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Gestion durable de la réserve de biosphère de Dimonika : contribution à  l'estimation de la quantité de carbone de la forêt modèle de Dimonika (république du Congo)

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par Bertrand Russel TSOUMOU
Ecole Postuniversitaire d'Aménagement et Gestion Intégrés des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT/UNESCO) - DESS (Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée 2014
  

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Conclusion

La Réserve de Biosphère de Dimonika présente de ressources naturelles et de nombreux atouts qui justifient que des initiatives soient prises pour sa conservation et sa gestion durable. Il s'agit de la diversité de ses écosystèmes, de sa biodiversité mais également de son énorme potentiel de stockage de carbone.

Mais dans la recherche de mécanisme de gestion durable de la Réserve de Biosphère de Dimonika, des défis majeurs subsistent. D'une part, on note une diversité de relations qu'entretiennent les populations riveraines de la réserve, en fonction de leur origine et leurs intérêts. Ces différentes relations concourent au maintien des facteurs de déforestation et de dégradation des ressources de la Réserve. Par ailleurs, la qualité des relations entre les gestionnaires et les populations riveraines n'est pas bonne et doit être améliorée par un dialogue où chaque acteur agira, en prenant ses responsabilités dans la gestion participative de la réserve.

Ces actions doivent être couplées à la mise en place de mesures riveraines offrant des alternatives durables aux activités illégales pour améliorer notablement la gestion des ressources de la réserve de biosphère de Dimonika. La gestion des ressources naturelles est un processus de recherche de consensus, il est alors indispensable d'impliquer et faire participer l'ensemble des parties prenantes. La gestion de la RBD doit être perçue comme un système avec ses différentes composantes, les fonctions de chacune, les relations explicites ou implicites qui sous-tendent chacune des relations et leur contribution à l'objectif global de la gestion durable.

Concernant la biodiversité, il faut retenir les impacts négatifs des activités anthropiques sur la qualité et la quantité de celle-ci. La conversion des forêts en terres agricoles détruit la biodiversité du milieu. Elles modifient les paramètres écosystémiques des milieux naturels et rendent parfois inappropriés ces espaces à la diversité biologique. Ainsi, lorsque les exploitations agricoles n'ont pas une orientation agroforestière, elles aboutissent à la destruction de la biodiversité. En effet, la forêt modèle de Dimonika pourrait améliorer la situation économique des populations locales

Au terme de notre étude, on peut dire que l'objectif est atteint car la quantité de carbone évaluée selon les auteurs est de 129 tC/ha selon Chave et al., 2005, et de 38,4 tC/ha selon Djomo et al., 2010.

Comme cela est dans une forêt secondaire jeune, il faut éviter qu'elle soit détruite, au cas contraire on aura une quantité de CO2 émise de 475 tonnes et 141 tonnes, respectivement pour Chave et al., 2005 et Djomo et al., 2010.

Nous avons retenu pour le calcul du stock de carbone, le modèle de Chave et al., 2005, adapté par Hairiah et al., 2011 car il donne des résultats comprables à ceux obtenus par d'autres auteurs dans le Bassin du Congo (Ngomanda, au Gabon et Mugnier au Parc de la Salonga en RD Congo) contrairement à Djomo et al.,2010.

Dans la perspective du processus REDD+ à mettre en oeuvre dans la réserve de biosphère de Dimonika, il est nécessaire de lutter contre la déforestation et la dégradation de la couverture forestière. Les systèmes agroforestiers sont appropriés pour maintenir ou améliorer les stocks de carbone à des niveaux normaux. La gestion de la réserve doit être perçue comme une approche intégrée pour réduire les facteurs de déforestation et de dégradation des écosystèmes forestiers, maintenir et conserver la biodiversité et préserver les stocks de carbones de ces milieux.

Suggestions

Au terme de cette étude, nous suggérons :

Ø A l'endroit des gestionnaires de la RBD

- Pour connaître avec précision le potentiel de stockage de carbone dans le massif forestier du Mayombe, il faudrait poursuivre l'inventaire du stock de carbone dans les différents sites de la RBD. Ces études complémentaires prendront en compte également le carbone emmagasiné dans tous les compartiments aériens (ligneux arborés, arbustives et herbacé, la litière) et les stocks souterrains (racine, micro-organisme, sol). Cette étude doit être couplée avec les évaluations de stocks de carbone par les données de télédétection ;

- Résoudre la question de zone centrale par la mise en oeuvre effective de la stratégie de gestion de ces zones, dans l'optique de récupération et la restauration de ces espaces de conservations. Cela est d'autant important vu les impacts négatifs majeurs des activités d'orpaillage sur la diversité qualitative et quantitative des ressources et surtout au risque de voir cette zone échapper au contrôle des gestionnaires lié au manque de moyen de surveillance ;

- Pour réduire, les impacts négatifs des activités anthropiques sur la biodiversité floristique et la capacité de séquestration du carbone de la réserve, il est vivement recommandé d'instaurer l'agroforesterie dans les villages Pounga et les Saras et M'vouti. Cela doit se faire dans un dialogue permanent avec les populations. Il doit leur être présenté les intérêts et avantages de cette pratique et même initier des phases pilotes ;

- La mise en oeuvre des mesures riveraines (microprojets) doit être appuyée par le renforcement des capacité des promoteurs sur les éléments de viabilité et de durabilité des investissements afin de relever le taux de réussite de ces mesures riveraines, susceptibles d'influer positivement sur les facteurs d'agression de la réserve. Il s'agit de donner les outils nécessaires aux promoteurs de pérenniser les AGR mis en oeuvre à leur profit une fois la période d'investissement terminée ;

- La création des Associations de Conservation et de Développement peut constituer un relais important dans l'exécution des activités du gestionnaire sur le terrain. Il faut les formaliser et les rendre opérationnelles et renforcer leurs capacités et les doter de moyens nécessaires pour travailler. Ces structures ont un rôle à jouer dans la sensibilisation, l'information et l'éducation environnementale à la base. Par ailleurs, ils doivent constituer l'interface entre le gestionnaire et les communautés locales dans la mise en oeuvre des mesures riveraines et l'exécution de certaines activités (porteurs lors des patrouilles, mains d'oeuvre pour tracer les layons).

Ø Au niveau des autorités administratives et politiques

- Inciter les autorités administratives et judiciaires à l'application stricte des lois règlementant la protection de ressources naturelles Congolaise ;

Ø Au niveau de la coordination REDD+ République du Congo

- Inscrire la Réserve de Biosphère de Dimonika sur la liste des sites pour les projets pilotes de la REDD+ en République du Congo, compte tenu de l'importance des richesses à préserver.

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