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Evaluation de l'adoption des nouvelles variétés des principales cultures vivrières dans le territoire de Kalehe

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par Papy MUGISHO
Université Catholique de Bukavu - A0 Agronomie 2010
  

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UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU (UCB)

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

B.P : 285 BUKAVU

EVALUATION DE L'ADOPTION DES NOUVELLES VARIETES DES PRINCIPALES CULTURES VIVRIERES DANS LE TERRITOIRE DE KALEHE

Par : MUGISHO BANGA Papy

Mémoire présenté en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome,

Orientation : Phytotechnie

Directeur : Prof. Dr. Ir WALANGULULU MASAMBA

Co-Directeur: Ass. Ir BOSSISSI NKUBA Gilbert

EPIGRAPHE

Éternel! Défends-moi contre mes adversaires,

Combats ceux qui me combattent!

Psaume 35 : 1

On a mangé une année le produit du grain tombé,

et une seconde année ce qui croît de soi-même;

mais la troisième année, vous sèmerez,

vous moissonnerez, vous planterez des vignes,

et vous en mangerez le fruit.

2 Rois 19 : 29

Éternel! Souviens-toi de ta miséricorde et

de ta bonté; Car elles sont éternelles. Ne te

souviens pas des fautes de ma jeunesse ni de

mes transgressions; Souviens-toi de moi selon

ta miséricorde, A cause de ta bonté, ô Éternel !

Psaume 35 : 6-7

A l'Eternel Dieu tout puissant qui ne cesse de me combler de ses grâces et bienfaits, et qui reste la seule lumière sur mon trajet ;

A mon père BANGA BIKORO pour l'amour, la persévérance et l'affection exprimés ;

A ma mère CIBONGA M'MWARIRO pour l'amour, le sacrifice et d'énormes peines consenties dès mon premier jour de vie sur cette terre ;

A mes frères Charles B., Emmanuel B, Ephrem B. et Prosper B. pour l'amour et l'esprit de partage qui nous a toujours unis ;

A mes soeurs Charlotte B., Chantal B., Justine B., Nsimire B., Furaha B., Bulonza B., Neema B., pour vos sages conseils que vous ne cessiez de me prodiguer ;

A tous mes tantes et oncles, cousins et cousines, nièces et neveux ;

A mes belles-soeurs et beaux frères ;

A tous mes amis, condisciples et connaissances ;

A la future mère de ma progéniture

Je dédie ce travail

REMERCIEMENTS

Que tous ceux qui de près ou de loin ont apporté une contribution non seulement à la réalisation du présent travail qui met un terme à notre formation d'université, mais aussi ceux qui nous ont accompagné et assisté sous diverses formes, tout au long de ces cinq années en sciences agronomiques soient ici remerciés.

Tout d'abord nous remercions le tout Puissant pour ne nous avoir pas abandonné tout au long de notre parcours de formation.

Nos remerciements s'adressent au Professeur Docteur Ingénieur WALANGULULU MASAMBA et à l'Assistant Ingénieur BOSSISSI NKUBA, pour avoir accepté d'être Directeur et Co-directeur de ce travail, pour leur confiance et leur disponibilité, en dépit de leurs multiples occupations.

Nous remercions également tout le personnel de l'Université Catholique de Bukavu en général et de la Faculté des Sciences Agronomiques en particulier pour le souci d'une formation d'excellence à notre égard.

Un sentiment de reconnaissance tout particulier à nos parents pour tous les sacrifices consentis à notre égard.

Nos sentiments de gratitude s'adressent également à toutes les personnes qui nous ont toujours encouragées tout au long de nos études, par leur contribution tant morale que financière ou pour leur affection ; nous pensons particulièrement à notre grand frère, l'Ingénieur Charles CIBANGUKA BANGA, à toute la famille BANGA BIKORO et au corps professoral de l'Institut Technique Agricole (I.T.A) de Ciherano.

Nous remercions chaleureusement Monsieur Delphin MYANYISO KABWIKA pour nous avoir accueilli, logé de façon confortable durant toute la période passée sur terrain à Kalehe, pour le privilège qu'il nous a permis d'établir avec sa famille et pour le service d'interprète qu'il nous a bien rendu.

Un immense merci à Agnès NABINTU KAVUNGILWA pour la patience et les énormes efforts conjugués avant que ce moment ne nous arrive.

Que tous les amis : HABAMUNGU Kazige, MUSHAGALUSA Jonas, MUSHIARHAMINA Emmanuel, BENGEHYA Eric, KIZITO Munganga, MBURUGU Antoine, MUSHESHA Manegabe, KASHOLERO Jean, KANIANGALI Ildefonse, BAGENDABANGA Stanislas, CIDURA Sylvain, CUBAKA Faustin, BENGEHYA Alexis, BAGUMA Maurice, MUHANANO Kashongwe, IRENGE Athanase, KARUME Désiré, KASHOLERO Jeannette, MUGUMAARHARAMA Yannick ;...

les condisciples : Richard B., Cécile B., Juves N., Lydie W., Jules M., Serge M., Anuarite B., Yves K., Arlette K., Safari B., Jean baptiste B., Packy C., Christiane F., Jean-Jacques K., Martin C., Yves M., Ange A., Prince E., Benjamin M., Patrick N., Trésor B., Patrice M., Théophile N., Ruben S., George M., Gentil M., Jackson B.,...

et diverses connaissances dont nous ne saurons citer tous les noms à travers ces lignes, trouvent dans cette oeuvre notre gratitude pour leur collaboration.

A toutes et à tous, nous disons Merci !!!

MUGISHO BANGA Papy

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACF  : Action Contre la Faim

ADI-KIVU  : Action pour le Développement Intégré au Kivu

BXW  : Banana Xanthomonas Wilt

CIALCA  : Consortium for Improving Agriculture based Livelihoods in Central Africa

CIAT  : Centre International d'Agriculture Tropicale

CICR  : Comité International de Croix Rouge

IITA  : International Institute of Tropical Agriculture

INERA  : Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomique

IPAPEL  : Inspection Provinciale de l'Agriculture Pêche et Elevage

ISABU  : Institut de Recherche Agronomique au Burundi

ISAR  : Institut de Recherche Agronomique au Rwanda

ONG  : Organisation Non Gouvernementale

ONGD  : Organisation Non Gouvernementale de Développement

PADEBU  : Programme d'Appui pour le Développement des Bases Unies

PNM  : Programme National Maïs

PNUD  : Programme des Nations Unies pour le Développement

R.D.C  : République Démocratique du Congo

U.C.B  : Université Catholique de Bukavu

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Milieu d'étude......................................................................................................22

Tableau 2 : Pourcentage des répondants selon les caractéristiques socio-économiques23

Tableau 3 : Pourcentage des répondants selon les caractéristiques agronomiques ........25

Tableau 4 : Les organisations de diffusion des variétés améliorées...................................29

Tableau 5 : Pourcentage d'agriculteurs utilisant les variétés améliorées..........................30

Tableau 6 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de manioc..........................31

Tableau 7 : Facteurs de corrélation avec l'adoption............................................................32

Tableau 8 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.........33

Tableau 9 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption......34

Tableau 10 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de bananier.....................35

Tableau 11 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de maïs............................36

Tableau 12 : Facteurs de corrélation avec l'adoption..........................................................37

Tableau 13 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.......38

Tableau 14 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption...39

Tableau 15 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de patate douce...............40

Tableau16 : Facteurs de corrélation avec l'adoption...........................................................41

Tableau 17 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.......42

Tableau 18 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption...43

Tableau 19 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de haricot........................44

Tableau 20 : Facteurs de corrélation avec l'adoption..........................................................45

Tableau 21 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.......46

Tableau 22 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption...47

Evaluation de l'adoption des nouvelles variétés des principales cultures vivrières dans le territoire de Kalehe

MUGISHO, B.P. ; BOSSISSI, N.G. et WALANGULULU, M.J.

RESUME

Partout, les agriculteurs ont besoin d'accéder facilement aux semences de haute qualité, de variétés productives et bien adaptées pour pouvoir obtenir les meilleures récoltes. Dans le territoire de Kalehe, les paysans connaissaient un problème de semences auparavant. Cependant depuis quelques années, les agriculteurs ont adopté de variétés améliorées des cultures vivrières provenant des institutions de recherche agricole et de certaines organisations s'occupant de la diffusion des semences.

Des enquêtes ont été conduites dans les deux chefferies du territoire de Kalehe où douze villages ont été de manière aléatoire retenus pour l'évaluation de l'adoption des nouvelles variétés des principales cultures vivrières cultivées dans ce milieu. Les cultures ayant fait objet d'étude sont le manioc, le bananier, le maïs, la patate douce et le haricot.

L'objectif de ces enquêtes était de collecter les données et informations sur les indicateurs clés de base concernant les ménages notamment l'adoption des variétés de cinq cultures vivrières utilisées, en vue d'évaluer leur impact sur la production agricole.

Les personnes interviewées étaient majoritairement jeunes (âge moyen 35 ans). Cependant on observe un faible niveau d'éducation avec environ 44,1% des responsables des ménages ayant un niveau du primaire. L'agriculture constitue la principale activité économique de production. La majorité des ménages a accès à au moins 0,42 ha de terre. L'agriculture constitue la source majeure pour la satisfaction des besoins alimentaires des ménages. L'essentiel de la production est destinée à l'autoconsommation, avec une partie de la récolte vendue.

La recherche des meilleurs rendements est la principale raison avancée pour l'adoption des nouvelles variétés cultures, suivie des bonnes qualités gustatives pour le maïs, la patate douce et le haricot. Les contraintes les plus importantes liées à cette adoption sont la mauvaise qualité des produits récoltés pour le manioc, la sensibilité aux maladies et aux ravageurs pour le maïs et le haricot, le cycle végétatif allongé pour le maïs et la patate douce.

Mots clés : variétés améliorées, adoption, contraintes

Auteur: mugishobanga@gmail.com ou mugishobanga@yahoo.fr ;

(+243) 853055041, 991793591, 812311110, 891383001

Assessment of the adoption of the new varieties of the main food crops in the Kalehe territory

MUGISHO, B.P. ; BOSSISSI, N.G. and WALANGULULU, M.J.

ABSTRACT

Everywhere, farmers need to reach the high-quality seeds easily, from high yielding varieties and well adapted so as to get higher yield. In the territory of Kalehe, farmers faced a seed problem before. However since some years, they have adopted improved varieties of food crops coming from agricultural research and some organizations taking care of seed diffusion.

Investigations have been carried out in two local areas of the Kalehe territory where twelve villages were randomly retained for the assessment of the adoption of the new varieties of the main food crops cultivated. Crops concerned by the survey were cassava, banana tree, corn, sweet potato and bean.

The objective of the survey was to collect data and information on the key indicators of basis concerning households, related to the adoption of varieties of five food crops in order to assess the impact on agriculture production.

People interviewed were young in majority (mean age is 35 years). However one observes a weak level of education with about 44.1% of households responsible having a level of the primary school. Agriculture constitutes the main economic activity of the production. The majority of households have access to at least 0.42 hectare of land. Agriculture constitutes the major source for the satisfaction of the food needs of households. The production is mainly allocated to self consumption, with a part to be sold.

The better output is the main reason advanced for the adoption of new varieties, followed by the good gustatory qualities for the corn, the sweet potato and the bean. The most important constraints to this adoption are the bad quality of products harvested from cassava, the susceptibility to pests and diseases for the corn and the bean, the longer vegetative cycle for the corn and the sweet potato.

Keywords: improved varieties, adoption, constraints,

Author: mugishobanga@gmail.com or mugishobanga@yahoo.fr

(+243) 853055041, 991793591, 812311110, 981383001

INTRODUCTION

Parmi les buts de l'agriculture figurent l'obtention des produits végétaux indispensables pour nourrir les hommes et les animaux, satisfaire leurs besoins énergétiques et fournir des matériaux pour l'agro-industrie (VILAIN, 1997). Cependant, malgré les progrès réalisés depuis le Sommet Mondial de l'Alimentation de 1996, au cours duquel on s'est engagé à réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées d'ici 2015, une grave insécurité alimentaire persiste toujours dans de nombreuses régions du monde (ANONYME, 2010).

Le problème d'accès à une nourriture suffisante et saine constitue toujours une question mondiale à laquelle toute l'humanité continue à faire face, surtout dans les pays pauvres où sous-alimentation et malnutrition constituent des problèmes assez courants des populations, accentuées en zones rurales (DIOBASS, 2005). En effet, bien que la production mondiale de nourriture n'ait jamais été aussi élevée, quelque 800 millions de personnes souffrent encore de malnutrition chronique (ANONYME, 2010).

L'agriculture à faible ressource pratiquée dans le tiers monde présente des problèmes insolubles. La survie de plus d'un milliard de personnes dépend d'une agriculture aux formes complexes, diversifiées et soumises à de nombreux aléas auxquels la recherche agronomique a rendu bien peu de services (ROBERT et al., 1994). L'amélioration de la productivité agricole est le moteur du développement, tant économique que social. Lorsque l'agriculture bat de l'aile, des sources de revenu sont perdues, les liens sociaux sont disloqués et, en conséquence, les sociétés deviennent plus mobiles (ANONYME, 2010).

Les secteurs agricole et alimentaire dans la plupart des pays d'Afrique occupent plus de la moitié de la population active et les ménages consacrent en moyenne plus de la moitié de leurs revenus à l'alimentation (DELLERE et SYMOENS, 1988). Ils constituent le pilier de l'économie de nombreux pays en développement et le moyen d'existence principal pour la majorité de leurs populations. Dans cette perspective, il est crucial que les performances de l'agriculture permettent d'atteindre la sécurité alimentaire et de mettre en place des bases économiques stables (PAUL et ROBERT, 2011).

Les semences et plants façonnent les systèmes agricoles depuis le début de la domestication des végétaux. Le choix des plantes cultivées adaptées aux conditions climatiques, aux sols et aux besoins des premières communautés agraires a permis le développement de l'agriculture (VIALLE, 2011). Cependant pour le gain maximum de la productivité, l'utilisation des variétés améliorées et la gestion intégrée de la fertilité du sol sont nécessaires. Non seulement chacune de celles-ci utilisée seule contribue à augmenter la productivité, mais elles agissent également de manière synergique (NTARE et al., 2010).

Augmenter le taux de productivité agricole va de pair avec l'adoption des semences améliorées et autres technologies agricoles non seulement adaptées aux conditions agro-climatiques locales du milieu, mais aussi à la main-d'oeuvre et aux besoins commerciaux des petites exploitations agricoles (JOACHIN et al., 2005). Aujourd'hui, les systèmes de production végétale du monde entier sont basés sur l'accès des agriculteurs à des semences de qualité. L'accès aisé à ces semences ne peut être atteint et assuré qu'en présence d'un système d'approvisionnement en semences viable qui soit en mesure de multiplier et de diffuser les semences ayant été produites ou conservées (PAUL et ROBERT, 2011).

Néanmoins, dans de nombreux pays en développement, plus de 90% des cultures sont encore plantées ou semées avec des semences de ferme et des variétés locales (PAUL et ROBERT, 2011). Le fait de conserver les semences issues de sa propre récolte a été une pratique standard pour le paysan, pratiquement tout le long de l'histoire agricole (VAN DEN BURG, 2004), alors que d'une façon plus générale, on peut dire que les objectifs de l'amélioration des plantes ont toujours été d'améliorer le revenu de l'agriculteur, en augmentant la production quantitative et/ou qualitative et la sécurité de cette production (GALLAIS, 2005).

La mise au point des nouvelles variétés des cultures, se caractérisant par une meilleure qualité, un rendement plus élevé ou une plus grande résistance aux parasites et aux maladies, permet d'améliorer la qualité et la productivité de l'agriculture, de l'horticulture et de la foresterie tout en épargnant autant que possible l'environnement (ANONYME, 2008a).

Dans la province du Sud-Kivu, particulièrement dans le territoire de Kalehe, les agriculteurs connaissaient un problème réel d'approvisionnement en semences. Soit qu'ils n'avaient pas assez de moyens économiques pour s'approvisionner en variétés améliorées et n'utilisaient que celles qu'ils avaient depuis toujours, soit qu'ils avaient la possibilité d'en trouver et que celles-ci ne s'adaptaient pas aux conditions pédoclimatiques du milieu et ne répondaient pas à leurs préoccupations.

Cependant depuis quelques années, ces agriculteurs ont adopté de nouvelles variétés améliorées des cultures vivrières en provenance des institutions de recherche agricole et de certaines organisations s'occupant de la diffusion (vulgarisation) des semences.

L'objectif de cette étude est de vérifier l'influence et d'évaluer l'adoption des variétés améliorées des cultures vivrières nouvellement introduites dans le système de production des populations autochtones du territoire de Kalehe. Pour atteindre cet objectif, cinq cultures vivrières (le manioc, le bananier, le maïs, la patate douce et le haricot) ont étaient choisies pour leur rôle réputé de base dans le milieu et l'importance leur accordé dans la diffusion par les ONG.

L'intérêt de cette étude est de permettre aux institutions de recherche agronomique présentes dans la province du Sud-Kivu et aux décideurs politiques congolais, à partir des résultats des présentes recherches, de se rendre compte des zones d'ombre non encore exploitées par la recherche, soit dans les critères de sélection conduisant au choix variétal, soit dans les canaux de diffusion utilisés pour rendre populaire les semences améliorées proposées par la recherche.

Ce travail se fixe comme zone d'étude le territoire de Kalehe suite à la présence d'un nombre important d'organisations de diffusion des variétés améliorées des cultures vivrières dans la contrée et le fait de son rapprochement à la principale institution de recherche agronomique (INERA/Mulungu).

Outre l'introduction, le présent travail, s'articule autour de trois chapitres : le premier chapitre traite des généralités sur les cultures de base du Sud-Kivu, l'obtention des nouvelles variétés et la situation socio-économique du territoire de Kalehe ; le deuxième se focalise sur le milieu et la méthodologie utilisée et le troisième enfin, se rapporte à la présentation et la discussion des résultats. Une brève conclusion et quelques recommandations viendront mettre fin à ce travail.

