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Les dépenses de consommation et revenus des ménages: cas des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu.

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par Mitterrand Vuvu
Université Kongo - Graduat 2015
  

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1.2.1. Les dépenses de consommation de ménage

Les dépenses de consommation du ménage représentent la valeur des biens et services de consommation acquis, utilisés par un ménage par des achats monétaires directs, la production pour son propre compte, le troc en tant que revenu en nature, pour la satisfaction des besoins personnels de ses membres.

La consommation finale d'un ménage est la somme de ses dépenses de consommation et de la valeur des biens et services de consommation acquis ou utilisés par le ménage au moyen des transferts provenant d'administrations publiques, d'institutions à but non lucratif ou d'autres ménages.

La dépense de Consommation finale des ménages recouvre les dépenses consacrées par les ménages résidents à l'acquisition de biens et services utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains« individuels ». Alors que la dépense de consommation se limite aux dépenses que les ménages supportent directement ; de ce fait la consommation finale effective des ménages recouvre l'ensemble des biens et services qu'ils utilisent effectivement(ou consomment) quelle que soit la manière dont ils sont financés.

L'écart entre les deux notions, les « transferts sociaux en nature des administrations », correspond aux remboursements de sécurité sociale, aux aides aux logements, aux dépenses de la collectivité en éducation, en santé, etc.), est composée des biens et des services destinés à la satisfaction directe des besoins, ainsi que de l'autoconsommation ; c'est-à-dire de la consommation que les individus font de leur propre production (produits des jardins, utilisation des logements dont ils sont propriétaires...).

1.2.2. Structure de la consommation

La structure de la consommation se définit comme étant la part des différents types de dépenses au cours d'une année donnée. Les dépenses sont réparties par postes budgétaires, chaque poste correspondant à l'une des grandes fonctions de consommation.

Il sied de souligner que la dépense de consommation est globalement un meilleur indicateur monétaire du bien-être que le revenu, parce que :

ð La consommation est naturellement liée au bien-être des individus: la consommation réelle est plus directement liée au bien- être d'une personne que le revenu qui ne permet que d'accéder à cette consommation. Le revenu ne préjuge donc pas du niveau du bien-être de l'individu. La consommation est donc un meilleur indicateur de résultat du bien-être des individus.

ð La consommation est plus stable dans le temps que le revenu : un certain nombre d'arguments permettent de soutenir ce point de vue. En effet, dans les milieux ruraux, les revenus des ménages peuvent varier au cours de l'année en fonction du cycle prévisible des récoltes ou même du fait de certains facteurs imprévisibles (faible pluviométrie, invasion acridienne, feu de brousse, etc.).

Dans ces conditions, les ménages peuvent par exemple étaler leur consommation dans le temps et se procurer une assurance, par exemple en constituant une épargne et en participant à des systèmes de partage des risques établis à l'échelon de la collectivité. De même, dans les milieux urbains, l'on constate une nette propension des activités à se développer dans le secteur informel, très marqué par une instabilité et/ou une irrégularité des revenus et une précarité des conditions de l'emploi.

Indépendamment de la situation de leur revenu, la consommation des ménages pauvres reste au contraire relativement assez stable. Elle présente certes ses propres difficultés mais peut se révéler plus fiable si le module de consommation de l'enquête auprès des ménages est bien conçu. Ainsi, lorsque les disparités de revenus sont importantes, la pauvreté est statistiquement mieux appréhendée par la mesure du niveau de consommation.

ð La consommation est plus facilement mesurable que le revenu : la volatilité des emplois informels en milieu urbain ainsi que leur mode de gestion peut aussi expliquer la difficulté qu'ont les opérateurs de ce secteur à fournir des informations précises et fiables sur leurs revenus.

Le même problème se pose aux agriculteurs des milieux ruraux quand il leur faut estimer leurs revenus à partir des intrants achetés pour assurer leur production.

ð La consommation peut résumer la capacité du ménage à couvrir ses besoins fondamentaux : les dépenses de consommation ne reflètent pas uniquement les biens et services qu'un ménage peut obtenir sur la base de ses revenus actuels, mais aussi sa capacité à accéder à d'autres stratégies de survie lorsque ses revenus sont faibles (mauvaises récoltes, variations saisonnières, autres raisons diverses). L'exemple typique est fourni par l'autoconsommation agricole.

Malgré tous ces arguments qui militent pour retenir la consommation comme un bien meilleur indicateur du bien-être des individus que le revenu, il ne faut pas se fermer à l'idée d'utiliser éventuellement le revenu pour mesurer la pauvreté. En effet, l'utilisation du revenu présente également ses avantages en permettant de caractériser ses différentes sources.

Lorsque de telles distinctions sont possibles ainsi qu'un dispositif fiable de collecte des informations sur ses sources, l'utilisation du revenu comme indicateur du bien-être est une alternative qui peut être intéressante.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand