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Stratégie de réduction de la vulnerabilité de l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de Konedougou

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par Djo Michel BERI BI
ICS - Ingénieur en Gestion de Projet et Planification stratégique du Développement 2014
  

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CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSE

40

1- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

Konédougou est un village du département de Soubré, une région du Sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Situé à 31 Km de Soubré sur l'axe Yabayo-Buyo (voir Annexe 3), il est limité au Nord par Kéitadougou et au Sud par Niampoyo. Ses coordonnées géographiques sont : 06°02.628' N ; 006°40.549' W.

Selon les données de l'ONG Charité en action, sa population estimée à 3.000 habitants en 2010 est composée de plusieurs communautés, dont environ 50% sont les allochtones Malinké venus du Nord de la Côte d'ivoire, les Baoulés estimés à environ 5% et des communautés venues des pays voisins et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) que sont les burkinabé, maliens, guinéens, béninois et nigériens qui constituent les 45% restant.

Les maisons en terre battue et crépies au ciment recouvertes de tôles constituent la majorité de l'habitat du village.

Le type de végétation autrefois rencontré, la forêt dense et humide, a fait progressivement place à la végétation herbeuse et aux plantations de café, cacao et l'hévéa.

Le climat de la zone d'étude est celui de Soubré comportant quatre saisons qui sont :

- de mars à juillet : une grande saison des pluies ;

- de juillet à août : une petite saison sèche ;

- de août à novembre : une petite saison des pluies ;

41

- de novembre à mars : une grande saison sèche.

La température moyenne annuelle de la région est relativement basse. Elle varie entre 24 et 26° C.

Les cultures pérennes telles que l'hévéa, le cacao et le café constituent les principales activités économiques du village. La riziculture, les cultures vivrières et maraîchères telles que la laitue, le chou, la tomate et le concombre sont majoritairement pratiquées par les femmes. L'élevage traditionnel de poulets, moutons et caprins est également présent dans le village.

La population de Konédougou a une longue tradition commerciale. Les femmes constituent la frange la plus impliquée dans cette activité. Elles s'activent essentiellement autour de la commercialisation de céréales (riz, maïs), des produits vivriers et maraîchers et du poisson fumé. Les produits sont généralement écoulés sur le marché local ou sur les marchés de Buyo, Yabayo et même Soubré. Le village est doté d'un marché local et de trois boutiques.

2- DESCRIPTION DE L'ENTITE ETUDIEE

Les groupes ciblés sont constitués par les bénéficiaires du projet. Ils sont de deux catégories : les bénéficiaires directs et les bénéficiaires finaux.

Les bénéficiaires directs comprennent les 110 membres du groupement BINKADI et 40 membres de la communauté autochtone de Niampoyo et 300 agriculteurs répartis dans les trois autres villages impliqués au projet. La composition des 110 membres et celle des 40 membres de la communauté autochtone est respectivement de :

42

- 59 hommes et 51 femmes ; - 10 hommes et 30 femmes.

Par ailleurs, deux catégories de bénéficiaires finaux ont été identifiées :

- d'une part, les familles des bénéficiaires directs du projet ;

- d'autre part, les populations des villages environnants associés ou non au projet, les transporteurs et les commerçants des villes de Buyo, Yabayo et Soubré.

Toutefois, le projet couvrira 5 villages qui sont :

- Konédougou ; - Niampoyo ; - Kéitadougou ; - Petit Goua ; - Dapéoua.

3- RESULTATS DE L'ETUDE

Pour mettre en évidence les résultats de l'étude sous la forme d'un projet, il va s'agir dans ce chapitre de décrire de façon aussi complète que possible :

- la situation telle qu'analysée ;

- les résultats attendus du projet, identifiés à partir du diagramme

d'analyse des objectifs ;

- les activités à mener ;

- les facteurs externes et leurs mesures correctives ;

- la mise en oeuvre du projet ;

- les facteurs garantissant les résultats à long terme ;

43

- le suivi et évaluation.

3-1- Analyse de la situation

Les enquêtes menées auprès de la population ciblée ont permis :

- d'identifier les effets néfastes des changements climatiques qui affectent leurs activités agricoles (voir Schéma N°1) ;

- de proposer les solutions adaptées en appliquant la méthode de la PPO ;

- d'identifier les mesures d'accompagnement nécessaires ;

- de planifier les moyens humains, matériels et financiers nécessaires à la mise en oeuvre de la stratégie retenue.

Schéma N° 1 : Diagramme d'analyse des problèmes

 

La production du riz est faible

Le niveau de
production attendue est
incertain d'une année à
l'autre

Le stress hydrique est sévère

La perte de production est élevée

Le climat est plus chaud qu'avant

L'aménagement des bas fonds n'est pas réalisé

Les pratiques culturales ne sont pas adaptées aux changements climatiques survenus

Le régime
pluviométrique
n'est pas maîtrisé

 
 
 
 
 

Le niveau de la
pluviométrie
annuelle est faible

La pluie n'est pas
régulière

44

Le régime
pluviométrique est
instable

Schéma N° 2 : Diagramme d'analyse des objectifs

Le niveau de
production attendue est
stabilisé d'une année à
l'autre

La perte de production
est réduite

L'aménagement
des bas fonds est
réalisé

Les pratiques culturales
sont adaptées aux
changements climatiques
survenus

La vulnérabilité de
l'agriculture aux
changements climatiques
est réduite

La production du
riz est augmentée

Le stress hydrique
est résorbé

La gestion de l'eau
d'irrigation disponible est
assurée

Les moyens de collecte des informations sur le climat local sont mis en place

Le climat local
observé est
caractérisé

Les informations actualisées sur le climat local sont diffusées

Les variétés
résistantes à la
sécheresse
sont
vulgarisées

Les variétés à
cycle court
sont
vulgarisées

Le calendrier
cultural adapté
au climat local
est élaboré

45

L'eau

d'irrigation est
maîtrisée

L'approvisionnement
en eau d'irrigation
est stabilisé

L'eau d'irrigation
disponible est
régulée

46

3-2- Résultats attendus du projet

Ces résultats attendus du projet sont reconnaissables dans la hiérarchie des objectifs du diagramme d'analyse des objectifs (voir Schéma N°2), à savoir :

- Résultat attendu N° 1 : l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle est réalisé ;

- Résultat attendu N° 2 : la gestion de l'eau d'irrigation disponible est assurée ;

- Résultat attendu N° 3 : les pratiques culturales sont adaptées aux changements climatiques survenus.

Ils constituent la première chaîne des objectifs, juste en dessous du goulot qu'est l'objectif spécifique.

3-3- Les activités à mener

Les activités à mener vont être décrites par rapport à chacun des résultats attendus identifiés.

Les activités liées à la réalisation de l'aménagement des bas-fonds sont les suivantes :

- 1-1 : identifier les bas-fonds à aménager ;

- 1-2 : assurer la formation des agriculteurs aux techniques de terrassement en matière d'aménagement de bas-fond ;

- 1-3 : réaliser les études techniques nécessaires à l'aménagement des bas-fonds ;

- 1-4 : réaliser les travaux d'aménagement des bas-fonds étudiés.

47

Les activités liées à l'assurance de la gestion de l'eau d'irrigation sont les suivantes :

- 2-1 : réaliser les études techniques d'aménagement d'une retenue d'eau d'irrigation ;

- 2-2 : aménager la retenue d'eau d'irrigation ;

- 2-3 : adopter le système efficace de distribution de l'eau aux parcelles ;

- 2-4 : mettre en place le comité de gestion des aménagements hydro-agricoles réalisés ;

- 2-5 : renforcer les capacités du comité de gestion des aménagements hydro-agricoles réalisés.

Les activités liées à l'adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques survenus sont les suivantes :

- 3-1 : gérer le système de collecte des informations sur le climat

local ;

- 3-2 : vulgariser les variétés résistantes à la sécheresse ;

- 3-3 : vulgariser les variétés à cycle court ;

- 3-4 : élaborer le calendrier cultural adapté au climat local.