CHAPITRE I : GENERALITES

1.1. GENERALITES SUR LES CULTURES DE BASE DU SUD-KIVU

1.1.1. LE MANIOC

a) Origine et description

Le manioc (Manihot esculenta Crantz, synonyme de M. utilissima Pohl) (2n=36) appartient à la famille des Euphorbiaceae. Il est originaire du Nord de l'Amérique du Sud. Cette espèce cultivée n'existe plus à l'état naturel. L'histoire révèle que le manioc était déjà cultivé au Pérou, au Brésil, en Guyane et au Mexique à l'époque précolombienne. La culture fut amenée en Afrique à la fin du 16e siècle par les navigateurs portugais. Elle s'est rapidement répandue principalement en Afrique de l'Ouest, Afrique centrale et les pays riverains du Golfe de Guinée et pénétra plus à l'intérieur par le bassin du fleuve Congo (JANSSENS, 2001a).

Le manioc est une plante arbustive pérenne de un à quatre mètres de hauteur, qui peut développer une ou plusieurs tiges principales simultanément sur la bouture. Les feuilles sont palmées. Les pétioles (1 à 25 cm de long), le nombre de lobes (1 à 13), leur forme et l'orientation générale du limbe sont des critères de différenciation variétale (ANONYME, 2006). D'après JANSSENS (2001a), le système racinaire du manioc est bien développé et lui confère une bonne tolérance à la sécheresse. Les fruits sont des capsules déhiscentes à trois loges éclatant bruyamment à maturité, libérant chacune une graine.

b) Importance

Le manioc est une plante de zone tropicale humide à grande faculté d'adaptation tant pour le climat que pour le sol (ANONYME, 1993). Il est l'une des cultures vivrières les plus cultivées et les plus consommées dans beaucoup de régions en Afrique (BRAIMA et al., 2000). Il est cultivé pour ses racines tubérisées qui entrent pour une grande part dans l'alimentation quotidienne de nombreuses populations, surtout africaines. C'est une plante riche en amidon. Elle est consommée soit directement sous forme de « manioc vert », soit sous forme de farine. Dans l'industrie, le manioc sert à la préparation de l'amidon, de la fécule, du tapioca, des biscuits, des pâtes alimentaires, de glucose,... ; dans certains pays, on fabrique de l'alcool à partir des racines de manioc. Les feuilles peuvent se consommer sous forme de légume (ANONYME, 1993).

c) Amélioration variétale

D'après BRAIMA et al. (2000), les meilleures variétés de manioc sont celles appréciées par les consommateurs et qui possèdent les caractéristiques suivantes: croissance rapide, bons rendements, bonne conservation en terre et tolérance aux principaux ravageurs et maladies. Le paysan choisit une variété donnée selon ses propres objectifs.

Les travaux d'amélioration ont non seulement pour objectif d'augmenter le rendement du manioc dans différentes conditions écologiques mais également de réduire la teneur en linamarine ainsi qu'à augmenter la qualité nutritionnelle et la conservation des racines après récolte (JANSSENS, 2001a).

Le centre de recherche de l'INERA Mulungu a mis au point quatre variétés en diffusion dans les altitudes, résistantes à la mosaïque africaine du manioc : Mayombe, Sawasawa, Liyayi et Sukisa (WALANGULULU, communication personnelle, 2009).

d) Récolte et rendement

Selon VAN DEN ABEELE et VANDENPUT (1951), dans la région équatoriale, la plupart des variétés de manioc, tant douces qu'amères peuvent être récoltées vers l'âge de 12 mois. Lorsque le climat s'écarte des conditions équatoriales, la récolte est plus tardive et ne s'opère qu'après 18 à 24 mois.

Les rendements sont très variables suivant le climat, la valeur du sol, la variété et l'âge auquel on récolte. En région équatoriale, les terres moyennes, bien cultivées, fournissent 20 à 25 tonnes de racines fraîches à l'hectare. Dans les régions tropicales, la production se situe, dans des conditions moyennes, à environ 10 tonnes à l'hectare (JANSSENS, 2001a). D'après l'IPAPEL (2011), les rendements dans la province du Sud-Kivu sont estimés à 11,9 tonnes à l'hectare. La production totale de cette province pour seulement l'année 2011 était de 4070469 tonnes.

L'optimum de rendement est obtenu sous 1200 à 1500 mm de pluies, à la température moyenne de 23 à 24°C, avec deux à trois mois de saison sèche (ANONYME, 1993). Même dans des milieux hostiles où les autres cultures échouent, le manioc est capable d'un bon rendement (BRAIMA et al., 2000).

1.1.2. LE BANANIER

a) Origine et description

Le bananier (Musa sp.) est une des plantes les plus précieuses des pays tropicaux et subtropicaux. Il est originaire des régions tropicales de l'Asie Sud orientale, l'Archipel malais et les îles Philippines (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951). Etant donné la grande variabilité des plantains et bananiers d'altitude en Afrique, on peut émettre l'hypothèse que le bananier y a été introduit il y a 1500 à 3000 ans. Il serait apparu la première fois en Afrique de l'Est près de Zanzibar (Tanzanie). Il est également possible qu'il ait atteint le continent africain via Madagascar. Depuis l'Afrique de l'Est, le bananier s'est propagé vers l'Ouest à travers les régions forestières avec les migrations bantoues. Les portugais semblent avoir joué un rôle dans la diffusion du bananier en Afrique de l'Ouest (SWENNEN et VUYLSTEKE, 2001).

Les bananiers sont des plantes herbacées. La taille du pseudo tronc varie de 1,5 à 8 mètres de hauteur selon les espèces et les variétés (ANONYME, 2006). Le régime se développe à partir de l'inflorescence naissant au méristème apical du cormus après l'initiation florale. Le développement du fruit dépend des conditions écologiques (développement lent en altitude du fait des basses températures) et prend 2 à 6 mois (JANSSENS, 2001a). Le régime qui est constitué de l'ensemble des mains de bananes et de l'axe (hampe) porteur est généralement récolté avant la maturité. Une tige possède une durée de vie de six à dix-huit mois. Grâce à la succession végétative, une bananeraie peut durer des dizaines d'années (ANONYME, 2006).

b) Importance

Le bananier est avant tout une plante alimentaire cultivée pour son fruit consommable frais ou cuit, qui constitue une source importante d'hydrates de carbone (ANONYME, 2006). La banane peut être également utilisée pour servir à la fabrication des bananes séchées, de farine de banane ou d'alcool. Cent kilogrammes de bananes fournissent de 9 à 10 litres d'alcool (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951). Selon SWENNEN et VUYLSTEKE (2001), les bananes plantains et les bananes à cuire vertes sont bouillies, pelées et mangées telles quelles ou écrasées et mélangées à des épices, du poisson ou d'autres aliments. Les plantains jaunes non pelés peuvent être grillés. On peut aussi les peler et les couper en tranches que l'on frit dans l'huile de palme. Les bananes de dessert qui ont atteint le stade de mûrissement où elles sont jaunes, sont molles et douces, et se mangent fraiches. En cas de famine, les bananes de dessert vertes sont bouillies et mangées.

c) Amélioration variétale

A part les maladies virales, les maladies et les ravageurs des bananiers peuvent tous être combattus par des pesticides. On estime toutefois que le développement et la distribution des cultivars offrant une meilleure résistance constituent cependant un moyen de lutte plus approprié (SWENNEN et VUYLSTEKE, 2001). A partir des problèmes actuels rencontrés par les acteurs de la filière, les thèmes majeurs de recherche concernent la qualité des bananes incluant les traitements post-récolte ; le maintien de la fertilité et lutte contre l'érosion dans les écosystèmes fragiles ; la protection intégrée contre les cercosporioses, les nématodes et les charançons ; les contraintes agro-environnementales à concilier avec les logiques du marché (culture d'exportation) et l'amélioration génétique qui concerne la résistance aux maladies (problème des virus) et ravageurs, et qualité des fruits (ANONYME, 2006).

L'amélioration génétique des bananiers bénéficie de la recherche biotechnologique forte poussée. Les barrières de stérilité élevées du bananier ont été contournées par la manipulation des cellules régénératrices en suspension et des protoplastes pour produire de nouvelles plantes (SWENNEN et VUYLSTEKE, 2001).

D'après ANONYME (2009c), les variétés améliorées sélectionnées et en diffusion à l'INERA sont nombreuse. Cependant, on peut citer pour les bananes dessert : Gros Michel, Mafuta, Poyo, Muasi zoba, Kinsisi,... et pour les bananes plantains : Bubi, Mfuba ndongila, Ndongila, Nsikumuna, Nsakala,...

d) Récolte et rendement

En RDC, dans les plantations dont la production est destinée à l'exportation, les cultures établies en saison des pluies fleurissent à huit mois et produisent les premiers régimes à dix mois. Quant au bananier indigène, la période de végétation des diverses variétés cultivées s'y étend sur une période de huit à dix-huit mois (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951). Ces auteurs approuvent que le bananier donne les meilleurs résultats sous des climats chauds et humides. Il ne supporte pas le froid et accuse de fortes diminutions de rendement au-delà de 500 mètres d'altitude.

SWENNEN et VUYLSTEKE (2001), trouvent que le rendement du bananier diffère selon le type d'exploitation agricole. Les plantations produisant pour l'exportation visent à produire le plus au moment où l'on s'attend à des prix élevés. Cette production contrôlée est rendue possible par une bonne planification du programme de replantation ou d'éclaircissement des rejets. Le rendement de ces plantations varie de 30-60 T/ha. Ces auteurs ajoutent que les petits exploitants désirent pouvoir récolter des bananes tout au long de l'année. Dans ce but, soit ils laissent tous les rejets pousser, soit ils procèdent à des plantations répétées. Les rejets étant généralement de dimensions différentes, ils ne fleurissent pas ensemble et les récoltes sont étalées sur l'année. Etant donné la concurrence entre les rejets, les régimes sont plus petits. Les rendements varient de 4-20 T/ha selon que les bananiers sont cultivés dans des jardins familiaux (rendement plus élevé) ou dans des champs (rendement plus faible). La fertilité du sol, les densités de plantation, la composition variétale et les cultures associées influencent également les rendements.

Au Sud-Kivu, la culture du bananier atteint un rendement de 4,1 T/ha. La production totale de cette province pour l'année 2011 a été de 454693 tonnes (IPAPEL, 2011).

1.1.3. LE MAIS

a) Origine et description

Le maïs (Zea mays L.) est une plante monocotylédone diploïde annuelle (2n=20) appartenant à la famille des Poaceae et à la tribu des Maydeae, au sein de laquelle les taxonomistes ont reconnu huit genres différents. Trois d'entre eux se rencontrent dans les Amériques, et cinq autres en Asie (RISTANOVIC, 2001). La culture du maïs s'est ensuite propagée sur l'ensemble du continent américain, des Andes au Canada, puis à partir du XVIe siècle, sur tous les continents, en zone tropicale comme en zone tempérée. Elle serait arrivée en Afrique au XVIIe siècle (ANONYME, 2006).

Le maïs est une céréale herbacée à tallage généralement faible ou même nul qui présente une large diversité morphologique selon les variétés. La tige est constituée de l'écorce et de la moelle, elle mesure 0,6 à 6 m, elle est un empilement de noeuds et entre-noeuds (ANONYME, 2006). L'inflorescence mâle est une panicule terminale qui s'étend à partir des feuilles engainantes à la pointe de la tige. L'inflorescence femelle se développe sur une courte branche latérale qui émerge de l'aisselle d'une des feuilles du milieu de la tige. Le fruit a une seule graine et est appelé caryopse (RISTANOVIC, 2001). La plante possède des racines séminales, fonctionnelles jusqu'au stade cinq ou six feuilles et des racines définitives ou coronaires (ANONYME, 2006).

b) Importance

Le maïs est aujourd'hui, aux cotés du blé tendre et du riz, l'une des principales espèces cultivées dans le monde. Il reste une grande céréale alimentaire traditionnelle pour les hommes des régions tropicales (ROUANET, 1984). L'amidon extrait industriellement des grains sert à la préparation des bouillies pour enfants, des biscuits, de la bière, des colles, des textiles, des apprêts pour tissus, etc. Les germes de maïs donnent de l'huile qui sert pour l'alimentation humaine, pour la fabrication des margarines, des savons, des vernis, des textiles artificiels, etc. (ANONYME, 1993). On peut également cultiver le maïs comme fourrage vert ou pour faire de l'ensilage pour les bovins (ANONYME, 2006).

c) Amélioration variétale

Les programmes de sélection du maïs ont pour objet l'amélioration systématique de la variété et visent l'augmentation du rendement, l'amélioration de la qualité du grain, l'accroissement de l'impact des méthodes culturales et l'élévation de la résistance aux maladies et aux ravageurs, ainsi que la tolérance aux facteurs d'environnement hostile comme la sécheresse et l'acidité (RISTANOVIC, 2001).

La création des maïs hybrides à formule fixe, a l'inconvénient d'exiger le renouvellement des semences à chaque culture, ce qui nécessite une organisation complexe de production de semences (ANONYME, 1993). Pour RISTANOVIC (2001), les méthodes de sélection suivantes sont utilisées pour atteindre les objectifs d'amélioration : la sélection massale, la sélection par la méthode appelée épi à la ligne, l'autofécondation et l'hybridation, l'amélioration des lignées consanguines et la sélection récurrente.

En terme de variétés, la gamme existante est extrêmement large. Les variétés améliorées possèdent toutes un potentiel de rendement élevé, de bonnes qualités agronomiques et une tolérance suffisante aux principales maladies (ANONYME, 2006). En RDC, le Programme National Maïs (PNM), a mis en circulation les variétés Salongo, l'hybride SR52 et la variété SAFI. Néanmoins à l'Est dans la région du Kivu, on utilise certaines variétés provenant de Ngandajika dans la région du Kasaï oriental, telle que la variété Bambou (RISTANOVIC, 2001).

d) Récolte et rendement

Le maïs peut être récolté en épis frais pour une consommation très rapide, ou à maturité pour être consommé en grains (ANONYME, 2006). Le grain n'est jamais récolté sec : sa présence sur la rafle, toujours plus humide que le grain, empêche son humidité de descendre jusqu'à 12%, taux nécessaire à une bonne conservation. Le grain devra donc nécessairement être séché (ANONYME, 1993). Une récolte retardée permet un pré-séchage, mais ne peut se faire qu'en climat sec (ANONYME, 2006).

Le rendement moyen au Sud et à l'Est de l'Afrique est de 1,2 tonne à l'hectare. Dans de grandes exploitations, le rendement est généralement élevé et atteint environ 6 tonnes à l'hectare et certains cultivateurs obtiennent des résultats de plus de 10 tonnes à l'hectare (RISTANOVIC, 2001). Selon l'IPAPEL (2011), le rendement du maïs dans la province du Sud-Kivu est de 1,1 tonne à l'hectare. Au cours de l'année 2011, cette province a produit un total de 262506 tonnes de maïs. ANONYME (2006), pense que le maïs est très sensible à l'amélioration des propriétés physiques du sol, l'augmentation de rendement grâce au labour est généralement élevée et atteint couramment 20%.

1.1.4. LA PATATE DOUCE

a) Origine et description

La patate douce (Ipomoea batatas) (2n=90, x=15) est une convolvulacée vivace, mais annuelle en culture. Elle est cultivée surtout pour ses tubercules provenant de certaines racines (JANSSENS, 2001b). Inconnue à l'état spontané, la culture semble être originaire de l'Amérique centrale et méridionale. On a émis l'hypothèse que la patate cultivée descend de I. fastigiata SWEET qui existe à l'état sauvage aux Antilles, à la Jamaïque, à la Guadeloupe,... où elle est connue sous le nom de plante sauvage (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951).

La patate douce est une plante vivace, cultivée pour ses tubercules, de forme et de couleur variables. On en trouve ainsi à chair blanche, jaune, rouge ou pourpre. Elle contient, en plus de l'amidon, des dextrines, des sucres et du béta-carotène (responsable d'une coloration jaune orangé), en quantité variable selon les variétés (ANONYME, 2006).

Les feuilles de la patate douce sont arrangées en spirale selon une phyllotaxie de 2/5 et disposent de longs pétioles de 5 à 30 cm. Elles sont cordiformes, entières ou lobées. Les fleurs campanulées, violettes ou blanches sont groupées en inflorescences de nature cymeuse ; elles sont hermaphrodites mais rarement autofertiles. Les tubercules se forment à l'endroit où les racines, après s'être dirigées horizontalement, s'incurvent vers le bas. Leur nombre et leur dimension, de même que la couleur de la peau et de la chair, sont variables. Leur poids varie généralement entre 0,2 et 3 Kg et leur nombre par plante entre deux et cinq (JANSSENS, 2001b).

b) Importance

La patate douce est consommée bouillie, frite ou braisée. On prépare également de la fécule (KROLL, 1994). La composition chimique de la patate et ses modifications à la cuisson, en font un aliment énergétique, indépendamment des transformations artisanales ou industrielles. On doit en outre souligner son intérêt diététique et médical. En Chine sa consommation est réputée bénéfique au rein, à la rate et à l'estomac. La consommation des feuilles, pétioles ou pousses est influencée par des caractères gustatifs, indépendamment de l'aspect à l'état frais (couleur, forme des feuilles). Le caractère variétal s'accroît avec l'âge de la culture et de la fraction prélevée. Dans divers pays, une fraction des récoltes contribue directement à la fabrication des boissons (elles peuvent être non alcoolisées ou alcoolisées), et dans des confiseries traditionnelles fabriquées de façon artisanale (DEGRAS, 1998).

c) Amélioration variétale

La culture modernisée de la patate douce est souvent en quête de la variété qui répondrait au maximum d'exigences. Cette recherche conduit à collecter, préserver évaluer et échanger les ressources génétiques, pour en promouvoir certaines, directement par le jeu de leurs croisements (DEGRAS, 1998).

Les objectifs de sélection sont très variables. Selon le cas, on cherche des variétés à teneur variable en matière sèche, sucre, carotène, amidon et protéines dans les tubercules, mais aussi dans les feuilles pour les variétés destinées à l'alimentation animale ; adaptées à des sols peu fertiles ; résistantes aux nématodes ; résistantes ou tolérantes au complexe de virus local ; ayant un rapport donné feuillage/tubercule (ANONYME, 2006). JANSSENS (2001b), ajoute que le rendement, la faculté de conservation des racines tubérisées et la teneur en fécule sont également recherchés.

Les qualités organoleptiques et les objectifs de production constituent les critères essentiels à prendre en compte pour l'introduction de nouvelles variétés (ANONYME, 2006).

A côté des variétés locales, on a introduit et cultivé des clones américains en RDC tant du type jersey à chair blanche que du type yam à chair orange. Des clones tels que Caroline Lee, D. Virovsky, M46 et CV.6104 y sont encore cultivés en raison de leur bon comportement vis-à-vis des viroses (ANONYME, 2006). Selon l'INERA/Mulungu, les variétés adaptées et diffusées au Sud-Kivu (à 1000-1900 m d'altitude) sont : Canceolado, Mugande, Vanderwall, Japon et Elengi (ANONYME, 2009c).

d) Récolte et rendement

Les tubercules se récoltent par temps sec, 100 à 180 jours après la plantation (ANONYME, 2006). La maturité est indiquée par le jaunissement des feuilles. On commencera par couper le feuillage qui peut être utilisé comme fourrage ou compost. Les tubercules sont extraits à la main, à la fourche ou à la machine ; la récolte sera aussi complète que possible afin d'éviter le développement des maladies sur les racines restées en terre. Les tubercules blessés sont consommés immédiatement ou donnés au bétail (KROLL, 1994).

Les rendements sont de 10-20 T/ha en cultures rationnelles. Ils ne sont que de 5-10 T/ha en cultures villageoises. En situation de marais, des rendements de 15-30 T/ha sont monnaie courante. En station expérimentale, la culture, favorisée par l'apport d'une fumure propice, fournit 30-50 T/ha. En culture intensive, avec irrigation et fumure, des rendements de 40-80 T/ha sont enregistrés (JANSSENS, 2001b).

Les rendements obtenus en RDC dans la province du Sud-Kivu sont d'environ 4,9-5 T/ha. Pour l'année 2011, cette province a atteint une production totale de 297013 tonnes (IPAPEL, 2011).

1.1.5. LE HARICOT

a) Origine et description

Le haricot (Phaseolus vulgaris L.) appartient à la sous-tribu des Phaseolinae, tribu des Phaseoleae, famille des Papilionaceae (ou Fabaceae) et ordre des Leguminosales (ou Fabales). Comme chez la plupart des autres espèces de la sous-tribu des Phaseolinae, le nombre chromosomique est 2n=22 (BAUDOIN et al., 2001). Il est originaire de l'Amérique centrale et du Sud. Le haricot a été domestiqué au Mexique, au Pérou et en Colombie, puis introduit en Europe par Christophe Colomb. Il est cultivé dans les pays tempérés, tropicaux et subtropicaux pour l'alimentation humaine (ANONYME, 2006).

Le haricot nain, le haricot à couper, le haricot princesse et le haricot à rames avec leurs innombrables variétés constituent l'espèce la plus connue. On la distingue des autres grâce à ses graines allongées et légèrement réniformes qui affectent toutes les teintes. Elle est incontestablement d'origine américaine et est non seulement cultivée mais sélectionnée aujourd'hui dans le monde entier (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951).

La plante est grimpante ou buissonnante, annuelle, légèrement pubescente. Les formes volubiles mesurent de 2 à 3 m de hauteur alors que les formes naines atteignent 20 à 60 cm. Les tiges sont angulaires ou cylindriques et les feuilles, trifoliolées et habituellement ovales, mesurent entre 7,5 et 14 cm de long sur 5,5 à 10 cm de large et sont alternées. Le pétiole peut mesurer jusqu'à 15 cm. La racine pivotante est bien développée et complétée par des racines adventives latérales. Les inflorescences, axillaires ou terminales, sont blanches, roses ou pourpres (ANONYME, 2006).

La gousse mesure 20 cm de long, est étroite et souvent courbée. Verte lorsqu'elle est immature, elle devient ensuite jaune, rougeâtre ou pourpre. Les graines varient par leur poids (0,15 à 0,6 g), leur couleur (dominante noire, marron, violette, rouge ou blanche) et leur forme réniforme, cylindrique ou ovoïde (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951).

b) Importance

Selon BAUDOIN et al. (2001), le haricot constitue une culture de très grande importance alimentaire dans beaucoup de pays tropicaux d'Afrique et d'Amérique latine. Sa production mondiale en graines sèches est de 14.000.000 tonnes par an pour une superficie de 24.000.000 d'hectares. De cette production, l'Amérique latine fournit 30% par an alors que l'Afrique ne fournit que 10-25% de la production mondiale. Les auteurs ajoutent en disant que la culture est utilisée pour ses graines sèches ou vertes immatures, ainsi que pour ses gousses immatures ou ses feuilles. Ce sont cependant les graines sèches qui constituent sous les tropiques le principal produit récolté. Les graines sont surtout considérées comme un complément nutritionnel indispensable pour les régimes alimentaires à base de céréales ou de tubercules amylacés.

c) Amélioration variétale

BAUDOIN et al. (2001), pensent que les critères de sélection pour le haricot sont divers : l'augmentation et stabilité de la production en graines, l'adaptation à l'association culturale ou au mélange variétal, une meilleure efficacité dans la fixation symbiotique de l'azote, une résistance génétique multiple aux maladies et ravageurs, une amélioration de la capacité photosynthétique de la canopée, une tolérance ou résistance vis-à-vis de l'acidité du sol, de la sécheresse et de la salinité, sans oublier les critères de qualité et d'acceptabilité de la graine comme la dimension, la forme, la couleur, les teneurs en éléments nutritifs et la digestibilité des protéines, l'élimination des facteurs antinutritionnels et de flatulence, la diminution de la durée de cuisson.

Les mêmes auteurs considèrent que les objectifs sont définis en fonction des contraintes de chaque zone agro-écologique ciblée. Le but final des recherches en amélioration de cette culture, est de mettre à la disposition des petits exploitants agricoles, non pas des lignées pures mais des cultivars améliorés caractérisés par une plasticité génétique suffisante. Cette dernière est indispensable pour garantir la stabilité des rendements dans des systèmes culturaux intensifiés où la pression de sélection des contraintes écologiques tend à s'accroître considérablement.

Depuis un certain temps, le CIALCA s'est engagé dans la diffusion des variétés de haricot volubile bio-fortifiées (variétés riches en matières minérales et bonnes pour la santé) telle que : KIANGARA, LIB1, MLV 06/90B, MLV 59/97B, VCB 81012, VCB 81013. Selon ANONYME (2009c), certaines variétés telles que SIMAMA, DB 196, DOR 715, MAHARAGI SOJA,... cultivées en moyenne et haute altitude (1000-2000 m) ont été apportées par le CIAT au Sud-Kivu. L'INERA/Mulungu conseille aux agriculteurs d'utiliser les variétés telles que M'SOLE, M'MAFUTALA, originaires de l'ISAR (Rwanda) et KIRUNDO, originaire de l'ISABU (Burundi) du fait de leur bon rendement (1200-2500 Kg/ha).

d) Récolte et rendement

La récolte du haricot a lieu à maturité complète, lorsque les feuilles jaunissent et tombent. La récolte se fait gousse par gousse (surtout pour les variétés grimpantes), ou bien en coupant la plante à une certaine distance du sol (de préférence pour les variétés érigées). Le tout est mis à sécher au soleil, puis battu et vanné (WALANGULULU, communication personnelle, 2009).

L'écart est très grand entre les rendements en graines sèches obtenus chez le haricot commun dans les systèmes culturaux traditionnels : 200-500 Kg par hectare et ceux obtenus en stations expérimentales ou en culture moderne avec des cultivars améliorés et des conditions phytotechniques optimales : 3000 Kg par hectare pour les variétés naines à 6000 Kg par hectare pour certaines variétés volubiles (BAUDOIN et al., 2001). Selon l'IPAPEL (2011), le haricot donne un rendement de 761 Kg par hectare dans la province du Sud-Kivu. La production totale des agriculteurs pour l'année 2011 était de 114721 tonnes.

I.2. GENERALITES SUR LES NOUVELLES VARIETES

La semence est le premier intrant de base en l'agriculture. La qualité de la semence utilisée par les paysans détermine le type d'agriculture pratiquée. Cependant pour le gain maximum de la productivité, l'utilisation des variétés améliorées et la gestion intégrée sont nécessaires. Non seulement chacune de celles-ci utilisée seule contribue à augmenter la productivité, mais elles agissent également de manière synergique (NTARE et al., 2010).

Les progrès considérables réalisés en matière de productivité agricole dans diverses régions du monde sont attribuables en grande partie à la mise au point de variétés végétales améliorées. Bien mieux, les avantages découlant de l'amélioration des plantes vont au-delà de l'accroissement de la production alimentaire (ANONYME, 2008a).

La qualité de la semence dépend beaucoup de l'application scrupuleuse des techniques de conditionnement de la récolte et de conservation du produit jusqu'à la période d'utilisation. Le conditionnement doit permettre de sélectionner les meilleures semences tandis que la conservation garantira le maintien de ces semences à un haut niveau de qualité (NTARE et al., 2010).

Le processus de sélection végétale exige beaucoup de temps et d'argent, mais une fois disséminée, une nouvelle variété végétale peut être facilement reproduite, avec pour conséquence de priver l'obtenteur des fruits de son investissement. A l'évidence, peu d'obtenteurs seraient disposés à consentir des années d'investissements importants dans la mise au point de nouvelles variétés végétales si les moyens de protéger leurs obtentions et de récompenser leurs efforts n'existaient pas (ANONYME, 2008a).

I.2.1. Les méthodes de sélection utilisées

L'amélioration de la production végétale nécessite à la fois l'adaptation et la sélection des plantes aux conditions des milieux et aux besoins des hommes, ainsi que l'adaptation des conditions des milieux aux besoins des organismes végétaux. Ceci demande donc une connaissance approfondie des plantes et leur fonctionnement, et des milieux où elles vivent (VILAIN, 1997). L'opération d'amélioration des plantes est de longue haleine, il faut souvent plus de 10 à 15 ans pour créer ou sélectionner une nouvelle variété. Elle doit donc être optimisée par le développement des méthodes d'évaluation et de sélection efficaces, qui sont toujours un compromis entre durée et précision (ANONYME, 2006).

Selon ANDRE (1990), on ne parle pas de la sélection naturelle qui se déroule pour les végétaux comme pour tout être vivant où dans la nature, seul le plus armé survit. L'homme a entrepris depuis longtemps une sélection artificielle. Elle peut avoir lieu soit à partir d'une population déjà existante, sans création : c'est une sélection conservatrice, soit à partir des populations nouvelles : c'est la sélection créatrice, à partir des mutations, somations ou hybridations.

Comme dans toutes les expériences de sélection, la sélection sur un caractère n'est pas toujours sans influence sur les autres. Une sélection pour l'augmentation du taux des protéines conduit, sur deux cycles, à une augmentation de 11% par cycle mais aussi à une diminution du rendement de 8% et du poids de 1000 grains (chez le blé) de 10%, ainsi qu'à un accroissement de la hauteur et de la productivité des plantes (MAXIME et LAURENT, 1995).

La sélection des plantes adaptées est ainsi passée progressivement des méthodes empiriques aux objectifs peu formalisés à la sélection d'aujourd'hui, intégrant les attentes des filières et des consommateurs. L'étude des lois de Mendel, nous a appris que suite à une hybridation, les combinaisons nouvelles étaient multiples et les nouveautés n'étaient pas toujours visibles immédiatement. Il faut donc au sélectionneur de la patience, de l'organisation, de la non dispersion, beaucoup d'esprit d'observation. Plusieurs techniques sont à sa disposition (VIALLE, 2011).

a. Sélection mécanique

Appliquant les principes de la sélection naturelle, le sélectionneur ne conserve que les graines entières, les plus grosses, les plus lourdes, etc. (ANDRE, 1990).

Selon VAN DEN BURG (2004), Il faut que la production des semences aille toujours de pair avec la sélection : on choisit les meilleures et on met de côté les plus mauvaises. Ceci peut facilement influer sur les caractéristiques des cultivars, sur l'aspect qu'ils offrent et leur performance d'une année à l'autre.

b. Sélection massale ou phénotypique

Depuis les débuts de l'agriculture, les agriculteurs ont gardé, à chaque génération, les graines des plus belles plantes, afin de les replanter l'année suivante. Cette pratique est appelée sélection massale. Le fait de garder les meilleures graines amène progressivement à une amélioration de l'espèce cultivée (JACQUES, 2010).

Comme son nom l'indique, cette sélection phénotypique ne tient compte que du « phénotype » de la variété sélectionnée. Il s'agit donc dans une population donnée d'éliminer les individus ne donnant pas satisfaction (mauvaise végétation, mauvaise floraison, mauvaise fructification,...) et de ne conserver que la « masse » la plus en rapport avec les buts recherchés pour assurer la génération suivante. Elle peut se faire sur une année ou mieux sur plusieurs années successives. Notons que la fécondation est un point délicat afin d'assurer une continuité de l'expérience. Si elle ne pose pas de problèmes pour les plantes autogames qui s'autofécondent, il n'en est pas de même pour les plantes allogames qu'il faut protéger dans leur fécondation croisée (cultures isolées par exemple). La sélection massale s'explique aussi aux plantes à multiplication végétative (ANDRE, 1990).

Ce type de sélection est très proche de la sélection naturelle. Il est cependant totalement inefficace si les caractères sélectionnés sont négativement corrélés. C'est donc une méthode simple mais sommaire, d'autant plus efficace qu'elle s'adresse à des critères en nombre limité, en corrélation positive et à forte héritabilité (ANONYME, 2006).

c. Sélection généalogique ou sur pédigrée

La redécouverte des lois de ségrégation (lois de Mendel) eut une application directe en agriculture, en permettant de combiner les traits de façon rationnelle. Plutôt que de sélectionner les plantes sur base de leurs propres caractères, on étudie la répartition de ces caractères dans leur descendance, afin de savoir si le trait est homozygote ou hétérozygote (JACQUES, 2010).

Il s'agit à l'opposé de la sélection massale, qui élimine les sujets non satisfaisants, d'extraire d'une population quelques individus considérés comme meilleurs du lot à sélectionner, de les multiplier séparément à partir de cette « tête de famille » et enfin de comparer leur descendance en éliminant les lignées indésirables. La sélection généalogique permet en outre, d'isoler une mutation ou une somation dans une population homozygote, de dégager la « nouvelle variété » d'une population hétérozygote (ANDRE, 1990).

La sélection s'effectue donc sur les traits de la descendance plutôt que de la plante elle-même (JACQUES, 2010). La comparaison des lignées obtenues ne peut être valable que dans la mesure où la multiplication se fait avec un minimum de précaution : soins à la fécondation (surtout crisée), culture en terre de qualité moyenne dans des conditions techniques identiques (ANDRE, 1990).

Ce genre de sélection est classiquement pratiqué pour la plupart de plantes autogames : céréales à paille (blé, riz), oléo-protéagineux (soja, arachide), légumineuses (haricot, niébé) mais aussi pour l'obtention des lignées parentes d'hybrides (ANONYME, 2006).

d. Sélection sanitaire

C'est une sélection soit conservatrice, soit créatrice, utilisant les techniques de la sélection massale ou généalogique et permettant soit de mettre à la disposition des agriculteurs des végétaux sains et exempts de maladies, soit de découvrir des cultivars résistants (ANDRE, 1990).

I.3. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU TERRITOIRE DE KALEHE

Le territoire de Kalehe est une région à vocation agropastorale de la province du Sud-Kivu. Sa population est essentiellement agricole, les autres activités (artisanat, commerce, pêche, exploitation minière, etc.) bien qu'indispensables, ne sont que secondaires.

L'agriculture, l'élevage, le petit commerce et la pêche constituent les principaux secteurs économiques du territoire. L'agriculture, l'élevage et la pêche sont à la fois des activités économiques de subsistance et à caractère commercial (petit commerce), les producteurs consomment eux-mêmes une partie de leur production et vendent une autre partie sur les différents marchés (ANONYME, 2009a).

a) Agriculture et élevage

L'agriculture est essentiellement d'autosubsistance. On trouve diverses cultures vivrières dans ce territoire, tels que le manioc, le haricot, le maïs, le sorgho, l'arachide, la patate douce, la pomme de terre, le taro, le riz, le petit pois, la banane et diverses cultures de rente qui ont été à la base de la création de plusieurs plantations à savoir : le café arabica, le quinquina, le théier et le palmier à huile (IPAPEL, 2008).

Les animaux domestiques élevés sont de tout genre. On peut citer le caprin, l'ovin, le porcin, le bovin, la volaille, le lapin, le cobaye,... (MUHIMA, 2009).

b) Alimentation et santé

L'alimentation de cette population reste fort diversifiée. Elle est essentiellement basée sur les cultures vivrières traditionnelles telles que le manioc, la patate douce, la banane, la pomme de terre, le maïs, le sorgho, le soja, le haricot, l'huile de palme, les ignames ; plus les protéines d'origine animale en provenance du lac Kivu (poissons), de l'élevage : chèvres, vaches, volailles, porcs, etc. (PNUD, 2009).

Quant au secteur de la santé, il connaît de petites améliorations par la création et l'émergence de nouvelles formations sanitaires (hôpitaux, centres de santé, postes de secours) supervisées par le District Sanitaire Nord, qui sont moyennement fournies en médicaments souvent à un coût relativement abordable, ce qui permet de relever plus ou moins la qualité des soins (PNUD, 2009).

c) Commerce

Bien que dans le territoire l'agriculture puisse être qualifiée de subsistance, la plupart des habitants sont contraints de vendre les produits de leurs récoltes pour s'approvisionner en différents biens manufacturés. Le territoire réalise de nombreuses transactions, essentiellement avec les villes de Goma, Bukavu et le Rwanda. Les trois grands centres commerciaux d'exportation sont : Minova, Nyabibwe et Kabamba (IPAPEL, 2008). Les autres principaux marchés du territoire sont : Bulambika (Bunyakiri centre), Hombo, Kambegete, Butwashenge (Kalonge), Ihusi (Kalehe centre) et enfin Nyamukubi (ANONYME, 2009a).

d) Artisanat

L'artisanat est le secteur qui souffre du manque de débouchés. La plupart des oeuvres produites par les paysans (surtout le peuple pygmée) ne sont pas achetées par la population locale. L'absence d'une structure permanente permettant aux artistes d'écouler leurs produits à juste prix fait que ces métiers soient considérés par la population comme secondaires et même tertiaires (PNUD, 2009).

Au titre des exploitations artisanales, l'exploitation du bois est très développée dans les parties forestières de Bunyakiri et Kalonge tandis que l'exploitation des minerais comme la cassitérite, l'or et le coltan s'effectue dans une vingtaine de sites répartis sur l'ensemble du territoire mais particulièrement concentrés dans les hauts plateaux du territoire à Numbi, Shanje, Nyabibwe, Katasomwa, Nyawaronga (IPAPEL, 2008).

e) Voies de communication

L'enclavement dont souffre le territoire de Kalehe constitue en outre un sérieux désavantage sur le plan économique : deux routes nationales traversent le territoire, à savoir la nationale N°2 qui relie Bukavu à Goma en passant par l'est du territoire (groupements de Mbinga Sud, Mbinga Nord et Buzi) et la nationale N°3 qui relie Bukavu à Kisangani et traverse la partie Ouest du territoire (Bunyakiri et Kalonge). Bien qu'elles demeurent relativement praticables par les camions transportant les marchandises, ces deux routes sont en très mauvais état. Il est à remarquer encore l'absence d'électricité et de réseau de communication cellulaire dans la partie Ouest du territoire (ANONYME, 2009a).

CHAPITRE II : MILIEU ET METHODES

II.1. MILIEU

Cette étude s'est déroulée dans six groupements (Kalima, Mubuku, Kalonge, Mulonge, Ndando et Bitale) du territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu. Le choix de ce territoire a été dicté par le fait qu'il fait partie de la zone d'action de la plupart d'ONG, ONGD, institutions de recherche et associations qui s'occupent de la diffusion des semences améliorées.

Le territoire de Kalehe, comme tant d'autres de la région de l'Est de la RDC a connu de multiples guerres qui ont handicapé la plupart des activités agro-pastorales et par conséquent ont favorisé la situation de sous alimentation.

II.1.1. Description géographique

Le territoire de Kalehe a une superficie de 5707 Km² (ANONYME, 2005) et occupe 9% de la superficie provinciale totale (BISIMWA, 2009). Il est limité au Nord par le territoire de Masisi, au Nord-ouest par le territoire de Walikale, à l'Est par le lac-Kivu, à l'Ouest par le territoire de Shabunda et au Sud par le territoire de Kabare (DE SAINT MOULAIN et KALOMBO, 2005).

Il est subdivisé en deux collectivités chefferies, à savoir la chefferie de Buloho avec 8 groupements, dont : Bagana, Bitale, Lubengere, Karali, Munyandjiro, Mulonge, Musenyi, Ndando ; et la chefferie de Buhavu, qui comprend à son tour 7 groupements dont : Buzi, Kalima, Kalonge, Mbinga-Nord, Mbinga-Sud, Mubuku et Ziralo (ANONYME, 2005).

II.1.2. Conditions édapho-climatiques

Le territoire de Kalehe se caractérise par un paysage montagneux et forestier. Les montagnes et forêts du parc national de Kahuzi-Biega (aire protégée) entourent le territoire de Kalehe dans sa partie Ouest tandis que la partie Nord est caractérisée par de hauts plateaux, par opposition aux plateaux qui bordent le lac Kivu (ANONYME, 2009b).

Le sol de Kalehe est argileux et riche à cause surtout de sa proximité avec la forêt. On y rencontre quelques gisements d'or et autres minerais. Les montagnes de l'Ouest sont recouvertes par endroit de laves basaltiques anciennement désagrégées et riches en éléments fertilisants du sol (ANONYME, 2005).

Les pluies s'étendent régulièrement sur l'ensemble du territoire et sont supérieures à 1300 mm/an, avec une saison de pluie de neuf mois et une saison sèche de trois mois (ANONYME, 2009b). Le territoire jouit d'un climat de montagne avec une altitude qui va de 1300 à 2000 m. Son relief est composé principalement d'une chaîne de montagnes de l'Est de la RDC (PNUD, 2009).

II.1.3. Population et communautés

La population du territoire est estimée, selon les statistiques de 2008 du service d'état civil du territoire de Kalehe, à plus ou moins 485320 âmes (PNUD, 2009). Elle est répartie en six principales communautés : les Bahavu, les Batembo, les Barongeronge, les Batwa (Bambuti ou Pygmées) et les deux communautés rwandophones (hutue et tutsie). Ces dernières vivant dans le territoire de Kalehe, sont venues soit directement du Rwanda soit via le territoire de Masisi lors de différentes vagues migratoires, dont les premières ont été initiées par le colonisateur dans les années cinquante pour des raisons économiques : importation de main d'oeuvre pour l'exploitation de plantations de quinquina, théier, caféier, etc. (ANONYME, 2009a).

II.2. METHODOLOGIE

Dans le cadre de ce travail, une enquête a été réalisée du 24 septembre 2011 au 10 février 2012. La méthode d'investigation a été l'enquête faite à base d'un questionnaire comportant deux volets à savoir celui des maisons s'occupant de la diffusion des semences améliorées et celui des ménages utilisateurs des variétés améliorées.

Une première enquête a été effectuée auprès des maisons de diffusion de nouvelles variétés ayant un rayon d'action dans le territoire de Kalehe afin de déterminer quelles sont les nouvelles semences améliorées qu'elles introduisent dans ce milieu et quelles seraient leurs attentes par rapport à la diffusion de ces semences améliorées.

Ensuite une seconde enquête a été faite sur terrain pour vérifier l'influence et évaluer l'adoption de ces nouvelles variétés dans le système de production des ménages agricoles autochtones. Chaque ménage était soumis d'une manière individuelle à un questionnaire.

L'échantillon de ce travail était constitué de 120 ménages (10 par villages), choisis de façon aléatoire dans les deux collectivités chefferies du territoire de Kalehe. Ainsi trois groupements dans chaque chefferie, où 2 villages ont été aussi choisis au hasard, ont constitué le milieu d'étude.

Le choix des groupements a été dicté par leur accessibilité par rapport à la ville de Bukavu et par les conditions sécuritaires qui prévalaient pendant la période d'enquête dans le territoire.

Les principales cultures vivrières ayant fait l'objet d'étude dans ce travail sont celles considérées comme étant les cultures de base dans le territoire de Kalehe. Il s'agit particulièrement du manioc, du bananier, du maïs, de la patate douce et du haricot. Les variétés de ces cultures considérées comme nouvelles sont celles introduites dans le milieu au cours de la dernière décennie.

Le questionnaire soumis aux maisons de diffusion des variétés améliorées avait pour but de collecter les informations sur leur zone d'intervention dans la province, les variétés de semences, boutures ou rejets qu'elles diffusent, la couche sociale de paysans qui est bénéficiaire de nouvelles semences, la manière dont elles obtiennent les semences qu'elles diffusent, le but de la diffusion et la production attendue des paysans après adoption des nouvelles variétés.

Les questions clés qui ont comporté le questionnaire soumis aux agriculteurs portaient sur l'identification de l'enquêté : l'adresse physique, son nom, son état civil, sa principale activité, son niveau d'instruction, sa principale source de revenu et la composition du ménage ; l'accès aux champs : le mode d'acquisition des champs et les outils aratoires utilisés au champ ; l'accès aux variétés de cultures : les variétés locales et celles améliorées en usage, le mode de leur obtention, la durée de leur utilisation dans son champ, les motivations et les contraintes d'usage ; l'analyse de la récolte : le rendement des variétés améliorées et l'usage de la récolte de toutes les cultures de base ; l'analyse du marché : les marchés accessibles dans le milieu et les prix selon les marchés des produits de cinq cultures les plus importantes.

Après enquête sur terrain, les résultats ont été constitués en base de données et l'analyse des données a été faite à l'aide du logiciel Microsoft Office Excel 2007.

II.2.1. Présentation du milieu d'étude

Les villages ayant été choisis de manière aléatoire pour constituer le milieu d'enquête sont représentés dans le tableau 1 selon les collectivités chefferies et les groupements :

Tableau 1 : Milieu d'étude.

TERRITOIRE DE KALEHE

Chefferies

Groupements

Villages

Nbr. ménage

BUHAVU

KALIMA

Malende

10

Bustoro

10

MUBUKU

Tchiriba

10

Karasi

10

KALONGE

Misinga

10

Nguliro

10

BULOHO

MULONGE

Mutoyi

10

Nyakabumbe

10

NDANDO

Kalongola

10

Cwooka

10

BITALE

Kahesi

10

Kahinga

10

Total =2

Total =6

Total =12

Total =120

CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

III.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES

a. Caractéristiques socio-économiques

Le tableau 2 présente les différentes caractéristiques socio-économiques des chefs des ménages rencontrés dans le territoire de Kalehe.

Tableau 2 : Les caractéristiques socio-économiques des répondants.

Variables

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Genre

% Fem.

50,0

60,0

55,0

55,0

50,0

75,0

50,0

58,3

56,6

Age (année)

Moyenne

#177;Ecart type

33,4

#177;10,8

34,8

#177;14,2

34,6

#177;12,5

34,2

#177;12,5

34,0

#177;11,3

36,9

#177;10,9

36,7

#177;10,3

35,8

#177;10,8

35,0

#177;11,6

Etat civil

% Célibataire

5,0

00

00

1,6

5,0

00

10,0

5,0

3,3

% Mariés

70,0

90,0

90,0

83,3

90,0

95,0

75,0

86,6

84,9

% Polygames

25,0

10,0

10,0

15,0

5,0

5,0

15,0

8,3

11,6

Accès à l'

éducation

% Prim.

65,0

40,0

45,0

50,0

55,0

35,0

25,0

38,3

44,1

% Sec.

20,0

40,0

15,0

25,0

25,0

15,0

25,0

21,6

23,3

% Aucun

15,0

20,0

40,0

25,0

20,0

50,0

50,0

40,0

32,5

Nombres d'enfants

Moyenne

#177;Ecart type

4,7

#177;3,5

4,3

#177;2,6

5,5

#177;3,0

4,8

#177;3,0

4,4

#177;2,8

5,1

#177;2,2

4,8

#177;2,3

4,7

#177;2,4

4,7

#177;2,7

Taille du ménage

Moyenne

#177;Ecart type

6,1 #177;4,7

6,4 #177;3,5

7,3 #177;3,6

6,6

#177;3,9

5,9

#177;2,9

6,4

#177;3,0

6,9 #177;3,3

6,4

#177;3,0

6,5

#177;3,4

Du tableau 2, il ressort que pour les deux chefferies les personnes qui ont été le plus rencontrées sont des femmes (56,6%). Celles-ci représentaient les chefs des ménages à leur absence. C'est au niveau des groupements de Mulonge et Mubuku où elles ont été beaucoup plus rencontrées, soit 75% et 60% de l'échantillon.

Cela s'explique par le fait que pour les deux groupements, la plupart des hommes se sont lancés dans des activités autres que l'agriculture et cela fait qu'ils soient souvent absents de leurs champs ou de leurs domiciles. Dans le groupement de Mulonge, ils se sont beaucoup plus intéressés de la scierie des planches de construction alors que dans le groupement de Mubuku, ils se sont beaucoup plus penchés dans le raffinage de l'huile de palme. De ce fait, ils se réveillent très tôt pour vaquer à leurs activités et ne retournent à leurs domiciles qu'à des heures tardives.

Du tableau 2, il ressort aussi que la moyenne d'âge des personnes enquêtées est de 35 ans. La moyenne d'âge la plus élevée s'observe à Mulonge (37 ans) et celle la plus basse à Kalima (33,4 ans).

Ceci peut s'expliquer par le fait que dans l'ensemble du territoire, la répartition d'âge pour la majorité de la population n'est pas encore avancée. Cette population encore jeune fait partie de la population active mais qui ne produit pas de bons fruits pour soulever l'économie de son milieu. Selon le PNUD (2009), elle constitue une main d'oeuvre importante qui souffre d'un manque d'emploi, d'encadrement socio-éducatif et professionnel ; cela contribue au mouvement des populations vers les villes de Goma et de Bukavu par l'exode rural et vers les carrés miniers. Les jeunes ayant quitté l'école secondaire déjà diplômés ne s'intéressent pas souvent à l'agriculture, ils se lancent le plus souvent dans l'enseignement primaire pour certains et secondaire pour les autres.

Du même tableau, on constate que le taux de scolarité des responsables des ménages rencontrés dans le milieu d'étude est de 67,4%. Le taux le plus élevé se rencontre dans le groupement de Kalima (85%) suivi de ceux de Mubuku et Bitale (80%). Dans ce milieu, moins de la moitié des personnes interviewées ont eu accès à l'école primaire (44,1%), certaines ont fréquenté l'école secondaire (23,3%), aucune personne n'a eu accès à l'enseignement supérieur ou universitaire et un nombre important (32,5%) d'enquêtés n'a pas eu accès à une quelconque forme d'éducation scolaire. La grande proportion de personnes ayant fréquenté l'école secondaire se retrouve dans les groupements de Bitale et Ndando, soit 25% des personnes enquêtées pour chaque groupement ; celle ayant fréquenté l'école primaire à Kalima et Kalonge, soit 65% et 45% des personnes enquêtées pour chacun et celle n'ayant pas eu la grâce d'être scolarisée à Mulonge et Ndando, soit 50% des personnes enquêtées pour chaque groupement.

Cet état de lieu, se vérifie par le fait que la scolarisation des enfants est comprise et soutenue par les parents bien que la prime pèse sur leurs dos depuis plusieurs années. On constate également que les écoles primaires sont nombreuses que celles du secondaire. Les écoles qui fonctionnent sont souvent affectées par le manque d'enseignants qualifiés. Quelques institutions supérieures viennent d'être agréées et certaines commencent à fonctionner mais n'ont pas encore produit suffisamment de cadres pouvant être visibles dans le milieu. D'après le PNUD (2009), l'alphabétisation commence à être organisée par certaines ONGD locales et Eglises en faveur des jeunes et des adultes qui n'ont pas eu la chance d'étudier. Notons que cette activité se pratique à petite échelle surtout par manque d'appui. Mais le besoin est trop grand à voir le taux d'analphabétisme dans ce territoire avoisinant 95 % de la couche féminine. Admettons ici que le niveau d'instruction joue un rôle important dans l'appropriation des nouvelles technologies par les agriculteurs.

De ce tableau, il ressort également que le nombre moyen d'enfants par ménage varie entre 4,3 et 5,5 et la taille moyenne des ménages varie entre 5,9 et 7,3. Le nombre moyen d'enfants les plus élevés se rencontrent dans les groupements de Kalonge et Mulonge, avec respectivement 5,5 et 5,1 enfants et les tailles moyennes des ménages les plus hautes se retrouvent dans les groupements de Kalonge et Ndando, avec respectivement 7,3 et 6,9 individus par ménage.

Ce nombre d'enfants et la taille des ménages alors que la moyenne d'âge des parents varie entre 30-40 ans, s'explique soit par la pratique du mariage précoce que ce soit chez les hommes que chez les femmes ou soit par le taux de procréation prononcé et de fertilité élevés chez les femmes. L'adoption de certains enfants de la famille élargie est aussi à l'origine de l'élévation de la taille du ménage. La taille élargie des ménages constitue une main d'oeuvre surtout pour les travaux champêtres.

b. Caractéristiques agronomiques

Le tableau 3 présente les différentes caractéristiques agronomiques des ménages visités dans le territoire.

Tableau 3 : Les caractéristiques agronomiques des ménages des répondants.

Variables

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Membre de l'association

Pourcentage

45%

35%

45%

41,6%

30%

10%

20%

20%

30,8%

Nombre de champs

Moyenne

#177;Ecart type

2,2

#177;0,8

1,7

#177;0,5

1,8

#177;0,5

1,9

#177;0,6

2,1

#177;1,0

1,8

#177;0,9

1,9

#177;0,9

1,9

#177;0,9

1,9

#177;0,7

Taille des champs (ha)

Moyenne

#177;Ecart type

0,64

#177;0,5

0,36

#177;0,3

0,47

#177;0,2

0,49

#177;0,3

0,37

#177;0,2

0,36

#177;0,3

0,37

#177;0,3

0,36

#177;0,3

0,42

#177;0,3

Nbr d'outils aratoires

Moyenne #177;Ecart type

3,6

#177;1,7

3,2

#177;1,0

2,8

#177;1,3

3,2

#177;1,3

3,2

#177;1,9

2,3

#177;0,5

3,1

#177;1,4

2,8

#177;1,2

3

#177;1,2

Cultures de base pratiquées

% Manioc

100

100

100

100

100

100

100

100

100

% Bananier

20

00

40

20

25

5,0

15

15

17,5

% Maïs

70

75

45

63,3

50

35

45

43,3

53,3

% Patate d.

05

5,0

60

23,3

5,0

5,0

5,0

5,0

14,1

% Haricot

30

85

35

50

45

25

45

38,3

44,1

Mode d'

acquisition des champs

% Achat

25

25

60

36,6

25

45

15

28,3

32,4

% Location

75

45

40

53,3

50

15

20

28,3

40,8

% Héritage

30

25

25

26,6

35

35

50

40

33,3

% Don

15

15

20

16,6

15

10

20

15

15,8

Distance du marché (h)

Moyenne #177;Ecart type

1,0 #177;0,1

1,9 #177;1,0

2,5 #177;0,4

1,8

#177;0,5

2,4 #177;1,6

2,4 #177;0,4

1,8 #177;0,3

2,2

#177;0,7

2,0

#177;0,6

Les résultats du tableau 3, rapportent que dans l'ensemble du territoire de Kalehe moins de la moitié (30,8%) des paysans enquêtés font partie des associations de développement. La proportion la plus importante de personnes adhérant à une association se retrouve dans les groupements de Kalima et celui de Kalonge, avec 45% de personnes interviewées pour chacun ; les proportions les plus faibles se retrouvent à Mulonge et Ndando, avec respectivement 10% et 20% de personnes interviewées.

Cet état de lieu se fait comprendre par le fait que la plupart d'associations dans le territoire naissent suite à la présence des acteurs de développement et d'assistance qui viennent oeuvrer dans le territoire, il s'agit particulièrement des ONG et ONGD. Les groupements de Mulonge et Ndando, se trouvent presque oubliés suite à leur enclavement, ce qui fait que ces organisations n'y arrivent pas ou y arrivent presque timidement. Le faible encadrement des paysans par les associations de développement est une contrainte au développement agricole car peu de nouvelles technologies sont apportées aux paysans.

Du même tableau, il ressort que le nombre moyen de champs des agriculteurs du territoire de Kalehe est de plus ou moins 2 par ménage ; la superficie moyenne de l'ensemble de terres cultivées par un agriculteur est d'environ 0,42 ha. La plus grande moyenne se retrouve dans les groupements de Kalima, suivi de celui de Kalonge, avec respectivement 0,64 ha et 0,47 ha.

Le fait que les superficies arables utilisées par les paysans soient aussi moins importantes alors que la démographie dans le territoire est basse (5707 Km² pour seulement 485320 habitants), s'explique par l'occupation de certains terrains favorables pour l'agriculture par des bandes armées qui créent l'insécurité conduisant à l'abandon de grands champs par les paysans et à des mouvements des populations. Suite à ces contraintes, les paysans jugent bon de cultiver les champs qui sont parfois moins fertiles ou non loin des domiciles. Les groupements de Kalima, Kalonge et Bitale ne connaissent pas d'importants troubles d'insécurité et accueillent certains déplacés des groupements voisins qui constituent également une main d'oeuvre de plus pour les travaux champêtres.

Du tableau 3, les résultats indiquent que le nombre moyen d'outils aratoires par ménage est de 3 dans l'ensemble du milieu d'étude. La moyenne d'outils aratoires la plus élevée se rencontre dans le groupement de Kalima (3,6). Ces outils sont essentiellement des houes.

Le nombre moyen d'outils aratoires le plus élevé se retrouve dans les groupement de Kalima par la simple raison que c'est dans ce groupement où l'on retrouve le nombre moyen des champs le plus élevé (2,2) et la taille moyenne des champs la plus élevée (0,64 ha). Le fait que ces outils soient essentiellement des houes se justifie par la présence dans le milieu des terres agricoles de nature légère. De ce fait les agriculteurs n'ont pas besoin de recourir à d'autres outils (bêche, pelle, pioche, trident,...) pour travailler le sol.

Il ressort des résultats du tableau 3 sur les cultures de base pratiquées que dans tous les groupements enquêtés, la totalité d'agriculteurs pratiquent la culture du manioc, soit 100% des personnes interviewées. La culture du maïs vient en deuxième position (53,3%), suivie du haricot (44,1%), du bananier (17,5%) et de la patate douce (14,1%) en dernière position. Le maïs a été beaucoup plus rencontré dans la chefferie de Buhavu, chez une moyenne de 63,3% des personnes interviewées. Le haricot est représenté valablement dans le groupement de Mubuku chez 85% des personnes interviewées et avec une faible proportion dans les groupements de Bitale et Ndando, soit avec 45% des personnes interviewées pour chacun. La culture du bananier est faiblement représentée mais les grands scores sont obtenus dans les groupements de Kalonge et Bitale, soit chez 40% et 25% des personnes interviewées. La culture de la patate douce est négligée dans tous les groupements enquêtés sauf celui de Kalonge où elle est valablement représentée chez 60% des personnes interviewées.

La dominance de la culture du manioc dans l'ensemble du territoire s'explique par le fait qu'elle constitue l'aliment principal rencontré dans la ration quotidienne des ménages, non seulement dans le milieu d'étude mais aussi dans l'ensemble de la province (ANONNYME, 2005). Elle constitue une source importante de revenus pour les agriculteurs. Le manioc frais ou sec est surtout vendu pour la scolarisation des enfants et les soins médicaux de la famille. Il est également utilisé dans l'agro-transformation artisanale pour préparer la chikwangue qui constitue une source non négligeable de revenus pour les familles paysannes.

Le maïs est beaucoup plus cultivé dans les groupements de Kalima et Mubuku car ces deux milieux présentent des conditions écologiques favorables pour la culture. Des températures élevées et des sols riches en matière organique caractérisent ces milieux, qui selon RISTANOVIC (2001) sont des conditions préférables pour la réussite de la culture. ANONYME (2005), pense que la population commence à comprendre la valeur nutritive de la pâte à base de la farine de maïs malgré sa production qui reste faible à cause des semences locales peu performantes utilisées par la majorité de producteurs.

La culture du haricot est presque négligée dans tous les groupements car la culture est sujette à de nombreuses maladies et ravageurs, que ce soit pour les variétés locales que améliorées. Néanmoins, malgré la présence de multiples maladies et ennemis de la culture, le haricot est quand même cultivé dans le groupement de Mubuku.

Le bananier est devenu de moins en moins cultivé suite à la présence du wilt bactérien qui le décime. Jusqu'ici, les paysans n'ont pas de mesures pouvant faire face à la progression de la maladie qui tend à gagner tout le territoire.

En dépit des conditions favorables pour la culture de la patate douce, celle-ci est négligée du fait qu'elle ne fait pas partie des habitudes alimentaires dans l'ensemble du milieu occupé par les communautés Batembo. Néanmoins, la culture est visible dans le groupement de Kalonge, milieu peuplé par les communautés Bashi qui accordent un privilège à la patate douce. La patate douce est un aliment de base traditionnel chez les Bashi.

Il ressort aussi du tableau 3 que la forme du mode d'acquisition des champs par les agriculteurs est surtout la location (40,8%) suivie par l'héritage (33,3%). L'achat (32,4%), suivi du don (15,8%) viennent en dernier lieu. La location des champs est prononcée dans la chefferie Buhavu chez une moyenne de 53,3% d'agriculteurs interviewés. L'héritage des champs s'observe mieux seulement dans le groupement de Ndando, avec 50% d'agriculteurs interviewés. L'achat des champs se retrouve bien dans le groupement de Kalonge, avec 60% d'agriculteurs interviewés. Le mode d'obtention des champs par don est moins prononcé dans l'ensemble de groupements du territoire.

Le fait que la location des champs s'observe de plus en plus dans les groupements de Kalima et Bitale, l'achat dans celui de Kalonge, peut être expliqué par la présence de la route nationale N°3 qui relie Bukavu à Kisangani et traverse la partie Ouest du territoire. Cette route constitue un objet de désenclavement de cette contrée. De ce fait, les agriculteurs sont motivés de prendre des champs en location et d'en acheter d'autres car ils ont la facilité d'écouler les produits de leurs récoltes vers les grands centres de consommation.

Les résultats du tableau 3 relatent que le temps moyen effectué entre la distance qui sépare les agriculteurs des marchés les plus proches est compris entre 1-2,5 heures de marche à pieds. Les agriculteurs les plus proches du marché se retrouvent dans le groupement de Kalima où ils effectuent une ou moins d'une heure de marche à pieds pour atteindre le marché.

Le rapprochement des paysans de Kalima par rapport au marché peut être justifié par la présence dans ce milieu d'un grand marché central (Bulambika) qui ravitaille les autres groupements du territoire. Ce marché est un grand centre où transitent un nombre important de commerçants en provenance de Bukavu et d'autres coins. Le temps à effectuer en route pour se rendre au marché joue une influence directement sur l'écoulement des produits agricoles et indirectement sur l'augmentation de la production agricole.

III.2. ADOPTION DES VARIETES AMELIOREES

a. Organisations de diffusion

Le tableau 4 présente les organisations de diffusion des variétés améliorées ayant un rayon d'action dans le territoire de Kalehe.

Tableau 4 : Les organisations de diffusion des variétés améliorées.

Organisations

CULTURES

Manioc

Bananier

Maïs

Patate d.

Haricot

Autres

ADI-KIVU

 
 
 
 
 
 

CARITAS

 
 
 
 
 
 

ACF

 
 
 
 
 
 

CIALCA

 
 
 
 
 
 

CICR

 
 
 
 
 
 

PADEBU

 
 
 
 
 
 

INERA/Mulungu

 
 
 
 
 
 

Des résultats du tableau 4 indiquent que les organisations de diffusion de semences améliorées enquêtées ayant le territoire de Kalehe comme rayon d'action, diffusent à 100% les variétés de manioc, à 71,4% celles de haricot, à 57,1% celles de maïs, à 42,8% celles de bananier et à 28,5% celles de patate douce. Seul l'INERA/Mulungu met en diffusion toutes les cultures faisant objet d'étude.

Ces organisations privilégient la diffusion des variétés améliorées de manioc dans ce territoire suite à l'importance de sa production et de son rendement par rapport aux autres territoires de la province du Sud-Kivu. Selon l'IPAPEL (2011), le rendement du manioc à Kalehe est de 16,8 tonnes à l'hectare et seul le territoire a pu produire 1179092 tonnes sur 4070469 tonnes produites dans la province du Sud-Kivu au cours de l'année 2011. A l'instar de l'INERA, en général les variétés diffusées par ces organisations ne sont pas sélectionnées par celles-ci, elles sont obtenues des institutions de recherche nationales (INERA), internationales (CIAT, IITA,...) ou des pays voisins (ISAR, ISABU,...).

L'INERA/Mulungu a la possibilité de mettre en diffusion toutes les cultures de base pratiquées dans le territoire en particulier et dans la province du Sud-Kivu en général suite au fait qu'il est la principale institution de recherche agronomique qui s'occupe de la sélection et de l'amélioration des cultures. Les autres maisons ne diffusent que les cultures qu'elles ont choisies dans l'objectif de leur intervention.

b. Niveau d'adoption

Le tableau 5 présente le pourcentage d'agriculteurs utilisant les variétés améliorées dans l'ensemble du milieu d'étude.

Tableau 5 : Pourcentage d'agriculteurs adoptant les variétés améliorées.

Cultures

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Eff.

%

Eff.

%

Eff.

%

%

Eff.

%

Eff.

%

Eff.

%

%

%

Manioc

11

55

05

25

07

35

38,3

04

20

00

00

00

00

6,6

44,9

Banane

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Maïs

04

20

00

00

05

25

15

03

15

01

05

00

00

6,6

10,8

Patate d.

01

05

00

00

13

65

23,3

01

05

00

00

01

05

3,3

13,3

Haricot

05

25

12

60

06

30

38,3

01

05

01

05

00

00

3,3

20,8

Les résultats du tableau 5 permettent de constater que moins de la moitié d'agriculteurs enquêtés dans le milieu d'étude adoptent les variétés améliorées des cultures. Le taux d'adoption des variétés améliorées s'élève à 44,9% pour le manioc, 20,8% pour le haricot, 13,3% pour la patate douce et 10,8% pour le maïs. Aucune variété améliorée de bananier n'a été de récence. La grande proportion d'usagers de ces variétés se retrouve dans la collectivité chefferie de Buhavu.

Le taux d'adoption des variétés améliorées de ces cultures confirme l'importance accordée à chacune d'elle par les agriculteurs dans ce milieu. Selon les agriculteurs, le manioc et le haricot sont les produits les plus consommés suivis de la patate douce et du maïs.

La présence d'un nombre un peu plus élevé d'usagers des variétés améliorées dans la collectivité chefferie de Buhavu se justifie par l'existence dans ce milieu de plusieurs bureaux de maisons diffusant les variétés améliorées. Dans la chefferie de Buloho, les effectifs sont bas car les groupements de Mulonge et Ndando sont frappés d'un enclavement. Dans le territoire, il n'ya aucune route qui chemine dans les deux groupements.

III.3. ADOPTION DES VARIETES DE MANIOC

a. Les variétés utilisées

Le tableau 6 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de manioc cultivées dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont améliorées de celles qui sont locales.

Tableau 6 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de manioc.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés améliorées

Liyayi

55

25

30

36,6

15

00

00

5,0

20,8

Sawasawa

55

25

35

38,3

20

00

00

6,6

22,5

% Variétés

locales

Lukeka

00

00

30

10

25

35

45

35

22,5

Mushukuzi

00

20

00

6,6

10

00

00

3,3

5,0

Nambiombio

95

95

100

96,6

100

100

100

100

98,3

Nakalabo

5,0

00

10

5,0

00

5,0

00

1,7

3,4

Namulibwa

20

20

10

16,7

15

10

15

13,3

15

Nakasasanya

15

00

00

5,0

15

00

5,0

6,7

5,9

Il ressort des résultats du tableau 6 que très peu de variétés améliorées du manioc sont utilisées dans le milieu d'étude malgré que la culture soit rencontrée chez 100% des personnes interviewées dans l'ensemble du territoire (cfr tableau 3). Les variétés nouvellement introduites sont Sawasawa (22,5%) et Liyayi (20,8%). Elles sont plus rencontrées dans le groupement de Kalima chez 55% de personnes enquêtées pour chacune de variété. Parmi les variétés locales, Nambiombio occupe le premier rang, car cultivée chez 98,3% d'agriculteurs enquêtés dans tout le territoire.

La présence d'un petit nombre d'adoptants de variétés améliorées dans l'ensemble des groupements visités se justifie par le fait que les organisations qui ont diffusé les nouvelles variétés de la culture dans ces contrées n'ont simultanément apporté aux paysans que les deux variétés de manioc (Liyayi et Sawasawa) ; selon ANONYME (2008b) Liyayi est une variété douce et Sawasawa est une variété amère ayant une teneur en acide cyanhydrique élevée.

De ce fait les paysans accordent une préférence à leurs variétés qu'ils ont cultivées depuis lors tel que Nambiombio caractérisée par la durée de végétation courte et son rendement appréciable. La plupart de ces variétés ont l'avantage d'être moins volées au champ car offrant une saveur très amère lorsque les racines tubéreuses sont encore fraiches.

Les variétés améliorées de manioc ne se retrouvent pas à Mulonge et Ndando car ces deux groupements sont sujets d'un enclavement strict. Aucune route ne relie ces deux groupements aux autres du territoire. Seule les variétés locales Nambiombio et Lukeka sont largement cultivées dans ces milieux.

b. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées

Le tableau 7 indique les facteurs sociaux-économiques et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de la culture du manioc chez les agriculteurs.

Tableau 7 : Facteurs de corrélation avec l'adoption.

Facteurs

BUHAVU

BULOHO

Kalima

Mubuku

Kalonge

Bitale

Mulonge

Ndando

Age

-0,296

0,296

-0,273

0,297

-0,113

0,089

Niveau d'éducation

0,068

-0,101

0,063

0,322

0,220

0,064

Source de revenus

0,540

-0,090

-0,086

0,279

-0,321

0,165

Taille du ménage

-0,245

0,168

-0,143

0,104

-0,043

0,122

Etre mbr. d'une association

0,212

0,302

0,389

0,490

0,076

0,114

Nombre de champs

0,222

-0,103

0,192

0,172

0,197

0,232

Taille des champs

0,205

-0,115

-0,017

0,114

0,070

0,097

Nbr. d'outils aratoires

-0,035

0,053

0,126

-0,053

0,140

0,174

Les résultats du tableau 7 renseignent qu'aucun facteur socio-économique et agronomique connu n'entre en relation avec l'adoption des boutures des variétés améliorées du manioc chez les agriculteurs sur toute l'étendue du milieu d'étude.

Le fait que dans ce milieu l'adoption des boutures de variétés améliorées de manioc ne soit pas liée aux caractéristiques socio-économiques et agronomiques s'explique par la prédominance dans le milieu d'une bonne partie de personnes enquêtées analphabètes et une majorité de personnes ayant été scolarisées seulement au niveau du primaire.

Ceci constitue une limite pour les organisations qui s'occupent de la diffusion de ces variétés dans l'accomplissement de leur mission : elles sont d'abord obligées de convaincre en premier lieu les personnes ayant reçu une éducation scolaire suffisante puis celles-ci pourront passer le message à d'autres couches de la population. Ces genres des personnes sont souvent leaders d'associations de développement. On a d'ailleurs vu qu'il n'ya en que 20% en moyenne d'adoptants de variétés améliorées de manioc.

c. Motivations de l'adoption

Le tableau 8 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les variétés améliorées de la culture du manioc.

Tableau 8 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.

Motivations

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Rendement

72,7

100

83,3

85,3

50

00

00

16,7

51

Précocité

45,4

20

00

21,8

25

00

00

8,3

15

Adaptées au climat

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Le bon goût

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La résistance aux ravageurs

72,7

100

100

90,9

100

00

00

33,3

62,1

La résistance aux maladies

72,7

100

100

90,9

100

00

00

33,3

62,1

Moins de main d'oeuvre utilisé

00

00

00

00

00

00

00

00

00

L'influence d'un ami

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Distribution par une association

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Les résultats du tableau 8 permettent de constater que les causes principales liées à l'adoption des nouvelles variétés de manioc chez les paysans les utilisant (cfr tableau 5) dans le milieu d'étude sont la résistance aux maladies et aux ravageurs (62,1%), suivie du rendement (51%).

Ces résultats s'expliquent par la caractéristique de ces variétés à offrir une résistance moyenne aux maladies telles que l'anthracnose et la mosaïque africaine du manioc et sa tolérance à l'acarien vert du manioc qui, selon WALANGULULU (communication personnelle, 2010), peut réduire de 20-80% le rendement de la culture du manioc.

Ces variétés sont également appréciées par le fait qu'elles donnent des rendements légèrement supérieurs aux variétés locales du milieu. ANONYME (2008b), estime que ces variétés peuvent atteindre en milieu paysan des rendements en racines tubéreuses compris entre 15-18 T/ha.

d. Contraintes nées de l'adoption

Le tableau 9 fait connaître le pourcentage d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les variétés améliorées de manioc font face après leur adoption.

Tableau 9 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption.

Contraintes

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Exigence d'engrais

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux ravageurs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux maladies

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Mauvaise qualité de la pate

81,8

80

66,7

76,2

50

00

00

16,7

46,4

Abondance de main d'oeuvre

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Mauvaise qualité de farine

54,4

80

100

78,2

100

00

00

33,3

55,7

Demande trop de suivi

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Cossettes de mauvaise qualité

54,4

100

83,3

79,3

100

00

00

33,3

56,3

Sont moins productifs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Pourriture des tubercules

100

80

100

93,3

100

00

00

33,3

63,3

La récolte est tardive

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Il découle des résultats du tableau 9 que les contraintes connues par les agriculteurs après adoption des variétés améliorées de manioc sont la pourriture des tubercules au champ à la maturité de la culture chez 63,3% de personnes enquêtées utilisant les variétés améliorées, l'obtention de cossettes de mauvaise qualité après séchage de la récolte chez 56,3% de personnes utilisant ces variétés dans la zone d'étude et l'obtention d'une farine de mauvaise qualité chez 55,7% de personnes interviewées. Le grand nombre de personnes qui connaissent ces contraintes se retrouvent dans la collectivité chefferie de Buhavu, chefferie où les variétés améliorées de manioc sont beaucoup plus utilisées (cfr tableau 5).

Cela est bien évidemment dû aux caractéristiques variétales qu'offrent les variétés améliorées (Liyayi et Sawasawa) cultivées dans ce milieu. Malgré les rendements légèrement supérieurs à ceux des variétés locales en milieu paysan, leur diffusion en milieu paysan se heurte aux mêmes problèmes rencontrés en Afrique pour d'autres variétés améliorées par POSON et SPENCER, cités par RAFFAILLAC et GERARD (2000). Il s'agit de l'acceptabilité dans de nombreuses régions. La qualité des tubercules était généralement mise en cause : leur teneur en eau et en acide cyanhydrique étaient trop élevée et leur aspect n'était pas conforme aux variétés traditionnelles. De plus, l'augmentation de l'indice de récolte (supérieur à 0,60), obtenue chez ces variétés, s'accompagnait d'une faible capacité de conservation des tubercules au champ (récolte quand on en a besoin).

De ce fait, les paysans préfèrent cultiver les variétés locales qui sont bien adaptées au milieu et se conservent bien dans le sol pendant longtemps après la maturité sans se dégrader, car la récolte par les paysans se fait au fur et à mesure des besoins ; ces qualités ne sont pas offertes par les variétés améliorées, qui doivent être récoltées à temps.

Ces résultats viennent contredire l'affirmation d'ANONYME (2008b), selon laquelle la variété Liyayi donne une bonne qualité de farine et la qualité de la farine de Sawasawa est très appréciée.

III.4. ADOPTION DES VARIETES DE BANANIER

a. Les variétés utilisées

Le tableau 10 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de bananier cultivées dans le territoire de Kalehe.

Tableau 10 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de bananier.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés

locales

Barabesha

20

00

00

6,7

10

00

00

3,3

5,0

Ndizi

30

00

40

23,3

30

10

15

18,3

20,8

Kisamunyu

30

00

25

18,3

25

5,0

5,0

11,7

15

Misheba

00

00

15

5,0

5,0

5,0

10

6,7

5,8

Kamela

10

00

35

15

20

10

15

15

15

G. Michel

5,0

00

10

5,0

00

5,0

10

5,0

5,0

Des résultats du tableau 10, il ressort que la culture du bananier devient de plus en plus abandonnée dans le territoire de Kalehe. Seules les variétés locales font objet de culture dans ce milieu. Les résultats plus ou moins remarquables sont rencontrés dans les groupements de Kalonge, Kalima et Bitale, chez l'ensemble de variétés locales. Malgré la faible attirance de la culture, les variétés telles que Ndizi et Kisamunyu sont cultivées chez une moyenne de 20,8% et 15% des personnes interviewées dans l'ensemble du territoire. La variété Ndizi est beaucoup plus cultivée dans le groupement de Kalonge chez 40% d'agriculteurs de ce milieu.

De ces résultats, il ya lieu de constater qu'aucune variété améliorée nouvellement introduite n'a été rencontrée dans le milieu d'étude. Dans ce milieu, le wilt bactérien qui décime la culture cause des dommages importants sur le revenu des ménages. Jusqu'ici, les paysans cherchent des mesures (cultivars) pouvant faire face à la maladie qui a presque gagné l'ensemble du territoire.

Néanmoins, malgré la présence de la maladie, certaines variétés locales telles que Ndizi et Kisamunyu continuent à marquer leur présence grâce à leur grande importance économique. Les deux variétés sont plus utilisées pour l'alimentation des familles paysannes autochtones et constituent une source importante de calories. Elles sont également une source considérable de revenus pouvant contribuer à la scolarisation des enfants et aux soins médicaux des ménages paysans. La production est vendue dans les milieux urbains voisins du territoire, tel que les villes de Bukavu et Goma.

III.5. ADOPTION DES VARIETES DE MAÏS

a. Les variétés utilisées

Le tableau 11 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de maïs cultivées dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont améliorées de celles qui sont locales.

Tableau 11 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de maïs.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés améliorées

Majone

20

00

5,0

8,3

15

00

00

5,0

6,7

INERA

00

00

20

6,6

00

5,0

00

1,6

4,1

M'Roma

00

00

10

3,3

00

5,0

00

1,6

2,5

% Variétés

locales

Nalubengera

45

30

00

25

10

15

00

8,3

16,6

Marondo

20

50

5,0

25

20

5,0

5,0

10

17,5

Kabwende

00

00

20

6,6

15

15

40

23,3

15

Les résultats ressortis par le tableau 11, indiquent que les variétés améliorées de maïs sont cultivées sur une faible échelle dans le territoire de Kalehe. Celles rencontrées sont Majone (6,7%), INERA (4,1%) et M'Roma (2,5%). Toutes ces variétés sont plus rencontrées dans la collectivité chefferie de Buhavu. Parmi les variétés locales, celle les plus préférées dans le rayon d'étude sont Marondo (17,5%) et Nalubengera (16,6%).

Malgré des conditions écologiques favorables qu'offre le milieu pour la réussite de la culture, les variétés améliorées du maïs y sont de moins en moins utilisées suite au fait que celles-ci sont souvent sujettes à des maladies et ravageurs présents dans le milieu.

Ceci fait en sorte que les paysans soient contraints d'utiliser les variétés locales qu'ils ont toujours utilisé, qui sont tolérantes aux maladies de la contrée et déjà adaptées à certains caprices du milieu.

b. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées

Le tableau 12 indique les facteurs sociaux-économiques et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de la culture du maïs chez les agriculteurs.

Tableau 12 : Facteurs de corrélation avec l'adoption.

Facteurs

BUHAVU

BULOHO

Kalima

Mubuku

Kalonge

Bitale

Mulonge

Ndando

Age

0,244

-0,414

-0,209

0,509

-0,322

0,089

Niveau d'éducation

0,186

0,309

-0,135

-0,126

0,486

0,064

Source de revenus

-0,022

0,089

0,066

0,300

0,379

0,165

Taille du ménage

0,297

-0,052

-0,309

0,456

0,023

0,122

Etre mbr. d'une association

0,301

-0,312

0,560

0,385

0,943

0,114

Nombre de champs

0,338

0,288

-0,054

0,135

-0,271

0,232

Taille des champs

-0,116

-0,672

0,342

-0,021

0,266

0,097

Nbr. d'outils aratoires

0,267

0,046

-0,233

0,379

-0,192

0,174

Les résultats présentés dans le tableau 12 démontrent que le principal facteur qui est en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées du maïs est l'appartenance à une association à Mulonge (0,9) seulement.

Dans le groupement de Mulonge, la majorité d'agriculteurs utilisant les variétés améliorées du maïs sont membres d'une association. De ce fait, l'adhésion à une association donne aux paysans le privilège d'être bénéficiaires des nouvelles variétés de maïs dès que celles-ci sont introduites dans le milieu pour la vulgarisation. Ils rendent disponibles leurs champs pour qu'ils soient utilisés comme champs pilotes pendant l'époque de démonstration d'une variété par les associations de développement.

c. Motivations de l'adoption

Le tableau 13 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les variétés améliorées de la culture du maïs.

Tableau 13 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.

Motivations

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Rendement

100

00

100

66,7

100

100

00

66,7

66,7

Précocité

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Adaptées au climat

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Le bon goût

75

00

80

51,7

33,3

00

00

11,1

31,4

La résistance aux ravageurs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La résistance aux maladies

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Moins de main d'oeuvre utilisé

00

00

00

00

00

00

00

00

00

L'influence d'un ami

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Distribution par une association

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Des résultats du tableau 13, il ressort que les principales motivations d'utiliser les variétés améliorées de maïs sont les bons rendements chez 66,7% de personnes interviewées et usagers de ces variétés (cfr tableau 5), et les qualités organoleptiques qu'offrent ces variétés chez une bonne fraction de personnes enquêtées (31,4%).

Ces résultats s'expliquent par le fait que la plupart de variétés améliorées sélectionnées ou obtenues de l'INERA/Mulungu et diffusées dans les zones d'altitude de l'Est de la RDC donnent de bons rendements en milieu paysan (1800-3000 Kg/ha) selon ANONYME (2009c). Etant donné que le territoire de Kalehe est voisin de ce centre de recherche, les paysans font partie des premiers bénéficiaires des résultats de la recherche sur cette culture.

A côté du rendement, ces variétés offrent des qualités gustatives très appréciées par l'ensemble de consommateurs de maïs frais (grillé ou bouilli) ou déjà transformé (sous forme de farine) rencontrés dans toutes les couches sociales tant du milieu rural que du milieu urbain.

d. Contraintes nées de l'adoption

Le tableau 14 fait connaître le pourcentage d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les variétés améliorées de maïs font face après leur adoption.

Tableau 14 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption.

Contraintes

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Exigence d'engrais

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux ravageurs

50

00

80

43,3

100

100

00

66,7

55

Sensibilité aux maladies

50

00

80

43,3

100

100

00

66,7

55

Abondance de main d'oeuvre

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Demande trop de suivi

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Mauvais goût

25

00

00

8,3

00

00

00

00

4,1

Sont moins productifs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La récolte est tardive

50

00

40

30

00

00

00

00

15

Les résultats qui découlent du tableau 14 sur les contraintes dont font face les utilisateurs des variétés améliorées de maïs, indiquent que la principale contrainte de la culture est la sensibilité aux ravageurs et aux maladies chez plus de la moitié (55%) de personnes interviewées utilisant les variétés améliorées (cfr tableau 5). Cette contrainte est suivie par la durée prolongée de ces variétés en culture (140-160 jours) chez une moyenne de 15% de personnes enquêtées. Cette dernière contrainte est surtout observée dans les groupements de Kalima (50%) et Kalonge (40%) où les variétés améliorées de maïs sont beaucoup plus répandues.

Ces résultats peuvent être expliqués par les caractéristiques variétales qu'offrent certaines variétés améliorées de maïs qui peuvent les rendre susceptibles à certaines maladies ou ravageurs de la culture et la non vulgarisation des méthodes de lutte contre les ravageurs de la culture par les organisations ayant diffusé les variétés améliorées de maïs.

Les conditions agro-écologiques inadaptées à une variété améliorée, infligées à celle-ci, peuvent aussi l'exposer à des aléas climatiques pouvant perturber son cycle vital.

III.6. ADOPTION DES VARIETES DE PATATE DOUCE

a. Les variétés utilisées

Le tableau 15 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de patate douce cultivées dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont améliorées de celles qui sont locales.

Tableau 15 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de patate douce.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés améliorées

M'Mboge

(Mugande)

5,0

00

65

23,3

5,0

00

5,0

3,3

13,3

% Variétés

locales

Itembo

5,0

10

00

5,0

00

00

00

00

2,5

Karandazizi

00

00

5,0

1,7

00

5,0

00

1,7

1,7

Muzege

00

00

15

5,0

00

00

00

00

2,5

Il se dégage des résultats du tableau 15 que seulement quatre variétés de patate douce ont été identifiées dans le milieu d'étude, la culture étant négligée dans presque tous les groupements enquêtés. La seule variété nouvellement introduite est Mugande (13,3%), connue sous le nom de M'Mboge qui est beaucoup cultivée dans le groupement de Kalonge chez 65% de personnes interviewées.

La présence d'une seule variété améliorée de patate douce dans l'ensemble du milieu d'étude se justifie par le peu d'importance accordée à la culture sur le plan alimentaire. Il pourrait bien y avoir plusieurs variétés sélectionnées par l'INERA/Mulungu qui s'adapteraient aux conditions écologiques du milieu mais vu que la patate douce est moins ou presque pas consommée dans le milieu, les paysans s'abstiennent de les utiliser.

Néanmoins, la culture est visiblement rencontrée dans le groupement de Kalonge, milieu où la patate douce est privilégiée dans les habitudes alimentaires.

b. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées

Le tableau 16 indique les facteurs sociaux-économiques et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de la culture de patate douce chez les agriculteurs.

Tableau16 : Facteurs de corrélation avec l'adoption.

Facteurs

BUHAVU

BULOHO

Kalima

Mubuku

Kalonge

Bitale

Mulonge

Ndando

Age

-0,561

-0,414

-0,170

-0,323

-0,113

-0,222

Niveau d'éducation

0,014

0,309

0,320

0,296

0,220

-0,232

Source de revenus

-0,010

0,089

0,086

-0,346

-0,321

0,370

Taille du ménage

0,091

-0,052

-0,183

-0,390

-0,043

-0,270

Etre mbr. d'une association

0,253

-0,312

0,642

-0,150

0,076

0,140

Nombre de champs

0,108

0,288

-0,192

0,192

0,197

-0,425

Taille des champs

-0,048

-0,672

0,349

0,040

0,070

-0,120

Nbr. d'outils aratoires

0,098

0,046

0,126

-0,024

0,140

0,164

Les résultats du tableau 16 traduisent qu'il n'existe aucune cause déterminante qui influence les paysans à adopter les boutures des variétés améliorées de patate douce sur l'ensemble de l'étendue du milieu d'étude.

Ces résultats s'expliquent par le fait que dans le milieu d'étude, une faible proportion (30,8%) d'enquêtés sont membres d'une association et pourtant les associations sont les premières à expérimenter les variétés nouvellement introduites dans les groupements car elles travaillent en étroite collaboration (partenariat) avec les ONG ou institutions qui se sont occupées de la diffusion de cette variété.

Seul est le groupement de Kalonge où la variété améliorée de la patate douce est cultivée chez 65% de personnes enquêtées. La majeure partie de ces enquêtés sont membres des différentes associations et certains reconnaissent avoir obtenu les boutures de la variété Mugande des amis ou familiers qui sont membres de l'une ou l'autre association.

c. Motivations de l'adoption

Le tableau 17 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les variétés améliorées de la culture de patate douce.

Tableau 17 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.

Motivations

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Rendement

100

00

100

66,7

100

00

100

66,7

66,7

Précocité

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Adaptées au climat

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La résistance aux ravageurs

00

00

38,5

12,8

00

00

100

33,3

23

La résistance aux maladies

100

00

38,5

46,2

100

00

00

33,3

39,7

Moins de main d'oeuvre utilisé

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Le bon goût

100

00

100

66,7

100

00

100

66,7

66,7

L'influence d'un ami

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Distribution par une association

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Du tableau 17, découlent les résultats selon lesquels les principales motivations d'utiliser la variété améliorée de patate douce (Mugande) sont les bons rendements et les bonnes qualités gustatives chez 66,7% de personnes interviewées utilisant cette variété (cfr tableau 5). La variété présente également l'avantage d'être résistante aux maladies et aux ravageurs tel que le témoignent respectivement 39,7% et 23% de personnes enquêtées pour chacun des cas.

Ces résultats s'expliquent par la caractéristique principale de la variété Mugande à être tolérante aux viroses et aux charançons qui s'attaquent aux tubercules dont les dégâts selon WALANGULULU (communication personnelle, 2010), peuvent causer des pertes de 12 à 90% du rendement.

La variété est aussi beaucoup appréciée par le fait qu'elle donne des rendements nettement supérieurs aux variétés locales du milieu. ANONYME (2009c), présume que cette variété peut atteindre en milieu paysan, dans des conditions moyennes, des rendements en tubercule supérieurs à 15-25 T/ha, qui sont jugés bons par rapport à ceux des variétés locales qui donnent dans les mêmes conditions des rendements inférieurs ou égale à 8 T/ha.

A côté du rendement, la variété Mugande offre des qualités gustatives très appréciées par tous les consommateurs de ses tubercules frais, grillés ou cuits. La fermeté des tubercules après cuisson lui fait aussi une caractéristique particulière d'attraction.

d. Contraintes nées de l'adoption

Le tableau 18 fait connaître le pourcentage d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les variétés améliorées de patate douce font face après leur adoption.

Tableau 18 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption.

Contraintes

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Exigence d'engrais

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux ravageurs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux maladies

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Demande trop de suivi

100

00

100

66,7

100

00

100

66,7

66,7

Mauvais goût

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sont moins productifs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La récolte est tardive

100

00

100

66,7

100

00

100

66,7

66,7

Les résultats du tableau 18 montrent qu'il existe deux principales contraintes auxquelles font face les agriculteurs enquêtés dans le milieu d'étude et utilisant la variété améliorée de patate douce. Ces contraintes sont la demande d'un suivi permanent au cours de la culture et le cycle végétatif prolongé conduisant à une récolte tardive des tubercules chez 66,7% d'utilisateurs de la variété améliorée dans l'ensemble du milieu d'étude.

La demande d'un suivi permanent est évaluée en fonction du nombre de sarclages et de buttages qu'exige la plante au cours de la culture. Cette variété de patate douce exige qu'elle soit cultivée sur buttes ou billons et ceux-ci soient bien entretenus au cours de la saison culturale, ce qui majore le coût d'entretien et donc la main d'oeuvre. Un apport de la fumure organique favorise aussi la croissance des rendements pour cette variété.

La tardivité de la récolte est due à un caractère variétal incontournable. Selon ANONYME (2008b), cette variété a un cycle végétatif de 130-150 jours à des altitudes allant de 1400-1800 m.

III.7. ADOPTION DES VARIETES DE HARICOT

a. Les variétés utilisées

Le tableau 19 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de haricot cultivées dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont améliorées de celles qui sont locales.

Tableau 19 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de haricot.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés améliorées

M'Sole

15

25

25

21,7

5,0

00

00

1,7

11,7

D6

15

55

10

26,7

00

5,0

00

1,7

14,2

Nabulangeti

5,0

00

00

1,7

00

00

00

00

0,8

% Variétés

locales

Kangokora

20

60

00

26,7

00

00

00

00

13,3

Namushosho

25

50

00

25

10

5,0

5,0

6,7

15,8

Matembo

15

10

15

13,3

30

15

40

28,3

20,8

Nakamuiri

00

5,0

00

1,7

00

00

00

00

0,8

Kabenga

00

5,0

00

1,7

00

00

00

00

0,8

Marembu

00

00

10

3,3

00

00

00

00

1,7

Nabusiro

00

00

5,0

1,7

00

5,0

00

1,7

1,7

Njwijwi

00

00

5,0

1,7

00

5,0

00

1,7

1,7

Bwinyi

00

00

00

00

10

5,0

00

5,0

2,5

Il découle des résultats du tableau 19 que les variétés améliorées de haricot sont beaucoup cultivées dans la collectivité chefferie de Buhavu. Les préférées sont D6 (26,7%) et M'Sole (21,7%). Les variétés locales préférées dans l'ensemble du milieu d'étude sont Matembo (20,8%), Namushosho (15,8%) et Kangokora (13,3%).

Ces résultats traduisent la préférence des paysans de cultiver les variétés améliorées de haricot qui sont du type nain et qui donnent de bons rendements par rapport aux variétés locales de même type. Ces variétés n'ont pas beaucoup d'exigences selon les paysans car ne demandent pas de tuteurs pendant leur période de culture.

La plupart de variétés locales cultivées dans ce milieu sont des volubiles. Elles sont préférées chez certains paysans car elles offrent des rendements supérieurs aux variétés de type nain et tolèrent la présence des ravageurs de la culture.

b. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées

Le tableau 20 indique les facteurs sociaux-économiques et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de la culture du haricot chez les agriculteurs.

Tableau 20 : Facteurs de corrélation avec l'adoption.

Facteurs

BUHAVU

BULOHO

Kalima

Mubuku

Kalonge

Bitale

Mulonge

Ndando

Age

0,415

0,280

0,191

0,172

0,338

-0,050

Niveau d'éducation

0,223

-0,426

-0,032

0,069

0,223

0,183

Source de revenus

0,321

-0,194

0,318

0,262

-0,293

-0,338

Taille du ménage

-0,506

-0,033

0,098

0,097

0,310

0,192

Etre mbr. d'une association

-0,591

0,436

-0,443

-0,136

-0,104

-0,234

Nombre de champs

0,121

-0,033

-0,084

0,392

0,406

0,316

Taille des champs

0,230

0,312

0,718

0,002

-0,186

-0,082

Nbr. d'outils aratoires

0,217

0,012

0,157

0,285

-0,009

-0,032

Les résultats du tableau 20 donnent des renseignements sur les facteurs qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées du haricot. Le principal facteur est surtout la taille des champs rencontré à Kalonge (0,7).

La superficie moyenne cultivable par ménage dans le groupement de Kalonge donne une influence sur l'adoption des nouvelles variétés de haricot suite au fait que dans ce groupement il existe encore des espaces agricoles libres qui ne peuvent être utilisés que pour le haricot. De ce fait les paysans adoptent les variétés améliorées et les cultivent en monoculture le plus souvent avant d'envisager une éventuelle rotation. La faible démographie dans ce groupement serait aussi une raison de la disponibilité des espaces arables.

c. Motivations de l'adoption

Le tableau 21 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les variétés améliorées de la culture du haricot.

Tableau 21 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.

Motivations

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Rendement

100

100

100

100

100

100

00

66,7

83,3

Adaptées au climat

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Précocité

100

100

100

100

100

100

00

66,7

83,3

La résistance aux ravageurs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La résistance aux maladies

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Moins de main d'oeuvre utilisé

00

16,7

00

5,6

00

00

00

00

2,8

L'influence d'un ami

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Le bon goût

100

100

83,3

94,4

00

00

00

00

47,2

Distribution par une association

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Les résultats du tableau 21 traduisent que les causes déterminantes des paysans à recourir aux variétés améliorées sont le bon rendement et la précocité en premier lieu chez la majorité (83,3%) de personnes interviewées utilisant les variétés améliorées de haricot (cfr tableau 5) et en second lieu les bonnes qualités gustatives de ces variétés chez 47,2% de personnes enquêtées.

Ces résultats se font comprendre par le fait que les deux principales variétés améliorées (D6 et M'Sole) rencontrées dans le milieu peuvent donner des rendements encourageants en milieu paysan (supérieur à 500-2000 Kg/ha) lorsque les conditions climatiques (pluies) sont équilibrées. La précocité de ces variétés est un élément très important qui par ailleurs influence leur adoption. Selon ANONYME (2008b), leur durée semis-maturité varie entre 80 à 90 jours.

A l'instar du rendement et de la précocité, ces variétés ont des qualités gustatives très appréciables. Leur couleur et la durée de cuisson réduite sont des éléments qui leur octroient ces qualités.

d. Contraintes nées de l'adoption

Le tableau 22 fait connaître le pourcentage d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les variétés améliorées de haricot font face après leur adoption.

Tableau 22 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption.

Contraintes

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Exigence d'engrais

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux ravageurs

100

83,3

100

94,4

100

100

00

66,7

80,5

Sensibilité aux maladies

100

83,3

100

94,4

100

100

00

66,7

80,5

Mauvais goût

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Abondance de main d'oeuvre

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Demande trop de suivi

60

58,3

16,7

45

00

00

00

00

22,5

Sont moins productifs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La récolte est tardive

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Du tableau 22 découlent les résultats qui présentent les contraintes auxquelles les paysans utilisant les variétés améliorées de haricot font face pendant la période de la campagne. Ces contraintes sont la sensibilité avérée aux ravageurs et aux maladies chez 80,5% d'utilisateurs des variétés améliorées de haricot dans l'ensemble du milieu d'étude et la demande d'un suivi rapproché au cours de la culture auprès de seulement 22,5% de personnes interviewées utilisant ces variétés améliorées.

Les paysans utilisateurs de ces variétés améliorées soutiennent la thèse selon laquelle ces variétés sont sujettes aux insectes nuisibles et à des maladies lorsqu'il y a abondance de pluies au cours de la saison culturale. Cette pensée soutient l'idée de ANONYME (2008b), qui demande que les variétés D6 et M'Sole soient cultivées en Moyenne et haute altitude (1000-2000 m).

De ce fait, comme l'Ouest du territoire de Kalehe est un milieu rapproché à la forêt équatoriale (basse altitude), il est impérieux qu'après chaque grande pluie, d'effectuer des visites au champ pour un contrôle des plants.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Ce travail s'était proposé de faire une étude sur l'évaluation de l'adoption de nouvelles variétés des principales cultures vivrières chez les paysans du territoire de Kalehe. Pour mener à bout cette investigation, il a été réalisé une enquête auprès de 120 ménages repartis dans les deux chefferies (Buhavu et Buloho) du territoire à raison de 60 ménages par chefferie.

L'étude a été faite à l'aide d'un questionnaire d'enquête dont les points essentiels concernaient : les caractéristiques socio-économiques des ménages, les caractéristiques agronomiques des ménages, les variétés de cultures utilisées, les facteurs de corrélation avec l'adoption des nouvelles variétés, les causes influençant l'adoption des nouvelles variétés et les contraintes liées à l'adoption des nouvelles variétés.

A l'issue de l'analyse et de l'interprétation des résultats, il ressort du présent travail que :

· Pour les caractéristiques socio-économiques des chefs des ménages,

o Dans les deux chefferies les personnes qui ont été le plus rencontrées sont des femmes (56,6%) ;

o Les personnes interviewées sont majoritairement jeunes, leur moyenne d'âge est de 35 ans ;

o Au niveau de l'éducation, on constate que le taux de scolarité chez les personnes interviewées est de 67,4%. Moins de la moitié des personnes rencontrées ont eu accès à l'école primaire (44,1%), certaines ont fréquenté l'école secondaire (23,3%), aucune personne n'a eu accès à l'enseignement supérieur ou universitaire et un nombre important (32,5%) d'enquêtés n'a pas eu accès à une quelconque forme d'éducation scolaire ;

o Le nombre moyen d'enfants par ménage s'élève à (4,7) et la taille moyenne des ménages est de 6,5 individus.

· Pour les caractéristiques agronomiques des chefs des ménages,

o Dans le milieu d'étude, moins de la moitié (30,8%) des paysans enquêtés sont membres des associations de développement. On les retrouve beaucoup plus dans les grands centres ;

o Le nombre moyen des champs des agriculteurs est de 2 par ménage et la superficie moyenne de terre cultivée par agriculteur est d'environ 0,42 ha ;

o Dans tous les groupements enquêtés, les cultures de base faisant l'objet d'étude sont pratiquées à 100% pour le manioc, à 53,3% pour le maïs, à 44,1% pour le haricot, à 17,5% pour le bananier et à 14,1% pour la patate douce. Le maïs est beaucoup cultivé dans la chefferie de Buhavu (63,3%), le haricot dans le groupement de Mubuku (85%). Le bananier et la patate douce ne sont plus beaucoup cultivés mais le grand score s'obtient dans le groupement de Kalonge à 40% pour le bananier et 60% pour la patate douce ;

o Les agriculteurs acquièrent leurs champs par location (40,8%), par héritage (33,3%), par achat (32,4%) et par don (15,8%). La location des champs est prononcée dans la chefferie Buhavu (53,3%), l'héritage dans le groupement de Ndando (50%) et l'achat à Kalonge (60%). L'obtention des champs par don est moins prononcée dans l'ensemble du milieu d'étude.

· Pour l'adoption des variétés améliorées,

o Les maisons de diffusion de semences améliorées enquêtées ayant un rayon d'action à Kalehe, diffusent les nouvelles variétés à 100% pour le manioc, à 71,4% pour le haricot, à 57,1% pour le maïs, à 42,8% pour le bananier et à 28,5% pour la patate douce.

o Moins de la moitié d'agriculteurs adoptent les variétés améliorées des cultures. Le taux d'adoption des variétés améliorées s'élève à 44,9% pour le manioc, 20,8% pour le haricot, 13,3% pour la patate douce et 10,8% pour le maïs. Aucune variété améliorée de bananier n'a été recensée.

· Pour la culture du manioc,

o Malgré que le manioc soit cultivé chez 100% des personnes enquêtées dans territoire, seules deux variétés améliorées sont cultivées. Il s'agit de Sawasawa (22,5%) et Liyayi (20,8%). Elles sont plus cultivées dans le groupement de Kalima (55%). Chez les variétés locales, Nambiombio est au premier rang (98,3%) ;

o L'adoption des boutures de ces deux variétés n'est influencée par aucun facteur socio-économique et agronomique sur toute l'étendue du milieu d'étude ;

o Les principales motivations liées à l'adoption de ces variétés chez les paysans les utilisant sont leurs particularités de la résistance aux maladies et aux ravageurs (62,1%) et du rendement (51%) ;

o Les contraintes nées de l'adoption de ces variétés sont la pourriture des tubercules au champ après la maturité de la culture (63,3%), l'obtention des cossettes de mauvaise qualité après séchage des racines tubéreuses (56,3%) et l'obtention d'une farine de mauvaise qualité (55,7%).

· Chez le bananier,

o Seules les variétés locales sont cultivées dans le milieu d'étude. Les variétés les plus cultivées sont Ndizi (20,8%) et Kisamunyu (15%). La variété Ndizi bas le record dans le groupement de Kalonge (40%).

· Pour la culture du maïs,

o Les variétés améliorées sont cultivées à faible échelle dans le milieu d'étude. Celles rencontrées sont Majone (6,7%), INERA (4,1%) et M'Roma (2,5%). Toutes ces variétés sont plus cultivées dans la collectivité chefferie de Buhavu ;

o Le principal facteur qui est en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées du maïs est l'appartenance à une association seulement dans le groupement de Mulonge (0,9) ;

o Les principales motivations de faire recours à ces variétés chez les usagers sont les bons rendements (66,7%) et les qualités organoleptiques (31,4%) ;

o Les contraintes connues par les utilisateurs des variétés améliorées de maïs sont principalement la sensibilité aux ravageurs et aux maladies (55%), la longue durée du cycle végétatif (15%). Cette dernière contrainte est surtout marquée à Kalima (50%) et à Kalonge (40%).

· Chez la patate douce,

o La seule variété nouvellement introduite dans le milieu d'étude est Mugande (13,3%), connue au nom de M'Mboge. La variété est beaucoup cultivée dans le groupement de Kalonge (65%) ;

o Il n'existe aucune cause socio-économique ou agronomique qui influence les paysans à adopter les boutures des variétés améliorées de la patate douce sur l'ensemble de l'étendue du milieu d'étude ;

o Les principales motivations d'utiliser cette variété sont les bons rendements et les bonnes qualités gustatives (66,7%), la résistante aux maladies (39,7%) et la résistance aux ravageurs (23%) ;

o Les contraintes auxquelles font face les agriculteurs utilisant cette variété améliorée sont le suivi permanant de la culture (66,7%) et le cycle végétatif prolongé (66,7%).

· Pour la culture de haricot,

o Les variétés améliorées de haricot cultivées sont D6 (26,7%), M'Sole (21,7%) et Nabulangeti (0,8%). Elles sont beaucoup plus cultivées dans la collectivité chefferie de Buhavu ;

o Le principal facteur qui entre en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de haricot est la taille des champs rencontré à Kalonge (0,7) ;

o Les causes déterminantes des paysans à recourir aux variétés améliorées de haricot sont le bon rendement et la précocité (83,3%) et les bonnes qualités gustatives (47,2%) ;

o Les contraintes auxquelles les paysans utilisant ces variétés améliorées font face sont la sensibilité aux ravageurs et aux maladies (80,5%) et la demande d'un suivi rapproché au cours de la culture (22,5%).

De ces résultats, il est à constater que l'adoption des variétés améliorées dans le milieu d'étude pour les cinq principales cultures de base n'est pas élevée car la tendance des agriculteurs est de recourir aux variétés locales. Ceci s'explique d'une part par le faible encadrement des associations paysannes par les diffuseurs des semences améliorées et d'autre part par l'insécurité dans le milieu et le niveau bas d'instruction des agriculteurs. L'ensemble de ces éléments peut influencer d'une manière à une autre sur l'augmentation ou la diminution de la productivité agricole.

L'importance accordée au choix des anciennes variétés se justifie par le caractère de ces variétés de s'adapter au contexte local du milieu et de répondre à certaines aspirations des agriculteurs telle que la tolérance aux maladies et aux ravageurs sauf pour le bananier car le BXW détruit les variétés locales de bananier sans distinction.

La recherche de meilleurs rendements est la principale raison avancées pour l'adoption des nouvelles variétés cultures, suivie des bonnes qualités gustatives pour le maïs, la patate douce et le haricot. Les contraintes les plus importantes liées à cette adoption sont la mauvaise qualité des produits récoltés pour le manioc, la sensibilité aux maladies et aux ravageurs pour le maïs et le haricot, le cycle végétatif allongé pour le maïs et la patate douce.

Eu égard à ce qui précède, les recommandations suivantes peuvent être formulées à l'endroit :

· Des organisations faisant la diffusion des nouvelles variétés :

- De rechercher les variétés répondant aux besoins des agriculteurs, tel que le haut rendement, la résistance ou la tolérance aux maladies et aux ravageurs du milieu ;

- De diversifier et accroître les variétés des espèces vulgarisées ;

- De tester les variétés dans le milieu avant de les diffuser et de mieux assurer l'accompagnement des producteurs.

· Du gouvernement congolais :

- De s'investir dans l'éradication totale des groupes armés dans le territoire de Kalehe pour permettre aux agriculteurs d'exploiter le maximum de leurs surfaces arables et d'accroitre leurs productions.

BIBLIOGRAPHIE

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- JACQUES, V.H., 2010. L'amélioration des plantes cultivées. Fondation Agromisa, Wageningen : 17pp.

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- JOACHIM, V.B.; SWAMINATHAN, M.S. et MARK, W.R., 2005. Agriculture, sécurité alimentaire, nutrition et les objectifs du millénaire pour le développement. Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI) : 20pp.

- KROLL, R., 1994. Les cultures maraîchères. Centre Technique de Coopération agricole et rurale (CTA), Wageningen : 219pp.

- MAXIME, T. et LAURENT, S., 1995. Quel avenir pour l'amélioration des plantes ? John Libbey Euroext, Paris, France : 513pp.

- MUHIMA, A., 2009. La distribution du wilt bacterien du bananier dans les groupements de Buzi, Mbinga Nord et Mbinga Sud du territoire de Kalehe. Mémoire UCB, inédit : 48pp.

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- PAUL, J.H.N. et ROBERT, G.G., 2011. Promouvoir la croissance et le développement des petites entreprises semencières pour les principales cultures de sécurité alimentaire. Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) : 30pp.

- PNUD, 2009. Diagnostic participatif villageois, territoire de Kalehe, Sud-Kivu. Programme des Nations Unies pour le Développement : 337pp.

- RAFFAILLAC, J.P. et GERARD, S., 2000. L'amélioration des plantes tropicales. Maisonneuve et Larose, Paris, France : 27pp.

- RISTANOVIC, D., 2001. Le Maïs : 44-70. In : REMAECKERS, R.H. (Ed.) : Agriculture en Afrique tropicale. Direction Générale de la Coopération Internationale (DGCI), Bruxelles, Belgique : 1634pp.

- ROBERT, C. ; PACEY, A. et THRUPP L., 1994. Les paysans d'abord : les innovations des agriculteurs et la recherche agronomique. KARTHALA et CTA : 350pp.

- ROUANET, G., 1984. Le maïs. Maisonneuve et Larose, et Agence de la Coopération Culturelle et Technique, Paris, France : 142pp.

- SWENNEN, R. et VUYLSTEKE, D., 2001. Le Bananier : 611-637. In : REMAECKERS, R.H. (Ed.) : Agriculture en Afrique tropicale. Direction Générale de la Coopération Internationale (DGCI), Bruxelles, Belgique : 1634pp.

- VAN DEN ABEELE, M. et VANDENPUT, R., 1951. Les principales cultures du Congo Belge (deuxième édition). Direction de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Colonisation, Bruxelles, Belgique : 605pp.

- VAN DEN BURG, H., 2004. Production des semences à petite échelle. Fondation Agromisa, Wageningen : 106pp.

- VIALLE, P., 2011. Semences et Agriculture durable. Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement de territoire, Paris, France : 206pp.

- VILAIN, M., 1997. La production végétale. Troisième édition, volume 1. Technique et documentation, Paris, France : 478pp.

- TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ..................................................................................................................................I

DEDICACES .................................................................................................................................II

REMERCIEMENTS .....................................................................................................................III

SIGLES, SIGNES ET ABREVIATIONS...........................................................................................V

LISTE DES TABLEAUX ...............................................................................................................VI

RESUME ....................................................................................................................................VII

ABSTRACT ...............................................................................................................................VIII

INTRODUCTION......................................................................................................................1

CHAPITRE I: GENERALITES...................................................................................................4

1.1. GENERALITES SUR LES CULTURES DE BASE DU SUD-KIVU..........................................4

1.1.1. LE MANIOC ......................................................................................................................4

a) Origine et description...................................................................................................4

b) Importance.....................................................................................................................4

c) Amélioration variétale .................................................................................................5

d) Récolte et rendement ...................................................................................................5

1.1.2. LE BANANIER ..................................................................................................................6

a) Origine et description...................................................................................................6

b) Importance ....................................................................................................................6

c) Amélioration variétale .................................................................................................7

d) Récolte et rendement ...................................................................................................7

1.1.3. LE MAIS ...........................................................................................................................8

a) Origine et description...................................................................................................8

b) Importance ....................................................................................................................8

c) Amélioration variétale .................................................................................................9

d) Récolte et rendement ......................................................................................................9

1.1.4. LA PATATE DOUCE.........................................................................................................10

a) Origine et description...................................................................................................10

b) Importance .....................................................................................................................10

c) Amélioration variétale .................................................................................................11

d) Récolte et rendement ...................................................................................................11

1.1.5. LE HARICOT ....................................................................................................................12

a) Origine et description...................................................................................................12

b) Importance.....................................................................................................................12

c) Amélioration variétale...................................................................................................13

d) Récolte et rendement ...................................................................................................13

I.2. GENERALITES SUR LES NOUVELLES VARIETES...............................................................14

I.2.1. Les méthodes de sélection utilisées ...............................................................................14

a) Sélection mécanique...................................................................................................15

a) Sélection massale ou phénotypique..............................................................................15

b) Sélection généalogique ou sur pédigrée......................................................................16

c) Sélection sanitaire.........................................................................................................17

I.3. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU TERRITOIRE DE KALEHE....................................17

a) Agriculture et élevage ...................................................................................................17

b) Alimentation et santé ...................................................................................................17

c) Commerce .....................................................................................................................18

d) Artisanat ........................................................................................................................18

e) Voies de communication ..............................................................................................18

CHAPITRE II : MILIEU ET METHODES...............................................................................19

II.1. MILIEU.................................................................................................................................19

II.1.1. Description géographique .............................................................................................19

II.1.2. Conditions édapho-climatiques.....................................................................................19

II.1.3. Population et communautés..........................................................................................20

II.2. METHODOLOGIE ...............................................................................................................20

II.2.1. Présentation du milieu d'étude......................................................................................22

CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS...............................23

III.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES ..............................................................................23

c. Caractéristiques socio-économiques...........................................................................23

d. Caractéristiques agronomiques....................................................................................25

III.2. ADOPTION DES VARIETES AMELIOREES..................................................................29

c. Organisations de diffusion.............................................................................................29

d. Niveau d'adoption .......................................................................................................30

III.3. ADOPTION DES VARIETES DE MANIOC.........................................................................31

e. Les variétés utilisées.....................................................................................................31

f. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées..........................................32

g. Motivations de l'adoption ............................................................................................33

h. Contraintes nées de l'adoption ....................................................................................34

III.4. ADOPTION DES VARIETES DE BANANIER ....................................................................35

b. Les variétés utilisées.....................................................................................................35

III.5. ADOPTION DES VARIETES DE MAÏS...............................................................................36

e. Les variétés utilisées.....................................................................................................36

f. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées..........................................37

g. Motivations de l'adoption ............................................................................................38

h. Contraintes nées de l'adoption ....................................................................................39

III.6. ADOPTION DES VARIETES DE PATATE DOUCE............................................................40

e. Les variétés utilisées.....................................................................................................40

f. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées..........................................41

g. Motivations de l'adoption ............................................................................................42

h. Contraintes nées de l'adoption ....................................................................................43

III.7. ADOPTION DES VARIETES DE HARICOT........................................................................44

e. Les variétés utilisées.....................................................................................................44

f. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées..........................................45

g. Motivations de l'adoption ............................................................................................46

h. Contraintes nées de l'adoption ....................................................................................47

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ............................................................................48

BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................52

TABLE DES MATIERES .............................................................................................................55

ANNEXES....................................................................................................................................57

Figure N°1 : Carte administrative du territoire de Kalehe

Université Catholique de Bukavu

Faculté des sciences agronomiques

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR LES ORGANISATIONS DE DIFFUSION DES SEMENCES.

A. DONNEES GENERALES

1. Date de l'enquête :......................... /............................/20................................

2. Quartier/avenue :.............................................................................................

3. Commune :.........................................................................................................

B. IDENTIFICATION DE LA MAISON

1. Nom :..................................................................................................................

2. Age d'existence :...............................................................................................ans

3. Zones d'intervention dans la province :

- Fizi - Mwenga

- Idjwi - Shabunda

- Kabare - Uvira

- Kalehe - Walungu

4. Zones d'intervention à Kalehe

Secteurs (collectivités)

Chef lieu

Groupements

Réponses

1.

BUHAVU

KALEHE

Buzi

 

Kalima

 

Kalonge

 

Mbinga Nord

 

Mbinga Sud

 

Mubuku

 

Ziralo

 

2.

BULOHO

MAYIBANO

Bagana

 

Bitale

 

Lubengere

 

Karali

 

Munyandjiro

 

Mulonge

 

Musenyi

 

Ndanga

 

C. INFORMATIONS SUR LA DIFFUSION DES CULTURES

1. Quelles sont les variétés de semences, boutures ou rejets des que vous diffusez

Espèces

Variétés de cultures diffusées

Var 1

Var 2

Var 3

Var 4

Var 5

Var 6

Var 7

Maïs

 
 
 
 
 
 
 

Sorgho

 
 
 
 
 
 
 

Soja

 
 
 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 
 
 

Pomme de t.

 
 
 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 
 
 

Autre1..............................

 
 
 
 
 
 
 

Autre2..............................

 
 
 
 
 
 
 

Autre3...............................

 
 
 
 
 
 
 

2. Après combien de temps faites-vous la reforme des variétés vulgarisées

Espèces

Temps de reforme des variétés

1 an

2 ans

3 ans

4 ans

5 ans

6 ans

7 ans

Maïs

 
 
 
 
 
 
 

Sorgho

 
 
 
 
 
 
 

Soja

 
 
 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 
 
 

Pomme de t.

 
 
 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 
 
 

Autre1..............................

 
 
 
 
 
 
 

Autre2..............................

 
 
 
 
 
 
 

Autre3...............................

 
 
 
 
 
 
 

Autre4...............................

 
 
 
 
 
 
 

3. À quelle couche sociale du milieu vulgarisez-vous les semences

Espèces

Couche sociale bénéficiaire des semences

Agriculteurs

Ménages

Agronomes

Associations

Ecoles

Enseignants

Chefs locaux

Maïs

 
 
 
 
 
 
 

Sorgho

 
 
 
 
 
 
 

Soja

 
 
 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 
 
 

Pomme de t.

 
 
 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 
 
 

Autre1..............................

 
 
 
 
 
 
 

Autre2..............................

 
 
 
 
 
 
 

Autre3...............................

 
 
 
 
 
 
 

Autre4...............................

 
 
 
 
 
 
 

4. Comment obtenez-vous les variétés améliorées que vous distribuez

Espèces

Mode d'obtention des semences améliorées

Sélection

Obtention dans d'autres maisons

Achat dans d'autres maisons

Autre1........................

Maïs

 
 
 
 

Sorgho

 
 
 
 

Soja

 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 

Pomme de t.

 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 

Autre1..............................

 
 
 
 

Autre2..............................

 
 
 
 

Autre3...............................

 
 
 
 

Autre4...............................

 
 
 
 

5. Quel est le mécanisme de dissémination des semences que vous utilisez

Espèces

Mode de dissémination des semences améliorées

Distribution gratuite

Distribution avec restitution de la semence

Vente sans bénéfice

Vente avec bénéfice

Autre1........................

Maïs

 
 
 
 
 

Sorgho

 
 
 
 
 

Soja

 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 

Pomme de t.

 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 

Autre1..............................

 
 
 
 
 

Autre2..............................

 
 
 
 
 

Autre3...............................

 
 
 
 
 

Autre4...............................

 
 
 
 
 

6. Pour quel but faites-vous la vulgarisation des semences améliorées

Espèces

But de la vulgarisation des semences améliorées

Lucratif

Sans but lucratif

Accroître la production

Autre1..............................

Autre2..............................

Maïs

 
 
 
 
 

Sorgho

 
 
 
 
 

Soja

 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 

Pomme de t.

 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 

Autre1..............................

 
 
 
 
 

Autre2..............................

 
 
 
 
 

Autre3...............................

 
 
 
 
 

Autre4...............................

 
 
 
 
 

7. Quelle quantité de production escomptez-vous des paysans

Espèces

Q/ha

Maïs

Sorgho

Soja

Haricot

Manioc

Patate douce

Pomme T

Bananier

Autre1...............

Autre2............

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

8. Quelles sont les autres maisons qui oeuvrent dans la même zone : .....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Nous vous remercions très vivement de votre apport combien louable pour la rédaction de notre travail de fin d'étude. Nous vous serons très reconnaissants pour les informations fournies.

Université Catholique de Bukavu

Faculté des sciences agronomiques

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR LES UTILISATEURS DES SEMENCES AMELIOREES.

C. DONNEES GENERALES

4. Date de l'enquête :................../......................../20...............................

5. Localité/village :.....................................................................................

6. Groupement :..........................................................................................

7. Collectivité/chefferie :...........................................................................

8. Commune/Territoire :...........................................................................

D. IDENTIFICATION DES MENAGES

5. Nom et Post nom :.................................................................................

6. Age :..............................ans; sexe : masculin Féminin

7. Etat civil :

- Célibataire - Polygame - Veuf (ve)

- Marié (e)  - Divorcé (e)

8. La composition du ménage

Nombre d'enfants

Autres personnes sous le toit

Age scolaire

Préscol.

Postscol.

Sans scolarité

Scol. Prim.

Scol. Secd

Scol. Sup.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

E. INFORMATION SUR L'ENQUÊTÉ(E)

1. La principale activité de l'homme :...............................................................................

La femme :...............................................................................

2. Quelle est votre niveau d'instruction

Sexes

Niveau d'instruction de l'enquêté(e)

Aucun

Primaire

Second.

Supérieur

Alphab. adultes.

Homme

 
 
 
 
 

Femme

 
 
 
 
 

3. Quelle est la principale source de revenu de la famille : .............................................

F. ACCES AUX CHAMPS

1. Vous cultivez combien des champs

Lieu distance par rapport à la (au)

Longueur (en mètre)

Largeur (en mètre)

Mode d'acquisition

Cultures pratiquées

Maison

Route

Marché

1.

 
 
 
 
 

1 2 3 4

 

2.

 
 
 
 
 

1 2 3 4

 

3.

 
 
 
 
 

1 2 3 4

 

4.

 
 
 
 
 

1 2 3 4

 

5.

 
 
 
 
 

1 2 3 4

 

6.

 
 
 
 
 

1 2 3 4

 

Mode d'acquisition : 1=Achat, 2=Location, 3=Héritage, 4=Don, 5=Autre :...........................................................................

2. Quels sont les équipements don vous avez l'habitude d'utiliser

Outils

Nombre

Etat

Houe

 

1 2 3

Trident

 

1 2 3

Machette

 

1 2 3

Brouette

 

1 2 3

Bêche

 

1 2 3

Arrosoir

 

1 2 3

Pioche

 

1 2 3

Coupe-coupe

 

1 2 3

Autre1..............................

 

1 2 3

Autre2..............................

 

1 2 3

L'état : 1=très bon, 2=bon, 3=médiocre

3. Êtes-vous membre d'un groupe d'agriculteurs ou d'une association locale dans le milieu ? : oui non

Si oui, le (la) quel(le)

Groupe ou association

Poste dans le groupe

Ancienneté dans le groupe (nombre d'années)

 

1 2

 
 

1 2

 
 

1 2

 

Poste dans le groupe : 1=Comité, 2=Membre simple

4. Les intrants externes autres que la semence achetés au cours de la saison

Type d'intrants

Acheté en quelle unité (Kg, l, unités locales)

Nombre d'unités achetées

Prix par unité d'intrant (en FC)

Engrais chimiques

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Intrants organiques (fumier, compost,...)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pesticides

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

G. ACCES AUX VARIETES DES CULTURES

1. Quelles sont les variétés locales et les variétés améliorées que vous utilisez dans vos champs

Cultures

Les variétés locales des cultures utilisées

Les variétés améliorées des cultures utilisées

Les plus appréciées

Autres

Les plus appréciées

Autres

V1

V2

V3

V4

V5

V6

V7

V8

V9

V1

V2

V3

V4

V5

V6

V7

V8

V9

Manioc

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Maïs

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2. De quelle organisation obtenez-vous les semences des variétés améliorées et quelle quantité recevez-vous (en Kg ou Nombre)

Organisations

Semences obtenues et quantités

Manioc

Bananier

Maïs

Patate d

Haricot

INERA

 
 
 
 
 

SENASEM

 
 
 
 
 

CIALCA

 
 
 
 
 

IITA

 
 
 
 
 

ARVEST+

 
 
 
 
 

ASOP

 
 
 
 
 

DIOBAS

 
 
 
 
 

FAO

 
 
 
 
 

Autre1..............................

 
 
 
 
 

Autre2..............................

 
 
 
 
 

Autre3...............................

 
 
 
 
 

1. Depuis combien de temps utilisez-vous les variétés améliorées

Cultures

Ages d'utilisation des variétés améliorées des cultures

1 an

2 ans

3 ans

4 ans

5 ans

6 ans

7 ans

8 ans

9 ans

10 ans

Manioc

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Maïs

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2. Que ce qui vous motive à utiliser les variétés améliorées

Cultures

Le haut rendement

La précocité

Adaptée au climat

Ont un bon goût

Moins attaquée par mes insectes

Moins attaquée par les maladies

Diminue la main d'oeuvre

Influencé par un ami

Distribuée par une association

Autre1........................

Autre2........................

Manioc

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Maïs

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3. Quelles sont les contraintes que vous rencontrez en utilisant les variétés améliorées

Cultures

Exigent beaucoup d'engrais

Sensibles aux attaques d'insectes

Sensibles aux attaques des maladies

Mauvais goût

Main d'oeuvre abondante

Demande trop de suivi

Moins productives

Sont tardives

Inadaptation au climat

Autre1........................

Autre2........................

Manioc

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Maïs

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

H. ANALYSE DE LA RECOLTE

1. Quelle est la quantité de récolte que vous obtenez pour les différentes variétés améliorées par unité de surface (en Kg/m²)

Cultures

Le rendement des variétés améliorées par unité de surface

Manioc

V1

V2

V3

V4

V5

V6

V7

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Bananier

V1

V2

V3

V4

V5

V6

V7

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Maïs

V1

V2

V3

V4

V5

V6

V7

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Patate d

V1

V2

V3

V4

V5

V6

V7

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Haricot

V1

V2

V3

V4

V5

V6

V7

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

Kg

2. Que faites-vous de votre récolte

Cultures

autoconsommation

Scolarité des enfants

Construction améliorée

Soins familiaux

Achat des vêtements

Petit élevage

Vente de la semence

Conservation comme semence

Distribution aux mbrs de la famille

Autre1........................

Autre2........................

Manioc

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bananier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Maïs

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Patate d

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Haricot

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

I. ANALYSE DU MARCHE

1. Quels sont les marchés qui vous sont accessibles

Marchés

Fréquence d'activités par semaine

Spécialité

Distance par heure de marche par rapport à la maison

1.

 
 
 
 

2.

 
 
 
 

3.

 
 
 
 

4.

 
 
 
 

2. Les prix selon les marchés, des produits des 5 cultures les plus importantes

Marchés (localisation)

Cultures

Produits

prix

Champ

Marché

 

1.

1.

 
 

2.

 
 
 

2.

1.

 
 

2.

 
 
 

3.

1.

 
 

2.

 
 
 

4.

1.

 
 

2.

 
 
 

5.

1.

 
 

2.

 
 

Nous vous remercions très vivement de votre apport combien louable pour la rédaction de notre travail de fin d'étude. Nous vous serons très reconnaissants pour les informations fournies.






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore