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Modélisation du coefficient apparent d'utilisation de l'azote issu d'un engrais minéral apporté sur blé tendre d'hiver

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par François Collin
Agrocampus Ouest - Ingénieur agronome 2012
  

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2.3 Élaboration d'un modèle explicatif du CAU

Les objectifs de modélisation sont de deux ordres. Le premier est cognitif, on souhaite comprendre la nature des relations : quelles sont les variables explicatives du CAU? Les hypothèses de travail posées par François Limaux et François Laurent se vérifient-elles? Le second est prédictif. Avec la connaissance que l'on a de la nature des relations, et si les hypothèses de travail sont vérifiées, peut-on prédire le niveau de CAU d'un apport? Un objectif poséen introduction est de produire un modèle pour l'ensemble du cycle de la culture. A ` travers l'étude des trois variables calculées (VC puis INN puis une variable issue des groupes de mesures pluviométriques) on tente d'expliquer le CAU sur l'ensemble du cycle.

2.3.1 Analyse factorielle

Dans un premier temps il convient d'obtenir une représentation synthétique des données. Disposant de plusieurs variables quantitatives on opte pour un outil d'analyse factorielle. Néanmoins, on souhaite équilibrer le poids des variables dans le jeu de données, notamment celui des huit variables pluviométriques probablement fortement corrélées entre elles. L'Analyse Factorielle Multiple (AFM) permet de représenter l'espace des variables prenant en compte les groupes de variables pluviométriques, la VC et l'INN formant chacun un groupe. Le CAU, variable à expliquer, est projetédans cet espace en illustratif ainsi que le stade de fertilisation pour observer la liaison linéaire des variables au

temps. L'individu projetécorrespond àune microparcelle d'un essai appliquéune année, exposée àune modalitéde fertilisation, pour laquelle il a étépossible de calculer l'efficacitéde la fertilisation.

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2.3.2 Approche linéaire de la sélection de modèles

Si rien ne contredit les hypothèses de linéarité(sur représentation graphique) une approche linéaire des effets est adoptée, en tenant compte des interactions possibles (ce qui peut introduire des réponses non linéaires). L'élaboration d'un modèle linéaire est le choix qu'a réaliséFrançois Limaux, et présente une simplification intéressante pour appréhender les relations existantes.

La sélection du modèle est ascendante. A ` partir du modèle nul on apporte de nouvelles variables pour expliquer le CAU, justifiées a priori par des représentations graphiques des données. L'ordre dans lequel les variables sont ajoutées est dictépar les connaissances que l'on a des relations entre variables et CAU. On commence par étudier la relation qui lie le CAU à la VC, en comparant nos résultats obtenus à ceux de François Limaux puis on ajoute ensuite l'effet du fertilisant, l'INN et enfin la pluviométrie. Cette démarche se justifie par la volontéd'apprécier le progrès qu'apporte chacune des hypothèses de travail.

On sait que les effets aléatoires induisent une structure particulière des données, on veut donc les prendre en compte pour améliorer les estimations des différents modèles (cf paragraphe précédent). Une couche de complexitésupplémentaire est donc introduite par la prise en compte des effets aléatoires. En effet, les méthodes d'ajustement des modèles mixtes demandent d'avoir des hypothèses sur la structure de covariance mais nous ne disposons pas d'information spécifique permettant de nous orienter. On simplifie le problème en ne considérant que deux types de structures de covariances :

- les effets aléatoires sont indépendants (structure de covariance diagonale);

- les effets aléatoires ne sont pas indépendants, il faut estimer les corrélations entre effets aléatoires.

(Annexe VII : choix d'une structure de variance-covariance, D.Bates)

A ` chaque niveau du modèle, àchaque ajout de variable, on détermine dans un premier temps la structure des effets aléatoires, puis la structure des effets fixes (quels effets, quelles interactions?). Les effets aléatoires sont sélectionnés sur la base de la probabilitécritique associée à un test de x2 pour des modèles ajustés par maximisation de la vraisemblance restreinte (REML). La combinaison des effets fixes de chaque modèle testéest sélectionnée sur la base de la probabilitécritique d'un test F (approximation des degrés de libertéde Sattertwhaite) (Kuznetsova and Brockhoff, 2012). La qualitéd'ajustement de chacun des modèles est appréciée par le BIC (équation 2.13), le BIC permettant de pénaliser la variabilitéexpliquée par le nombre de paramètres ajoutés dans le modèle. On compare également les modèles et sous modèles, de structure aléatoire identique, par un test de rapport de vraisemblance. On construit la statistique de test qui suit une loi de x2 sous H0 (H0 : la vraisemblance du modèle est égale àla vraisemblance du sous modèle V1 = V2), elle permet de juger de l'amélioration apportée par le modèle en comparaison àun sous modèle (équation 2.14). Cependant, pour comparer des modèles emboîtés avec des structures d'effets fixes différents, il est recommandéd'utiliser un ajustement de modèle maximisant la vraisemblance (ML) et non plus la vraisemblance restreinte (REML) (Crawley, 2007). Tests F et tests du x2 fournissent des probabilités critiques considérées significatives au seuil á = 5%.

BIC= -2-lnV+K-lnn (2.13)

- V : vraisemblance;

- K : nombre de paramètres indépendants; - n : nombre d'individus.

-2 [ln V2 - ln V1] H9 x2 (2.14)

ddl

- V1,V2 : vraisemblance respective des modèles 1 et 2;

- ddl : degrés de liberté.

La normalitéet l'homogénéitédes variances de chaque modèle sont vérifiées par une représentation graphique du résidu contre les valeurs ajustées, de la distribution du résidu, et de la confrontation des valeurs observées contre les valeurs estimées.

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