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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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II.2.3. Les facteurs anthropiques des mouvements de masses dans la ville de Bamenda

En plus des facteurs naturels, d'autres éléments qui résultent de l'activité humaine ont un impact indéniable sur le déclenchement des mouvements de masse dans la ville de Bamenda. Parmi ces facteurs le déboisement et les aménagements inconséquents sur les pentes abruptes sont les plus remarquables.

II.2.3.1. Le déboisement

De prime abord, il faut remarquer que la ville de Bamenda est située dans une zone afro- alpine avec la présence de savane et des ilots de forêts résiduelles (Létouzey 1985). Sur le terrain, on observe que cette végétation a connu une importante dégradation. L'exploitation du bois comme moyen de chauffage et comme matière première dans l'artisanat local très florissante sont les principales causes de la déforestation. En outre, la conversion des espaces pour l'urbanisation joue aussi un rôle très important. La mise à nu des surfaces les rendant vulnérables aux mouvements de masse. Non loin de Bamenda dans la zone de Pinyin-Awing, Nkwemoh (1991) relevait le fait que la dégradation de l'environnement notamment le déboisement du à la pression démographique à l'agriculture et à l'élevage sont à l'origine de l'augmentation de la fréquence des glissements de terrain. Ce même constat avait déjà été fait par Ngoufo (1989) dans les mont Bamboutos voisine où il constatait que la déforestation accélère de manière considérable l'érosion et les mouvements de masse.

II.2.3.2. Les constructions inconséquentes sur les pentes abruptes

Ville au relief accidenté, Bamenda ne connait pas une gestion exemplaire de son espace. La haute pression démographique des années 1980 et 2000 a causé l'installation de certaines populations sur les pentes abruptes. Ces installations passent par des remblais et des excavations pour créer des lotissements. Ces installations sur les pentes ont pour conséquence le bouleversement des processus naturels et la rupture des équilibres qui conduit à la fragilisation de ces pentes de plus en plus en proie aux glissements de terrain. Les constructions en pente produisent un étagement des maisons. La photo 6 ci-dessous présente un secteur en palier du quartier New layout.

Photo 4 : Etagement des constructions Figure 18 : Esquisse de l'étagement des

(Cliché Saha, juillet 2012) Constructions

La figure 18 illustre la situation observable dans la ville de Bamenda sur les pentes abruptes. On peut y voir le déchaussement des paliers supérieurs par les paliers inférieurs. Lorsque l'érosion s'y mêle les écroulements sont inévitables.

La photo 7 présente le malheur d'une famille du quartier Sisia qui a perdu une aile de sa concession familiale en juillet 2012.

Photo 5 : Ecroulement d'une maison au quartier Sisia 1 (Cliché Saha, juillet 2012)

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