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Problématique de la croissance économique en RDC

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par Bakanaka Kalwani
UNILU - sciences économiques et de gestion 2013
  

Disponible en mode multipage

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I. INTRODUCTION GENERALE

I.1. ENNONCE DU SUJET

La croissance economique est une preocupation majeur des pays en voie de developpement en general et de la R.D.C. en particulier. Elle est essentiellement un processus visant à ameliorer la vie des individus en leur procurant plus des biens et des services.

Cette evolution est amenée par des mesures d'accroissement de la seule production economique fondée sur les facteurs classiques , telque la quantité de capital, de travail ou encore la productivité et l'innovation à la plupart des modeles de croissance economique, que soit celui de Harrod-Domar, ou celui de Solow fondaient leurs mecanismes sur ces variables essentielles.

La croissance economique de la R.D.C. est soutenue par les secteurs miniers, petroliers, commerciaux, de construction et de l'agriculture, nul n'ignore qu'il est un vaste pays jonché des multiples ressources. Malgres ses ressources, elle n'a pas encore atteind une croissance economique envisagée.

I.2. PROBLEMATIQUE

La problematique est un programme de questionnement, élaboré à partir de la question posée par le sujet et c'est en tant que programme du traitement du sujet, elle fixe les grandes lignes du developpement de l'analyse1.

La problematique se fait à partir du sujet, elle permet de dire ce dont il sera question au cours d'une analyse ou etude. Dans le cadre étroit de notre étude, une seule question a été soulevée et ainsi soumise à une étude :

« Qu'est-ce qui freine la croissance economique en R.D.C. ? »

Telle est la question qui nous servira de fil conducteur tout au long de ce travail.

I.3. HYPOTHESE DE TRAVAIL

L'hypothese de travail est une réponse provisoire donnée aux questions de la pro blematique, elle servira de fil conducteur, car elle est une conjoncture ou une proposition de réponse à la question posée.

L'hypothese de travail est le point de depart d'une investigation scientifique, elle doit mettre en cause des faits réels, elle doit avoir certaines qualités et remplir certains roles ; elle doit aider à selectionner les faits à observer et observés, elle doit aussi permettre de les interpreter et suggérer la procedure de recherche.

Partant de la question soulevée dans notre problematique, nous estimons que, ce qui freine la croissance economique en R.D.C. c'est le niveau trop bas du taux de l'investissement, alors que la clé de la croissance economique c'est l'investissement.

1 Source : M'bayo Musewa, notes de cours d'initiation à la recherche scientifique, G1 Economie Unilu, inédit, 2011-2012

I.4.

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3

OBJECTIF DE RECHERCHE

L'objectif de notre recherche est d'arriver à trouver la problematique de la croissance economique des pays en voie de developpement en general et de la R.D.C. en particulier pour sortir de cette etape de pauvreté.

I.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

I.5.0. Méthodes de recherche

La methode est l'ensemble des regles pour conduire raisonnement, logiquement nos pensées, elle est la voie à suivre pour atteindre le but que l'on s'est fixé. Elle peut aussi se definir comme une operation intellectuelle de traitement des données relatives à une realité sociale étudiée en fonction d'un objectif précis ; operation qui, pour etre veritablement scientifique et efficace, doit tout au long de ce traitement, tenir constamment compte de la double essence, du fait social et de l'objectif poursuivi2.

I.5.0.1. Methode analytique

Cette methode consiste à comparer les faits, de decouvrir des liens des corrélations generales3. Elle consiste à l'exploitation des faits, en décelant les differences et les ressemblances entre les phenomenes comparés. Elle nous permettra d'analyser systematiquement toutes les informations et éléments récoltés.

I.5.0.2. Methode comparative

Comparer, c'est rechercher simultanément les ressemblances entre deux ou plusieurs phenomenes. Cette methode nous permettra de faire le rapport entre differentes realisations de la croissance economique dans differentes années. Elle consiste à analyser les effets de variables independantes sur la variable dependante.

I.5.0.3. Methode statistique

Elle nous permettra de chiffrer les resultats de notre recherche et les presenter sous forme des tableaux ou graphiques. Cette presentation donne au lecteur une vision agreable et synthétique du travail.

I.5.1. Techniques de recherche

I.5.1.0. Technique documentaire

Le terme document renvoit à toute source de renseignement déjà existante à laquelle le chercheur peut avoir acces. Ces documents peuvent etre sonores, visuels, audio-

2 Source : Madelene Grawitz, méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, P.351

3 M'bayo Musewa, cours des méthodes en sciences économiques, inédit Unilu 2005, G2 Economie

visuels, écrits, ou des objets. L'attention porterai sur les documents ecrits, disponibles soit dans les differentes bibliotheques, soit sur internet4.

I.5.1.1. Technique d'interview

L'interview est un entretien au cours duquel un enqueteur interroge une personne sur ses opinions, ses experiences et ses perceptions. Il s'agit d'un tete-à-tete oral entre deux personnes ou une personne et un groupe de personnes dont l'une transmet à l'autre les informations recherchées. C'est un dialogue dans lequel l'interviewé s'exprime librement, tandis que le chercheur facilite ce dialogue par ses questions ouvertes et ses reactions. Le chercheur oriente l'entretien pour éviter que l'interlocuteur s'éloigne des objectifs de la recherche5.

I.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Dans le domaine des sciences economiques, un sujet de recherche n'est jamais choisi au hasard sans etre à la recherche de la solution d'un probleme économique qui se pose au sein de la societé. Cette étude est orientée sur la problematique de la croissance economique en R.D.C. Il s'agit de trouver ce qui empeche la croissance economique nationale.

La motivation de la presente étude est exprimée à travers trois catégories d'interets :

? Interet personnel ;

? La pertinence scientifique ; ? La pertinence sociale.

I.6.1. Interet personnel

Notre interet est né au moment où nous avons constaté que beaucoup des citoyens de la R.D.C. ignorent porquoi la croissance économique n'a pas atteind le taux voulu. C'est dans ce sens qu'en tant que citoyen de la R.D.C., nous avons voulu faire des recherches sur ce sujet.

I.6.2. Pertinence scientifique

La croissance économique interesse des économistes, le gouvernement, la population et d'autres chercheurs en sciences économiques. La croissance économique fait l'objet de nombreux travaux (rapports de la banque nationale,articles scientifiques, conferences, symposiums nationaux, memoires, etc.)

La croissance économique a un impacte sur les conditions de vie de la population, voir meme de l'economie nationale. C'est dans ce sens ou cadre que nous avons voulu apporter notre contribution en la matiere tout en nous referent sur le cas de la R.D.C.

4 Madelene Grawitz, op.cit, P352

5 Caplow Théodore, «l'enquete sociologique, cité par Mayaya, intégration urbaine de Lubumbashi, approche sociologique, théorie de doctorat en sociologie, Unilu 1998, P.60

4

Ce document servira comme outil de reference à tous chercheurs qui voudront s'orienter dans ce domaine ; de meme les recommandations issues de ce document pourront aider les decideurs politiques dans la prise de decisions adequates relatives à la bonne performance de la croissance économique.

I.6.3. La pertinence socio-économique

Ce sujet presente un interet socio-économique par le fait que la croissance économique aide à améliorer des conditions de vie de la population congolaise, elle permet la création d'emplois, ce qui contribue à la reduction de la pauvreté, elle augmente la productivité de biens et de services à long terme pour la population. C'est dans ce sens que la croissance economique a une grande importance pour la societé en general.

I.7. DELIMITATION DU SUJET

Tout travail scientifique doit etre limité dans le temps et dans l'espace. I.7.1. Dans le temps

Notre investigation s'etend sur une periode allant de 2009 à 2012, nous avons choisi cette periode pour voir dans quelle mesure le regime actuel arrivera à atteindre une croissance économique à long terme et compte tenu aussi des données chiffrées disponibles pour mener à bien notre recherche.

I.7.2. Dans l'espace

Nous avons choisi de traiter la problematique de la croissance économique en R.D.C., parce que ce sujet concerne tout un pays.

5

I.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

A part l'introduction et la conclusion generales, notre travail comporte trois chapitres suivants :

? Cadre conceptuel et theorique ;

? Analyse empirique de la croissance en R.D.C. ;

? Presentation, analyse et interpretation des resultats.

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CHAPITRE.I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

I.1. CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.

La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté.

I.1.1. Définition

Les économistes utilisent le terme de croissance conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels6. ». La définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population.

À court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique. La croissance potentielle estime l'écart entre la croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal au plus fort d'une expansion.

Au sens strict, la croissance décrit un processus d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc pas directement à l'ensemble des mutations économiques et sociales propres à une économie en développement. Ces transformations au sens large sont, conventionnellement, désignées par le terme de développement économique. Selon François Perroux, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global. » Le terme de « croissance » s'applique alors plus particulièrement aux économies déjà développés.

La Commission du développement durable du gouvernement britannique souligne qu'il est important de distinguer trois notions qui « ne sont absolument pas les mêmes choses » :

6Francois Perroux, Dictionnaire économique et social, Hatier 1990

? La croissance des flux biophysiques (énergie et matériaux) ; ? La croissance de la valeur monétaire de la production (PIB) ; ? La croissance du bien-être économique de la population.

Le croissantisme économique est considéré comme étant l'idéologie de la croissance par opposition à la philosophie décroissantiste.

I.1.2. La mesure de la croissance

La croissance économique est généralement mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des comparaisons internationales, on utilise également la parité de pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de référence. Pour comparer la situation d'un pays à des époques différentes on peut également raisonner à monnaie constante7.

L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance

économique. Il est pour cela l'objet de plusieurs critiques.
Il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie informelle. Une part importante des transactions, non déclarée, est ainsi perdue pour les statistiques comme le fisc. Même s'il prend en compte la production des activités non marchandes, il ne mesure pas l'activité de production domestique (ménage, potagers, etc.). Selon la boutade d'Alfred Sauvy, il suffit de se marier avec sa cuisinière pour faire baisser le PIB. Il ne mesure que les apports de valeur ajoutée dans l'immédiat (sur une année). Les effets de long terme, notamment dans des services tels que l'Éducation ou la Santé, ne sont pas ou mal comptabilisés à travers leur impact sur la production.

Le PIB ne mesure que la Valeur Ajoutée produite par les agents économiques résidents. Il ne prend donc pas en compte les transferts de ressources internationaux, alors que ces derniers représentent souvent une part importante de leur richesse nationale. Il est possible d'utiliser un outil plus pertinent tel que le Revenu national brut. Enfin, il ne prend en compte que les valeurs ajoutées, et non la richesse possédée, par un pays, sans distinguer les effets positifs ou négatifs sur le bien-être collectif. Une catastrophe naturelle (Katrina détruisant La Nouvelle-Orléans, par exemple), qui détruit de la richesse, va pourtant contribuer au PIB à travers l'activité de reconstruction qu'elle va générer. Cette contribution ne reflète pas la destruction antérieure, ni le coût du financement de la reconstruction. Cette contradiction était dénoncée dès 1850 par l'économiste français Frédéric Bastiat qui dans son Sophisme de la vitre cassée écrivait que « la société perd la valeur des objets inutilement détruits », ce qu'il résumait par : « destruction n'est pas profit. »

Cette contradiction apparente provient probablement du fait que le PIB ne mesure pas réellement le développement, le progrès en lui-même ; mais juste l'activité économique, pourvoyeuse d'emploi. Peu importe s'il y a progression de la société dans l'absolu : le fait est que toute augmentation de la Valeur Ajoutée signifie in fine un emploi et des revenus pour ceux qui y contribuent. À partir de là, on suppose la création de richesse par la dynamique de l'augmentation de la production.

7 Pierre Maillet, La Croissance économique, Presses Universitaires de France, 1976

8

Dans son acception classique, le développement économique ne se résume pas à la seule croissance économique et des indicateurs ont été proposés pour mesurer plus finement celui-ci, comme l'indice de développement humain.

I.1.3. Histoire de la croissance économique

Grâce au développement des statistiques nationales, les économistes, les historiens et les démographes ont constaté qu'avant la Révolution industrielle, la croissance économique est essentiellement liée à celle de la population: on produit plus parce qu'il y a plus d'individus pour produire, mais le niveau de vie reste le même. À partir du XVIIIe siècle, la croissance économique se déconnecte de celle de la population et l'augmentation du niveau de vie devient exponentielle, mais très irrégulière. Après les très forte croissance mondiale des années 1830 et croissance mondiale des années 1850, la Grande Dépression (1873-1896) donne un sérieux coup de frein. De même, la grande dépression des années 1930 fait suite à la croissance économique de la Belle Époque et à la puissante expansion des années 1920. Plus généralement les périodes de reconstruction suivant une guerre sont favorables, comme lors de la très forte croissance des années 1950, socle des Trente Glorieuses8.

Les historiens s'accordent sur le fait que le niveau de vie sur l'ensemble du globe a peu évolué de l'Antiquité jusqu'au XVIIIe siècle (entre l'an 1 et l'an 1000 l'économie mondiale aurait même décliné), mis à part une embellie en Europe occidentale entre le Xe et XIIIe siècles, annulée par les épidémies et les famines des XIVe et XVe siècles. Ils s'accordent aussi à constater qu'il y a de grandes disparités selon les peuples et selon les époques. Sachant qu'on a affaire à des sociétés ou presque toute la population est rurale, il est de toutes façon presque impossible d'obtenir la statistique de leur production, puisque celle-ci est presque complètement locale, voire familiale (bâtiment, mobilier, confection, alimentation, services, ...), et très marginalement commerciale, de telle sorte qu'il est impossible de reconstituer un standard moyen de consommation et de l'évaluer en monnaie.

La croissance économique, aussi bien comme phénomène que comme donnée objectivable, est donc quelque chose de récent, lié à l'urbanisation des sociétés et à l'apparition de statistiques nationales. Jusqu'aux années 1970, c'était aussi un phénomène géographiquement limité, qui concernait surtout les pays occidentaux et le Japon.

Les Pays-Bas sont la première société à connaître un phénomène de croissance, au XVIIe siècle. Comme le note Henri Lepage en reprenant les analyses de Douglass North, « pour la première fois dans l'histoire connue de l'humanité, un pays se trouvait en mesure d'offrir un niveau de vie croissant à une population croissante, et cela un siècle avant que se manifestent les premiers signes réels de la Révolution industrielle. »

Le phénomène s'est ensuite progressivement étendu. La phase de développement économique depuis la Révolution industrielle n'a aucun précédent historique. Après le XVIe siècle, lorsque différentes parties du monde développent des relations commerciales, on constate des périodes de croissance économique, mais éphémères et marginales. Les écarts entre conditions de vie au XVIIIe siècle étaient réduits, pour certains auteurs comme Paul Bairoch: l'Inde possédait même un niveau de vie supérieur à l'Europe. On estime que la croissance globale de l'économie entre 1500 et 1820 n'est que d'un trentième de ce qu'elle a été depuis (de 247 milliards de dollars internationaux en 1500 à 695 en 1820, puis 33 725 en

8 Régis Benichis et Mare Nouschi, « histoire économique comptemporaine », 2e éd. Paris 1986. P.47

9

1998). Les revenus en Europe ont été multipliés par 20 depuis 1820. L'Asie accélère aussi son rythme de croissance depuis un demi-siècle : le niveau de vie en Chine a été multiplié par six et celui du Japon par huit.

Cependant, au XIXe siècle le développement économique entraîne des bouleversements sociaux comme l'exode rural. Le niveau de vie et le développement n'ayant commencé à être étudiés rigoureusement qu'au XIXe siècle, il est cependant difficile, faute de données, de faire une comparaison entre le XVIIIe et le XIXe siècle.

I.1.4. Les déterminants de la croissance

On peut distinguer plusieurs types de déterminants à la croissance : richesses naturelles, environnement extérieur, population, innovation9 (concept qui ne concerne pas seulement le progrès technique), investissement, connaissance, cohérence du développement10. Les principales conclusions des travaux de Xavier Sala-i-Martin, économiste espagnol spécialiste de la croissance, confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique.

Xavier Sala-i-Martin avance par ailleurs que le niveau initial est la variable la plus importante et la plus robuste. C'est-à-dire que, dans la plupart des cas, plus un pays est riche, moins il croît vite. Cette hypothèse est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il considère également que la taille du gouvernement (administration, secteur public) n'a que peu d'importance. Par contre la qualité du gouvernement a beaucoup d'importance : les gouvernements qui causent l'hyperinflation, la distorsion des taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie inefficace ont de très mauvais résultats. Il ajoute également que les économies plus ouvertes tendent à croître plus vite. Enfin, l'efficience des institutions est très importante : des marchés efficients, la reconnaissance de la propriété privée et l'état de droit sont essentiels à la croissance économique. Il rejoint en cela les conclusions d'Hernando de Soto.

Sur une plus longue période, l'expérience historique, notamment celle du XVIIIe siècle, suggère que l'extension des libertés économiques (liberté d'entreprendre, liberté de circulation des idées, des personnes et des biens) est une condition de la croissance. Au XXe siècle, il existe plusieurs cas où une population partageant les mêmes antécédents historiques, la même langue et les mêmes normes culturelles a été divisée entre deux systèmes, l'un étant une économie de marché et l'autre une économie planifiée : les deux Allemagne, les deux Corée, la République populaire de Chine et Taïwan. Dans chaque cas, les zones ayant pratiqué l'économie de marché ont obtenu une croissance nettement supérieure sur le long terme.

Cependant, l'enrichissement de l'Allemagne de l'Ouest s'explique par l'aide des États-Unis, l'enrichissement de la Corée du Sud et de Taïwan par l'aide des États-Unis et du Japon et que Taïwan a attiré les Chinois les plus qualifiés. Les États-Unis et l'Europe de l'Ouest étant beaucoup plus développés que l'URSS, leurs pays alliés ont été beaucoup plus aidés. La très forte croissance de l'URSS avant les années 1960 et la très forte croissance de la Chine depuis les années 1980 sont des exemples de pays dont l'économie planifiée a

9 Angus Maddison, The World Economy: A Millennial Perspective, OCDE, Paris, 2001, page 46

10 Lester R. Brown, Éco-économie, une autre croissance est possible, écologique et durable, Seuil, 2001, p. 69

10

augmenté la croissance. Aucun pays n'a eu une croissance telle que celle de la Chine et l'URSS sans bénéficier d'aide extérieure ou d'une exploitation massive de ressources naturelles très lucratives, telles le pétrole, par rapport au nombre d'habitants. L'effondrement de l'URSS témoigne également des meilleurs résultats des économies de marché par rapports aux économies de type collectiviste.

Sur le très long terme, Angus Maddison identifie trois processus interdépendants qui ont permis l'augmentation conjointe de la population et du revenu : la conquête ou la colonisation d'espaces fertiles et relativement peu peuplés, le commerce international et les mouvements de capitaux, l'innovation technologique et institutionnelle.

I.1.5. Les causes fondamentales de la croissance

Dans An Introduction to Modern Economic Growth (2008), Daron Acemoglu distingue quatre causes fondamentales de la croissance : l'environnement naturel, la culture, les institutions et la chance.

I.1.5.1. L'environnement naturel

L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines11 ».

La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. L'environnement est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l'Homme et ses activités -- bien que cette position centrale de l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.

Au XXIe siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que s'imposait l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines polluantes. La préservation de l'environnement est un des trois piliers du développement durable. C'est aussi le 7e des huit objectifs du millénaire pour le développement, considéré par l'ONU comme « crucial pour la réussite des autres objectifs énoncé dans la Déclaration du Sommet du Millénaire ».

I.1.5.2. La culture

En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'inné. La culture a longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l'humanité, qui la distinguait des animaux. Par contre, des travaux récents en éthologie et en primatologie ont montré l'existence de cultures animales.

11 Dictionnaire Larousse, 2010

11

En sociologie, la culture est définie de façon plus étroite comme "ce qui est commun à un groupe d'individus" et comme "ce qui le soude". Ainsi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »1 Ce "réservoir commun" évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.

Par abus de langage, on utilise souvent le mot "culture" pour désigner presque exclusivement l'offre de pratiques et de services culturels dans les sociétés modernes, et en particulier dans le domaine des arts et des lettres.

I.1.5.3. Les institutions

Une institution désigne une structure sociale (ou un système de relations sociales) dotée d'une certaine stabilité dans le temps. Une définition plus élégante consiste à dire qu'une institution est une règle du jeu acceptée socialement12.

Toute institution se présente comme un ensemble de tâches, règles, conduites entre les personnes et pratiques. Elles sont dotées d'une finalité particulière, c'est pourquoi on s'intéresse à l'« esprit des institutions ».

Le concept d'institution est fondateur pour la sociologie. Pour Émile Durkheim, il permet la construction de la sociologie comme une science sociale autonome : « On peut appeler institutions, toutes les croyances et tous les modes de conduite institués par la collectivité. La sociologie peut être alors définie comme la science des institutions, de leur genèse et de leur fonctionnement ».

Les institutions sont des manières collectives d'agir et de penser, elles ont leur existence propre en dehors des individus. Pour Émile Durkheim, les faits sociaux ne sont pas naturellement et immédiatement intelligibles mais doivent être compris à travers l'expérimentation et les observations. De plus, les faits sociaux exercent une influence coercitive sur les personnes.

Fustel de Coulanges (1830 - 1889), professeur d'Émile Durkheim, avait analysé les institutions de la Grèce et de Rome. Pour lui, les institutions ont une solidité qui résiste aux siècles, aux croyances liées à leurs origines. La société est réglée par ses institutions.

Pour Marcel Mauss, une institution est un ensemble d'activités instituées que les individus trouvent devant eux. Ce qu'est la fonction de l'ordre biologique de même que la science de la vie est celle des fonctions vitales. La science de la société est la science des institutions. Une distinction existe d'avec la notion de fait social total

Pour Max Weber (1864-1920), fondateur de l'école allemande de sociologie, l'institution se rapproche de l'idée d'association, c'est un groupement dont les règlements statutaires sont octroyés avec un succès relatif à l'intérieur d'une zone d'action délimitant à

12 Fr.wikipedia.org/wiki/institution

12

13 Dominique Guellec et Pierre Ralle, Les Nouvelles Théories de la croissance, La Découverte, 1995, p. 112

tous ceux qui agissent d'une manière définissable selon les critères déterminés. C'est un régulateur des rapports sociaux. Le terme d'institutionnalisation est le processus qui tend à organiser les rapports aux modèles sociaux.

I.1.5.4. La chance

La chance est un concept qui exprime la réalisation d'un événement, bon ou mauvais, sans nécessairement qu'il y ait un lien de cause à effet entre le désir et sa réalisation, bonne ou mauvaise. Vu sous cet angle, il s'agit d'une superstition.

La chance existe en dehors de tout contrôle qu'une personne peut exercer sur un événement. Cette approche considère que la chance existe de façon magique. Certains croient qu'une personne a de la chance, la cultive ou la provoque.

La chance peut donc être qualifié de :

? Constitutionnelle : la chance comme propriété intrinsèque. Un endroit de naissance et une constitution génétique en sont des exemples typiques.

? Circonstancielle : la chance apparait selon les circonstances. Les accidents et les épidémies en sont les manifestations les plus connues.

? Cultivée : la chance est le fruit d'une activité intentionnelle.

Un rationaliste approche la chance comme l'application de la théorie des probabilités, tout en refusant toutes croyances non scientifiques. Il estime que la chance est une croyance qui nait des raisonnements fallacieux.

I.1.6. Les théories de la croissance

Les théories explicatives de la croissance sont relativement récentes dans l'histoire de la pensée économique. Ces théories, sans négliger le rôle de l'ensemble des facteurs de production tendent à mettre en avant parmi ceux-ci le rôle primordial du progrès technique dans la croissance13. Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces théories expliquent encore mal d'où provient ce progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de l'économie14.

I.1.6.1. L'école classique

La plupart des économistes de l'école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état stationnaire. C'est ainsi le cas de David Ricardo pour qui l'état stationnaire était le produit des rendements décroissants des terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son « principe de population », mais aussi pour John Stuart Mill.

13

Toutefois, Adam Smith, à travers son étude des effets de productivité induits par le développement de la division du travail, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance ininterrompue. Et Jean-Baptiste Say écrivait « Remarquez en outre qu'il est impossible d'assigner une limite à la puissance qui résulte pour l'homme de la faculté de former des capitaux ; car les capitaux qu'il peut amasser avec le temps, l'épargne et son industrie, n'ont point de bornes. » (Traité d'économie politique, Livre I, chapitre XII)

I.1.6.2. Schumpeter : l'innovation à l'origine de la croissance et de ses cycles

Nikolai Kondratiev est un des premiers économistes à montrer l'existence de cycles longs de 50 ans, et Joseph Schumpeter développe la première théorie de la croissance sur une longue période. Il considère que l'innovation portée par les entrepreneurs constitue la force motrice de la croissance. Il étudie en particulier le rôle de l'entrepreneur dans Théorie de l'évolution économique en 1913.

Pour Schumpeter, les innovations apparaissent par « grappes », ce qui explique la cyclicité de la croissance économique. Par exemple, Schumpeter retient les transformations du textile et l'introduction de la machine à vapeur pour expliquer le développement des années 1798-1815, ou le chemin de fer et la métallurgie pour l'expansion de la période 1848-1873. De façon générale il retient trois types de cycles économiques pour expliquer les variations de la croissance15 :

? Les cycles longs ou cycles Kondratieff, d'une durée de cinquante ans ;

? Les cycles intermédiaires ou cycles Juglar, d'une durée de dix ans environ ; ? Les cycles courts ou cycles Kitchin, d'une durée de quarante mois environ.

Schumpeter introduit enfin le concept de « destruction créatrice » pour décrire le processus par lequel une économie voit se substituer à un modèle productif ancien un nouveau modèle fondé sur des innovations. Il écrit ainsi:

« L'impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d'organisation industrielle - tous éléments créés par l'initiative capitaliste. L'ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l'atelier artisanal et la manufacture jusqu'aux entreprises amalgamées telles que l'US Steel, constituent d'autres exemples du même processus de mutation industrielle - si l'on me passe cette expression biologique - qui révolutionne incessamment de l'intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de destruction créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c'est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s'y adapter. »Joseph Schumpeter, Les cycles des affaires, 1939

I.1.6.3. La croissance « sur le fil du rasoir » : Harrod et Domar

Après la Seconde Guerre mondiale, les économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi, s'il ne propose pas à proprement parler une théorie de la croissance

15 Joseph Schumpeter, Les cycles des affaires, 1939

14

(expliquant son origine sur une longue période), le modèle de Harrod-Domar permet, néanmoins, de faire ressortir le caractère fortement instable de tout processus d'expansion16. En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit équilibrée :

? c'est-à-dire que l'offre de production augmente ni moins (sous-production) ni plus (surproduction) que la demande ;

? il faut qu'elle respecte un taux précis, fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité de capital utilisée pour produire une unité) de l'économie. Or, il n'y a aucune raison que la croissance, qui dépend de décisions individuelles (en particulier des projets d'investissement des entrepreneurs), respecte ce taux. De plus, si la croissance est inférieure à ce taux, elle va avoir tendance non pas à le rejoindre, mais à s'en éloigner davantage, diminuant progressivement (en raison du multiplicateur d'investissement). La croissance est donc, selon une expression d'Harrod, toujours « sur le fil du rasoir ».

Ce modèle, construit après-guerre et marqué par le pessimisme engendré par la crise de 1929, a toutefois été fortement critiqué. Il suppose, en effet, que ni le taux d'épargne, ni le coefficient de capital ne sont variables à court terme, ce qui n'est pas prouvé.

I.1.6.3. Le modèle de Solow

Robert Solow propose un modèle néoclassique de croissance. Ce modèle repose essentiellement sur l'hypothèse d'une productivité marginale décroissante du capital dans la fonction de production. Le modèle est dit néoclassique au sens où les facteurs de production sont utilisés de manière efficace et rémunérés à leur productivité marginale. Solow montre que cette économie tend vers un état stationnaire. Dans ce modèle, la croissance de long terme ne peut provenir que du progrès technique (et non plus de l'accumulation du capital)17.

Si on pense que tous les pays convergent vers le même état stationnaire, alors le modèle de Solow prédit un phénomène de convergence : les pays pauvres devraient croître plus vite que les pays riches.

L'une des faiblesses théoriques du modèle de Solow vient du fait qu'il considère le progrès technique comme exogène. Autrement dit, il ne dit rien sur la façon dont le progrès technique apparaît.

I.1.6.4. Endogénéiser le progrès technique : les nouvelles théories de la croissance

Les théories récentes cherchent précisément à rendre ce facteur endogène c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son apparition. Ces modèles ont été développés à partir de la fin des années 1970 notamment par Paul Romer, Robert E. Lucas et Robert Barro. Ils se fondent sur l'hypothèse que la croissance génère par elle-même le progrès technique. Ainsi, il n'y a plus de fatalité des rendements décroissants : la croissance engendre un progrès technique qui permet que ces rendements demeurent constants. La croissance, si elle génère du progrès technique, n'a donc plus de limite. À travers le progrès technique, la croissance constitue un processus qui s'auto-entretient.

16 Jean Arrous : les théories de la croissance, seuil, P.265

17 Robert Solow, « A contribution to the theory of economic growth », Quarterly Journal of Economics,ý 1956

15

Ces modèles expliquent que la croissance engendre du progrès technique par trois grands mécanismes.

> Le Learning by doing : plus on produit, plus on apprend à produire de manière efficace. En produisant, on acquiert en particulier de l'expérience, qui accroît la productivité ;

> la croissance favorise l'accumulation du capital humain, c'est-à-dire les compétences possédées par la main d'oeuvre et dont dépend sa productivité. En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible d'accroître le niveau d'instruction de la main-d'oeuvre, en investissant notamment dans le système éducatif. D'une manière générale, la hausse du niveau d'éducation de la population - par des moyens publics ou privés - est bénéfique ;

> la croissance permet de financer des infrastructures (publiques ou privées) qui la stimulent. La création de réseaux de communication efficaces favorise, par exemple, l'activité productive.

« La principale des conclusions de ces nouvelles théories est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux mécanismes de marché, elles en indiquent nettement les limites. Ainsi il y a souvent nécessité de créer des arrangements en dehors du marché concurrentiel, ce qui peut impliquer une intervention active de l'État dans la sphère économique ». En particulier ce « retour de l'État » se traduit par le fait qu'il est investi d'un triple rôle :

> Encourager les innovations en créant un cadre apte à coordonner les externalités qui découlent de toute innovation (par exemple grâce à la protection qu'offre aux innovateurs les brevets) ;

> Susciter celles-ci en investissant dans la recherche (notamment fondamentale) et les infrastructures dont les externalités dépassent le profit que peuvent en attendre les acteurs privés ;

> Améliorer le capital humain en investissant dans le système éducatif. D'une manière générale, c'est le rôle des politiques structurelles de l'État, en particulier les investissements dans le capital public, qui est ainsi souligné.

Ces modèles sont toutefois très frustes en ce qu'ils n'expliquent pas les mécanismes précis qui font que la croissance économique stimule le progrès technique. En particulier, chacun des modèles de ces théories ne s'attache qu'à un seul mécanisme liant progrès technique et croissance. Comme le notent Dominique Guellec et Pierre Ralle, « Le modèle général recouvrant l'ensemble des formes du progrès technique est sans doute trop complexe pour être élaboré, ce qui limite la portée des résultats obtenus puisque les interactions entre plusieurs formes existantes sont ignorées ».

.

16

SECTION.2. QUELQUES INDICATEURS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE I.2.1. PRODUIT INTERIEUR BRUT

Le produit intérieur brut (PIB) est l'un des agrégats majeurs des comptes nationaux. Sa dénomination anglaise est le GDP, pour Gross Domestic Product. En tant qu'indicateur économique principal de mesure de la production économique réalisée à l'intérieur d'un pays donné, le PIB vise à quantifier pour un pays et une année donnés la valeur totale de la « production de richesse » effectuée par les agents économiques résidant à l'intérieur de ce territoire (ménages, entreprises, administrations publiques)18.

Le PIB reflète donc l'activité économique interne d'un pays et la variation du PIB d'une période à l'autre est censée mesurer son taux de croissance économique. Le PIB par habitant mesure le niveau de vie et, de façon approximative, celui du pouvoir d'achat car n'est pas prise en compte de façon dynamique l'incidence de l'évolution du niveau général des prix.

Il diffère du produit national brut (PNB) qui additionne au PIB (produit intérieur brut) les rentrées nettes de revenus de facteurs en provenance de l'étranger (revenus de facteurs provenant du reste du monde diminués des revenus de facteurs payés au reste du monde).

La composition de cet indice est dans certains cas sujette à caution ou à suspicion, en particulier lorsque les gouvernements y voient un outil politique et qu'ils ont la capacité d'influencer la production de cet indicateur1.

La notion de PIB fait l'objet de contestations :

? Le PIB comme indicateur de richesse ne considère qu'une partie de la valeur créée par

l'activité économique2 et de plus qu'une valeur déterminée de façon comptable.

? Sont ainsi comptabilisées des activités dites « négatives » (par exemple des dépenses

liées aux accidents domestiques, industriels ou routiers).

? Sont également comptabilisées des valeurs dont le statut « productif » mérite question (jusqu'à quel point, par exemple, la publicité ou le marketing sont-ils des activités réellement « productives » ?)

? Par contre, ne sont pas comptabilisées les activités positives à la fois non marchandes et non administratives, comme l'art ou les activités altruistes (par exemple le logiciel libre) ou les activités bénévoles ou encore la production domestique assurée au quotidien au sein de la famille.

I.2.1.1. Origine

À la demande du congrès américain en 1932, Simon Kuznets crée une comptabilité nationale aux États-Unis, et invente le produit intérieur brut, en 1934 afin de mesurer l'effet de la Grande Dépression sur l'économie. On ne dispose en effet à cette époque

d'aucun indicateur synthétique.
En France, il apparaît après la Seconde Guerre mondiale, tout comme la comptabilité nationale.

18 Notes de cours de macroéconomie, inédit L1 GFI, Unilu, 2014.

17

19 Idem

I.2.1.2. Définition du P.I.B

L'agrégat PIB représente le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes d'un pays. Cette notion peut se définir de trois manières :

1. Le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité) ;

2. Le PIB est la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;

3. Le PIB est la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte.

I.2.1.3. Modes de calcul du PIB

L'appellation exacte du PIB est : « le produit intérieur brut aux prix du marché ». Sa valeur comptable est issue d'un compte de résultat (charges et produits) et non du bilan (actif / passif).Il ne mesure que le flux de production, et non un stock de capital ou de dettes (comme « l'Adjusted Net Savings » de la Banque mondiale).Il ne prend pas non plus en compte le flux de déplétion (qui en ferait un indicateur net et non brut), celui-ci nécessitant des imputations faisant intervenir des conventions arbitraires et des données qui ne sont souvent pas disponibles de façon continue sur des durées aussi longues19.

Le PIB mesure la valeur de l'ensemble des biens et services produits sur le territoire d'un pays donné au cours d'une période donnée (en général, une année, parfois un trimestre), quelle que soit la nationalité des producteurs présents sur ce territoire.

Le PIB (produit intérieur brut) se distingue :

? Du PIB calculé « au coût des facteurs » qui ne tient pas compte des impôts indirects ou des subventions d'exploitation ;

? Du PNB (Produit national brut). Rappel : PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance de l'extérieur - revenus des facteurs versés à l'extérieur. Les revenus issus des avoirs détenus à l'extérieur ne sont pas inclus dans le PIB, mais sont en revanche ajoutés au PNB pour former le revenu national brut.

I.2.1.4. Détermination des composantes du PIB

I.2.1.4.1. Composantes marchandes ou non-marchandes

Le PIB recense à la fois la production marchande et la production non marchande, composée exclusivement de services. En France, le PIB non marchand est presque

18

20 Idem

exclusivement le fait des administrations publiques (sécurité, justice, santé, enseignement). Par convention, il est évalué à son coût de production20.

I.2.1.4.2. Composantes vues sous l'angle de la production

Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents, calculée aux prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur ajoutée récupérée par l'État (Taxe sur la valeur ajoutée et droits de douane) et à laquelle on soustrait les subventions ;

PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits et taxes sur les importations - Subventions sur les produits

Si potentiellement trois méthodes coexistent pour calculer le PIB d'un pays ou d'une région (via la production, la dépense ou le revenu), la première méthode (approche par la production) est utilisée pour des raisons pratiques. Selon cette technique, on additionne toutes les valeurs ajoutées issues des comptes de résultats fournis par les entreprises, et les administrations publiques.

I.2.1.4.3. Composantes vues sous l'angle des dépenses

Le PIB est égal à la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services, c'est-à-dire : la consommation finale effective (CF), l'investissement (Formation brute de capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique) et les variations de stocks (VS). Cette définition se déduit de l'égalité comptable entre les ressources de l'économie (PIB) et les emplois qui sont faits de ces ressources.

En situation d'autarcie, on a : Ressources = Emplois

PIB = CF + FBCF + VS

Dans une économie ouverte les importations (notées M) s'ajoutent aux ressources, les exportations (notées X) aux emplois :

Ressources = Emplois

PIB + M = CF + FBCF +/- VS + X PIB = CF + FBCF +/- VS + X - M

PIB = C+I+G+(X-M)

· Consommation (C)

· Investissements (I)

· Dépenses publiques courantes (G)

· Exportation (X)

·

19

Importation (M)

I.2.1.4.4. Composantes vues sous l'angle des revenus

Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des secteurs institutionnels : rémunération des salariés (RS), impôts sur la production et les importations moins les subventions (T), excédent brut d'exploitation et revenus mixtes (EBE).

PIB = (S + B + I + Rn + A) + (Tn + D)

· Rémunération des salariés (S)

· Bénéfices des sociétés avant Impôts (B)

· Intérêts et revenus divers de placement (I)

· Revenus nets des entreprises (Rn)

· Ajustement de la valeur des stocks (A)

· Taxes nettes (Tn)

· Dépréciation (D)

I.1.2.1.5. Mesure du PIB en volume et en valeur

I.1.2.1.5.1. Le P.I.B réel ou en valeur

Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB en ne tenant pas compte des variations des prix, c'est-à-dire de l'inflation. Le PIB réel a l'avantage de montrer les variations à la hausse et à la baisse dans le volume (les quantités) de la production de biens et services. C'est la valeur utilisée lorsque l'on mesure la croissance du PIB21.

En effet, on ne peut pas savoir uniquement en observant le PIB nominal (en valeur), si la hausse de l'indicateur provient d'une hausse des prix, d'une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux variations se combinent.

Soit le prix d'un bien au cours d'une période (par exemple, une année) et la

quantité produite de ce bien au cours de la période ; alors :

Le PIB réel est constitué par la valeur des biens i produits au cours de la période t mesurés à prix constants (année de base notée t0), soit :

Le déflateur du PIB équivaut au rapport entre le PIB nominal et réel.

PIB = RS + T + EBE

21 Notes de cours d'économie politique II, inédit G2 éco, Unilu 2013.

20

Une augmentation à court terme du PIB correspond à une expansion, tandis qu'une diminution indique une récession économique. L'augmentation à long terme du PIB par habitant est un indicateur de croissance économique.

Le PIB/habitant ou produit intérieur brut par habitant (ou per capita) est la valeur du PIB divisée par le nombre d'habitants d'un pays. Il est plus efficace que le PIB pour mesurer le développement d'un pays, cependant, il n'est qu'une moyenne donc il ne permet pas de rendre compte des inégalités de revenu et de richesse au sein d'une population. En général, un pays est considéré comme « développé » lorsqu'il dépasse les 20 000 dollars US de PIB par habitant. Cet indicateur n'est pas égal au revenu par tête. Il est un bon indicateur de la productivité économique, mais il ne rend compte qu'imparfaitement du niveau de bien-être de la population ou du degré de réussite d'un pays en matière de développement. Il ne montre pas quelle est la répartition du revenu d'un pays entre ses habitants.

Dérivé du PIB, il ne reflète pas les atteintes causées à l'environnement et aux ressources naturelles par les processus de production, et ne tient pas compte du travail non rémunéré qui peut être effectué au sein des ménages ou des communautés, ni de la production à mettre au compte de l'économie souterraine.

Le PIB par habitant n'est pas construit comme un indicateur de la qualité de la vie (cette dernière, bien plus subjective, est difficilement mesurable, même si certains indicateurs comme l'indice de développement humain (IDH) ambitionnent de l'évaluer).

I.2.2. EPARGNE

L'épargne est constituée de la partie du revenu disponible des ménages qui n'est pas consacrée à une consommation immédiate, qui n'est pas consommée. Les économistes la considèrent comme une consommation déferrée dans le temps22.

Elle se calcul comme suit :

Epargne=revenu disponible-consommation

Plusieurs raisons incitent l'individu à épargner :

1. Avoir une réserve, une épargne de précaution pour se prémunir contre les risques potentiels et les aléas de la vie (chômage, maladies, accidents,...).

2. Se constituer un patrimoine pour disposer d'un complément de revenus, léguer un capital à ses descendants ou ne plus payer de loyer (dans le cas de l'achat d'une résidence principale par exemple).

3. Réaliser une épargne préalable et avoir des liquidités en vue d'effectuer une dépense de consommation importante dans un futur proche (croisière, voiture,...).

4. Réaliser une épargne de spéculation pour acquérir des titres (actions,...) en espérant les revendre à la hausse et obtenir une plus-value.

22 Notes de cours de macroéconomie, inédit L1 GFI, Unilu, 2014

21

23 Idem

On distingue deux catégories d'épargne :

> L'épargne financière qui comprend les moyens de paiement (billets, pièces, comptes chèques,...) et l'ensemble des placements financiers des ménages (assurance-vie, actions, obligations, SICAV, livrets d'épargne, dépôts à terme,...).

L'épargne conservée sous forme de billets et pièces, qui ne font pas l'objet d'un placement productif, s'appelle thésaurisation ou, dans la langue courante, le bas de laine.

> L'épargne non financière avec, principalement, l'investissement immobilier (achat de logement)

L'épargne va arbitrer entre ces différentes formes d'épargne en fonction des paramètres tels que la liquidité, la sécurité ou la rentabilité.

I.2.3. LA CONSOMMATION

Les agents économiques possèdent un revenu disponible qu'ils vont soit utiliser pour satisfaire leurs besoins, et alors ils vont consommer, soit épargner23.

La consommation, au sens économique du terme, c'est l'action d'utiliser ou de détruire, immédiatement ou progressivement, des biens et des services (un yaourt, un ordinateur), dans le but de satisfaire un besoin. Consommer un aliment par exemple, c'est le détruire pour satisfaire le besoin de se nourrir. Consommer de l'information, c'est aussi en quelque sorte la détruire pour l'intégrer à son propre capital culturel. La consommation est donc motivée par les besoins qu'un individu cherche à satisfaire, à l'aide d'un bien ou d'un service prévu à cet effet.

La consommation n'étant pas une fonction homogène, elle peut donner lieu à différents classements fondés sur l'une ou l'autre de ses caractéristiques.

On distingue généralement :

> La consommation individuelle et la consommation collective: > La consommation finale et la consommation intermédiaire

> La consommation marchande et la consommation non marchande > La consommation selon la nature des biens :

· Les biens matériels et non matériels ;

· Les biens durables et non durables. > La consommation selon la nature des besoins à satisfaire :

· Habillement

· Logement, chauffage

· Equipement du logement

· Santé

· Transport,

· Communication

· Loisir, culture

· Autres biens et services

22

24 Idem

Plusieurs facteurs influencent la consommation, que l'on peut classer en deux grandes catégories :

? les facteurs économiques et les facteurs sociologiques: Il s'agit des deux contraintes économiques auxquelles sont confrontés les individus et qui limitent leur capacité à consommer, à savoir le prix des biens et le revenu disponible.

La question est de savoir comment le consommateur va classer ses besoins à satisfaire et effectuer ses choix, quelle relation va s'établir entre la demande et l'évolution du prix et la demande et l'évolution du revenu.

? les facteurs sociologiques: De nombreux facteurs sociologiques vont être déterminants dans le processus de consommation. On peut relever notamment la classe sociale, l'âge, le mode de vie, l'effet d'imitation, la catégorie socioprofessionnelle, le besoin de reconnaissance, la publicité, le sexe, la composition de la famille, etc.

I.2.4. LES DEPENSES PUBLIQUES COURANTES

Les dépenses publiques peuvent être classées en fonction des personnes qui la mettent en oeuvre (Etat, collectivités territoriales et sécurité sociale) et en fonction de leur nature (dépenses de consommation, d'investissement et de transfert24.

La classification en fonction des personnes sont inclus dans le périmètre des dépenses publiques, conformément au traité de Maastricht :

? Les administrations publiques centrales, à savoir l'Etat ; ? Les administrations publiques locales ;

? Les administrations de sécurité sociale.

Selon la classification, trois types de dépenses publiques existent :

a) Les dépenses de fonctionnement

Elles représentent les dépenses les plus traditionnelles des personnes publiques. On distingue les dépenses de fonctionnement courant d'un service public (dépenses d'entretien du matériel), les dépenses de personnel relatives aux traitements des agents de l'Etat qui sont les plus importantes et enfin, la charge de la dette (intérêt et capital).

b) Les dépenses d'investissement ou en capital

Elles recouvrent deux catégories que sont les dépenses en capital en matière militaire et les dépenses en capital en matière civile. Ces dernières prennent notamment la forme de dotations de l'Etat au capital des entreprises publiques favorisant la réalisation d'infrastructures.

23

25 Idem

c) Les dépenses de transfert ou d'intervention

Sont des aides financières inscrites au budget d'une collectivité publique, mais qui vont seulement transiter par ce budget pour être redistribuées à des particuliers, ou encore à des organismes de droit public ou de droit privé.

I.2.5.L'INVESTISSEMENT

Au sens étymologique, le terme « investir » en anglais to « invest » qui signifie « employer des capitaux en vue d'accroitre la production ou augmenter le rendement d'une entreprise». Dans le cadre de ce travail, l'investissement se rapporte à la signification de l'approche anglo-saxonne. Par ailleurs, au sens courant, le mot « investissement » désigne un achat qui se révélera utile à long terme25.

Au sens économique et financier, l'investissement est un flux, qui s'ajoute chaque année sous forme d'équipement neuf au capital productif. C'est toute transformation de l'épargne en capital productif.

Pour Thomas SUAVET, l'investissement est une opération consistant pour un particulier, une entreprise ou un Etat à transformer des ressources financières en équipement.

Au terme de l'analyse économique de l'investissement et ses effets sur la croissance, l'emploi, la nature, l'objet et la rentabilité, nous pouvons distinguer les types d'investissement suivants :

a) Les investissements productifs

Ce sont ceux qui ont pour objet d'améliorer les outils de production (augmenter la production par homme, heure ou par franc investi ou encore le volume global de production). Ce sont les investissements d'extension ou de modernisation (accroitre la capacité de production ou la gamme de ses produits), investissement de création (apport en espèces ou en natures fait à une entreprise).

b) Les investissements administratifs civils

Ce sont ceux qui améliorent l'équipement collectif : infrastructures telles que l'équipement scolaire et l'infrastructure routière qui favorise les échanges.

c) Les investissements en logement

Il s'agit des investissements achetés par les particuliers, loués par des sociétés immobilières, propriétés d'entreprise destinés au logement de leurs salariés.

d) Les investissements incorporels

Investissement immatériel consacré à l'achat de brevets et de licences à la recherche, à la formation mais aussi certaines dépenses au marketing ou de publicité. C'est le

24

26 Idem

cas de l'investissement capital humain, qui désigne l'ensemble des dépenses consacrées à l'amélioration des connaissances et de la formation de travailleurs qui accroissent la productivité. Dans tous les cas, il s'agit de dépenses devant avoir un effet positif durable sur la production et qui exigent la constitution d'un capital et de la volonté de produire.

Selon l'origine du capital, nous distinguons les investissements suivants : ? Investissement public

Investissement réalisé par des capitaux provenant de l'Etat ainsi que d'autres collectivités publiques en vertu du pouvoir de commandement. Il caractérise d'intérêt général et indivisible.

? Investissement privé

Investissement réalisé avec des capitaux provenant des particuliers, personnes morales ou physiques privées.

? Investissement mixte

Investissement dont les apports financiers proviennent à la fois de l'Etat (pouvoir public) et des particuliers (privé).

I.2.6. LA BALANCE COMMERCIALE

La balance commerciale est la différence, en termes de valeur monétaire, entre les exportations et les importations de biens ou de biens et services (dépend du pays) dans une économie sur une période donnée. On parle aussi de solde commercial26.

La balance commerciale d'un État est l'élément de comptabilité nationale qui répertorie et résume ses exportations et importations de biens, et de services marchands (on parle de la balance des biens et services). Toutefois, dans certaines nomenclatures, dont la comptabilité nationale fr<ançaise1, le terme de balance commerciale est limité aux échanges de biens, hors services.

Les biens et services marchands peuvent comprendre : biens manufacturés, matières premières, produits agricoles (tous inclus dans la balance commerciale), voyages et transport, tourisme, prestations de sociétés de service et de conseil (parfois exclus), etc.

Le solde de la balance commerciale est la différence entre les valeurs des exportations et des importations de biens et de services. Une balance commerciale positive signifie que le pays exporte plus de biens et services qu'il n'en importe : on parle alors d'« excédent commercial » ou de « balance excédentaire ». Quand elle est négative, on parle de « déficit commercial ».

Les facteurs qui peuvent influencer la balance commerciale sont les suivants :

· les taux de changes ;

·

25

la compétitivité des entreprises ;

· les traités de libre-échange ;

· les droits de douanes ;

· les barrières non tarifaires à la douane ;

· les délocalisations ou à l'inverse les relocalisations des entreprises nationales.

Un échange commercial est mutuellement profitable aux partenaires, et implique un enrichissement pour les deux ; les mots « excédent » et « déficit » sont donc inappropriés dans la mesure où ils sous-entendent respectivement un enrichissement et un appauvrissement. Ils sont apparus dans le cadre du mercantilisme, doctrine selon laquelle il est préférable d'exporter des biens (acquisition de monnaie contre des biens) plutôt que d'en importer2. Ils ont subsisté par tradition et par persistance de la doctrine mercantiliste (notamment via le keynésianisme).

Si ni l'excédent ni le déficit commercial ne sont dangereux pour une économie nationale, ils peuvent cependant être le signe et la cause d'autres problèmes économiques (en cas de déficit : faiblesse de l'industrie, surévaluation de la monnaie favorisant les biens importés par rapport à la production indigène ; ou, inversement en cas d'excédent, sous-consommation ou sous-évaluation de la monnaie permettant aux étrangers d'acheter à bas prix l'outil industriel du pays).

Pour évaluer la situation d'un pays par rapport au reste du monde (évolution de l'épargne et de l'endettement, part de capital détenue par l'étranger ou au contraire à l'étranger...), la balance commerciale ne suffit pas : elle est une composante de la balance courante, elle-même partie de la balance des paiements.

26

CHAPITRE.II. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA CROISSANCE EN R.D.C

SECTION.1. PRESENTATION DE LA RDC II.1.1. Situation Géographique

La République Démocratique du Congo est un vaste territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une superficie de 2.345.410 km 2 s'étendant de 5°30' de latitude nord à 13°50' de latitude sud et de 12°15' à 31°15' de longitude, elle est comptée parmi les géants de l'Afrique. En cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de l'immensité de son territoire, d' « un sous-continent » ou encore d' « un continent dans un continent »27.

Après le récent éclatement du Soudan en deux pays, la République Démocratique du Congo se présente désormais comme le 2ème plus grand pays africain au point de vue de la superficie territoriale, juste après l'Algérie. Une petite comparaison pour mieux se rendre compte du gigantisme du territoire congolais : la superficie de la République Démocratique du Congo représente quatre fois celle de la France, quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle de toute l'Union Européenne.

Si elle était en Amérique Latine, elle occuperait la troisième place après le Brésil et l'Argentine. Elle viendrait en même position si elle était située en Asie, derrière la Chine et l'Inde (la Russie mise à part).

Du fait de l'immensité de ce territoire national, Il faut au moins deux heures, de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de l'Est à l'Ouest la République Démocratique du Congo, classée en 12ème position au monde au point de vue de la taille superficielle.

Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest.

La Capitale, Kinshasa, située au bord du majestueux Fleuve Congo, se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et Paris.

La République Démocratique du Congo partage 9.165 Km de Frontière commune avec 9 pays voisins, ce qui constitue un atout considérable sur plusieurs plans, dont celui des investissements.

Elle est en effet bordée :

27 ANAPI, Direction des agrégats

27

28 Idem

? au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan ; ? au Sud, par la Zambie et l'Angola ;

? à l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie ; ? à l'Ouest, par la République du Congo.

Le pays dispose d'une étroite ouverture maritime : le littoral atlantique, une bande côtière ne dépassant pas 50 km d'où s'étire l'embouchure du Fleuve Congo.

II.1.2. Cadre Politique

Alors qu'à son accession à la souveraineté nationale en 1960, la R.D. Congo avait expérimenté le multipartisme, elle a été entrainée depuis 1974 dans une gestion monopartite qui, en détruisant les infrastructures économiques et sociales, a freiné l'l'élan du pays vers son développement.

Il n'a été mis fin à ce système de gestion que le 17 mai 1997 avec l'avènement de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) dirigée par Laurent-Désiré KABILA28.

Avec l'avènement de Joseph KABILA à la magistrature suprême, le 26 janvier 2001, une ère nouvelle a été véritablement inaugurée tant sur le plan politique, économique que social, relançant ainsi l'élan de la reconstruction nationale à la faveur de la pacification et de la réunification territoriale restaurées.

Du Dialogue Inter-Congolais organisé à Sun City en Afrique du Sud sortirent le principe d'un Gouvernement de Transition ainsi que le socle de la Constitution de Transition du 04 avril 2003.

Trois ans plus tard, le pays fut doté de la Constitution dite de la troisième République promulguée le 18 février 2006 après son adoption par référendum populaire. La transition prit fin avec l'organisation par le nouveau leadership politique des élections libres, démocratiques et transparentes à tous les niveaux en 2006. Le couronnement de ce processus de pacification du pays fut l'installation au début de l'année 2007 des nouvelles institutions, dont tous les animateurs sont l'émanation de la volonté populaire. Désormais, toutes les institutions du pays sont animées par des dirigeants élus par le peuple. Désormais également, les élections générales sont organisées tous les cinq ans conformément aux prescrits de la Constitution. Les dernières en date ont eu lieu en novembre 2011.

28

29 Idem

30 Idem

Le pays est engagé de manière irréversible sur la voie de la démocratie telle que définie par la Constitution.

A la lumière de ses dispositions, la Constitution réaffirme l'engagement de l'Etat congolais à atteindre son développement en s'appuyant sur les initiatives privées. Elle garantit le droit à la propriété individuelle et collective ainsi que le droit à l'initiative privée tant aux nationaux qu'aux étrangers sans aucune discrimination.

Pour consolider la marche du pays vers un Etat de droit et garantir la démocratie, la Constitution en vigueur prévoit deux institutions d'appui à la démocratie, à savoir la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) chargée de l'organisation du processus électoral de façon permanente et le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), dont la mission est d'assurer la liberté et la protection de la presse ainsi que tous les moyens de communication des masses dans le respect de la loi.

Depuis lors, le pays fait preuve d'une stabilité politique sans précédent dans son histoire, en dépit de quelques turbulences épisodiques qui menacent par moment la paix dans quelques localités éloignées de l'Est du pays. Cette stabilité est accompagnée par la bonne gouvernance, une grande importance étant accordée à l'amélioration du climat des affaires afin d'offrir aux investisseurs et opérateurs économiques un cadre propice au développement de leurs activités.

Ainsi, la RDC a réussi à se doter de lois et règlements qui améliorent le cadre des opérations dans tous les secteurs pour attirer l'investissement privé29. Nous pouvons considérer sans risque de contradictions que les efforts entrepris pour améliorer le climat des affaires sont une réussite à ce niveau de parcours, car les capitaux viennent effectivement. Il s'agit d'une avancée très significative.

II.1.3. Cadre économique

La R.D.C est le foyer économique de grande envergure, mais non exploité. C'est l'un des rares pays au monde à bénéficier d'une richesse considérable et énorme laissant dire à plus d'un an que ce pays est un véritable scandale géologique30.

1. Les atouts congolais

La mine de Shinkolobwe : Diamants taillés. Cette réalité est une évidence. Elle se justifie par le fait que la R.D.C possède des atouts naturels et humains très considérables : important potentiel des ressources naturelles et minérales (cuivre, du coltant, de l'argent, de l'uranium, du plomb, du zinc, le cadmium, le diamant, l'or, l'étain, le tungstène, le manganèse,... et les métaux précieux,...) avec une panoplie des ressources agricoles : le café,

29

le bois (afromosia, ébène, wenge, iroko, sapelli, sipro, tiama, tola, kambala, lifaki,...) et le caoutchouc.

Elle est le premier pays d'Afrique du point de vue de l'étendue de ses forets (le foret équatorial à elle seule, occupe la moitié du territoire national congolais) et le plus important dans la présentation de l'environnement mondial. Avec sa superficie, elle se classe à la troisième position dans toute l'Afrique.

La R.D.C se classe parmi les dix pays de la méga biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565 espèces d'oiseaux de batraciens et plus de 10.000 angiospermes dont 3.000 seraient endémiques.

Elle dispose d'une abondance en eau et des lacs riches en poissons et autres richesses comme le pétrole, le gaz,... notamment le lac Tanganyika (plus grand que Burundi) le plus poissonneux du monde, lesquelles sont encore à leur état brut.

La R.D.C est également un producteur de pétrole (24.000 barils par jour en 2003), principalement sur le cote (terminal du port de Banana). La région du lac Albert abrite également un important gisement.

Enfin, la R.D.C bénie par la nature, constitue ainsi un grand centre touristique : peu d'endroits au monde sont d'une beauté de Nord-est de ce pays, ses lacs aux confins du Nil.

2. Les principaux pôles économiques

La R.D.C compte trois villes phares, car ces villes regroupent un grand nombre d'activités importantes de toute la République.

? Kinshasa : entité administrative à statut particulier, joue le rôle de centre administratif, économique et culturel de la R.D.C. Cette ville connait une très forte concentration de l'activité économique et des services.

? Lubumbashi : est le plus grand centre industriel et commercial de la R.D.C (capital du cuivre).

? Matadi : ville portuaire de la R.D.C, est une véritable porte ouverte vers l'extérieur pour l'entièreté du pays.

Au niveau des provinces, toute les provinces de la République s'avèrent être importantes dans la mesure où les richesses de la R.D.C sont équitablement réparties. Chaque province dispose des atouts importants pour les pays, bien que les provinces du Bas-Congo et du Katanga contribuent de manière pondérale à l'économie congolaise.

30

SECTION.2. SITUATION ECONOMIQUE DE LA R.D.C

II.2.1. INDICATEURS MACRO-ECONOMIQUE

Tableau n°1 : Evolution du taux d'inflation fin période de 2003 à juillet 2012

Période 2003 2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Taux d'inflation fin 4,4 9,22

21,27

18,2

9,6

27,57

53,44

9,84

23,4

5,76

 

Source : Condensé d'informations statistiques de la BCC, Juillet 2012 Interprétation du tableau

La mise en oeuvre d'une politique monétaire adéquate par les Autorités du pays ainsi que la relance des investissements productifs dans certains secteurs, ont permis de résorber sensiblement le taux d'inflation et à maintenir stable le taux de change entre le francs congolais et le dollar américain. . Ce taux est passé de 4,4 % en 2003 à 9,22% en 2004 ; 21,27 % en 2005 à 18,2 % en 2006 ; 9,6% en 2007 à 27,57% en 2008, 53,44% en 2009 à 9,84% en 2010 ; 23, 4% en 2011 et 5, 76% à fin juillet 2012.

Graphique n°1 : Evolution du taux d'inflation fin période de 2003 à juillet 2012

Source : ANAPI, Direction des agrégats Interprétation du graphique

La mise en oeuvre d'une politique monétaire adéquate par les Autorités du pays ainsi que la relance des investissements productifs dans certains secteurs, ont permis de résorber sensiblement le taux d'inflation et à maintenir stable le taux de change entre le francs congolais et le dollar américain. . Ce taux est passé de 4,4 % en 2003 à 9,22% en 2004 ;

31

Source . Condensé d'informations statistiques de la Banque Centrale du Congo, Novembre

2012

21,27 % en 2005 à 18,2 % en 2006 ; 9,6% en 2007 à 27,57% en 2008, 53,44% en 2009 à 9,84% en 2010 ; 23, 4% en 2011 et 5, 76% à fin juillet 2012.

Tableau n°2 : Evolution du PIB à prix courants de la R.D.Congo de 2003 à juillet 2012

2003

PIB à prix courants (en milliards 5,7 d'USD)

2004

6,5

2005

7,2

2006

8,8

2007 10

2008

11,9

2009

11,2

2010

13,3

2011

16,1

2012

17,3

 

Source . Condensé Hebdomadaire de la Banque Centrale du Congo, novembre 2012

Graphique n°2 : Evolution du PIB à prix courants

Source . ANAPI, Direction des agrégats Interprétation du tableau et du graphique

L'assainissement continu du climat des affaires au travers entre autres, la promulgation des instruments à l'incitation à l'investissement, a occasionné la mise en place de plusieurs nouvelles unités économiques au pays et par voie de conséquence, l'accroissement du produit intérieur brut. Ainsi, le PIB à prix courants ( en milliards de USD) est passé de 5, 7 milliards de USD en 2003 à 17,3 milliards de USD en 2012, soit une variation de 203,5%.

Tableau n°3 : Evolution du PIB/Habitant ( en milliards de USD)

2003 2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

PIB /habitant (en USD) 100,6 112,7

120,1

143,5

158,6

181,7

166,4

190,6

225,2

235,7

 

32

Graphique n°3 : Evolution du PIB/habitant de 2003 à Juillet 2012

Source : ANAPI, Direction des agrégats Interprétation du tableau et du graphique

Depuis 2003, le niveau de l'activité économique de la R.D.Congo est croissant au fil des années à l'exception de l'année 2009 à la suite de la crise financière internationale ayant occasionné la baisse drastique de la production du secteur minier.

Grâce au mécanisme de distribution des revenus aux ménages, le Produit intérieur brut/ habitant qui est le reflet du niveau de la demande, a connu par voie des conséquences des améliorations substantielles. Le produit intérieur brut/habitant est passé de 100,6 USD en 2003 à 235 USD, soit un taux d'accroissement de plus de 100%.

Tableau n°4 : Evolution du taux de croissance du PIB de 2003 à juillet 2012

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Taux de Croissance du PIB 5,8

6,6

7,8

5,6

6,3

6,2

2,8

7,1

6,9

7,2

 

Source : Condensé d'informations statistiques de la Banque Centrale du Congo, Novembre

2012

33

Graphique n°4 : Taux de Croissance du PIB à prix courants

Source : ANAPI, Direction des agrégats Interprétation du tableau et du graphique

Depuis 2001, la R.D.Congo s'est engagée résolument sur la voie de la croissance économique. Plusieurs nouveaux investissements se sont implantés au pays entre 2003 et juillet 2012 tandis que des projets anciens ont renouvelé leurs outils de production.

Ainsi, les taux de croissance du pays ont progressé comme suit : 5,8% en 2003

; 6,6% en

2004

; 7,8% en 2005 ; 5,6% en 2006 ;

6,3% en 2007, 6,2 % en 2008,

2,8% en 2009

; 7,1 % en

2010

; 6,9% en 2011 et 7,2% en 2012.

 
 
 
 

Le secteur minier qui était en déliquescence avant 2001, connaît une expansion exponentielle depuis lors. Il en est de même des secteurs des services (télécommunications, immobiliers et banques) qui contribuent substantiellement à la relance de la production nationale des biens et des services.

II.2.2. VOLUME DE PRODUCTION DE QUELQUES BIENS

Tableau n°5 : Production agricole de la R.D.Congo de 2009 à 2012 ( en tonnes)

Source : Condensé d'informations statistiques de la Banque Centrale du Congo, Novembre

2012

34

Graphique n°5 : Production agricole de la R.D.Congo de 2006 à juillet 2012

Source : Direction des services aux investissements/ANAPI Interprétation du tableau et du graphique

En dépit de son extraordinaire potentiel, la R.D.Congo n'a pas encore atteint le seuil d'autosuffisance alimentaire. Pour répondre aux impératifs de la demande intérieure, le pays recourt de manière récurrente aux importations surtout en ce qui concerne l'huile de palme. Il s'agit donc d'un secteur où le marché est ouvert et disponible à tous les investisseurs potentiels intéressés. L'investissement dans ce secteur n'est conditionné à aucune autorisation ou licence particulière. Le Code Agricole récemment promulgué prévoit des avantages douaniers et fiscaux alléchants au profit des opérateurs agricoles.