3-4- Les facteurs externes et leurs mesures correctives

Les facteurs externes qui seront passés en revue ici concernent les préalables, les facteurs externes stricto sensu, les risques et les effets pervers. Puis, il sera proposé les mesures correctives se rapportant à chacun de ces facteurs externes.

? Les préalables identifiés

48

Le préalable qui conditionne le démarrage effectif du projet est que les actes de location des bas-fonds sont signés avec les propriétaires coutumiers pour la mise à disposition des bas-fonds au projet.

? Les facteurs externes stricto sensu et leurs mesures correctives Deux facteurs stricto sensu ont été identifiés comme suit.

La route en terre de 12 kilomètres de long qui relie le village de Konédougou à Yabayo est en mauvais état parce que peu entretenue depuis plus de 5 ans et pourrait alors constituer une contrainte majeure lors de la commercialisation des produits. Comme mesure corrective, il faudra alors prévoir un cadre de commercialisation qui prenne en compte les clients potentiels dans les villages environnants.

Par ailleurs, il peut se faire que la gestion de l'eau sur un bas-fond aménagé soit litigieuse, faute d'une discipline exemplaire des exploitants. C'est pourquoi il va être mis en place un comité de gestion en tant que cadre de suivi régulier des aménagements réalisés et de leur utilisation harmonieuse.

? Les risques et leurs mesures correctives

Le risque est un problème dont la probabilité d'occurrence est élevée ou presque certaine. A cette étape de l'étude, un risque identifié est la possible utilisation abusive du motoculteur par un groupe au détriment d'un autre. Comme mesure corrective, les critères de choix des membres du comité de gestion devront alors être, la grande probité de ceux-ci reconnue par tous et leur souci de la bonne gouvernance de la « chose » publique.

? Les effets pervers et leurs mesures correctives

49

Ce projet qui va certainement booster l'émergence du groupement BINKADI d'allogènes peut susciter le mécontentement ou la jalousie des autochtones de Niampoyo. C'est pourquoi ceux-ci ont été pleinement associés au projet.

De plus, l'augmentation de la production du riz local va certainement entraîner une baisse du prix de vente de la production. Le projet va en conséquence prévoir des actions visant à passer des contrats de vente avec des partenaires pour garantir des prix de campagne stables et rémunérateurs.

3-5- La mise en oeuvre du projet

Pour mettre en oeuvre le projet, il s'agira de définir de façon aussi complète que possible :

- les moyens physiques et non physiques nécessaires ;

- l'organisation interne du projet ;

- les procédures et modalités d'exécution ;

- le calendrier d'exécution ;

- le coût du projet et le plan de financement ;

- les conditions spéciales et les mesures d'accompagnement.

? Les moyens physiques et non physiques

Il s'agira de renseigner les moyens humains et matériels nécessaires à la mise en oeuvre du projet. Les informations sur le statut, les compétences et l'expertise du personnel et de toute autre partie impliquée à la mise en oeuvre du projet seront fournies.

50

Concernant les moyens humains, une équipe sera mise en place, composée comme suit :

- un Chef du projet, Ingénieur du développement rural, spécialiste en gestion de projet ;

- un expert en génie rural aménagiste, responsable de l'aménagement des bas-fonds et de la gestion de l'eau d'irrigation ;

- un expert ingénieur en agronomie, responsable des activités d'adaptation aux changements climatiques ;

- un staff comprenant une assistante administrative, responsable de la comptabilité et du secrétariat, deux chauffeurs coursiers, un gardien et une technicienne de surface.

Le personnel technique, à savoir le Chef du projet, les experts, l'assistante administrative et les chauffeurs seront recrutés par appel à candidature.

Quant aux moyens matériels essentiels pour le bon déroulement du projet, ils sont composés comme ci-après :

- 5 magasins de stockage ;

- 1 station pluviométrique ;

- 5 kits de matériel de terrassement ;

- le matériel informatique, à savoir 3 ordinateurs portables, 1 ordinateur fixe de bureau, 3 imprimantes, des consommables ;

- 2 véhicules double cabines de type 4 x 4 ; - 1 véhicule double cabines ;

- 5 motoculteurs, 30 pulvérisateurs.

? L'organisation interne du projet

51

Pour une bonne gestion et couverture technique du projet, celui-ci sera organisé comme indiqué ci-après en cohérence avec le diagramme d'analyse des objectifs, avec comme « top managment » un chef de projet (CP), un expert en génie rural (EGR) et un expert ingénieur agronome (EIA).

Le chef de projet aura pour mission d'assurer la conduite qualitative de l'exécution du projet pour l'atteinte de son objectif spécifique se traduisant par la réduction de la vulnérabilité de l'agriculture face aux changements climatiques.

Les conditions minimales nécessaires au recrutement du CP sont les suivantes :

- avoir un diplôme d'Ingénieur en développement rural ou équivalent, une spécialisation en gestion de projets de développement rural est un atout majeur ;

- jouir d'au moins 7 années d'expérience professionnelle significative en ingénierie du développement rural ;

- justifier d'au moins 2 années d'expérience en gestion de projet de développement rural.

L'expert Ingénieur en génie rural aura pour mission de réaliser l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle et d'assurer la gestion de l'eau d'irrigation disponible. Il sera titulaire d'un diplôme universitaire en génie rural avec de très bonnes expériences (5 années d'expérience) en aménagement hydro agricole.

Les attributions de l'EGR consistent donc à coordonner les activités suivantes :

52

- assurer la formation des agriculteurs aux techniques de terrassement en

matière d'aménagement de bas-fond ;

- identifier les bas-fonds à aménager ;

- réaliser les études techniques nécessaires à l'aménagement des bas-

fonds ;

- réaliser les travaux d'aménagement des bas-fonds étudiés ;

- réaliser les études techniques d'une retenue d'eau d'irrigation ;

- aménager la retenue d'eau d'irrigation ;

- adopter le système efficace de distribution de l'eau aux parcelles ;

- mettre en place le comité de gestion des aménagements hydro-agricoles ;

- renforcer les capacités du comité de gestion des aménagements hydro-

agricoles.

L'expert Ingénieur en agronomie aura pour mission d'adapter les pratiques culturales aux changements climatiques. Il sera titulaire d'un diplôme universitaire en agronomie avec de très bonnes expériences (5 années d'expérience) dans le domaine.

Les attributions de l'EIA consistent donc à coordonner les activités suivantes :

- gérer le système de collecte des informations sur le climat local ;

- vulgariser les variétés de céréales et de légumes résistants à la

sécheresse ;

- vulgariser les variétés à cycle court ;

- élaborer le calendrier cultural adapté au climat local.

Schéma N° 3 : organigramme opérationnel du projet

Chef du Projet
Mission

Assurer la réduction de la vulnérabilité
de l'agriculture face aux changements
climatiques

 

Staff

 

Assistante, Chauffeurs, Gardien, Technicienne de Surface

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Expert Génie Rural
Mission
Réaliser l'aménagement des bas fonds et
assurer la gestion de l'eau d'irrigation disponible

Expert ingénieur en agronomie
Mission
Adapter les pratiques culturales aux
changements climatiques survenus

Attributions

3.1. gérer le système de collecte des informations sur le climat local

3.2. vulgariser les variétés résistantes à la sécheresse

3.3. vulgariser les variétés à cycle court

3.4. élaborer le calendrier cultural adapté au climat local

Attributions

1.1. Identifier les bas-fonds à aménager

1.2. assurer la formation des agriculteurs aux techniques de terrassement en matière d'aménagement de bas-fond

1.3. réaliser les études techniques nécessaires à l'aménagement des bas-fonds

1.4. réaliser les travaux d'aménagement des bas-fonds étudiés

2.1. réaliser les études techniques de la retenue d'eau d'irrigation

2.2. aménager la retenue d'eau

2.3. adopter le système efficace de distribution de l'eau aux parcelles

2.4. mettre en place le comité de gestion des aménagements hydro-agricoles

2.5. renforcer les capacités du comité de gestion des aménagements hydro-agricoles

53

? les procédures et modalités d'exécution

Si l'organe exécutif du projet est le PACCS qui va coordonner toutes les activités, alors dans ces conditions, l'étude actuelle sera considérée comme une composante de ce PACCS et la mise en oeuvre de celle-ci confiée à un coordonnateur. A travers cet organe, la coopération internationale allemande (GIZ) est identifiée comme la principale source de financement du présent projet. Le PACCS sera aidé dans sa mission par des partenaires identifiés avec qui des conventions seront signées, notamment la zone ANADER de Soubré, les ONG nationales ou locales telle que l'ONG Charité et les

54

institutions internationales telles que le Norwegian Refugees Council (NRC) et l'International Rescue Comity (IRC).

Pour la réalisation de certaines études, les missions de suivi et contrôle des travaux d'aménagements, l'organe exécutif pourra solliciter les services des bureaux d'études ou consultants indépendants. Les ouvrages seront réalisés par des entreprises sélectionnées par appels d'offres.

Par soucis d'optimiser le coût du projet et de son appropriation par les bénéficiaires directs, les travaux de terrassement pour l'aménagement des bas-fonds seront exécutés par la main d'oeuvre constituée par les bénéficiaires directs en tant que leur effort de participation au projet.

? Le calendrier d'exécution

L'exécution du projet se fera en trois phases :

- la phase des études comprenant deux étapes ; la première relative à l'actuelle étude de faisabilité qui s'achève au bout de deux mois entant que document de référence et la deuxième relative à l'harmonisation de toutes les positions à travers un atelier de validation de l'étude ;

- la phase intermédiaire comprenant le recrutement de l'équipe projet, l'acquisition des matériels et la mise en place des partenariats ;

- la phase « projet » à savoir l'exécution proprement dite qui correspond au démarrage effectif des activités par le lancement du projet au cours d'une cérémonie solennelle, le matériel d'exécution du projet étant alors acquis, l'équipe projet recrutée et les différents partenariats mis en place.

Tableau 2 : Calendrier des activités avec responsabilités opérationnelles

55

 

Année -2

Année -1

 

Organisme

 
 
 
 
 
 

Année Projet (2017 à 2021)

 
 
 
 
 

Activités à mener selon les résultats

(2014 et

(2016)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

responsable

Phase des études (Mission identification)

2015)

 

Jan

Fév

Mars

Avr

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Oct

Nov

Déc

de la mise en

oeuvre

La Mission

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le comité de

Phase intermédiaire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

pilotage

recrutement de l'équipe projet

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet

acquisition du matériel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet

Signature des partenariats

 
 

Le Projet

Phase projet

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Résultat 1 : l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle est réalisé

Identifier les bas-fonds à aménager en N1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet

réaliser les études techniques nécessaires aux

aménagements hydro-agricoles en N1 et N2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

assurer la formation des agriculteurs aux techniques de

terrassement en N1 et N2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

 
 
 

réaliser les travaux d'aménagement hydro-agricoles

 
 

Le Projet et

étudiés en N1 et N2

Résultat 2 : le niveau de l'eau d'irrigation disponible est augmenté

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

l'ONDR

mettre en place le comité de gestion des

aménagements hydro-agricoles en N1, N2 et N3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

 
 
 
 

réaliser les études techniques d'une retenue d'eau en

N1, N2 et N3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

 
 
 
 
 

réaliser une retenue d'eau d'irrigation (micro barrage

hydro agricole en terre) en N1 et N2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

les

adopter le système efficace de distribution de l'eau aux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

parcelles en N1 et années suivantes

 
 

les

renforcer les capacités du comité de gestion des

aménagements hydro-agricoles en N1, N2 et N3

Résultat 3 : les pratiques culturales sont adaptées au changement climatique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Les

consultants

 
 
 
 
 
 
 
 
 

gérer le système de collecte des informations sur le

climat local en N1 et années suivantes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

l'ANADER

vulgariser les variétés résistantes à la sécheresse en

N1 et années suivantes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Projet et

l'ANADER

vulgariser les variétés à cycle court en N1 et années

suivantes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

élaborer le calendrier cultural adapté au climat local en

56

? Les coûts du projet et le plan de financement

Le coût total du projet est de 1 287.770.400 francs CFA réparti comme suit :

- 1.016.320.000 francs CFA en investissements ;

- 271.450.400 francs CFA en charges de fonctionnement et d'évaluations diverses.

Tableau 3 : Détails du coût du projet

 
 
 

Coût

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

43

000

 

Rubriques

Investissements

Etudes techniques

Quantités

5

 

3

600

000

18

Montant (5 ans)

000

000

Etudes techniques aménagement des bas-

Etudes techniques de la retenue d'eau

5

 

5

000

000

25

000

 
 
 
 
 

800

000

000

fonds (300 ha)

300

 

1

500

000

450

000

 
 

5

 

70

000

000

350

000

000

Réalisation des Travaux

5

 

5

000

000

25

000

000

Travaux d'aménagement des bas-fonds (ha)

 
 
 

138

820

000

Travaux de la retenue d'eau d'irrigation en terre

 
 
 

64

000

000

Magasin de stockage

2

 

17

000

000

34

000

000

Acquisition de matériels

1

 

15

000

000

15

000

000

Matériel roulant

5

 

3

000

000

15

000

000

Véhicules double cabines de type 4 x 4

 
 
 

3

520

000

Véhicule double cabines

3

 
 

400

000

1

200

000

Motoculteurs équipés

4

 
 

400

000

1

600

000

Matériel informatique

Imprimantes laser jet photocopieuses

4

 
 

180

000

 

720

000

Ordinateurs portables

4

 
 

500

000

2

000

000

Ordinateurs fixes de bureau Destop

 
 
 

69

300

000

 

1

 

10

000

000

10

000

000

Lot de petits matériels de bureau

Petits systèmes d'irrigation par aspersion

5

 

10

000

000

50

000

000

Autres matériels

5

 

1

500

000

7

500

000

Station pluviométrique

30

 
 

60

000

1

800

000

 
 
 
 

9

500

000

Kits de matériel de terrassement

5

 
 

500

000

2

500

000

Pulvérisateurs

Formations

Formations aux techniques de terrassement

5

 

1

000

000

5

000

000

000

000

Formations du comité de gestion des

aménagements

2

 

1

000

000

2

000

000

 
 
 
 

246

200

 

Renforcement des capacités à l'analyse

5

 

2

000

000

10

000

000

climatique

12 000

 
 
 

600

7

200

 

Administration du projet (5 années)

5

 

1

500

000

7

500

000

Lot d'intrants chimiques

5

 

36

500

000

182

500

000

Semence de riz WITA 9 (kg)

5

 

2

800

000

14

000

000

Lots de consommables

5

 

4

000

000

20

000

000

Salaire / Indemnités du personnel

5

 

1

000

000

5

000

000

Entretiens et maintenances

2%

1

262

520

000

25

250

000

Carburant / Lubrifiants

 
 
 
 
 
 
 

000

Appuis directs aux comités de gestion

Frais de gestion et évaluation

TOTAL GENERAL (FCFA)

000

400

-

1 287 770 400

 

57

Le programme sera financé à 93% par le projet à travers la coopération internationale allemande et par les populations bénéficiaires directes à 7%.

Les bénéficiaires directs du projet contribueront par :

- le défrichement et le terrassement au cours de l'aménagement des bas-fonds ;

- la fourniture des matériaux de construction tels que le sable, le gravier et l'eau.

Tableau 4 : Plan de financement

 
 

Apport du projet

bénéficiaires

Investissements

1 016 320 000

926 320 000

90 000 000

Etudes techniques

43 000 000

43 000 000

-

Réalisation des Travaux

800 000 000

710 000 000

90 000 000

Magasin de stockage

25 000 000

25 000 000

Apport des

-

Rubriques

Acquisition de matériels

Coût total

138 820 000

138 820 000

-

Formations

9 500 000

9 500 000

-

Administration du projet (5 années)

271 450 400

271 450 400

-

TOTAUX

1 287 770 400

1 197 770 400

90 000 000

Taux

100%

93%

7%

? les conditions spéciales et mesures d'accompagnement

Les conditions spéciales et mesures d'accompagnement complémentaires aux mesures correctives identifiées pour résoudre la question des facteurs externes feront l'objet d'un examen périodique au cours de la mise en oeuvre du projet.

Ces conditions spéciales et mesures d'accompagnement se rapportent à la résolution des problèmes généraux liés au secteur et dont les

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solutions adéquates relèvent en grande partie des autorités gouvernementales.

Ces solutions sont entre autres :

- le renforcement des capacités des structures publiques et privées et des ONG à saisir les opportunités qu'offre la CCNUCC ;

- la satisfaction des contributions financières de l'Etat dans les délais, dans le cadre relatif à ces changements climatiques ;

- le renforcement des capacités des experts nationaux à utiliser les modèles du GIEC pour les études de vulnérabilité et d'adaptation aux changements climatiques ;

- le renforcement des capacités des acteurs clé à formuler des projets en matière de vulnérabilité et d'adaptation aux changements climatiques éligibles au FEM.

4- LES FACTEURS GARANTISSANT LES RESULTATS A LONG

TERME

Les facteurs de qualité qui seront examinés ici en tant que facteurs de viabilité sont les suivants :

- la viabilité politique et institutionnelle ;

- la viabilité socioculturelle et prise en compte du genre ; - la viabilité technique, économique et financière ;

- la viabilité liée à l'environnement.

Ces viabilités seront analysées par ailleurs à travers leurs impacts, étant donné que l'activité porte sur le très long terme.

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4-1- Viabilité politique et institutionnelle

Le PACCS en exécution est bien la preuve que le Ministère de l'Agriculture est partie prenante au projet qui s'inscrit parfaitement dans la mission de développement local durable des démembrements de cette institution et du Conseil Régional de Soubré.

4-2- Viabilité socioculturelle et prise en compte du genre

Les activités de ce projet ne vont guère à l'encontre des pratiques habituelles des populations locales. Une fois que celles-ci se seront appropriées le projet, il s'agira de les assister dans leurs métiers habituels du travail de la terre, en leur apportant un plus au niveau organisationnel et la gestion. La cohésion sociale va subséquemment se renforcer, le travail en groupe faisant naître le sentiment d'appartenance d'abord à un groupe social avant d'être un individu.

Par ailleurs, les femmes bien intégrées au projet représentent 54% de l'effectif total des bénéficiaires directs. Leur intervention dans la mise en oeuvre du projet se fera de sorte à ne pas impacter négativement leurs activités ménagères.

4-3- Viabilité technique, économique et financière

Il est nécessaire dans ce genre d'activités de tenir compte des capacités et des besoins des hommes et des femmes chargés d'utiliser les technologies proposées et de s'en approprier. C'est pourquoi, des bénéficiaires seront formés à l'utilisation, la gestion et l'entretien adéquat des aménagements réalisés et du matériel acquis.

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De plus, en réponse à la viabilité financière qui s'exprime principalement par la couverture des frais de fonctionnement par les ressources, les bénéfices réalisés par la commercialisation des produits. Le gain de productivité supplémentaire du fait de la mise en oeuvre du projet permettra de pérenniser celui-ci en investissant dans l'entretien et/ou le renouvellement du matériel de production, et même dans les formations additionnelles de renforcement des capacités.

4-4- Viabilité liée à l'environnement

L'utilisation des méthodes culturales modernes permettra d'améliorer les rendements et par conséquent d'optimiser les superficies mises en culture, ou même de réduire celles-ci dans le cadre de la gestion raisonnée des ressources naturelles disponibles. Avec les bas-fonds mis en exploitation et maîtrise de l'eau, il ne sera plus nécessaire de conquérir d'autres terres encore moins défricher une quelconque forêt.

On peut donc conclure que ce projet n'aura pas de conséquences négatives sur l'environnement.

5- LE SUIVI ET L'EVALUATION

5-1- Suivi, suivi-évaluation et indicateurs

Le suivi est le processus au cours de l'exécution du projet qui consiste à collecter, à mesurer et à présenter le niveau de réalisation des indicateurs. Quant au suivi-évaluation (S/E) réalisé par l'équipe projet, il consiste en l'analyse et l'utilisation systématiques et continues de l'information en vue du contrôle de la gestion et de la prise de décision.

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Le suivi-évaluation va se faire à des périodes bien déterminées et seront sanctionnées par des rapports.

Avec l'implication de toutes les parties prenantes, cette étape du projet sera abordée en s'appuyant sur les indicateurs de suivi identifiés, les acquis des projets similaires antérieurs évalués.

Les réalisations obtenues à la suite de la collecte des données du projet et des informations se rapportant aux indicateurs du cadre logique constituent de façon générale, une base de données de référence. Ces indicateurs quantitatifs sont les suivants :

- 300 ha de bas-fonds sont aménagés à l'horizon 2021 ;

- le cycle de production de riz de bas-fond passe de 1 à 3 à partir de la campagne de 2018 ;

- les rendements du riz sont multipliés par 6, passant de 800 kilogrammes par hectare à 6 tonnes par hectare ;

- les paysans mènent leurs activités en respectant les informations relatives au climat local et le calendrier cultural mis à leur disposition.

5-2- Revues, évaluations

L'évaluation est le processus qui vise à examiner l'intervention en cours (évaluations intermédiaires) ou terminée (évaluation finale) aussi systématiquement et objectivement que possible, puis à en tirer des leçons éventuellement extrapolables par la suite. Même si l'évaluation implique un contrôle, celle-ci en est différente et va vérifier ici :

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- si les réalisations correspondant aux résultats ont effectivement permis de réduire la vulnérabilité de l'agriculture aux changements climatiques ;

- si les mesures correctives prises ont été suffisantes et correctes ;

- le sens d'évolution des effets induits (impacts positifs et/ou négatifs).

? Les éléments et bases de l'évaluation

L'évaluation proprement dite portera sur les indicateurs du projet en tant que références d'évaluation :

- la mise en place d'une structure institutionnelle en harmonie avec les résultats attendus au démarrage du projet ;

- l'établissement d'un plan d'opération, des fiches de gestion, puis le renseignement et l'analyse de celles-ci ;

- la réalisation effective ou non des investissements prévus aux échéances indiquées ;

- la période de mise en place effective des ressources humaines et des moyens matériels et financiers de démarrage des activités selon le calendrier établi ;

- l'élaboration de comptes rendus, de rapports périodiques et finaux, puis du bilan annuel du projet.

? Les mécanismes de rétrospection

Les mécanismes de rétrospection en tant que leçons capitalisables vont consister à :

- prendre en compte en tant que leçons, les expériences des projets antérieurs évalués, tant en Côte d'Ivoire qu'ailleurs en Afrique,

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éventuellement au Burkina Faso, au Togo et au Sénégal pouvant se rapporter à ce type de projet ;

- intégrer les recommandations tirées des bilans du projet « PACCS » ; - associer les parties prenantes à toutes les étapes relatives à la

résolution de problèmes spécifiques apparus au cours de l'exécution

du projet.

Les résultats de la phase d'évaluation vont être indifféremment un rapport d'évaluation, un rapport de capitalisation des acquis (rétroaction) ou des notes d'orientation qui seront rédigés par la direction du projet.

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