WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation de l'adoption des nouvelles variétés des principales cultures vivrières dans le territoire de Kalehe

( Télécharger le fichier original )
par Papy MUGISHO
Université Catholique de Bukavu - A0 Agronomie 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES

a. Caractéristiques socio-économiques

Le tableau 2 présente les différentes caractéristiques socio-économiques des chefs des ménages rencontrés dans le territoire de Kalehe.

Tableau 2 : Les caractéristiques socio-économiques des répondants.

Variables

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Genre

% Fem.

50,0

60,0

55,0

55,0

50,0

75,0

50,0

58,3

56,6

Age (année)

Moyenne

#177;Ecart type

33,4

#177;10,8

34,8

#177;14,2

34,6

#177;12,5

34,2

#177;12,5

34,0

#177;11,3

36,9

#177;10,9

36,7

#177;10,3

35,8

#177;10,8

35,0

#177;11,6

Etat civil

% Célibataire

5,0

00

00

1,6

5,0

00

10,0

5,0

3,3

% Mariés

70,0

90,0

90,0

83,3

90,0

95,0

75,0

86,6

84,9

% Polygames

25,0

10,0

10,0

15,0

5,0

5,0

15,0

8,3

11,6

Accès à l'

éducation

% Prim.

65,0

40,0

45,0

50,0

55,0

35,0

25,0

38,3

44,1

% Sec.

20,0

40,0

15,0

25,0

25,0

15,0

25,0

21,6

23,3

% Aucun

15,0

20,0

40,0

25,0

20,0

50,0

50,0

40,0

32,5

Nombres d'enfants

Moyenne

#177;Ecart type

4,7

#177;3,5

4,3

#177;2,6

5,5

#177;3,0

4,8

#177;3,0

4,4

#177;2,8

5,1

#177;2,2

4,8

#177;2,3

4,7

#177;2,4

4,7

#177;2,7

Taille du ménage

Moyenne

#177;Ecart type

6,1 #177;4,7

6,4 #177;3,5

7,3 #177;3,6

6,6

#177;3,9

5,9

#177;2,9

6,4

#177;3,0

6,9 #177;3,3

6,4

#177;3,0

6,5

#177;3,4

Du tableau 2, il ressort que pour les deux chefferies les personnes qui ont été le plus rencontrées sont des femmes (56,6%). Celles-ci représentaient les chefs des ménages à leur absence. C'est au niveau des groupements de Mulonge et Mubuku où elles ont été beaucoup plus rencontrées, soit 75% et 60% de l'échantillon.

Cela s'explique par le fait que pour les deux groupements, la plupart des hommes se sont lancés dans des activités autres que l'agriculture et cela fait qu'ils soient souvent absents de leurs champs ou de leurs domiciles. Dans le groupement de Mulonge, ils se sont beaucoup plus intéressés de la scierie des planches de construction alors que dans le groupement de Mubuku, ils se sont beaucoup plus penchés dans le raffinage de l'huile de palme. De ce fait, ils se réveillent très tôt pour vaquer à leurs activités et ne retournent à leurs domiciles qu'à des heures tardives.

Du tableau 2, il ressort aussi que la moyenne d'âge des personnes enquêtées est de 35 ans. La moyenne d'âge la plus élevée s'observe à Mulonge (37 ans) et celle la plus basse à Kalima (33,4 ans).

Ceci peut s'expliquer par le fait que dans l'ensemble du territoire, la répartition d'âge pour la majorité de la population n'est pas encore avancée. Cette population encore jeune fait partie de la population active mais qui ne produit pas de bons fruits pour soulever l'économie de son milieu. Selon le PNUD (2009), elle constitue une main d'oeuvre importante qui souffre d'un manque d'emploi, d'encadrement socio-éducatif et professionnel ; cela contribue au mouvement des populations vers les villes de Goma et de Bukavu par l'exode rural et vers les carrés miniers. Les jeunes ayant quitté l'école secondaire déjà diplômés ne s'intéressent pas souvent à l'agriculture, ils se lancent le plus souvent dans l'enseignement primaire pour certains et secondaire pour les autres.

Du même tableau, on constate que le taux de scolarité des responsables des ménages rencontrés dans le milieu d'étude est de 67,4%. Le taux le plus élevé se rencontre dans le groupement de Kalima (85%) suivi de ceux de Mubuku et Bitale (80%). Dans ce milieu, moins de la moitié des personnes interviewées ont eu accès à l'école primaire (44,1%), certaines ont fréquenté l'école secondaire (23,3%), aucune personne n'a eu accès à l'enseignement supérieur ou universitaire et un nombre important (32,5%) d'enquêtés n'a pas eu accès à une quelconque forme d'éducation scolaire. La grande proportion de personnes ayant fréquenté l'école secondaire se retrouve dans les groupements de Bitale et Ndando, soit 25% des personnes enquêtées pour chaque groupement ; celle ayant fréquenté l'école primaire à Kalima et Kalonge, soit 65% et 45% des personnes enquêtées pour chacun et celle n'ayant pas eu la grâce d'être scolarisée à Mulonge et Ndando, soit 50% des personnes enquêtées pour chaque groupement.

Cet état de lieu, se vérifie par le fait que la scolarisation des enfants est comprise et soutenue par les parents bien que la prime pèse sur leurs dos depuis plusieurs années. On constate également que les écoles primaires sont nombreuses que celles du secondaire. Les écoles qui fonctionnent sont souvent affectées par le manque d'enseignants qualifiés. Quelques institutions supérieures viennent d'être agréées et certaines commencent à fonctionner mais n'ont pas encore produit suffisamment de cadres pouvant être visibles dans le milieu. D'après le PNUD (2009), l'alphabétisation commence à être organisée par certaines ONGD locales et Eglises en faveur des jeunes et des adultes qui n'ont pas eu la chance d'étudier. Notons que cette activité se pratique à petite échelle surtout par manque d'appui. Mais le besoin est trop grand à voir le taux d'analphabétisme dans ce territoire avoisinant 95 % de la couche féminine. Admettons ici que le niveau d'instruction joue un rôle important dans l'appropriation des nouvelles technologies par les agriculteurs.

De ce tableau, il ressort également que le nombre moyen d'enfants par ménage varie entre 4,3 et 5,5 et la taille moyenne des ménages varie entre 5,9 et 7,3. Le nombre moyen d'enfants les plus élevés se rencontrent dans les groupements de Kalonge et Mulonge, avec respectivement 5,5 et 5,1 enfants et les tailles moyennes des ménages les plus hautes se retrouvent dans les groupements de Kalonge et Ndando, avec respectivement 7,3 et 6,9 individus par ménage.

Ce nombre d'enfants et la taille des ménages alors que la moyenne d'âge des parents varie entre 30-40 ans, s'explique soit par la pratique du mariage précoce que ce soit chez les hommes que chez les femmes ou soit par le taux de procréation prononcé et de fertilité élevés chez les femmes. L'adoption de certains enfants de la famille élargie est aussi à l'origine de l'élévation de la taille du ménage. La taille élargie des ménages constitue une main d'oeuvre surtout pour les travaux champêtres.

b. Caractéristiques agronomiques

Le tableau 3 présente les différentes caractéristiques agronomiques des ménages visités dans le territoire.

Tableau 3 : Les caractéristiques agronomiques des ménages des répondants.

Variables

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Membre de l'association

Pourcentage

45%

35%

45%

41,6%

30%

10%

20%

20%

30,8%

Nombre de champs

Moyenne

#177;Ecart type

2,2

#177;0,8

1,7

#177;0,5

1,8

#177;0,5

1,9

#177;0,6

2,1

#177;1,0

1,8

#177;0,9

1,9

#177;0,9

1,9

#177;0,9

1,9

#177;0,7

Taille des champs (ha)

Moyenne

#177;Ecart type

0,64

#177;0,5

0,36

#177;0,3

0,47

#177;0,2

0,49

#177;0,3

0,37

#177;0,2

0,36

#177;0,3

0,37

#177;0,3

0,36

#177;0,3

0,42

#177;0,3

Nbr d'outils aratoires

Moyenne #177;Ecart type

3,6

#177;1,7

3,2

#177;1,0

2,8

#177;1,3

3,2

#177;1,3

3,2

#177;1,9

2,3

#177;0,5

3,1

#177;1,4

2,8

#177;1,2

3

#177;1,2

Cultures de base pratiquées

% Manioc

100

100

100

100

100

100

100

100

100

% Bananier

20

00

40

20

25

5,0

15

15

17,5

% Maïs

70

75

45

63,3

50

35

45

43,3

53,3

% Patate d.

05

5,0

60

23,3

5,0

5,0

5,0

5,0

14,1

% Haricot

30

85

35

50

45

25

45

38,3

44,1

Mode d'

acquisition des champs

% Achat

25

25

60

36,6

25

45

15

28,3

32,4

% Location

75

45

40

53,3

50

15

20

28,3

40,8

% Héritage

30

25

25

26,6

35

35

50

40

33,3

% Don

15

15

20

16,6

15

10

20

15

15,8

Distance du marché (h)

Moyenne #177;Ecart type

1,0 #177;0,1

1,9 #177;1,0

2,5 #177;0,4

1,8

#177;0,5

2,4 #177;1,6

2,4 #177;0,4

1,8 #177;0,3

2,2

#177;0,7

2,0

#177;0,6

Les résultats du tableau 3, rapportent que dans l'ensemble du territoire de Kalehe moins de la moitié (30,8%) des paysans enquêtés font partie des associations de développement. La proportion la plus importante de personnes adhérant à une association se retrouve dans les groupements de Kalima et celui de Kalonge, avec 45% de personnes interviewées pour chacun ; les proportions les plus faibles se retrouvent à Mulonge et Ndando, avec respectivement 10% et 20% de personnes interviewées.

Cet état de lieu se fait comprendre par le fait que la plupart d'associations dans le territoire naissent suite à la présence des acteurs de développement et d'assistance qui viennent oeuvrer dans le territoire, il s'agit particulièrement des ONG et ONGD. Les groupements de Mulonge et Ndando, se trouvent presque oubliés suite à leur enclavement, ce qui fait que ces organisations n'y arrivent pas ou y arrivent presque timidement. Le faible encadrement des paysans par les associations de développement est une contrainte au développement agricole car peu de nouvelles technologies sont apportées aux paysans.

Du même tableau, il ressort que le nombre moyen de champs des agriculteurs du territoire de Kalehe est de plus ou moins 2 par ménage ; la superficie moyenne de l'ensemble de terres cultivées par un agriculteur est d'environ 0,42 ha. La plus grande moyenne se retrouve dans les groupements de Kalima, suivi de celui de Kalonge, avec respectivement 0,64 ha et 0,47 ha.

Le fait que les superficies arables utilisées par les paysans soient aussi moins importantes alors que la démographie dans le territoire est basse (5707 Km² pour seulement 485320 habitants), s'explique par l'occupation de certains terrains favorables pour l'agriculture par des bandes armées qui créent l'insécurité conduisant à l'abandon de grands champs par les paysans et à des mouvements des populations. Suite à ces contraintes, les paysans jugent bon de cultiver les champs qui sont parfois moins fertiles ou non loin des domiciles. Les groupements de Kalima, Kalonge et Bitale ne connaissent pas d'importants troubles d'insécurité et accueillent certains déplacés des groupements voisins qui constituent également une main d'oeuvre de plus pour les travaux champêtres.

Du tableau 3, les résultats indiquent que le nombre moyen d'outils aratoires par ménage est de 3 dans l'ensemble du milieu d'étude. La moyenne d'outils aratoires la plus élevée se rencontre dans le groupement de Kalima (3,6). Ces outils sont essentiellement des houes.

Le nombre moyen d'outils aratoires le plus élevé se retrouve dans les groupement de Kalima par la simple raison que c'est dans ce groupement où l'on retrouve le nombre moyen des champs le plus élevé (2,2) et la taille moyenne des champs la plus élevée (0,64 ha). Le fait que ces outils soient essentiellement des houes se justifie par la présence dans le milieu des terres agricoles de nature légère. De ce fait les agriculteurs n'ont pas besoin de recourir à d'autres outils (bêche, pelle, pioche, trident,...) pour travailler le sol.

Il ressort des résultats du tableau 3 sur les cultures de base pratiquées que dans tous les groupements enquêtés, la totalité d'agriculteurs pratiquent la culture du manioc, soit 100% des personnes interviewées. La culture du maïs vient en deuxième position (53,3%), suivie du haricot (44,1%), du bananier (17,5%) et de la patate douce (14,1%) en dernière position. Le maïs a été beaucoup plus rencontré dans la chefferie de Buhavu, chez une moyenne de 63,3% des personnes interviewées. Le haricot est représenté valablement dans le groupement de Mubuku chez 85% des personnes interviewées et avec une faible proportion dans les groupements de Bitale et Ndando, soit avec 45% des personnes interviewées pour chacun. La culture du bananier est faiblement représentée mais les grands scores sont obtenus dans les groupements de Kalonge et Bitale, soit chez 40% et 25% des personnes interviewées. La culture de la patate douce est négligée dans tous les groupements enquêtés sauf celui de Kalonge où elle est valablement représentée chez 60% des personnes interviewées.

La dominance de la culture du manioc dans l'ensemble du territoire s'explique par le fait qu'elle constitue l'aliment principal rencontré dans la ration quotidienne des ménages, non seulement dans le milieu d'étude mais aussi dans l'ensemble de la province (ANONNYME, 2005). Elle constitue une source importante de revenus pour les agriculteurs. Le manioc frais ou sec est surtout vendu pour la scolarisation des enfants et les soins médicaux de la famille. Il est également utilisé dans l'agro-transformation artisanale pour préparer la chikwangue qui constitue une source non négligeable de revenus pour les familles paysannes.

Le maïs est beaucoup plus cultivé dans les groupements de Kalima et Mubuku car ces deux milieux présentent des conditions écologiques favorables pour la culture. Des températures élevées et des sols riches en matière organique caractérisent ces milieux, qui selon RISTANOVIC (2001) sont des conditions préférables pour la réussite de la culture. ANONYME (2005), pense que la population commence à comprendre la valeur nutritive de la pâte à base de la farine de maïs malgré sa production qui reste faible à cause des semences locales peu performantes utilisées par la majorité de producteurs.

La culture du haricot est presque négligée dans tous les groupements car la culture est sujette à de nombreuses maladies et ravageurs, que ce soit pour les variétés locales que améliorées. Néanmoins, malgré la présence de multiples maladies et ennemis de la culture, le haricot est quand même cultivé dans le groupement de Mubuku.

Le bananier est devenu de moins en moins cultivé suite à la présence du wilt bactérien qui le décime. Jusqu'ici, les paysans n'ont pas de mesures pouvant faire face à la progression de la maladie qui tend à gagner tout le territoire.

En dépit des conditions favorables pour la culture de la patate douce, celle-ci est négligée du fait qu'elle ne fait pas partie des habitudes alimentaires dans l'ensemble du milieu occupé par les communautés Batembo. Néanmoins, la culture est visible dans le groupement de Kalonge, milieu peuplé par les communautés Bashi qui accordent un privilège à la patate douce. La patate douce est un aliment de base traditionnel chez les Bashi.

Il ressort aussi du tableau 3 que la forme du mode d'acquisition des champs par les agriculteurs est surtout la location (40,8%) suivie par l'héritage (33,3%). L'achat (32,4%), suivi du don (15,8%) viennent en dernier lieu. La location des champs est prononcée dans la chefferie Buhavu chez une moyenne de 53,3% d'agriculteurs interviewés. L'héritage des champs s'observe mieux seulement dans le groupement de Ndando, avec 50% d'agriculteurs interviewés. L'achat des champs se retrouve bien dans le groupement de Kalonge, avec 60% d'agriculteurs interviewés. Le mode d'obtention des champs par don est moins prononcé dans l'ensemble de groupements du territoire.

Le fait que la location des champs s'observe de plus en plus dans les groupements de Kalima et Bitale, l'achat dans celui de Kalonge, peut être expliqué par la présence de la route nationale N°3 qui relie Bukavu à Kisangani et traverse la partie Ouest du territoire. Cette route constitue un objet de désenclavement de cette contrée. De ce fait, les agriculteurs sont motivés de prendre des champs en location et d'en acheter d'autres car ils ont la facilité d'écouler les produits de leurs récoltes vers les grands centres de consommation.

Les résultats du tableau 3 relatent que le temps moyen effectué entre la distance qui sépare les agriculteurs des marchés les plus proches est compris entre 1-2,5 heures de marche à pieds. Les agriculteurs les plus proches du marché se retrouvent dans le groupement de Kalima où ils effectuent une ou moins d'une heure de marche à pieds pour atteindre le marché.

Le rapprochement des paysans de Kalima par rapport au marché peut être justifié par la présence dans ce milieu d'un grand marché central (Bulambika) qui ravitaille les autres groupements du territoire. Ce marché est un grand centre où transitent un nombre important de commerçants en provenance de Bukavu et d'autres coins. Le temps à effectuer en route pour se rendre au marché joue une influence directement sur l'écoulement des produits agricoles et indirectement sur l'augmentation de la production agricole.

III.2. ADOPTION DES VARIETES AMELIOREES

a. Organisations de diffusion

Le tableau 4 présente les organisations de diffusion des variétés améliorées ayant un rayon d'action dans le territoire de Kalehe.

Tableau 4 : Les organisations de diffusion des variétés améliorées.

Organisations

CULTURES

Manioc

Bananier

Maïs

Patate d.

Haricot

Autres

ADI-KIVU

 
 
 
 
 
 

CARITAS

 
 
 
 
 
 

ACF

 
 
 
 
 
 

CIALCA

 
 
 
 
 
 

CICR

 
 
 
 
 
 

PADEBU

 
 
 
 
 
 

INERA/Mulungu

 
 
 
 
 
 

Des résultats du tableau 4 indiquent que les organisations de diffusion de semences améliorées enquêtées ayant le territoire de Kalehe comme rayon d'action, diffusent à 100% les variétés de manioc, à 71,4% celles de haricot, à 57,1% celles de maïs, à 42,8% celles de bananier et à 28,5% celles de patate douce. Seul l'INERA/Mulungu met en diffusion toutes les cultures faisant objet d'étude.

Ces organisations privilégient la diffusion des variétés améliorées de manioc dans ce territoire suite à l'importance de sa production et de son rendement par rapport aux autres territoires de la province du Sud-Kivu. Selon l'IPAPEL (2011), le rendement du manioc à Kalehe est de 16,8 tonnes à l'hectare et seul le territoire a pu produire 1179092 tonnes sur 4070469 tonnes produites dans la province du Sud-Kivu au cours de l'année 2011. A l'instar de l'INERA, en général les variétés diffusées par ces organisations ne sont pas sélectionnées par celles-ci, elles sont obtenues des institutions de recherche nationales (INERA), internationales (CIAT, IITA,...) ou des pays voisins (ISAR, ISABU,...).

L'INERA/Mulungu a la possibilité de mettre en diffusion toutes les cultures de base pratiquées dans le territoire en particulier et dans la province du Sud-Kivu en général suite au fait qu'il est la principale institution de recherche agronomique qui s'occupe de la sélection et de l'amélioration des cultures. Les autres maisons ne diffusent que les cultures qu'elles ont choisies dans l'objectif de leur intervention.

b. Niveau d'adoption

Le tableau 5 présente le pourcentage d'agriculteurs utilisant les variétés améliorées dans l'ensemble du milieu d'étude.

Tableau 5 : Pourcentage d'agriculteurs adoptant les variétés améliorées.

Cultures

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Eff.

%

Eff.

%

Eff.

%

%

Eff.

%

Eff.

%

Eff.

%

%

%

Manioc

11

55

05

25

07

35

38,3

04

20

00

00

00

00

6,6

44,9

Banane

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Maïs

04

20

00

00

05

25

15

03

15

01

05

00

00

6,6

10,8

Patate d.

