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Les déterminants du choix de l'itinéraire thérapeutique des maladies mentales

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par Melaine FEUDJIOMENE NGOUANE
institue superieur Larosiere - Diplome d'etat d'infirmier 2014
  

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IV-3 ITINERAIRES THERAPEUTIQUES

De la figure 17, il ressort que 10% des enquêtés affirment qu'on ne peut pas guérir d'une maladie mentale. A propos de ceci, Gureje et Alem (2000) déclarent que « les responsables des grandes orientations pensent souvent qu'une maladie mentale est la plupart du temps incurable ». C'est ce qui justifierait le nombre croissant des malades mentaux dans nos rues car se disant qu'on ne peut les soigner, les familles concernées les ignorent, les rejetent, bref, les excluent de leur cadre social. Au contraire, 89% de nos enquêtés affirment qu'il est possible de guérir d'une maladie mentale. Du tableau III, il ressort 47% de nos enquêtés pensent que la personne idéale pour soigner une maladie mentale est le tradipraticien. Il ressort du tableau VI que 50,5% des répondants ayant choisi la médecine traditionnelle affirment faire ce choix parce qu'elle est plus efficace pour le traitement des maladies mentales. En fait, «  la plupart des études menées sur le traitement des maladies mentales dans le monde en développement démontrent que les stratégies préconisant le transfert des soins vers le personnel de santé non spécialiste présente de nombreux avantages » (Wikram). A cet effet, la thérapie interpersonnelle ( traitement psychologique de la dépression) appliqué dans les zones rurales en Ouganda en est un parfait exemple. Des essais aléatoires ont été effectués sur des soins prodigués par des non spécialistes et les résultats obtenus ont été très efficaces. Par contre, 26% des répondants affirment choisir cet itinéraire parce qu'elle est moins onéreux et que le payement peut se faire par nature. C'est une raison de plus qui confirme que la situation économique influence le recours thérapeutique. La figure 18 montre que 38% seulement des répondants pensent que le personnel soignant des hôpitaux psychiatriques est mieux placé pour soigner une maladie mentale. Il ressort du tableau IV que 46% des enquêtés pensent que le lieu idéal pour prendre en soin une maladie mentale est chez le tradipraticien alors que 30,5% des répondants pensent que l'hôpital psychiatrique est le lieu idéal pour soigner ces maladies. Selon le tableau V, 49,5% des répondants ayant choisi la médecine moderne affirment faire ce choix parce que ces hôpitaux prennent bien en charge ces maladies (36%) et parce que c'est un milieu approprié pour la prise en soin de ces maladies (49,5%).

A la question de savoir pourquoi ils abandonnent l'hôpital Jamot qui est ici à côté pour aller loin au village se faire soigner, 52% des enquêtés ayant choisit la médecine traditionnelle déclarent abandonner cet hôpital parce qu'il est très cher. Ceci pourrait se justifier par la situation économique des membres de cette communauté car d'après notre étude, 45% des enquêtés ont un revenu mensuel inferieur à 50000F Cfa, 73% ont plus de (04) enfants en charge. Nous sommes tous d'accord qu'avec ce revenu mensuel et vue leurs charges, il n'est pas facile pour eux de se soigner en milieu hospitalier. En fait les personnes les plus défavorisées économiquement sont celles qui ont le moins accès aux services de santé (Gureje et Alem, 2000). Par contre 16% des répondants déclarent abandonner l'hôpital Jamot juste parce qu'ils ont l'habitude de se faire soigner au village. Cet abandon pourrait se justifier par une désaffection des hôpitaux qui peut être due à la qualité de l'accueil et les conditions d'attente dans les hôpitaux des grandes villes.

26% soit 50 répondants affirment abandonner cet hôpital parce qu'ils trouvent satisfaction au village. Ceci pourrait tout simplement confirmer l'efficacité de la médecine traditionnelle dans ce domaine de la santé. La même chose avait été observée dans une étude menée à Yaoundé par Mbouyap en 2002 sur le pluralisme thérapeutique

De la figure 23, il ressort que 82% soit 156 répondants trouvent satisfaction dans le choix de leur itinéraire thérapeutique quel qu'il soit alors que 13% ne trouve pas satisfaction dans leur choix. 65% des personnes enquêtés font une association des itinéraires thérapeutiques quant ils ne sont pas satisfait jusqu'à l'obtention de la guérison. Par contre 30% changent tout simplement d'itinéraire thérapeutique quant ils ne sont pas satisfaits.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius