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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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III.2. Diminution de la perception et de l'acceptation du risque

Déjà assez limitée, la perception du risque par les populations de la ville de Bamenda connait d'autres anicroches à cause de la variabilité climatique. D'abord pour ce qui est de la période de l'année correspondant à la saison des risques. Son instabilité diminue la capacité de prévision et même de préparation de la population. Au plan spatial l'augmentation des quantités annuelles de précipitations et le relèvement du niveau des cours d'eaux est à l'origine des inondations dans d'autres espaces où les populations ne sont pas préparées. Il en est de même des mouvements de masses. Il faut noter que toutes ces réalités ont un impact sur les efforts d'adaptation des populations surtout des plus pauvres incapables de faire face à de nouvelles menaces. La diminution de la perception est aussi à l'origine de la réduction de l'acceptation du risque surtout lorsque les structures de secours et d'assistance n'apportent pas une aide substantielle.

III.3. Complication de l'aménagement et de la gestion du risque par les autorités

L'aménagement d'une zone à risque est une tâche très difficile. En effet, les différentes structures de gestion de l'espace urbaine de la ville de Bamenda à savoir les Communes urbaines d'arrondissement (CUA) et la communauté urbaine disposent de moyens très limités. Ainsi, la recrudescence des risques se pose comme un nouveau défi dont la gestion exige de nouveaux moyens autant humains que financiers. Par exemple il est aujourd'hui vital pour chaque CUA de faire un plan d'occupation du sol (POS) ou un plan local d'urbanisation (PLU) en prenant en compte le caractère très variable des paramètres climatiques. Cela implique de nouvelles compétences et surtout un financement de recherches approfondies sur l'état actuel et futur de la vulnérabilité des populations face aux changements climatiques. Interrogé sur le sujet, le maire de la CUA de Bamenda III martèle qu'ils ont d'autres priorités plus pressantes.

CONCLUSION PARTIELLE

La démarche tout au long de ce chapitre a été basée sur deux étapes principales. D'abord les mises en évidence de la variabilité climatique ensuite l'impact de cette variabilité sur les différents aléas et la vulnérabilité des populations de la ville de Bamenda.

Il en ressort que la pluviométrie et les températures observent une importante variabilité dans la ville de Bamenda et ses environs. Il se produit une augmentation des hauteurs moyennes de pluies, une diminution du nombre de jours annuels de pluies, une hausse des températures et une instabilité des saisons. Toutes ces réalités climatiques ont moult impacts non seulement sur les aléas naturels mais aussi sur la vulnérabilité des populations.

Au niveau des aléas, les inondations connaissent une augmentation de leur fréquence et de leur violence. On observe une recrudescence des épisodes de crues surprises, un élargissement des surfaces inondables. Pour ce qui est des mouvements de masse, les glissements de terrain en général et les coulées boueuses en particulier se révèlent plus dangereuses et affectent plus d'espaces. Le contraste thermique augmente la desquamation des roches et rend la ville plus susceptible aux chutes de pierres. Les ravinements et l'érosion sont aussi renforcés par les quantités d'eaux précipitées et le ravinement.

Pour ce qui est de la vulnérabilité, les facteurs sociodémographiques, économiques et conjoncturels sont les plus ébranlés. Ceci s'exprime par la paupérisation croissante des couches sociales les plus exposées et les plus sensibles aux risques naturels41(*). La variabilité climatique rend aussi difficile l'aménagement et diminue la perception et l'acceptation du risque par les populations.

De ces analyses, il se révèle que comme prédit dans la troisième hypothèse secondaire, la variabilité climatique dans la ville de Bamenda augmente la fréquence et la violence des risques naturels et augmente la vulnérabilité des populations à l'endommagement. Il en ressort que plus que jamais, il est nécessaire de mettre plus d'accent sur l'aménagement durable des agglomérations urbaines et aussi plus d'efforts s'imposent aux différents acteurs impliqués dans l'adaptation.

* 41 Entre 2001 et 2007 la proportion des populations vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de 17.5% à 19.6% en milieu urbain dans la région du N-O (ECAM II et ECAM III)

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