01

05

00

00

13

65

23,3

01

05

00

00

01

05

3,3

13,3

Haricot

05

25

12

60

06

30

38,3

01

05

01

05

00

00

3,3

20,8

Les résultats du tableau 5 permettent de constater que moins de la moitié d'agriculteurs enquêtés dans le milieu d'étude adoptent les variétés améliorées des cultures. Le taux d'adoption des variétés améliorées s'élève à 44,9% pour le manioc, 20,8% pour le haricot, 13,3% pour la patate douce et 10,8% pour le maïs. Aucune variété améliorée de bananier n'a été de récence. La grande proportion d'usagers de ces variétés se retrouve dans la collectivité chefferie de Buhavu.

Le taux d'adoption des variétés améliorées de ces cultures confirme l'importance accordée à chacune d'elle par les agriculteurs dans ce milieu. Selon les agriculteurs, le manioc et le haricot sont les produits les plus consommés suivis de la patate douce et du maïs.

La présence d'un nombre un peu plus élevé d'usagers des variétés améliorées dans la collectivité chefferie de Buhavu se justifie par l'existence dans ce milieu de plusieurs bureaux de maisons diffusant les variétés améliorées. Dans la chefferie de Buloho, les effectifs sont bas car les groupements de Mulonge et Ndando sont frappés d'un enclavement. Dans le territoire, il n'ya aucune route qui chemine dans les deux groupements.

III.3. ADOPTION DES VARIETES DE MANIOC

a. Les variétés utilisées

Le tableau 6 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de manioc cultivées dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont améliorées de celles qui sont locales.

Tableau 6 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de manioc.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés améliorées

Liyayi

55

25

30

36,6

15

00

00

5,0

20,8

Sawasawa

55

25

35

38,3

20

00

00

6,6

22,5

% Variétés

locales

Lukeka

00

00

30

10

25

35

45

35

22,5

Mushukuzi

00

20

00

6,6

10

00

00

3,3

5,0

Nambiombio

95

95

100

96,6

100

100

100

100

98,3

Nakalabo

5,0

00

10

5,0

00

5,0

00

1,7

3,4

Namulibwa

20

20

10

16,7

15

10

15

13,3

15

Nakasasanya

15

00

00

5,0

15

00

5,0

6,7

5,9

Il ressort des résultats du tableau 6 que très peu de variétés améliorées du manioc sont utilisées dans le milieu d'étude malgré que la culture soit rencontrée chez 100% des personnes interviewées dans l'ensemble du territoire (cfr tableau 3). Les variétés nouvellement introduites sont Sawasawa (22,5%) et Liyayi (20,8%). Elles sont plus rencontrées dans le groupement de Kalima chez 55% de personnes enquêtées pour chacune de variété. Parmi les variétés locales, Nambiombio occupe le premier rang, car cultivée chez 98,3% d'agriculteurs enquêtés dans tout le territoire.

La présence d'un petit nombre d'adoptants de variétés améliorées dans l'ensemble des groupements visités se justifie par le fait que les organisations qui ont diffusé les nouvelles variétés de la culture dans ces contrées n'ont simultanément apporté aux paysans que les deux variétés de manioc (Liyayi et Sawasawa) ; selon ANONYME (2008b) Liyayi est une variété douce et Sawasawa est une variété amère ayant une teneur en acide cyanhydrique élevée.

De ce fait les paysans accordent une préférence à leurs variétés qu'ils ont cultivées depuis lors tel que Nambiombio caractérisée par la durée de végétation courte et son rendement appréciable. La plupart de ces variétés ont l'avantage d'être moins volées au champ car offrant une saveur très amère lorsque les racines tubéreuses sont encore fraiches.

Les variétés améliorées de manioc ne se retrouvent pas à Mulonge et Ndando car ces deux groupements sont sujets d'un enclavement strict. Aucune route ne relie ces deux groupements aux autres du territoire. Seule les variétés locales Nambiombio et Lukeka sont largement cultivées dans ces milieux.

b. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées

Le tableau 7 indique les facteurs sociaux-économiques et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de la culture du manioc chez les agriculteurs.

Tableau 7 : Facteurs de corrélation avec l'adoption.

Facteurs

BUHAVU

BULOHO

Kalima

Mubuku

Kalonge

Bitale

Mulonge

Ndando

Age

-0,296

0,296

-0,273

0,297

-0,113

0,089

Niveau d'éducation

0,068

-0,101

0,063

0,322

0,220

0,064

Source de revenus

0,540

-0,090

-0,086

0,279

-0,321

0,165

Taille du ménage

-0,245

0,168

-0,143

0,104

-0,043

0,122

Etre mbr. d'une association

0,212

0,302

0,389

0,490

0,076

0,114

Nombre de champs

0,222

-0,103

0,192

0,172

0,197

0,232

Taille des champs

0,205

-0,115

-0,017

0,114

0,070

0,097

Nbr. d'outils aratoires

-0,035

0,053

0,126

-0,053

0,140

0,174

Les résultats du tableau 7 renseignent qu'aucun facteur socio-économique et agronomique connu n'entre en relation avec l'adoption des boutures des variétés améliorées du manioc chez les agriculteurs sur toute l'étendue du milieu d'étude.

Le fait que dans ce milieu l'adoption des boutures de variétés améliorées de manioc ne soit pas liée aux caractéristiques socio-économiques et agronomiques s'explique par la prédominance dans le milieu d'une bonne partie de personnes enquêtées analphabètes et une majorité de personnes ayant été scolarisées seulement au niveau du primaire.

Ceci constitue une limite pour les organisations qui s'occupent de la diffusion de ces variétés dans l'accomplissement de leur mission : elles sont d'abord obligées de convaincre en premier lieu les personnes ayant reçu une éducation scolaire suffisante puis celles-ci pourront passer le message à d'autres couches de la population. Ces genres des personnes sont souvent leaders d'associations de développement. On a d'ailleurs vu qu'il n'ya en que 20% en moyenne d'adoptants de variétés améliorées de manioc.

c. Motivations de l'adoption

Le tableau 8 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les variétés améliorées de la culture du manioc.

Tableau 8 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.

Motivations

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Rendement

72,7

100

83,3

85,3

50

00

00

16,7

51

Précocité

45,4

20

00

21,8

25

00

00

8,3

15

Adaptées au climat

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Le bon goût

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La résistance aux ravageurs

72,7

100

100

90,9

100

00

00

33,3

62,1

La résistance aux maladies

72,7

100

100

90,9

100

00

00

33,3

62,1

Moins de main d'oeuvre utilisé

00

00

00

00

00

00

00

00

00

L'influence d'un ami

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Distribution par une association

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Les résultats du tableau 8 permettent de constater que les causes principales liées à l'adoption des nouvelles variétés de manioc chez les paysans les utilisant (cfr tableau 5) dans le milieu d'étude sont la résistance aux maladies et aux ravageurs (62,1%), suivie du rendement (51%).

Ces résultats s'expliquent par la caractéristique de ces variétés à offrir une résistance moyenne aux maladies telles que l'anthracnose et la mosaïque africaine du manioc et sa tolérance à l'acarien vert du manioc qui, selon WALANGULULU (communication personnelle, 2010), peut réduire de 20-80% le rendement de la culture du manioc.

Ces variétés sont également appréciées par le fait qu'elles donnent des rendements légèrement supérieurs aux variétés locales du milieu. ANONYME (2008b), estime que ces variétés peuvent atteindre en milieu paysan des rendements en racines tubéreuses compris entre 15-18 T/ha.

d. Contraintes nées de l'adoption

Le tableau 9 fait connaître le pourcentage d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les variétés améliorées de manioc font face après leur adoption.

Tableau 9 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption.

Contraintes

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Exigence d'engrais

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux ravageurs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux maladies

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Mauvaise qualité de la pate

81,8

80

66,7

76,2

50

00

00

16,7

46,4

Abondance de main d'oeuvre

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Mauvaise qualité de farine

54,4

80

100

78,2

100

00

00

33,3

55,7

Demande trop de suivi

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Cossettes de mauvaise qualité

54,4

100

83,3

79,3

100

00

00

33,3

56,3

Sont moins productifs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Pourriture des tubercules

100

80

100

93,3

100

00

00

33,3

63,3

La récolte est tardive

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Il découle des résultats du tableau 9 que les contraintes connues par les agriculteurs après adoption des variétés améliorées de manioc sont la pourriture des tubercules au champ à la maturité de la culture chez 63,3% de personnes enquêtées utilisant les variétés améliorées, l'obtention de cossettes de mauvaise qualité après séchage de la récolte chez 56,3% de personnes utilisant ces variétés dans la zone d'étude et l'obtention d'une farine de mauvaise qualité chez 55,7% de personnes interviewées. Le grand nombre de personnes qui connaissent ces contraintes se retrouvent dans la collectivité chefferie de Buhavu, chefferie où les variétés améliorées de manioc sont beaucoup plus utilisées (cfr tableau 5).

Cela est bien évidemment dû aux caractéristiques variétales qu'offrent les variétés améliorées (Liyayi et Sawasawa) cultivées dans ce milieu. Malgré les rendements légèrement supérieurs à ceux des variétés locales en milieu paysan, leur diffusion en milieu paysan se heurte aux mêmes problèmes rencontrés en Afrique pour d'autres variétés améliorées par POSON et SPENCER, cités par RAFFAILLAC et GERARD (2000). Il s'agit de l'acceptabilité dans de nombreuses régions. La qualité des tubercules était généralement mise en cause : leur teneur en eau et en acide cyanhydrique étaient trop élevée et leur aspect n'était pas conforme aux variétés traditionnelles. De plus, l'augmentation de l'indice de récolte (supérieur à 0,60), obtenue chez ces variétés, s'accompagnait d'une faible capacité de conservation des tubercules au champ (récolte quand on en a besoin).

De ce fait, les paysans préfèrent cultiver les variétés locales qui sont bien adaptées au milieu et se conservent bien dans le sol pendant longtemps après la maturité sans se dégrader, car la récolte par les paysans se fait au fur et à mesure des besoins ; ces qualités ne sont pas offertes par les variétés améliorées, qui doivent être récoltées à temps.

Ces résultats viennent contredire l'affirmation d'ANONYME (2008b), selon laquelle la variété Liyayi donne une bonne qualité de farine et la qualité de la farine de Sawasawa est très appréciée.

III.4. ADOPTION DES VARIETES DE BANANIER

a. Les variétés utilisées

Le tableau 10 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de bananier cultivées dans le territoire de Kalehe.

Tableau 10 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de bananier.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés

locales

Barabesha

20

00

00

6,7

10

00

00

3,3

5,0

Ndizi

30

00

40

23,3

30

10

15

18,3

20,8

Kisamunyu

30

00

25

18,3

25

5,0

5,0

11,7

15

Misheba

00

00

15

5,0

5,0

5,0

10

6,7

5,8

Kamela

10

00

35

15

20

10

15

15

15

G. Michel

5,0

00

10

5,0

00

5,0

10

5,0

5,0

Des résultats du tableau 10, il ressort que la culture du bananier devient de plus en plus abandonnée dans le territoire de Kalehe. Seules les variétés locales font objet de culture dans ce milieu. Les résultats plus ou moins remarquables sont rencontrés dans les groupements de Kalonge, Kalima et Bitale, chez l'ensemble de variétés locales. Malgré la faible attirance de la culture, les variétés telles que Ndizi et Kisamunyu sont cultivées chez une moyenne de 20,8% et 15% des personnes interviewées dans l'ensemble du territoire. La variété Ndizi est beaucoup plus cultivée dans le groupement de Kalonge chez 40% d'agriculteurs de ce milieu.

De ces résultats, il ya lieu de constater qu'aucune variété améliorée nouvellement introduite n'a été rencontrée dans le milieu d'étude. Dans ce milieu, le wilt bactérien qui décime la culture cause des dommages importants sur le revenu des ménages. Jusqu'ici, les paysans cherchent des mesures (cultivars) pouvant faire face à la maladie qui a presque gagné l'ensemble du territoire.

Néanmoins, malgré la présence de la maladie, certaines variétés locales telles que Ndizi et Kisamunyu continuent à marquer leur présence grâce à leur grande importance économique. Les deux variétés sont plus utilisées pour l'alimentation des familles paysannes autochtones et constituent une source importante de calories. Elles sont également une source considérable de revenus pouvant contribuer à la scolarisation des enfants et aux soins médicaux des ménages paysans. La production est vendue dans les milieux urbains voisins du territoire, tel que les villes de Bukavu et Goma.

III.5. ADOPTION DES VARIETES DE MAÏS

a. Les variétés utilisées

Le tableau 11 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de maïs cultivées dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont améliorées de celles qui sont locales.

Tableau 11 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de maïs.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés améliorées

Majone

20

00

5,0

8,3

15

00

00

5,0

6,7

INERA

00

00

20

6,6

00

5,0

00

1,6

4,1

M'Roma

00

00

10

3,3

00

5,0

00

1,6

2,5

% Variétés

locales

Nalubengera

45

30

00

25

10

15

00

8,3

16,6

Marondo

20

50

5,0

25

20

5,0

5,0

10

17,5

Kabwende

00

00

20

6,6

15

15

40

23,3

15

Les résultats ressortis par le tableau 11, indiquent que les variétés améliorées de maïs sont cultivées sur une faible échelle dans le territoire de Kalehe. Celles rencontrées sont Majone (6,7%), INERA (4,1%) et M'Roma (2,5%). Toutes ces variétés sont plus rencontrées dans la collectivité chefferie de Buhavu. Parmi les variétés locales, celle les plus préférées dans le rayon d'étude sont Marondo (17,5%) et Nalubengera (16,6%).

Malgré des conditions écologiques favorables qu'offre le milieu pour la réussite de la culture, les variétés améliorées du maïs y sont de moins en moins utilisées suite au fait que celles-ci sont souvent sujettes à des maladies et ravageurs présents dans le milieu.

Ceci fait en sorte que les paysans soient contraints d'utiliser les variétés locales qu'ils ont toujours utilisé, qui sont tolérantes aux maladies de la contrée et déjà adaptées à certains caprices du milieu.

b. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées

Le tableau 12 indique les facteurs sociaux-économiques et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de la culture du maïs chez les agriculteurs.

Tableau 12 : Facteurs de corrélation avec l'adoption.

Facteurs

BUHAVU

BULOHO

Kalima

Mubuku

Kalonge

Bitale

Mulonge

Ndando

Age

0,244

-0,414

-0,209

0,509

-0,322

0,089

Niveau d'éducation

0,186

0,309

-0,135

-0,126

0,486

0,064

Source de revenus

-0,022

0,089

0,066

0,300

0,379

0,165

Taille du ménage

0,297

-0,052

-0,309

0,456

0,023

0,122

Etre mbr. d'une association

0,301

-0,312

0,560

0,385

0,943

0,114

Nombre de champs

0,338

0,288

-0,054

0,135

-0,271

0,232

Taille des champs

-0,116

-0,672

0,342

-0,021

0,266

0,097

Nbr. d'outils aratoires

0,267

0,046

-0,233

0,379

-0,192

0,174

Les résultats présentés dans le tableau 12 démontrent que le principal facteur qui est en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées du maïs est l'appartenance à une association à Mulonge (0,9) seulement.

Dans le groupement de Mulonge, la majorité d'agriculteurs utilisant les variétés améliorées du maïs sont membres d'une association. De ce fait, l'adhésion à une association donne aux paysans le privilège d'être bénéficiaires des nouvelles variétés de maïs dès que celles-ci sont introduites dans le milieu pour la vulgarisation. Ils rendent disponibles leurs champs pour qu'ils soient utilisés comme champs pilotes pendant l'époque de démonstration d'une variété par les associations de développement.

c. Motivations de l'adoption

Le tableau 13 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les variétés améliorées de la culture du maïs.

Tableau 13 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.

Motivations

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Rendement

100

00

100

66,7

100

100

00

66,7

66,7

Précocité

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Adaptées au climat

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Le bon goût

75

00

80

51,7

33,3

00

00

11,1

31,4

La résistance aux ravageurs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La résistance aux maladies

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Moins de main d'oeuvre utilisé

00

00

00

00

00

00

00

00

00

L'influence d'un ami

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Distribution par une association

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Des résultats du tableau 13, il ressort que les principales motivations d'utiliser les variétés améliorées de maïs sont les bons rendements chez 66,7% de personnes interviewées et usagers de ces variétés (cfr tableau 5), et les qualités organoleptiques qu'offrent ces variétés chez une bonne fraction de personnes enquêtées (31,4%).

Ces résultats s'expliquent par le fait que la plupart de variétés améliorées sélectionnées ou obtenues de l'INERA/Mulungu et diffusées dans les zones d'altitude de l'Est de la RDC donnent de bons rendements en milieu paysan (1800-3000 Kg/ha) selon ANONYME (2009c). Etant donné que le territoire de Kalehe est voisin de ce centre de recherche, les paysans font partie des premiers bénéficiaires des résultats de la recherche sur cette culture.

A côté du rendement, ces variétés offrent des qualités gustatives très appréciées par l'ensemble de consommateurs de maïs frais (grillé ou bouilli) ou déjà transformé (sous forme de farine) rencontrés dans toutes les couches sociales tant du milieu rural que du milieu urbain.

d. Contraintes nées de l'adoption

Le tableau 14 fait connaître le pourcentage d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les variétés améliorées de maïs font face après leur adoption.

Tableau 14 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption.

Contraintes

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Exigence d'engrais

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux ravageurs

50

00

80

43,3

100

100

00

66,7

55

Sensibilité aux maladies

50

00

80

43,3

100

100

00

66,7

55

Abondance de main d'oeuvre

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Demande trop de suivi

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Mauvais goût

25

00

00

8,3

00

00

00

00

4,1

Sont moins productifs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La récolte est tardive

50

00

40

30

00

00

00

00

15

Les résultats qui découlent du tableau 14 sur les contraintes dont font face les utilisateurs des variétés améliorées de maïs, indiquent que la principale contrainte de la culture est la sensibilité aux ravageurs et aux maladies chez plus de la moitié (55%) de personnes interviewées utilisant les variétés améliorées (cfr tableau 5). Cette contrainte est suivie par la durée prolongée de ces variétés en culture (140-160 jours) chez une moyenne de 15% de personnes enquêtées. Cette dernière contrainte est surtout observée dans les groupements de Kalima (50%) et Kalonge (40%) où les variétés améliorées de maïs sont beaucoup plus répandues.

Ces résultats peuvent être expliqués par les caractéristiques variétales qu'offrent certaines variétés améliorées de maïs qui peuvent les rendre susceptibles à certaines maladies ou ravageurs de la culture et la non vulgarisation des méthodes de lutte contre les ravageurs de la culture par les organisations ayant diffusé les variétés améliorées de maïs.

Les conditions agro-écologiques inadaptées à une variété améliorée, infligées à celle-ci, peuvent aussi l'exposer à des aléas climatiques pouvant perturber son cycle vital.

III.6. ADOPTION DES VARIETES DE PATATE DOUCE

a. Les variétés utilisées

Le tableau 15 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de patate douce cultivées dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont améliorées de celles qui sont locales.

Tableau 15 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de patate douce.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés améliorées

M'Mboge

(Mugande)

5,0

00

65

23,3

5,0

00

5,0

3,3

13,3

% Variétés

locales

Itembo

5,0

10

00

5,0

00

00

00

00

2,5

Karandazizi

00

00

5,0

1,7

00

5,0

00

1,7

1,7

Muzege

00

00

15

5,0

00

00

00

00

2,5

Il se dégage des résultats du tableau 15 que seulement quatre variétés de patate douce ont été identifiées dans le milieu d'étude, la culture étant négligée dans presque tous les groupements enquêtés. La seule variété nouvellement introduite est Mugande (13,3%), connue sous le nom de M'Mboge qui est beaucoup cultivée dans le groupement de Kalonge chez 65% de personnes interviewées.

La présence d'une seule variété améliorée de patate douce dans l'ensemble du milieu d'étude se justifie par le peu d'importance accordée à la culture sur le plan alimentaire. Il pourrait bien y avoir plusieurs variétés sélectionnées par l'INERA/Mulungu qui s'adapteraient aux conditions écologiques du milieu mais vu que la patate douce est moins ou presque pas consommée dans le milieu, les paysans s'abstiennent de les utiliser.

Néanmoins, la culture est visiblement rencontrée dans le groupement de Kalonge, milieu où la patate douce est privilégiée dans les habitudes alimentaires.

b. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées

Le tableau 16 indique les facteurs sociaux-économiques et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de la culture de patate douce chez les agriculteurs.

Tableau16 : Facteurs de corrélation avec l'adoption.

Facteurs

BUHAVU

BULOHO

Kalima

Mubuku

Kalonge

Bitale

Mulonge

Ndando

Age

-0,561

-0,414

-0,170

-0,323

-0,113

-0,222

Niveau d'éducation

0,014

0,309

0,320

0,296

0,220

-0,232

Source de revenus

-0,010

0,089

0,086

-0,346

-0,321

0,370

Taille du ménage

0,091

-0,052

-0,183

-0,390

-0,043

-0,270

Etre mbr. d'une association

0,253

-0,312

0,642

-0,150

0,076

0,140

Nombre de champs

0,108

0,288

-0,192

0,192

0,197

-0,425

Taille des champs

-0,048

-0,672

0,349

0,040

0,070

-0,120

Nbr. d'outils aratoires

0,098

0,046

0,126

-0,024

0,140

0,164

Les résultats du tableau 16 traduisent qu'il n'existe aucune cause déterminante qui influence les paysans à adopter les boutures des variétés améliorées de patate douce sur l'ensemble de l'étendue du milieu d'étude.

Ces résultats s'expliquent par le fait que dans le milieu d'étude, une faible proportion (30,8%) d'enquêtés sont membres d'une association et pourtant les associations sont les premières à expérimenter les variétés nouvellement introduites dans les groupements car elles travaillent en étroite collaboration (partenariat) avec les ONG ou institutions qui se sont occupées de la diffusion de cette variété.

Seul est le groupement de Kalonge où la variété améliorée de la patate douce est cultivée chez 65% de personnes enquêtées. La majeure partie de ces enquêtés sont membres des différentes associations et certains reconnaissent avoir obtenu les boutures de la variété Mugande des amis ou familiers qui sont membres de l'une ou l'autre association.

c. Motivations de l'adoption

Le tableau 17 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les variétés améliorées de la culture de patate douce.

Tableau 17 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.

Motivations

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Rendement

100

00

100

66,7

100

00

100

66,7

66,7

Précocité

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Adaptées au climat

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La résistance aux ravageurs

00

00

38,5

12,8

00

00

100

33,3

23

La résistance aux maladies

100

00

38,5

46,2

100

00

00

33,3

39,7

Moins de main d'oeuvre utilisé

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Le bon goût

100

00

100

66,7

100

00

100

66,7

66,7

L'influence d'un ami

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Distribution par une association

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Du tableau 17, découlent les résultats selon lesquels les principales motivations d'utiliser la variété améliorée de patate douce (Mugande) sont les bons rendements et les bonnes qualités gustatives chez 66,7% de personnes interviewées utilisant cette variété (cfr tableau 5). La variété présente également l'avantage d'être résistante aux maladies et aux ravageurs tel que le témoignent respectivement 39,7% et 23% de personnes enquêtées pour chacun des cas.

Ces résultats s'expliquent par la caractéristique principale de la variété Mugande à être tolérante aux viroses et aux charançons qui s'attaquent aux tubercules dont les dégâts selon WALANGULULU (communication personnelle, 2010), peuvent causer des pertes de 12 à 90% du rendement.

La variété est aussi beaucoup appréciée par le fait qu'elle donne des rendements nettement supérieurs aux variétés locales du milieu. ANONYME (2009c), présume que cette variété peut atteindre en milieu paysan, dans des conditions moyennes, des rendements en tubercule supérieurs à 15-25 T/ha, qui sont jugés bons par rapport à ceux des variétés locales qui donnent dans les mêmes conditions des rendements inférieurs ou égale à 8 T/ha.

A côté du rendement, la variété Mugande offre des qualités gustatives très appréciées par tous les consommateurs de ses tubercules frais, grillés ou cuits. La fermeté des tubercules après cuisson lui fait aussi une caractéristique particulière d'attraction.

d. Contraintes nées de l'adoption

Le tableau 18 fait connaître le pourcentage d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les variétés améliorées de patate douce font face après leur adoption.

Tableau 18 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption.

Contraintes

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Exigence d'engrais

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux ravageurs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux maladies

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Demande trop de suivi

100

00

100

66,7

100

00

100

66,7

66,7

Mauvais goût

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sont moins productifs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La récolte est tardive

100

00

100

66,7

100

00

100

66,7

66,7

Les résultats du tableau 18 montrent qu'il existe deux principales contraintes auxquelles font face les agriculteurs enquêtés dans le milieu d'étude et utilisant la variété améliorée de patate douce. Ces contraintes sont la demande d'un suivi permanent au cours de la culture et le cycle végétatif prolongé conduisant à une récolte tardive des tubercules chez 66,7% d'utilisateurs de la variété améliorée dans l'ensemble du milieu d'étude.

La demande d'un suivi permanent est évaluée en fonction du nombre de sarclages et de buttages qu'exige la plante au cours de la culture. Cette variété de patate douce exige qu'elle soit cultivée sur buttes ou billons et ceux-ci soient bien entretenus au cours de la saison culturale, ce qui majore le coût d'entretien et donc la main d'oeuvre. Un apport de la fumure organique favorise aussi la croissance des rendements pour cette variété.

La tardivité de la récolte est due à un caractère variétal incontournable. Selon ANONYME (2008b), cette variété a un cycle végétatif de 130-150 jours à des altitudes allant de 1400-1800 m.

III.7. ADOPTION DES VARIETES DE HARICOT

a. Les variétés utilisées

Le tableau 19 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant les différentes variétés de haricot cultivées dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont améliorées de celles qui sont locales.

Tableau 19 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les variétés de haricot.

Variétés

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

% Variétés améliorées

M'Sole

15

25

25

21,7

5,0

00

00

1,7

11,7

D6

15

55

10

26,7

00

5,0

00

1,7

14,2

Nabulangeti

5,0

00

00

1,7

00

00

00

00

0,8

% Variétés

locales

Kangokora

20

60

00

26,7

00

00

00

00

13,3

Namushosho

25

50

00

25

10

5,0

5,0

6,7

15,8

Matembo

15

10

15

13,3

30

15

40

28,3

20,8

Nakamuiri

00

5,0

00

1,7

00

00

00

00

0,8

Kabenga

00

5,0

00

1,7

00

00

00

00

0,8

Marembu

00

00

10

3,3

00

00

00

00

1,7

Nabusiro

00

00

5,0

1,7

00

5,0

00

1,7

1,7

Njwijwi

00

00

5,0

1,7

00

5,0

00

1,7

1,7

Bwinyi

00

00

00

00

10

5,0

00

5,0

2,5

Il découle des résultats du tableau 19 que les variétés améliorées de haricot sont beaucoup cultivées dans la collectivité chefferie de Buhavu. Les préférées sont D6 (26,7%) et M'Sole (21,7%). Les variétés locales préférées dans l'ensemble du milieu d'étude sont Matembo (20,8%), Namushosho (15,8%) et Kangokora (13,3%).

Ces résultats traduisent la préférence des paysans de cultiver les variétés améliorées de haricot qui sont du type nain et qui donnent de bons rendements par rapport aux variétés locales de même type. Ces variétés n'ont pas beaucoup d'exigences selon les paysans car ne demandent pas de tuteurs pendant leur période de culture.

La plupart de variétés locales cultivées dans ce milieu sont des volubiles. Elles sont préférées chez certains paysans car elles offrent des rendements supérieurs aux variétés de type nain et tolèrent la présence des ravageurs de la culture.

b. Facteurs influençant l'adoption des variétés améliorées

Le tableau 20 indique les facteurs sociaux-économiques et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées de la culture du haricot chez les agriculteurs.

Tableau 20 : Facteurs de corrélation avec l'adoption.

Facteurs

BUHAVU

BULOHO

Kalima

Mubuku

Kalonge

Bitale

Mulonge

Ndando

Age

0,415

0,280

0,191

0,172

0,338

-0,050

Niveau d'éducation

0,223

-0,426

-0,032

0,069

0,223

0,183

Source de revenus

0,321

-0,194

0,318

0,262

-0,293

-0,338

Taille du ménage

-0,506

-0,033

0,098

0,097

0,310

0,192

Etre mbr. d'une association

-0,591

0,436

-0,443

-0,136

-0,104

-0,234

Nombre de champs

0,121

-0,033

-0,084

0,392

0,406

0,316

Taille des champs

0,230

0,312

0,718

0,002

-0,186

-0,082

Nbr. d'outils aratoires

0,217

0,012

0,157

0,285

-0,009

-0,032

Les résultats du tableau 20 donnent des renseignements sur les facteurs qui entrent en corrélation avec l'adoption des variétés améliorées du haricot. Le principal facteur est surtout la taille des champs rencontré à Kalonge (0,7).

La superficie moyenne cultivable par ménage dans le groupement de Kalonge donne une influence sur l'adoption des nouvelles variétés de haricot suite au fait que dans ce groupement il existe encore des espaces agricoles libres qui ne peuvent être utilisés que pour le haricot. De ce fait les paysans adoptent les variétés améliorées et les cultivent en monoculture le plus souvent avant d'envisager une éventuelle rotation. La faible démographie dans ce groupement serait aussi une raison de la disponibilité des espaces arables.

c. Motivations de l'adoption

Le tableau 21 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les variétés améliorées de la culture du haricot.

Tableau 21 : Pourcentage d'agriculteurs influencés par les motivations d'adoption.

Motivations

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Rendement

100

100

100

100

100

100

00

66,7

83,3

Adaptées au climat

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Précocité

100

100

100

100

100

100

00

66,7

83,3

La résistance aux ravageurs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La résistance aux maladies

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Moins de main d'oeuvre utilisé

00

16,7

00

5,6

00

00

00

00

2,8

L'influence d'un ami

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Le bon goût

100

100

83,3

94,4

00

00

00

00

47,2

Distribution par une association

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Les résultats du tableau 21 traduisent que les causes déterminantes des paysans à recourir aux variétés améliorées sont le bon rendement et la précocité en premier lieu chez la majorité (83,3%) de personnes interviewées utilisant les variétés améliorées de haricot (cfr tableau 5) et en second lieu les bonnes qualités gustatives de ces variétés chez 47,2% de personnes enquêtées.

Ces résultats se font comprendre par le fait que les deux principales variétés améliorées (D6 et M'Sole) rencontrées dans le milieu peuvent donner des rendements encourageants en milieu paysan (supérieur à 500-2000 Kg/ha) lorsque les conditions climatiques (pluies) sont équilibrées. La précocité de ces variétés est un élément très important qui par ailleurs influence leur adoption. Selon ANONYME (2008b), leur durée semis-maturité varie entre 80 à 90 jours.

A l'instar du rendement et de la précocité, ces variétés ont des qualités gustatives très appréciables. Leur couleur et la durée de cuisson réduite sont des éléments qui leur octroient ces qualités.

d. Contraintes nées de l'adoption

Le tableau 22 fait connaître le pourcentage d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les variétés améliorées de haricot font face après leur adoption.

Tableau 22 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des contraintes après adoption.

Contraintes

BUHAVU

BULOHO

Moyenne générale

Kalima

Mubuku

Kalonge

Moyenne

Bitale

Mulonge

Ndando

Moyenne

Exigence d'engrais

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Sensibilité aux ravageurs

100

83,3

100

94,4

100

100

00

66,7

80,5

Sensibilité aux maladies

100

83,3

100

94,4

100

100

00

66,7

80,5

Mauvais goût

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Abondance de main d'oeuvre

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Demande trop de suivi

60

58,3

16,7

45

00

00

00

00

22,5

Sont moins productifs

00

00

00

00

00

00

00

00

00

La récolte est tardive

00

00

00

00

00

00

00

00

00

Du tableau 22 découlent les résultats qui présentent les contraintes auxquelles les paysans utilisant les variétés améliorées de haricot font face pendant la période de la campagne. Ces contraintes sont la sensibilité avérée aux ravageurs et aux maladies chez 80,5% d'utilisateurs des variétés améliorées de haricot dans l'ensemble du milieu d'étude et la demande d'un suivi rapproché au cours de la culture auprès de seulement 22,5% de personnes interviewées utilisant ces variétés améliorées.

Les paysans utilisateurs de ces variétés améliorées soutiennent la thèse selon laquelle ces variétés sont sujettes aux insectes nuisibles et à des maladies lorsqu'il y a abondance de pluies au cours de la saison culturale. Cette pensée soutient l'idée de ANONYME (2008b), qui demande que les variétés D6 et M'Sole soient cultivées en Moyenne et haute altitude (1000-2000 m).

De ce fait, comme l'Ouest du territoire de Kalehe est un milieu rapproché à la forêt équatoriale (basse altitude), il est impérieux qu'après chaque grande pluie, d'effectuer des visites au champ pour un contrôle des plants.

précédent sommaire suivant










Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy



"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King