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Etude de la convection naturelle turbulente dans une enceinte a paroi chauffee

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par Maxwell TIENTCHEU NSIEWE
Universite de Ngaoundere - Master 2 2013
  

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CHAPITRE I. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Les premières études de convection naturelle concernent les écoulements de couche limite sur plaque plane (à température ou à flux imposé). Ensuite, les chercheurs vont se pencher sur les écoulements de convection naturelle en espace confiné avec comme principale illustration, une cavité parallélépipédique remplie d'air possédant deux parois opposées soumises à un écart de température constant (une paroi chauffée et la paroi opposée refroidie). Une telle cavité est le siège d'écoulements de convection naturelle et fait l'objet de nombreuses études tant expérimentales que numériques.

La littérature montre que plusieurs paramètres influencent la stratification des écoulements dans ces types de cavité, dont le nombre de Rayleigh principalement, le nombre de Prandtl, le rapport de forme verticale ainsi que le rayonnement de surface, éléments clés des conditions imposées aux parois. Nous allons donc partir de la définition des mots clés de notre travail, afin de mieux situer le lecteur dans l'étude, ensuite montrer comment les paramètres cités ci-haut, influencent sur la stratification de l'écoulement. Notre objectif sera donc de :

? Préciser le cheminement de l'écoulement dans la cavité afin de mieux explorer le parcours du fluide au sein de la cavité ;

? sortir les fluctuations de température et la stratification thermique de la température dans l'enceinte;

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I.1 Quelques définitions

I.1.1 Notion de convection

Ce mode de transfert est basé sur le fait qu'il y'a déplacement de matière : il ne concerne donc que les fluides (liquides et gaz). Contrairement à la conduction où le transfert de chaleur se fait « par contact », dans le fluide, la possibilité de déformation sous l'effet de la température permet de mettre en oeuvre des mouvements de ce fluide plus ou moins important. Ces mouvements sont dus à des différences de température et/ou des différences de pression. Ce couplage fort entre la thermique et la dynamique fait de ce type d'écoulement un sujet d'étude particulièrement attractif (Djanna F., 2011).

On peut exprimer la quantité de chaleur transmise par convection entre une paroi solide et un fluide au moyen de l'équation suivante :

Sous cette forme, l'équation de la convection semble être tout à fait simple. En réalité, il n'en est rien, car cette équation est une définition de l'unité de conductance thermique moyenne par convection plutôt qu'une loi de transmission de la chaleur par convection. Le coefficient d'échange de chaleur par convection est, en effet, une fonction de l'écoulement du fluide, des propriétés thermiques du milieu fluide et de la géométrie du système. Sa valeur numérique n'est généralement pas uniforme sur une surface et elle dépend également du lieu où on mesure la température. Elle est naturelle si le nombre de Richardson (Zermane S. et al., 2005), Gr/Re2, est supérieur à 16 ou forcé si ce dernier est inférieur à 0,1.

? Convection naturelle : ou "convection libre" (Natural Convection), est le régime
d'écoulement obtenu lorsque l'on chauffe un fluide sans qu'il n'y ait d'écoulement "extérieur" imposé. Cet écoulement est inexplicable dans le cadre précédent car aucun mouvement ne serait possible de par le découplage entre les équations de la dynamique et de la thermique. Pour lever ce paradoxe, on tient compte d'un phénomène que l'on avait négligé : la légère dilatabilité du fluide. C'est donc la force d'Archimède provoquée par les variations de densité induites par le chauffage qui fait se déplacer le fluide. La "thermique" et la "dynamique" sont alors très fortement couplés. La convection naturelle est en fait un mouvement de fluide induit par des forces pesantes ou forces de poussée d'Archimède. Ces dernières sont dues à des différences de masse volumiques (Rouger N., 2009).

?

? I-1

A priori ñ la densité est fonction de la température et de la pression par la loi d'état (pour un

gaz mais aussi pour un liquide). Il est donc naturel de penser que si l'on chauffe une paroi, la

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température du fluide environnant augmente par diffusion. La stratification de pression s'en trouve changée, le gradient de pression crée le mouvement.

