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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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II.2.2. Les actes d'adaptation réactive

II.2.2.1. La fuite face au danger

Ces dernières années, le renforcement des impacts des changements climatiques a conduit à l'obsolescence de certains moyens d'adaptation. Ainsi, pour se mettre à l'abri, certaines populations abandonnent leurs habitations. Cette pratique est courante dans les zones inondables où de plus en plus d'espaces sont affectés par les inondations. Dans certains secteurs de la ville de Bamenda certaines familles possèdent plus d'une maison. Celle de la zone inondable étant utilisée uniquement pendant la saison sèche. La planche 7 présente une maison abandonnée à Mulang (photo A) à cause de la repetitivité des inondations de plus en plus violentes. La photo B est une maison abandonnée à la suite des inondation d'aout 2009 à Sisia I.

B

A

Planche photo 7 : Maisons abandonnées à cause des inondations répétées (Clichés Saha, juillet 2012)

Comme beaucoup d'autres constructions situées dans les vallées de la ville de Bamenda, ces maisons sont aujourd'hui abandonnées par les propriétaires. D'après les voisins de la maison de la photo A, c'est en juillet 2010 que les occupants ont évacués les lieux à la suite d'inondations à répétition même pendant la saison sèche. En effet, toutes les méthodes d'adaptation étaient devenues inefficaces à causes des quantités d'eau de plus en plus énorme.

CONCLUSION PARTIELLE

A la suite de la mise en évidence de la vulnérabilité des populations de la ville de Bamenda aggravée par la variabilité climatique, ce chapitre a mis en relief les efforts aussi bien de l'Etat, des collectivités territoriales décentralisées que des populations elles-mêmes pour faire face aux risques naturels.

Il en ressort que l'Etat procède d'abord par une adaptation préventive par la réglementation de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme. « Nous construirons nos villes maintenant ou bien elles nous engloutiront » MINHDU (2005). La communauté urbaine et ses trois communes urbaines d'arrondissement veillent à l'application des lois même si on observe plusieurs écueils sur le terrain. En outre la gestion opérationnelle des crises est l'apanage de plusieurs services notamment les sapeurs-pompiers, la direction de la protection civile, les hôpitaux et les services de sécurité. L'aide des partenaires comme le Croix Rouge est non négligeable.

Pour ce qui est des populations, on observe une remarquable débrouillardise dans les quartiers. Construction de murs de soutènement, édification de diguettes, augmentation des hauteurs des fondations par remblai, fuite face au danger dans les cas graves sont entre autre les méthodes d'adaptation très populaires dans les quartiers à risque. Pour voler au secours des populations de ces quartiers à risque, les autorités reboisent les pentes, curent les drains et les lits encombrés des cours d'eau mais aussi procèdent à des représailles pour rétablir l'ordre et préserver les vies en danger.

Sans prétendre à l'élimination complète du risque, il serait très utile de faire une meilleure coordination des efforts de tous les acteurs oeuvrant dans la gestion des risques naturels dans la ville de Bamenda. Il est également nécessaire de renforcer la police municipale pour imposer le strict respect de la réglementation en matière de construction dans les différents quartiers.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway