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La gestion des interactions dans le travail de groupe et la réussite des apprentissages scolaires

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par Stéphane BALO
Université de Koudougou - maîtrise en psychologie de l'éducation 2013
  

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III-1-2-2 Au niveau des maîtres

Les maîtres ne sont pas du même avis quant à l'application du travail en groupe à toutes les disciplines. D'aucuns (soit 60%) avancent la primauté des disciplines fondamentales, les autres trouvent que les disciplines comme le langage, l'écriture ou la récitation ne s'adaptent pas au travail en groupe. Aussi, pensent-ils pour les uns (soit 80%) que cette pratique peut se faire à tout moment de la journée. Pour les autres, le travail de groupe ne peut être pratiqué que le soir. La possibilité de faire des devoirs en groupe divise aussi les maîtres. Si la plupart d'entre eux (soit 85%) pense qu'ils peuvent faire des devoirs en groupe, M3 pense le contraire. Pourquoi cette position face aux devoirs en groupe ? Pourquoi ne fait-il pas de devoirs en groupe ? Pense-il que les résultats issus de ces devoirs ne seront pas crédibles ou ne discriminent pas les niveaux individuels de chacun des membres du groupe? Ne reflèteront-ils pas le niveau général du groupe ? Pourtant ce procédé donnera l'occasion au maître de s'imprégner des réalités de ce groupe et de résoudre les quelques difficultés qu'ils peuvent avoir. Ce qui permettra au groupe d'accroître ses compétences et partant celles individuelles.

Les groupes doivent être animés par le maître puis par le chef de groupe. Des styles d'animation existante, la majorité des maîtres (soit 85%) font référence au style démocratique. Seul M1 préfère le style autocratique. Ce qui influence de facto la technique adéquate pour la gestion des interactions. Le chef de groupe représente le maître car le groupe est une petite classe que le maître gère autrement. Comment se fait-il que tous les chefs de groupe font référence au style autoritaire et tandis que leurs maîtres déclarent pourtant être démocrates ? Pourquoi cette différence fondamentale de style d'animation ? La gestion des interactions au sein du groupe est une des responsabilités du maître. Alors, nous nous posons donc la

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question suivante : comment doit-on animer les groupes de travail afin d'obtenir des résultats probants ? Au cours de nos observations, nous avons vu plusieurs groupes dans lesquels les interactions sont très faibles du fait de l'emprise trop grande de leurs leaders. Pour le moment, nous pensons que si le groupe a été formé démocratiquement, alors chaque leader doit le gérer démocratiquement. Le système démocratique permet à tout le monde de s'exprimer et surtout librement.

III-1-2-3 Au niveau des directeurs d'école

Les directeurs d'école ont eu quelques idées divergentes dans leur appréciation sur le travail de groupe. D4 trouve que les maîtres étant peu outillés, le travail de groupe ne saurait donc être une solution efficace pour l'amélioration des apprentissages. Effectivement, c'est une pratique qui demande beaucoup d'exigences aux enseignants. Alors sans formation adéquate, le maître qui va l'appliquer court le risque d'échouer. Ce qui fera que l'élève n'aura rien appris ou presque. Et B. KAYE et I. ROGERS (1971) le confirment en ces termes : « le succès des activités du travail de groupe dépend dans une très grande mesure de la préparation faite préalablement par le maître ».

Pourquoi les enseignants de l'école de D2 pratiquent très peu le travail de groupe? Ne sont-ils pas formés ? N'apprécient-ils pas les avantages que procure le travail de groupe ? D2 dirige une école de six classes. C'est dire qu'à peine deux enseignants appliquent le travail de groupe dans son école. D2 est même titulaire d'une classe de cent cinq (105) élèves. Il ne fait pas recours de manière formelle au travail de groupe. Cependant ses élèves sont assis en groupes pour apprendre leurs leçons lorsqu'ils sont dehors. Le véritable problème pour D2 est le retard que cette technique occasionne dans l'avancée du programme. Ne peut-il pas être résolu par la formation et la pratique quotidienne ? Pourquoi faut-il pratiquer le travail en groupe ? B. KAYE et I. ROGERS (1971) affirment que « le travail de groupe se propose de faire naître chez l'élève une attitude critique et réflexive à l'égard de son travail, et nullement monter en lui un système de réflexes et de réponses automatiques ». C'est dire que la question de retard que pose D2 est normale car le but visé par le travail de groupe est d'installer chez l'élève un esprit critique sans pour autant négliger le programme.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams