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Analyse des determinants du choix du type de mariage dans le district d'Abidjan

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par Gerard Elie GODJI
Université Felix Houphouet Boigny de Cocody - DEA Economie du développement 2012
  

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LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 3.1 : Les variables retenues et effets à priori...........................................46

Tableau 4.1 : Résultat descriptif et définition des variables....................................52

Tableau 4.2 : Le choix du type de mariage selon le sexe.......................................53

Tableau 4.3 : Le choix du type de mariage selon l'emploi......................................53

Tableau 4.4 : Le choix du type de mariage selon le niveau d'instruction........................54

Tableau 4.5 : Le choix du type de mariage selon le niveau de revenu .......................55

Tableau 4.6 : Résultats de l'estimation du modèle Logit........................................56

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : La solution coopérative de Nash...................................................25

SIGLES ET ABBREVIATIONS

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CNI : Carte Nationale d'Identité

EDS : Enquête Démographique et de Santé

IFORD : Institut de Formation et de Recherches Démographiques

INED : Institut National d'Etudes Démographiques

INS : Institut National de la Statistique

IRD : Institut de Recherches et de Développement

MFFE : Ministère de la Famille, Femme et Enfant

NDLR : Noté Dans Le Registre

PACS : Pacte Civil de Solidarité

PE : Politique Economique

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SEG : Sciences Economiques et de Gestion

SIR : Société Ivoirienne de Raffinage

TV : Télévision

UFR : Unité de Formation et de Recherches

RESUME

La présente étude se propose d'examiner le choix de type de mariage dans le district d'Abidjan. Le choix du type de mariage n'a pas fait l'objet d'étude économique en Côte d'Ivoire, mais selon l'INS 37,9% de la population ivoirienne préfèrent le mariage traditionnel contre 1,5% pour le mariage civil (RGPH, 1998). Il est donc probable qu'il y ait des facteurs qui influencent négativement la préférence pour le mariage civil. L'analyse s'appuie sur les données primaires collectées lors d'une enquête dans dixcommunes du district d'Abidjan pour l'année 2012.La méthodologie utilisée pour atteindre cet objectif dans le cadre de notre étude est un modèle à variable qualitative binaire : le modèle Logit. Les résultats suggèrent que l'emploi et le revenu influencent significativement et négativementla préférence pour le mariage civil. Le niveau d'instruction l'influençantpositivement.

Mots clés : Type de mariage, Mariage traditionnel ou coutumier, Modèle Logit.

INTRODUCTION GENERALE

Le Mariage est une institution universellement bien établie dans l'organisation sociale. Il est à l'origine de la cellule familiale et apparaît même obligatoire aux yeux de certains membres de la famille. Traditionnellement, il était considéré comme une union entre deux personnes de sexe opposé qui entraîne des droits et des obligations fixés par la loi ou la coutume (Van de Walle et Henry, 1982). Aujourd'hui, le mariage n'est pas seulement admis comme l'union de deux personnes de sexe opposé. Ainsi, selon le dictionnaire français Larousse1(*), « le mariage est un acte solennel par lequel un homme et une femme ou dans certains pays deux personnes de même sexe établissent entre eux une union dont les conditions, les effets et la dissolution sont régis par le code civil (mariage civil) ou par les lois religieuses (mariage religieux) ».

Toutefois dans les sociétés africaines, le mariage reste encore perçu comme l'union de deux personnes de sexe opposé. Il se dégage des définitions précédentes que quel que soit le type de personnes (homosexuels ou hétérosexuels), l'union de ces dernières est régie suivant les règles de la société dans lesquelles ces personnes évoluent. En d'autres termes, cette union est célébrée soit civilement ou selon les rites coutumiers sans occulter le caractère religieux que la célébration peut occasionner. Ceci peut aboutir à plusieurs formes d'unions à savoir l'union libre, le mariage coutumier, le mariage civil, le mariage religieux, le lévirat, le mariage monogame ou polygame et le PACS. La prévalence et l'évolution de ces différentes formes peuvent être déterminées par de nombreux facteurs socioéconomiques. Par exemple, dans son rapport de 1998, l'Organisation des Nations-Unies souligne que ces formes dépendent du système familial et de l'environnement social et que les partenaires peuvent cependant lui donner une interprétation différente qui peut être source de conflit (Vellenga, 1983).

L'analyse de la nuptialité en Afrique s'est confrontée à de nombreux problèmes dont le plus important tient à l'existence et à la constitution de base de données. En dépit de ces problèmes, des travaux ont pu faire ressortir les grandes tendances de la dynamique de la nuptialité en Afrique et leurs déterminants. Les questions abordées par ces travaux sont entre autres l'entrée en union précoce pour les femmes et tardive pour les hommes, les écarts d'âge élevés au premier mariage, l'exceptionnalité du célibat définitif, le remariage rapide, la pratique généralisée de la polygamie et le rôle central de la dot (Nations-Unies(1988,1990) ; Lesthaeghe et al. (1989) ; Van de Walle (1996)). Ces travaux ont ainsi permis d'avoir une bonne compréhension de la dynamique du phénomène d'entrée en union.

En outre, les développements récents révèlent que la nuptialité en Afrique connaît une croissance galopante depuis les années 1970-1980. D'après Lemennicier(1988), l'évolution de la nuptialité et des divorces y est particulièrement impressionnante qu'ils soient d'unions officielles ou non. En Côte d'Ivoire, le même constat s'impose. Dans dix communes du district d'Abidjan les informations que nous avons recueillies dans les registres de mariages dans les différentes structures municipales indiquent que le nombre total de mariage célébrés se sont élevés à 5 439, 8 926, 7 029 respectivement en 2002, 2007 et 2011. La baisse enregistrée en 2011 est principalement due à la crise post-électorale de 2010-2011. Les services municipaux enquêtés notent que le nombre de demandes enregistrées dans la deuxième moitié de l'année 2012 se sont nettement accrues par rapport aux années 2007 et 2011.

Malgré cette tendance positive des unions officielles, une part importante de la population ivoirienne reste attachée au mariage coutumier. D'après le Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH, 1998), 37,9% de la population ivoirienne préfèrent le mariage coutumier contre 1,5% pour le mariage civil (INS, 1998).

Cette situation et celle d'Abidjan en particulier nous pousse à nous interroger sur les facteurs explicatifs du choix du type de mariage dans le district d'Abidjan. Et plus particulièrement à celui de la préférence ou non pour le mariage civil. En d'autres termes, quels sont les déterminants du choix du type de mariage dans le district d'Abidjan ? La préférence pour le mariage civil dépend-elle des conditions économiques ou d'autres dynamiques sociales ?

Qu'est-ce que l'analyse des déterminants du choix du type de mariage peut-elle apporter au regard de la situation Abidjanaise en matière d'implications économiques ?

L'objectif général de notre étude est d'analyser de façon rigoureuse les déterminants du choix du type de mariage dans le district d'Abidjan. De façon spécifique, il s'agit d'analyser les choix du type de mariage et d'identifier les facteurs explicatifs de ces choix d'une part et d'autre part de tirer les implications en matière de politiques économiques.

L'analyse est basée sur des informations que nous avons recueillies au travers d'une enquête effectuée dans le courant de l'année 2012 dans dix communes du district d'Abidjan. Nous avons interrogé 150 personnes dont 97 hommes et 53 femmes.

Cette étude présente un intérêt dans la mesure où elle permettra aux décideurs politiques, aux autorités administratives, aux acteurs humanitaires et au Ministère de l'Enfant, de la Femme et de la Famille d'acquérir des informations fiables sur les déterminants du choix du type de mariage. Ces informations permettront aux autorités citées plus haut de créer les conditions nécessaires et suffisantes afin que les populations ne s'arrêtent pas au mariage traditionnel mais qu'elles aillent jusqu'au mariage civil en vue de garantir la sécurité de la famille et d'améliorer le bien-être retiré du mariage.

Enfin, du point de vue de la littérature économique, notre travail nous permettra d'apporter notre modeste contribution à la compréhension du rôle des dynamiques économiques dans la constitution de la famille au regard de la société abidjanaise.

Il convient de noter que l'économie de la famille ne suscite pas encore un grand intérêt au niveau des économistes de la Côte d'Ivoire encore moins au niveau des départements de sciences économiques des deux grandes universités du pays à savoir l'Université Félix Houphouët Boigny de Cocody-Abidjan et celle de Bouaké malgré l'importance de la question dans la société ivoirienne.

Pour atteindre nos objectifs, notre travail s'organisera autour deux grandes parties : La première partie se consacrera aux fondements théoriques de l'économie de la famille. La seconde partie à l'analyse empirique des facteurs explicatifs du choix du type de mariage dans le district d'Abidjan. Enfin, une conclusion et des recommandations sont faites en fin de document.

* 1 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/mariage/49471

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