En général, c'est un gradient thermique qui est la cause de cet écoulement de convection naturelle. En effet, du fait de l'agitation thermique, la masse volumique des fluides diminue quand la température augmente (Rouger N., 2009). La différence de densité qui est la plupart du temps provoquée par la différence de la température, avec la force de gravité, créée une force de flottabilité qui créée par conséquent une différence de quantité de mouvement. Cependant, on devra mentionner que, ce n'est pas n'importe quel gradient de la température qui causera le mouvement dans le fluide. En réalité, la différence de température devrait être d'une manière qui provoque l'instabilité du fluide. Il est conventionnel d'employer la différence de la température instable pour assurer le mouvement du fluide ;

? L'approximation de Boussinesq : Grâce à elle, on transforme un fluide faiblement dilatable en un fluide incompressible mais avec un terme de force d'Archimède. Le nombre sans dimension pertinent est le nombre de Grashof (ou son faux jumeau le nombre de Rayleigh). Les équations sans dimension (en négligeant la dissipation visqueuse) à résoudre sont couplées (au sens où la dynamique et la thermique sont liés et qu'il faut connaître les conditions aux limites en vitesse et en température pour résoudre) aux conditions aux limites associées... Cette approximation n'est pas mauvaise pour les liquides mais est à manier avec précautions pour les gaz. Dans tous les cas on ne chauffera pas trop! Des phénomènes très variés peuvent se produire : écoulements pariétaux ou rouleaux ou hexagones.

Cette approximation permet d'écrire une équation d'état du fluide qui relie les variables d'état : densité, pressions et température. La simulations (air) utilise la loi des gaz parfaits. Dans l'approximation de Boussinesq, on suppose que les propriétés du fluide sont constantes, à l'exception de la masse volumique dans le terme des forces volumique. Cependant si les variations

de température sont peu importantes on peut écrire que : °P = f3(T -- To) = (T-T0) « 1. L'équation

P To

de la masse volumique peut être présentée par une fonction linéaire de T :

;

? Convection forcée : contrairement à la convection naturelle qui est causée par une

différence de masse ou d'énergie, elle est provoquée par une circulation artificielle (pompe, turbine) d'un fluide. Le transfert y est plus rapide. Dans un environnement comme dans l'espace, la convection naturelle n'est pas possible puisque la poussée d'Archimède ne s'exerce pas. Ainsi la circulation de la chaleur doit être forcée dans une capsule spatiale. Une flamme aurait également de

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la difficulté à exister car les gaz de combustion resteraient près de la flamme, la coupant de l'apport d'oxygène. Il faut pour l'entretenir une circulation forcée pour éloigner ces gaz et amener l'oxygène ;

? Convection mixte : Il existe un grand nombre de situations intermédiaires où les
mécanismes de convection forcée et de convection libre coexistent avec des ordres de grandeur comparables. Parmi les exemples de cette mixité, on peut citer : les écoulements lents en canalisations (comme dans les radiateurs à eau), les écoulements atmosphériques et les courants marins. Dans nombre de situations pratiques on se trouve en régime de convection mixte. Tandis que, les situations de convection naturelle dominante et de convection forcée dominante doivent être caractérisées par des critères de discrimination clairs et physiquement fondés, définies plus souvent par des nombres adimensionnels.

La première approche physique de la convection a été mise en place par Henri Bénard, avec l'étude de la convection dans une couche de fluide soumise à un gradient de température vertical. Ces expériences sont connues sous le nom de cellules de Bénard. Les équations de conservation mise en jeu constaté par celui-ci sont entre autre :

? La conservation de la masse :

? La conservation de la quantité de mouvement ;

? La conservation de l'énergie.

Le Nombre de Rayleigh (Ra) est le paramètre de contrôle de la convection (elle donne la transition entre le laminaire et le turbulent à travers le Rayleigh critique et varie en fonction des configurations). Il représente le terme moteur de poussée d'Archimède rapporté au produit des deux termes diffusifs. Expérimentalement, on observe qu'au bout d'un certain temps, le fluide se met en mouvement spontanément :

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius