable, de faire face aux effets néfastes des changements climatiques, notamment à la variabilité du climat et aux conditions climatiques extrêmes. La vulnérabilité est fonction de la nature, de l'importance et du taux de variation climatique auxquels un système se trouve exposé de par sa sensibilité et sa capacité d'adaptation.

Ce sont ces deux dernières définitions qui correspondent à l'esprit de cette étude.

? Les changements climatiques

Le dictionnaire de l'environnement9 définit les changements climatiques comme étant l'ensemble des variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné au cours du temps : réchauffement ou refroidissement. Certaines formes de pollution de l'air résultant d'activités humaines, menacent de modifier sensiblement le climat dans le sens d'un réchauffement global. Suivant le rapport de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), les « changements climatiques » sont des changements du climat attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle

9 www.dictionnaire-environnement.com

16

du climat observée au cours de périodes comparables généralement échelonnées sur au moins une trentaine d'années10.

Il faut donc distinguer, la variabilité du climat qui s'observe sur de courtes périodes des changements climatiques qui sont des phénomènes extrêmes qui se manifestent sur des périodes plus longues avec des causes multiples à la fois naturelles et anthropiques.

2-2- Notions implicites

Dans ce sous chapitre, il va s'agir de la définition des concepts temps et climat, effet de serre, résilience, adaptation et atténuation ou mitigation.

? L'atmosphère, le temps, le climat et la variabilité du temps11

La terre est entourée par des gaz cardinaux tels que l'hydrogène (H2), l'azote (N2), l'oxygène (O2) et des gaz de petites quantités comme l'argon (Ar) et le dioxyde de carbone (CO2). Ces gaz forment ce qui est appelé l'atmosphère. Les propriétés de l'atmosphère comme la température, le vent, les précipitations et l'humidité de l'air changent à tout moment et à tout endroit. C'est cet état instable tous les jours et tous les ans différents qui est décrit par le temps.

Le climat est le temps moyen qu'il fait, décrit durant une longue période dont la normale est trente (30) ans. Le climat ne peut donc pas être perçu directement par l'homme, mais par des ordinateurs qui calculent ses propriétés à l'aide des statistiques et des mesures sur plusieurs années. Une période avec peu de pluies par exemple correspond à la variabilité naturelle du temps et n'exprime pas forcement un changement du climat.

10 Seconde Communication Nationale sous la convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 2010

11 GTZ, Informations sur les changements climatiques, manuel à l'intension des praticiens, mars 2010

17

C'est seulement quand les mesures sur plusieurs années montrent une diminution (ou une augmentation) durable du niveau des pluies et/ou des températures que l'on peut parler d'un changement climatique.

En somme il faut retenir que le climat, c'est ce que l'on attend et le temps, c'est ce que l'on reçoit.

? L'effet de serre et le réchauffement climatique

Selon C. Villeneuve, l'effet de serre est un phénomène naturel de rétention de la chaleur dans l'atmosphère par les gaz qui la composent. Les émissions des gaz à effet de serre (GES) dues à l'utilisation des combustibles fossiles par les hommes sont responsables pour une forte augmentation de l'effet de serre, appelé effet de serre additionnel ou anthropique12.

Les principaux GES sont : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l'oxyde nitreux (N2O). Ces gaz retiennent en effet une partie de la chaleur du soleil sur terre. La température à la surface de la terre, qui est actuellement de +14°C en moyenne, serait de -19°C sans leur présence13. Ils sont donc essentiels à la vie sur terre. Or, le développement industriel qui a connu une croissance exponentielle, est fondé sur l'utilisation de plus en plus accrue d'énergie fossile (pétrole, charbon, gaz naturel) qui rejettent un fort taux de ces gaz dans l'atmosphère en particulier, le CO2 qui demeure le premier responsable du réchauffement global. Le cycle du carbone s'était auparavant équilibré de manière naturelle entre d'un côté les rejets dans l'atmosphère dus à la respiration et la fermentation et de l'autre, son absorption par la biomasse (photosynthèse) et les océans du fait de la solubilité du CO2. Un autre cycle emprisonne le carbone dans la croûte

12 C. Villeneuve, Vivre les changements climatiques. Sainte-Foy: Editions Multi Mondes, 2007

13 GIEC, Bilan 2007 des changements climatiques : Rapport de synthèse, 2007

18

terrestre (lithosphère) pour se transformer en pétrole, charbon et gaz après plusieurs millions d'années. L'extraction massive de ces derniers par l'homme et leur transformation en CO2 a donc modifié le cycle du carbone. En conséquence, la quantité de CO2 dégagée par l'activité humaine s'est ainsi élevée à 6,4 Gt par an durant les années 90, mais seule la moitié a pu être absorbée par la biomasse et les océans. Plus inquiétant encore, cette quantité a continué à s'augmenter durant la période 2000 - 2005 (7,2 Gt par an). La capacité d'absorption du CO2 par notre écosystème est donc largement dépassée. Il en résulte par conséquent, une concentration accrue de CO2 dans l'atmosphère14.

S'il apparaît urgent de réduire les émissions de GES, le problème ne serait pour autant pas résolu de manière immédiate. En effet, chaque GES reste présent dans l'atmosphère pour une durée variable que l'état actuel des recherches ne permet pas encore de déterminer avec précision. On estime cependant que le CO2 commence à être évacué de l'atmosphère après une durée de l'ordre de 100 ans. De ce fait, le CO2 émis aujourd'hui continuerait de participer à l'effet de serre jusqu'en 2114 ! Même si les émissions de CO2 atteignent un pic, puis décroissent fortement, le niveau des mers et la température continueront de s'augmenter.

Le réchauffement climatique est donc d'ores et déjà inévitable du fait des échelles de temps propres au processus climatique.

? Résilience

Pour M. Anaut, la résilience est un concept transdisciplinaire et s'est développée sous l'impulsion d'approches pluridisciplinaires. Ainsi le concept

14 C. BUFFET, IRIS : Institut de Relations Internationales et Stratégiques, Changement climatique : un nouveau contexte pour les OSI, Mémoire de Master 2 Relations Internationales, Septembre 2008

19

de résilience s'appuie sur des assises relevant de disciplines variées comme : la psychologie, la sociologie, la médecine15...

Dans les pays anglo-saxons, des travaux sur le thème sont en cours depuis une trentaine d'années et ont donné lieu à des publications scientifiques reconnues depuis plus de 25 ans. En revanche, le concept a pris son essor en France et dans les pays francophones surtout depuis les années 1990. De nombreux auteurs et praticiens (souvent psychiatres ou pédopsychiatres) ont contribué à faire connaître ce concept et à développer ses contours théoriques autant que le champ de ses applications pratiques.

Le bulletin de synthèse16 « Souveraineté alimentaire », corrobore les affirmations d'Anaut en donnant pour sa part, quelques définitions du concept. Il stipule qu'au départ, le thème résilience est un concept de physique des matériaux « elle désigne la capacité de ceux-ci à reprendre leur forme initiale après un choc ». Mais le mot a connu une fortune particulière dans son application à la psychologie. Mis en évidence pour la première fois durant la deuxième guerre mondiale, il désigne alors la capacité des individus à se remettre d'un traumatisme grave. La notion a ensuite été introduite par analogie, dans la réduction des risques de catastrophe ; il s'agissait alors de décrire la réaction des populations et les mécanismes d'adaptation engendrés par les catastrophes naturelles comme par un cyclone, par des pluies diluviennes, etc.

La définition la plus largement reprise aujourd'hui est celle de l'United Nations International Strategy for Disaster Reduction (UNISDR), adoptée en 2009 : « La capacité d'un système, d'une communauté ou d'une société exposée aux risques de résister, d'absorber, d'accueillir et de corriger les

15 M. ANAUT, Le concept de résilience et ses applications cliniques, recherche en soins infirmiers, université Lyon2, septembre 2005

16 Inter-réseaux Développement rural, ONG SOS FAIM, La promotion de la résilience au Sahel : changement d'approche ou nouvelle mode ? Bulletin de synthèse, souveraineté alimentaire, janvier 2013

20

effets d'un danger, en temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base ».

On note en définitive que la notion de résilience est plus « positive » dans la mesure où elle insiste sur les capacités des populations. En ce sens, elle va de pair avec la notion de « empowerment », souvent mise en exergue dans les documents stratégiques : donner la possibilité aux populations de résister par elles-mêmes aux chocs ou aux stress prolongés.

? Adaptation

Perthuis défini l'adaptation aux changements du climat comme étant l'ensemble des évolutions d'organisation, de localisation et de techniques que les sociétés devront opérer pour limiter les impacts négatifs de ces changements et maximiser leurs effets bénéfiques17.

Suivant le rapport du GIEC, l'adaptation est définie comme l'ajustement des systèmes naturels ou humains face à un environnement changeant ; elle peut être anticipée ou réactive, publique ou privée, autonome ou planifiée. Elle vise à réduire la vulnérabilité vis-à-vis des incidences des changements climatiques ou à se mettre en position de tirer avantage de leurs effets bénéfiques18.

Dans la même veine, Smit et al, cité par Marleau donne plus de précision à la définition des deux formes d'adaptation distinguées. L'adaptation réactive consiste à réagir ex post aux impacts adverses des changements climatiques, lorsqu'ils se produisent. L'adaptation anticipative, au contraire, consiste à agir avant que les impacts ne se produisent pour réduire la

17 Perthuis et al, Economie de l'adaptation au changement climatique, rapport 2009

18 GTZ, Informations sur les changements climatiques, manuel à l'intension des praticiens, mars 2010

21

vulnérabilité à ces impacts et en limiter les conséquences adverses ou en tirer des bénéfices nouveaux19.

La distinction entre adaptation réactive et adaptation anticipative reste très importante du point de vue des politiques publiques car les motivations de ces deux formes d'adaptation sont différentes. L'adaptation anticipative utilise des ressources aujourd'hui pour prévenir des crises possibles dans le futur dues aux changements du climat. A l'inverse, l'adaptation réactive utilise des ressources pour faire face à des évènements au moment où ceux-ci se produisent. En pratique, des décisions de politiques publiques souvent couteuses sont plus faciles lorsque la crise s'est déjà manifestée, alors que des actions préventives peuvent s'avérer d'un coût largement plus faible que les coûts des actions réactives, même actualisées.

? Atténuation / mitigation

Selon le GIEC, l'atténuation ou mitigation est « la modification et substitution des techniques employées dans le but de réduire les ressources engagées et les émissions par une unité de production ».

Bien que certaines politiques sociales, économiques et technologiques puissent contribuer à réduire les émissions, du point de vue des changements climatiques, l'atténuation signifie la mise en oeuvre de politiques destinées à réduire les émissions de GES et à renforcer les puits de ces gaz.

Après avoir cerné les notions explicites et implicites du sujet d'étude, il s'agira alors de définir un ensemble de moyens et méthodes de réduction du

19 E. Marleau, adaptation aux changements climatiques dans les pays en développement : quelles pratiques pour une approche à base communautaire? Sherbrooke, Québec, Canada, 20 Février 2011

22

degré d'incapacité ou de fragilité de l'agriculture à faire face aux variations des caractéristiques climatiques survenues dans la zone.

3- PROBLEME ET QUESTIONS DE RECHERCHE

3-1. Problème de recherche

Au terme des enquêtes réalisées, il ressort que le principal problème est la grande vulnérabilité de l'agriculture dans le village vis-à-vis des changements climatiques. Il s'agit là du problème central qui fera l'objet des investigations.

3-2. Questions de recherche

Les questions de recherche portent sur les solutions envisagées pour résoudre le problème de recherche, à savoir les trois questions suivantes :

- quels aménagements du milieu faut-il réaliser pour atténuer les effets des changements climatiques ?

- quelle conduite faut-il tenir pour la prise en compte de la faiblesse du niveau d'eau disponible pour l'irrigation des cultures ?

- quelles adaptations apporter aux pratiques culturales anciennes qui ne sont plus adaptées aux changements climatiques survenus ?

4- REVUE DE LITTERATURE

Dans ce chapitre, il s'est agi de consulter un ensemble de documents qui traitent la question des changements climatiques en Côte d'Ivoire et dans la zone de l'étude en faisant ressortir dans un premier temps la politique

23

gouvernementale en la matière et dans un second temps les caractéristiques du secteur.

4-1- Documents de planification gouvernementaux

Les documents de planification gouvernementaux définis en matière de changements climatiques en Côte d'Ivoire reposent essentiellement sur les conventions internationales20 :

- la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants a été adoptée et signée en mai 2001 ;

- la convention de Ramsar dont la Côte d'Ivoire est devenue partie contractante, le 27 juin 1996 ;

- la convention cadre des Nations Unie sur les changements climatiques signée en juin 1992 et ratifiée en novembre 1994 ;

- la convention sur le commerce international des espèces en danger (Washington, 1973) entrée en vigueur en Côte d'Ivoire en février 1993 ;

- le protocole de Montréal sur la réduction des chlorofluorocarbones (CFCS), signé en novembre 1992.

Par ailleurs, la Côte d'Ivoire est membre de la convention de Bâle (22 mars 1989) sur le contrôle de mouvements transfrontaliers des rejets toxiques et leur élimination depuis juin 1991.

Des initiatives législatives s'inscrivant dans les lignes directrices, des conventions internationales ont été entreprises pour promouvoir un développement durable, notamment à travers les programmes de renforcement du cadre institutionnel et législatif et des capacités nationales

20 M. Kouassi, Changements Climatiques besoins et priorités de la cote d'ivoire en matière de renforcement des capacités dans le domaine des changements, MINEF, PNUD, mars 2005.

24

de gestion environnementale. Les aspects législatifs de référence sont les suivants :

- la loi cadre de l'environnement N° 96-766 du 03 octobre 1996 portant sur le cadre législatif et institutionnel de l'environnement. Cette loi inspirée par les principes fondamentaux de la législation internationale intègre des concepts tels que les principes « pollueur payeur, développement durable, zone protégée » ;

- le décret N° 96-894 de novembre 1996 déterminant les règles et les procédures applicables aux études d'Impact environnemental (EIE) des projets de développement ;

- l'arrêté N° 158 du 4 août 1992 portant création de la Commission Paysans-Forêts (CPF) définie comme un organe de concertation, de conciliation et de propositions quant aux actions à entreprendre pour atteindre les objectifs fixés en matière de réhabilitation et d'aménagement des forêts de l'Etat, dans l'optique d'une participation des populations locales à la gestion forestière ;

- l'arrêté N° 549 du 3 juin 1993 portant organisation de la CPF.

C'est depuis les années 1980, la Côte d'Ivoire a pris conscience de ce que son climat change et qu'il était indiqué de prendre des mesures pour faire face à ce phénomène mondial. Les efforts conjugués entre le gouvernement et les institutions intergouvernementales ont permis la mise en oeuvre d'un certain nombre de programmes, entre autres :

- le programme de maîtrise de l'énergie lancé dès 1986 comporte une série d'actions qui visent la réduction des consommations de combustibles fossiles par la recherche d'une efficacité énergétique accrue dans tous les secteurs d'activité (éclairage public, promotion du gaz butane, contrôle de la vétusté du parc automobile) ;

25

- le programme de reboisement et les programmes de recours aux énergies renouvelables sur le moyen terme (hydro et solaire notamment) engagé dès la même année 1986.

Outre ces mesures d'atténuation, trois (3) études majeures ont été réalisées pour faire la situation de la contribution du pays aux émissions globales de gaz à effet de serre :

- la première étude financée par la coopération américaine à travers le programme « US Country Studies » s'est achevée en 1996. L'année de référence était 1990 pour les inventaires des gaz à effet de serre, leurs sources et leurs puits ;

- la deuxième étude financée par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) a débuté en 1994 et a connu son aboutissement par la publication en février 2001 de la « communication nationale initiale » permettant ainsi à la Côte d'Ivoire de concevoir et d'appliquer ses propres stratégies de lutte contre l'évolution climatique et ses effets désastreux ;

- la troisième étude a bénéficié d'un cofinancement du FEM et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour élaborer la seconde communication nationale sur les changements climatiques en 2010.

Ces études menées dans le cadre de l'inventaire national ont permis de prendre les initiatives suivantes :

- l'élaboration et la poursuite des programmes d'éducation, de formation scientifique et technique relatifs aux changements climatiques (en cours) ;

- l'éducation et la sensibilisation du public en assurant une promotion de l'importance des changements climatiques ;

26

- la prise en compte des questions relatives aux différentes conventions dans les programmes d'enseignement.

Le programme de sensibilisation se rapporte aux axes stratégiques suivants :

- le renforcement des institutions et structures de recherche et la hiérarchisation des programmes thématiques ;

- le renforcement des institutions et des centres chargés de la formation en matière d'environnement et de GES ;

- le renforcement des structures de formation et d'animation en faveur des femmes et des jeunes sur les GES ;

- le renforcement des capacités des Organisations Non Gouvernementales (ONG) afin de permettre à celles-ci de remplir efficacement leur rôle d'encadrement et d'appui auprès des populations de base ;

- le développement des actions d'information et de sensibilisation des différentes régions administratives par l'utilisation appropriée des atouts socioculturels (langues locales, religions, etc.) et des médias ;

- la formation des agents et techniciens exerçant dans les installations classées pour une meilleure maîtrise des préoccupations environnementales au sein des entreprises ;

- l'intégration de la dimension environnementale, notamment les changements climatiques dans les programmes des différents cycles d'enseignement (préscolaire, scolaire, secondaire, universitaire).

Hormis ces études référées, plusieurs autres initiatives conformes aux exigences de l'Agenda-21 (rapport relatif à la mise en oeuvre des résolutions de la conférence de Rio de 1992 par chaque pays) ont été concrétisées.

27

4-2- Les caractéristiques climatiques en Côte d'Ivoire

Les caractéristiques en matière des changements climatiques seront présentées comme décrites ci-dessous d'une part au niveau national et d'autre part au niveau de la zone d'étude.

Les écarts de précipitations par rapport à la normale 1971-2000 (30 ans) sont négatifs depuis les années 1980 et révèlent la baisse générale des quantités annuelles de pluie à travers tout le pays21. Avant la décennie 1970 (1950-1969), le volume annuel moyen précipité est partout supérieur à 1.000 mm, avec des maxima annuels moyens largement supérieurs à 1.400 mm le long de la dorsale montagneuse guinéenne et à proximité du littoral. Cette situation contraste considérablement avec ce qui est observé ultérieurement (1970-1999) où la plupart des stations enregistrent des niveaux de précipitations plus faibles que par le passé. En effet, initialement confinée au quart Nord-est, la zone de précipitation inférieure à 1.200 mm atteint désormais le centre-sud (à la latitude Tiassalé) et le centre-Ouest (incluant les stations de Bouaflé, Daloa et Séguéla). C'est autour de Dabakala et Bouna que la situation est la plus préoccupante, avec les pluies annuelles généralement inférieures à 1.000 mm22, l'ambiance climatique y étant de plus en plus proche de celle des climats tropicaux secs.

Cette diminution brutale de la pluviométrie touche aussi les stations du Sud, notamment une partie du Sud-ouest à la limite de Soubré et Gagnoa ainsi que le littoral centre à Sassandra. Dans ces stations qui comptaient parmi les plus pluvieuses, les hauteurs d'eau ne dépassent plus les 1.400 mm. Quelques stations échappent à cette situation de baisse généralisée des quantités d'eau précipitée annuellement, en particulier celle de Tabou, la

21 CI2D, ASDI, Etude de l'impact des changements climatiques sur les ressources en eau : application a l'analyse du risque d'inondation dans le département de Sinfra.

22 T. BROU et al, La variabilité climatique en Côte d'Ivoire : entre perceptions sociales et réponses agricoles, Cahiers Agricultures vol. 14, n° 6, novembre-décembre 2005

28

plus arrosée du territoire où les hauteurs annuelles restent supérieures à 2.400 mm.

Les températures moyennes mensuelles de la Côte d'Ivoire qui étaient de 26,5° C dans les années 1960 à 1975 sont passées en 25 ans à 27,4° C relevés dès les années 2000 ; Soit une hausse d'environ 1° C.

Les températures annuelles les plus basses sont observées dans la zone montagneuse, à l'Ouest du pays autour de la station de Man. Les températures les plus fortes sont enregistrées dans l'extrême Nord à Korhogo, mais également dans le secteur Sud-est de la cuvette de Dimbokro. Les mois les plus chauds de l'année sont ceux de février, mars et avril où, à l'exception du quart Sud-ouest du pays, toutes les localités connaissent des températures mensuelles supérieures à 27° C. Le pays enregistre ses températures les plus basses en juillet et en août. Sur l'ensemble du pays, celles-ci descendent souvent à 23° C.

A côté de ces deux principaux facteurs du climat que sont la pluviométrie et la température, en matière de changements climatiques, il y a les émissions de gaz à effet de serre qu'il faut prendre en compte. Les principaux gaz à effet de serre sont : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l'oxyde nitreux (N2O). Les émissions de ces gaz en Côte d'Ivoire en 2000 par secteurs d'activité (énergie, procédés industriels, solvants et autres produits, agriculture, utilisation et changement d'affectation des terres et foresterie, déchets) se présentent ci-après23 :

- les émissions de CO2 dans le secteur de l'énergie estimées à 60.370,72 Gg Eq-CO2 ; soit 100% des émissions totales de CO2, le secteur de la foresterie absorbant 19.703,84 Gg Eq-CO2 des émissions de CO2 ;

23 MINEF, Seconde Communication Nationale sous la convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 2010

29

- les émissions de CH4 à partir des déchets estimées à 9.916,59 Gg-Eq-CO2, l'agriculture constituant la seconde principale source d'émission avec 9 032,32 Gg-Eq-CO2 ;

- les émissions de N2O avec 185.474,96 Gg-Eq-CO2 par les secteurs agricoles ;

- le reste des émissions étant quasiment nulles avec 295,58 Gg-Eq-CO2.

Au niveau de la zone d'étude, la sous région de Soubré, comme toute la zone Sud-ouest, est caractérisée par l'existence de deux saisons des pluies et de deux saisons sèches qui alternent24.

La première saison humide s'étend de mars à début juillet, avec un pic en juin. Cette saison des pluies est suivie par une brève saison sèche, le mois d'août où on enregistre tout de même quelques millimètres de pluies. Le niveau des pluies augmente de nouveau et celles-ci durent jusqu'à fin novembre avec un pic en octobre suivi de la grande saison sèche qui dure de novembre à fin février. Les deux saisons humides sont à peu près d'égale intensité et la saison sèche intermédiaire correspond simplement au mois le moins pluvieux de la période mars-octobre. La pluviométrie annuelle dans la région oscille selon l'année et le lieu entre 1.400 mm et 1.600 mm. L'année 1989 apparaît comme ayant été la plus humide dans le département, suivie de l'année 2001. L'année 1983 a été la plus sèche, tout le pays ayant été alors affecté.

La température moyenne annuelle de la région de Soubré est relativement basse. Les faibles valeurs en moyenne de 24,6° C s'observent pendant les mois de mai, juin, juillet, août et septembre, alors que les autres mois enregistrent des valeurs oscillant autour de 26° C.

24 T.Koffi Yao, hydrodynamisme dans les aquifères de socle cristallin et cristallophyllien du sud-ouest de la côte d'ivoire : cas du département de Soubré : apports de la télédétection, de la géomorphologie et de l'hydrogéochimie, 2009

30

Le niveau de l'évapotranspiration dans la zone de Soubré trouve son explication dans la variabilité climatique qui contribue à réduire les ressources en eau de la région et affecte par ricochet la recharge de la nappe souterraine. Les valeurs de l'ETP oscillent de mai à septembre autour de 100 mm et d'octobre à avril autour de 150 mm. Pendant la période couvrant la petite saison sèche, le processus d'évapotranspiration est moins intense à cause de l'humidité relative élevée, des durées d'insolation courtes et de la température basse. Toutefois, le processus d'évapotranspiration est très actif pendant toute la grande saison sèche du fait de l'action conjuguée des fortes valeurs de température, d'insolation et des faibles valeurs de pluviométrie et de l'humidité relative.

L'humidité relative reste supérieure à 70% dans la région en période de saison sèche. Cette humidité relative augmente à partir du début de la grande saison des pluies pour atteindre des valeurs très élevées (98,9% en septembre) pendant la seconde saison des pluies.

L'insolation connaît des valeurs élevées d'octobre à avril couvrant presque toute la grande saison sèche avec une valeur moyenne mensuelle qui se situe autour de 160 heures. A partir du mois de mai, les valeurs des heures d'insolation connaissent une baisse importante pour atteindre une valeur de 93,5 heures en août. La période de mai à septembre enregistre des valeurs d'insolation faibles. Comparativement aux années 1977, 1983, 1992 et 1997 pendant lesquelles les durées d'insolation ont connu des fortunes diverses avec des valeurs faibles, les heures d'insolation dans la région de Soubré restent désormais supérieures à 1.600 heures, avec une moyenne de 1.921,2 heures.

5- OBJECTIFS DE RECHERCHE

31

5-1- Objectif général

L'objectif général de cette étude est de contribuer au renforcement de la résilience de l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de Konédougou.

5-2- Objectif spécifique

L'objectif spécifique de cette étude est de formuler une stratégie de réduction de la vulnérabilité de l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de Konédougou.

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

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Ce chapitre est articulé comme indiqué ci-dessous :

- la justification du choix du terrain d'étude ;

- la population d'enquête ;

- l'échantillon d'enquête ;

- les techniques de recueil de données ;

- le mode de traitement des donnés ;

- les difficultés rencontrées dans le cadre de l'étude.

1- JUSTIFICATION DU CHOIX DU TERRAIN D'ETUDE

L'impétrant est actuellement l'un des experts de l'équipe d'exécution du « Projet Adaptation aux changements climatiques et Stabilisation des bases de vie de la population dans le Sud Ouest de la Côte d'Ivoire (PACCS) ». Ce projet accompagne les villages de sa zone d'intervention dans la mise en oeuvre de micro projets s'inscrivant dans le sens de l'adaptation aux changements climatiques.

A l'issue de la mission de prise de contact avec les populations cibles et quelques mois d'exécution du PACCS, des besoins et préoccupations subsistent encore dans l'esprit des producteurs agricoles de Konédougou. L'équipe dudit projet a donc « poussé plus loin » ses investigations et conclut qu'il était opportun de formuler un projet spécifique à implémenter courant 2017, visant à contribuer au renforcement de la résilience de l'agriculture aux changements climatiques. Ainsi, l'étude a-t-elle été confiée à l'expert Génie rural du projet à la fois comme le sujet de son stage de formation en cours dans le domaine de la gestion de projet et comme projet

33

de la phase II du PACCS. Dans cette veine, le stagiaire s'est vu autoriser à faire une proposition allant dans le sens du choix du village d'enquête.

C'est ainsi que de retour d'une visite de terrain dans la zone du barrage de Buyo, l'expert a été interpelé par le président du groupement BINKADI de Konédougou pour aider les paysans qu'ils sont, dans leur tentative de faire face aux changements climatiques dont les effets impactent négativement l'agriculture dans le village.

C'est ainsi que le choix de Konédougou s'est fait pour l'accueil du futur projet et le sujet de stage a été proposé à l'équipe du PACCS qui l'a ensuite validé.

A partir du moment où ce choix est approuvé, le stagiaire est donc investi de la mission d'élaboration du document de référence du futur projet.

Ainsi, cette étude apparaît-elle comme une stratégie complémentaire qui va renforcer celles en cours au PACCS.

2- POPULATION D'ENQUETE

Pour cette étude à caractère qualitatif, il convient de noter que la recherche des informations a nécessité deux séances de focus-group dont l'un à Konédougou et l'autre à Niampoyo. La population enquêtée est donc constituée des personnes présentes lors de ces séances. A ces séances-là, s'ajoutent les entretiens individuels avec le Directeur Régional du Ministère de l'Agriculture (MINAGRI) et le chef de zone de l'Agence Nationale d'Appui au Développement Rural (ANADER) de Soubré.

3-

34

ECHANTILLON D'ENQUETE

L'échantillonnage permet de comprendre ce qui se passe dans la population cible sans avoir à interroger chacun des individus qui la composent. C'est l'opération par laquelle les individus qui constituent l'échantillon sont choisis.

Une trentaine des bénéficiaires membres du groupement BINKADI et une douzaine de membres de la communauté autochtone de Niampoyo, le Directeur Régional du MINAGRI et le chef de zone ANADER de Soubré ont constituées l'échantillon d'enquête de l'étude.

Tableau 1 : Echantillonnage

Catégorie de personnes

Effectif
total

Effectif
enquêté

Taux

Chefs de villages

5

2

40%

Coopératives

1

1

100%

Membres de Coopératives

150

42

28%

Directeur Régional du MINAGRI

1

1

100%

Chef de Zone ANADER

1

1

100%

 

4- TECHNIQUES DE RECUEIL DES DONNEES

Pour mener à bien cette étude, l'approche méthodologique classique en matière de conception de projet a été adoptée à savoir :

- d'une part, le recours aux techniques et outils de recueil des informations que sont la recherche documentaire, le questionnaire, l'entretien et l'observation ;

35

36

- d'autre part, la méthodologie de la planification des projets par objectifs (PPO).

Le recueil des données s'est appuyé essentiellement sur la recherche documentaire relative aux changements climatiques pour le recueil des données primaires qui ont été par la suite analysées.

L'observation, le questionnaire et l'entretien ont été les outils utilisés pour le recueil des données secondaires. Il s'est agi alors, grâce à un questionnaire élaboré, de bénéficier de la participation et de l'implication des membres de la coopérative BINKADI et des autochtones de Niampoyo, puis de définir les conditions pour la proposition d'une stratégie à l'issue de l'analyse de la situation. L'entretien en complément au questionnaire a permis d'examiner en profondeur, les aspects abordés ou non par ce questionnaire et/ou de clarifier certains points jugés importants.

Après quoi, ces informations ont été ordonnées à travers un canevas adapté au cas étudié.

L'action dans son exécution a été découpée en cinq phases :

- la première phase a consisté à collationner et exploiter la documentation disponible relative au sujet et à élaborer le questionnaire et le guide d'entretien ;

- la deuxième phase a consisté à se rendre en premier lieu, dans la ville de Soubré pour rencontrer et échanger avec le DR MINAGRI et le Chef de zone ANADER et en deuxième lieu, dans le village d'accueil de Konégougou afin de mener l'enquête auprès des membres du groupement BINKADI et des populations de Niampoyo ;

- la troisième phase a consisté à analyser les réponses aux questions et les problèmes énoncés pour dégager les axes d'intervention de l'étude ;

- la quatrième phase a concerné la rédaction du rapport provisoire puis la présentation de ce rapport provisoire à l'équipe du PACCS. Suite aux observations qui ont été faites sur le contenu du rapport provisoire, un rapport final a alors été rédigé ;

- la cinquième phase a concerné la présentation du rapport final comme mémoire à un jury, lors de la soutenance.

Ainsi, au cours du stage, un mécanisme de communication périodique avec l'équipe du PACCS et le directeur de mémoire a-t-il été mis en oeuvre afin de veiller à ce que le rapport à produire soit bien conduit.

En définitive, sur la base de l'analyse de la documentation recueillie et exploitée, de l'analyse des réponses au questionnaire et des différents entretiens conduits, le sujet a trouvé sa réponse.

5- MODE DE TRAITEMENT DES DONNEES

Toutes les données recueillies ont été traitées selon la méthode de la PPO. La conception de projet par la PPO repose fondamentalement sur l'analyse de la situation qui permet d'identifier de façon exhaustive les problèmes de l'entité étudiée. Le mode de traitement des données dans le cadre de cette étude a consisté à satisfaire ce besoin par le recensement des problèmes et leur reformulation, puis par la construction du diagramme d'analyse des problèmes ou arbre des problèmes et du diagramme d'analyse des objectifs ou arbre des solutions.

5-1- Analyse des problèmes

37

Après avoir recensé les problèmes énoncés par les groupes ciblés, chacun de ces problèmes est passé en revue afin d'être éventuellement reformulé sous la forme d'un substantif suivi d'un adjectif négatif.

Au terme des enquêtes réalisées, il ressort que le principal problème est la grande vulnérabilité de l'agriculture vis-à-vis des changements climatiques qui fragilisent les résultats agricoles du village. Trois problèmes constituent les causes de cette vulnérabilité :

- l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle n'est pas réalisé ;

- le régime pluviométrique n'est pas maîtrisé ;

- les pratiques culturales ne sont pas adaptées aux changements climatiques.

Les causes identifiées au fait que les bas-fonds ne sont pas aménagés sont :

- les capacités techniques des agriculteurs à réaliser les travaux de terrassement eux-mêmes en matière d'aménagement de bas-fond est faible ;

- la capacité des agriculteurs à financer les études techniques d'aménagement de bas-fonds est faible.

Les causes identifiées au fait que les pratiques culturales ne sont pas adaptées aux changements climatiques survenus sont :

- le climat local observé n'est pas caractérisé ;

- le calendrier cultural adapté au climat local n'est pas disponible.

38

C'est pour résoudre cet ensemble de problèmes que cette étude est initiée.

5-2- La construction des diagrammes

Après la reformulation des problèmes mal formulés, l'étape de la hiérarchisation de l'ensemble des problèmes est abordée. La hiérarchisation des problèmes consiste à rattacher les problèmes reformulés les uns aux autres selon la logique de cause à effets et de moyen à fins selon qu'on analyse les problèmes ou que l'on propose la solution. L'on construit alors un arbre des problèmes ou diagramme d'analyse des problèmes (voir Schéma N° 1) ou alors un diagramme d'analyse des objectifs.

La procédure d'élaboration de l'arbre des solutions encore appelé diagramme d'analyse des objectifs, consiste à convertir les états négatifs de l'arbre des problèmes en états positifs atteints. Ce diagramme d'analyse des objectifs permet d'avoir une vue globale et claire de la situation positive souhaitée (voir Schéma N° 2).

De ce point de vue, toutes les solutions ainsi exprimées sont des objectifs qui seront plus tard classés dans le cadre logique en objectifs globaux, en objectif spécifique, en résultats attendus et en activités.

6- DIFFICULTES RENCONTREES

Deux difficultés majeures ont été notées pendant cette étude. La première réside dans la compréhension générale du phénomène de « changement climatique ». En effet, bien que ce phénomène soit su du grand public y compris du stagiaire lui-même dès le début de l'étude, la caractérisation de

39

ce phénomène et la restitution des idées y afférentes sont restées floues pendant longtemps.

L'autre difficulté s'est révélée pendant l'analyse de la situation. Les populations autochtones de Niampoyo, propriétaires terriens, ont trouvé anormale la prospection des bas-fonds à aménager au nom de Konédougou. Après discussion et clarification des malentendus, leur accord a été donné non seulement pour la mise des bas-fonds à la disposition du projet qui sera attesté par un acte de location, mais aussi pour faire également de ces autochtones des bénéficiaires directs au sein du projet.

CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSE

40

1- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

Konédougou est un village du département de Soubré, une région du Sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Situé à 31 Km de Soubré sur l'axe Yabayo-Buyo (voir Annexe 3), il est limité au Nord par Kéitadougou et au Sud par Niampoyo. Ses coordonnées géographiques sont : 06°02.628' N ; 006°40.549' W.

Selon les données de l'ONG Charité en action, sa population estimée à 3.000 habitants en 2010 est composée de plusieurs communautés, dont environ 50% sont les allochtones Malinké venus du Nord de la Côte d'ivoire, les Baoulés estimés à environ 5% et des communautés venues des pays voisins et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) que sont les burkinabé, maliens, guinéens, béninois et nigériens qui constituent les 45% restant.

Les maisons en terre battue et crépies au ciment recouvertes de tôles constituent la majorité de l'habitat du village.

Le type de végétation autrefois rencontré, la forêt dense et humide, a fait progressivement place à la végétation herbeuse et aux plantations de café, cacao et l'hévéa.

Le climat de la zone d'étude est celui de Soubré comportant quatre saisons qui sont :

- de mars à juillet : une grande saison des pluies ;

- de juillet à août : une petite saison sèche ;

- de août à novembre : une petite saison des pluies ;

41

- de novembre à mars : une grande saison sèche.

La température moyenne annuelle de la région est relativement basse. Elle varie entre 24 et 26° C.

Les cultures pérennes telles que l'hévéa, le cacao et le café constituent les principales activités économiques du village. La riziculture, les cultures vivrières et maraîchères telles que la laitue, le chou, la tomate et le concombre sont majoritairement pratiquées par les femmes. L'élevage traditionnel de poulets, moutons et caprins est également présent dans le village.

La population de Konédougou a une longue tradition commerciale. Les femmes constituent la frange la plus impliquée dans cette activité. Elles s'activent essentiellement autour de la commercialisation de céréales (riz, maïs), des produits vivriers et maraîchers et du poisson fumé. Les produits sont généralement écoulés sur le marché local ou sur les marchés de Buyo, Yabayo et même Soubré. Le village est doté d'un marché local et de trois boutiques.

2- DESCRIPTION DE L'ENTITE ETUDIEE

Les groupes ciblés sont constitués par les bénéficiaires du projet. Ils sont de deux catégories : les bénéficiaires directs et les bénéficiaires finaux.

Les bénéficiaires directs comprennent les 110 membres du groupement BINKADI et 40 membres de la communauté autochtone de Niampoyo et 300 agriculteurs répartis dans les trois autres villages impliqués au projet. La composition des 110 membres et celle des 40 membres de la communauté autochtone est respectivement de :

42

- 59 hommes et 51 femmes ; - 10 hommes et 30 femmes.

Par ailleurs, deux catégories de bénéficiaires finaux ont été identifiées :

- d'une part, les familles des bénéficiaires directs du projet ;

- d'autre part, les populations des villages environnants associés ou non au projet, les transporteurs et les commerçants des villes de Buyo, Yabayo et Soubré.

Toutefois, le projet couvrira 5 villages qui sont :

- Konédougou ; - Niampoyo ; - Kéitadougou ; - Petit Goua ; - Dapéoua.

3- RESULTATS DE L'ETUDE

Pour mettre en évidence les résultats de l'étude sous la forme d'un projet, il va s'agir dans ce chapitre de décrire de façon aussi complète que possible :

- la situation telle qu'analysée ;

- les résultats attendus du projet, identifiés à partir du diagramme

d'analyse des objectifs ;

- les activités à mener ;

- les facteurs externes et leurs mesures correctives ;

- la mise en oeuvre du projet ;

- les facteurs garantissant les résultats à long terme ;

43

- le suivi et évaluation.

3-1- Analyse de la situation

Les enquêtes menées auprès de la population ciblée ont permis :

- d'identifier les effets néfastes des changements climatiques qui affectent leurs activités agricoles (voir Schéma N°1) ;

- de proposer les solutions adaptées en appliquant la méthode de la PPO ;

- d'identifier les mesures d'accompagnement nécessaires ;

- de planifier les moyens humains, matériels et financiers nécessaires à la mise en oeuvre de la stratégie retenue.

Schéma N° 1 : Diagramme d'analyse des problèmes

 

La production du riz est faible

Le niveau de
production attendue est
incertain d'une année à
l'autre

Le stress hydrique est sévère

La perte de production est élevée

Le climat est plus chaud qu'avant

L'aménagement des bas fonds n'est pas réalisé

Les pratiques culturales ne sont pas adaptées aux changements climatiques survenus

Le régime
pluviométrique
n'est pas maîtrisé

 
 
 
 
 

Le niveau de la
pluviométrie
annuelle est faible

La pluie n'est pas
régulière

44

Le régime
pluviométrique est
instable

Schéma N° 2 : Diagramme d'analyse des objectifs

Le niveau de
production attendue est
stabilisé d'une année à
l'autre

La perte de production
est réduite

L'aménagement
des bas fonds est
réalisé

Les pratiques culturales
sont adaptées aux
changements climatiques
survenus

La vulnérabilité de
l'agriculture aux
changements climatiques
est réduite

La production du
riz est augmentée

Le stress hydrique
est résorbé

La gestion de l'eau
d'irrigation disponible est
assurée

Les moyens de collecte des informations sur le climat local sont mis en place

Le climat local
observé est
caractérisé

Les informations actualisées sur le climat local sont diffusées

Les variétés
résistantes à la
sécheresse
sont
vulgarisées

Les variétés à
cycle court
sont
vulgarisées

Le calendrier
cultural adapté
au climat local
est élaboré

45

L'eau

d'irrigation est
maîtrisée

L'approvisionnement
en eau d'irrigation
est stabilisé

L'eau d'irrigation
disponible est
régulée

46

3-2- Résultats attendus du projet

Ces résultats attendus du projet sont reconnaissables dans la hiérarchie des objectifs du diagramme d'analyse des objectifs (voir Schéma N°2), à savoir :

- Résultat attendu N° 1 : l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle est réalisé ;

- Résultat attendu N° 2 : la gestion de l'eau d'irrigation disponible est assurée ;

- Résultat attendu N° 3 : les pratiques culturales sont adaptées aux changements climatiques survenus.

Ils constituent la première chaîne des objectifs, juste en dessous du goulot qu'est l'objectif spécifique.

3-3- Les activités à mener

Les activités à mener vont être décrites par rapport à chacun des résultats attendus identifiés.

Les activités liées à la réalisation de l'aménagement des bas-fonds sont les suivantes :

- 1-1 : identifier les bas-fonds à aménager ;

- 1-2 : assurer la formation des agriculteurs aux techniques de terrassement en matière d'aménagement de bas-fond ;

- 1-3 : réaliser les études techniques nécessaires à l'aménagement des bas-fonds ;

- 1-4 : réaliser les travaux d'aménagement des bas-fonds étudiés.

47

Les activités liées à l'assurance de la gestion de l'eau d'irrigation sont les suivantes :

- 2-1 : réaliser les études techniques d'aménagement d'une retenue d'eau d'irrigation ;

- 2-2 : aménager la retenue d'eau d'irrigation ;

- 2-3 : adopter le système efficace de distribution de l'eau aux parcelles ;

- 2-4 : mettre en place le comité de gestion des aménagements hydro-agricoles réalisés ;

- 2-5 : renforcer les capacités du comité de gestion des aménagements hydro-agricoles réalisés.

Les activités liées à l'adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques survenus sont les suivantes :

- 3-1 : gérer le système de collecte des informations sur le climat

local ;

- 3-2 : vulgariser les variétés résistantes à la sécheresse ;

- 3-3 : vulgariser les variétés à cycle court ;

- 3-4 : élaborer le calendrier cultural adapté au climat local.

3-4- Les facteurs externes et leurs mesures correctives

Les facteurs externes qui seront passés en revue ici concernent les préalables, les facteurs externes stricto sensu, les risques et les effets pervers. Puis, il sera proposé les mesures correctives se rapportant à chacun de ces facteurs externes.

? Les préalables identifiés

48

Le préalable qui conditionne le démarrage effectif du projet est que les actes de location des bas-fonds sont signés avec les propriétaires coutumiers pour la mise à disposition des bas-fonds au projet.

? Les facteurs externes stricto sensu et leurs mesures correctives Deux facteurs stricto sensu ont été identifiés comme suit.

La route en terre de 12 kilomètres de long qui relie le village de Konédougou à Yabayo est en mauvais état parce que peu entretenue depuis plus de 5 ans et pourrait alors constituer une contrainte majeure lors de la commercialisation des produits. Comme mesure corrective, il faudra alors prévoir un cadre de commercialisation qui prenne en compte les clients potentiels dans les villages environnants.

Par ailleurs, il peut se faire que la gestion de l'eau sur un bas-fond aménagé soit litigieuse, faute d'une discipline exemplaire des exploitants. C'est pourquoi il va être mis en place un comité de gestion en tant que cadre de suivi régulier des aménagements réalisés et de leur utilisation harmonieuse.

? Les risques et leurs mesures correctives

Le risque est un problème dont la probabilité d'occurrence est élevée ou presque certaine. A cette étape de l'étude, un risque identifié est la possible utilisation abusive du motoculteur par un groupe au détriment d'un autre. Comme mesure corrective, les critères de choix des membres du comité de gestion devront alors être, la grande probité de ceux-ci reconnue par tous et leur souci de la bonne gouvernance de la « chose » publique.

? Les effets pervers et leurs mesures correctives

49

Ce projet qui va certainement booster l'émergence du groupement BINKADI d'allogènes peut susciter le mécontentement ou la jalousie des autochtones de Niampoyo. C'est pourquoi ceux-ci ont été pleinement associés au projet.

De plus, l'augmentation de la production du riz local va certainement entraîner une baisse du prix de vente de la production. Le projet va en conséquence prévoir des actions visant à passer des contrats de vente avec des partenaires pour garantir des prix de campagne stables et rémunérateurs.

3-5- La mise en oeuvre du projet

Pour mettre en oeuvre le projet, il s'agira de définir de façon aussi complète que possible :

- les moyens physiques et non physiques nécessaires ;

- l'organisation interne du projet ;

- les procédures et modalités d'exécution ;

- le calendrier d'exécution ;

- le coût du projet et le plan de financement ;

- les conditions spéciales et les mesures d'accompagnement.

? Les moyens physiques et non physiques

Il s'agira de renseigner les moyens humains et matériels nécessaires à la mise en oeuvre du projet. Les informations sur le statut, les compétences et l'expertise du personnel et de toute autre partie impliquée à la mise en oeuvre du projet seront fournies.

50

Concernant les moyens humains, une équipe sera mise en place, composée comme suit :

- un Chef du projet, Ingénieur du développement rural, spécialiste en gestion de projet ;

- un expert en génie rural aménagiste, responsable de l'aménagement des bas-fonds et de la gestion de l'eau d'irrigation ;

- un expert ingénieur en agronomie, responsable des activités d'adaptation aux changements climatiques ;

- un staff comprenant une assistante administrative, responsable de la comptabilité et du secrétariat, deux chauffeurs coursiers, un gardien et une technicienne de surface.

Le personnel technique, à savoir le Chef du projet, les experts, l'assistante administrative et les chauffeurs seront recrutés par appel à candidature.

Quant aux moyens matériels essentiels pour le bon déroulement du projet, ils sont composés comme ci-après :

- 5 magasins de stockage ;

- 1 station pluviométrique ;

- 5 kits de matériel de terrassement ;

- le matériel informatique, à savoir 3 ordinateurs portables, 1 ordinateur fixe de bureau, 3 imprimantes, des consommables ;

- 2 véhicules double cabines de type 4 x 4 ; - 1 véhicule double cabines ;

- 5 motoculteurs, 30 pulvérisateurs.

? L'organisation interne du projet

51

Pour une bonne gestion et couverture technique du projet, celui-ci sera organisé comme indiqué ci-après en cohérence avec le diagramme d'analyse des objectifs, avec comme « top managment » un chef de projet (CP), un expert en génie rural (EGR) et un expert ingénieur agronome (EIA).

Le chef de projet aura pour mission d'assurer la conduite qualitative de l'exécution du projet pour l'atteinte de son objectif spécifique se traduisant par la réduction de la vulnérabilité de l'agriculture face aux changements climatiques.

Les conditions minimales nécessaires au recrutement du CP sont les suivantes :

- avoir un diplôme d'Ingénieur en développement rural ou équivalent, une spécialisation en gestion de projets de développement rural est un atout majeur ;

- jouir d'au moins 7 années d'expérience professionnelle significative en ingénierie du développement rural ;

- justifier d'au moins 2 années d'expérience en gestion de projet de développement rural.

L'expert Ingénieur en génie rural aura pour mission de réaliser l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle et d'assurer la gestion de l'eau d'irrigation disponible. Il sera titulaire d'un diplôme universitaire en génie rural avec de très bonnes expériences (5 années d'expérience) en aménagement hydro agricole.

Les attributions de l'EGR consistent donc à coordonner les activités suivantes :

52

- assurer la formation des agriculteurs aux techniques de terrassement en

matière d'aménagement de bas-fond ;

- identifier les bas-fonds à aménager ;

- réaliser les études techniques nécessaires à l'aménagement des bas-

fonds ;

- réaliser les travaux d'aménagement des bas-fonds étudiés ;

- réaliser les études techniques d'une retenue d'eau d'irrigation ;

- aménager la retenue d'eau d'irrigation ;

- adopter le système efficace de distribution de l'eau aux parcelles ;

- mettre en place le comité de gestion des aménagements hydro-agricoles ;

- renforcer les capacités du comité de gestion des aménagements hydro-

agricoles.

L'expert Ingénieur en agronomie aura pour mission d'adapter les pratiques culturales aux changements climatiques. Il sera titulaire d'un diplôme universitaire en agronomie avec de très bonnes expériences (5 années d'expérience) dans le domaine.

Les attributions de l'EIA consistent donc à coordonner les activités suivantes :

- gérer le système de collecte des informations sur le climat local ;

- vulgariser les variétés de céréales et de légumes résistants à la

sécheresse ;

- vulgariser les variétés à cycle court ;

- élaborer le calendrier cultural adapté au climat local.

Schéma N° 3 : organigramme opérationnel du projet

Chef du Projet
Mission

Assurer la réduction de la vulnérabilité
de l'agriculture face aux changements
climatiques

 

Staff

 

Assistante, Chauffeurs, Gardien, Technicienne de Surface

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Expert Génie Rural
Mission
Réaliser l'aménagement des bas fonds et
assurer la gestion de l'eau d'irrigation disponible

Expert ingénieur en agronomie
Mission
Adapter les pratiques culturales aux
changements climatiques survenus

Attributions

3.1. gérer le système de collecte des informations sur le climat local

3.2. vulgariser les variétés résistantes à la sécheresse

3.3. vulgariser les variétés à cycle court

3.4. élaborer le calendrier cultural adapté au climat local

Attributions

1.1. Identifier les bas-fonds à aménager

1.2. assurer la formation des agriculteurs aux techniques de terrassement en matière d'aménagement de bas-fond

1.3. réaliser les études techniques nécessaires à l'aménagement des bas-fonds

1.4. réaliser les travaux d'aménagement des bas-fonds étudiés

2.1. réaliser les études techniques de la retenue d'eau d'irrigation

2.2. aménager la retenue d'eau

2.3. adopter le système efficace de distribution de l'eau aux parcelles

2.4. mettre en place le comité de gestion des aménagements hydro-agricoles

2.5. renforcer les capacités du comité de gestion des aménagements hydro-agricoles

53

? les procédures et modalités d'exécution

Si l'organe exécutif du projet est le PACCS qui va coordonner toutes les activités, alors dans ces conditions, l'étude actuelle sera considérée comme une composante de ce PACCS et la mise en oeuvre de celle-ci confiée à un coordonnateur. A travers cet organe, la coopération internationale allemande (GIZ) est identifiée comme la principale source de financement du présent projet. Le PACCS sera aidé dans sa mission par des partenaires identifiés avec qui des conventions seront signées, notamment la zone ANADER de Soubré, les ONG nationales ou locales telle que l'ONG Charité et les

54

institutions internationales telles que le Norwegian Refugees Council (NRC) et l'International Rescue Comity (IRC).

Pour la réalisation de certaines études, les missions de suivi et contrôle des travaux d'aménagements, l'organe exécutif pourra solliciter les services des bureaux d'études ou consultants indépendants. Les ouvrages seront réalisés par des entreprises sélectionnées par appels d'offres.

Par soucis d'optimiser le coût du projet et de son appropriation par les bénéficiaires directs, les travaux de terrassement pour l'aménagement des bas-fonds seront exécutés par la main d'oeuvre constituée par les bénéficiaires directs en tant que leur effort de participation au projet.

? Le calendrier d'exécution

L'exécution du projet se fera en trois phases :

- la phase des études comprenant deux étapes ; la première relative à l'actuelle étude de faisabilité qui s'achève au bout de deux mois entant que document de référence et la deuxième relative à l'harmonisation de toutes les positions à travers un atelier de validation de l'étude ;

- la phase intermédiaire comprenant le recrutement de l'équipe projet, l'acquisition des matériels et la mise en place des partenariats ;

- la phase « projet » à savoir l'exécution proprement dite qui correspond au démarrage effectif des activités par le lancement du projet au cours d'une cérémonie solennelle, le matériel d'exécution du projet étant alors acquis, l'équipe projet recrutée et les différents partenariats mis en place.

Tableau 2 : Calendrier des activités avec responsabilités opérationnelles

55

 

Année -2

Année -1

 

Organisme

 
 
 
 
 
 

Année Projet (2017 à 2021)

 
 
 
 
 

Activités à mener selon les résultats

(2014 et

(2016)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

responsable

Phase des études (Mission identification)

2015)

 

Jan

Fév

Mars

Avr

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Oct

Nov

Déc

de la mise en

oeuvre

La Mission

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le comité de

Phase intermédiaire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

pilotage

recrutement de l'équipe projet

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet

acquisition du matériel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet

Signature des partenariats

 
 

Le Projet

Phase projet

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Résultat 1 : l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle est réalisé

Identifier les bas-fonds à aménager en N1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet

réaliser les études techniques nécessaires aux

aménagements hydro-agricoles en N1 et N2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

assurer la formation des agriculteurs aux techniques de

terrassement en N1 et N2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

 
 
 

réaliser les travaux d'aménagement hydro-agricoles

 
 

Le Projet et

étudiés en N1 et N2

Résultat 2 : le niveau de l'eau d'irrigation disponible est augmenté

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

l'ONDR

mettre en place le comité de gestion des

aménagements hydro-agricoles en N1, N2 et N3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

 
 
 
 

réaliser les études techniques d'une retenue d'eau en

N1, N2 et N3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

 
 
 
 
 

réaliser une retenue d'eau d'irrigation (micro barrage

hydro agricole en terre) en N1 et N2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

adopter le système efficace de distribution de l'eau aux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

parcelles en N1 et années suivantes

 
 

les

renforcer les capacités du comité de gestion des

aménagements hydro-agricoles en N1, N2 et N3

Résultat 3 : les pratiques culturales sont adaptées au changement climatique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Les

consultants

 
 
 
 
 
 
 
 
 

gérer le système de collecte des informations sur le

climat local en N1 et années suivantes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

l'ANADER

vulgariser les variétés résistantes à la sécheresse en

N1 et années suivantes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

l'ANADER

vulgariser les variétés à cycle court en N1 et années

suivantes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

élaborer le calendrier cultural adapté au climat local en

56

? Les coûts du projet et le plan de financement

Le coût total du projet est de 1 287.770.400 francs CFA réparti comme suit :

- 1.016.320.000 francs CFA en investissements ;

- 271.450.400 francs CFA en charges de fonctionnement et d'évaluations diverses.

Tableau 3 : Détails du coût du projet

 
 
 

Coût

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

43

000

 

Rubriques

Investissements

Etudes techniques

Quantités

5

 

3

600

000

18

Montant (5 ans)

000

000

Etudes techniques aménagement des bas-

Etudes techniques de la retenue d'eau

5

 

5

000

000

25

000

 
 
 
 
 

800

000

000

fonds (300 ha)

300

 

1

500

000

450

000

 
 

5

 

70

000

000

350

000

000

Réalisation des Travaux

5

 

5

000

000

25

000

000

Travaux d'aménagement des bas-fonds (ha)

 
 
 

138

820

000

Travaux de la retenue d'eau d'irrigation en terre

 
 
 

64

000

000

Magasin de stockage

2

 

17

000

000

34

000

000

Acquisition de matériels

1

 

15

000

000

15

000

000

Matériel roulant

5

 

3

000

000

15

000

000

Véhicules double cabines de type 4 x 4

 
 
 

3

520

000

Véhicule double cabines

3

 
 

400

000

1

200

000

Motoculteurs équipés

4

 
 

400

000

1

600

000

Matériel informatique

Imprimantes laser jet photocopieuses

4

 
 

180

000

 

720

000

Ordinateurs portables

4

 
 

500

000

2

000

000

Ordinateurs fixes de bureau Destop

 
 
 

69

300

000

 

1

 

10

000

000

10

000

000

Lot de petits matériels de bureau

Petits systèmes d'irrigation par aspersion

5

 

10

000

000

50

000

000

Autres matériels

5

 

1

500

000

7

500

000

Station pluviométrique

30

 
 

60

000

1

800

000

 
 
 
 

9

500

000

Kits de matériel de terrassement

5

 
 

500

000

2

500

000

Pulvérisateurs

Formations

Formations aux techniques de terrassement

5

 

1

000

000

5

000

000

000

000

Formations du comité de gestion des

aménagements

2

 

1

000

000

2

000

000

 
 
 
 

246

200

 

Renforcement des capacités à l'analyse

5

 

2

000

000

10

000

000

climatique

12 000

 
 
 

600

7

200

 

Administration du projet (5 années)

5

 

1

500

000

7

500

000

Lot d'intrants chimiques

5

 

36

500

000

182

500

000

Semence de riz WITA 9 (kg)

5

 

2

800

000

14

000

000

Lots de consommables

5

 

4

000

000

20

000

000

Salaire / Indemnités du personnel

5

 

1

000

000

5

000

000

Entretiens et maintenances

2%

1

262

520

000

25

250

000

Carburant / Lubrifiants

 
 
 
 
 
 
 

000

Appuis directs aux comités de gestion

Frais de gestion et évaluation

TOTAL GENERAL (FCFA)

000

400

-

1 287 770 400

 

57

Le programme sera financé à 93% par le projet à travers la coopération internationale allemande et par les populations bénéficiaires directes à 7%.

Les bénéficiaires directs du projet contribueront par :

- le défrichement et le terrassement au cours de l'aménagement des bas-fonds ;

- la fourniture des matériaux de construction tels que le sable, le gravier et l'eau.

Tableau 4 : Plan de financement

 
 

Apport du projet

bénéficiaires

Investissements

1 016 320 000

926 320 000

90 000 000

Etudes techniques

43 000 000

43 000 000

-

Réalisation des Travaux

800 000 000

710 000 000

90 000 000

Magasin de stockage

25 000 000

25 000 000

Apport des

-

Rubriques

Acquisition de matériels

Coût total

138 820 000

138 820 000

-

Formations

9 500 000

9 500 000

-

Administration du projet (5 années)

271 450 400

271 450 400

-

TOTAUX

1 287 770 400

1 197 770 400

90 000 000

Taux

100%

93%

7%

? les conditions spéciales et mesures d'accompagnement

Les conditions spéciales et mesures d'accompagnement complémentaires aux mesures correctives identifiées pour résoudre la question des facteurs externes feront l'objet d'un examen périodique au cours de la mise en oeuvre du projet.

Ces conditions spéciales et mesures d'accompagnement se rapportent à la résolution des problèmes généraux liés au secteur et dont les

58

solutions adéquates relèvent en grande partie des autorités gouvernementales.

Ces solutions sont entre autres :

- le renforcement des capacités des structures publiques et privées et des ONG à saisir les opportunités qu'offre la CCNUCC ;

- la satisfaction des contributions financières de l'Etat dans les délais, dans le cadre relatif à ces changements climatiques ;

- le renforcement des capacités des experts nationaux à utiliser les modèles du GIEC pour les études de vulnérabilité et d'adaptation aux changements climatiques ;

- le renforcement des capacités des acteurs clé à formuler des projets en matière de vulnérabilité et d'adaptation aux changements climatiques éligibles au FEM.

4- LES FACTEURS GARANTISSANT LES RESULTATS A LONG

TERME

Les facteurs de qualité qui seront examinés ici en tant que facteurs de viabilité sont les suivants :

- la viabilité politique et institutionnelle ;

- la viabilité socioculturelle et prise en compte du genre ; - la viabilité technique, économique et financière ;

- la viabilité liée à l'environnement.

Ces viabilités seront analysées par ailleurs à travers leurs impacts, étant donné que l'activité porte sur le très long terme.

59

4-1- Viabilité politique et institutionnelle

Le PACCS en exécution est bien la preuve que le Ministère de l'Agriculture est partie prenante au projet qui s'inscrit parfaitement dans la mission de développement local durable des démembrements de cette institution et du Conseil Régional de Soubré.

4-2- Viabilité socioculturelle et prise en compte du genre

Les activités de ce projet ne vont guère à l'encontre des pratiques habituelles des populations locales. Une fois que celles-ci se seront appropriées le projet, il s'agira de les assister dans leurs métiers habituels du travail de la terre, en leur apportant un plus au niveau organisationnel et la gestion. La cohésion sociale va subséquemment se renforcer, le travail en groupe faisant naître le sentiment d'appartenance d'abord à un groupe social avant d'être un individu.

Par ailleurs, les femmes bien intégrées au projet représentent 54% de l'effectif total des bénéficiaires directs. Leur intervention dans la mise en oeuvre du projet se fera de sorte à ne pas impacter négativement leurs activités ménagères.

4-3- Viabilité technique, économique et financière

Il est nécessaire dans ce genre d'activités de tenir compte des capacités et des besoins des hommes et des femmes chargés d'utiliser les technologies proposées et de s'en approprier. C'est pourquoi, des bénéficiaires seront formés à l'utilisation, la gestion et l'entretien adéquat des aménagements réalisés et du matériel acquis.

60

De plus, en réponse à la viabilité financière qui s'exprime principalement par la couverture des frais de fonctionnement par les ressources, les bénéfices réalisés par la commercialisation des produits. Le gain de productivité supplémentaire du fait de la mise en oeuvre du projet permettra de pérenniser celui-ci en investissant dans l'entretien et/ou le renouvellement du matériel de production, et même dans les formations additionnelles de renforcement des capacités.

4-4- Viabilité liée à l'environnement

L'utilisation des méthodes culturales modernes permettra d'améliorer les rendements et par conséquent d'optimiser les superficies mises en culture, ou même de réduire celles-ci dans le cadre de la gestion raisonnée des ressources naturelles disponibles. Avec les bas-fonds mis en exploitation et maîtrise de l'eau, il ne sera plus nécessaire de conquérir d'autres terres encore moins défricher une quelconque forêt.

On peut donc conclure que ce projet n'aura pas de conséquences négatives sur l'environnement.

5- LE SUIVI ET L'EVALUATION

5-1- Suivi, suivi-évaluation et indicateurs

Le suivi est le processus au cours de l'exécution du projet qui consiste à collecter, à mesurer et à présenter le niveau de réalisation des indicateurs. Quant au suivi-évaluation (S/E) réalisé par l'équipe projet, il consiste en l'analyse et l'utilisation systématiques et continues de l'information en vue du contrôle de la gestion et de la prise de décision.

61

Le suivi-évaluation va se faire à des périodes bien déterminées et seront sanctionnées par des rapports.

Avec l'implication de toutes les parties prenantes, cette étape du projet sera abordée en s'appuyant sur les indicateurs de suivi identifiés, les acquis des projets similaires antérieurs évalués.

Les réalisations obtenues à la suite de la collecte des données du projet et des informations se rapportant aux indicateurs du cadre logique constituent de façon générale, une base de données de référence. Ces indicateurs quantitatifs sont les suivants :

- 300 ha de bas-fonds sont aménagés à l'horizon 2021 ;

- le cycle de production de riz de bas-fond passe de 1 à 3 à partir de la campagne de 2018 ;

- les rendements du riz sont multipliés par 6, passant de 800 kilogrammes par hectare à 6 tonnes par hectare ;

- les paysans mènent leurs activités en respectant les informations relatives au climat local et le calendrier cultural mis à leur disposition.

5-2- Revues, évaluations

L'évaluation est le processus qui vise à examiner l'intervention en cours (évaluations intermédiaires) ou terminée (évaluation finale) aussi systématiquement et objectivement que possible, puis à en tirer des leçons éventuellement extrapolables par la suite. Même si l'évaluation implique un contrôle, celle-ci en est différente et va vérifier ici :

62

- si les réalisations correspondant aux résultats ont effectivement permis de réduire la vulnérabilité de l'agriculture aux changements climatiques ;

- si les mesures correctives prises ont été suffisantes et correctes ;

- le sens d'évolution des effets induits (impacts positifs et/ou négatifs).

? Les éléments et bases de l'évaluation

L'évaluation proprement dite portera sur les indicateurs du projet en tant que références d'évaluation :

- la mise en place d'une structure institutionnelle en harmonie avec les résultats attendus au démarrage du projet ;

- l'établissement d'un plan d'opération, des fiches de gestion, puis le renseignement et l'analyse de celles-ci ;

- la réalisation effective ou non des investissements prévus aux échéances indiquées ;

- la période de mise en place effective des ressources humaines et des moyens matériels et financiers de démarrage des activités selon le calendrier établi ;

- l'élaboration de comptes rendus, de rapports périodiques et finaux, puis du bilan annuel du projet.

? Les mécanismes de rétrospection

Les mécanismes de rétrospection en tant que leçons capitalisables vont consister à :

- prendre en compte en tant que leçons, les expériences des projets antérieurs évalués, tant en Côte d'Ivoire qu'ailleurs en Afrique,

63

éventuellement au Burkina Faso, au Togo et au Sénégal pouvant se rapporter à ce type de projet ;

- intégrer les recommandations tirées des bilans du projet « PACCS » ; - associer les parties prenantes à toutes les étapes relatives à la

résolution de problèmes spécifiques apparus au cours de l'exécution

du projet.

Les résultats de la phase d'évaluation vont être indifféremment un rapport d'évaluation, un rapport de capitalisation des acquis (rétroaction) ou des notes d'orientation qui seront rédigés par la direction du projet.

64

CONCLUSION

A partir de la documentation et de l'analyse du diagnostic réalisé auprès de la population ciblée, cette étude a apporté une réponse aux questions relatives à la vulnérabilité de l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de Konédougou. Cette réponse se traduit à travers l'identification des résultats attendus, adaptés à la situation actuelle des bénéficiaires.

Il convient de noter que la mise en oeuvre de ce projet de nécessité révélée va se faire sur trois fronts d'activités, à savoir :

- les activités qui se rapportent à l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle, consistant à identifier les bas-fonds à aménager, assurer la formation des agriculteurs aux techniques d'aménagement de bas-fond, réaliser les études techniques nécessaires à l'aménagement des bas-fonds, réaliser les travaux d'aménagement des bas-fonds étudiés ;

- les activités qui se rapportent à la gestion de l'eau d'irrigation disponible, consistant à réaliser les études techniques d'une retenue d'eau (micro barrage hydro agricole en terre) réaliser la retenue d'eau et mettre en place et former le comité de gestion des aménagements hydro-agricoles ;

- les activités qui se rapportent à l'adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques, consistant à gérer le système de collecte des informations sur le climat local, vulgariser les variétés résistantes à la sécheresse et/ou à cycle court, et à élaborer le calendrier cultural adapté aux changements survenus du climat local.

65

En définitive, ce projet constitue une opportunité offerte aux agriculteurs de Konédougou et des quatre autres villages pour relever l'un des défis mondiaux qu'est la pérennisation des activités agricoles familiales en milieu rural en mettant en oeuvre des solutions efficaces face aux aléas climatiques par l'intensification des cultures, la meilleure maîtrise de l'eau et la pratique des cultures de contre saison.

66

BIBLIOGRAPHIE

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MINAGRI. Togo. (2010). Projet d'appui au développement agricole au Togo (PADAT), rapport de conception finale, 216 P.

68

ANNEXES

1. Questionnaire : Connaissance des changements climatiques

1. Avez - vous entendu parler des changements climatiques ? oui. non...

2. Selon vous, c'est quoi les changements climatiques ?

3. Sentez - vous les changements climatiques ici à Konédougou ? oui...non...

4. Comment les changements climatiques se manifestent ici à Konédougou ?

5. Selon vous, quelles sont les causes des changements climatiques ?

6. Quelles sont les dispositions à prendre pour atténuer les changements climatiques ?

2. Caractérisation de la vulnérabilité : Enoncé des problèmes

ENONCE DES PROBLEMES

REFORMULATION DES PROBLEMES

Il ne pleut plus comme avant.

La pluie n'est plus régulière comme avant.

Nous n'avons plus la maîtrise du régime

pluviométrique.

Le régime pluviométrique n'est plus maîtrisé.

Notre calendrier agricole n'est plus fixe.

Notre calendrier agricole n'est plus fixe.

Nous perdons régulièrement nos cultures à cause de l'insuffisance de la pluie.

La perte de production est régulière du fait du faible niveau de la pluviométrie

Il fait trop chaud maintenant plus que avant.

Le climat est plus chaud qu'avant.

Instabilité du régime pluviométrique.

Le régime pluviométrique est instable

Faiblesse de la pluviométrie annuelle.

Le niveau de la pluviométrie annuelle est faible

Instabilité du calendrier agricole.

Le calendrier agricole est instable

La production du riz est faible parce que les bas fonds ne sont pas aménagés.

La production du riz est faible parce que les bas fonds ne sont pas aménagés.

Baisse de productions agricoles, fluctuation de leurs niveaux de production ; forte variation interannuelle et la faiblesse des rendements obtenus.

Le niveau de production agricole est faible, leurs niveaux de production est fluctuante ; la variation interannuelle est forte ; les rendements obtenus sont faibles.

incertitudes prévisionnelles de niveau de production d'une année à une autre.

La prévision du niveau de production est incertaine d'une année à l'autre.

Jaunissement et perte des feuilles des plantes des cultures (cacao, café.) dû à la sévérité du stress hydrique.

Les feuilles des plantes sont perdues

(prématurément) parce que le stress hydrique est sévère.

La mort prématurée de certaines plantes due à l'insistance et la sévérité du stress hydrique.

La mort prématurée de certaines `'cultures» est irrégulière du fait que le stress hydrique est `'long'' et sévère.

3.

69

Situation géographique de Konédougou

Konédougou

Source : Etude de faisabilité, PACCS 2012.

4. Evolution saisonnière des paramètres climatiques de Soubré

Source : Variabilité spatio-temporelle des paramètres climatiques de Soubré (Mathunaise, V. et al.)

70

TABLE DES MATIERES Pages

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DU SUJET 11

1- JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET 11
1-1- Motivation personnelle 1-2- Pertinence sociale

1-3- Pertinence scientifique

2- DEFINITION DES NOTIONS 12
2-1- Notions explicites

· La stratégie

· La vulnérabilité

· Les changements climatiques

2-2- Notions implicites

· L'atmosphère, le temps, le climat et la variabilité du temps

· L'effet de serre et le réchauffement climatique

· La résilience

· L'adaptation

· L'atténuation / la mitigation

3- PROBLEME ET QUESTIONS DE RECHERCHE 22
3-1. Problème de recherche 3-2. Questions de recherche

4- REVUE DE LITTERATURE 22

4-1- Les documents de planification

gouvernementaux

4-2- Les caractéristiques climatiques en Côte d'Ivoire

5- OBJECTIFS DE RECHERCHE 31
5-1- Objectif général 5-1- Objectif spécifique

71

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE 32

1- JUSTIFICATION DU CHOIX DU TERRAIN D'ETUDE 32

2- POPULATION D'ENQUETE 33

3- ECHANTILLON D'ENQUETE 34

4- TECHNIQUES DE RECUEIL DES DONNEES 34

5- MODE DE TRAITEMENT DES DONNEES 36
5-1. Analyse des problèmes

5-2. La construction des diagrammes

6- DIFFICULTES RENCONTREES 38

CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSE 40

1- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 40

2- DESCRIPTION DE L'ENTITE ETUDIEE 41

3- RESULTATS DE L'ETUDE 42

3-1- Analyse de la situation

3-2- Résultats attendus du projet

3-3- Activités à mener

3-4- Facteurs externes et leurs mesures correctives

· Les préalables identifiés

· Les facteurs externes stricto sensu et leurs mesures correctives

· Les risques et leurs mesures correctives

· Les effets pervers et leurs mesures correctives

3-5- Mise en oeuvre du projet

· Les moyens physiques et non physiques

· Les procédures et modalités d'exécution

· Les coûts du projet et le plan de financement

· Les conditions spéciales et mesures d'accompagnement

58

4- LES FACTEURS GARANTISSANT LES RESULTATS A LONG TERME

4-1- Viabilité politique et institutionnelle

4-2- Viabilité socioculturelle et prise en compte du genre

72

4-3- Viabilité technique, économique et financière 4-4- Viabilité liée à l'environnement

5- LE SUIVI ET L'EVALUATION 60

5-1- Suivi, suivi-évaluation et indicateurs

5-1- Revues, évaluations

? Les éléments et bases de l'évaluation ? Les mécanismes de rétrospection

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES






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