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Gestion de l'information radiophonique

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par Louiza Bendou
Université d'Alger - Master 2013
  

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Conclusion

Nous avons exposé à travers ce chapitre les trois théories de gate keeping à savoir la théorie de David Maning white .Cette théorie qualifie le rédacteur en chef, comme le seul décideur dans le processus de la préparation des informations. Cette approche est critiquée par Abraham Bass qui s'est focalisé surtout sur la cueillette des informations sur le terrain par le journaliste. John Dimmick affirme que le sélectionneur n'est pas une entité isolé mais un système complexe. Ces trois théories, nous allons les retrouver dans l'analyse de contenu des éditions de la chaîne1et la chaîne3. Et comme Nous ne pourrons pas analyser le contenu des éditions sans aborder les valeurs de l'information radiophonique, Bien que les attitudes sont diverses, mais un consensus est établi sur la valeur de la proximité. Les genres radiophoniques étaient largement expliqués dans ce chapitre. Ces genres qui s'adaptent en formats radiophoniques spéciaux. Nous avons également démontré l'importance de la source de l'information on accentuant sur les sources officielles et officieuses. A travers ce chapitre nous avons connu les spécificités de l'écriture radiophonique qui `est différente de la presse écrite et télévisuelle.

Chapitre II : Gestion et traitement de l'information à la Radio algérienne :

Dans ce chapitre, nous allons nous observer la situation de l'audiovisuel en Algérie, en nous référant à la politique de l'audiovisuel, car La gestion actuelle de la radio ne peut être réellement appréhendée sans aborder cette situation depuis l'indépendance jusqu'à nos jours. De ce fait, dans ce chapitre, nous fournirons un aperçu historique de la radio algérienne et son statut juridique. Ensuite, nous présenterons l'organisation structurelle des services de l'information des deux chaînes, avant d'entamer leur proces de traitement de l'information, en essayant d'établir dans la mesure du possible un préalable avec la théorie de gate keeping.

1- Politique de l'audiovisuel en Algérie

A-Etat de l'audiovisuel pendant les premières années de l'indépendance.

En Algérie, l'institution du monopole de l'état constitue un élément majeur de la politique de l'information. Avant même la proclamation de la « République algérienne démocratique et populaire », l'exécutif provisoire, issu des accords d'Evian prit deux décisions importantes dans le domaine de l'information51 .La première concerne la presse écrite et la deuxième la radio et la télévision. A propos de cette dernière, dès le 17 aout 1962, l'exécutif provisoire désigne « en accord avec le bureau politique », installé à Tlemcen, Aissa Messaoudi52 pour contrôler les émissions des trois chaînes qui diffusaient en arabe, en français et en berbère. Après l'indépendance, les medias scripto-audiovisuels n'étaient pas conçus comme quatrième pouvoir, mais comme un relai amplificateur53 pour expliquer et promouvoir le discours officiel.

Sous prétexte de protéger la société algérienne contre toute influence culturelle externe pouvant « saborder les constantes nationales », le pouvoir en place s'était attelé à réduire les espaces d'expression culturelle, en mettant l'accent sur une lecture éminemment nationale et non-critique de l'histoire de l'Algérie. Intégré dans cette logique de monopolisation et d'étatisation, le secteur des médias a servi de courroie de transmission de l'idéologie du pouvoir en place. Aussi, l'information, de sa collecte à sa diffusion, était-elle

51 Brahim Brahmi, le pouvoir la presse et les intellectuels en Algérie, éditions l'Harmattan, 1989, p25.

52 Ancien animateur de la voix d'Algérie pendant la guerre de libération.

53 Communication et développement, revue, numéro 6 p61.

sous le contrôle étroit des pouvoirs publics. Le parti-État (FLN) ne pouvant concevoir une émancipation de la presse, imposera aux journalistes, une orientation éditoriale militante. Toutefois, il est à noter que de 1962 à 1982, les médias en Algérie (presse écrite et audiovisuelle) n'étaient régis par aucun texte de lois. Les orientations et les missions étaient définies en fonction de ce qui était édicté dans la Charte de Tripoli de 1976, ainsi que dans la constitution de 1976 dans les documents du parti FLN. En Ce qui concerne son dispositif institutionnel , la Radio Télévision algérienne (RTA) se voit attribuer par son ordonnance constitutive du 9 novembre 1967 :« le monopole de la diffusion radiophonique et télévisée sur tout le territoire national, et elle seule a qualité pour :exploiter le réseau des installations de radiodiffusion et de télévision, l'organiser, l'entretenir et le modifier, s'il y a lieu, produire ses programmes, les diffuser et les commercialiser, coproduire et diffuser avec tout organisme national ou étranger ».

-Les journalistes militants :

Le statut du journaliste presse écrite et audiovisuel au sein du parti unique ne pouvait en être autrement. En effet, bien que ne coexistaient durant cette période que deux sortes de presse, l'une gouvernementale et l'autre du parti, l'accès à la profession de journaliste était largement lié au militantisme du parti. Il allait de soi que les membres de la rédaction devaient être membres du FLN. Quant à la presse gouvernementale, l'adhésion du journaliste au parti unique n'était pas une condition sine qua non, sans doute parce que son recrutement obéissait à d'autres critères. En effet, étant sous le contrôle des services de sécurité, les organes de presse choisissaient les journalistes, de la télévision, de la radio et de l'agence officielle de presse(APS) en fonction de leur loyauté aux principes idéologiques du pouvoir en place.

B- Le Code de l'information de 1982 : le premier depuis l'indépendance de l'Algérie énonçait sans aucune ambigüité que « l'information est du domaine de la souveraineté nationale (...).54 L'édition des journaux d'information générale est une prérogative du parti et de l'Etat ». Selon les articles 1,2 et 3 de ladite loi, l'information devait s'exercer « dans le cadre des options idéologiques du pays, des valeurs morales de la Nation et des orientations politiques » sous la direction du FLN. Le Code de l'Information de 1982 renforce le caractère

54 Code le l'information, 6 février 1982

bureaucratique de la gestion de l'information, en stipulant, dans son article 5 que « les directeurs (des organes d'information) sont seuls habilités à mettre en oeuvre les orientations de la direction politique». En 1982, la politique officielle de l'information est clairement tracée par le biais de trois textes majeurs: le Code de l'information promulgué en février 1982, le rapport portant politique de l'information et la courte résolution sur l'information adoptée par la 7ème session du Comité central du FLN, en juin 1982.55 Ce code est initié pour réorganiser la presse écrite, à l'exclusion de l'audiovisuel qui demeurait, géré, directement par l'état.

Après les événements d'octobre 1988, le pouvoir a dû concéder des ouvertures sur les plans politique et économique. Une nouvelle constitution est adoptée le 23 février 198956, instituant le multipartisme, annonçant la fin du socialisme et l'avènement de l'économie de marché ; le socialisme n'étant plus le référentiel à l'aune duquel doivent se déterminer les politiques publiques. Le langage médiatique est également conduit à évoluer. De nouvelles thématiques font leur apparition et celles mises sous le boisseau à l'ère du parti unique refont surface.

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