Tableau n°6 : Production minière de la R.D.Congo de 2006 à juillet 2012

 

%

 

Interprétation du tableau et du graphique

Les réformes opérées en matière économique dont celles mettant en place des nouvelles lois (Code des Investissements, Code Forestier et Code Minier), conjuguées à d'autres mesures prises par le Gouvernement, ont favorisé significativement le regain de la

35

productivité nationale observée depuis 2001, au regard notamment de l'installation au pays des nouvelles unités de production.

Dans le secteur minier par exemple, les contrats de partenariat public-privé conclus entre l'Etat congolais et les filiales des firmes internationales ont eu pour effet l'accroissement sensible de la production minière au pays d'année en année. Pour ne prendre que l'exemple du cuivre, sa production est passée de 97.360 tonnes en 2006 à 460.560 tonnes en fin juillet 2012, soit un accroissement de plus de 400%.

Graphique n°6 : Production minière de la R.D.Congo de 2006 à juillet 2012

Source : Direction des services aux investissements

II.2.3. VOLUME DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS

Tableau n°7 : Nombre des projets d'IDE admis au Code des Investissements par secteur

d'activités

Source : Direction des Services aux Investisseurs /ANAPI

36

Graphique n°7 : Evolution du nombre des IDE par secteurs

Source : Idem

Interprétation du tableau et du graphique

De 2009 à 2012, 300 projets d'investissements directs étrangers ont été admis aux avantages du Code des Investissements. Ce nombre n'inclut pas les projets du secteur minier.

Les services et l'industrie (toutes filières confondues) , constituent les deux secteurs les plus attractifs avec 260 projets, représentant 87% de l'ensemble contre 13% en faveur des secteurs agricoles et des infrastructures.

Tableau n°8 : Eclatement des projets des services en sous- secteurs de 2009 à juillet 2012

Source : Direction des Services aux Investisseurs/ANAPI

37

Graphique n°8 : Eclatement des projets des services en sous- secteurs de 2009 à 2012

Source : Idem

Interprétation du tableau et du graphique

De 2009 à 2012, les investissements indirects étrangers dans le secteur des services sont dominés par les sous -secteurs hôtellerie et immobilier qui représentent 34,6%, suivis des télécommunications avec 13,07% de projets.

En dépit de l'engouement enregistré dans ces deux sous-secteurs, l'offre y demeure encore trop faible, le marché étant ouvert, les investisseurs nationaux comme étrangers sont priés de se positionner et de proposer des projets.

Tableau n°9 : Eclatement des projets industriels en sous-secteurs

38

39

Source : Direction des Services aux Investisseurs/ANAPI

Graphique n°9 : Eclatement des projets industriels en sous-secteurs

Source : Idem

Interprétation du tableau et du graphique

Après de longues années de destruction de son tissu industriel, la R.D.Congo voit son secteur industriel se reconstituer progressivement. Depuis 2009, 130 projets d'investissement dans le secteur de l'industrie ont été admis au régime général du Code des Investissements.

De ces 130 projets, 38 sont des unités de traitement de cuivre et autres produits dérivés. L'agro-industrie et l'industrie des matériaux de constructions qui sont parmi les filières prioritaires du pays, ne sont pas en reste. Elles ont attiré respectivement 34 et 23% de l'ensemble des projets des IDE du secteur industriel admis au Code des Investissements entre 2009 et 2012.

Tableau n°10 : Evolution du flux des IDE de 2009-2012

Source : Direction des Services aux Investisseurs/ANAPI

Diagramme circulaire du flux des IDE de 2009-2012

Source : Idem

Interprétation du tableau et du graphique

Le secteur des services est le secteur le plus émergent en R.D.Congo durant ces dernières années. Il représente 63,8% des coûts des investissements directs étrangers admis au régime général du Code des Investissements entre 2009 et 2012. Cette tendance s'observe sur le terrain notamment par :

· Le boom immobilier enregistré dans la quasi-totalité des Villes du pays ;

· Le nombre croissant de compagnies de télécommunications opérant au pays et de clients ayant accès à la téléphonie mobile (plus de 20 millions aujourd'hui contre 300.000 en 2003) ;

· Le nombre de banques commerciales privées internationales installées au pays (23 au total aujourd'hui contre 4 en 2003) et l'augmentation exponentielle tant de dépôts bancaires que de crédits à l'économie.

Le secteur industriel enregistre également cette tendance à la hausse. Il représente 27,2% des coûts d'investissement agréés suivi de l'exploitation forestière et de l'agriculture ainsi que des infrastructures.

40

SECTION.3. DIFFERENTS SECTEURS EN R.D.C II.3.1. SECTEUR DES INFRASTRUCTURES

Le programme gouvernemental des Cinq Chantiers, dont l'exécution doit se traduire notamment par la révolution de la modernité, inscrit les infrastructures de base parmi les secteurs prioritaires du Gouvernement de la R.D.Congo. Il s'agit donc là d'un secteur porteur qui offre de multiples opportunités aux investisseurs.

L'état des lieux de ce secteur se présente de la manière suivante :

a. 152 400 Km de réseau routier national répartis comme suit :

> Routes d'intérêt général : 58 129 km > Routes d'intérêt local : 86 871 km > Voiries urbaines : 7 400 km

Ce réseau est insuffisamment développé, car ne comportant que 2 823 km des routes revêtues.

Ainsi, à partir du réseau prioritaire de 23 140 km, un réseau ultra prioritaire de 15 836 km a été défini pour contribuer d'urgence à la réunification et à la relance économique du pays.

b. S'agissant du réseau ferré, il est constitué de 5.033 km de voies ferrées non interconnectées. Trois établissements publics, à savoir : la Société Commerciale des Transports et Ports (ex ONATRA), le Chemin de Fer des Uélé et la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), assurent à la fois les investissements, la gestion et l'exploitation des infrastructures existantes.

> Trois voies ferrées régionales, non interconnectées, sont partiellement utilisables à cause de l'état de délabrement des infrastructures ferroviaires et de dysfonctionnement de certains ouvrages de franchissement.

> L'inexistence de liaison ferroviaire ininterrompue due notamment à la différence d'écartement entre les rails (1,067 m, 1,0 m et 0,6 m).

D'où le projet de standardisation des écartements de rails dans le cadre de la reconstruction des infrastructures ferroviaires est vivement souhaité.

c. Concernant le transport aérien, la R.D.Congo dispose de 500 pistes d'atterrissage dont la gestion est assurée par la Régie des Voies Aériennes (RVA). Le pays compte en outre 270 aérodromes, dont 101 ouverts à la circulation publique, 164 aérodromes privés et 5 aérodromes militaires ;

> Parmi les 101 pistes ouvertes à la circulation publique, la RVA en gère 51, dont 5 aéroports internationaux (KINSHASA, LUBUMBASHI, KISANGANI, GOMA et GBADOLITE) ;

d. Le réseau de voies navigables, d'une longueur de 16.238 km, comprend le bief maritime Banana-Matadi (150 km), le bief moyen Kinshasa-Kisangani, la rivière Kasaï et ses affluents (13.458 km) et enfin le bief supérieur du Lualaba et les lacs (2.630 km). Sur ce réseau, sont aménagés 40 ports fluviaux et lacustres.

41

La vision du Gouvernement en matière d'infrastructures est d'assurer l'intégration de l'économie congolaise tant au niveau interne que des marchés sous-régionaux en mettant en place des réseaux de communication (routes, rails, etc.) s'articulant sur 4 corridors :

? Corridor Nord ;

? Corridor Ouest/Nord-est ; ? Corridor Nord/Sud ;

? Corridor Ouest/Sud-est.

Sans restriction aucune, le secteur des infrastructures offre aux investisseurs privés de tous bords des opportunités de fructifier leurs capitaux, en développant un partenariat Win-Win avec l'Etat Congolais, notamment par le biais du B.O.T (Built-Operate-Transfer), ou de contrats d'exécution des ouvrages. De même, les investisseurs peuvent développer le partenariat avec les Etablissements publics existants aux fins de renforcement des capacités de production, d'exploitation et de gestion.

Ci-dessous, quelques projets publics soumis au financement du secteur privé :

· Réhabilitation et modernisation des infrastructures portuaires du pays (Matadi, Ilebo, Mbandaka, Kisangani) ;

· Renforcement de la piste de l'Aéroport de Luano à Lubumbashi ;

· Modernisation de l'Aéroport de N'djili ;

· Réhabilitation de l'Aéroport de Kisangani (Bangboka) ;

· Construction du port en eau profonde a Banana ;

· Bitumage du tronçon routier Kananga - Mbuji Mayi ;

· Modernisation du réseau routier Kisangani - Komanda - Beni et la bretelle Komanda - Beni ;

· Construction de la route Kananga-Luiza-Kalamba Mbuji-Kapanga ;

· Construction du tronçon routier Niania-Bafwasende (141 km) ;

· Construction du tronçon Bafwansende-Kisangani (200 km) ;

· Construction du tronçon Goma-Beni-Kasindi ( 440 km) ;

· Réhabilitation de la voie ferrée Ilebo-Kananga-Mwene-ditu-Lubumbashi-Sakania (1833 km) ;

· Construction de la voie ferrée Kinshasa-Ilebo (1015 km) ;

· Modernisation de la voie ferrée Matadi-Kinshasa (365 km) ;

· Réhabilitation des Centrales hydro-électriques d'Inga I et II ;

·

42

Construction de la Centrale hydro-électrique d'Inga III (puissance 4.320 MW) ;

· Construction de la Centrale Hydro-électrique du Grand INGA (puissance 39.000 MW) ;

· Construction de la Centrale hydro-électrique de Tshala 2 ( 12 MW) ;

· Construction de la Centrale hydro-électrique de Katende (64 MW) ;

· Construction de la Centrale hydro-électrique de Busanga (240 MW )et des réseaux associés ;

· Construction de la Centrale hydro-électrique de Semiliki au Nord Kivu (72 MW) ;

· Construction de la Centrale hydro-électrique de Wanie Rukula dans la Province Orientale (700 MW), etc.

II.3.2 SECTEUR DE L'AGRICULTURE, PECHE ET ELEVAGE

Au regard de ses atouts, la RD Congo peut devenir, à court terme, un grenier pour l'ensemble du continent africain et même du monde.

Elle est pourvue, en effet, tout à la fois de vastes étendues de terres arables et fertiles, de grandes réserves d'eau douce, d'une importante pluviométrie permettant de réaliser plusieurs récoltes en une année et d'un grand ensoleillement, etc.

Pour booster l'agriculture considérée par le Gouvernement comme la priorité des priorités, une loi agricole venait d'être mise en place en 2012 (voir Textes de lois).

Ci-après, une vue de différentes cultures pouvant être pratiquées au pays ainsi que des sites desdites productions :

A. AGRICULTURE Cultures pérennes Hévéa :

o l'Equateur est un véritable géant de la culture d'hévéa. Cette culture d'Hévéa se pratique dans les territoires forestiers avec une forte concentration à Lisala, Bokungu, Boende, Budjala, Bikoro et Ikela.

o Maniema (territoire de Kibombo, Elila et Kailo)

o Province Orientale ( Isiro, Yangambi, lokutu,...)

o Bandundu ( Kesengo, Bokolo, Pongoboli,...)

43

Coton :

o Equateur ;

o Province Orientale (dans les territoires de Bondo, Ango, Niangara,Dungu, Bambesa et Rungu) ;

o Kasaï Occidental ;

o Kasaï Oriental ;

o Maniema (Pangi, Kabambare, Kibombo, Lubutu).

Huile de palme :

o Equateur ( Bosondjo, Yaligimba, Ebondo, Lisafa) ;

o Province Orientale ( Lokutu, Isiro, Lunde,...) ;

o Kasaï Oriental (Lusambo, sankuru,...

o Maniema(Pangi, Kabambare, Kibombo, Lubutu)

o Kasaï Occidental ( Mapango, Ilebo, Mweka, Demba)

o Bandundu (le long de la rivière Lukeni).

Café :

o Sud Kivu ( dans les hauts plateaux du Territoire de Fizi) ;

o Province Orientale, Nord Kivu ( Beni et Rutshuru),

o Maniema ( Kibombo, Pangi, Punia, Kabambare et Lubutu)

o Production nationale en 2010 : 38.287 tonnes

Thé, Quinquina et Pyrèthre : Nord-Kivu ( Kabare, Goma, Lubero, Rutshuru et Masisi).

Cacao :

o La province de l'Equateur se distingue également pour son cacao qui occupe la première place dans la production nationale ;

o La Province du Kasaï Oriental dans le district de SANKURU dispose également des atouts nécessaires pour cette culture ;

o Production nationale en 2007 : 5.550 tonnes

Tabac :

o Cette culture se pratique au Katanga avec une forte diffusion dans les territoires de Kaniama, Kongolo, Kabongo et Sandoa.

o Nord-Kivu (Masisi et Rutshuru) ;

o Province Orientale : Ituri, Faradje et watsha ;

o Bandundu : Bagata, Kenge, Mayi-Ndombe ;

o Bas-Congo : Seke-Banza

Cultures vivrières

Riz :

o Equateur (territoire de BUMBA)

o Province Oriëntale ;

o

44

Sud Kivu (haut plateau de Fizi) et

o Maniema.

Soja :

o Kasaï Oriental ( Kabinda),

o Equateur,...

Canne à sucre :

o Bas-Congo ( Kwilu-ngongo) ;

o Sud-Kivu( Kiliba) ;

o Province Orientale ( Lotokila, Yanonge) et

o Bandundu( Mushie pentane ).

MANIOC :

o Bandundu ( districts de Kwango, de Kwilu, du Plateau et de Mai-Ndombe)

o Bas-Congo.

o Production nationale en 2007 : 15.004.430 tonnes

MAÏS :

o Province Orientale, Katanga, Kasaï Oriental et Kasaï Occidental.

o Production nationale en 2007 : 1.155.720 tonnes

RIZ :

o La culture de Riz se pratique dans beaucoup de provinces mais avec une plus grande diffusion dans les territoires forestiers de Yahuma, Banalia, Opala, Bafuasende, Aketi et Buta dans la Province Orientale. Le Territoire de Bumba dans la Province de l'Equateur est également favorable pour cette culture.

o Production nationale en 2007 : 316.180 tonnes

HARICOT :

o Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kasaï Occidental, Province Orientale, Katanga, Bas-Congo et Bandundu

o Production nationale en 2007 : 112.250 tonnes

ARACHIDE :

o Bandundu(les territoires d'Idiofa, Bulungu, Masimanimba, Bagata, Gungu et Mushi) ;

o

45

Ci-après les tableaux statistiques des productions agricoles, agro-industrielles et animales estimées de la RDC de 2005 à 2010.

Katanga (district de Tanganyika et Haut-Lomami)

o Production nationale en 2007 : 369.370 tonnes

BANANES PLANTAINS :

o Nord-Kivu(Territoires de Beni, Rutshuru, Masisi, Walikale, Kabare, Fizi et Mwenga où elle jouit d'un sol fertile, essentiellement d'origine volcanique.

o Production nationale en 2007 : 488.810 tonnes

Pomme de terre :

o Province du Nord- Kivu ( Masisi, Rutshuru, Walikale, Lubero,..)

o Sud-Kivu ( Uvira, Kabare, Bukavu, ...)

o Production nationale en 2007 : 93.560 tonnes

Blé :

o Nord-Kivu ( Lubero et Masisi)

o Province du Katanga ( Moba, Lubudi et Mitwaba).

o Production nationale en 2007 : 8.690 tonnes

B. PECHE

A titre indicatif, les potentiels halieutiques de la R.D.C en poissons se présentent comme suit :

o Lac Tanganyika (214 espèces) : Stolothrissa tanganicae, Limnothrisa miodan, Latest et Luciolates,etc.

o Lac Kivu : Barilins ubangensis, Barbus, Clarias, Tilipia et Haptochronis,etc.

o Lac Albert : Baremose, Hyd'ocynus porskalili, lates niloticuls albertinus, Tilapia, hydocyon Goliath, Bagias ubangersis,etc.

o Lac Moëro : Tilapia macrochir, Clarus, synodontis, Barbus attirelis, Mormyridae,etc.

o Lac Tshangalele : Tilapia, Serrono chromis, Clarias,etc.

o Lac Nzilo : Labex, Barbus, Clarias, Tilapia,etc.

o Fleuve Congo : Tilapia, Haplochromis melandi, Protopterus athiopius, protopterus senegalus,etc.

o Lac Edouard : tilapia, clarias, barbus,etc.

o Cote Atlantique : Capitaine, Raie, Congre, Perche, Soles., Dorades grises, Darades, Machoirons (Arius), Sardinella (Chinchard), etc.

C. ELEVAGE

La R.D.C dispose des atouts nécessaires pour pratiquer l'élevage des bovins, de porcins, de caprins et de volaille. Toutes les Provinces de la R.D.Congo sont favorables pour l'élevage.

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D'importants gisements de minerai de cuivre se retrouvent dans la Province du Katanga, principalement dans sa partie méridionale.

II.3.3 SECTEURS DES MINES ET HYDROCARBURES

La RDC est considérée dans le monde entier, a juste titre d'ailleurs, comme étant un « scandale géologique » en raison de l'existence en son sous-sol de métaux rares et précieux très recherchés par les différentes économies émergentes du monde. Il peut y être exploité une gamme quasi-complète des minerais existants sur la planète ainsi que d'importantes quantités d'hydrocarbures.

A ce jour, seulement 30% des concessions minières ont été attribuées à des investisseurs pour la recherche et/ou l'exploitation. Du côté des hydrocarbures, le terrain est jusque là quasiment vide. Ainsi, plus de 70% de concessions attendent encore preneurs.

Dans les lignes qui suivent, un condensé des minerais pouvant être exploités par les entreprises intéressées ainsi que leur localisation.

? Les métaux de base

Le FER : La Province Orientale est le grenier du fer de la R.D.Congo avec des réserves de l'ordre de 5 milliards de tonnes. Les gisements de BANALIA ont une teneur en fer élevée à plus de 65 % (faible teneur en Si02).

Réserves : 20.000.000.000 tonnes.

En outre, il sied de signaler qu'il existe des gisements et des indices de fer au Nord de la Province du Katanga, plus précisément dans la concession cuprifère localisée dans sa partie méridionale à SAKIBINDA et TENKE. Ces importantes concentrations de minerais (magnétites, hématites, mastites, goethites) sont évaluées à #177; 120 millions de tonnes de réserves avec une teneur variant entre 54 et 66 % de fer et 3 et 21 % de silice sans beaucoup d'impuretés.

Les provinces de KASAI renferment à LUEBO, LUIZA, MWENE-DITU, GANDAJIKA et DJOKU-PUNDA des gisements dont les réserves sont estimées à 10 millions de tonnes de fer contenu, à 50 % de Fer.

Le Bas-Congo est l'une des provinces de la RDC à disposer de beaucoup de latérites bauxitiques dans le MAYUMBE. Cette province possède également le gisement de fer du Mont SALI dont les réserves sont estimées à 87.000 tonnes à teneur inférieure à 50 %. D'autres indices sont reconnus : à LUOZI, à KINDULU-WANA et ailleurs.

? Les métaux non-ferreux L'ALUMINIUM :

Comme indiqué ci-haut, la province du Bas-Congo recèle sur son territoire de grandes réserves de latérite bauxitique.

Le CUIVRE :

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Réserves : 62.331.514 tonnes. L'ETAIN :

Les principaux gisements d'étain connus en République Démocratique du Congo sont situés dans les Provinces du Katanga, du Maniema, du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.

Le PLOMB et le ZINC

Le plomb et le zinc sont concentrés dans les gisements de cuivre de KIPUSHI dans la Province du Katanga. Actuellement, l'exploitation de cette mine est à l'arrêt. Dans la Province du Bas-Congo, à Bamba-Kilenda, il existe également des indices de minéralisation en cuivre-plomb-zinc.

Réserves en zinc : 4.055.403 tonnes. ? Les métaux d'alliages Le CHROME-NICKEL

De nombreux indices sont signalés dans une grande zone à cheval sur les deux Kasaï et plus précisément à NKONKO, LUTSHATSHA et LUIZA. Réserves estimatives : 22,5 millions de tonnes de minerais à une teneur moyenne de 1,45 % et 3,8 % Cr. Les gisements contiennent également du cobalt à une teneur moyenne de l'ordre de 0,8 % Co.

Réserves : 22.5 millions de tonnes.

Le WOLFRAMITE

Le gisement wolframifère d'Etain est situé au Nord-Kivu à une centaine de kilomètres à l'Ouest de BUTEMBO. Un autre gisement de wolframite se trouve à BISHASHA, situé à 25 Km au sud de MASISI, sur la bordure du massif granitique de HANGO. Les réserves y relatives sont estimées à quelques milliers de tonnes.

Le MANGANESE

Les concentrations importantes de manganèse dans la Province du Katanga (plus précisément à KASEKELESA et KISENGE) sont exploitées par l'Entreprise minière Kisenge Manganèse « EMK-Mn ».

Le VANADIUM

Un important gisement de Vanadates de Plomb se trouve dans les localités de SENGE et NKUSU (BAMBA-KILENDA), à environ 25 Km au Nord-Ouest d'INKISI, dans la Province du Bas-Congo. Avec une puissance allant de 0 à 2 mètres, ce gisement présente une teneur moyenne en minerai de 25 à 30 % en plomb, et 5 à 6 % en vanadium.

Le COBALT au Katanga Réserves : 4.920.060 tonnes.

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? Les Métaux stratégiques

Ils connaissent de nos jours diverses utilisations dans les technologies de pointe. Les principaux métaux dont les réserves exploitables ont été identifiées en RDC sont les suivants :

Le BERYLLIUM

Deux types de gisements de béryl ont été mis en évidence :

· Le pegmatite de la région de KAMITUGA-KOBOKOBO dans le Sud-Kivu a été exploitée et a produit 5.886 tonnes de béryl entre 1954 et 1965.

· La formation pneumatolytique de MITWABA dans le Katanga. D'autres indices sont signalés dans le Maniema.

LA MONAZITE (Minerai du Cérium, Lanthane, Thorium, Ytrium)

De nombreux gîtes détritiques de monazite sont identifiés dans les Provinces du Maniema, du Sud-Kivu, du Katanga et des deux Kasaï.

Le LITHIUM

Quelques indices sont signalés dans les gisements pegmatitique et détritique de MANONO dans le Katanga.

Le COLOMBO-TANTALITE

Il existe plusieurs gisements de Colombo-tantalite (Coltan) sur le territoire

congolais :

· Le gisement de MANONO (Katanga) : Il renferme les gisements, primaire, secondaire et les terrils. Les réserves sont évaluées à 882 tonnes sur cinq sites. Ce domaine minier est exploité par l'entreprise étatique Congo-Etain.

· Le gisement d'ONA-OBAYE-KABEREKE (Sud-Kivu-Maniema) : les réserves cumulées sont évaluées à 1.507 tonnes sur un gisement du type détritique. Ce domaine minier est exploité par la SAKIMA.

· Le gisement de LUANGASHI-LUKENO-SHIENZI (Katanga) : les réserves sont à évaluer sur des gisements du type détritique et filonienne pegmatite. Ce domaine minier appartient à la Gécamines.

· Le gisement de MITWABA-BUKENA-KABOMBO (Katanga) : les réserves de ce gisement du type détritique sont à évaluer. Ce domaine minier appartient à l'Entreprise Minière du Congo (E.M.C.).

· La Mine de LUESHE et BINGO : Existence d'un projet de réhabilitation de l'usine de traitement et de la mine de Pyrochiore à LUESHE. Les réserves sont évaluées à 33.441.300 tonnes de minerai à 2,42 % Nb2O3, soit 808.700 tonnes de Nb2O3.

? Les substances minérales précieuses et semi-précieuses :

L'OR

Les gisements les plus importants se situent dans les Provinces suivantes : Province Orientale, Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu. Il existe des indices dans les provinces du Bas-Congo, des deux Kasaï, de l'Equateur et du Bandundu.

? Les Gîtes de la Province Orientale :

· L'entreprise minière qui exploite la quasi-totalité des concessions est l'Office des Mines d'Or de Kilo-Moto (OKIMO). Les réserves cumulées sont évaluées à 3.095.458 tonnes pour la branche Moto (gisements de Gorumbwa, Durba, Agbarobo Centre administratif WATSA), et à 8.914.644 tonnes pour la branche Kilo (gisements de D7-Kanga, Guelley, Adidi, Senzerre, N'zebi, Creek_center administratif MONGBALU) :

? Les Gîtes du Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu :

· Le Gîte de Mobale, situé à quelques Kilomètres au Sud de Kamituga (Sud-Kivu).

· Le Gîte de Namoya, au Nord de Kabambare (Maniema). Les réserves cumulées connues à ce jour sont évaluées à 28.300 Kgs d'or avec une teneur moyenne 5,54 Kg/T.

· Le Gîte de TWANGIZA, au Sud de BUKAVU (Sud-Kivu). Les réserves ont été évaluées à quelques tonnes d'Or en 1972.

Il y a lieu de signaler quelques autres sites jadis exploités par des entreprises, mais actuellement abandonnés. Il s'agit notamment de :

· Gîte de MUSEFU (dans le Kasaï Occidental).

· Gîte de KALEMIE (dans le Katanga).

· Gîte de MAYUMBE (dans le Bas-Congo).

L'ARGENT

Les indices du minerai d'argent son signalés dans les Provinces ci-après : Kasaï Occidental, Katanga et Sud-Kivu et Province Orientale. La principale production d'argent provient du traitement des minerais de cuivre et de Plomb argentifère de KIPUSHI.

Le PLATINE

La prospection des minerais de Platine n'est pas suffisamment avancée. Toutefois des indices sont signalés dans la Province de l'orientale et celles du Kasaï Occidental, du Nord-Kivu et du Katanga. Des placers auro-platinifères ont été exploités dans une région

située à l'ouest de LUBERO (Nord-Kivu). Dans la Province du Katanga, l'association platine, or, palladium et vanadium est connue dans les gisements de Musonoï, Ruwe et Shinkolobwe.

Le DIAMANT

Les gîtes diamantifères exploités en République Démocratique du Congo se distinguent :

· Les gisements alluvionnaires du Kasaï Occidental groupés autour de TSHIKAPA ;

· Les gisements alluvionnaires de la BUSHIMAY qui accompagnent les pipes Kimberlites de BAKWANGA au Kasaï Oriental.

Réserves : 140.000.000 tonnes.

? Autres ressources minérales

PETROLE : le pays possède quatre bassins sédimentaires, à savoir : le bassin côtier : 5.992 Km2 de superficie, il est situé en bordure de la côte atlantique à l'Ouest de la R.D.C, précisément à MUANDA dans la Province du Bas Congo ; le bassin sédimentaire de la cuvette centrale : 800.000 Km2 de superficie avec plus de 4 km d'épaisseur des sédiments. Le bassin de Graben de Tanganyika : il fait partie de la branche occidentale du système Rift Est Africain et s'étend à l'Est de la R.D.C sur une zone distante d'environ 1.500 km du nord au sud. Graben albertine.

CALCAIRE : présence de plusieurs gisements importants en calcaire, argile, charbon, gaz,... indispensables pour l'implantation des cimenteries ; Les gisements importants en calcaire, argile et charbon sont :

1. Kasaï Oriental (à Lubilanji) : argiles en abondance, possibilité de construire une centrale hydroélectrique, proximité de chemin de fer ; réserves en calcaire évaluées à 165 millions de tonnes.

2. Bas-Congo (massifs calcaire de LUFU/KIMPESE, KIASI-NKOLO et le massif calcaire cristallin de TOMBANGADIO) ;

3. Katanga (les calcaires des super groupes de KUNDELUNGU) ;

4. Province Orientale (les calcaires du Groupe de la LINDI des rivières UMA et MAÏKO).

SCHISTES BITUMEUX : Bas Congo

GAZ METHANE : Lac Kivu

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Les investisseurs sont ainsi les bienvenus au pays pour tirer profit de toutes les opportunités disponibles à leur portée

II.3.4 SECTEUR DE L'INDUSTRIE

Dotée de diverses ressources naturelles (minières et hydrocarbures, forestières, agricoles, aquatiques et halieutiques, etc.), la République Démocratique du Congo offre aux investisseurs du monde entier des opportunités inouïes d'exploitation industrielle desdites ressources. Aucune restriction, aucune barrière n'est imposée pour accéder à ces innombrables ressources qui n'attendent que leur transformation. Il suffit seulement de se conformer à la réglementation en la matière.

La politique gouvernementale dans le secteur de l'industrie consiste à favoriser les investissements lourds, grands utilisateurs de l'énergie et de la main d'oeuvre, afin d'asseoir une base industrielle solide sur laquelle doit reposer une croissance économique durable. Le Gouvernement tient également à encourager les investissements de valorisation des ressources naturelles nationales afin d'en accroître la valeur ajoutée et le volume exportable. Dans cette optique, les filières industrielles ci-après sont classées parmi les prioritaires : agro-industries (agro-alimentaires), matériaux de construction (cimenterie, céramique, verre à vitre, fonderie...), industries minières, industries d'emballage.

A côté de ces filières jugées prioritaires s'ouvrent plusieurs autres opportunités dans les filières telles que : Textiles, pharmaceutiques, assemblage des pièces détachées. Le plus grand avantage qu'a le pays pour booster le secteur de l'industrie, c'est sans doute la disponibilité d'un important potentiel énergétique estimé à 106.000 MW pour la seule énergie hydroélectrique, sans compter cette autre possibilité d'exploitation et d'utilisation d'énergies nouvelles et renouvelables (biocarburant, biogaz, éoliennes, solaires).

La République Démocratique du Congo est ainsi disposée à servir de champ d'application de nouvelles technologies industrielles de toutes marques destinées à transformer l'immense potentiel des ressources disponibles et à produire localement à grande échelle une gamme variée des produits répondant au principe de qualité-prix.

Divers mécanismes sont mis en place pour faciliter l'entrée des machines et équipements de production au pays, au nombre desquels il y a lieu d'épingler :

· l'exonération des droits d'entrée pour les machines, équipements et matériels de production, consécutive à l'agrément aux avantages du Code des Investissements.

· la réduction de 5 à 2 % de la redevance administrative due aux services de douane, à l'importation des équipements de production.

· l'implantation des Guichets Uniques dans les postes frontaliers pour la facilitation et la rapidité des opérations d'import-export.

· La mise en place progressive des zones économiques spéciales dans les principaux centres du pays à grande vocation industrielle.

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II.3.5 SECTEUR DU TOURISME

Pays à grande vocation touristique, la R.D.C regorge d'énormes potentialités dans ce secteur qui s'observent notamment à travers :

· La diversité de la faune (7 parcs nationaux dont 5 classés par l'UNESCO comme patrimoine de l'humanité, 57 réserves et domaines de chasse abritant de grands et petits animaux d'Afrique ainsi que des espèces rares telles que l'Okapi, le Bonobo, le rhinocéros blanc) et de la flore (une végétation luxuriante dans une forêt dense, 3 jardins botaniques et 3 réserves de la biosphère) ;

· La multiplicité des sites historiques et culturels éparpillés dans toutes les provinces ;

· L'originalité de ces sites naturels, la spécificité des atouts naturels caractérisés par leur abondance, la beauté (Fleuve Congo avec d'innombrables chutes des plus attrayantes, la côte atlantique de 37 km, les lacs, rivières, volcans, chaînes montagneuses,...) ;

· Les possibilités d'accéder à plusieurs espaces et marchés touristiques à partir de l'intérieur tout comme de l'extérieur du pays ;

· Les possibilités de développer plusieurs formes de tourismes et de produire des services à grande échelle afin de développer un paradis qui n'a pas encore révélé toute son émergence.

Le secteur touristique congolais présente notamment des atouts suivants :

· Plusieurs formes de tourismes peuvent être développées en R.D.C : tourisme de masse et de niches (Balnéaire, safaris, écologique, scientifique, culturel, historique...) ;

· De nombreux sites viables et sécurisés ;

· L'existence de quelques hôtels modernes et plusieurs chantiers ;

· L'équilibre relatif qualité-prix des services ;

· L'existence des réseaux internationaux (transports et communications) ;

· la dynamique gouvernementale d'amélioration du climat des affaires notamment pour favoriser l'industrie touristique.

Le marché touristique congolais comporte :

· Les circuits touristiques nationaux : les sites touristiques sont déployés sur 2.345.410 km2 de superficie, dans les 11 provinces du pays et reliés entre eux par les voies aériennes, fluviales, routières, lacustres et ferroviaires.

· Les circuits touristiques sous-régionaux : ils sont ouverts par les différentes voies de communication précitées sur les 9 pays voisins directement accessibles et sur 3 régions à grande affluence touristique dont au Nord-est vers le Corridor Nord, au Sud-est, vers les pays des Grands Lacs et au Sud vers les pays de la SADC.

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II.3.6 SECTEUR DE L'ENERGIE

La RDC regorge d'importantes ressources énergétiques à même de favoriser le développement de diverses formes d'énergies, notamment les énergies hydraulique, éolienne, solaire, biogaz, biocarburant, etc. S'agissant de l'énergie hydraulique, le pays est doté d'un potentiel évalué à environ 106.000 MW, soit 37% du potentiel total africain et près de 6% du potentiel mondial, pouvant couvrir les besoins en électricité d'une bonne partie du continent africain. Environ 44% de ce potentiel sont concentrés au seul site d'Inga dans la province du Bas-Congo. Cependant, le taux d'électrification nationale reste encore faible. Le parc de production d'énergie hydraulique disponible s'élève à environ 2.100 MW sur 6.000 MW installée.

Pour accroître la production de l'énergie, le Gouvernement a mis en place une politique d'ouverture axée sur la libéralisation du secteur énergétique. Cette politique vise à inciter et à faciliter les investissements étrangers et nationaux dans une stratégie de partenariat privé-privé, public-public ou public-privé.

Ci-après quelques projets en quête de financement :

La réhabilitation d'Inga I (351 MW) et II (1.424 MW) ;

la construction d'Inga III (4.320 MW) ;

la construction de Grand Inga (39.000 MW) et des lignes d'interconnexion ;

la construction de la 2ème ligne Inga - Kinshasa ;

la construction de diverses microcentrales et lignes annexes, disséminées à travers le pays

dont :

y' Wanie Rukula : 700 MW (Province Orientale) ;

y' Busanga : 240 MW (Katanga) ;

y' Nzilo II : 120 MW (Katanga) ;

y' Kiliza : 100 MW (Sud-Kivu) ;

y' Ruzizi III : 82 MW (Sud-Kivu) ;

y' Tshala 2 : 12 MW (Kasaï Oriental) ;

y' Semiliki : 72 MW (Nord-Kivu) ;

y' Katende : 68 MW (Kasaï Occidental).

Il existe par ailleurs des bonnes opportunités de développer les énergies renouvelables (biocarburant, énergie éolienne, solaire, biogaz).

II.3.7 SECTEUR DE L'HABITAT ETAT DES LIEUX

Le marché de l'immobilier en République Démocratique du Congo est très vaste. La croissance démographique soutenue depuis une trentaine d'années et l'évolution socio-économique du pays ont conduit à un développement rapide des villes et entraîné une forte demande par rapport à l'offre. D'où les déficits globaux en logement évalués à 3.000.000. Rien que pour la ville de Kinshasa les besoins sont estimés à 54,4% du déficit global.

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D'énormes opportunités s'offrent aux investisseurs dans ce secteur porteur en R.D.C. Il y a lieu d'épingler notamment :

LA POLITIQUE DE L'HABITAT EN RDC

La politique gouvernementale de l'habitat est articulée autour de quatre axes

principaux :

I La réorganisation du secteur de l'habitat (réforme institutionnelle et renforcement des capacités) ;

I L'amélioration de l'habitat (politique d'aménagement foncier et d'encadrement du secteur immobilier) ;

I La mobilisation des ressources pour l'habitat (financement) ;

I Et la résorption des zones de pauvreté urbaine (actions d'urgence).

ATOUTS

La RDC présente plusieurs atouts dans le secteur de l'immobilier parmi lesquels on peut épingler les suivants :

I Une population abondante servant de marché potentiel.

I La disponibilité de plusieurs sites à travers le pays pouvant accueillir la construction des logements.

I La disponibilité des matériaux de construction de base : moellon, sable, caillasse, eau...

I L'existence des entreprises de construction.

I La présence de Shelter Afrique (Société panafricaine de financement de l'habitat basé à Nairobi, au Kenya) en RDC.

I L'octroi des avantages douaniers et fiscaux aux projets immobiliers agréés au Code des Investissements (notamment l'importation en exonération des engins, équipements, matériels et matériaux de construction ; exonération de l'impôt foncier et de l'impôt sur les bénéfices).

I La création prochaine de nouvelles villes en RDC et ce, conformément à la politique de décentralisation prônée par la Constitution de la République.

II.3.8 SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS

Le secteur des télécommunications connait en RDC un grand essor depuis les années 2000. Le réseau de téléphonie cellulaire est en pleine effervescence, connaissant actuellement un accroissement impressionnant du nombre d'usagers des téléphones mobiles, passé en dix ans (de 2001 à janvier 2013) de 158.000 à plus de 19 millions, faisant basculer le taux de pénétration de 0,3% à 25%.

Ce secteur est le plus dynamique de l'économie nationale, avec un chiffre d'affaires de plus de 850 millions USD, le plaçant au second rang après le secteur minier. En 2008, il a fourni plus de 160 millions USD au budget de l'Etat.

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I La création du réseau national Internet haut débit ;

I Le développement de centres internet à travers tous les coins du pays ;

I Le développement des applications de TIC dans les universités, Instituts supérieures ainsi que dans les écoles primaires et secondaires ;

I Le développement des TIC dans la promotion d'autres secteurs économiques par la planification et l'adoption de nouvelles méthodes de travail à des fins durables ;

I L'implantation et la gestion des points d'échanges Internet au Congo, c'est-à-dire des centres d'interconnexion des réseaux déployés par les fournisseurs Internet ;

I La fourniture des services Internet standard : la navigation sur Internet, la messagerie électronique, le transfert des fichiers, la communication interpersonnelle, etc. ;

I La disponibilisation des solutions intranet et Internet destinées aux entreprises, telles que l'interconnexion des sites d'entreprises au niveau métropolitain, régional, voire national. Les TIC permettent notamment aux entreprises de s'interconnecter avec leurs succursales établies à n'importe quel coin du pays ;

I Le développement et l'implémentation des applications de la technologie de pointe telles que la vidéoconférence, la télémédecine, le télé-enseignement, l'université virtuelle, l'aménagement du territoire, la prospection minière, forestière, pétrolière, etc.

II.3.9 SECTEUR FORESTIER

La RDC est un véritable empire forestier. En effet sa superficie forestière totale est de 1.232.000 m2, ce qui représente plus de 45% de la forêt équatoriale africaine et 6% de la réserve tropicale mondiale.

La forêt congolaise renferme plus de 1.000 essences identifiées, dont celles très recherchées dans le monde entier. Il s'agit notamment des essences suivantes :

KAMBALA :

Equateur (Businga, Gbadolité, Bikoro, Lisala, Djolu, Bongandanga, Lukolela, Monkoto, Bumba) ;

Province Orientale (Bafwasende, Isangi et Opala, Ubundu, Yahuma, Banalia, Basoko,...) ; Maniema (Kibombo) ;

Bandundu (Bolobo, Oshwe,...) ;

EBENE :

Equateur (Lisala)

TIAMA :

Equateur (Businga, Bikoro, Lisala, Djolu, Bongandanga, Lukolela, Monkoto,...)

SAPELLI :

Equateur (Businga, Gbadolité, Lisala, Djolu, Bongandanga, Bumba), Province Orientale ( Bafwasende, Isangi et Banalia, Basoko, Ubundu,..) ; Bandundu (Bolobo et Oshwe)

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SIPO :

Equateur (Lisala,Djolu,Bongandanga,...) ; Province Orientale ( Aketi, Basoko) ;

ACAJOU D'AFRIQUE :

Equateur ( Bongandanga, Bumba) ; Province Orientale (Aketi et Basoko).

WENGE :

Equateur (Bikoro et Lukolela) ;

Province Orientale ( Opala) ;

Bandundu (Bolobo, Mushie, Inongo et OSHWE).

AFROMOSIA :

Equateur (Lisala, Djolu, Bongandanga) ;

Province Orientale ( Bafuasende, Ubundu et Isangi).

LIMBA :

Equateur (Lukolela) ; Bandundu ( Bolobo).

BOMANGA :

Kasai-Occidental (Mweka et Demba) ;

Province Orientale ( Isangi et Opala, Ubundu et Basoko) ;

Maniema (Kibombo, Lubutu) ;

Bandundu (Bolobo, Mushie, Inongo et Oshwe) ;

Equateur (Bikoro et Lukolela).

LIMBALI :

Equateur (Businga, Gbadolite, Bikoro, Lisala, Djolu, Bongandanga, Lukolela, Monkoto, Bumba,..) ;

Province Orientale (Bafwasende, Ubundu Isangi,Banalia, Aketi, Basoko), Kasai-Occidental (Mweka et Ilebo) ; Maniema (Kibombo et Lubutu) ; Bandundu(Mushie, Bolobo et Oshwe).

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SECTION.4. DETERMINANTS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CONGOLAISE

II.4.1. LES RESSOURCES NATURELLES

Moteur ou obstacle à la croissance économique. Les ressources naturelles sont extraites du sous-sol ou offertes par le sol. Elles sont constituées par les matières premières (pétrole, gaz, minerais....) et les denrées alimentaires. La notion de rente désigne originellement une rémunération liée à un droit de propriété sur une ressource rare. La rente foncière rémunère la propriété de la terre. Le terme quasi-rente (Marshall) désigne une rente passagère. Un tel sujet parait en première analyse peu intéressant: les ressources naturelles sont indispensables à la croissance. Si on raisonne au niveau global il ne saurait y avoir d'activité économique sans matières premières. La croissance économique moderne (Kuznets) repose sur les ressources naturelles (charbon, pétrole, gaz...).

Ressources naturelles et spécialisation. Les ressources naturelles peuvent être à l'origine d'un avantage en termes de couts de production pour une économie nationale de manière implicite comme chez Smith (les avantages absolus) et chez Ricardo (les avantages comparatifs) ou de manière explicite comme dans le cadre de l'approche HOS.

II.4.2. POPULATION

L'étude des relations entre population et croissance économique mérite deux remarques liminaires. En premier lieu, elles doivent être soigneusement distinguées des relations entre population active et croissance même si, on s'en doute, les deux relations sont étroitement liées. Ensuite, elles ne doivent pas être étudiées avec le préjugé qu'un excès de population freine la croissance économique. A. Sauvy avait développé le concept d'optimum de peuplement pour bien montrer que le défaut de population, autant que son excès, pouvait

freiner le développement économique.

Le classique "il n'est de richesses que d'hommes" de Jean Bodin a été relayé, entre autres, par l'analyse d'Emile Durkheim pour qui "le développement numérique de la population est une des causes de la division du travail social ; la division du travail social est elle-même le point de départ de toute une série de perfectionnements dans tous les domaines de la vie.

II.4.3. L'INNOVATION

L'innovation donne naissance à de nouvelles technologies et à de nouveaux produits qui aident à répondre aux enjeux mondiaux comme ceux de la santé ou de l'environnement31. En transformant les modalités de production elle stimule la productivité, crée des emplois et contribue à améliorer la qualité de vie des citoyens32. Mais pour que l'innovation nous fasse bénéficier de tous ces avantages, il faut qu'elle soit efficace : il faut que le produit de la recherche atteigne les entreprises et les citoyens qui peuvent en faire usage. Les pouvoirs publics doivent adopter des politiques propres à encourager l'innovation

31 Source : OCDE, Innovation et croissance, Synthèses, novembre 2007. 31 Investissement et croissance

et qui maximisent les chances qu'elle débouche sur de nouveaux produits et procédés. L'investissement dans de nouvelles connaissances, notamment dans la recherche-développement, augmente déjà en fonction du produit intérieur brut.

Par ailleurs, les travailleurs qualifiés, qui sont nécessaires pour développer et mettre en oeuvre l'innovation dans l'industrie et la société, constituent une part croissante de la main-d'oeuvre. L'investissement dans le savoir est à la base de l'innovation et du progrès technologique. Cet investissement doit être axé à la fois sur la formation de chercheurs et de travailleurs hautement qualifiés et sur la recherche proprement dite.

Source : OCDE, Innovation et croissance, Synthèses, novembre 2007.

II.4.4. L'INVESTISSEMENT

L'investissement est considéré comme une clé de la croissance, car il rend plus efficace le travail humain. Mais il ne suffit pas d'investir plus pour croître davantage: à compter d'un certain niveau, l'efficacité de l'investissement se heurte à la loi des rendements décroissants : sans progrès technique, l'accumulation d'équipements ou de bâtiments ne mène pas très loin. Ce progrès dépend d'investissements spécifiques dans la recherche ou la formation. Dans les pays en développement, où l'investissement devrait avoir le plus fort impact, les études ne mettent pas en évidence une influence significative de l'investissement sur la croissance. Une inefficacité qui renvoie à des faiblesses institutionnelles. Les politiques de soutien à l'investissement conservent cependant une certaine légitimité, à condition d'être très sélectives33.

Le rôle de l'investissement dans la croissance économique est généralement tenu

pour acquis.
Ainsi, Walt Rostow affirme, en 1960, que la phase de décollage économique se caractérise par

le passage du taux d'investissement de 5% à 10%.
Cet ordre de grandeur, tiré de l'expérience des pays occidentaux lors de la première révolution industrielle, doit d'ailleurs être augmenté, car les techniques employées sont aujourd'hui beaucoup plus gourmandes en capital qu'au XIXe siècle.

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CHAPITRE.III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTATS

SECTION1. PRESENTATION DES RESULTATS

Il s'agit ici de procéder à la présentation des résultats de la documentation et de l'interview que nous avions recueillis.

III.1.1. RESULTATS ISSUS DU DOCUMENTAIRE

Ce sont les résultats recueillis dans les bibliothèques, à la B.C.C., à l'internet, à l'ANAPI,... permettant de nous prononcer sur la problématique :

> De la croissance économique de la R.D.C en 2009 ; > De la croissance économique de la R.D.C en 2010 ; > De la croissance économique de la R.D.C en 2011 ; > Et de la croissance économique de la R.D.C en 2012.

En nous servant des statistiques de l'ANAPI et des rapports annuels de la B.C.C relatives à la situation économique de la R.D.C, nous avons procédé à l'élaboration des différents tableaux qui récapitulent la situation économique de chaque année (de 2009 à 2012).

Ces tableaux contiennent :

V' Le taux de croissance ;

V' Le taux d'inflation ;

V' Le P.I.B par habitant ;

V' Le P.I.B à prix courant ;

V' Le taux de croissance du P.I.B réel ;

V' La balance courante ;

V' La balance budgétaire.

Tableau n°11 : Situation économique de la R.D.C (de 2009 à 2012)

 

2009

2010

2011

2012

Taux d'inflation

53,44%

9,84%

23,4%

5,76%

P.I.B à prix courant

11,2$

13,3$

16,1$

17,3$

P.I.B par habitant

166,4$

190,9$

225,2$

235,7$

Taux de croissance du P.I.B réel

 

4,5%

3,8%

2,5%

Balance budgétaire

 

2,4%

-6,3%

-7,8%

Balance courante

 

-11,7%

-10,3%

-3%

Croissance économique

2,8%

7,1%

6,9%

7,3%

Source : l'ANAPI, Direction des agrégats

60

100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10%

0%

 

Série 2

Série 1

2009 2010 2011 2012

Nous venons de constater que lorsqu'il y a augmentation de la croissance c'est-à-dire il y a eu investissement dans certains secteurs. Sur base des données recueillies nous

Graphique n°10: Croissance économique en R.D.C (de 2009 à 2012)

SECTION.2. ANALYSE DES RESULTATS

Partant de notre problématique de recherche, nous essayerons de confirmer ou d'affirmer notre hypothèse de départ qui stipule que ce qui empêche, ce qui freine ou ce qui ralenti la croissance économique congolaise c'est le niveau trop bas du taux de l'investissement.

D'après les données recueillies à l'ANAPI et à la B.C.C, nous allons analyser l'indicateur principal qui mesure la croissance, le P.I.B afin d'atteindre notre objectif :

y' Depuis 2009 jusqu'en 2012, le taux d'inflation a été résorbé grâce à la relance des investissements productifs dans certains secteurs. Quittant un taux de 53,44% jusqu'à atteindre 5,76%.

y' Le P.I.B à prix courant accroit grâce à la promulgation des instruments à l'incitation à l'investissement dans plusieurs nouvelles unités économiques.

y' Le P.I.B par habitant qui est le reflet du niveau de la demande a connu des améliorations substantielles grâce au mécanisme de distribution des revenus aux ménages, c'est-à-dire l'investissement a augmenté les revenus des ménages.

Pour le taux de croissance du P.I.B, plusieurs nouveaux investissements se sont implantés au secteur des services qui contribuent à la relance de la production nationale des biens et des services.

61

62

constatons que les secteurs des services et de l'industrie constituent les deux secteurs les plus attractifs avec 260 projets, représentant 87% de l'ensemble contre 13% en faveur des secteurs agricoles et des infrastructures.

Nous voyons ici que les secteurs qui intéressent les dirigeants du pays sont ceux de l'industrie et des services et ils négligent ceux de l'agriculture et de l'infrastructure, ils oublient que ces deux derniers secteurs peuvent aussi amener la R.D.C à la croissance économique à long terme.

Malgré son extraordinaire potentiel, la R.D.C recourt toujours aux importations quant à la production agricole. Et quant à la production minière, beaucoup de Mining sont des firmes internationales. Pour les entreprises publiques, les plus importantes sont en faillites, d'autres ne sont même pas bien contrôlées comme la GECAMINES, la S.N.C.C, la S.N.E.L, la REGIDESO, la SODIMICO,... pour ne citer que cela.

Avec un faible taux d'investissement dans ces secteurs, nous voyons une certaine augmentation de la croissance économique, et que dire d'un taux élevé des investissements dans tous les secteurs ?

Donc, nous pouvons confirmer notre hypothèse de savoir que la problématique de la croissance économique à deux chiffres en R.D.C c'est le taux d'investissement qui est faible suite à l'analyse des données que nous avions recueillies.

SECTION.3. INTERPRETATION DES RESULTATS

Tableau n°12 : Articulation des comptes

Emplois Ressources


·


·

I. Les comptes de production Consommation initiale Solde : Valeur ajoutée


·

Production

 

II. Les comptes d'exploitation

 
 


·

Rémunération des salariés

 
 


·

Impôt lié à la production


·

Valeur ajoutée


·

Solde : Excédent brut d'exploitation


·

Subvention d'exploitation reçus

 

III. Les comptes de revenu

 
 


·

Subvention d'exploitation versée


·

Excédent brut d'exploitation


·

Revenu de la propriété et de l'entreprise


·

Rémunération des salariés

 

payé


·

Impôt lié à la production et à l'importation


·

Assurance dommage payé

 

reçu plus TVA reçue par les administrations


·

Autres transferts courants payés


·

Revenu de la propriété et de l'entreprise reçu


·

Solde : Revenu disponible brut


·

Opération d'assurance dommage

 
 


·

Autres transferts courants reçus

 
 


·

Etc.

 

IV. Les comptes d'utilisation

 
 
 


·

Consommation finale


·

Revenu disponible brut


·

Solde : Epargne

 
 

V. Les comptes de capital

· Investissement

· Variation des stocks

· Solde : capacité ou besoin
financement

de


·

Epargne

VI. Les comptes financiers

 
 
 

Source : B.C.C/ Comptabilité nationale Interprétation du tableau

Ci-haut, nous avons dressé un tableau qui nous donne les articulations des différents comptes dans un pays. Ce tableau a deux parties, celle des ressources et celle des emplois. Il a six comptes à savoir :

> Le compte de production : décrit la relation entre la production et la consommation intermédiaire nécessaire à cette production. Il a pour solde la valeur ajoutée qui mesure la richesse créée lors du processus.

VA=Production-CI

> Le compte d'exploitation : décrit quelle fraction de la valeur ajoutée couvre la rémunération versée aux salariés et les impôts sur la production. Il a pour solde l'excédent brut d'exploitation qui mesure le profit d'exploitation des branches.

EBE= (VA+Subvention d'exploitation)-(Rémunération des salariés+Impôt lié à la production)

> Le compte de revenu : permet d'obtenir le revenu disponible brut, dont les évolutions, pour les ménages notamment, sont très utiles au conjoncturiste, en termes de pouvoir d'achat.

RDB=EBE+Salaire reçu+Cotisation sociale employeurs reçus+Impôt lié à la production reçu+Revenu de la propriété (reçu-versé) +Impôt sur le revenu et le patrimoine (reçu-versé) +Cotisation sociale (reçu-versé) +Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature+autres transferts courants

> Le compte d'utilisation : l'épargne représente la part du RDB qui ne pas affectée à la dépense de consommation finale.

Epargne=Revenu-Consommation finale

> Le compte de capital

> Et le compte financiers.

63

L'épargne donne lieu à des investissements, qui sont financés par la monnaie endogène, les investissements vont augmenter la capacité de la production des entreprises et celles-ci atteindront des nouveaux marchés en établissant une offre appropriée. Les entreprises sont ainsi plus aptes à faire la concurrence. Quant il ya augmentation de production au sein des entreprises cela se traduit par une augmentation des embauches et encore une augmentation des investissements.

L'investissement va donc créer une augmentation des revenus, du niveau de vie. Or, l'épargne constitue la partie du revenu qui n'est pas consommée et, lors que les revenus des individus augmentent, leur propension à consommer diminue. Ils vont donc épargner la partie du revenu qu'ils n'ont pas consommée. L'épargne va donc croitre fortement, entrainant à son tour l'investissement, créant ainsi un cercle vertueux entre l'investissement et la croissance.

La croissance provoquée par l'investissement va créer une augmentation du chiffre d'affaire puis que les consommations sont plus élevées. Cela va engendrer une augmentation de l'excédent brut d'exploitation plus élevé, donc elles peuvent accroitre la part destinée à l'investissement dans un but d'augmenter les taux d'autofinancement.

L'investissement crée l'offre, donc la demande, cela va entrainer la croissance qui à sont tour augmente le taux d'investissement. Ce dernier engendre une hausse du progrès technique, or avec celui-ci, la croissance constitue un processus qui s'auto-entretien ; une hausse de l'emploi, c'est-à-dire le taux de chômage va diminuer ; une hausse de revenu, donc il y aura augmentation du niveau de vie.

La stabilité et la relance de l'économie passe nécessairement par la promotion des investissements. Il s'agit des investissements de tous les secteurs institutionnels (les agents économiques).

64

L'investissement crée une augmentation du chiffre d'affaire puisque les consommations sont élevées, cela va engendrer l'excédent brut d'exploitation plus élevé, qui

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arriver au terme de notre étude qui a portée sur « la problématique de la croissance économique en R.D.C. »

Hormis l'introduction et la conclusion générales, nous avons subdivisé notre travail de la manière suivante :

? Le chapitre premier qui a porté sur le cadre conceptuel et théorique ou encore les définitions des concepts des base afin de pouvoir donner à nos lecteurs la partie économique des différents concepts que nous avons développés dans notre travail ;

? Le chapitre deuxième a consisté à l'analyse empirique de la croissance en R.D.C géographiquement, politiquement et économiquement. Nous avons parlé de la situation économique depuis 2009 jusqu'en 2012, et enfin nous avons essayé de montrer les déterminants de la croissance économique en R.D.C ;

? Et enfin, le troisième chapitre a été consacré à la présentation, à l'analyse et à l'interprétation des résultats, dans lequel nous avons fait une analyse de ce qui a empêché la croissance économique à deux chiffres.

Nous pourrions tout écrire, mais nous nous sommes limités sur ce que vous avez dans vos mains pour que vous aussi, puissiez continuer avec des recherches en cette matière. Comme tout pays, la R.D.C a un objectif qu'elle poursuit pour atteindre une croissance économique à deux chiffres, mais elle présente des difficultés pour atteindre cet objectif, c'est pourquoi nous avons voulu faire une étude là-dessus.

Partant de la problématique de recherche soulevée au début de notre recherche portant sur ce qui freine la croissance économique en R.D.C, nous essayé de répondre dans l'hypothèse en disant que ce qui freine cette croissance c'est le taux d'investissement qui est faible.

La croissance économique d'un pays est mesurée par un indicateur qu'on appelle le P.I.B, que nous avions examiné tout au long de notre travail pour arriver à cette conclusion. A partir du P.I.B, nous avons constaté que le taux d'investissement est faible, or l'investissement est la clé de la croissance économique. Nous avons constaté que, pour la R.D.C ce sont les étrangers qui investissent, donc les investissements de la R.D.C viennent de l'extérieur.

Pour une croissance à long terme, ce sont les agents économiques congolais qui doivent épargner à partir de leurs revenus, or beaucoup sont au chômage, d'autres les revenus sont insuffisants, les grandes sociétés publiques sont tombées en faillite,...

L'investissement augmente la capacité de production des entreprises, ce qui montre déjà la croissance économique, il y aura augmentation des embauches, donc le taux de chômage va baisser et le revenu va augmenter.

65

à sont tour peut accroitre l'investissement. Il s'agit des investissements des nationaux donc, des congolais que la croissance économique en a besoin. Et cet investissement en tant que clé de la croissance essayera d'ouvrir cette porte fermée depuis 1960, et ceux qui la possèdent ce sont les congolais eux-mêmes.

Les mécanismes qui relient l'investissement et la croissance sont que ce premier est une dépense sous formes matériel ou immatériel qui poursuit différents objectifs, soit de remplacer, moderniser ou accroitre les capacités productives réalisés par différents acteurs, tandis que la croissance économique c'est une augmentation des richesses produite soit par la productivité, soit par la hausse des capacités productives sous expansion sur cout terme, moyen terme et long terme. L'investissement est une dépense, correspond à une demande, ce qui stimule la production des entreprises, notamment dans la branche machine-outil ; effet d'entrainement appelé multiplicateur d'investissement par J.M. Keynes : cette dépense génère une production donc une distribution de revenus qui seront à leur tour une croissance économique ; l'investissement peut permettre de produire plus (investissement de capacité) car elle permet d'accroitre la quantité de facteur capital. Il s'agit sur les capacités de production : croissance extensive ; l'investissement permet de produire plus car il améliore, modernise le capital ou rend le facteur travail plus efficace (une plus grande quantité de capital par salarié): croissance intensive.

Pour terminer, notons que notre travail laisse une porte ouverte aux futures chercheurs qui, sans aucun doute, développement d'autres aspects des questions soulevées tout au long de la présente étude.

66

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. M. GRAWITZ, méthode de sciences sociales, 4e édition, Paris, Dalloz, 1997.

2. COTTA A., dictionnaire de sciences économiques, éd. MANE, France, 1968.

3. DOMINIQUE GUELLE et PIERRE RALLE, les nouvelles théories de la croissance, 5° éd. la référence incontournable, Paris 2003.

4. MARGARIN. J et AUSSET G. « investissement et financement », éd. SEDIFOR, Paris 2000.

5. P. VALLIEU, Macroéconomique investissement, éd. La découverte 9bis, Rus Abel-Hovelacque 75013, Paris 2000.

II. Rapports et Articles

1. Rapports annuels de la BCC, 2009 à 2012.

2. Loi n°004/2002 du 21 Février 2002 portant code des investissements.

3. Estimation Institut National de Statistique, 2009-2012.

4. Rapports nationaux des investissements (RDC), 2009-2012.

III. Cours

1. Economie politique II, inédit 2012-2013

2. Initiation à la recherche scientifique, inédit 2011-2012

3. Méthode de recherche scientifique, inédit 2012-2013

4. Comptabilité nationale, inédit 2013-2014

5. Macroéconomie, inédit 2013-2014

IV. Webographie

1. http://fr.wikipedia.org/wiki/croissance-économique.

2. www.wikipedia.org/investissement.

3. www.bcc.ev-éco-rec(2009-2012)

4. www.anapi.oeg/spip.php?article 102

5. www.wikipedia.org/wiki/économie de la RDC.

V. Dictionnaire

CAPUL J.Y. et GARNIER OLIVIER, Dictionnaire de l'économie et des sciences sociales, éd. Hatier, Paris, 2005.

67

TABLE DE MATIERE

INTRODUCTION GENERALE 1

I.1. ENNONCE DU SUJET 1

I.2. PROBLEMATIQUE 1

I.3. HYPOTHESE DE TRAVAIL 1

I.4. OBJECTIF DE RECHERCHE 2

I.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 2

I.5.0. Methodes de recherche 2

I.5.1. Techniques de recherche 2

I.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

I.7. DELIMITATION DU SUJET 4

I.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

CHAPITRE.I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 6

I.1. CROISSANCE ECONOMIQUE 6

I.1.1. Définition 6

I.1.2. La mesure de la croissance 7

I.1.3. Histoire de la croissance économique 8

I.1.4. Les déterminants de la croissance 9

I.1.5. Les causes fondamentales de la croissance 10

I.1.5.3. Les institutions 11

I.1.6. Les théories de la croissance 12

I.1.6.1. L'école classique 12

I.1.6.2. Schumpeter : l'innovation à l'origine de la croissance et de ses cycles 13

I.1.6.3. La croissance « sur le fil du rasoir » : Harrod et Domar 13

I.1.6.3. Le modèle de Solow 14

I.1.6.4. Endogénéiser le progrès technique : les nouvelles théories de la croissance 14

SECTION.2. QUELQUES INDICATEURS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 16

I.2.1. PRODUIT INTERIEUR BRUT 16

I.2.1.2. Définition du P.I.B 17

I.2.1.3. Modes de calcul du PIB 17

I.2.1.4. Détermination des composantes du PIB 17

I.1.2.1.5. Mesure du PIB en volume et en valeur 19

68

69

Les dépenses de fonctionnement 22

Les dépenses d'investissement ou en capital 22

Les investissements administratifs civils 23

Les investissements en logement 23

Les investissements incorporels 23

CHAPITRE.II. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA CROISSANCE EN R.D.C 26

SECTION.1. PRESENTATION DE LA RDC 26

II.1.1. Situation Géographique 26

II.1.2. Cadre Politique 27

Section.2. SITUATION ECONOMIQUE DE LA R.D.C 30

II.2.2. VOLUME DE PRODUCTION DE QUELQUES BIENS 33

II.2.3. VOLUME DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS 35

SECTION.3. DIFFERENTS SECTEURS EN R.D.C 40

II.3.1. SECTEUR DES INFRASTRUCTURES 40

II.3.2 SECTEUR DE L'AGRICULTURE, PECHE ET ELEVAGE 42

Cultures pérennes 42

Cultures vivrières 43

II.3.3 SECTEURS DES MINES ET HYDROCARBURES 46

Les métaux de base 46

Les métaux non-ferreux 46

Les métaux d'alliages 47

Les Métaux stratégiques 48

Les substances minérales précieuses et semi-précieuses : 49

Les Gîtes de la Province Orientale : 49

Les Gîtes du Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu : 49

Autres ressources minérales 50

II.3.4 SECTEUR DE L'INDUSTRIE 51

II.3.5 SECTEUR DU TOURISME 52

II.3.6 SECTEUR DE L'ENERGIE 53

II.3.7 SECTEUR DE L'HABITAT 53

ETAT DES LIEUX 53

ATOUTS 54

II.3.8 SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS 54

II.3.9 SECTEUR FORESTIER 55

Section.4. DETERMINANTS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE CONGOLAISE 57

II.4.2. POPULATION 57

II.4.3. L'INNOVATION 57

CHAPITRE.III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

59

Section.2. ANALYSE DES RESULTATS 60

Section.3. INTERPRETATION DES RESULTATS 61

CONCLUSION GENERALE 64

BIBLIOGRAPHIE 66

Ouvrages 66

Rapports et Articles 66

Cours 66

Webographie 66

Dictionnaire 66

TABLE DE MATIERE 67






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