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Les dépenses de consommation et revenus des ménages: cas des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu.

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par Mitterrand Vuvu
Université Kongo - Graduat 2015
  

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Section 2. APPROCHE THEORIQUE

Dans cette deuxième section, nous allons présenter quelques théories et hypothèses sur la consommation des ménages.

2.1. Hypothèse du revenu courant

Cette hypothèse est l'oeuvre de J.M. Keynes. Selon lui, la consommation est immédiatement et directement liée au revenu courant de ménage dont elle suit les fluctuations à court terme.

La fonction généralement retenue comprend une consommation incompressible C0 et une propension marginale à consommer C positive et inférieure à 1, qui diminue quand le revenu augmente. En d'autres termes, la consommation s'accroît quand le revenu progresse, mais dans une moindre mesure car l'individu consacre une partie de sa richesse nouvelle à l'épargne.

C= C0+cY

En revanche, la propension moyenne à consommer ne diminue pas sur une longue période malgré la hausse du niveau de vie ; ce qui peut être expliqué par l'urbanisation de la population ainsi que par la l'apparition constante des nouveaux produits.

On peut cependant considérer que le revenu courant exerce à court terme une influence négative sur la propension à consommer, une influence qui s'estompe peu à peu.

2.2. Critiques de l'approche keynésienne de la consommation

Cette approche est remise en cause par les travaux de « Milton Friedman » publiés en 1957 dans la « Théorie de la fonction de consommation »
Alors que le Keynésianisme dominait, Friedman en souligne les imperfections et formule pour la remplacer « l'hypothèse de revenu permanent ».


Celle-ci postule que les choix de consommation sont guidés non par les revenus actuels mais par les anticipations que les consommateurs ont de leurs revenus. Anticipations d'autant plus stables, qu'elles ont tendance à lisser la consommation, même en cas de variation du revenu disponible (à la hausse ou à la baisse).

Ces travaux furent particulièrement remarqués car ils invalidaient les politiques conjoncturelles de relance de la demande et le multiplicateur d'investissement keynésien.

2.3. Hypothèse du revenu permanent

Développé par Milton Friedman en 1957, l'hypothèse du revenu permanent se fonde sur l'idée selon laquelle le revenu courant comporte deux éléments : « d'une part le revenu permanent, dont les ménages souhaitent conserver une part constante, et d'autre part le revenu transitoire, il est imprévisible et ne jouant qu'un rôle négligeable dans les décisions de consommations.

En effet, ces deux théories se réfèrent au modèle de FISCHER d'après lequel la consommation dépend non seulement du revenu courant, mais aussi du revenu futur. Le revenu permanent désigne cependant.

Friedman estime donc que la consommation dépend essentiellement du revenu permanent dans la mesure où les individus peuvent recourir à l'épargne et à l'emprunt pour lisser leur consommation en réaction à toute variation temporaire du revenu.

2.4. Hypothèse de cycle de vie

Elaborée par l'économiste américain Franco MODIGLIANI en 1936 et résulte de la nécessité d'expliquer la contraction observée entre les conclusions de l'analyse Keynésienne et les résultats des travaux empiriques sur la fonction de consommation. Sa particularité réside toujours dans le fait qu'il substitue à la notion du revenu permanent la somme actualisée des revenus perçus par un individu pendant sa vie entière.

En outre, il affirme les explications de l'affection du revenu à la consommation ou l'épargne, en montrant les différences de comportement à chaque stade du cycle de vie. Alors que les revenus sont variables, on suppose que l'individu cherche à lisser sa consommation, c'est-à-dire, à avoir une consommation constante dans le temps. Pour lisser cependant cette consommation, l'individu épargne pendant la période adulte, et commencera à emprunter pendant les périodes où ses revenus sont faibles.

Au niveau microéconomique, c'est l'ensemble de revenu actualisé reçu durant sa vie active qui importe à l'individu pour définir son profil de consommation, même si des aléas (risques ou événements incertains) intervenus dans le revenu courant ou des modifications de ses anticipations sur les revenus futurs peuvent modifier cette consommation à court terme.

Au niveau macroéconomique, le taux d'épargne des ménages varie en fonction de la croissance de la population active mais aussi de celle du revenu. Donc pour lui, la consommation dépend effectivement de la richesse et du revenu des ménages (BAREL E. et AL, 2002).

2.5. Hypothèse du revenu relatif de Dusenberry

Pour Dusenberry, la consommation, à une période donnée, dépend non seulement du revenu de cette période mais aussi des habitudes de consommation acquise antérieurement. En suivant cette hypothèse de DUSENBERRY, la fonction de consommation peut s'exprimer comme suit :

Ct = a+ (1-S).Yt2+bCh

Avec Ch: haut niveau de la consommation antérieure et 0<b<1 : c'est-à-dire qu'en application de cette hypothèse, la fonction de consommation dans une économie tend à monter en dent de scie sur le long terme.

Signalons ici que l'effet de démonstration ou d'imitation est une théorie économique formulée par DUSENBERRY en 1949 dans le but de soutenir la loi psychologique de Keynes. Il affirme cependant que les agents d`un groupe social donné auront tendance à imiter la consommation d'un groupe au revenu supérieur, en voulant faire une démonstration de leur statut social, et donc auront une propension à consommer plus forte (MANSESA, 2010)

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