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Crise de la microfinance: causes et conséquences sur le bien-être des ménages à  Bukavu

( Télécharger le fichier original )
par François KAJEMBA WA KAJEMBA
Université Catholique de Bukavu - Graduat 2012
  

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V. CONCLUSION

Notre étude qui porte sur la « crise de la microfinance : causes et conséquences sur le bien-être des ménages à Bukavu » comporte en totalité trois chapitres hormis l'introduction générale et la conclusion.

Cela étant, au regard de la théorie développée au premier chapitre, nous pouvons dire que la microfinance au terme de notre travail, nous est apparu clairement que :

- De sa naissance à nos jours, elle a connu des mutations importantes passant d'un stade informel et rudimentaire à un stade marqué par son institutionnalisation et sa modernisation ;

- Là elle est devenue un phénomène mondial : en effet, elle existe sur la quasi-totalité des continents même si d'un continent à l'autre ou d'un pays à l'autre elle peut prendre des formes juridiques et organisationnelles différentes ;

- Longtemps financée par des fonds de subvention, la microfinance est obligée aujourd'hui de se commercialiser si bien qu'aux objectifs de service des pauvres se sont ajoutés des objectifs de rentabilité sans laquelle la pérennité même des IMF pourrait être remise en cause.

Cela suscite des débats nourris. D'un côté ceux qui soutiennent que la microfinance ne peut pas « se contenter de cibler les pauvres » si elle veut disposer d'un portefeuille de qualité qui autorise la rentabilité et par voie de conséquence la pérennité. De l'autre côté, il y a ceux qui estiment que le ciblage des pauvres doit demeurer la raison d'être fondamentale de la microfinance sinon celle-ci risque de se mettre en porte à faux avec les principes du social ayant été à la base de sa création.

Lorsqu'on considère qu'aujourd'hui certaines IMF entrent en bourse et réalisent de grands bénéfices qui sont redistribués sous forme de dividendes à des acteurs intéressés uniquement par la maximisation de la rentabilité de leurs fonds, on peut raisonnablement craindre que les objectifs de rentabilité soient mis en avant au détriment des aspects sociaux.

A côté de l'arbitrage entre le ciblage des pauvres et la rentabilité financière, il y a la question de l'impact de la microfinance sur les pauvres qui n'est pas totalement tranchée. Si pour certains, l'impact positif de la microfinance ne fait pas de doute, les résultats de certaines études semblent montrer que la microfinance dans certains cas contribue à dégrader davantage la situation de ceux qu'elle est censée aider à sortir de la pauvreté.

De ce fait, on peut dire que si pendant longtemps, la microfinance a bénéficié d'une grande victoire, aujourd'hui elle est confrontée à des défis, questionnements et des crises voire des remises en cause qui nécessitent qu'on y apporte des réponses appropriées et peut être urgentes que nous avions essayé d'analyser.

L'analyse descriptive des données récoltées auprès de 31 et 30 ménages respectivement bénéficiaires des microcrédits et non bénéficiaires dans les trois communes de la ville de Bukavu, indique que la plupart est constitué par le célibataire dont la majorité sont des genres masculins avec un âge moyen de 38 ans et dont une grande part exercent une activité commerciale avec une majorité des bénéficiaires ayant un revenu mensuel inférieur ou égal à 200$ et pour les non bénéficiaires avec un revenu de plus 200$.

Cependant, le concept de pré défaillance mêlé à la méthode de groupe apparié nous a permis d'identifier d'un côté les emprunteurs défaillants avec leurs caractéristiques et de l'autre côté les emprunteurs non défaillants et cela nous a conduit à vérifier par le test de Khi-deux le niveau d'indépendance qui existerait entre la pré défaillance de l'emprunteur et la politique de crédit appliquée par l'IMF. Par l'analyse de différentes variables liée à la politique de crédit notamment le taux d'intérêt, l'échéance du crédit et le montant de crédit reçu, cela nous a conduit à conclure que la pré défaillance de l'emprunteur n'a aucun lien avec la politique de crédit cela veut dire que les causes de la pré défaillance n'incomberait pas à la responsabilité de l'IMF mais seules et uniquement de l'emprunteur.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984