WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion des interactions dans le travail de groupe et la réussite des apprentissages scolaires

( Télécharger le fichier original )
par Stéphane BALO
Université de Koudougou - maîtrise en psychologie de l'éducation 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III-4-5 De la recherche du consensus

La bonne gestion des interactions dans les groupes augure une bonne ambiance favorable au travail. Cette gestion passe, comme le disent les enseignants et leurs directeurs, par « des conseils, des entretiens, la sensibilisation » mais aussi par les styles et les techniques d'animation. Aussi, J. HOWDEN (1995) insiste-t-il sur la formation et la consolidation des groupes ainsi que sur son interdépendance et la responsabilité de ses membres.

Le consensus doit être issu toujours d'un débat, d'une réflexion suivie de discussion à laquelle chacun s'est exprimé. Le maître doit donc opter pour le style démocratique et la majorité des enseignants l'a signalé. A travers ce style, le maître propose des démarches mais donne l'initiative aux groupes d'adopter une autre démarche qui leur est propre s'ils le désirent. Les élèves au sein des groupes procèdent de la même manière. Personne dans le groupe n'est plus intelligent que les autres. Chacun peut donner sa position face à un problème à résoudre. L'humilité doit être de mise ainsi que l'entraide mutuelle. Après une discussion sans consensus, le groupe doit se référer au maître qui donnera plus d'informations sur l'exercice sans proposer une solution, car elle doit venir du groupe. Une décision prise dans le groupe est signe de consensus. Pour D. ANZIEU et al, (2000 :180), ils définissent le consensus comme étant « un consentement composé d'acceptation active de soi et d'autrui, et des relations de soi-autrui ».

75

Quant à la technique d'animation, elle sera fonction de l'exercice à résoudre. Pour un exercice à tendance descriptive, la technique d'animation « brainstorming » semble mieux adaptée. Chaque élève, et à tour de rôle, doit prendre la parole pour exprimer son idée sur le sujet. Un secrétaire prend note pendant que le chef distribue la parole. A la fin, une confrontation doit être faite pour écarter les mauvaises réponses et retenir les bonnes réponses. La deuxième technique d'animation que nous suggérons est « le tour de table ». Cette technique favorise le débat car les membres sont assis face à face tout en formant un cercle. La participation est donc presque obligatoire. La prise de parole est à tour de rôle et personne ne doit interrompre l'autre. Afin de réussir la gestion des interactions, il faut en amont former les groupes suivant certains critères. Ce sont des techniques qui mettent en exergue le conflit sociocognitif. A l'exposition des propositions des uns et des autres, l'élève se rend compte qu'il peut y avoir d'autres réponses que la sienne. Alors naît un déséquilibre qui va plus tard se stabiliser et aboutir à une accommodation des nouvelles connaissances. Par la résolution du conflit sociocognitif né de la confrontation des idées des autres, l'élève enregistre donc une progression dans le domaine cognitif.

Si J. MORENO (1969) a proposé la sociométrie, J. HOWDEN(1995) suggère que la formation des groupes en vue de sa consolidation doit répondre à certaines conditions. Pour lui, il faut prendre en compte les traits de personnalité de chaque membre, les niveaux d'habileté, les antécédents socio-économiques, l'origine ethnique et le sexe. En plus, chaque membre du groupe doit avoir le sentiment de responsabilité et chercher à améliorer sa performance individuelle par la coopération franche. Aussi, faut-il dans le groupe « la compréhension de base entre les pairs et une empathie à leur égard » pour que le groupe fonctionne dans le sens positif prôné par l'enseignement coopératif. C'est donc une disposition de plus qui permettra aux maîtres de former des groupes dynamiques et surtout performants. Le consensus ne peut sortir que d'un débat ouvert et démocratique. Pour cela, les enseignants doivent former les groupes de travail en respectant ces critères afin d'améliorer les compétences des uns et des autres par le biais des confrontations franches d'idées.

76

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire