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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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II.1.2. Augmentation de la hauteur des eaux de crue

Une autre conséquence de l'augmentation progressive des quantités annuelles de précipitations dans la ville de Bamenda est l'accroissement des hauteurs des eaux de crues. En effet, il convient de remarquer que le débit d'un cours d'eau dépend non pas seulement des écoulements souterrains mais aussi de l'alimentation des écoulements de surface étroitement tributaires des précipitations.

En divisant la série de données en deux groupes d'égales durées de 20 ans, on constate que la moyenne de la première sous série est de 2270.36 mm alors que celle de la seconde sous série est de 2351.975 mm soit une augmentation de 3%. Cette autre analyse confirme la tendance à la hausse de hauteurs annuelles des précipitations. Comme mentionné plus haut, ces surplus pluviométriques renforcent le pouvoir dévastateur des inondations dont les hauteurs se voient renforcées. D'autant plus que la zone connait aussi une diminution du nombre de jours pluvieux ; ce qui se traduit par une concentration de la pluviométrie sur un laps de temps relativement court. Le tableau 8 présente une distribution des réponses données par les populations vivant dans les zones en proies aux inondations.

Tableau 8 : Etat des inondations d'après les populations

Etat actuel des inondations

Nombres de réponses favorables

Pourcentage

Moins fréquentes et moins violentes

10

13.33

Stable

15

20%

Plus fréquentes et plus violentes

50

66.66%

Total

75

100%

Source : Enquêtes de terrain

Il en ressort que plus de 66% des familles enquêtées déclarent vivre des inondations non seulement de plus en plus fréquentes mais aussi et surtout de plus en plus violentes. La violence revoyant à la quantité et à la diversité de l'équipement des ménages affectés par les eaux. Il est vrai que pour expliquer cette situation les populations évoquent à près de 10% la colère des dieux de la terre et la sorcellerie ; mais la variabilité climatique semble avoir une part de responsabilité importante au côté du phénomène d'urbanisation. Plusieurs situations observées sur le terrain ou relatées par certains enquêtés illustrent cette augmentation de la hauteur des eaux de crue :

- Des diguettes construites pour empêcher les eaux de traverser qui ont fonctionné pendant plusieurs décennies mais qui aujourd'hui s'avèrent incapables de freiner les flots qui finissent par envahir les habitations.

- Pour certaines familles, il suffisait de ne pas laisser trainer au sol des outils pouvant être endommagés par les eaux pour éviter les dégâts des inondations mais de plus en plus, les eaux montent plus haut et d'avantage de biens sont noyés. C'est ainsi que certaines familles ont pris l'unique résolution d'abandonner des maisons qui les ont abrité pendant des décennies.

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