WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

( Télécharger le fichier original )
par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.2. La mauvaise qualité des infrastructures

III.2.1. La mauvaise qualité du bâti

Dans la ville de Bamenda en général et dans les zones à risque en particulier, on observe une inadaptation des bâtiments à l'environnement. Les zones de pente et les bas-fonds inondables représentent 35%30(*) de l'espace construit. Ces espaces exigent un aménagement convenable de la part de la population. Pourtant, seulement 20 à 30% des maisons sont construites en matériaux définitifs c'est-à-dire avec des murs en ciment et une fondation acceptable. Le reste (70 à 80%) des maisons sont construites avec des briques de terre31(*) (photo 11). Cette situation est imputable à la précarité et à la pauvreté de la grande majorité des populations de la ville.

Photo 7: Mauvaise qualité du bâti dans les zones à risque (Cliché  Saha, juillet 2012)

Sur cette photo, on observe une maison construite en zone de pente. L'intéressé s'est contenté de remplir de la terre dans des sacs et poser en aval de la parcelle pour avoir un terrain plat sur lequel la maison est implantée. Cette maison est comme suspendue et son écroulement est « imminent ».

Il est à noter qu'il serait utopique de prétendre à l'élimination complète du danger dans les zones à risques (P. Pigeon, 2005). Mais, on pourrait considérablement diminuer la sensibilité des populations. Dans nombre de pays au monde (Bangladesh, Japon, Indonésie), les populations trouvent le moyen de vivre avec les inondations en adaptant leurs constructions à l'environnement. Le cas des constructions sur pilotis est une solution qui peut être envisagée dans la vallée de la Mezam. En outre, la construction de canaux bien calibrés contribuerait à l'évacuation facile des eaux. Sur les pentes vulnérables aux chutes de pierres et aux glissements de terrain, une assistance technique de la part des entreprises de Travaux Publics est nécessaire. Les règles de construction doivent être imposées dans les zones de pentes.

III.2.2. L'insuffisance de la voirie urbaine

De par sa situation géographique au centre de la région du Nord-Ouest, la ville de Bamenda est traversée par plusieurs voies principales qui la desservent. C'est le cas des routes nationales N°06 et N°11. Ces principales routes non seulement connectent la ville de Bamenda au reste du Cameroun mais aussi constituent des atouts pour les quartiers traversés. A l'intérieur de la ville la voirie affiche un statut déplorable. Seulement une proportion de 24 km sur les 151 km que dispose la ville est bitumée ; soit un taux de 15.9%. Sur les 24 km de routes bitumées seulement 14 km présentent un état appréciable ; le reste étant en très mauvais état. Les routes non bitumées sont pour la plupart carrossable uniquement en saison sèche et complètement hors usage pendant les périodes de fortes pluviométries.

Les bonnes routes désenclavent prioritairement les quartiers résidentiels de la ville (GRA, Ntarinkon, Tchuabuh...). Les quartiers populeux exposés aux risques sont très enclavés et leurs routes bénéficient rarement d'entretien de la part des autorités. Dans certains secteurs surtout en zone de pente, on observe une absence totale de routes. Les seules voies d'accès sont des pistes aménagées par les populations à l'aide d'outils rudimentaires. Sur la planche 4, on observe quelques sentiers au quartier Sisia 4.

B

A

Planche photo 4: Sentiers d'accès aux habitations en altitude (Clichés  Saha, juillet 2012)

Sur la photo A on observe une route en gradins creusée pour faciliter l'accès aux habitations en hauteur sur l'escarpement de Bamenda au quartier Sisia. La photo B présente une piste qui serpente entre les roches. Force est de constater la précarité de ces pistes praticables uniquement par les seuls habitants de ces zones ; ce qui les déconnecte du reste de la ville. Cet isolement aggrave leur vulnérabilité aux risques. En effet, en cas de catastrophe, l'accès des secours serait impossible. Cette situation explique le retard des secours généralement observé lors des grandes catastrophes dans les pays sous-développés. Il est à noter que la plupart des victimes de catastrophes perdent leurs vies à cause du manque d'intervention prompte de l'assistance.

* 30 Délégation régionale du MINHDU pour le Nord-Ouest

* 31Strategic planning and program of urban development of Bamenda (2009)

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci