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La gestion des interactions dans le travail de groupe et la réussite des apprentissages scolaires

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par Stéphane BALO
Université de Koudougou - maîtrise en psychologie de l'éducation 2013
  

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IV-8 Le maître comme guide

Le maître qui applique le travail en groupe peut se référer au modèle de C. ROGERS (1973) : de la non-directivité. C'est une conception pédagogique avec une double fonction : une fonction de préparation et celle de productivité. En premier lieu, le groupe «rogérien» autorise l'adoption de comportements nouveaux et de ce fait, favorise la réceptivité.

De plus, la prise de conscience favorise la constitution d'un savoir-dire actuel et concret. Alors, quelle attitude l'enseignant doit-il adopter dans une classe travaillant en groupes ?

Il ne doit pas s'imposer. Il doit donc avant tout être un facilitateur car le but ultime de toute formation, c'est l'acquisition de la capacité d'acquérir des connaissances. Son leadership réside dans le fait qu'il doit unifier les groupes, canaliser leurs interactions donc favoriser l'expression et la libération de l'énergie au sein de chaque groupe, mais aussi, maîtriser comment analyser le travail de groupe d'élèves, surtout les interactions qui s'y déroulent.

IV-9 L'analyse du travail de groupe

Il s'agit de chercher à comprendre les mécanismes de l'apprentissage. C'est au sein des situations sociales ayant pour finalité un apprentissage que les médiations sémiotiques jouent un rôle constructeur, car « elles accomplissent des événements sociaux et des événements cognitifs » selon A. TROGNON (1999 :71). Avec R. GHIGLIONE (1993), A. TROGNON affirme que c'est une approche pragmatique qui étudie la coordination entre la pensée, le langage et les comportements sociaux. Ce sont des recherches faites par des didacticiens, des psychologues développementaux et des pragmaticiens.

Cette analyse peut se faire à travers la théorie de la logique interlocutoire. Son principe fondamental est de prendre pour objet les séquences conversationnelles. Toute conversation constitue « une sorte de matrice primaire (primitive, précoce) d'accomplissement des rapports sociaux et de la pensée, cela au travers de l'usage du langage » A. TROGNON (1999 : 69). Puis avec D. BRIXHE et A. N. PERRET-CLERMONT (1999), ils trouvent que c'est la méthode la plus pertinente pour expliquer le passage de l'inter à l'intra individuel dans des situations d'apprentissage. Elle permet de décrire l'engendrement des événements sociocognitifs au sein des interlocutions, donc de comprendre à la fois comment s'élabore

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socialement un produit cognitif commun au cours d'un travail de groupe et comment un sujet peut apprendre au cours d'une situation de ce type.

L'analyse des interactions dans un travail de groupe peut se faire suivant le schéma proposé par R. BALES (1950) cité par D. ANZIEU et J-Y. MARTIN (2000 :90) dans « La dynamique des groupes restreints».

Tableau n°3: Catégories de R. Bales pour l'observation des interactions dans un groupe

1- Solidarité : fait preuve de solidarité, encourage, aide, valorise les autres.

2- Détente : cherche à diminuer la tension, blague, rit, se déclare satisfait.

3- Accord : donne son accord, accepte tacitement, comprend.

4- Donne des suggestions, des indications respectant la liberté d'autrui.

5- Donne son opinion, analyse, exprime son sentiment, son souhait.

6- Donne une orientation, informe, répète, clarifie, confirme.

7- Demande une orientation, information, répétition, confirmation.

8- Demande une opinion, évaluation, analyse, expression d'un sentiment.

9- Demande des suggestions, directions, moyens d'actions possibles.

10- Désaccord : désapprouve, rejette passivement, refuse de l'aide.

11- Tension : manifeste une tension, demande de l'aide, se retire de la discussion.

12- Antagonisme : fait preuve d'opposition, dénigre les autres, s'affirme soi-même.

 

Source : D. ANZIEU et J.Y. MARTIN (2000 :90)

Explications du tableau suivant les numéros inscrits

y' Les réactions positives représentant la zone socio-émotionnelle positive sont

caractérisées par les numéros: 1,2 et 3.

y' Les réponses se manifestent à travers les numéros: 4,5 et 6.

y' Les questions sont représentées par les numéros: 7,8 et 9.

y' Les réponses et les questions constituent la zone neutre de la tâche.

y' Les réactions négatives renvoient à la zone socio-émotionnelle négative déterminée

par les numéros: 10,11 et 12.

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y' Les problèmes de communication se situent au niveau des numéros 6 et 7.

y' Les problèmes d'évaluation se situent au niveau des numéros 5 et 8.

y' Les problèmes d'influence se situent au niveau des numéros 4 et 9.

y' Les problèmes de décision se situent au niveau des numéros 3 et 10.

y' Les problèmes de tension se situent au niveau des numéros 2 et 11.

y' Les problèmes d'intégration se situent au niveau des numéros 1 et 12.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius