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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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I.2.3. Variations interannuelles des précipitations

D'une année à l'autre, les quantités de précipitations sont très variables dans la ville de Bamenda ; comme le démontre la courbe suivante.

Figure 34 : Variation interannuelle des pluies dans la ville de Bamenda

Les indicateurs suivants permettent de mettre en exergue la variabilité des précipitations de la série de données

Tableau 6 : Récapitulatif des données pluviométriques de la série

Moyenne interannuelle

Ecart-type

ó

Coefficient de variation en %

Minimum de la série

Maximum de la série

Coefficient d'irrégularité

2319.705128

210.57035

9.077461934

1912.2

2718.5

1.421660914

Source : Délégation provinciale des transports du Nord-Ouest

Trois indicateurs contenus dans ce tableau notamment l'écart-type, le coefficient de variation et le coefficient d'irrégularité mettent en exergue la forte variabilité des hauteurs interannuelles des précipitations dans la ville de Bamenda.

L'écart-type est un indicateur de dispersion dont l'invention remonte au 19ème siècle et utilisé pour la première fois par le britannique Karl Pearson (1893). Il permet de mesurer le degré d'homogénéité ou d'hétérogénéité des variables dans une série statistique. Ainsi, plus il est élevé plus la dispersion est grande. Dans cette série, l'écart-type est de 210.57 mm. Ce qui signifie que chaque année connait une différence probable de 210.57 mm de plus ou de moins par rapport à la moyenne interannuelle ; soit une variation de 9.077% qui représente le coefficient de variation34(*). Le coefficient d'irrégularité est le rapport de l'année la plus arrosée et l'année la moins arrosée. Cet indicateur fait le lien entre les extrémités de la série. On remarque ainsi qu'entre les deux années, la différence est très élevée. Soit 806.3 mm ; ce qui témoigne d'une forte variabilité interannuelle des précipitations.

I.2.3.1. L'indice pluviométrique

Encore appelé variable centrée réduite35(*), cet outil statistique permet de déterminer dans une série statistique les années à pluviométrie excédentaires (année dont le cumul annuel de précipitation est supérieur à la moyenne) et les années à pluviométrie déficitaires (années dont le total annuel de pluie est inférieur à la moyenne interannuelle sur la période d'étude). Cette variable fait ressortir une courbe de tendance linéaire présentant une augmentation graduelle des précipitations qui se situent globalement au-dessus de la moyenne depuis le début des années 90.

Figure 35 : Anomalie centrée réduite (Source : Délégation provinciale des transports du Nord-Ouest)

En gros, sur les 40 années qui constituent la période d'étude 15 années sont excédentaires et 25 sont déficitaires. Toutefois, les excédents sont plus prononcés et se différencient par leurs écarts à la moyenne très élevés ; tandis que les déficits se révèlent moins aigus. En outre, les dernières années de la série furent marquées par des excédents très prononcés notamment 2009 et 2010 respectivement avec des excédents de 230.39 mm et 235.99 mm ; ce qui explique la tendance générale à la hausse des précipitations surtout ces dernières années. Dans les zones du monde qui connaissent une augmentation des quantités annuelles de précipitations, le GIEC (2007) explique cette situation par l'augmentation de la vapeur d'eau dans l'atmosphère résultant du réchauffement des mers et des océans. Au plan local, la ville de Bamenda est entourée par trois grands lacs (le lac Bamending à 37.5 km au S-E, le lac Nyos à 52 km au N-E et le lac Awing à environ 15 km au Sud dans l'arrondissement de Santa) dont les évaporations contribuent aux précipitations dans la zone. En outre, la présence de plusieurs réserves forestières dans la zone (Bafut Ngemba, Bafi Ngemba, Nkom Wum, Mbembe et Fungom) joue un important rôle dans l'évapotranspiration et la formation des nuages à l'origine des précipitations.

* 34 Le coefficient de variation est le rapport de l'écart- type sur la moyenne

* 35 Nicholson (1976) définit la variable centrée réduite comme étant l'écart à la moyenne interannuelle sur l'écart type des hauteurs pluviométriques annuelles

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