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Les dépenses de consommation et revenus des ménages: cas des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu.

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par Mitterrand Vuvu
Université Kongo - Graduat 2015
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE KONGO

B.P 202

KONGO CENTRAL

DEPENSES DE CONSOMMATION ET REVENUS DES MENAGES :

Cas des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

VUVU MAVUNGU Mitterrand Smile

Diplômé d'Etat

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du grade de gradué en Sciences Economiques et de Gestion

Directeur : Jean Papy MANIKA MANZONGANI

Professeur Associé

Rapporteur : NSONIZENO PANZU Aquilas

Assistant

ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016

EPIGRAPHE

« Garde espoir du lendemain malgré un avenir incertain ; et quand la vie te tend la main, ouvre les yeux et vois ton destin, parce que nous sommes demain »

The Shin Sekaï.

DEDICACE

A l'Eternel Dieu Tout-Puissant ;

A mes très chers parents MAVUNGU MATOKO Nestor, SANGULU MVUMBI Chantal et DINANSIA-di-SIMBU Euphrasie, pour tous les sacrifices et encouragements qu'ils ne cessent de consentir pour moi, j'avoue cependant une très profonde gratitude à votre égard.

A vous tous,

Je dédie ce travail.

Mitterrand Smile VUVU

REMERCIEMENTS

Il est de coutume qu'à la fin d'un cycle universitaire, que chaque étudiant rédige un travail dans le but de faire preuve d'exigence pédagogique tant intellectuellement que scientifique.

Etant donné que ledit travail soit notre premier essai scientifique, qu'il nous soit à cet effet, permis de remercier de prime à bord, diverses personnes qui nous ont soutenu de près ou de loin dans la réalisation de ce travail.

Ainsi, nos remerciements s'adressent particulièrement à notre Directeur Monsieur le Professeur « Jean Papy MANIKA MANZONGANI » qui, en dépit de ses multiples occupations, a bien voulu prendre la direction de ce travail ; nous ne manquerons pas non plus de présenter nos sincères remerciements à Monsieur l'Assistant « Aquilas NSONIZENO PANZU » pour ses orientations et pour avoir accepté d'être le rapporteur du présent travail.

Nos sincères remerciements à tous nos grands frères et grandes soeurs de la famille : Mireille FUTI, Charles KIBUDI, Giselle DINASIA, Patrick MAKIEDIKA, Nestor MAVUNGU, Arlette MBUDI, Christelle MBUMBA, et Servet MATONDO.

A tous nos petites soeurs chéries : Viviane MBUANGI, Priscille KHONDE et Ange NKISI ; sans oublier notre cher cadet Benoit MATOKO ; et à mes neveux et nièces : Placide NGANA, Joceline PHEZO, Chance PHEZO, Arnold THAMBA; et autres membres de la famille : Danny MATOKO, Chantal MASIALA, Graci MATONDO, sans oublier notre homo Mitterrand MAVUNGU et autres.

Notre estime gratitude à notre doux-coeur « Félicité SUMBU ».

Nos remerciements s'adressent aussi à nos camarades de la promotion, amis trop proches et autres connaissances : Thierry MAKIESE, Melchi KAMENA, Edith BAHATI, Grâce LUSILULU, Juscard MUNDALA, Freddy NGUVULU, Gires NZITA, Suprême LUBANGAMO, Octalvie MPANZU, Chancelvie MBUINGA, Chardel KIOULOU, Lionel ILUNGA DONATIEN, Gette LYDIA, Estha LUZOLO, Nadia SALIMA, Héritier VINZA, Herman LANDA et Abraham PRESLEY, Madrid NZUZI, Sarah ANZOLO, Amida BATEKA, Eau-de-vie TUNDA, ARIS Nginamawu, sans oublier le Prophète Khonde MPOLO DOMINIQUE de l'église « Liloba Na Nzambe ».

Enfin, à tous ceux qui, pour une quelconque contribution spirituelle, matérielle et financière, nous ont aidés, qu'ils trouvent l'expression de notre profonde reconnaissance à travers cette oeuvre scientifique

Mitterrand Smile VUVU

0. INTRODUCTION

0.1 Problématique

La consommation des ménages fait aujourd'hui l'objet d'études diverses dans plusieurs domaines notamment en économie, en statistique, en sociologie, en démographie... Le débat conceptuel que suscitent ces études revient inlassablement, de colloques en séminaires, d'articles en ouvrages. Elle occupe cependant une place de première importance parmi les grands agrégats économiques. En effet, la consommation représente plus des deux tiers du PIB dans la plus part de pays notamment les pays en en développement.

Elle apparaît donc bien comme une fonction économique fondamentale. Elle est de ce fait associée à la destruction de biens consommés à une échéance plus ou moins rapprochée. Elle émane généralement des ménages qui consomment des biens et de services pour satisfaire leurs besoins.

L'économiste ENGEL a observé que lorsque le revenu disponible augmente, la part des dépenses consacrée à l'alimentation diminuait au profit des dépenses de consommation consacrée à l'habillement et au logement ; En outre, plus l'augmentation est forte, plus la part de dépenses de santé, de loisirs et d'hygiène augmente. (ENGEL, 1857)

La consommation constitue la fonction principale de chaque ménage, et vise à la satisfaction des besoins humains. Pour la comprendre il faudra étudier le comportement du consommateur, qui est lié à des phénomènes sociaux.

Dans un ouvrage intitulé « The Economic Approach of Human Behavior » (1976) et un article paru sous le titre "A theory of allocation of time" (1965), (l'approche économique dans le comportement humain), Gary Becker a montré que le consommateur avait tendance à arbitrer entre les produits non seulement en fonction de leur prix mais également des gains de temps permis par l'usage de ces produits. En effet, la décision de consommer une quantité déterminée de marchandises, requiert qu'un certain nombre de temps minimum soit alloué aux individus. Les consommateurs doivent ainsi maximiser leur utilité sous la double contrainte du revenu et du temps (G. BECKER, 1976)

Les agents économiques possèdent un revenu disponible qu'ils vont soit utiliser pour satisfaire leurs besoins, alors ils vont consommer, soit épargner. La modélisation du comportement du consommateur, telle qu'elle est suggérée en microéconomie, repose sur trois hypothèses importantes : le choix individuel du consommateur, l'information parfaite sur l'offre de biens ainsi que sur le niveau de ses besoins, l'hypothèse de rationalité qui insiste sur le fait que le consommateur cherche à maximiser la satisfaction retirée d'un bien sous la contrainte de son budget (DIEMER, 2005).

L'étude des comportements de consommation est donc un enjeu majeur de l'analyse économique. Dès lors, il apparait judicieux de l'étudier en regardant sa part dans chaque fonction de consommation, ce que l'on nomme « la structure de consommation des ménages ». Cette dernière étant diverse, une bonne connaissance de celle-ci peut permettre de mieux appréhender certains phénomènes mesurés sur les ménages.

Ainsi, cette étude se préoccupe d'analyser la relation entre les dépenses de consommation et revenu des ménages, à Mbanza-Ngungu.

De ce fait, nous tenterons de répondre aux questions suivantes :

- comment les ménages de Mbanza-Ngungu affectent-ils leur revenu aux différentes dépenses de consommation ?

- par quelle stratégie arrivent-ils à survivre face à l'insuffisance de leur revenu ?

0.2. Objectifs

L'objectif principal de ce travail est de connaitre la relation qui existe entre les dépenses de consommation et le revenu des ménages ; de quelle manière les ménages de la ville de Mbanza-Ngungu affectent-ils leur revenu aux différentes dépenses de consommation, aussi par quelle stratégie arrivent-ils à survivre face à l'insuffisance même de leur revenu ; et enfin d'y proposer quelques pistes de solutions.

0.3. Hypothèse

L'hypothèse étant une réponse anticipée à la problématique, elle peut être confirmée ou infirmée.

De ce fait, nous pouvons donc dire qu'en partant des questions posées dans la problématique, et du fait que la population de Mbanza-Ngungu soit largement pauvre, et du fait aussi que le revenu soit la seule variable permettant aux individus de consommer, nous émettons l'hypothèse selon laquelle la faiblesse du revenu des ménages est à l'origine de la consommation plus tournée vers l'alimentation (consommation des produits alimentaires), qu'à d'autres dépenses de consommation. Et ces ménages, pour survire face à l'insuffisance de leur revenu, recourent aux emprunts pour faire face aux différentes consommations d'un ménage.

0.4. Choix et Intérêt du sujet

Le choix de ce sujet n'est pas le fruit du hasard. Il s'avère nécessaire de montrer la raison ayant stimulé notre choix. La situation économique et sociale actuelle est à la base de notre sujet de recherche intitulé « Les dépenses de consommation et revenus des ménages de ville de Mbanza-Ngungu ».

Il s'agit pour nous donc d'étudier la relation qui existe entre les dépenses de consommation et le revenu des ménages ; de savoir si les revenus des ménages de Mbanza-Ngungu répondent aux besoins de ces utilisateurs, aussi par quelle stratégie arrivent-ils à survivre face à l'insuffisance même de leur revenu ; et enfin d'y proposer quelques pistes de solution à l'autorité publique.

0.5. Méthodologie

Pour atteindre notre objectif, nous avons utilisé la technique documentaire, consistant à puiser les théories de base dans des différents documents scientifiques qui cadrent avec notre sujet de recherche. Afin de rencontrer les préoccupations stipulées par les thèmes de cette recherche, une collecte des données a été effectuée par enquête auprès de 60 ménages de la ville de Mbanza-Ngungu. Les données ainsi collectées ont fait l'objet d'une analyse statistique en nous appuyant sur le test de Khi-carré afin d'étudier la relation entre la consommation et le revenu des ménages à Mbanza-Ngungu.

0.6. Squelette du travail

Notre travail comportera 3 chapitres, hormis l'introduction et la conclusion.

Le premier chapitre aborde les considérations théoriques sur les concepts (un cadre théorique de la consommation) ; Le deuxième chapitre présente l'environnement d'étude ; Et enfin, le troisième chapitre analyse les données de l'enquête.

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES

Il sied de préciser que le présent chapitre constitue un cadre conceptuel sur la consommation, afin de nous aider de mieux appréhender les concepts de base. La première section analyse les concepts de base et la seconde section présente l'approche théorique.

Section 1. ANALYSE DES CONCEPTS

1.1. CONSOMMATION

La notion de consommation est vaste, et mérite d'être approfondie dans le but de rendre ce terme beaucoup plus compréhensif. Le verbe « consommer » vient du latin « consumare » qui signifie « accomplir, mettre à son terme, à son achèvement". La consommation a souvent été assimilée au simple fait de détruire ou d'épuiser un objet ; elle est alors conçue comme une activité improductive par opposition à la production censée construire le monde. La consommation est un phénomène dont les dimensions sont à la fois économique, sociale et psychologique, et pour comprendre la consommation il faut étudier le comportement du consommateur. Elle peut être conçue également comme l'opération économique qui consiste à l'utilisation immédiate des biens et services qui seront détruit dans ce processus (CAPUL ET GARNIER, 2005)

Au sens économique, la consommation caractérise l'acte d'un agent économique (le consommateur) qui utilise (consommation finale) ou transforme (consommation intermédiaire) des biens et services, dans le but de satisfaire un besoin. Cette utilisation ou transformation provoque la destruction immédiate (biens non durables) ou progressive (biens durables) des éléments consommés.

De ce fait, d'un point de vue général, la consommation (destructrice de la valeur) s'oppose à la production (créatrice de la valeur).

Ces actes de consommation  sont conditionnés par de nombreux paramètres, notamment:

· Pouvoir d'achat, niveau des prix, usages des groupes sociaux, contraintes de la vie collective, accès au marché, réglementation.

· Offre des fournisseurs, effets de la concurrence (à l'échelon local ou dans le cadre de la mondialisation).

La consommation désigne en premier lieu l'achat mais aussi un ensemble d'usages des biens, des interactions sociales autour de cet article d'achat, généralement dans le but de satisfaire des besoins ou des désirs. Elle est le fait des consommateurs, des entreprises et de l'Etat.

Aussi, elle dépend des groupes sociaux, de la contrainte de la vie collective, de la construction sociale du marché, et des effets de la mondialisation.

A. Silem et M. Albertini définissent la consommation comme étant un emploi d'un bien ou d'un service en vue de sa formation dans la production (consommation intermédiaire), soit pour sa formation dans la production (consommation finale) impliquant la destruction immédiate ou progressive d'un bien. (Silem A. et Albertini J. M., 1999)

L'INSEE définit la consommation de la manière suivante : La consommation finale représente la valeur des biens et services utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains que ceux-ci soient individuels (consommation finale des ménages) ou collectifs (consommation finale des services non marchands par les administrations publiques et privées).

Quand une entreprise consomme des matières premières pour la production (la farine pour la boulangerie), la consommation est dite intermédiaire.

Dans ce cas la destruction permet de fabriquer d'autres biens (le pain).

Mais quand un ménage consomme (le pain), la destruction est définitive : on y parle donc de la consommation finale.

On peut classer les biens selon leur durée d'utilisation. Elle est unique pour un bien non durable (produits alimentaires), progressive pour les biens semi durables (habillement), à long terme pour les biens durables (logement).

Quand le service est vendu au consommateur à un prix qui permet au producteur de réaliser un profit, il s'agit d'un service marchand. Mais certains services sont fournis gratuitement (éducation nationale) ou quasi gratuitement (certains musées), il s'agit alors de services non marchands.

La consommation individuelle est l'usage exclusif d'un bien ou d'un service par une seule personne ou un seul ménage. Mais il existe aussi des consommations collectives (cinéma, défense nationale).

« Le but de l'économie n'est pas le travail mais la consommation », dit Alfred Sauvy. De ce fait, la consommation est un concept qui désigne l'utilisation des objets produits pour satisfaire des besoins.

L'autoconsommation, dans le passé, était la caractéristique principale de consommation des ménages.

L'industrialisation, l'urbanisation, l'augmentation des salaires réels, la diversification des besoins a fait entrer la société dans une ère de consommation de masse, multipliant les produits.

Dans le programme de travail de l'OCDE sur la consommation durable, le terme «consommation» désigne l'utilisation de produits et /ou services par les ménages. Il ne désigne ni la consommation du secteur public, ni la consommation de biens et services intermédiaires dans le secteur productif.

Le terme renvoie en fait à une séquence de choix et d'actions des ménages qui comprend «la sélection, l'achat, l'utilisation, l'entretien, la réparation et l'élimination de tout produit ou service».

Il va donc au-delà de la définition économique classique de la consommation. Comme dans le cadre plus général de l'économie du bien-être, la «consommation» recouvre plus que les dépenses en biens et services commercialisés.

La consommation des ménages occupe une place de première importance parmi les grands agrégats économiques. En effet, elle représente plus des deux tiers du PIB de l'UEMOA selon la Perspective Monde. Elle est donc indispensable à la mise en place des bonnes politiques économiques et à la stabilité macroéconomique d'un pays.

De ce fait, dans des pays en voie de développement tel que la RD Congo, la consommation des ménages constitue et/ou est considérée comme étant l'un des moteurs de la croissance.

1.1.1. Types de consommation

La consommation n'étant pas une fonction homogène, elle peut donner lieu à différents classements fondés sur l'une ou l'autre de ses caractéristiques. On distingue généralement :

1.1.1.1. La consommation individuelle et la consommation collective

1.1.1.1.1. La consommation individuelle

Dans la consommation individuelle, le bien ou le service consommé n'est réellement consommé que par un seul individu, excluant tout autre individu du même usage en même temps (par exemple : une paire de lunettes).

1.1.1.1.2. La consommation collective

Dans la consommation collective, plusieurs individus peuvent consommer en même temps le même bien ou le même service (utilisation d'une autoroute, par exemple), sans possibilité d'exclusivité et tout en satisfaisant le même besoin. Les consommations collectives sont en général des services non marchands produits par des administrations publiques (certains services collectifs pouvant toutefois être produits par le secteur privé, comme les cliniques par exemple).

La comptabilité nationale distingue la « la consommation finale » et « la consommation intermédiaire » ou («consommation productive»).

Le bien collectif est un bien que tous les individus peuvent consommer conjointement. Celui-ci obéit cependant à deux principes :

- La non rivalité des consommateurs : tout le monde peut consommer le même bien ;

- La non exclusion des consommateurs : le bien est mis à la disposition de tout le monde.

Cependant, on pense par biens collectifs les services rendus par différentes infrastructures (routes, ponts, ...), ainsi qu'aux grandes fonctions de l'Etat (santé, défense, police, éducation, ...).

1.1.1.2. La consommation finale et la consommation intermédiaire

1.1.1.2.1. La consommation finale

Elle est le fait des ménages. Elle correspond, au niveau national, à la quantité des biens et services utilisés qui concourent à la satisfaction directe des besoins individuels et collectifs, ainsi que l'autoconsommation ; c'est-à-dire la consommation que les individus font de leur propre production (les jardins, les logements dont ils sont propriétaires,...)

La consommation finale des ménages ou la consommation privée, au niveau national, comprend:

o L'ensemble des dépenses ayant permis l'acquisition de biens et services (marchands ou non marchands) pour satisfaire leurs besoins individuels (les besoins de ménages).

o L'ensemble des dépenses pour les biens et services issus d'une production destinée à un usage final propre (les services domestiques...)

o L'autoconsommation, lorsque les ménages consomment ce qu'ils produisent eux-mêmes, même partiellement (dans l'agriculture traditionnelle voir le cas de l'agriculture vivrière).

Remarque1 : La satisfaction de ces besoins individuels peut s'effectuer via une organisation collective. Voir par exemple les cas de :

· La consommation de biens et services qui ne peuvent être offerts par des organismes privés sur le marché : Ainsi la Défense nationale, la Justice sont des services collectifs.

· La consommation de biens et services qui sont offerts parallèlement sur le marché : Par ex : Enseignement public ou privé, Hôpitaux publics ou cliniques privées.

Remarque2 : En comptabilité nationale,

· les achats de logements par les ménages sont comptabilisés comme des dépenses d'investissement ;

· le fait qu'un propriétaire occupe son logement se traduit par la constatation d'une fourniture de service à lui-même.

La consommation finale constitue par conséquent un fait principal des ménages.

1.1.1.2.2. La consommation intermédiaire

La consommation intermédiaire constitue le fait des entreprises (on y parle donc de la consommation intermédiaire des entreprises) ; celle-ci concerne les matières premières ou les produits semi-finis qui sont détruits, transformés ou incorporés, au cours du processus de production, pour réaliser le produit final (l'énergie et la farine utilisées pour fabriquer une baguette de pain).

Cette forme de consommation constitue une consommation productive contribuant à la production d'autres biens (ou services) et est définie comme étant : « La valeur des biens (autres que les biens d'équipement) et des services marchands consommés au cours de la période dans le processus courant de production ».

Exemple : La levure et la farine sont des biens intermédiaires utilisés dans la fabrication du pain.

Il sied aussi de noter que :

· La consommation de capital fixe, constitue une consommation qui est égale à la valeur de l'amortissement économique (soit la dépréciation subie par le capital fixe dans la période considérée).

Exemple : « l'amortissement du four du boulanger signifie qu'à chaque utilisation du four, une partie de la valeur de cet équipement est transférée dans les pains qui y sont cuits ».

Remarque : En comptabilité nationale, seuls les biens et services produits peuvent être consommés. On ne consomme donc pas des ressources naturelles comme l'air, ou des facteurs de production tels que « la terre » ou « le travail ».

1.1.2. CARACTERISTIQUES DE CONSOMMATION

1.1.2.1. Bref aperçu des déterminants de la consommation

La réflexion économique sur la consommation fût et continue aujourd'hui d'être très féconde. Les précurseurs furent Keynes, Brown, Friedman et Modigliani. La première spécification ayant retenu l'attention des économistes est à mettre à l'actif de Keynes et considérait le revenu comme étant la variable explicative de la consommation.

À sa suite, les autres auteurs précités ont proposé des modèles plus approfondies et plus élaborés pour donner des spécifications encore plus réalistes. Il est à souligner que la réflexion économique, du moins dans ses débuts, considérait peu les dimensions microéconomiques de la fonction de consommation et raisonnait sur le plan macroéconomique où l'on fait « l'hypothèse d'un individu représentatif ». Certes, Keynes a fondé sa relation sur une «loi psychologique» d'ordre microéconomique mais il l'a développé d'un point de vue macroéconomique.

Les Keynésiens s'intéressent à la relation fonctionnelle s'établissant entre la consommation globale en termes réels et le revenu réel de la période à partir de la loi psychologique fondamentale de Keynes qui est stipulée comme suite : « lorsque le revenu augmente, la consommation augmente aussi mais d'un montant inférieur à l'accroissement du revenu ».

La fonction de la consommation keynésienne est la suivante :

C = C0 + c.Y

Avec :

C : Consommation actuelle

Y : Revenu actuel

C0 : Consommation autonome

c : Propension marginale à consommer

Dans cette spécification, seul l'effet revenu est retenu et on suppose les effets des autres facteurs comme étant des données stables ou constantes. Ce modèle fût critiqué par l'économiste Brown qui a intégré un aspect inter temporel de la consommation. La spécification proposée par Brown est la suivante :

Ct= C0+ c.Yt+ b.Ct-1

Avec :

Y : Revenu actuel ;

Ct-1: consommation passée ;

C0 : consommation autonome ;

b et c : paramètres.

La consommation n'est pas seulement fonction du revenu actuel mais plutôt elle est fonction du revenu actuel et de la consommation passée.

Friedman (1957) va approfondir l'approche introduite par Brown de la consommation à court terme. Selon cet auteur, la consommation n'est pas déterminée par le revenu courant mais par le revenu moyen anticipé, appelé revenu permanent.

Ce revenu permanent, économiquement pertinent pour analyser les décisions de consommation, n'est pas observable statistiquement. Il diffère du revenu courant observable et est soumis à des fluctuations conjoncturelles sans grande importance pour les décisions de consommation.

Pour Modigliani (1963), la consommation d'un individu est en fonction de son âge.

D'où l'approche du cycle de vie selon laquelle le revenu est élevé en début d'activité et diminue lorsque l'individu prend sa retraite ou ne peut plus travailler physiquement. Ainsi, DEATON (1985), a montré que la consommation est essentiellement fonction croissante d'une variable « active » qui est la proportion de la population âgée de 15 à 64 ans.

1.2. LE MENAGE

Un ménage ordinaire est généralement composé d'un groupe de personnes:

- Vivant ensemble sous le même toit ;

- Sous la responsabilité d'un chef de ménage ;

- Préparant et prenant ensemble les principaux repas.

Ces personnes sont généralement liées entre elles par le sang, le mariage ou par alliance.

· Une personne vivant seule dans un logement peut constituer un ménage.

· Un ménage ordinaire peut être constitué d'une ou plusieurs familles.

De manière générale, un ménage, au sens statistique du terme, désigne l'ensemble des occupants d'un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple). Aussi, un ménage peut être composé d'un seul individu.

La définition d'un ménage, au sens des enquêtes auprès des ménages réalisées par l'INSEE, a été sensiblement modifiée. Est considéré un ménage, l'ensemble de personnes (apparentées ou non) qui partagent de manière habituelle un même logement (que celui-ci soit ou non leur résidence principale) et qui ont un budget commun. Une définition identique en fond à celle de la première.

La résidence habituelle est le logement dans lequel on a l'habitude de vivre. D'où, font donc parti du même ménage des personnes qui ont un budget commun, c'est-à-dire :

· Qui apportent des ressources servant à des dépenses faites pour la vie du ménage ;

· Et/ou qui bénéficient tout simplement de ces dépenses.

Dans la définition du budget, on ne tient pas compte des dépenses faites pour le logement ;

o la participation occasionnelle à des dépenses communes ne suffit pas à former un budget commun

o aussi, avoir plusieurs comptes en banque différents dans un ménage ne suffit pas faire budget à part.

Dans les enquêtes réalisées avant 2005, les personnes devaient partager la même résidence principale pour être considérés comme des ménages (ou ménages ordinaires). Par ailleurs, il n'était pas nécessaire qu'ils aient un budget commun.

De ce fait, après 2005, un ménage correspond à un logement (résidence principale), il (un logement) peut en revanche comporter plusieurs ménages appelés encore « Unités de vie ».

A noter aussi cette définition qu'un ménage est défini comme étant « un ensemble de personnes apparentées ou non, vivant ensemble sous un même toit, partageant des repas en commun et reconnaissant l'autorité d'un chef de ménage. Cette définition a été reprécisée ».

Il peut donc être composé d'une seule personne qui pourvoie à ses propres besoins alimentaires et autres besoins vitaux sans s'associer avec d'autres personnes; il peut également comprendre plusieurs personnes qui peuvent être identifiées en fonction de l'un des critères suivants :

? Elles partagent le logement (soit en contribuant aux frais de logement soit en bénéficiant du fait que les frais sont supportés par les autres);

? Elles partagent au moins un repas par semaine ;

? Elles sont financièrement dépendantes en ce qui concerne au moins deux des trois types de postes suivants : nourriture, logement ou autres dépenses. Dans ce cas, le ménage est d'unité de consommation.

1.2.1. Les dépenses de consommation de ménage

Les dépenses de consommation du ménage représentent la valeur des biens et services de consommation acquis, utilisés par un ménage par des achats monétaires directs, la production pour son propre compte, le troc en tant que revenu en nature, pour la satisfaction des besoins personnels de ses membres.

La consommation finale d'un ménage est la somme de ses dépenses de consommation et de la valeur des biens et services de consommation acquis ou utilisés par le ménage au moyen des transferts provenant d'administrations publiques, d'institutions à but non lucratif ou d'autres ménages.

La dépense de Consommation finale des ménages recouvre les dépenses consacrées par les ménages résidents à l'acquisition de biens et services utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains« individuels ». Alors que la dépense de consommation se limite aux dépenses que les ménages supportent directement ; de ce fait la consommation finale effective des ménages recouvre l'ensemble des biens et services qu'ils utilisent effectivement(ou consomment) quelle que soit la manière dont ils sont financés.

L'écart entre les deux notions, les « transferts sociaux en nature des administrations », correspond aux remboursements de sécurité sociale, aux aides aux logements, aux dépenses de la collectivité en éducation, en santé, etc.), est composée des biens et des services destinés à la satisfaction directe des besoins, ainsi que de l'autoconsommation ; c'est-à-dire de la consommation que les individus font de leur propre production (produits des jardins, utilisation des logements dont ils sont propriétaires...).

1.2.2. Structure de la consommation

La structure de la consommation se définit comme étant la part des différents types de dépenses au cours d'une année donnée. Les dépenses sont réparties par postes budgétaires, chaque poste correspondant à l'une des grandes fonctions de consommation.

Il sied de souligner que la dépense de consommation est globalement un meilleur indicateur monétaire du bien-être que le revenu, parce que :

ð La consommation est naturellement liée au bien-être des individus: la consommation réelle est plus directement liée au bien- être d'une personne que le revenu qui ne permet que d'accéder à cette consommation. Le revenu ne préjuge donc pas du niveau du bien-être de l'individu. La consommation est donc un meilleur indicateur de résultat du bien-être des individus.

ð La consommation est plus stable dans le temps que le revenu : un certain nombre d'arguments permettent de soutenir ce point de vue. En effet, dans les milieux ruraux, les revenus des ménages peuvent varier au cours de l'année en fonction du cycle prévisible des récoltes ou même du fait de certains facteurs imprévisibles (faible pluviométrie, invasion acridienne, feu de brousse, etc.).

Dans ces conditions, les ménages peuvent par exemple étaler leur consommation dans le temps et se procurer une assurance, par exemple en constituant une épargne et en participant à des systèmes de partage des risques établis à l'échelon de la collectivité. De même, dans les milieux urbains, l'on constate une nette propension des activités à se développer dans le secteur informel, très marqué par une instabilité et/ou une irrégularité des revenus et une précarité des conditions de l'emploi.

Indépendamment de la situation de leur revenu, la consommation des ménages pauvres reste au contraire relativement assez stable. Elle présente certes ses propres difficultés mais peut se révéler plus fiable si le module de consommation de l'enquête auprès des ménages est bien conçu. Ainsi, lorsque les disparités de revenus sont importantes, la pauvreté est statistiquement mieux appréhendée par la mesure du niveau de consommation.

ð La consommation est plus facilement mesurable que le revenu : la volatilité des emplois informels en milieu urbain ainsi que leur mode de gestion peut aussi expliquer la difficulté qu'ont les opérateurs de ce secteur à fournir des informations précises et fiables sur leurs revenus.

Le même problème se pose aux agriculteurs des milieux ruraux quand il leur faut estimer leurs revenus à partir des intrants achetés pour assurer leur production.

ð La consommation peut résumer la capacité du ménage à couvrir ses besoins fondamentaux : les dépenses de consommation ne reflètent pas uniquement les biens et services qu'un ménage peut obtenir sur la base de ses revenus actuels, mais aussi sa capacité à accéder à d'autres stratégies de survie lorsque ses revenus sont faibles (mauvaises récoltes, variations saisonnières, autres raisons diverses). L'exemple typique est fourni par l'autoconsommation agricole.

Malgré tous ces arguments qui militent pour retenir la consommation comme un bien meilleur indicateur du bien-être des individus que le revenu, il ne faut pas se fermer à l'idée d'utiliser éventuellement le revenu pour mesurer la pauvreté. En effet, l'utilisation du revenu présente également ses avantages en permettant de caractériser ses différentes sources.

Lorsque de telles distinctions sont possibles ainsi qu'un dispositif fiable de collecte des informations sur ses sources, l'utilisation du revenu comme indicateur du bien-être est une alternative qui peut être intéressante.

1.2.3. L'évolution de la consommation des ménages

Engel a défini les lois d'évolution de la consommation qui s'énoncent ainsi : Lorsque le revenu augmente :

· La part des dépenses consacrée à l'alimentation diminue ;

· La part consacrée à l'habillement et au logement est stable ;

· La part consacrée à l'hygiène et à la santé, aux loisirs et à la culture, aux voyages augmente.

Les lois d'Engel mettent en évidence les transformations structurelles qui affectent le mode de consommation avec l'élévation du niveau de vie. Il en découle une modification profonde de la répartition des dépenses des ménages par poste de consommation. L'économie française évolue vers un nouveau modèle de consommation caractérisé par une différenciation des consommations et une consommation accrue des services collectifs (santé, loisir, sécurité, éducation).

Ernst Engel a mené une étude sur les budgets des ménages, dans le but d'analyser comment se déterminaient les grands types de consommation en fonction du revenu. Il conclut que le revenu détermine dans une large mesure la structure de la consommation, à quelques variations aléatoires près :

Ø Lors que le revenu augmente, les dépenses d'alimentation croissent mais moins proportionnellement au revenu ;

Ø Les dépenses d'habillement et le logement croissent d'une façon sensiblement proportionnelle au revenu ;

Ø Les dépenses de loisir, service et autres, croissent plus que proportionnellement au revenu et prennent la place laissée par l'alimentation, c'est-à-dire la part du revenu consacrée à celle-ci augmente à mesure que le revenu augmente (NKWEMBE, 2008)

Cette situation est illustrée dans le graphique suivant :

Graphique N°1 : Loi d'Engel

Dépense Service, divertissement

Habillement, logement

Alimentation

Revenu

Comme on peut le constater dans le graphique ci-dessus, lors que le revenu augmente, les dépenses d'alimentation croissent mais moins proportionnellement au revenu ; Les dépenses d'habillement et le logement croissent cependant d'une façon sensiblement proportionnelle au revenu ; Tandis que les dépenses de loisir, service et autres, croissent plus que proportionnellement au revenu et prennent la place laissée par l'alimentation, c'est-à-dire la part du revenu consacrée à celle-ci augmente à mesure que le revenu augmente.

1.3. LE REVENU

1.3.1. Définition

Le revenu d'un agent économique est définit comme étant l'ensemble de ressources disponibles qui lui sont attribuées au cours d'une période (JEAN BLEUZEIN, 2008).

Il peut aussi être défini, en terme simple, comme ce que perçoit une personne physique ou morale (salaire) au titre de son activité ou de ses biens (rente, loyer, ...).

Cependant, la définition du revenu, dans le cadre de notre travail, est appréhendée comme étant « la capacité qu'a un consommateur de disposer des biens et services pour la satisfaction de ses besoins ou pour sa survie ».

En économie, un revenu est l'ensemble des ressources ou droits qu'un individu, une entreprise ou une collectivité publique, perçoit sur une période donnée, en nature ou en monnaie, sans prélever sur son patrimoine.
Contrairement au patrimoine qui est un stock de biens détenus à un instant donné, le revenu est un flux de biens et services dont on dispose pendant une période donnée.

En outre, pour parler de revenus récurrents, par opposition aux revenus exceptionnels, ceux-ci doivent se répéter de période en période.

On distingue les sommes perçues au titre de :

· La rémunération pour un travail. Ex : salaire.

· du patrimoine. Ex : loyers d'immeubles, produit d'un capital placé (intérêts, dividendes, redevance d'utilisation de brevet).

· l'activité : Services rendus et produits fournis par les professionnels et entreprises.

· des prestations et transferts sociaux. Ex : indemnités de chômage, allocations sociales...

« Le revenu salarial » correspond à la somme de tous les salaires perçus par un individu au cours d'une année donnée, nets de toutes cotisations sociales, y compris Contribution sociale généralisée (CSG) et contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). »

1.3.2. Source de revenu

Le salaire n'est pas le seul revenu perçu par les ménages ; tous les ménages ne sont pas salariés. Mais il sied de noter qu'il existe bien d'autres sources de revenus notamment les bénéfices les entreprises individuelles, le loyer, les dividendes, etc.

La production des biens et services génère la distribution des revenus pour ceux ayant pris part ou participé directement ou indirectement à cette production. La distinction entre « revenu du travail » et « revenu du capital » n'est cependant toujours pas résolue. (PHONGO H., 1995)

Le revenu disponible d'un ménage constitue donc l'ensemble de ses revenus d'activité, de son patrimoine, et des prestations et transferts sociaux perçus, nets des impôts directs (impôt sur le revenu, taxe d'habitation, CSG, CRDS).

1.3.3. Forme de revenu

1.3.3.1. Revenu disponible

Revenu disponible = revenu primaire - prélèvements obligatoires + transferts sociaux.

Les prélèvements obligatoires constituent donc des impôts et cotisations qui sont soutirées du revenu primaire, et perçus par l'Etat. On distingue cependant les prélèvements sociaux versés à l'Etat et celui versés à la sécurité sociale. Le revenu disponible d'un ménage constitue donc l'ensemble de ses revenus d'activité, de son patrimoine, et des prestations et transferts sociaux perçus, nets des impôts directs (impôt sur le revenu, taxe d'habitation, CSG, CRDS).

1.3.3.2. Revenu primaire

Le revenu d'une personne ou d'un agent économique désigne « l'ensemble des droits sur les ressources disponibles qui lui sont attribués au cours d'une période donnée sans prélèvement sur son patrimoine ».

La production engendre le revenu, qui --?à son tour?-- génère la dépense, qui --?finalement?-- est censée acheter la production initiale.

Les revenus proviennent de manière directe ou indirecte de l'activité productive, qui est mesurée au niveau macroéconomique par le produit intérieur brut (PIB). Une fois pris en compte les revenus perçus du reste du monde, on obtient le produit national brut.

Le revenu national net est égal au revenu national brut moins les amortissements (consommation de capital fixe). Le revenu national net est réparti entre les entreprises, les ménages et les administrations publiques.

Les revenus primaires sont donc la contrepartie de la contribution des agents économiques (ménages, entreprises, administrations) à l'activité productive. Les ménages disposent donc de deux types de revenus, il s'agit donc de « Revenus d'activités et de la propriété  ».

· Les revenus d'activités est composé de deux autres revenu, celé dépend cependant de l'activité d'une personne.

Il y a le « salaire » (revenu de toute personne travaillant pour un employeur) ; et les « revenus des travailleurs indépendants » (rémunérations des personnes travaillant pour leur propre intérêt).

· Les revenus de la propriété : Les revenus de la propriété sont des revenus du capital ou du patrimoine. Ils comprennent entre autre :

- Les loyers perçus du fait de la location de biens fonciers (terres agricoles ou non) ou de biens immobiliers (immeubles).

- Les revenus courants du patrimoine financier (intérêts, dividendes...)

Il sied de noter que les revenus de la propriété sont difficiles à évaluer ; la principale source disponible reste les déclarations fiscales. Or, beaucoup de revenus financiers sont non imposables.

Remarque :

Au-delà des revenus primaires, les ménages perçoivent des revenus de transfert : les Etats modernes versent des revenus au nom de la solidarité nationale aux personnes qui, malades, trop vieilles, ou privées d'emploi, sont absentes du processus de production.

1.3.3.3. Revenu de transfert ou de réaffectation

En économie, un transfert désigne « le paiement d'un revenu qui ne correspond pas à des services économiques effectivement rendus par les bénéficiaires et ne sont pas la contrepartie d'une prestation productive ».

Les revenus de transfert sont donc prélevés sur les revenus d'agents économiques productifs. Ils sont par conséquent exclus du Revenu national (au coût des facteurs) puisque celui-ci est la somme des revenus correspondant à des activités productives.

Ce revenu est en fait une correction de l'inégalité créée par « les revenus primaires » ou pour aider toutes personnes étant exclus de toute activité productive. Les transferts sociaux qui servent à maintenir les ressources du ménage à un certain niveau, et les transferts sociaux destinés à corriger certaines inégalités dans la répartition des revenus (allocation familiale).

Section 2. APPROCHE THEORIQUE

Dans cette deuxième section, nous allons présenter quelques théories et hypothèses sur la consommation des ménages.

2.1. Hypothèse du revenu courant

Cette hypothèse est l'oeuvre de J.M. Keynes. Selon lui, la consommation est immédiatement et directement liée au revenu courant de ménage dont elle suit les fluctuations à court terme.

La fonction généralement retenue comprend une consommation incompressible C0 et une propension marginale à consommer C positive et inférieure à 1, qui diminue quand le revenu augmente. En d'autres termes, la consommation s'accroît quand le revenu progresse, mais dans une moindre mesure car l'individu consacre une partie de sa richesse nouvelle à l'épargne.

C= C0+cY

En revanche, la propension moyenne à consommer ne diminue pas sur une longue période malgré la hausse du niveau de vie ; ce qui peut être expliqué par l'urbanisation de la population ainsi que par la l'apparition constante des nouveaux produits.

On peut cependant considérer que le revenu courant exerce à court terme une influence négative sur la propension à consommer, une influence qui s'estompe peu à peu.

2.2. Critiques de l'approche keynésienne de la consommation

Cette approche est remise en cause par les travaux de « Milton Friedman » publiés en 1957 dans la « Théorie de la fonction de consommation »
Alors que le Keynésianisme dominait, Friedman en souligne les imperfections et formule pour la remplacer « l'hypothèse de revenu permanent ».


Celle-ci postule que les choix de consommation sont guidés non par les revenus actuels mais par les anticipations que les consommateurs ont de leurs revenus. Anticipations d'autant plus stables, qu'elles ont tendance à lisser la consommation, même en cas de variation du revenu disponible (à la hausse ou à la baisse).

Ces travaux furent particulièrement remarqués car ils invalidaient les politiques conjoncturelles de relance de la demande et le multiplicateur d'investissement keynésien.

2.3. Hypothèse du revenu permanent

Développé par Milton Friedman en 1957, l'hypothèse du revenu permanent se fonde sur l'idée selon laquelle le revenu courant comporte deux éléments : « d'une part le revenu permanent, dont les ménages souhaitent conserver une part constante, et d'autre part le revenu transitoire, il est imprévisible et ne jouant qu'un rôle négligeable dans les décisions de consommations.

En effet, ces deux théories se réfèrent au modèle de FISCHER d'après lequel la consommation dépend non seulement du revenu courant, mais aussi du revenu futur. Le revenu permanent désigne cependant.

Friedman estime donc que la consommation dépend essentiellement du revenu permanent dans la mesure où les individus peuvent recourir à l'épargne et à l'emprunt pour lisser leur consommation en réaction à toute variation temporaire du revenu.

2.4. Hypothèse de cycle de vie

Elaborée par l'économiste américain Franco MODIGLIANI en 1936 et résulte de la nécessité d'expliquer la contraction observée entre les conclusions de l'analyse Keynésienne et les résultats des travaux empiriques sur la fonction de consommation. Sa particularité réside toujours dans le fait qu'il substitue à la notion du revenu permanent la somme actualisée des revenus perçus par un individu pendant sa vie entière.

En outre, il affirme les explications de l'affection du revenu à la consommation ou l'épargne, en montrant les différences de comportement à chaque stade du cycle de vie. Alors que les revenus sont variables, on suppose que l'individu cherche à lisser sa consommation, c'est-à-dire, à avoir une consommation constante dans le temps. Pour lisser cependant cette consommation, l'individu épargne pendant la période adulte, et commencera à emprunter pendant les périodes où ses revenus sont faibles.

Au niveau microéconomique, c'est l'ensemble de revenu actualisé reçu durant sa vie active qui importe à l'individu pour définir son profil de consommation, même si des aléas (risques ou événements incertains) intervenus dans le revenu courant ou des modifications de ses anticipations sur les revenus futurs peuvent modifier cette consommation à court terme.

Au niveau macroéconomique, le taux d'épargne des ménages varie en fonction de la croissance de la population active mais aussi de celle du revenu. Donc pour lui, la consommation dépend effectivement de la richesse et du revenu des ménages (BAREL E. et AL, 2002).

2.5. Hypothèse du revenu relatif de Dusenberry

Pour Dusenberry, la consommation, à une période donnée, dépend non seulement du revenu de cette période mais aussi des habitudes de consommation acquise antérieurement. En suivant cette hypothèse de DUSENBERRY, la fonction de consommation peut s'exprimer comme suit :

Ct = a+ (1-S).Yt2+bCh

Avec Ch: haut niveau de la consommation antérieure et 0<b<1 : c'est-à-dire qu'en application de cette hypothèse, la fonction de consommation dans une économie tend à monter en dent de scie sur le long terme.

Signalons ici que l'effet de démonstration ou d'imitation est une théorie économique formulée par DUSENBERRY en 1949 dans le but de soutenir la loi psychologique de Keynes. Il affirme cependant que les agents d`un groupe social donné auront tendance à imiter la consommation d'un groupe au revenu supérieur, en voulant faire une démonstration de leur statut social, et donc auront une propension à consommer plus forte (MANSESA, 2010)

CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA VILLE DE MBANZA-NGUNGU

Il est question de présenter l'historique, la situation administrative, la situation démographie ainsi que la situation socio-économique de la ville de Mbanza-Ngungu.

2.1. Aperçu général

Mbanza-Ngungu a été créée à l'époque coloniale par l'Arrêté n° 107/AIMO du 25 juillet 1934 du Gouverneur Général. Conformément aux prescrits du décret-loi n° 081 du 02 juillet 1998 portant organisation Territoriale et Administrative de la République Démocratique du Congo, la ville est une entité administrative du territoire, décentralisée et dépourvue de la personnalité juridique et par conséquent dépourvue de l'autonomie financière.

Cette ville est située dans la province du Kongo Central. La ville de Mbanza-Ngungu héberge les institutions suivantes qui sont parmi les plus importantes : Le bureau du Territoire de Mbanza-Ngungu : le bâtiment administratif du territoire de Mbanza-Ngungu, le bureau de la ville de Mbanza-Ngungu, le tribunal de grande instance des cataractes, Le tribunal de paix, le parquet, la base de troupes blindées des forces armées de la RDC, L'université Kongo, L'institut supérieur pédagogique de Mbanza-Ngungu, L'atelier mécanique de la SCTP (ex ONATRA), La banque internationale de crédit ; etc.

2.2. Situation administrative

Sur le plan géographique, la ville de Mbanza-Ngungu est située dans la Province du kongo central. Dans la nouvelle structure administrative, elle joue aussi le rôle de Territoire. La ville de Mbanza-Ngungu est située à 154 Km de Kinshasa, la Capitale du pays et à 211 Km de Matadi, chef-lieu de la province. Elle est située au centre du Secteur de Boko dans le Territoire de Mbanza-Ngungu. Elle est bornée : A l'Est par le Groupement Kifua ; Au Nord par le Groupement Kiazi ; A l'Ouest et au Sud par le Groupement Luvaka ; tous du Secteur Boko.

La ville de Mbanza-Ngungu recouvre une superficie de 93 Km2. Son climat est tropical humide avec une alternance de deux saisons : sèche et pluvieuse. Elle est pourvue d'un sol argilo sablonneux et d'une altitude variant entre 500 et 750 m. Une des particularités de cette Ville est son découpage en ravins et un défaut de réseau hydrographique, excepté quelques ruisseaux à ses alentours.

Placée sous la tutelle administrative du Territoire de Mbanza-Ngungu, la ville de Mbanza-Ngungu est subdivisée en deux communes et six quartiers dont cinq quartiers de droit et un sixième dit quartier de fait qui est constitué de deux camps militaires et d'un camp police lequel est appelé « Quartier Ebeya ».

Excepté Ebeya, chaque quartier est secondé par un adjoint pour la majorité. Signalons en outre que chaque quartier est subdivisé en cellules et la cellule à son tour en avenues. En somme, cette Ville comporte 31 cellules et 288 avenues sans compter les autres nouveaux lotissements dont la débatisation en avenues n'a pas encore été effective jusqu'à ce jour.

2.3. Situation Démographique

Il importe de signaler que l'analyse des données démographiques d'ordre administratif se rapporte à l'année 2015. Le tableau ci-dessous donne la répartition de la population de Mbanza-Ngungu par quartier.

Tableau 1 : Répartition de la population de la ville de Mbanza-Ngungu.

Population Congolaise

Population Etrangère

Total Général

Quartiers

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

1

EBEYA

912

1 251

1 309

1 290

4 762

 

 

 

 

 

4 762

2

DISENGOMOKA

7 185

7 838

8 726

9 663

33 412

365

482

513

664

2 024

35 436

3

NGUNGU

2 778

2 923

2 855

3 132

11 688

170

236

278

340

1 024

12 712

4

NOKI

2 873

3 075

3 144

3 453

12 545

196

265

223

290

974

13 519

5

REVOLUTION

9 942

11 530

13 078

15 184

49 734

650

810

1 042

1 368

3 870

53 604

6

LOMA

5 807

6 681

7 106

7 732

27 326

241

314

312

342

1 209

28 535

Total

29 497

33 298

36 218

40 454

139 467

1 622

2 107

2 368

3 004

9 101

148 568

Source : Bureau du territoire de Mbanza-Ngungu, Rapport annuel 2015.

Graphique n° 2 : Répartition de la population de la ville de Mbanza-Ngungu

Le graphique ci-dessus nous montre que cette population est inégalement répartie dans la ville. En effet, le quartier Révolution est le plus peuplé de la population totale, suivi respectivement des quartiers Disengomoka, Loma, Noki, Ngungu et enfin du quartier Ebeya. Cette répartition est due principalement à la différence d'étendue de ces quartiers.

2.4. Situation socio-économique

2.4.1. Situation agricole

Constituant un facteur fondamental de l'activité humaine, l'agriculture a pour objectif l'exploitation du sol afin d'en tirer profit pour satisfaire les besoins essentiels de l'homme, son habitat, sa nourriture et son habillement. L'agriculture pratiquée à Mbanza-Ngungu est une agriculture primitive. Elle est pratiquée en savane ou en forêt sur de petites parcelles, l'outillage est très rudimentaire, houe, machette, arrosoir,...Les principales cultures sont : Arachides, mais, manioc, patates douce, légumes, fruits, ...

De par son climat et sa végétation, Mbanza-Ngungu a d'énormes possibilités d'élevage qui sont malheureusement mal exploitées. Les principales causes de la sous exploitation des potentialités naturelles sont la sous information de la population pastorale et le manque des moyens financiers pour exploiter les fermes. L'élevage ne constitue pas une activité très importante dans la Ville ; elle est pratiquée pour l'autoconsommation et l'auto-suffisante alimentaire.

Il y a toutefois, quelques associations qui aident les agriculteurs de la contrée telles que CAMEC, APRODEC.

2.4.2. Entreprises

A Mbanza-Ngungu, grandes entreprises industrielles sont pratiquement rares, on y compte quelques entreprises paraétatiques comme  REGIDESO (Elle distribue de l'eau, son administration est située sur l'avenue sainte Thérèse dans le quartier Ngungu. La station d'exploitation se situe au quartier Loma) ; SCTP (ex ONATRA) : C'est une grande entreprise publique commerciale et industrielle dotée de personnalité juridique. Il fut créé par l'arrêté royal Belge du 20 Avril 1935 sous l'appellation de l' « Office des transports coloniaux », OTRACO en application de la loi de 1935, instituant un organisme regroupant les différentes sociétés de transports existants. Nous nous sommes intéressés principalement au département des chemins de fer qui assure le service de transport des personnes et des marchandises de Matadi à Kinshasa. La SCTP Mbanza-Ngungu n'assure que le transport sur le tronçon Mbanza-Ngungu - Muala kinsede. Quant aux activités, la SCTP Mbanza-Ngungu outre le service de transport, dispose d'un atelier d'entretien et de révision de tous les engins ; un atelier central pour la réparation de locomotives et un atelier des pièces de rechange et des roues. Bref, il a comme vocation essentielle, la réparation et l'entretien des locomotives.

La SNEL : La Société Nationale D'Electricité est une grande entreprise industrielle de la RDC. Quant à la Ville de Mbanza-Ngungu, le bâtiment abritant l'administration de la SNEL comprend deux structures : Le centre des Ventes et des Services (CVS) et le Centre de Distribution de Cataractes (CDC). Le CVS s'occupe de la distribution de l'énergie électrique dans la Ville de Mbanza-Ngungu, tandis que le CDC gère le CVS de Mbanza-Ngungu, le CVS de Kimpese, les unités de distribution de Kwilu-Ngongo et de Lukala. A côté de ces entreprises, il faut ajouter quelques autres notamment du secteur de commerce.

2.4.3. Secteur de transport, poste et télécommunications

Il est important de signaler que tous les modes de transport ne sont pas organisés dans la Ville de Mbanza-Ngungu. C'est pourquoi les transports aérien, maritime, fluvial et lacustre ne sont pas pris en compte. Seuls les transports routier et ferroviaire y sont organisés.

Poste et télécommunication : L'office national de poste et télécommunication est représenté dans la ville de Mbanza-Ngungu et compte un bâtiment qui abrite les installations de deux secteurs, à savoir : La poste et la centrale des télécommunications. Dans ce secteur, il y a depuis quelques années la présence de quatre grandes sociétés de télécommunication, à savoir Vodacom, Airtel, Orange et Tigo sans oublier une autre société Africell qui est déjà opérationnelle mais qui n'a pas encore de succursale. Ces sociétés ont beaucoup influencé l'économie de la Ville en favorisant la communication ainsi que l'installation de plusieurs cabines de recharge des crédits.

2.4.4. Economie informelle

Vu le faible taux d'activités économiques structurées, une grande partie de la population active est en chômage. Ainsi, cette partie de la population, faute de mieux, s'est déversée dans les activités informelles car elle trouve une garantie de survie, ainsi qu'une source providentielle d'emploi et de revenu. On considère comme faisant partie de l'économie informelle, toutes les activités régulières voire irrégulières qui échappent volontairement à la comptabilité nationale et réduisent considérablement le revenu national. Mais à l'instar d'autres coins du pays, l'économie informelle de la ville de Mbanza-Ngungu est caractérisée par l'instabilité des activités, le caractère rudimentaire de l'équipement et des méthodes de gestion très reculées.

Les activités y sont variées et diverses ; agriculture (maraîchère), l'artisanat, l'élevage, l'exploitation des carrières (moellons, sable,...) et tous les autres petits métiers (cireurs, transporteurs, cambistes, commissionnement, etc.)

2.4.5. Institutions financières

A propos des institutions financières, la ville de Mbanza-Ngungu est pourvue de deux banques, à savoir la FBN Bank (ex. B.I.C) et la Procrédit Bank.

La Ville de Mbanza-Ngungu dispose également de quelques Caisses d'Epargne qui jouent un rôle très important dans l'économie locale par la collecte de l'épargne des membres et consentent du crédit. De nos jours, nous pouvons citer les institutions ci-après : CAMEC (Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et de Crédit) et APRODEC (Association pour la promotion du développement endogène des communautés de base).

L'association pour la promotion du développement endogène des communautés de base (APRODEC) a pour finalité d'améliorer les conditions de vie de la population locale par la mise en place d'un mouvement fédératif fort économiquement et stratégiquement se basant sur les valeurs socio culturelles congolaises. Son objectif est d'accompagner et d'appuyer l'autopromotion de groupement de base qui sont des ensembles de pays regroupés pour entreprendre une activité quelconque en se fixant des objectifs et des stratégies pour les atteindre.

La caisse mutuelle d'épargne et de crédit (CAMEC) située non loin du marché central de la Ville, regroupe des membres et des associations paysannes. Elle récolte l'épargne de la population et s'en sert pour l'octroi des crédits aux membres suivant des conditions très souples.

CHAPITRE III. LES DEPENSES DE CONSOMMATION ET REVENUS DES MENAGES 

Dans ce troisième et dernier chapitre de notre travail, il est question de présenter les données de l'enquête relatives à ce travail. La première section présente l'approche théorique et la deuxième section analyse les résultats de l'enquête.

Section 1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans cette section, il est question de présenter l'approche méthodologique de notre travail ; c'est-à-dire, d'une part il sera donc question de présenter ou de parler de notre échantillon et de notre questionnaire, et d'autre part, présenter la méthode d'analyse des résultats que nous avons utilisés.

1.1. LA TAILLE DE L'ECHANTILLON

Il était impossible à notre niveau d'être en contact avec tous les ménages de la ville de Mbanza-Ngungu ; cela pour des raisons financières et aussi du temps qui nous est imparti. D'où, de cette population mère, nous avons tiré un échantillon représentatif auprès de qui nous avons collecté les données analysées pour arriver à extrapoler les comportements de l'échantillon sur l'ensemble de la population.

L'éventail qui a fait l'objet de ce travail comprend « soixante » (60) ménages sélectionnés dans tous les six (6) quartiers de la ville de Mbanza-Ngungu, une sélection qui a tenu compte de l'importance démographique de chaque entité. Donc chaque quartier a été doté d'une part d'enquête proportionnellement à l'effectif de sa population.

Ce quota a tenu compte de la répartition de la population actuelle de Mbanza-Ngungu par entité

I.2. LE QUESTIONNAIRE

Le questionnaire nous a servi pour la collecte des données en vue de cerner la réalité ; aussi, la plupart de nos questions étaient fermées pour permettre une nette compréhension et précision à nos enquêtés.

Pour élaborer notre questionnaire, nous nous sommes basé sur les hypothèses élaborées au départ, et aux objectifs de notre travail. Cependant, notre questionnaire comprend seize (16) questions regroupés en deux (2) catégories : « caractéristiques du chef de ménage, et caractéristiques du ménage »

Chacune de ces caractéristiques déploie des aspects bien précis de notre problématique (pour des plus amples précisions, voir le questionnaire d'enquête en annexe).

Ce guide de collecte des données viables émane cependant de la confrontation de plusieurs travaux réalisés autour des agrégats revenus, consommation et épargne consultés pour arriver à son élaboration.

L'enregistrement des données qui sont présentées s'est fait de manière indirecte. Ceci veut tout simplement signifier que c'est nous-mêmes qui avons rempli les questionnaires en lieu et place de l'enquêté de peur que l'enquêté sans instruction soit effrayé, voire aussi pourrait disparaître après avoir reçu son questionnaire.

I.3. METHODE D'ANALYSE DES RESULTATS

Les données recueillies ont ainsi fait l'objet d'une analyse statistique (tant descriptive qu'inférentielle) notamment par l'utilisation du test de « Khi-carré » ; ce dernier est si important en raison du rôle qu'il joue dans les tests statistiques notamment dans les tests de l'ajustement d'une loi théorique à une distribution observée, et dans les tests d'hypothèse sur l'indépendance et de la dépendance de deux variables aléatoires. Nous procédons cependant à l'étude de corrélation entre les variables déterminants de la consommation des ménages.

Quant à la vérification, on calcule la valeur de khi-carré avec la formule appropriée, la valeur du khi-carré obtenue de la valeur théorique en tenant compte du nombre de degré de liberté (dl), et on prend enfin une décision d'acceptabilité ou de rejeter l'hypothèse nulle (H0) ; et si la valeur du khi-carré (X2) calculée excède celle de le table, l'hypothèse nulle est rejetée, dans le cas contraire on ne la rejette pas.

On accepte cependant H1 et on rejette H1, dans le cas où la valeur de khi-carré calculée est supérieure à sa valeur théorique (statistiquement significatif) au seuil de signification de 5%.

Ces hypothèses sont cependant formulées de la manière suivante :

Formule : où  O : fréquences observées E : fréquences attendue

- X2 Table = (a, dL) : c'est le point de rencontre entre le seuil de signification et le degré de liberté ;

- dL= (m-1) (n-1) : avec « m » étant le nombre de lignes et « n » le nombre de colonnes ;

- a = 5% ou 1%.

Hypothèse nulle (H0) : c'est-à-dire, les deux variables analysées ne sont pas en relation. Et elle est rejetée si et seulement si la probabilité est supérieure à 1%

Hypothèse alternative (H1) : c'est-à-dire, les deux variables analysées sont en relation. Elle est acceptée si et seulement si la probabilité est inférieure à 1 ou à 5%.

Section 2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Dans cette section, il est question de présenter de manière successive nos résultats d'enquêtes.

2.1. PRESENTATION DES RESULTATS

2.1.1. Nationalité

Tableau 2. Répartition des enquêtés selon leur nationalité

Nationalité

Effectif

Pourcentage

Congolaise

58

97

Etrangère

2

3

Total

60

100

Source : données de l'enquête

De par la lecture de ce tableau, il découle que la plupart d'enquêté ont une nationalité congolaise soit une proportion de 97%, et 3% pour ceux ayant la nationalité étrangère dont la plupart sont des Angolais.

2.1.2. Genre

Tableau 3. Répartition des enquêtés par sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage

Masculin

20

33

Féminin

40

67

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Le tableau ci-dessus nous montre que sur 60 ménages ciblés par notre enquête, 20 sont dirigés par les hommes et 40 des ménages sont dirigés par les femmes. Il sied aussi de souligner que, de par nos renseignements auprès de plusieurs individus, les ménages qui sont dirigés par des femmes sont dus soit au décès du conjoint, soit en cas de divorce.

2.1.3. Age

Tableau 4. Répartition des enquêtés par âge

Âge

Effectif

Pourcentage

Moins de 30 ans

14

23

30 à 40 ans

20

33

40 à 50 ans

16

27

Plus de 50 ans

10

17

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Il découle du tableau ci-haut que la plupart des ménages sont dirigés par des personnes dont l'âge varie le plus souvent entre 30 et 40 ans, soit une proportion de 33% ; 27% des ménages sont dirigés par des personnes dont l'âge varie entre 40 et 50 ans ; 23% pour les ménages qui sont dirigés par les personnes de moins de 30 ans ; et enfin 17% pour les ménages qui sont dirigés par des personnes de plus de 50 ans.

2.1.4. Etat civil

Tableau 5. Répartition des enquêtés selon leur état civil

Etat civil

Effectif

Pourcentage

Célibataire

14

23

Marié (e)

5

8

Divorcé (e)

30

50

Veuf (ve)

10

17

Autres

1

2

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Il découle de ce tableau que 30 de chefs des ménages sont divorcés ; 14 sont des célibataires ; 10 sont des veuves ; 5 sont des mariés ; et 1 seul est en union libre.

2.1.5. Quartier de résidence

Tableau 6. Répartition des enquêtés selon leur quartier de résidence

Quartier de résidence

Effectif

Pourcentage

Disengomoka

16

27

Ngungu

5

8

Noki

5

8

Révolution

22

37

Loma

10

17

Ebeya

2

3

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Ce tableau nous montre le niveau de concentration d'habitants dans chaque entité enquêté. Nous remarquons que, parmi les 60 ménages enquêtés, le quartier Révolution est le plus peuplé de tous puis qu'il regorge 37% d'habitants de la population enquêtée ; 27% habitent le quartier Disengomoka ; 17% pour le quartier Loma ; 8% chacun pour le quartier Ngungu et Noki ; et enfin 3% pour le quartier Ebeya.

2.1.6. Niveau d'instruction

Tableau 7. Répartition des enquêtés selon leur niveau d'instruction

Niveau d'instruction

Effectif

Pourcentage

Sans instruction

2

3

Primaire

4

6

Secondaire

40

67

Supérieur et universitaire

13

22

Autres

1

2

Total

60

100

Source : données de l'enquête

La lecture du tableau ci-dessus montre que la majorité des chefs des ménages est lettrée, car 67% ont un niveau secondaire ; 22% ont un niveau supérieur ; 6% ont le niveau primaire ; et 3% d'enquêtés sans instruction. Mais il sied aussi de noter que 2% d'enquêtés sont sans instruction du fait de manque de moyen, mais sont actuellement en service mécanique pour subvenir. L'ensemble des enquêtés sont des lettrés dont la majorité ont fait l'école secondaire.

2.1.7. Profession du chef de ménage

Tableau 8. Répartition des enquêtés selon la profession du chef de ménage

Profession du chef de ménage

Effectif

Pourcentage

Commerçant

13

21

Enseignant

12

20

Fonctionnaire

1

2

Agriculteur

10

17

Employé

2

3

Sans emploi

4

7

Profession libérale

4

7

Autres

14

23

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Il ressort dans le tableau ci-dessus que 14 chefs de ménages exercent d'autres professions, c'est-à-dire ils font des travaux forcés et à temps plein ; 13 sont des commerçants ; 12 sont des enseignants ; 10 sont des agriculteurs ; 4 sont sans emploi ; 4 sont dans la profession libérale, et enfin une proportion de 3 pour les fonctionnaires. Il n'y a pas donc de cadres d'entreprise parmi les chefs de ménages partant des données de notre enquête.

2.1.8. Taille du ménage

Tableau 9. Répartition des enquêtés selon la taille du ménage

Taille du ménage

Effectif

Pourcentage

Moins de 4 personnes

21

35

4 à 8 personnes

34

57

Plus de 8 personnes

5

8

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Il ressort de notre enquête que la taille minimale du ménage est de moins de 4 personnes ; en moyenne 6 personnes par ménage et la taille maximale du ménage est de 11 personnes.

2.1.9. Statut résidentiel

Tableau 10. Répartition des enquêtés selon le statut résidentiel

Statut résidentiel

Effectif

Pourcentage

Propriétaire

30

50

Locataire

20

33

Habitation familiale

10

17

Totale

60

100

Source : données de l'enquête

La lecture de ce tableau nous montre que 30 personnes de la population touchée par notre enquête sont des propriétaires d'habitation ; 20 sont des locataires et 10 habitent dans des habitations familiales.

2.1.10. Revenu mensuel du chef de ménage

Tableau 11. Répartition des enquêtés selon le revenu mensuel du chef de ménage

Revenu mensuel du chef de ménage

Effectif

Pourcentage

Moins de 200 $

45

78

200 à 300 $

8

14

300 à 400 $

3

5

Plus de 400 $

2

3

Total

58

100

Source : données de l'enquête

Le tableau ci-haut montre que sur les 58 chefs de ménages qui perçoivent de revenu mensuel, 45 gagnent un revenu inférieur à 200$ ; 8 chefs de ménages gagnent un revenu variant entre 200 et 300$ ; 3 chefs de ménages gagnent un revenu variant entre 300 et 400$ et 2 des chefs de ménages ont un plus de 400$. Il sied de souligner que seulement 2 chefs de ménages n'aperçoivent pas de revenu mensuel sur les 60 enquêtés, parce qu'ils n'ont pas d'activité pouvant leur générer de revenu.

2.1.11. Les dépenses mensuelles

Tableau 12. Répartition des enquêtés selon les dépenses mensuelles

Nous présentons dans le tableau ci-dessous, les dépenses totales de consommation mensuelle auxquelles les ménages font généralement face concernant la nourriture, le logement, l'eau et l'électricité, le téléphone, le transport, le frais de scolarité, les soins de santé et autres.

Dépenses mensuelles

Effectif

Pourcentage

Moins de 100.000 Fc

4

7

100.000 à 200.000 Fc

18

30

200.000 à 300.000 Fc

24

40

Plus de 300.000 Fc

14

23

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Le tableau ci-dessus montre que 24 ménages dépensent pour le mois, une somme comprise entre 200.000 et 300.000 Fc; 18 ménages dépensent entre 100.000 et 200.000 Fc; 14 dépensent une somme de plus de 300.000 Fc; et enfin 4 dépensent de moins de 100.000 Fc.

2.1.12. Autres sources du revenu en dehors du revenu principal

Tableau 13. Répartition des enquêtés par autres sources du revenu en dehors du revenu principal

Autres sources de revenu

Effectif

Pourcentage

Oui

36

60

Non

24

40

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Il découle du tableau ci-dessus que 36 de la population enquêtée ont une autre source de revenu en dehors du revenu principal ; et 24 n'en ont pas.

2.1.13. Mention « si oui, lesquelles »

Tableau 14. Répartition des enquêtés selon la mention «si oui, lesquelles »

Si oui, lesquelles

Effectif

Pourcentage

Petit commerce

6

17

Vente des produits maraichers

5

14

Le champ (agriculture artisanale)

16

44

Transfert des fonds provenant des tiers

5

14

Moyen de transport

4

11

Total

36

100

Source : données de l'enquête

Il ressort du tableau ci-haut que sur les 36 personnes enquêtées ayant une source du revenu autre que le revenu principal, 16 ont comme source de revenu « le champ (l'agriculture artisanale) » en dehors du revenu principal ; 6 ont comme autre source de revenu « le petit commerce » ; 5 ont comme autre source « la vente des produits maraichers » ; et 5 encore ont comme autre source « les transferts de fonds provenant es tiers » ; et enfin 4 possèdent un « moyen de transport » comme source de revenu en dehors du revenu principal.

2.1.14. Le revenu parvient à couvrir toutes les dépenses de consommation

Tableau 15. Répartition des enquêtés selon que le revenu parvienne à couvrir toutes les dépenses de consommation

Le revenu parvient à couvrir toutes les dépenses de consommation de ménage

Effectif

Pourcentage

Oui

34

57

Non

26

43

Total

60

100

Source : données de l'enquête

La lecture de ce tableau nous fournit une nette réalité selon laquelle, sur 60 personnes ayant été touchées par notre enquête, le revenu parvient à couvrir toutes les dépenses de consommation de ménage pour 34 personnes soit une proportion de 57% ; et pour les 26 autres, le revenu ne répond pas ou ne leur permet pas de faire face à toutes les dépenses de consommation qui s'engage dans un ménage soit une proportion de 43%.

2.1.15. Le revenu parvient-il à couvrir toutes les dépenses de consommation ? Si « non », comment faites-vous pour palier à ce problème

Tableau 16. Répartition des enquêtés selon que le revenu parvienne à couvrir toutes les dépenses de consommation, si « non » comment faites-vous pour palier à ce problème

Si « non », comment faites-vous pour résoudre ce problème

Effectif

Pourcentage

Recours aux emprunts et à la pratique de la tontine

16

61

Rien

4

15

Faire appel aux transferts des fonds provenant des tiers

3

12

Prestation de service (tresse des cheveux, etc.)

3

12

Total

26

100

Source : données de l'enquête

Il ressort du tableau ci-haut une nette réalité selon laquelle, 26 personnes ont répondu que le revenu ne répond pas ou ne leur permet pas de faire face à toutes les dépenses de consommation qui s'engage dans un ménage ; 16 personnes d'entre-eux font « recours aux emprunts et à la pratique de la tontine » 4 se contentent de ce qu'ils ont (ils ne font pratiquement rien) ; 3 font appel aux « transferts des fonds provenant des tiers » ; et les 3 autres personnes font des prestations de service (généralement la tresse des cheveux).

2.1.16. Le ménage privilégie une catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de l'insuffisance du revenu

Tableau 17. Répartition des enquêtés selon qu'il s'agisse pour le ménage de privilégier une catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de l'insuffisance du revenu

Le ménage privilégie une catégorie de dépenses par rapport aux autres

Effectif

Pourcentage

Oui

28

47

Non

32

53

Total

60

100

Source : données de l'enquête

Il ressort du tableau ci-dessus que parmi les 60 ménages enquêtés, 28 ménages soit une proportion de 47% font le choix de privilégier une catégorie de dépenses par rapport aux autres catégories faute de l'insuffisance du revenu ; et 32 ménages soit une proportion de 53% ne font pas ce genre de choix de privilège parce que leurs revenus leur permettent de faire face à toutes les dépenses du ménage.

2.1.17. Le ménage privilégie t-il une catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de l'insuffisance du revenu ? Si « oui », laquelle

Tableau 18. Répartition des enquêtés selon qu'il s'agisse pour le ménage de privilégier une catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de l'insuffisance du revenu. Si « oui », laquelle

Si « oui », laquelle

Effectif

Pourcentage

Restauration

20

71,43

Scolarisation

6

21,43

Loisir

 
 

Santé

2

7,14

Autres

 
 

Total

28

100

Source : données de l'enquête

Le tableau 18 est en relation avec le tableau 17. Sur les 28 ménages qui font le choix de privilégier une catégorie de dépenses et de rejeter les autres catégories faute de l'insuffisance du revenu, nous remarquons que 20 ménages soit une proportion de 71,43% des ménages choisissent de dépenser pour la « restauration » puis que ça constitue un devoir primordial pour mieux survivre ; 6 ménages soit 21,43% choisissent la « scolarisation » de peur que leurs enfants soient des analphabètes ; et 2 ménages soit 7,14% choisissent de dépenser pour « les soins de santé » parce que si on est pas en bonne santé on ne parviendra pas à manger, ni à étudier. Tous ces choix ou ces privilèges sont pratiquement dus à l'insuffisance de revenu.

2.2. ANALYSE BI-VARIEE (Test de Khi-carré)

Le test de Khi-carré est une distribution servant à vérifier les interdépendances de deux ou plusieurs variables. Nous allons cependant présenter la relation qui existe entre les dépenses de consommation des ménages et la nationalité du chef de ménage, le sexe du chef de ménage, son âge, son état civil, le niveau d'instruction du chef de ménage, la profession du chef de ménage, la taille du ménage, le revenu mensuel du chef de ménage et les autres sources de revenu en dehors du revenu principal du chef de ménage.

2.2.1. Relation entre les dépenses de consommations et la Nationalité

Tableau 19. Dépenses de consommation et Nationalité

Dépenses de

Nationalité

 
 

consommation

Congolaise

Etrangère

Total

Moins de 100.000Fc

4

0

4

100.000 à 200.000Fc

18

0

18

200.000 à 300.000Fc

22

2

24

Plus de 300.000Fc

14

0

14

Total

58

2

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (3)=2,9776 Probabilité= 0,395

Ce tableau et le test ci-dessus indiquent qu'il n'existe pas une relation entre la nationalité et les dépenses de consommation d'un ménage. Cela s'explique par le fait que la consommation d'un ménage ne dépend pas de la nationalité du chef de ce ménage, parce que tout le monde a la liberté de consommer peu importe la nationalité.

2.2.2. Relation entre les dépenses de consommations et le sexe du chef de ménage

Tableau 20. Dépenses de consommation et Genre

Dépenses de

Genre

 
 

consommation

Masculin

Féminin

Total

Moins de 100.000Fc

1

3

4

100.000 à 200.000Fc

7

11

18

200.000 à 300.000Fc

7

17

24

Plus de 300.000Fc

5

9

14

Total

20

40

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (3)=0,7286 Probabilité= 0,866

Le test de Khi-carré ci-dessus nous révèle qu'il n'existe pas une relation entre les dépenses de consommation d'un ménage et le sexe du chef de ménage. Cela s'explique par le fait que la consommation d'un ménage ne dépend pas du genre du chef de ménage, car femme ou homme, tout le monde peut effectuer des dépenses pour la consommation du ménage.

2.2.3. Relation entre les dépenses de consommations et l'âge

Tableau 21. Dépenses de consommation et Age

Dépenses de

 

Age

 
 
 

consommation

Moins de 30 ans

30 à 40 ans

40 à 50 ans

Plus de 50 ans

Total

Moins de 100.000Fc

2

1

0

1

4

100.000 à 200.000Fc

5

4

7

2

18

200.000 à 300.000Fc

5

11

3

5

24

Plus de 300.000Fc

2

4

6

2

14

Total

14

20

16

10

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (9)=10,6481 Probabilité= 0,301

Le tableau et le test ci-dessus indiquent qu'il n'existe pas une relation entre les dépenses de consommation d'un ménage et l'âge du chef de ménage. Nous constatons que l'âge du chef de ménage n'influence pas les dépenses de consommation du ménage parce que tout le monde peut consommer peu importe l'âge.

2.2.4. Relation entre les dépenses de consommations et l'état civil

Tableau 22. Dépenses de consommation et Etat civil

Dépenses de

 

Etat

Civil

 
 
 

consommations

Célibataire

Marié (e)

Divorcé(e)

Veuf (ve)

Autres

Total

Moins de 100.000Fc

1

1

1

1

0

4

100.000 à 200.000Fc

6

10

1

1

0

18

200.000 à 300.000Fc

8

13

2

0

1

24

Plus de 300.000Fc

2

10

1

1

0

14

Total

17

34

5

3

1

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (12)=10,1724 Probabilité= 0,601

Nous remarquons à partir du tableau ci-dessus que l'état civil n'influence pas non plus les dépenses de consommation du ménage, car ça s'explique par le fait que quel que soit son statut matrimonial on peut cependant effectuer des dépenses pour la consommation.

2.2.5. Relation entre les dépenses de consommations et le niveau d'instruction du chef de ménage

Tableau 23. Dépenses de consommation et Niveau d'instruction du chef de ménage

Dépenses de

 

Niveau d'

instruction

du chef de

ménage

 

consommations

Sans instruction

Primaire

Secondaire

Supérieur et universitaire

Autres

Total

Moins de 100.000Fc

0

0

3

1

0

4

100.000 à 200.000Fc

1

3

11

3

0

18

200.000 à 300.000Fc

1

0

19

3

1

24

Plus de 300.000Fc

0

1

7

6

0

14

Total

2

4

40

13

1

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (12)=12,7042 Probabilité= 0,391

Le tableau et le test ci-dessus nous démontre aussi qu'il n'existe pas une relation entre les dépenses de consommation d'un ménage et le niveau d'instruction du chef de ménage. Nous constatons cependant que le niveau d'instruction du chef de ménage n'influence pas non plus les dépenses de consommation du ménage parce que tout le monde peut dépenser pour la consommation, que l'on ait étudié ou pas.

2.2.6. Relation entre les dépenses de consommations et la profession du chef de ménage

Tableau 24. Dépenses de consommation et la Profession du chef de ménage

Dépenses de

 

Profession

du

chef

de

ménage

 
 
 

consommations

Commerçant

Enseignant

Fonctionnaire

Agriculteur

Employé

Sans emploi

Profession libérale

Autres

Total

Moins de 100.000Fc

1

0

1

1

0

1

0

0

4

100.000 -200.000Fc

3

3

0

5

0

0

3

4

18

200.000 -300.000Fc

7

5

0

4

1

0

1

6

24

Plus de 300.000Fc

2

4

0

0

1

3

0

4

14

Total

13

12

1

10

2

4

4

14

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (21)=37,1253 Probabilité= 0,016

Le test de Khi-carré nous donne une valeur de « 0,016 » qui est inférieure à 5%. Nous pouvons cependant dire qu'il existe une relation entre les dépenses de consommation du ménage et la profession du chef de ménage. Cette situation se justifie par le fait que les dépenses de consommation ne sont possibles que si l'on a l'argent, et c'est par rapport au travail (à la profession) du chef de ménage que l'argent est acquis pour enfin effectuer des dépenses de consommation du ménage.

Bien que les chômeurs (les sans emploi) aussi peuvent effectuer des dépenses de consommation, mais celles-ci sont de très faible proportion par rapport à celles effectuées par les chefs de ménage « commerçants » et « enseignants », selon le tableau ci-dessus.

2.2.7. Relation entre les dépenses de consommations et la taille du ménage

Tableau 25. Dépenses de consommation et la taille du ménage

Dépenses de

Taille

Du

ménage

 

consommation

Moins de 4 personnes

4 à 8 personnes

Plus de 8 personnes

Total

Moins de 100.000Fc

0

4

0

4

100.000 à 200.000Fc

9

9

0

18

200.000 à 300.000Fc

9

12

3

24

Plus de 300.000Fc

3

9

2

14

Total

21

34

5

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (6)=7,9076 Probabilité= 0,245

Nous remarquons cependant, de par notre tableau et le test de Khi-carré, qu'il n'y a pas de relation entre la taille du ménage et les dépenses de consommation du ménage.

2.2.8. Relation entre les dépenses de consommations et le revenu mensuel du chef de ménage

Tableau 26. Dépenses de consommation et le revenu mensuel du chef de ménage

Dépenses de

Revenu

mensuel

du chef

de

ménage

 

consommation

Moins de 200$

200 à 300$

300 à 400$

400 à 500$

Plus de 500$

Total

Moins de 100.000Fc

3

0

0

0

0

3

100.000 à 200.000Fc

18

0

0

0

0

18

200.000 à 300.000Fc

19

4

2

0

0

25

Plus de 300.000Fc

5

4

1

2

0

12

Total

45

8

3

2

0

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (9)=19,0412 Probabilité= 0,025

Le test de Khi-carré ci-dessus nous révèle qu'il existe une relation très significative entre les dépenses de consommation du ménage et le revenu mensuel du chef de ménage parce que le test de Khi-carré nous donne une valeur de « 0,025 » qui est inférieure à 5%. Nous pouvons cependant dire que cette relation s'explique par le fait que la consommation de ménages dépend essentiellement de facteurs monétaires parce que pour consommer, les agents économiques, notamment les ménages, doivent disposer d'un revenu.

Il sied aussi de souligner que le niveau de consommation dépend essentiellement du revenu, car nous estimons cependant qu'en cas d'une hausse de revenu la consommation augmente mais moins rapidement que le revenu.

Engel observait que la part de l'alimentation sur la consommation total diminue lorsque le revenu augmente, et de même il notait que la proportion du revenu consacré aux dépenses de logement et habillement reste toujours sensiblement le même quel que soit le revenu. En ce qui concerne les dépenses de loisir, elles apparaissent qu'à partir d'un certain niveau de revenu.

Tout ceci nous pousse à conclure que sans le revenu, les ménages ne seront pas en mesure de consommer car celui-ci constitue la capacité qu'a un consommateur de disposer des biens et services pour la satisfaction de ses besoins ou pour sa survie.

2.2.9. Relation entre les dépenses de consommations et les autres sources du revenu en dehors du revenu principal

Tableau 27. Dépenses de consommation et les autres sources du revenu en dehors du revenu principal

Dépenses de

Autres

sources

 

consommation

Oui

Non

Total

Moins de 100.000Fc

3

1

4

100.000 à 200.000Fc

7

11

18

200.000 à 300.000Fc

13

11

24

Plus de 300.000Fc

12

2

14

Total

35

25

60

Source : Elaboré à partir des données de l'enquête

Pearson Chi2 (3)=7,6571 Probabilité= 0,054

Le test de Khi-carré ci-dessus nous donne une valeur de « 0,054 » qui est inférieure à 5% en arrondissant par défaut. Nous remarquons cependant qu'il existe aussi une relation entre les dépenses de consommation du ménage et les autres sources du revenu en dehors du revenu principal du chef de ménage. Cette situation se justifie par le fait que si l'on constate que le revenu principal n'est pas assez suffisant pour engager des dépenses du ménage, on recourt à la création d'une autre source d'où l'on pourrait tirer facilement le revenu afin de compléter le revenu principal pour enfin assumer les dépenses de consommation du ménage.

Cette deuxième source du revenu désigne principalement une source complémentaire du revenu principal ; c'est une politique faite par que 35 ménages sur les 60 touchés par notre enquête, soit une proportion de 58%.

CONCLUSION

L'objectif poursuivi dans ce travail était donc de montrer la relation qui existe entre les dépenses de consommation et le revenu du chef de ménage ; en d'autres termes l'influence du revenu dans les dépenses de consommation de ménage de la ville de Mbanza-Ngungu; de savoir aussi de quelle manière ces ménages affectent-ils leurs revenus aux différentes dépenses de consommation, aussi par quelle stratégie arrivent-ils à survivre face à l'insuffisance même de leurs revenus ; et enfin d'y proposer quelques pistes de solution en tant que scientifique.

Nous avons émis comme hypothèses : « la faiblesse du revenu des ménages est à l'origine de la consommation plus tournée vers l'alimentation (consommation des produits alimentaires), qu'à d'autres catégories de dépenses de consommation (telles que l'habillement, loisir, etc.). Et ces ménages, pour faire face à l'insuffisance de leur revenu, recourent aux stratégies entre autre : les emprunts, les transferts provenant des terses personnes.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons ainsi fait recours à la technique documentaire afin de collecter les données nécessaires et utiles pour notre travail, et enfin une enquête a été menée auprès de 60 ménages dans l'ensemble de la ville de Mbanza-Ngungu moyennant un questionnaire.

Les données ainsi recueillies ont fait l'objet d'une analyse statistique en recourant au Test de Khi-carré.

Après test de dépendance entre les dépenses de consommation de ménage et d'autres variables, seulement le revenu mensuel du chef de ménage, la profession du chef de ménage et les autres sources du revenu en dehors du revenu principal du chef de ménage étaient dépendant du revenu e chef de ménage; nous avons abouti aux résultats suivants : le revenu des activités secondaires explique la consommation des ménages et est significatif à environs 5%. Cet indicateur est d'une très grande importance dans la mesure où comme le revenu principal étant faible, les ménages se lancent dans d'autres activités pour avoir un revenu complémentaire pour enfin faire face à toutes les dépenses du ménage. Et nous avons encore vu que le revenu principal du chef de ménage explique la consommation du ménage et est significatif à 2,5% ; ce qui revient à dire que nous acceptons l'hypothèse selon laquelle la consommation des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu dépend en premier du revenu et rejetons l'hypothèse selon laquelle les ménages de Mbanza-Ngungu ont une consommation plus tournée vers l'alimentaire parce que 32 personnes soit une proportion de 53% ont répondu n'avoir jamais fait le choix de privilégier une catégorie de dépenses comme la restauration et/ou autres suite à l'insuffisance du revenu.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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DIEMIER (2005), Cours de l'économie générale, M2 économie et Management.

DUESENBERRY J. S. (1949), Income, Saving and the Theory of Consumer Behavior, Harvard University Press.

FRIEDMAN M. (1957), La théorie de la fonction de consommation (Theory of the Consumption Function), Princeton University Press.

INSEE, Consommation effective par durabilité, Juin 2006.

KIMFUTA F., Cours de statistique, G2 FASEG, Université Kongo, 2015.

LUKOKI K., Analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese : « Cas des petits entrepreneurs », Mémoire de licence, FASEG, Université Kongo, 2015.

LUZAYADIO F. (2013), Déterminant de la consommation des ménages de la cité de Mbanza-Ngungu, TFC, Faseg, Université Kongo, Mbanza-Ngungu.

MANIKA M. (2014), Cours d`économie politique II, G2, Faseg, U.K.

MANSESA K. (2010), Comportement de l'épargne en RDC, Mémoire, U.K., Mbanza-Ngungu.

MBANDZA M. (2013), Cours d'économie politique I, G1, Faseg, U.K.

MBUMBA T. (2012), Comportement de la consommation des ménages dans la cité de Mbanza-Ngungu, Mémoire, U.K, Mbanza-Ngungu.

MUTEBA K. D., Caractérisation des modes de consommation
alimentaire des ménages à Kinshasa
:
« Analyse des interrelations entre modes de vie et habitudes alimentaires », Thèse, faculté des Sciences agronomiques et Ingénierie biologique, Université de liège-Gembloux agro-bio Tech, 2014.

NKWEMBE G. B., Cours d'économie rurale, G3, Faseg, Unikin, Kinshasa, 2008.

PHONGO H. (1995), Consommation des ménages en milieu rural et urbain face à la crise Zaïrois, TFC, Faseg, UNIBAZ.

RONING B., le profil du consommateur, Edition HRN LTEE, Montréal, 1977.

SHOMBA K., Cours d'initiation à la recherche scientifique, FASEG, U.K, 2013.

SILEM A. et ALBERTINI J. M., lexique d'économie, éd. Dalloz, Paris, 1999.

VEBLEN T. (1899), La théorie de la classe de loisir, Gallimard, réédition.

ANNEXE : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le souci de contribuer à la recherche scientifique de notre travail de fin de cycle de graduat en Sciences Economiques et de Gestion qui porte sur «les dépenses de consommation et revenus des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu», nous sollicitons humblement votre contribution et vous prions de bien vouloir répondre aux questions posées ci-dessus.

I. CARACTERISTIQUES DU CHEF DE MENAGE

1. Nationalité :

1. Congolaise 2. Étrangère

2. Sexe : 1. Masculin 2. Féminin

3. Tranche d'âge du chef de ménage :

a) Moins de 30 ans b) 30 à 40 ans

c) 40 à 50 ans d) Plus de 50 ans

4. Etat civil :

1. Célibataire 2. Marié 3. Divorcé(e) 4. Veuf (Ve) 5. Autres

5. Milieu de résidence (quartier) : 1. Disengomoka 2. Ngungu 3. Noki 4. Révolution 5. Loma 6. Ebeya

6. Niveau d'instruction : 1. Sans instruction 2. Primaire 3. Secondaire 4. Supérieur et universitaire

5. Autres

7. Profession du chef de ménage : 1. Commerçant 2. Enseignant 3. Fonctionnaire 4. Agriculteur 5. Employé 6. Sans emploi 7. Profession libérale 8. Autres

II. CARACTERISTIQUES DU MENAGE

8. Taille du Ménage

1. Moins de 4 personnes 2. 4-8 personnes 3. Plus de 8 personnes

9. Statut résidentiel : 1. Propriétaire 2. Locataire 3. Habitation de famille

10. Revenu mensuel du chef de ménage : 1. Moins de 200$ 2. 200-300$ 3. 300-400$ 4. 400-500$ 5. Plus de 500$

11. Dépenses mensuelles (Trimestrielles) :

1. Restauration : ........................................

2. Soins de santé : .......................................

3. Habillement : .........................................

4. Loyer (si vous êtes locataire) : .........................

5. Eau et électricité : ....................................

6. Loisirs (sport, boisson, etc.) : .......................

7. Transport : .................................

8. Téléphone :................................. 9. Frais de scolarité :.........................

10. Autres .....................................

Total..........................................

12. Avez-vous d'autres sources du revenu en dehors de votre revenu principal ?

1. Oui 2. Non

13. Si Oui, lesquelles.......................................................................................................................................................................................................................................

14. Est-ce que votre revenu parvient-il à couvrir toutes vos dépenses de consommation ?

1. Oui 2. Non

Si « Non », comment faites-vous pour résoudre ce problème ? ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

15. Est-ce qu'il vous arrive de privilégier une catégorie de dépenses et préjudicier les autres catégories à cause de l'insuffisance du revenu ?

1. Oui 2. Non

16. Si « Oui », quelle catégorie de dépenses privilégiez-vous ? 1. Restauration 2. Habillement 3. Logement 4. Scolarisation 5. Loisir 6. Santé 7. Autres

Merci pour votre contribution !

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE .......................................................................................................................1

DEDICACE .......................................................................................................2

REMERCIEMENTS ..........................................................................................3

0. INTRODUCTION 2

0.1 Problématique 4

0.2. Objectifs 5

0.3. Hypothèse 5

0.4. Choix et Intérêt du sujet 5

0.5. Méthodologie 6

0.6. Squelette du travail 6

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES 7

Section 1. ANALYSE DES CONCEPTS 7

1.1. CONSOMMATION 7

1.1.1. Types de consommation 9

1.1.1.1. La consommation individuelle et la consommation collective 9

1.1.1.1.1. La consommation individuelle 9

1.1.1.1.2. La consommation collective 9

1.1.1.2. La consommation finale et la consommation intermédiaire 10

1.1.1.2.1. La consommation finale 10

1.1.1.2.2. La consommation intermédiaire 11

1.1.2. CARACTERISTIQUES DE CONSOMMATION 11

1.1.2.1. Bref aperçu des déterminants de la consommation 11

1.2. LE MENAGE 13

1.2.1. Les dépenses de consommation de ménage 14

1.2.2. Structure de la consommation 14

1.2.3. L'évolution de la consommation des ménages 16

1.3. LE REVENU 17

1.3.1. Définition 17

1.3.2. Source de revenu 18

1.3.3. Forme de revenu 18

1.3.3.1. Revenu disponible 18

1.3.3.2. Revenu primaire 18

1.3.3.3. Revenu de transfert ou de réaffectation 19

Section 2. APPROCHE THEORIQUE 20

CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA VILLE DE MBANZA-NGUNGU 23

2.1. Aperçu général 23

2.2. Situation administrative 23

2.3. Situation Démographique 24

2.4. Situation socio-économique 26

2.4.1. Situation agricole 26

2.4.2. Entreprises 27

2.4.3. Secteur de transport, poste et télécommunications 27

2.4.4. Economie informelle 27

2.4.5. Institutions financières 28

CHAPITRE III. LES DEPENSES DE CONSOMMATION ET REVENUS DES MENAGES 29

Section 1. APPROCHE METHODOLOGIQUE 29

1.1. LA TAILLE DE L'ECHANTILLON 29

I.2. LE QUESTIONNAIRE 29

I.3. METHODE D'ANALYSE DES RESULTATS 30

Section 2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE 31

2.1. PRESENTATION DES RESULTATS 31

2.1.1. Nationalité 31

2.1.2. Genre 31

2.1.3. Age 31

2.1.4. Etat civil 32

2.1.5. Quartier de résidence 32

2.1.6. Niveau d'instruction 33

2.1.7. Profession du chef de ménage 33

2.1.8. Taille du ménage 34

2.1.9. Statut résidentiel 34

2.1.10. Revenu mensuel du chef de ménage 35

2.1.11. Les dépenses mensuelles 35

2.1.12. Autres sources du revenu en dehors du revenu principal 36

2.1.13. Mention « si oui, lesquelles » 36

2.1.14. Le revenu parvient à couvrir toutes les dépenses de consommation 37

2.1.15. Le revenu parvient-il à couvrir toutes les dépenses de consommation ? Si « non », comment faites-vous pour palier à ce problème 37

2.1.16. Le ménage privilégie une catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de l'insuffisance du revenu 38

2.1.17. Le ménage privilégie t-il une catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de l'insuffisance du revenu ? Si « oui », laquelle 38

2.2. ANALYSE BI-VARIEE (Test de Khi-carré) 39

2.2.1. Relation entre les dépenses de consommations et la Nationalité 39

2.2.2. Relation entre les dépenses de consommations et le sexe du chef de ménage 40

2.2.3. Relation entre les dépenses de consommations et l'âge 40

2.2.4. Relation entre les dépenses de consommations et l'état civil 41

2.2.5. Relation entre les dépenses de consommations et le niveau d'instruction du chef de ménage 41

2.2.6. Relation entre les dépenses de consommations et la profession du chef de ménage 42

2.2.7. Relation entre les dépenses de consommations et la taille du ménage 43

2.2.8. Relation entre les dépenses de consommations et le revenu mensuel du chef de ménage 43

2.2.9. Relation entre les dépenses de consommations et les autres sources du revenu en dehors du revenu principal 44

CONCLUSION 46

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 47

ANNEXE : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 49

TABLE DES MATIERES ..................................................................................................51






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