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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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IV.2. L'acceptation et l'accoutumance au risque

Nelkin D., 1989 et Ogden J., 1995 pensent que le risque ne peut pas être traité en dehors du cadre social et culturel dans lequel les gens exposés évoluent. Ces auteurs démontrent ainsi l'impact des prédispositions mentales telles que l'acceptation et l'accoutumance au risque. Dans la ville de Bamenda, les populations vivant dans les zones dangereuses présentent une certaine docilité aux risques auxquels elles sont exposées. En effet, au quartier Sisia surtout dans les secteurs situés en pentes abruptes comme à Abangoh ou à New layout ou même à Mulang, les populations ont été suffisamment averties par rapport à la dangerosité de leur environnement par des communiqués rendus public par des affichages ou relayés par les radios locales. En outre, la communauté urbaine a déclaré ces zones non aedificandi. C'est ainsi qu'on assiste à une importante spéculation foncière. Le terrain étant trafiqué au même titre que les substances prohibées à l'instar de la drogue. C'est ainsi que des parcelles sont cédées à des prix dérisoires. Un chef de famille habitant le flanc de l'escarpement a déclaré avoir acheté son terrain à 80 000Fcfa : une parcelle de près de 100m² soit 300 à 400 fois moins couteux que les terrains loti dans les quartiers à la périphérie de la ville. Cet état des choses entraine une grande précarité. Ainsi, lorsqu'il y a une inondation ou une coulée boueuse ou même une chute de pierre, ces populations « supportent » ce qui les arrive. Car elles reconnaissent leur responsabilité. Cette situation est aussi illustrée par le fait que ces populations lorsqu'elles font face à un problème, s'abstiennent de signaler aux autorités ou même de demander de l'aide. Elles assument ce qui est le signe d'une acceptation totale du risque encouru. Toutefois, il convient de remarquer que cette acceptation concerne beaucoup plus les pertes matérielles (maisons détruites, plantations dévastées et autres biens endommagés). Lorsque l'aléa porte atteinte à la vie, les populations ont du mal à accepter des malheurs de cette gravité. C'est ainsi que par endroit surtout dans les zones inondables, plusieurs maisons sont aujourd'hui abandonnées. Le degré d'exposition de la parcelle ayant été mal apprécié lors de la construction.

V. SYNTHESE CARTOGRAPHIQUE DE LA VULNERABILITE AUX RISQUES NATURELS DANS LA VILLE DE BAMENDA

La prise en compte des différents facteurs de vulnérabilité (géographique, économique, sociodémographique, conjoncturel, fonctionnel et socioculturel) permet de représenter sur une carte (figure 26) l'exposition et la sensibilité des populations de la ville de Bamenda aux risques naturels. Ainsi, dans les secteurs de la ville les plus vulnérables, on observe :

- L'enclavement à cause du manque de routes carrossables ;

- Les fortes densités de populations vivant dans la précarité ;

- Des constructions inappropriées au milieu ;

- Le non-respect des règles d'urbanisation ;

- Une mauvaise perception du risque encouru ;

- Le manque de services de secours.

Figure 26 : Synthèse cartographique de la vulnérabilité aux risques naturels dans la ville de Bamenda

La lecture de cette carte laisse voir des zones escarpées construits et les marécages mal mis en valeur comme les espaces les plus vulnérables aux risques naturels. Les marécages (zones rouges) fortement susceptibles au risque d'inondation occupent une surface de 417 ha au nord de la ville de Bamenda. Cet espace est bâti à près de 25% soit 104 ha reparti dans les quartiers Lower Ngomgham, Mulang et Below foncha. Dans ces zones à risque, la densité de la population est moyenne (près de 400 habitants/km²). En outre, d'autres secteurs de la ville (zone orange et zones vertes ; voir figure 14) sont aussi vulnérables aux inondations à causes du déficit technologique dans les aménagements. La zone escarpée (pente > 15°) occupe 194 ha au total. Au pied de l'escarpement, les quartiers Sisia, New layout, Ntenefor II, Ntaghang et Abangoh s'étendent depuis le début de la dernière décennie sur la pente inconstructible fortement vulnérable aux mouvements de masse. En amont, on observe également plusieurs constructions à risque perchées au-dessus de l'escarpement. Dans le quartier résidentiel de Up station (GRA) certaines villas comme l'ex résidence du gouverneur ont déjà été affectées par des glissements de terrain.

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