WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  la ptrotection du lac tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'à®le d'Ubwari en territoire de Fizi/Sud-Kivu

( Télécharger le fichier original )
par JYS JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE
ISDR/Goma/RDC - Licence 2016
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

D

ECLARATION DE L'ETUDIANT

Pour notre honneur, nous attestons l'originalité de ce travail car il n'a jamais été présenté par un autre auteur dans une institution d'enseignement supérieur et universitaire en vue de l'obtention d'un titre académique.

Fait à Goma, le 21 /09 / 2016

JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys

C

ERTIFICATION DU DIRECTEUR ET D'ENCADREUR

Nous reconnaissons avoir dirigé et encadré pour compte de l'institut supérieur de développement rural de Goma (ISDR/GOMA), le mémoire de l'étudient JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys de l'option Environnement et Développement Durable portant sur « Contribution à la protection du lac Tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'île d'UBWARI en territoire de FIZI/SUD-KIVU », et certifions son originalité.

Fait à Goma, le 21/09/ 2016

Directeur Encadreur

PROF. KASAY KATSUVA Alphonse CT. MBUSA MUVUGHE Gabriel

EPIGRAPHE

Il n'aboutit à rien de conserver une espèce animale ou végétale pour en avoir plusieurs demain tant que les techniques de son exploitation lui restent compromises.

JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys

DEDICACE

A mes parents et tentes YUSUFU WAMKYENGWA Zabulon, MAUWA MUKE Zilpa, KATUNDA MBOKO et KESIA YUSUFU pour la solidarité familiale manifestée, que vos progénitures l'imitent partout et pour toujours.

JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys

REMERCIEMENTS

Nous rendons gloire à Dieu Tout-Puissant pour nous garantir le souffle de vie.

Nous nous acquittons d'un agréable devoir d'adresser nos sentiments de gratitude à tous ce qui ont apporté leur part à notre formation et à la réalisation de ce travail, entre autre :

- Autorités académiques et corps professoral de l'ISDR/GOMA pour nous avoir rendu scientifique et supporté nos défauts,

- Professeur KASAY KATSUVA Alphonse et chef de travaux MBUSA MUVUGHE Gabriel pour avoir accepté la direction et l'encadrement de ce travail,

- Tentes KATUNDA MBOKO et KESIA YUSUFU pour sacrifier leurs moyens financiers aux fins de vouloir nous préparer à pêcher que de nous donner un poisson ; c'est-à-dire nous rendre scientifique,

- Parents YUSUFU WAMKYENGWA Zabulon et MAUWA MUKE Zilpa pour se priver de plusieurs besoins à fin de nous scolariser,

- Mes familiers MKYENGWA, SALOME, ASUKULU, ASIA, Ir. Ladouce, AYUBA, RAMAZANI, APENDEKI, ECASA, NELEMBELWA, EPENETO, ANA, SELA, EKYEBE, LISHAM, NONDO et tant d'autres, pour leur accompagnement tant matériel, moral que financier,

- Beaux-frères Ir. MUMBERE Emmanuel, AMISI et autres, pour avoir répondu à nos demandes,

-  AMISI EBENGO Scolastique pour son assistance et accompagnement non négligeable,

- Aux jeunes de MWAYENGA en particulier ASENDE MWAMBUSA BILEWANE et chef de localité de MWAYENGAISUMBELO ILANGA Officierpour leur assistance à la facilitation de l'étude,

- Amis et camarades étudiants, frères et soeurs en christ TAMBWE Freddy, MULUMEODERWA Papy, ADAMSON UNDJI Ephama, couple AKYEBE EMENGELE Augustin, ISAYA Jeff, FARAJA Frank, ABEKYAMWALE ASUMBA, ASENDEANZURUNI, KAZONI NGOMO Alain, DJAMOLEKA MIHIGO jibril, WIBYULA Mank, couple KAMBONAJadot, couple ASANI KAMBI, BILALI Charly, la liste étant exhaustive, nous les remercions pour divers supports, que Dieu les bénisse.

JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys

SIGLES, ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SYMBOLES

% : pourcentage

ALT : autorité du lac Tanganyika

CO2:dioxide de carbon

COMESA: common market for Eastern and Southern Africa

CRH : centre de recherche en hydrobiologie

CT: chef de travaux

FAO: food agriculture organization

GPS: global positioning system

INFOS : informations

IRS : institut de recherche scientifique

IRSAC : institut de recherche scientifique en Afrique centrale

MOFF : menace, opportunité, force et faiblesse

NO2 : protoxyde d'azote

OMS : organisation mondiale de la santé

ONG : organisme non gouvernemental

PNUD : programme des nations-unies pour le développement

PRODAP : Projet d'appui au programme régional d'aménagement intégré du lac Tanganyika

PROF : professeur

R.H : ressource halieutique

R.N : ressource naturelle

RADIO : radiophonie

REDD: réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation

SO: dioxyde de souffre

VIDEO : vidéophonie

RESUME DU TRAVAIL

Le présent travail porte sur « la contribution à la protection du lac Tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'île d'UBWARI en territoire de FIZI/SUD-KIVU».Considérant les problèmes et leurs effets liés à la gestion des ressources naturelles au lac Tanganyika particulièrement en presqu'île d'UBWARI où personne n'y prend souci de la durabilité de ces ressources, notre étude est parvenue à identifier la principale cause du non protection du lac par ses riverains étant le manque d'informations sur les raisons de sa protection.En réalité, cette situation est influencée par faible implication du gouvernement en matière de la gestion des ressources naturelles, les comportements inciviques et la pauvreté de la population riveraine.

Cette étude nous l'avons menée auprès de 215 pêcheurs-agriculteurs constituant notre échantillon stratifié.Pour sa réalisation, nous avons utilisé la méthode analytique, la méthode historique, la technique d'observation, la technique documentaire, la technique du questionnaire écrit et la technique d'interview.

Après traitement et analyse des données récoltées sur terrain, nous avons constaté que nos hypothèses sont confirmées car les résultats obtenus soulèvent quelques facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île comme la pêche (56, 26%), les déversements des déchets dans le lac (63, 29%) et le déboisement des forêts littorales (87, 40%). Au sujet de la pêche, 109, 5% d'enquêtés pêchent à la senne de plage, 63, 29%, aux filets carrelets, 38, 18%, à la moustiquaire et 5, 2%, aux filets maillants malgré leur interdiction. En suite, 99,46% d'enquêtés pêchent dans les frayères et 96,45% pêchent dans les alevinages. Ces facteurs sont perturbateurs des captures des poissons dans la presqu'île à 12 caisses que se diffèrent les actuelles et les anciennes captures comme les ont confirmé 86, 40% d'enquêtés.Egalement, les techniques culturales utilisées laissent à désirer du fait que 100, 47% des cultivateurs enquêtés pratiquent les cultures sur brûlis, ce qui est à la base de la disparition de la biomasse forestière, la régression de la productivité des sols jusqu'à atteindre un rendement faible des produits agricoles comme les ont confirmé 156,73% d'enquêtés.

Voyant cette relation des causes à effets entre la mauvaise gestion des terres et de pêches sur le renouvellement des espèces, les résultants du tableau N°XXVI de nos enquêtes proposent la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de la protection du lac (150, 70%.

Conscient de ce constant et avec souci de vouloir contribuer à sa protection, notre étude initie la stratégie de sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de protéger le lac Tanganyika.

INTRODUCTION

Des générations en générations, l'homme a toujours été à l'origine à 90% du déséquilibre planétaire par ses activités et, c'est lui-même le restaurateur de ce déséquilibre. C'est pourquoi, la gestion durable des ressources naturelles doit nécessiter la participation et l'implication des toutes les couches de la population pour assurer l'équilibre planétaire.

I. JUSTIFICATION DE L'ETUDE

Personne n'ignore plus le rôle primordial que joue le lac Tanganyika du point de vue socioéconomique, alimentaire et sanitaire. Il est à l'origine d'une source d'emplois, des revenus, d'alimentation et des protéines animales, et assure un réseau de transport et communication entre les pays riverains pour les échanges commerciaux de leurs produits.

Nonobstant ces valeurs, il subit des graves menaces d'origines anthropiques sur son environnement côtier, sur sa qualité de l'eau et sur les espèces qu'il renferme.

En ce sens, ce sont les déboisements excessifs de ces forêts et couverts végétales, les érosions, les éboulements et les glissements de terrains, les charges excessives des sédiments et des nutriments causant une coloration et pollution des eaux, la pêche aux méthodes destructives et autres facteurs y afféra qui ont constitué la motivation de cette étude.

En effet, ces facteurs sont conséquences des comportements inciviques des riverains et de la faible intervention des autorités politico administratives en matière de la gestion rationnelle de leurs écosystèmes lacustres aux fins d'assurer la durabilité des ressources naturelles.

Pour ce faire, dans le contexte de la gestion rationnelle des ressources naturelles, l'Etat devrait évaluer les systèmes d'exploitation et de gestion des ressources en presqu'île d'UBWARI en fournissant aux riverains les informations liées à la gestion durable des ces ressources et en les apprenant à connaître les mesures réglementaires en vue d'y garantir la fiabilité et l'homogénéité dans les exploitations.

Les textes de loi de la RDC tels que (décretdu 21 Avril 197 portant chasse et pêche, mis à jour le 31Mai 1982, la loi N°011-2002, du 29 Août2002 portant code forestier), les conventions commune de 4 pays riverains sur la gestion durable du lac, signées à LUSAKA (Zambie en 1998), à ARUSHA en 1999 et à DAR -ES-SALAMle 12/06/2003 (Tanzanie)et autres, les normes internationaux de la gestion des lacs prônés par « le commuté des pêcheriesintérieures de l'Afrique( CIFA) » , normes motivés parle développement des pêcheriesdont les 4 pays riverains du Tanganyika sont membres,devraient être mis à la portée des tous les citoyens riverains pour la réussite de la conservation des ressources naturelles du lac.

Voyant cette handicap, notre raison d'être est d'informer, faire réfléchir et rendre la population à contribuer à la protection de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika pour assurer la sauvegarde et la durabilité des ressources naturelles d'UBWARI.

II. COMPREHENSION ET DELIMITATION DU SUJET

II.1. COMPREHENSION DU SUTET

De cette étape, découle la définition des quelques concepts clés de notre étude.

- Contribution : aide, de quelque manière que ce soit, à la réalisation d'un processus

- Protection : préservation et utilisation rationnelle à long terme, des ressources naturelles,

- Contribution à la protection : aide àla préservation des R.N par action directe (reboisement, lutte antiérosive, lutte contre la pêche illicite,...) et par action indirecte (recherche, formation, encadrement, participation,...),

- Presqu'île : portion de terre reliée à une grande bande de terre par un isthme étroit

- Riverain : personne habitant le long d'un cours d'eau ou d'une forêt, entre 1m et 1km

- Environnement côtier du lac: tout élément biotique ou abiotique littoral du lac à l'exclu de l'homme,

- Environnement biophysique du lac : ensemble d'agents biotiques et abiotiques vivant dans les eaux du lac,

- Ecosystème : ensemble de la biocénose (êtres vivants) et du biotope (leur milieu)vivant en interactions,

- Oligotrophe : milieu aquatique pauvre en éléments nutritifs,

- Eutrophe : milieu aquatique riche en éléments nutritifs (mésotrophe, sans pollution),

- UBWARI : la presqu'île et groupement composant le secteur de MUTAMBALA du territoire de FIZI en province du SUD-KIVU où l'ethnie BABWARI est autochtone.

- Population de l'UBWARI : tout habitant de la presqu'île enregistré et non enregistré au bureau du groupement y exerçant ses activités d'exploitation ou de production.

- Récifs coralliens : rochers à fleurs d'eau, formés par les coraux(polympiers),

- Mangroves : végétation littorales constituant les petites forêts parfois impénétrables dont leurs fortes racines se fixent dans le lac où se déposent les boues et les limons.

II.2. DELIMITATION DE L'ETUDE

§ Milieu d'étude

Notre étude a été focalisée sur la population de la presqu'île d'UBWARI au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo.

La presqu'ile d'UBWARI est l'un des groupements composant le secteur de MUTAMBALA mesurant 776km2, située dans l'hémisphère Sud entre 3° 18' 36''et 5° de latitude Sud et entre 29° 5''de longitude Est. Elle est limitée :

- A l'Est par le lac Tanganyika constituant la frontière naturelle avec le Burundi et la Tanzanie.

- A l'Ouest par le lac Tanganyika qui fait une limite avec Baraka, le centre commercial et administratif du secteur de MUTAMBALA,

- Au Sud par une partie du lac Tanganyika et les rivières NEMBA et LUUTE qui la sépare du secteur de NGANDJA

§ Durée de l'étude

Notre étude se situe dans la période allant d'Août 2014 au Juin 2016, la durée choisie pour nous permettre l'observation des faits, la recherche des causes, l'analyse des résultats et la réussite de notre étude

III. BUT, INTERETS, OBJECTIFS ET CHOIX DU SUJET

III.1. BUT

Le but étant l'intention précise ou le résultat concret de notre étude, ce travail poursuit le but d'atténuer la dégradation du lac Tanganyika.

III.2. INTERETS

Par intérêt d'une étude, on sous-entendde ce que l'étude importe.

Personnellement, ce travail nous offre une connaissance approfondie dans la recherche des facteurs problématiques de la protection du lac Tanganyika, à partir de nos investigations menées sur terrain ainsi que la consultation des différents documents écrits et les sites internet.

D'une façon scientifique, ce travail constitue une bibliothèque servira d'outil de départ aux futures chercheurs qui, par la consultation de celui-ci, auront les renseignements liés aux problèmes qui touchent le lac Tanganyika et les stratégies de les surmonter.

A l'égard de la société, à partir de ce travail, les riverains se réjouiront des bons rendements de la pêche et s'épanouiront des maladies hydriques lorsqu'ils mettront en application les stratégies liés à la lutte contre la dégradation du lac Tanganyika que nous prônons.

Du point de vue politique, par ce travail, la conscience des autorités politico-administratives sera éveillée en vue de s'impliquer favorablement dans le contrôle de toute activité liée à la gestion des écosystèmes pour mieux gérer, exploiter et conserver rationnellement les ressources naturelles.

III.3. OBJECTIFS

Par objectif, nous sous entendons de l'ultime raison d'être ou ce à quoi l'étude contribue.

A ce titre, ce travail vise les objectifs suivants :

§ Identifier les facteurs à l'origine de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI en vue de trouver la stratégie de les surmonter,

§ Relever les pratiques de pêche à la base de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI,

§ Evaluer le niveau des connaissances des riverains d'UBWARI surles conséquences qui résultent de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika en les éradiquant (les conséquences) aux fins d'atteindre la durabilité des ressources pour satisfaire les besoins des générations présentes et futures.

§ Faire participer les riverains d'UBWARI dans la lutte contre la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika.

Nous sommes sûrs et certains que le présent travail par les objectifs précités, fournira quelques outils aux groupes de citoyens et aux autorités congolaises en vue de la saine gestion de leurs lacs. Il fait le survol des grandes étapes à suivre afin de s'assurer d'une prise en main réfléchie et planifiée d'un lac et, présente aussi une série de bonnes pratiques et de comportements à adopter, qui consistent à réaliser des actions simples et peu coûteuses, lesquelles permettront de préserver et de restaurer les lacs et en particuliers le lac Tanganyika.

III.4. CHOIX

En terme de choix de notre sujet, nous connaissons que  le point de départ de la science réside dans la volonté de l'homme de se servir de sa raison pour comprendre et contrôler la nature.Dans ce sens, la réflexion que se pose ce travail dépend des connaissances acquises dans l'observation de la baisse des captures des poissons et de la rareté des certaines espèces halieutiques et forestières en presqu'île d'UBWARI.

IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

L'amélioration des conditions de vue socioéconomiques dans les pays riverains du lac Tanganyika est une préoccupation de plupart d'acteurs et chercheurs tant locaux ou nationaux qu'internationaux. Pour ce faire, chaque pays et citoyen cherchent à les améliorer soit par la pêche, l'agriculture et par d'autres secteurs de production sans, ou moins veiller sur la durabilité des ressources aux fins des générations futures et pour l'équilibre planétaire.

Au jour d'aujourd'hui, les 4pays riverains du lac Tanganyika vivent la réalité de la disparition non négligeable des espèces animales et végétales.

La presqu'île d'UBWARI n'étant point à l'abri de ce phénomène, ce lac subit la dégradation de son environnement côtier et biophysique par la surexploitation des ses ressources au niveau de son littoral et de ses eaux. L'excès de la déforestation des forêts riveraines pour la construction et la mise en culture, la fourniture de combustible, la carbonisation et la fabrication des pirogues de pêche facilite les érosions et les écoulements de boues vers le lac et qui détruisent la qualité de l'eau et le milieu de vie des poissons, en laissant place à une zone fortement polluée par des matières en suspension au lieu d'apporter les nutriments pour l'alimentation de poissons dans le lac.Ces polluants se déposant dans la zone côtière où se situe la grande diversité des espèces,provoquent la chute de teneur en oxygène, la pollution et la turbidité des eaux, la prolifération des plantes qui entravent la navigation et cause la fuite, la réduction et la mort des animaux aquatiques car 90% de ces animaux se reproduisent dans des marécages côtiers, les mangroves et les récifs coralliens de la zone côtière.

Ensuite, le lac est devenu un dépotoir géant et parfois sert des latrines. Comme on y pêche et on s'y lave, on y lave aussi les linges, la vaisselle et les produits agricoles.

Mais aussi, la surpêche et les méthodes de pêche telles que les «lusenga1(*)», les sennes de plage, le moustiquaire et autres filets à petites mailles détruisent les planctons, les oeufs, les larves, les frayères et les alevins des poissons, mais aussi raclent le fond, retournent le substrat et obstruent les autres sources de nourriture des poissons.

Les autorités et services de l'Etat sont en difficulté de faire respecter les règles de protection de l'environnement pour l'avenir économique, social et nutritionnel (sanitaire) des riverains.

Egalement, les riverains ont difficultés à accepter que leurs pratiques d'exploitation sont à l'origine de la dégradation du lac, facteur influencé par leur sous information et participation à toute prise des mesures réglementaires de l'exploitation.

Voyant cette indifférence, il sied de souligner que la résolution du problème de la dégradation du lac Tanganyika nécessite la participation et l'implication de toutes les couches de la population pour permettre l'atteinte de la durabilité des ressources au profil de toutes les générations.

Se faisant, connaissant qu'à tout état de cause mérite un questionnement, sont reformulées les questions ci-dessous:

§ Quels sont les facteurs à l'origine de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI?,

§ Quelles sont les pratiques de pêche à la base dela dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWWARI?,

§ Quels sont les conséquences qui résultent de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI?,

§ Que proposez-vous sur la protection du lac Tanganyika ?

Alors, pour chercher à établir une vision provisoire aux questions évoquées dans la problématique, nous relevons les hypothèses ci-après :

o Les facteurs à l'origine de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika seraient le déboisement, la surpêche et les déversements des déchets dans le lac.

o Les pratiques de pêche à la base de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika seraient la pêche à la senne de plage, la pêche aux alevins, la pêche aux frayères, la pêche aux filets maillants, la pêche aux filets à petites mailles et aux moustiquaires.

o Les conséquences qui résultent de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika seraient la perte de la biodiversité, la perte d'emplois, la pollution du lac, la prolifération des maladies et perturbation climatique.

o La sensibilisation des riverains sur la nécessité de la protection du lac Tanganyika serait une stratégie à envisager dans la presqu'île d'UBWARI.

V. ETAT DE LA QUESTION

L'environnement des lacs affronte aux graves menaces parmi lesquelles figurent la sédimentation, la surexploitation des ressources halieutiques (« 75% sont sur exploitées2(*)) et la pollution. Ces menaces constituent un défi du 21ème siècle et sont une préoccupation mondiale, régionale et locale. Pour ces fins, les chefs d'Etats et gouvernements ont décidé d'apporter une nouvelle éthique de conservation et de sauvegarde (NEW YORK, en 2000l'an)car il a été prouvé que les facteurs démographiques influent sur la dégradation des écosystèmes(en particulier les lacs).En titre d'exemple, le lac d'ANNECY3(*)a été menacé en raison de78000 habitants sur ses rives, plus de 20.000 estivants et 5000 bovins sur ses pentes du bassin versant, ce qui a entraîné des rejets abondants des détritus organiques dont leur décomposition a conduit à un enrichissement en nitrate et en phosphate dans le lac.

Sans épargner l'Afrique surtout les pays riverains du lac Tanganyika, les études liées aux facteurs démographiques montrent que les riverains africains devraient doubler de « 20 à 40% d'ici 2025 4(*)». En1952, le littoral congolais du lac Tanganyika comptait 4. 000 pirogues de pêche (Ancien Kivu et Katanga), 36.0000 pêcheurs avec 10.000 unités de pêches côtières et 2000 unités artisanales améliorées en 1952, 10.000.000 riverains avec 51652 pêcheurs utilisant 16254 unités en 2011, dans lesquels la presqu'ile d'UBWARIseule comptait plus de 2000 unités en 2015.

Dans le but de réduire ce désastre, plusieurs projets ont été élaborés et exécutés par nombreux « centres de recherches de 4 pays riverains du lac »5(*), c'est pourquoi nous ne sommes pas seul à penser sur la question de la dégradation des écosystèmes lacustre en particulier le lac Tanganyika car d'autres chercheursauxquels nous avons fait référence l'ont déjà pensé chacun de sa façon, à titre :

- ROBERT G.WETZEL6(*), souligne que les ressources aquatiques ont largement régressé, tant en surface qu'en quantité.

Il constate que cette large régression est due à la croissance démographique (croissance due à l'accroissement constat de la population humaine et celui de ses activités d'exploitation, de transformation et de consommation des ressources).

Cet auteur propose l'approvisionnement suffisant de matériels de pêche et le perfectionnement des pêcheurs comme les grandes solutions d'accroître la production halieutique.

Dans le cadre de conservation des ressources halieutiques, nous disons que l'auteur devrait penser surtout au respect de la législation de la pêche pour que les ressources halieutiques ne puissent pas connaître la régression.

- DORMONT MARCEL7(*) montre que la pêche et toute autre activité de la cueillette effectuée par l'homme au dépend de l'hydrosphère, quel que soit la composition chimique du milieu liquide, visent des animaux et des végétaux.

Il suggère au pouvoir public la mise en pratique des directives de la législation pour mieux gérer, exploiter et conserver rationnellement les ressources halieutiques.

Départ les résultats de cet auteur, nous mettons l'accent sur l'application des principes du développement durable (réglementation, certification et traçabilité) dans l'exploitation des ressources auquel le gouvernement est appelé à jouer le rôle primordial pour la bonne gestion des ressources halieutiques.

- JOSEPH ULYEL-ALIPATHO8(*), montre l'importance de l'écosystème aquatique congolais en disant que cet écosystème constitue un générateur des réseaux renouvelables dont les potentialités peuvent être expliquées entre 30 et 45% dans la production nationale en protéine animale.

Il conclut que les eaux congolaises doivent être gérées rationnellement.

- Pour le PNUD9(*), les menaces les plus immédiates qui pèsent sur l'environnement du lac Tanganyika et sur son biotope sont la pollution causée par des charges excessives de sédiments et des nutriments dues à l'érosion du bassin versant, la pollution industrielle et urbain, y inclus les déversements de bateaux, et des activités de pêche intensive aux méthodes non appropriées.

Ces problèmes et leurs effets qui s'intensifient, ainsi que d'autres, tels que la prospection pétrolière et les transports sur le lac, sont causes des préoccupations. Il y a de toute évidence de disparités considérables entre les 4 pays riverains du lac Tanganyika en ce qui concerne l'exploitation des ressources et les problèmes de l'environnement. Selon PNUD, il convient d'accorder au lac Tanganyika une attention immédiate pour évaluer la situation, lutter contre la pollution et protéger la diversité biologique.

De part ces recherches, nous comprenons que les activités anthropiques avec leurs corolaires, l'exploitation forestière et les transports maritimes sont des activités auxquelles nous devons mettre l'accent pour assurer la bonne gestion du lac Tanganyika.

- RUSS FREINGOLD10(*), quant à lui, la population riveraine du lac Tanganyika meurt de faim alors qu'elle a la facilité de se procurer tout ce qu'il faut pour s'alimenter.

Partant de cette situation, il a sollicité un appui financier pour que les experts puissent réfléchir et trouver des solutions vitales aux problèmes que parcoure le lac Tanganyika en vue d'améliorer le mieux-être de la population de l'Est de la R.D.C et de la région du grands-lacs.

Dans cette optique, il recommande au gouvernement de la R.D.C. la gestion durable des forêts, encourager l'intégration du processus REDD+ dans les textes légaux, création d'un fonds pour les aires protégées et création d'une agence nationale de l'environnement comme aux USA. Il a terminé avec la citation « tout ce que vous faites pour l'environnement affecte notre vie ».

Lorsque nous analysons les résultats de cet auteur, nous constatons que la loi portant protection de l'environnement doit être appliquée et vulgarisée.

- Charles RUNYANGE11(*), les ressources du lac Tanganyika connaissent des problèmes liés au changement climatique et à la surexploitation.

Il souligne qu'à UVIRA comme à BUJUMBURA, ce changement climatique se caractérise ces jours par des fortes pluies régulières et destructives.

Selon lui, la communauté riveraine de deux pays (R.D.C et BURUNDI) ont la nécessité de jouer un rôle proactif dans la gestion, la conservation et la protection des ressources naturelles frontalières.

De nos analyses, les résultats de cet auteur montrent que l'accent doit être mis sur la participation des communautés riveraines pour la sauvegarde du lac Tanganyika.

- Jean-Marie NTAKO BANJIRA12(*), chercheur en développement, expliquant que la pollution du lac Tanganyika est due aux ordures ménagères, aux bandes de sable, à la boue et d'autres déchets que la pluie y devers.

En commutativité avec les autres experts, ont appelé le gouvernement du Sud-Kivu d'assainir le lac Tanganyika qui connait une sédimentation, un processus par lequel des déchets déversés dans le lac se réunissent en couches provoquant ainsi la pollution de ses eaux.

Ces experts ont préconisé le curage du lac et l'installation d'une brigade de surveillance le long du lac car certaines espèces aquatiques ont disparues dans le lac et d'autres sont en voie de disparition. Ce que nous retenons de la part de ces auteurs est que, le gouvernement a une grande part dans la protection et la sauvegarde du lac Tanganyika.

De notre part, à la différence de nos prédécesseurs,nous avonsvoulu approfondir l'idée de la protection du lac Tanganyika par ses riverains en évaluant les actes qu'ils posent vis-à-vis du lac. Ainsi, nous avons formulé le thème de notre recherche de la manière suivante: « Contribution à la protection du lac Tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'île d'UBWARI  en territoire de FIZI/SUD-KIVU».

VI. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Par méthodologie, nous comprenons l'ensemble des méthodes et techniques utilisées dans ce travail. Pour vue que ces deux termes semblent avoir presqu'une même signification et être mal compris par certains chercheurs, nous précisons que le premier désigne le chemin que nous avons suivi dans la recherche des causes du problème étudié, et le second signifie la manière que nous avons collecté les données pour la réalisation de cette étude.

Se faisant, nous avons utilisé les méthodes et les techniques suivantes :

v METHODE ANALYTIQUE

Etant un outil de recherche permettant de diagnostiquer des problèmes et d'analyser systématiquement des situations données à fin d'obtenir un changement souhaité, cette méthode nous a permis d'identifier et d'analyser les comportements des riverains face au lac et le mode d'intervention du gouvernement dans la gestion des écosystèmes lacustres, considérés comme facteurs qui font obstacle à la protection du lac Tanganyika (forces d'obstruction) et celles qui sont propices à sa protection (forces motrices), mais aussi d'analyser les résultats de données récoltées sur terrain.

v METHODE HISTORIQUE

Méthode diachronique conduisant à établir des liens entre les faits actuels et précédents d'un phénomène étudié, elle nous a aidé à ressembler, ordonner, hiérarchiser, des données liées au mode de la gestion des ressources naturelles de la presqu'île en fin de déceler celles qui ont exercées le plus d'influences sur la dégradation du lac Tanganyika.

- TECHNIQUE D'OBSERVATION

Cette technique, nous l'avons utilisé dans l'observation des systèmes de gestion des ressources naturelles au lac Tanganyika en vue de reconnaître la relation de cause à effet entre ces systèmes et la dégradation du lac.

- TECHNIQUE DOCUMENTAIRE

Nous l'avons utilisé dans la consultation des différents documents écrits et les sites internet portant sur les problèmes que concourent les écosystèmes lacustres, particulièrement le lac Tanganyika dans le but de bien orienter notre étude.

- TECHNIQUE D'INTERVIEW

Elle nous a aidé à amener les riverains et d'autres intervenants à parler sur la problématique de la gestion du lac Tanganyika, à partir duquel nous avons eu des données qualitatives.

- TECHNIQUE DU QUESTIONNAIRE

Cette technique nous l'avons usée par un questionnaire écrit administré à la population, a partir duquel nous avons eu les données quantitatives se trouvant dans les tableaux d'enquête du chapitre II.

Ce questionnaire d'enquête a servi à la fois aux personnes se trouvant en difficulté de lire (illettrées et certains élèves d'écoles primaires) comme guide d'interview.

VII. STRUCTURATION DE LA MATIERE

Notre travail se structure en trois chapitres. Le premier se focalise aux généralités sur la presqu'île d'UBWARI et théories sur la protection du lac Tanganyika, le second relève les résultats d'enquêtes et le dernier est une stratégie de la protection du lac Tanganyika par les riverains d'UBWARI.

VIII. DIFFICULTES RENCONTRES

Il est vrai qu'aucune recherche ne peut se réaliser sans se heurter à certaines difficultés au cours de sa réalisation. De pair avec cette réalité, au cours de notre étude, nous avons connu les difficultés ci-après :

- Peu de moyens financiers,

- Déplacements par pirogues vers les sites d'enquêtes pendant les tempêtes violents sur le lac,

- Méfiance des certains chefs des villages et enquêtés sur la nécessité de nos enquêtes,

- Perturbation du travail lors de l'impression suite à l'utilisation des différents types de Windows (2007, 2010 et 2013) pendant la saisie des données par manque d'un ordinateur approprié,

- Perte des données saisies dans le flash disk,...

Chapitre I.GENERALITES SUR LA PRESQU'ILE D'UBWARI ET THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA

I.1. GENERALITES SUR LA PRESQU'ILE D'UBWARI

1.1 HISTORIQUE

La presqu'île d'UBWARI a été nommée la Baie Burtond'après le nom de l'explorateur Britannique Sir Richard FRANCIS BURTON, tandis que les missionnaires catholiques tels que Pape Théophile DROMAUX (1849-1909), Pape François COULBOIS (1851-1920) et Pape Henry DELAUNEY (1849-1885) l'avaient appelée Lavigerie ville (KIBANGA)13(*).

1.2. ASPECTS GEOGRAPHIQUES

a)climat et relief

La presqu'île a un climat tropical humide dont la température moyenne oscille entre la presqu'île à 19 et 20°C avec l'altitude entre 88m et 89m au niveau de la plaine et 200m au niveau des hauts plateaux:

Pour le cas de relief, la presqu'île est parmi les montagnes qui font partie des monts UGOMA (montagnes culminant le lac Tanganyika).

b) sol et végétation

Le sol est argilo sablonneux, les sables (quartz) de toute dimension au versant, sol alluvionnaires fertiles aux abords des rivières avec des pierres et roches au littoral du lac.

La végétation est dominée par la savane herbeuse et boisée, par la forêt de montagne, des bambous, des broussailles.

c) localités

Le groupement BABWARI est composé de sept localités notamment, BAKWALUMONA, MWAYENGA, LUBOMO, DINE, BAZINGA MKESE, SOME et RUBANA.

1.3. ASPECTS HYDROGRAPHIQUES

Marquée par la présence de plusieurs rivières et ruisseaux, l'hydrographie de la presqu'île reste dominée par la présence du lac Tanganyika où quelques rivières sont :

- A l'Est : la rivière MKINDU, LUBOMO, LWAMBAMA, YENGA, KIMINO, LUBILU, HONA, MWANZALULU, à la partie droite de la presqu'île.

- A L'Ouest : la rivière KASWE, MKESE ; SOME ; TONGWE ; KIRIZA, RUBANA, MISHA, à la partie gauche de la presqu'île

- Au Sud et Sud-ouest: les principales rivières sont : NEMBAet LUUTE.

Toutes ces rivières coulent toute l'année dans le lac Tanganyika en y chargeant tout ce qu'elles trouvent sur leur passage.

1.4. ASPECTS DEMOGRAPHIQUES

La presqu'île d'UBWARI est habitée par trois grandes ethnies majoritaires :

§ Les BABWARI : Constituent 15% de la population de la presqu'île (surtout UBWARI OUEST), départ la réalité du milieu.

§ Les BABEMBE : Les BABEMBE ou (BEMBE) constituent 40% de la population totale de la presqu'île d'UBWARI.

Le BEMBE «  est un peuple des guerriers agressifs et courageux, très indépendant (souvent irrégulier) et regarde avec suspicion toute instruction chez eux.

Ce n'est qu'après le long contact avec eux que l'on obtient leur confiance »14(*)

· Les BAVIRA et les BAFULIRU : qui, actuellement constituent 35% de la population d'UBWARI, disposent plus d'unités de pêche (catamaran, et Apollo,...) et sont grands éleveurs en même temps cultivateurs (surtout sur les collines de MWIJOMBO).

· Les SHI et les autres tribus, constituent 10% de la population de la presqu'île. Les SHI ont accentué la pêche aux filets maillant dans la presqu'île.

Tableau N° I: Population de la presqu'île d'UBWARI

Population congolaise

Total

Population étrangère

Total

Total général (population congolaise et étrangère)

H

F

G

F

_

H

F

G

F

_

H

F

G

F

Total

10850

12657

12624

11981

48312

715

850

420

629

4614

11565

13507

13044

12610

52926

Source : rapports des localités du groupement 2015.

De ce tableau, dans la presqu'île d'UBWARI, le nombre des femmes est supérieur à celui des hommes tandis que celui des filles est inférieur au nombre des garçons. Les étrangersconsidérés en presqu'île sont plus souvent les non congolais.

1.5. ASPECTS SOCIOCULTURELS

a) Education

La scolarisation des élèves demeure un investissement très riche, et même les gens de faible revenu s'efforcent d'envoyer leurs enfants à l'école.

Nous signalons que le taux d'analphabétisme est très élevé, surtout chez les personnes adultes et les femmes de tout âge à cause des guerres et autres contraintes.

Quelques écoles primaires et secondaires de la presqu'île 

- UBWARI EST (gauche) : EP. DINE et institut DINE à DINE, EP.KALONGWE et institut KALONGWE à KALONGWE-MIZIMU, EP.LUBOMO à LUBOMO, EP.MWAYENGA et institut BEATITUDE à MWAYENGA, EP. KIMINO à KIMINO, EP. LUBILU à LUBILU  EP.HONA à NONA, EP. MWANZALULU, EP BUMA à BUMA, EP.KARAMBA à KARAMBA (Sud-ouest),...

- UBWARI OUEST (droite) : EP. SOME à SOME, EP.KISOKWE à KISOKWE, EP.SOMBWE, EP.KATENGA, EP.MISHA, EP.NEMBA, ...

b) La sante

La situation socio sanitaire de la population de la presqu'île d'UBWARI est très critique, en ce sens que l'accès aux soins médicaux semble être un cauchemar.

Quelques centres de santé de la presqu'île

- UBWARI EST : Centre de santé de DINE-MIZIMU, centre de santé de MWAYE NGA, centre de santé de BUMA

- UBWARI OUEST : Centre de santé de SOME, centre de santé de KATENGA, ect.

1.6. ASPECTS ECONOMIQUES

L'économie de la population du groupement BABWARI se repose sur plusieurs facteurs, notamment :

§ L'agriculture

On pratique les cultures vivrières (le manioc, le haricot, le Maïs) la patate douce, le riz, l'arachide, les fruits (oranges, avocats, papayes, ananas, les agrumes), le palmier à huile, le caféier, le cotonnier, pratiquées dans certains villages à faibles productivité.

Par conséquent, avec l'avancé de la science, certaines agricultures fertilisent et désinfectent leurs champs avec les produits chimiques (phytosanitaires) et les autres avec les matières fécales humaines et animale qui ont un impact négatif sur la pollution des sources et des cours d'eau lors de ruissellement en cas des pluies.

§ L'élevage

L'élevage est pratiqué aussi sur toute l'étendue de la presqu'île mais en taux faible, représenté par :

- Les BOVINS, sur les hauts plateaux de la presqu'île, par les FULIRU et VIRA,

- Les CAPRINS, qui occupent la majorité de petits bétails élevés,

- Les OVINS dans peu de villages, et enfin,

- Les VOLAILLES (l'aviculture), représenté par les poules en grande partie, mais de races locales et à la deuxième place par les canards de plusieurs races.

§ La pêche

La pêche est une activité spécifique dans la presqu'île, elle rapporte à la population, un revenu supérieur. Cette pêche vise surtout les Stholothrissatanganicae, Limnotrissamiodon et Lutiolatesstapersii. La presqu'île d'UBWARI alimente le territoire d'UVIRA, le chef-lieu du Sud-Kivu (Bukavu) et le chef-lieu du Nord-Kivu (Goma) en produits issus du lac Tanganyika et d'autres différentes contrées de la RDC et en dehors de nos frontières.

§ La chasse

Dans ses habitudes, l'homme rural est traditionnellement chasseur. Pour chasser, le peuple BEMBE utilise l'arme calibre 12, la lance, le chien et le piège. Plusieurs types de pièges sont utilisés (MCHIKA15(*) , MTENDA16(*), ILAMBA17(*) et LOKOKO18(*)).

1.7. TRANSPORT ET COMMUNICATION

En presqu'ile d'UBWARI, le seul moyen de transport est lacustre, utilisant les embarcations et pirogues simples, mais aussi des bateaux. Sur l'aspect communication, la partie droite de la presqu'ile (UBWARI OUEST) est alimentée par les réseaux congolais et la partie gauche (UBWARI EST) par les réseaux étrangers (Burundais et Tanzaniens).

I.2. THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA

Généralement, un lac est d'abord oligotrophe, profond, riche en oxygène, ayant l'hypolimnion prépondérant, avec des eaux transparentes et une faible productivité. En raison de l'alluvionnement, de la chute des débris animaux et végétaux sur le fond du lac et de l'avancée de la végétation littorale, le lac devient eutrophe avec une productivité élevée.

I. 2. 1. INFORMATIONS SUR LE LAC TANGANYIKA ET LA PRESQU'ILE D'UBWARI

a). LE LAC TANGANYIKA

Le lac Tanganyika est l'un des lacs oligotrophes âgé de 65millions d'années19(*), avec un hypolimnion20(*) important, ayant des eaux claires et bleues où la décomposition des cadavres animaux et végétaux est lente et les poissons ont fort besoin en oxygène. Il est plus long du monde (673km) et le second du monde par sa profondeur maximale de 1320m dans le bassin Nord et 1470mdans le bassin Sud après le lac Baïkal (1743km), situé entre 29° 03'- 31°12'de longitude Est, 3°20' et 8° 45' de latitude Sud avec 773m d'altitude au-dessus de la mer.

Il s'étend du Nord au Sud sur une superficie totale de 32.600km2 dont la partie Congolaise compte 45% avec une longueur de 650km, la partie Zambienne 41%, la partie Tanzanienne 8% et la partie Burundaise 6%. Sa largeur est de 12 à 90km, moyenne d'environ 50km avec 1838 de périmètre côtier et une température de 23-27°C. Son volume d'eau est de 18900km3, 231.000km2 du bassin versant (Flux Atom de Wikipedia 2015), avec un PH de 8.6 à 9.2, salinité d'environ 460mg/litre, temps de résilience (renouvellement) de 440ans et zone oxygénée de profondeur de 70m au Nord et 200m au Sud.

Selon les explorations, le nom du lac Tanganyika (Etangan'ya nia, en KIBEMBE) signifie l'eau profonde constituant un lieu de mélange). FRANCIS et John HARNING SPEKE furent les premiers européens à l'apercevoir en 1958 et BOURTON en tant que dirigeant de l'expédition, décida de conserver son nom originaire contrairement à l'usage en vigueur à l'époque.

Il joue un rôle important pour les économies des pays riverains et de leurs populations et possède la plus grande diversité biologique de tous les lacs de la planète. La diversité du lac Tanganyika se traduit par « une extrême diversité et spécialisation économique morphologique »21(*) et cette diversité des organismes se subdivise en végétaux, en planctons et en nectons.

0. VEGETAUX

On classe les plantes aquatiques du lac Tanganyika en hydrophytes et hélophytes.

a. Les hydrophytes

Sont toutes plantes qui flottent à la surface ou librement en pleine eau (les algues, les diatomées, les phanérogames,...).

b. Les hélophytes

Ce sont toutes plantes dont les feuilles et les fleurs se trouvent au-dessus de l'eau (les nénuphars, les roseaux, les papyrus, les souchets,...). La végétation macrophytes littorale est présentée par les genres de « celophyllum »urtucularia, najas, azala, ect.

L'essentiel de l'énergie (76%) qui entre dans le lac est fournie par les végétaux au dépend desquels se nourrissent les détritivores.

1. LES NECTONS

Désignant les espèces capables de vivre en plein eau, se déplaçant activement contre les courants marins.Ils se composent des :

- Herbivores (hippopotames, castors,...),

- Poissons (cichlidés et non cichlidés),

- Reptiles (crocodiles, alligators, tortues marins, varans, serpents marins,...)

- Crustacés (crabes, langoustes, crevettes), et

- Mollusques (célaphopodes).

Les posions constituent la majorité de nectons et certains vivent au dépend des planctons (surtout, les cichlidés).

2. LES PLANCTONS

Désignant les organismes de petites tailles flottant ou se laissant transporter par les courants marins auxquels ils sont incapables de résister.

Ils sont en phytoplanctons et en zooplanctons.

a. Les phytoplanctons (des planctons végétaux) tels que : les algues unicellulaires, les diatomées, les péridiniens, les coccolithophoridés, les silicofragiles.

b. Les zooplanctons (des animaux)

- Zooplanctons temporaires ou remoplanctons(les oeufs et les larves d'espèce benthiques ou nécrotiques).

Ex : larves de polychètes, de mollusque, d'échinodermes, d'alevins des poissons.

- Zooplanctons permanents ou holoplanctons, (siphonophores et méduses, crustacées apprediculaires),....

Le lac Tanganyika est réputé pour le nombre important d'espèces des poissons et pas moins de 270 espèces de cichlidés (neolamprologus, paleolamprologus, altolamprologus, xenotilapia,...) et 150 espèces de non cichlidés (stolothrissa, limmotrissa,...) dont la plus grande part vit le long de la côte à environ 180m de profondeur.La quasi-totalité d'espèces de cichlides est endémique et plusieurs sont appréciées comme poissons d'aquarium. Ce lac regorge « 2156 espèces animales dont 27% soit 584 sont endémiques »22(*), c'est-à-dire, qui n'ont observée nulle part ailleurs.

Comme les autres lacs, les menaces qui pèsent sur l'environnement du lac Tanganyika et sur son biotope sont presque similaires dans tous les pays riverains. Au BURUNDI suite au peuplement de la côte du lac, le bassin versant est presque totalement déboisé et la pollution du lac par plusieurs secteurs a une ampleur non négligeable. Les érosions des sols dus au déboisement et à l'agriculture intensive est considérée comme problème majeur par plupart d'autorités.En TANZANIE où il existe une population considéré des pêcheurs-agriculteurs dans les villages du littoral, on constate un déboisement et une érosion accrus, et la pratique de la senne de plage. En ZAMBIE, environ un tiers du littoral bénéficie d'une protection considérable malgré la présence de la pêche à la senne manoeuvrée du rivage, pratique destructive du biotope et de la côte du lac.

En RDC, quel que soit l'existante et la présence des lois, des codes et de textes régissant la gestion des pêches et des forêts, la problématique de la protection de ces ressources reste une question de réflexion et d'attention. L'établissement des réserves des ressources en presqu'île d'UBWARI est plus nécessaire afin d'aider à la conservation du bassin versant et de la diversité biologique du lac.

En ce qui concerne son origine, plusieurs informations se contredisent. De notre part, nous retenons l'hypothèse avancée par N.BOUTAKOFF23(*) admet qu'au pliocène supérieur, ce lac coulait vers le Nord de la Ruzizi appelé PANZI et se reproduisis en même temps que les activités des volcans KAHUZI et BIEGA du KIVU. Au miocène, la formation des plateaux de l'actuel pays Rwandais barra l'écoulement de la Ruzizi vers le Nord. Avec le pliocène supérieur, il eut affaissement du niveau du lac et l'écoulement des eaux a pris la direction inverse. Au tertiaire et au quaternaire, ce lac resta un endoréique jusqu'à la fin de pléistocène, l'époque où se formèrent les monts MUFUMBIRO qui furent apparaître la rivière Ruzizi et monta fortement le niveau du lac.

Celui-ci s'écoula vers l'Ouest et entra en relation avec le bassin du fleuve Congo par son émissaire LUKUGA. D'après la biogéographie et la paléographie, avant la formation de la faune de ce lac, il y avait une nappe lacustre dont la faune de barrière devient la faune fluviale suite à une composition chimique particulière.

Tableau N°II. Quelques espèces de poissons majoritaires dans le lac Tanganyika

Noms scientifiques

Noms commerciaux/ vernaculaires

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

Stholotrissa

Luciolates

Limothrissa

Clarias/clazias/lazera

Boulengerochromismicrolepis

Chysilis

Lates-angustifroms

Meulanopeura

Synontotisunicolor

Dinepteruscommingtoni

Latesmichrolepus

Clupeidéplanctomophage

Malopterus-electricus

Genymyrus-mormus

Tilapia machrochir

Limnothrissadardennis

Pellanullamiodo

Mastacembe lus

Menibates-melamagekis

Labochilateslabiatus

Brychnaethiops

Protoptenusdelloi

Lamplrologuscunningtoni

Hydrogyon

Mastasimbelis

Zenu tilapia

Ectodusdescampsii

Cyphotilapia

Asprotilapialeptura

Cyathopharynxfurciter

Ndakala

Mukebuka, mukeke, panga

Lumbu, sambaza, mbia

Kambale, kabambale

Kuwe

Kibonde,kiteke

Capitaine, kasangala

Tilapia likoki,ngege

Kafyeka,abùngwe

Singa

Nonzi

Timba, kauzu, mugara

Nika, nia

Ndomondomo

Pale,likokinene

Kungura,ùngula

Sardine

Kambanyoka

matobe

Nungi

Ndafa

Mbiliki

mlombo

Kindulwa

Manda

Mulombo

Mlunda

Ashi'we

Ndubu

Mpopo, Ilala

Sources : M.FERNAND.L.POLL et al24(*)

De ce tableau,les noms commerciaux et vernaculaires des poissons sont pris selon les sites de pêche, lesstholotrissatanganyikae, lesluciolatesstapersii, latesangustifrons, boulengerochromis et limnotrissamiodon,sont les poissons beaucoup ciblés par les pêcheurs et on estime une production annuelle de « 165.000 à 20.000tonnes des poissons repartis selon la surface totale du lac que chaque pays riverain occupe »25(*). Cette productivité étant dépendante d'une région à l'autre, elle est plus forte dans les eaux côtières et dans la zone de l'upwelling (zone de remonté d'eaux profondes).

D'une manière claire, le groupement et les causes d'évolution de la biocénose sont fonctions des caractéristiques du milieu et de leur dynamisme(l'action : influence exercée par le biotope sur la biocénose, la réaction : influence exercée par la biocénose sur son biotope, la coaction : influence que les organismes exercent les uns sur les autres.

Pour conclure à ce volet, il sied de signaler que les animaux et les plantes d'un milieu sont tous plus ou moins dépendants des uns des autres. Alors, la raréfaction ou la disparition d'une espèce a des répercussions sur l'ensemble de l'écosystème auquel elle appartient.

b). LA PRESQU'ILE D'UBWARI

La presqu'île d'UBWARI est une entité dirigée par le MWAMIde la tribu BAMBWARI issu de la famille « KISESA » originaire de BURUNDI (selon les traditions du milieu).Chaque MWAMI porte le titre honoraire de KISESA.Tout UBWARI est une chaîne de montagnes à terres fertiles qui s'étendent de RASI à KARAMBA où le seul moyen de transport estlacustre.Elle connaît une forte immigration d'unités de pêches en provenance de différentes contrés telles le BURUNDI (RUMONGE, KIGWENA), la TANZANIE (KAZINGA, MTANGA), UVIRA,BARAKA, LWEBA,... et on y trouve pas moins de 450unités de pêches dont la rive Est bat record de cette multiplicité en raison de son voisinage avec plusieurs sites de pêche et marchés tant nationaux qu'internationaux.

Au lac Tanganyika, particulièrement en presqu'ile d'UBWARI, la pêche principale porte sur le ndakala (stolotrhrissatanganikae) et le lumbu (limnothrissamiodon), clupéidés de la taille d'une petite sardine : 8cm/8g pour le ndakala et 15 à 17cm/30g pour le lumbu. Elle porte aussi sur quelques voraces : le Lates (sangara), le Lutiolates (mukeke), le Bathybates (mubangabanga), le Bulangtrochromis (kuwe), et les siluridés. Le ndakala est exploité par 90% de pêcheurs. Cette pêche n'est possible que par les nuits calmes et sans lune ; il se capture au moyen d'une immense épuisette (lusenga) à l'aide d'une lumière placée à l'avant de la pirogue (kitato) qui attire et concentre les poissons au tour de l'embarcation.

Cette pêche est dépendante des phases lunaires, des vents violents saisonnières (mois de juillet et septembre : Sabasaba, Kaskasi, Mwera, ...appellations du milieu), affectée par l'usage des engins de pêche prohibés ou illicites (senne de plage, filet maillant, filets de petites mailles, pêche à la moustiquaire, pêche dans les zones de frayère, pêche aux alevins,...).Les jeunes garçons de 12 à 15ans cherchent à manger pour leurs familles et pendant l'abondance des captures ils ne partent pas à l'école, ce qui les handicape à la bonne scolarité. Pour s'échapper à ce malheur, bon nombre de familles, envoient et scolarisent leurs enfants hors la presqu'île. Les femmes s'occupent plus de l'agriculture et souvent, elles pêchent par moustiquaires et les hommes sont les grands pêcheurs de toute type et technique de pêche.Les plages de pêches servent à 95%des marchés et les lieux quotidiens de vente et traitement des poissons frais en utilisant trois méthodes.

- Le séchage au soleil, principal procédé employé pour le stholotrissatanganikae et le lumnotrissamiodon.Les poissons sont étalés dans un terrain aménagé sur le calcaire extrait dans le lac (rubuga), sur les étalagesou sur les grillages dans une durée de 3 jours pendant la saison sèche et 5 jours pendant la saison de pluie.

- Le fumage ou la fumaison, procédé employé surtout pour les lutiolatesstapersii (mkeke),latesniloticus (singa), et autres poisons.

Ce fumage se fait à chaud, soit sur un four ouvert, soit sur un étalage placé au-dessus du feu (kahala, lùtalo) à l'aide des bois comme combustibles, placé au moins à une distance de 1m entre le feu et l'étalage pendant 1ou 2 jours selon les espèces à traiter.

Ce procédé est dangereux du fait qu'il est une cause de la disparition des forêts d'UBWARI et provoque les maladies respiratoires et pulmonairespar la fumée.

- Lasalaison ou le salage, utilisé pour tout grand poisson. On coupe les poissons avec le couteau en commençant sur les nageoires pectorales (du dos) vers le ventre en enlevant les intestins puis on les sale et on les étale sous soleil ou sur le feu.

Le stockage et la conservation des poissons déjà traités se font dans des maisons parfois,non ventilés servant en même temps d'habitation humaine et animale. Ces poissons sont emmagasinés aussi dans des huttes et hangars de fortune, déposés par terre (cas de pêches migratoires). Par manque des lieux de stockage appropriés, les pêcheurs vendent les poissons à tout prix possible (cas d'abondances des captures et poissons mouillés par la pluie après leur traitement.Plusieurs investisseurs, commerçants, bûcherons, fabricants d'embarcations, réparateurs, couturiers et autres y viennent s'installer.Ces étrangers viennent avec des autorisations de l'exploitation et de production signées par les autorités hiérarchiques.L'élévation des demandes en ressources naturelles amplifie la surexploitation des R.N d'UBWARI.

Selon les données de COMESA « en 2006, 64% du bois de la RDC, particulièrement de la presqu'île d'UBWARI ont été importé au BURUNDI en passant par RUMONGE et NYANZA »26(*).Dans l'optique réelle, c'est la demande qui détermine le niveau d'activités et, par suite le niveau d'emploi.Selon les études entreprises par les chercheurs japonais sous supervision de l'IRSAC/UVIRA, dans les eaux de FIZI à PEMBA/MUNENE, à LWEBA, à SOMBWE et tout axe DINE-YUNGU, le lac Tanganyika vers ses abords, héberge des espèces aquatiques très recherchées pour l'élevage en bols d'aquarium dans tous les hauts lieux (parlais royaux, résidences présidentielles, hôtels et maisons d'exposition scientifique, culturelle et touristique) à travers le monde.Il se vérifie aussi que certaines espèces aquatiques d'UBWARI contiennent de substances médicales permettant les traitements des maladies délicates.Les poissons comme lekowé, le mbanga et le walùbao sont parmi les poissons qui ont longtemps séduit les colonisateurs Belges séjournant dans le territoire de FIZI.

Dans plupart de villages d'UBWARI, les bois se trouvaient à une distance de 10 à 50m desmaisons. Aujourd'hui, ces bois sont cherchés à une distance de plus de 5km des maisons. Egalement, les captures de Ndakala et Mikeke étaient de 5 caisses en moyenne par jour. Contrairement à l'heure actuelle, les captures sont de 10 caisses pour le Ndakala et 5 caisses pour le Mikeke en moyenne par mois. Les riverains semblent ignorés les causes de cette décroissances des captures et la rareté des bois de chauffage.

I. 2. 2. TYPES DE LA DEGRADATION DU LAC TANGANYIKA ET LEURS CONSEQUENCES EN PRESQU'ILE D'UBWARI

La dégradation du lac Tanganyika est déterminée par ses indicateurs physico-chimiques(présence desérosions des sols littoraux, coloration et turbidité des eaux, changement du P.H des eaux, augmentation des déchets et sédiments,...) et ses indicateurs biologiques (diminution ou disparition des espèces, coupe excédentaire de la végétation littorale, déforestation,défrichement abusif, modification des couverts végétaux littoraux, ....).

A. DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT COTIER DU LAC

Les relations de l'homme avec l'environnement (la nature ou son milieu naturel) constituent un sujet dont le traitement même sommaire requiert de notion qui implique le rythme, les traditions, les religions, les cultures, les systèmes philosophiques, politiques, et économiques. La réciprocité de cette relation n'est pas de date récente.

L'homme a influencé de manière significative son environnement à partir de l'utilisation du feu, par la chasse excessive et en suite par les pratiques agricoles causantla désertification, le réchauffement climatique et la perte des espèces. Tout ce qui précède se mesure sur les notions de différents services écosystémiques(les bienfaits que l'homme trouve dans l'écosystème).La désertification, la déforestation, les érosions et la salinisation du sol,le réchauffement climatique, laperturbation climatique et l'extinction d'espèces sont quelques manifestations du mal environnemental.

En presqu'ile d'UBWARI la problématique de l'environnement côtier du lac TANGANYIKA se situe aux niveaux suivants :

a). DESTRUCTION DES FORETS DES COLLINES LITTORALES

Aucune contradiction ne peut avoir eu place sur la disparition des forêts et leurs espèces fauniques par les exploitations abusives.En RDC, les bois occupent la première place dans le bilan énergétique « 92% dans la consommation total d'énergie du pays et 80% du forêt servent à l'exploitation de la braise ou Makala »27(*). L'extraction des bois occasionne la destruction de la biomasse (aérienne, souterraine et aquatique). Le territoire de FIZI était à 80% occupé des forêts mais il ne reste qu'avec moins de 20% et il comptait 8 règnes forestiers parmi lesquels figure la forêt de SOMBWE qui couvrait toute la presqu'île d'UBWARI, disparue presque à sa totalité.

Ecologiquement, les forêts exercent un rôle modérateur du climat local. Elles régulent le cycle de l'eau, protègent les sols contre les érosions, réduisent les charges en sédiment des cours d'eaux, ralentissent le ruissellement, modèrent les crues et autres fluctuationsde l'écoulement de eaux et constituent un habitant pour divers espèces. Dans le bassin versant, elles favorisent la conservation des habitats des fraies et des pêcheries.

Au lac Tanganyika, les études faites sur le niveau du déboisement ont rapporté que « 40 à 60% des terrains dans le bassin central recouverts des forêts et presque 100% dans le Nord, avaient été défrichées »28(*).Cette situation est similaire qu'en presqu'île d'UBWARI oùles collines littorales sont dénudées.Des bucherons clandestins armés des tronçonneuses se sont mis à l'abattagedes gros arbres (mmùngù, mpélepelé, ngèle, élùkùlùkù,...appellations du milieu), et ilsscient sur place les planches dans les arbres géants.Même s'ils ciblent certaines essences, à leur chute, elles abîment ou détruisent les autres arbres auxquelles elles sont reliées entre elles par les lianes.

Ces bucherons paient des autochtones pour leur transporter les bois et les planches sur têtespuis les embarquent surtout la nuit pour éviter les postes de contrôle.Les immigrants ou les non originaires de la presqu'île accroissent les phénomènes et s'installent en créantleurs villages aux sommets des montagnes où se situent les sources des rivières, abondances et terres fertiles mais aussi la végétation richeen protéines pour l'alimentation des bétails.

Mais aussi, les militaires de la FARDC dans ces derniers temps sont des grands producteurs des blaises dans les villages où ils sont installés. La disparition des forêts joue un rôle important sur la diminution des débits des rivières, des animaux et des plantes médicinales (cas depotenge29(*)). Pendant la saison sèche, les fortes pluies balaient la fine couche des terres arables et les érosions eu place.Nous constatons que les forêts de la presqu'île sont exploitées sans merci. Les véritables moteurs de cette destruction sont « l'égoïsme » et « l'avidité ». Pour des raisons morales et environnementales, la sauvegarde des forêts restantes en UBWARI est indispensable pour assurer leur régénération et l'équilibre planétaire entre homme et ressources.

b). DESTRUCTION DES RECIFS CORALLIENS, DES HELOPHYTES ET DES MANGROVES

Bien avant la prolifération des pêcheurs-agriculteurs dans la presqu'ile d'UBWARI, les branches des arbres du littoral touchaient les eaux du lac.Ces arbres laissaient tomber leurs fruits et autres nutriments dans le lac, qui constituaient l'alimentation des animaux aquatiques.Avec la création des villages, l'installation des cultures, la formation des plagesde pêcheet de navigation ainsi que lesouvertures des voies de communication entre les villages, les mangroves ont été considérés sans intérêt et ont subi une disparition presque totale.

Il est presque de même cas aussi que les hélophytes surtout les roseaux dans la rive Est et les papyrus dans la rive Ouest de la presqu'ile qui subissent une dégradation non négligeable pour la construction des cases, paillotes, douches, enclos et autres.En ce qui concerne les récifs coralliens, leurdégradation se situe au niveau de l'extraction des roches et des pierres influencées en grande partie par l'offre extérieure où nous avons moins d'informations sur les raisons de leurs recherches.

c). DEGRADATION DES SOL LITTORAUX

Le sol est considéré comme un produit des interactions des facteurs pédogénetiques (climat, roche-mère,géomorphologie, organismes et temps). Le changement d'un facteur entraine un déséquilibre. Ainsi, si le pédonchange négativement, le sol se dégrade.

La dégradation du sol est donc l'évolution régressive de ses propriétés vers un nouvel état d'équilibre qui lui confère la faible productivité par rapport à son premier état.

Considérant les types des reliefs, du sol et de la végétation, nous constatons à 90% que la dégradation de sol littoral du lac TANGANYIKA est des causes entropiques dans le sens que toute la presqu'ile constitue une chaîne de montagne qui font partie des monts UGOMA où il y a presque pas d'espaces planes . Il y a un sol argilo sablonneux loin de rivages(plus de 100m dans les pentes), les sables de toutes dimensions aux rivageset insuffisance des terres aux abords du lac mais la présence des pierres et des roches.

Alors, avec la rotation des cultures par manque d'espaces cultivables au littoral et la présence de la végétation à types d'herbes et broussailles, les pluies transportent la grande quantité du solriche en éléments nutritifs des plantes dans le lac et laissent pauvres les petites espaces cultivables.

d). PROLIFERATION DES TERRAINS LITTORAUX SERVANT A SECHER LES STHOLOTRISSA30(*) ET LESLIMNOTRISSA31(*)

Le facteur de la prolifération des terrains servant à sécher les poissons pêchés (surtout Ndakala et Lumbu ou Sambaza) semble être moins considéré par plusieurs acteurs du développement.La réalité du milieu nous inspire de soulever cet aspecten vue de faire connaitre son ampleur et faire réduire son incidence sur l'environnement du lac.Pour plus d'informations, ces terrains sont d'importances socio-économiques pour la bonne conservation des fretins et leurs valeurs nutritives pendant la saison sèche.Néanmoins, ces terrains constituent une source de contamination des maladies issues de pourrissement des poissons en absence desrayonnements solaires et pendant la saison pluvieuse.

Ces poissons perdant la valeur commerciale, dégagent des odeurs nauséabondes, de lixiviat et finissent d'être jetés dans le lac, ce qui constitue une perte pour les pêcheurset les commerçants, mais aussi, une dégradation de la qualité physique de l'eau causant les maladies et la mortalité des animaux aquatiques.

B. DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE DU LAC

Il est certain que la taille des pêcheurs dans la presqu'île a une influence favorable sur la population et défavorable sur le lac. D'une manière défavorable, que ça soit pour les activités de pêche ou les déversements des déchets dans le lac, c'est toujours l'environnement biophysique du lac qui est victime de toutes ces activités.

B.1. LES ACTIVITES DE PECHE

L'historique de la pêche se confond avec celle de l'humanité où les communautés humaines se sont toujours installées à proximité de l'hydrosphère (sur lesrivages).Cette pêche était à pied, c'est-à-dire portée sur les ramassages aux abords des étendues d'eau, des coquillages ou mollusques et de poissons. Ensuite,s'est installéla pêche au armes de jets lancés ou propulsés (harpon, pointes d'armes, de pierres ou d'os, puis le harpon à trois dents ou le trident),en fin le hameçon, la nasse et les filets.Cependant,ces dernières années la pêche mondiale est devenueun secteur très dynamique de l'industrie alimentaire.

Les Etats côtiers se sont efforcés de tirer parti des nouvelles possibilités en investissements dans les flottilles de pêche et des usines de transformation moderne pour répondre aux demandes croissantes des poissons et des produits de la pêche.La pêche étant une activité de très grande importance,elle représente la principale et/ou l'unique source de nourriture et d'emploi pour bon nombre d'habitants des pays moins avancés et pauvres «2.6 milliards d'êtres humains, soit 43% de la population mondiale »32(*).

Dans les années 2010, près de 55 millions de personnes travaillaient dans le secteur primaire de la pêche au niveau mondial. En territoire de FIZI, la pêche aborde 65% de la population riveraine du lac Tanganyika et lui fournit la plus grande source des revenues. Malgré cettevaleur, la pêche est confrontée aux dérèglements climatiques, mais aussi à la modification du P.H des eaux et à la pollution des eaux du lac. Les modifications de teneur de l'eau en ion carbonate influent aussi sur la composition et la répartition des peuplements halieutiques (régression ou disparition des espèces animales et végétales), diminution de taille des poissons, ect.

Nous estimons que la pêche est à 80% de la base de l'instabilité du lac Tanganyika sur la constitution des espèces tant animales que végétales. Les types de pêche actuellement utilisés au lac Tanganyika sont destructifs, ils tournent vers l'extermination des ressources halieutiques. En effet, les émissions issues de la pêche dépendent plus de la façon dont les unités de pêche effectuent leurs activités, la façon dont la végétation est déboisée pour la recherche des bois servant à griller les poissons frais et des déchets détectés dans l'eau par les activités de la pêche. Voyant cet étant de cause, nous mentionnons que l'un des facteurs majeurs qui déterminent la taille et le poids des animaux aquatiques (poissons et invertébrés surtout) est leur besoin énergétique. Certaines techniques de pêche contrecarrentles sources alimentaires des animaux aquatiques par la surpêche.

Actuellement, les engins utilisés dans la pêche en presqu'île d'UBWARI permettent de faciliter les captures et d'améliorer les rendements de la pèche sans se soucier de la dégradation du lac et de l'extinction de ses espèces.

B.1. 1. TYPES ET TECHNIQUES DE PECHE UTILISES AU LAC TANGANYIKA

1. TYPES DE PECHE

Au lac Tanganyika la pêche est traditionnelle (coutumière), artisanale et industrielle.

ü Elle est traditionnelle (coutumière) car elle se fait surtout par les matériels  rudimentaires (petites pirogues monoxyles non motorisées d'environ 3 ou 5m de long, épuisette et autres petits filets, pêche à la ligne, déplacement par force motrice : rames, voiles), pratiquée par bon nombre de la population riveraine.

Cette pêche s'effectue généralement le long de la côte (rivage) pendant la journée plus souvent, pour la capture des poissons côtiers et quelque fois des poissons pélagiques où la production est destinée en grande partie à la consommation familiale.

Les pêcheurs coutumiers ont besoin des pirogues spacieuses taillées dans les troncs d'arbres que les montagnards leur fabriquent, issues des essences très dures (lùngomangoma, musilusilu, mkebu, mengyu, m'mamba, mbamba, ishetende,mzungupori, mpélépélé,mngele, ect. appellation du milieu) pour que ces pirogues puissent vivre longtemps.

ü Elle est artisanale car elle fait recours aux matériels perfectionnés (grandes embarcations de 6 ou plus de 8m de long : catamaran et trimaran), grands filets de pêche : filets carrelets de 60 à plus de 80m de circonférence, de 12 à 24 lampe à pression : Coleman et standards, déplacement par moteur hors bords, utilisant 6 ou plus de pêcheurs).

C'est la pêche dominante au lac Tanganyika où la production est destinée à la fois à la consommation familiale et à la commercialisation. Cette pêche exploite les stocks pélagiques.

Vers les années 2013, les pêcheurs artisans du lac Tanganyika ont adopté la pêche à la lumière électrique (lampes fluorescentes: tubes) pour minimiser les dépenses faites par les lampes à pétrole. Alors, nous ne savons pas quelle technologie de la pêche sera découverte en 2050.

ü Elle est industrielle car elle emploie des méthodes plus sophistiquées (outils GPS, bateaux sonneurs de plus ou moins 16m de long, senne tournante et coulissante).

Les navires disposent une grande autonomie de la possibilité de transformation de poissons pour mieux conserver les butins de pêche dans une longue durée.

Cette pêche est introduite dans le lac Tanganyika depuis 1958 par des sociétés industrielles grecques et a connu un développement harmonieux jusqu' en 1970 en territoire de FIZI avant de plonger dans la faillite suite à la dégradation progressive des infrastructures et conditions sécuritaires du pays vers les années 1995, pratiquée pendant 250 nuits par an, interrompue qu'en pleine lune (ndenga)33(*) et pendant les vents violents.

Les outils GPS localisent les poissons même à des profondeurs importantes. Face à cette pêche, les analyses de la FAO ont estimées que « seulement 1% des bateaux de pêche équipé de ce genre d'outils, représente 50% des prises mondiales »34(*).La pêche industrielle avec leurs techniques peu sélectives telles que les filets dérivants, capturent d'espèces non ciblées (mammifères marins, tortues, mollusques, et oiseaux aquatiques).

Les poissons peuvent retrouver plus rapidement leur nombre antérieur et les prises renouvelables augmentent. Mais, « avec l'augmentation de la pêche, le développement des ressources halieutiques atteint un maximum des prises régulières »35(*).

2. TECHNIQUES DE PECHE

Selon le service de l'environnement et la conservation de la nature en R.D.C, le lac Tanganyika connait les techniques de pêche suivantes :

ü La pêche aux filets (maillants : dormants, frappants) et filets carrelets) ;

ü La pêche à la senne (senne de plage et senne tournante ou le ring net) ;

ü La pêche à la moustiquaire ;

ü La pêche à la ligne (la palangre, le palangrotte) ;

ü la pêche à l'explosif et plante toxique (abaa).

En ce qui concerne les techniques de pêche, les études montrent qu' « avant le début de la pêche, les réserves des poissons sont importantes et ne peuvent se développer rapidement, faute de réserves alimentaires suffisants. Lorsque la pêche commence, le nombre de poissons baisse légèrement et la nourriture devient relativement plus abondante.

Historiquement, partout au bord du Tanganyika, les techniques de pêches adoptées subissent un changement du jour le jour. Toutes ces techniques de pêche près citées, sont groupées en deux grands types selon les engins utilisés:

- La pêche aux dormants : ici on voit les filets dérivants, les nasses ou les cassiers, la senne coulissante ou bolinche,...

- La pêche aux trainants : ici on voit les dragues, les chaluts, la senne de plage,...

3. ENGINS DE PECHE

Plusieurs types d'engins de pêche sont utilisés au lac Tanganyika, ils sont notamment : les filets, les embarcations, ect.

3.1. LES FILETS ET LES FILS

Ø Les engins (outils) trainant : les chaluts de fond et les chaluts pélagiques, ce sont des outils constitués d'un filet en forme de poche dans lesquels les prises viennent se loger.

Ø Les filets tournants : des mailles de 3 à 7mm pour longueur de 600 à 1000m,sont des engins permettant d'encercler les poissons pélagiques utilisant les lamparos. Ce sont représentés par la senne coulissante, qui est un filet que l'on trouve au tour du banc de poissons.

Ø Les filets maillants (dormant, fixe ou flottant), long de 100 à 900m associés à une pirogue monoxyle ou non monoxyle. Ces filets présentent 3 catégories (petites mailles : 1.5 à 3.5mm, mailles moyennes : 4.5 à 5mm et grandes mailles, plus de 10mm). Ces filets sont dangereux pour la capture sélective et destructive des poissons de toute taille. Tout poisson échappé après sa capture sur ce filet, meurt ultérieurement.

Ø Le ring net ou senne tournante : comme la senne de plage, celui-ci est associé à la pirogue planchée, ou une grande embarcation beaucoup plus vaste (plus ou moins 12m (boat) motorisée, connue dans le milieu sous le nom d'air-up vers l'année 2013.

Cette pêche utilise soit 4 renforts ou plus et les lampes à pression du type Coleman (de 16 à 30 lampes). Son embarcation doit posséder une ancre accrochée à un fil ou une chaîne servant à l'immobiliser en s'accrochant au fond du lac pour la permettre de ne pas trop changer le lieu de pêche par le vent ou le marrée. Pour cette raison, cette pêche est côtière, exigeant une faible profondeur des eaux pour que l'ancre se positionne au fond du lac. Il est utilisé souvent pour la pêche destholotrissa, limnotrissa, lutiolates avec mailles de ceux des filets tournant.

Ø Le filet carrelet : ce filet, associé aux pirogues catamaran, pêche la nuit en utilisant les lampes (Coleman, lampe standard), à l'aide des cordes et des poulies pour capturer les poissons.

Ø La ligne, La palangre ou la palangrotte : autres techniques de pêche utilisent le fil mono filament, accroché à un ou plusieurs hameçons et un leurre ou un appât.

Ces engins de pêche utilisent au moins 5 à 100 hameçons associés ou pas à la pirogue planchée ou monoxyle. Ces types de pêche sont connus dans le milieu sous les noms de « mkweso et mtete ».

· La ligne (mtete) : la pêche à la ligne est dite récréative (non commerciale) utilisant la ligne, c'est la pratique avec un ou trois hameçons avec ou sans canne (ligne tenue ou la main), avec remise à l'eau du poisson ou non.

Cette pêche est contraire de la pêche à la longue ligne, qui est commerciale (la traîne, pêche aux gros poissons) utilisant la longue ligne, qui est commerciale (la traîne).

· La palangrotte (petite palangre) : elle se pratique sur une embarcation au mouillage. La palangrotte est composée d'une ligne mère et de 4 à 6500 hameçons de N°6 à 25 et de 0.15 ou plus de diamètre du fil placés au bout des brassoles espacés entre eux d'environ 1mètre. Les appâts sont descendus sur le fond à l'aide d'un lest.

Lorsque le plomb placé en bout de palangrotte touche le fond, on le remonte un peu pour tendre la ligne. Cette pêche se pratique à la main (ligne tenue à la main : mkweso) ou avec une canne courte (acwako). Sur le bas de ligne sont placées à intervalle régulière, plusieurs potences armées d'hameçons de taille de 8 à 12.

Ces appâts sont des vers de terre et d'autres insectes, des morceaux de poissons, des morceaux des savons, les petites boules de la patte de manioc, etc.

Ø La senne de plage : la senne de plage est l'engin de pêche associé à une pirogue planchée. est un filet à forme de poche conique de 50 à 300m de long avec chute (profondeur de 5 à 15m). cet engin pêche le jour tout comme la nuit et ne fait pas le choix des espèces à pêcher. Cette pêche est côtière, exigeant un ou plusieurs marins « kabelele » qui doivent rechercher les poissons suivant leur migration.

Ø La moustiquaire imprégnée d'insecticide: cet outil est utilisé pour la capture des poissons, surtout les alevins des stholotrissa(mugara).

Selon le rapport de C.R.H, la senne de plage et la pêche à la moustiquaire sont des méthodes destructives sur le lac Tanganyika car elles exploitent les biotopes des poissons et les zones d'alevinage ou de frayère. La senne de plage inflige des dommages considérables aux stocks juvéniles des poissons. Ce rapport indique que  40% d'alevins sont pêché chaque année sur le lac Tanganyika.

Ø Mutimbu36(*) : est une catégorie de pêche utilisant le filet maillant ou non maillant à différentes dimensions et au moyen de brouillards, tam-tam ou tout autre mouvement pour effrayer les poissons, qui par la suite, se font capturer.

Ø Les pièges : ce sont les outils passifs représentés par les nasses et les cassiers.

3.2. EMBARCATIONS OU PIROGUES DE PECHE

Les embarcations utilisées dans la pêche sont en grandes parties des pirogues construites à l'aide des planches avec du coton servant à boucher les interstices. D'autres pirogues sont creusées dans les troncs d'arbres. Les experts en statistiques de 4 pays Co-riverains du lac Tanganyika (R.D.C, BURUNDI, TANZANIE et ZAMBIE) et ceux de la FAO, lors de la réunion régionale de novembre 2011 à Nairobi se sont mis d'accord sur l'acceptation d'une unité de pêche constituée d'une embarcation (motorisée ou non motorisée) associée à son engin de pêche principal.

Tableau N° III. Les engins de pêche utilisés au lac Tanganyika

Pirogue/embarcation

Propulsion

Engin utilisé

1

2

3

4

5

Apollo

Catamaran

Planchée

Planchée

Monoxyle

Motorisé

motorisé ou non motorisé

motorisé

non motorisé

non motorisé

Filet carrelet

Filet carrelet

Palangre, senne tournante, Mutimbu

Senne de plage, la ligne, filet maillant

Palangre, filet maillant, la ligne, senne de plage

Source : PRODAP37(*)p 12.

Commentaires : Quant aux pirogues de pêche utilisées au lac Tanganyika, l'embarcation planchée et le monoxyle utilisent plusieurs types d'engins de capture des poissons par rapport aux autres embarcations.

Les études de PRODAP ont distingué : les pirogues monovalentes de pirogues polyvalentes et les pirogues multi-engins.

Ø Pirogue monovalente : celle utilisant un seul engin de pêche pendant toute l'année (ex : catamarans et les Apollos) ;

Ø Pirogues polyvalentes : celles qui changent les engins de pêche au cours de l'année (ex : le monoxyle à la ligne avec filet maillant, la nasse) ;

Ø Pirogues multi engins : autrement dit, appelées unités de pêche non spécifiées, pour son utilisation simultanément de plusieurs engins de pêche lors d'une seule expédition.

Par la suite, la combinaison des engins et des pirogues constituent ce qu'on appelle « unité de pêche »dans lesquelles nous citons :

- Apollo : ce sont deux pirogues de pêche liées entre elles par les barres en bois appelées ``rails'' utilisant un moteur hors-bord d'au moins 40 chevaux vapeur (C.V) ;

- Trimaran : ce sont trois pirogues de pêche reliées entre elles par des rails utilisant aussi les mêmes C.V que ceux des Apollo ;

- Catamaran : comme l'Apollo, le catamaran utilise aussi deux pirogues de pêche liées entre-elles par les rails utilisant un moteur hors-bord de 15 ou 25C.V. il peut être motorisé ou non motorisé ;

- Planchée (motorisée ou non motorisée) : l'embarcation planchée est une pirogue unique constituée par la combinaison de planchée et affectée à l'activité de pêche ;

- Monoxyle : l'embarcation monoxyle est une petite pirogue fabriquée à partir d'un tronc d'arbre, non motorisée servant surtout dans la pêche à la palangre, palangrotte et parfois aux filets dormants (cas de la pêche coutumière).

3.3. LE FEU OU LA LUMIERE DE PECHE

Pour la lumière de la pêche, jusqu'en 1954 on utilisait les bois ou les roseaux (matete) comme matières éclaircissantes. Aujourd'hui, cette technique fait déjà du passé ; tous les pêcheurs ont adopté les lampes à pétrole (lamparo, Coleman, standard) et la lumière électrique à l'aide des batteries chargeables (tubes). A nos jours, certains riverains utilisent parfois les torches pour capturer les poissons côtiers en utilisant soit les couteaux ou les petits filets de forme conique (surtout les poissons se cachant sous les pierres) lorsqu'il y a interdiction des pêches ou pendant la disette (ndenga, appellation du milieu).

B. 2. REJETS DES DECHETS DANS LE LAC

D'aucun n'ignore que les déchets sont sans danger sur la vie des êtres vivants. Les déchets ménagers forment une rétroaction négative sur le réchauffement climatique. Les rejets dans les cours d'eaux des produits chimiques ou déchets industriels et domestiques entraînent à la dégradation de la qualité des eaux, ce qui perturbe directement la vie des animaux et des plantes aquatiques, et indirectementla vie des humains qui les consomment.

Les animaux aquatiques (poissons surtout) confondent les déchets plastiques aux méduses dont les ils se nourrissent.Ce phénomène est responsable d'une mortalité non négligeable des animaux aquatiques.Pour plus de certitude, les autopsies faites par le laboratoire d'ALGALITA38(*) sur600 poissons de grands fonds (Mictophidae) capturés dans l'océan Pacifique ont montré que plus de 50% de ces poissons avait ingéré les fragments des plastiques, retrouvés dans leurs tubes digestifs.Ensuite, « 94% de fulmars boréal retrouvés morts en Mer du Nord ont des plastiques dans l'estomac »39(*)

Au lac Tanganyika, à part les rejets industriels ou chimiques provenant en grande partie au Burundi et en Tanzanie, constituant 60% de déchets du lac40(*), on trouve en presqu'île d''UBWARI les rejets de pêche (espèces capturés : poissons endommagées, organismes non ciblés, poissons de taille non réglementaire, et poissons pourrispar manque des rayonnements solaires pendant la saison de pluie).Ensuite, tous les villages d'UBWARI déversent leurs déchets de plusieurs origines dans le lac.Ces déchets dégageant le SO2, le NO2 et le CO2, avec la vapeur d'eau atmosphérique, conduisent à la pollution de l'environnent par les pluies acides.Aussi, les filets de pêche jetés dans le lac ou perdus à la suite d'une tempête, d'une avarie ou d'un accrochage sur un récif ou une épave posent des sérieux problèmes. Ces filets fantômes dits « Ghoests nets » produits en nylon et qui utilisent l'inox, le laiton, lekevlar et les plastiques se dégradant difficilementet très longtemps dans l'eau, piègent les animaux aquatiques, en leur causant des infections ou les tuant par asphyxie ou par faim.Pour donner le vif à ce sous point traité, nous constatons qu'il y a relation de cause à effet entre la dégradation d'environnement côtier et biophysique du lac, le renouvellement des poissons et la baisse de captures, ce qui constituerait la non durabilité des ressources halieutique, la perte d'emplois et l'accroissement de la pauvreté aux riverains dépendant de la pêche.

I. 2. 3. FACTEURS INFLUANT A LA DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT COTIER ET BIOPHYSIQUE DU LAC TANGANYIKA EN PRESQU'ILE D'UBWARI

D'une manière plus spécifique, les facteurs qui influencent à la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika en presqu'île de l'UBWARI sont des plusieurs origines et dépendent d'un milieu et d'une personne à l'autre.

Dans cette optique d'idée, ilest logique de souligner que la dégradation et la disparition de ressources naturelles en presqu'île d'UBWARI n'est donc pas seulement la conséquence inévitable de la croissance démographique. Elle résulte fréquemment d'une mauvaise gestion, de la cupidité des milieux commerciaux, de la criminalité et de l'intervention des autorités politico administratives corrompues ou incompétentes. En plus, par le manque de volonté politique, la corruption, l'impunité et le manque de surveillance des exploitations.Mais aussi, les règles liées à la gestion des ressources ne sont pas connues par la population et sont moins ou ne sont pas mis en application dans toute rigueur.

3.1. IMPLICATION MITIGEE DU GOUVERNEMENT DANS LA GESTION DES LACS

Certainement, c'est logique de dire que le succès à long terme de la conservation, de l'utilisation durable des ressources halieutiques et du partage équitable des avantages découlant de leur exploitation doit dépendre en grande partie de l'existence d'un cadre politique, légal et institutionnel. Malgré la présence des institutions Etatiques de l'environnement dans notre pays, ces institutions ne tiennent pas suffisamment compte des impacts connus dans la gestion des ressources halieutiques. Des considérations sont portées sur les secteurs minier et forestier plus souvent.

Nos analyses observatoires nous amènent à comprendre que l'une des raisons principales de faible performance de règlementation de la part des autorités congolaises est la complexité de la structure organisationnelle et de la répartition des responsabilités dans tous les secteurs car les rôles respectifs des autorités concernées ne sont pas toujours claires, sont en ambiguïté

D'une part, les fonctionnaires malhonnêtes signent les autorisations d'exploitation (pêche, extraction des bois, chasse, exploitation minière, transport des pierres), donnent des licences à des entreprises et à certaines personnes qui pillent des ressources sans se soucieux de préserver la nature après avoir reçu des pots-de-vin.

C'est dans cet angle que pascal FABRE41(*), considérant l'Etat comme contrôleur, dit que le contrôleur de la gestion doit assurer un suivi efficace de la performance de différents sites d'exploitation (agriculture, pêche, commerce,...), évaluer le système d'exploitation (modification des techniques) et fournir aux exploitants les informations adaptées à leurs besoins et d'en garantir la fiabilité et l'homogénéité dans les exploitations.

Le contrôle vise à limiter le braconnage, la surpêche, etc. Il veille à la conformité des lieux, saisons de pêche, la taille des prises, durée et dimensions d'engins de pêche (filet, maillage, dispositifs auxiliaires, nombre d'hameçons,...).Se référant au terme de l'art. 9 de la constitution de 18 février 2008 de la R.D.C, l'Etat exerce une souveraineté permanente sur le sol, le sous-sol, les eaux et les forêts, sur les espèces aériennes, fluviales, lacustres et maritimes congolaises ainsi que sur le plateau continentale, l'article qui devrait permettre la bonne gestion des ressources s'il était mis en application.

Partir de cette réalité, les services Etatiques de la conservation de la nature doivent habiliter les riverains à participer à la formulation des politiques qui concernent leurs moyens de subsistance. Cela doit permettre de promouvoir l'accès équitable aux ressources, aux activités de pêche et de garantir la viabilité de l'utilisation et de la gestion des écosystèmes lacustres.Alors, comme il est dit, à l'absence du chat les souris dansent, parallèlement en presqu'île d'UBWARI, l'absence du contrôle dans les exploitations des ressources conduit aux pêcheurs de faire le libre choix d'engins de pêche et d'exploiter illégalement.

2.2. COMPORTEMENTS INCIVIQUES ET PAUVRETE DES RIVERAINS D'UBWARI

Quel que soit le niveau de la pauvreté, la sous-instruction, le sous-emploi et la famine, certaines personnes considèrent les ressources qu'ils exploitent comme aliénables.

Il s'observe dans certaines mesures qu'une personnese décide de blesser les arbres par machettes et autres instruments tranchantsmême en passant près d'elles.Malgré l'absence des services de contrôle, tout individu a un devoir de protéger l'environnement et les ressources qu'il exploite car les besoins ne se limitent pas seulement le même jour et lors de l'exploitation.

Parfois, les riverains ignorent ou oublient des services écosystémiques lacustres et forestiers, c'est-à-dire, les bénéfices qu'ils tirent des forêts et du lac Tanganyika. Pour plus d'informations, ces services sont :

- Les services d'approvisionnement ou de prélèvement, désignent les produits que procurent les forêts et le lac aux riverains (bois, alimentation,...)

- Les services de régulation, ce sont les bienfaits qui découlent de la régulation du climat et des maladies par les forêts et parfois le lac.

- Services culturels, ce sont des bienfaits matériels que procurent les forêts et le lac au riverains (développement cognitive, les loisirs, les valeurs esthétiques et sociales).

- Services de soutien, désignent les espèces animales et végétales, les minéraux et minerais que les forêts et le lac maintiennent au profil des humains.

En titre d'exemple sur les services rendus, les forêts fournissent les bois d'oeuvres, régulent le climat en absorbant ou séquestrant le gaz carbonique, produisent les médicaments, ect.

Les récifs de corail (récifs coralliens) servent des viviers à des espèces de poissons et protègent les zones littorales contre les vagues.

I.2.4. TYPES ET ORIGINES DE LA POLLUTION DES EAUX DU LAC

La pollution de l'eau est sa contamination par des déchets, des produits chimiques ou des microorganismes constituant une dégradation physique, chimique, biologique ou bactériologique (pollution microbiologique) de ses qualités naturelles dues en grandes parties par les activités humaines.

Généralement, il existe plusieurs types de pollutions de l'eau dont les uns sont indirects (pollution anthropologique) et l'autre direct (pollution naturelle).

· La pollution naturelle est due par les polluants naturels appelés géogéniques (le sélénium, le bore, l'arsenic,...) se trouvant dans l'eau.

Les causes naturelles de la pollution du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI sont de moindre influence, et nous citons entre autre :

a) Les mouvements des terrains vers le lac. Ces mouvements sont de trois types :

- Le glissement, transport d'une grande masse de terre vers le lac,

- L'affaissement, mouvement vertical d'une petite masse de terre vers le lac,

- L'éboulis ou l'éboulement, chute des pierres (fragments des roches) dans le lac,

b) Présence du pétroledans le lac à KARAMBA(augmenterait la pollution s'il serait exploité),

c) La baisse du niveau des eaux du lac,

d) Le réchauffement climatique,

e) Les pluies acides,

f) Le changement du P.H des eaux par les ions ammoniacs (NH+4), sulfate (S04), carbonate (C023-) et d'autres gaz.

g) L'altération chimique des eaux du lac par action de l'oxygène, du gaz carbonique, de la vapeur d'eau atmosphérique à celle de l'eau de pluie, des acides d'origines végétales et aériennes,

h) La multiplication des nutriments des plantes aquatiques (algues, nénuphars, diatomées, papyrus, phanérogames, ....) sous l'influence de la pollution anthropique des eaux.

· La pollution anthropologique ou anthropique est due par les activités humaines.

Les différents types de pollution de l'eau du lac Tanganyika et leurs origines sont :

- Pollution industrielle : Elle est due par les rejets industriels dans l'eau en fonction de leur secteur d'activité. Ces rejets peuvent être des matières organiques, des graisses, des métaux, des produits chimiques, des matières radioactives et les hydrocarbures.

- La pollution par hydrocarbures : Cette pollution étant accidentelle ou volontaire, est due soit par le rejet dans l'eau des produits pétroliers ou soit par les activités du transport maritime.

- La pollution agricole : Est une pollution due par l'exploitation des terres (cultures avec l'utilisation des engrais et des pesticides, déboisement causant des érosions qui transportent les sédiments dans l'eau), par l'élevage et la pêche.

- Pollution domestique : La pollution domestique ou ménagère est due par les déjections dans l'eau des matières organiques (denrées alimentaires tels que les résidus animaux et végétaux), des déchets plastiques, déchets inertes, les verres, les excréta,...

- Pollution microbiologique : La pollution microbiologique (bactériologique) est causée par la présence des microorganismes dans l'eau (bactéries, virus, et champignons,...) issues des effluents urbains et d'élevage.

Dans l'UBWARI, les déchets qui font objet de notre étude sont d'origines agricoles (avec moindre utilisation des engrais et des pesticides), déchets domestiques et les hydrocarbures.

I. 2. 5. EFFETS DE LA POLLUTION DES EAUX D'UN LAC

Dans le jadis, on estimait quela pollution des eaux dans certains pays africains ne soulevait pas de problèmes sérieux pour les pêches continentales, pour la qualité des eaux et pour les êtres vivants.Il est vrai de signaler que la maturité d'un écosystème marin est fonction de son organisation.

L'adaptation d'une espèce animale et végétale dépend des facteurs écologiques de son biotope dans le sens que, par les actions simultanées d'agents climatiques, édaphique, chimiques tout organisme est soumise dans son biotope.Cette expansion se déséquilibre par la dégradation de son biotope (pollution et turbidité de l'eau, érosions côtières et sédimentation) qui sont d'origines anthropiques. Du point de vue physique, les déchets changent la couleur des eaux et empêchent la pénétration des rayons solaires et, du point de vie chimique, ils diminuent la quantité de l'oxygène dans l'eau.

La pollution de l'eau altère la faune et la flore du lac (élimination des algues brunes remplacées par les algues vertes qui supportent une pollution modérée), pullulation des péridiniensjusqu'à plus de 60 millions de cellules par litre, rareté de l'oxygène dissous dans l'eaux et diminution des espèces animales et végétales.

De nos jours, la pollution de l'eau est un problème connu de tous. Nous savons que l'eau potable diminue et que des gens essayent de trouver des solutions à ce problème. Mais, d'autres gens continuent à le polluer volontairement ou accidentellement. L'eau polluée favorise l'eutrophisation (croissance désordonnée des algues ou toute autre sorte de plantes aquatiques), comme il y en aura beaucoup, ces plantes vont consommer énormément trop d'oxygène et les autres organismes aquatiques n'auront plus d'oxygène.

Il peut aussi y avoir le phénomène de bioamplification où des substances toxiques qui, déversées dans un cours d'eau, entrent dans la chaîne alimentaire. Les poissons herbivores vont se nourrir d'herbes contaminées. Une partie des toxines est évacuée par excrétion, mais la majorité reste dans les organes ou les muscles du poisson. Ensuite, ils vont se faire manger par d'autres poissons, puis ces derniers par des oiseaux, etc. À chaque fois, la concentration des toxines augmente, ce qui veut dire que les derniers de la chaîne alimentaire (l'homme, par exemple) sont exposés à des substances toxiques beaucoup plus élevées qu'au départ.

La pollution thermique issue des eaux des usines des pays et villes côtiersvoisins relâchées dans le lac,est une pollution moins connue mais avec des conséquences toujours fatales. C'est vrai que nous avons besoin des métaux (tel que le fer) dans notre corps, mais ce ne sont pas tous les métaux qui sont bons pour la santé. En effet, des métaux peuvent se lier à des composés organiques et devenir des substances lipophiles (hautement toxiques) qui seront stockés dans le gras des animaux et des humains.

Certains polluants comme les insecticides, sont des neurotoxines et perturbent la transmission des influx nerveux. Les conséquences peuvent être des tremblements musculaires, des convulsions, un mauvais fonctionnement complet de certaines parties du corps.

Les neurotoxines peuvent même bloquer les synapses ce qui va entraîner la mort par paralysie du muscle du diaphragme et l'impossibilité de respirer.

Les organes reproducteurs, etc. peuvent être modifiés à cause des polluants retrouvés dans l'eau. Les êtres vivants peuvent devenir infertiles, hermaphrodites. Les produits chimiques peuvent se fixer sur les récepteurs d'oestrogènes et peuvent entraîner la masculinisation des organismes femelles. Par exemple, à cause du tributyl étain, le buccin a un sexe indéterminé (dérèglement des hormones). Les polluants peuvent aussi être dangereux pour nous, et sont déclencheur d'un cancer car les poissons pêchés que nous mangeons sont toxiques.

En conclusion, il faut réfléchir avant de jeter des déchets dans l'eau et penser à ses conséquences car ils perturbent tout l'écosystème de l'endroit touché. Il n'y aura plus d'oxygène, les fonds marins et l'habitat de nombreux animaux seront détruits. La faune et la flore des zones côtières terrestres seront aussi touchées et les êtres aquatiques vont être contaminés et intoxiqués. Aussi, il y aura une perturbation des systèmes immunitaires, de la fertilité, de la résorption osseuse, etc.

I. 2. 6. REGLEMENTATION DE LA PECHE ET DE LA FORET

En matière d'environnement, le but du droit est d'assurer l'équilibre biologique de diverses espèces vivantes. Les actes normatifs à édicter doivent poursuivre donc ce but comme objectif extra-juridique, mais la formation juridique de ce but va se traduire par la reconnaissance d'un ordre public écologique comme limite et objectif de l'action administrative.

1. REGLEMENTATION DE LA PECHE

Comme nous avons précédemment signalé que la gestion des ressources halieutiques doit dépendre d'un cadre politique, légal et institutionnel, cela nous amène à toucher l'aspect de sa réglementation.

Etant donné que la pêche est perçue par les environnementalistes comme une activité qui a des persécutions environnementales, cette réflexion a mis naissance à certaines lois après avoir eu plusieurs résultats de recherche sur la régression des ressources halieutiques par la pêche. Cela étant, en 1669, COLBERT a rédigé une ordonnance réglementant les activités halieutiques au tour des cours d'eau Français pour préserver ses ressources halieutiques.

Par la suite, les démarches de la protection des ressources surexploitées ont continuées jusqu'en CHINE où en 1845 le juge J.PERREVE procureur du roi à l'époque a écrit la loi de chinois qui ne permet pas de tuer une bête que lorsqu'elle est parvenue à la grosseur ordinaire de son espèce. L'auteur s'est intéressé à la régulation de la pêche et de la chasse par la législation. La loi relative à la pêche fluviale du 15 avril 1929 affirme la liberté de la pêche mais réglemente les droits d'usage (développement de garde-pêches, prohibition des certains instruments de pêche, réglementation sur la taille et les espèces à capturer). Alors, plusieurs pays ont suivi le modèle de la réglementation pour préserver et mieux conserver leurs ressources.

Au sein des 4 pays riverains du lac Tanganyika, il existe plusieurs centres des recherches sur ce dernier tel que le centre d'études de la pollution (BUJUMBURA, chargé de la pollution par sédiment et pollution chimique), centre de recherche limnologique (KIGOMA, chargé d'études d'impacts des pratiques halieutiques sur la diversité biologique), centre d'éducation et de formation (UVIRA, chargé des aspects démographiques, réduction des prises et des érosions), il s'occupe de l'éducation et vulgarisation dans le domaine environnemental, et centre d'études sur la diversité biologique (NSUMU) et autres maisons de recherches qui travaillent avec les conventions communes, offrant les règlements sur la gestion du lac Tanganyika pour les 4 pays riverains telles que:

- Les conventions sur la gestion durable du lac Tanganyika singées àLUSAKA (Zambie) Févier 1998, à ARUSHA en Novembre 1999 et à DAR- ES-SALAAM (Tanzanie) en juin 200342(*)qui prévoit les droits, les responsabilités, les institutions et le cadre nécessaire en droit international obligeant les Etats contraignants à coopérer dans la gestion du lac Tanganyika et de son bassin hydrographique.

Ces conventions visent l'amélioration de la communication et de la coopération entre les pays riverains du lac sur les questions écologiques présentant un intérêt commun.

- Conventions signées lors du 3ème conseil du lac Tanganyika le 22 juillet 2015 à BUJUMBURA au sein de ALT, qui prévoient le non exploitation des hydrocarbures dans le lac, la zone de protection à partir d'une largeur de 150m au rivage du lac, la mise en application de l'article 5 du code de l'eau, la célébration de la journée du lac Tanganyika le 22 Juillet de chaque année, célébrée depuis 2005, et d'autres accords.

En R.D.C, la loi de la pêche trouve son origine dans :

- La base juridique : la pêche trouve sa base dans le décret du 21 avril 1937 portant la chasse et la pêche mis à son jour le 31 mai 1982. Les mesures d'exécution portent sur la règlementation de concessions de pêche, les comités locaux de pêche, la pêche au filet, les prescriptions relatives aux maillages minimum dans les eaux maritimes, l'interdiction de la pêche par empoisonnement des eaux, le commerce du poisson salé et séché.

- Le champ d'application : la règlementation de la pêche s'applique surtout sur la destruction du frai et des alevins ainsi que la pêche dans les frayères (art.63 du décret du 21 avril 1937).

- Les institutions de la pêche : le ministère de l'environnement et de la conservation de la nature, les organismes spécialisés sans tutelle du ministère de l'environnement (art.9 de ce décret).

C'est à cette raison que , à sa 19e session tenue en mars 1991, le comité des pêches de la FAO a recommandé l'élaboration d'urgence de nouvelles approches de la gestion des pêches tenant compte des impératifs de conservation et protection de l'environnement ainsi que des considérations sociales et économiques pour ne dire que de la pêche responsable.

Avec l'augmentation de la population mondiale, soit plus de 10 milliards de personnes d'ici 2050, il est beaucoup nécessaire de mieux penser sur la gestion équitable des ressources halieutiques en prenant conscience à l'intérêt de leur préservation.

Se mettant d'accord sur la réglementation des ressources halieutiques, lors du sommet de New-York du 06 au 08 septembre 2009, à l'arbre d'un nouveau millénaire ont décidé, les chefs d'Etat et gouvernement, d'apporter toutes les actions ayant trait à l'environnement, une nouvelle éthique de conservation et de sauvegarde où quelques aspects sont retenus :

- « Le respect de la nature, donc, la prudence dans la gestion des ressources naturelles conformément aux principes du développement durable,

- Le partage de responsabilité, c'est à dire, lors de la gestion à l'échelle mondiale du développement économique et social, que les menaces commises soient partagés entre les nations »43(*).

A la même prise de décision sur la sauvegarde des espèces halieutiques, le 7 juillet 2010, a été signé une charte pour la pêche de loisir écoresponsable visant notamment à lutter contre les ventes illégales des produits de la mer pour assurer la conservation et l'exploitation durable des ressources halieutiques. Intéressé de la protection des écosystèmes marins, BRUNDTLAND44(*) stipule en éclaircissant la pêche sur les différents milieux (fleuves, rivières, lacs, étangs, marais, réservoirs, canaux) tant marins que continentaux, naturels ou artificiels où il constate que ces milieux assurant au bénéfice de l'humanité, des fonctions diverses, nécessitent de les conserver ou de les exploiter rationnellement. Pour se faire, il propose que l'utilisation de ces ressources doive se faire sans détérioration de la base naturelle et l'économie dite « de la main à la bouche » doit être évitée.

En partant de perspective de la bonne gestion des ressources halieutiques, Jean Pierre BITUNDU MWANATHANYA45(*), parle des mesures de règlementation qui peuvent être prises en absence de toute connaissance spécifique de la pêcherie, en se référant à des règlements existants et aux connaissances disponibles dans la littérature. Les mesures seront cependant d'autant plus efficaces que si les informations sur la biologie des espèces et les statistiques de pêche seront complètes.Il constate que les variations naturelles des ressources doivent être prises en compte dans la gestion de la pêche et propose qu'il soit essentiel de surveiller l'évolution du milieu naturel et d'étudier l'écologie des espèces halieutiques.

Dans cette même optique de la bonne gestion de pêche, selon l'ONG Slow Food Tanganyika ( www.radiookapi.net/environnement/20.Consulté le 12/11/2015), 3 aspects devraient avoir solution sur le lac Tanganyika :

- La fermeture du lac,

- Le déboisement le long du lac et

- La pollution des eaux

Selon cet ONG, la fermeture devrait :

- Permettre la reproduction des poissons,

- Augmenter la production des petits producteurs et

- Diminuer la pollution des eaux.

A la même vision, AKYEBE EMENGELE46(*)intéresséde la baisse de Ndakala dans le secteur de TANGNYIKA, a proposé l'aménagement des zones des frayères et l'initiation des projets de reboisement du bassin du lac, ceci pour accroitre la reproduction des poissons.

2. REGLEMENTATION DE LA FORET

A la fin du moyen âge, la prise de conscience de la raréfaction des forêts étant incontestable dans les régions mondiales, cela a poussé les scientifiques de chercher les causes de la disparition des forêts et de trouver des mesures réglementaires contre cette disparition47(*).Cet aspect nous amène à dire que la survie des forêts doit être au coeur de chaque communauté et gouvernement, et les stratégies forestières doivent prendre des mesures qui permettent d'assurer leur sauvegarde.

Alors, pour faciliter la bonne exploitation forestière en vue de répondre à la convention de la biodiversité, divers pays ont mis à jour leur code forestier, tel que la RUSSIE qui génère ou possède 882 millions d'hectares boisés, soit 1/4 de la forêt mondiale, avec près de 50% de résineux du monde.La forêt a été perçue ainsi pour les différents acteurs, comme une terre de conflits. Alors, les différentes réglementations sont les fruits de ces rivalités. Elles en portent largement les marques car la forêt est une richesse fragile qui doit être protégée.

A l'issue de cela, deux types de méthodes sont employés pour limiter l'exploitation excessive des forêts :

- La mise en défens, désignant l'action de protéger, c'est la mesure permettant d'interdire l'accès à la coupe excédentaire des bois.

- La mise en surveillance, c'est l'action d'assurer le contrôle suffisant de l'exploitation forestière.

Cela étant certain, en RDC, la loi portant la protection des forêts a eu origine dans :

§ La base juridique : le droit applicable aux forêts est issu dans la loi n° 011-2002 du 29 août 2002 portant code forestier. Elle est accompagnée des plusieurs règlements d'exécution.

§ Le régime de leur gestion : selon ce code forestier, les forêts sont :

a. Les terrains recouverts d'une formation végétale à base d'arbres ou d'arbustes aptes à fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et exercer un effet direct sur le sol, le climat, ou le régime des eaux,

b. Les terrains qui, supportent précédemment un couvert végétal arboré ou arbustive, ont été coupés à blanc ou incendiés et font l'objet d'opérations de régénération naturelle ou de reboisement,

Par extension, sont assimilées aux forêts, les terres réservées pour être recouvertes d'essences ligneuses soit pour la production du bois, soit pour la régénération forestière, soit pour la protection du sol (art. 1er de l'ordonnance loi n° 69 sur la conservation de la nature).

Ces forêts sont nécessaires à :

- La protection des pentes contre les érosions,

- La protection des sources des cours d'eaux,

- La conservation de la diversité biologique,

- La conservation des sols, etc.

La loi édite les mesures générales de protection des forêts consistant en interdiction d'un certain nombre d'activités nuisibles notamment :

- L'exploitation illégale,

- La surexploitation,

- Les incendies,

- Le brûlis,

- Le défrichement,

- Le déboisement abusif

Par ailleurs, dans la logique des choses, il est mieux de signaler qu'on ne peut pas avoir une forêt en bonne santé sans animaux. Les animaux sont indispensables à la pollinisation ainsi qu'à la dispersion ou dissémination des graines.

I. 2. 7. PROCEDURES DE LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA PAR LES RIVERAINS D'UBWARI

Dans la logique environnementale, pour assurer la protection du lac Tanganyika, les différents acteurs du milieu doivent se rassembler et se concerter afin de déterminer les meilleures actions à entreprendre dans l'optique de maintenir ou d'améliorer l'état de santé de leur lac (protéger et restaurer son intégrité chimique, physique et biologique).A cela, ces acteurs doivent connaître que:

a). Le lac Tanganyika est un problème à prévenir et à résoudre

Ce principe montre que les problèmes environnementaux du lac sont associés à des questions socio environnementaux liées à des jeux d'intérêt, de pouvoiret de choix de valeurs.

b). Le lac Tanganyika est une ressource à gérer et à partager.

Ce qui veut dire qu'il n'y a pas de vie sans cycle de ressources (matière et énergie). Ceci montre que le lac constitue une ressource limitée, qui s'épuise et se dégrade et qu'il faut donc gérer dans une perspective de développement durable et de partage équitable.

Cette conception implique une éducation à la conservation, à la consommation responsable et à la solidarité dans le partage équitable avec les autres pays riverains.

c). Le lac Tanganyika est de la nature à apprécier, à respecter et à préserver.

Ici, il s'agit du lac « pur » où l'homme doit apprendre à renouer des liens afin d'améliorer sa qualité de vie. Ce principe vise le non déversement des déchets dans le lac en vue de le maintenir sans pollution.

d). Le lac Tanganyika est un milieu de vie à connaître et à aménager

Ici, il faut que les riverains sachent à l'école, à la maison, dans les transports que le lac est un milieu de vie imprégnée des composantes humaines et technologique auxquels il faut faire face à l'étude de l'état normal et médiocre du lac.

Alors, quelques actions sont capitales à la protection du lac par les riverains :

- Utilisation des intrants de pêche non destructives,

- Non déversements des déchets dans le lac,

- Boisement des certaines collines littorales,

- Plantation des roseaux aux rivages du lac,

- Pratiquer les techniques culturales non destructives,

- Assurer le rôle du gardiennage,

- Respect des normes de l'exploitation de pêches et de forêts,

- Respect des temps de l'interdiction des activités de pêche (fermeture),

- Réduire le gaspillage en ressources,

- Utilisation des foyers améliorés,

- Non extraction des matériaux rochers du lac,

- Non pêche le long d'une bande côtière,

- Planter les haies antiérosives au tour des champs,

- Placer perpendiculairement ou horizontalement les plates-bandes selon les pentes du terrain.

I. 2.8. CONCLUSION PARTIELLE

La question de la gestion des ressources naturelles demeure toujours l'objet de plusieurs observations et recherches au niveau international et national ou local. De cette attention, la presqu'île d'UBWARI par sa réputation en abondance de ces ressources, ses riverains dépendant en majorité du dit lac le menace par leurs activités quotidiennes.

Le grand défi est que les textes législatifs et réglementaires portant à la gestion des ressources naturelles ne sont pas connus par les riverains. Ces textes nécessitent aujourd'hui une révision et une harmonisation pour les rendre plus adaptés aux réalités actuelles, aux nouvelles conventions internationales relatives à l'environnement et à la conservation de la nature, ce qui est la tâche des autorités gouvernementales.

Alors, notre étude veut rendre participatif et actif les riverains pour la sauvegarde du lac et des ressources de la presqu'île en pensant sur le pour et le contre de chaque activité rémunératrice envisagée à UBWARI.

Chapitre II.PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETES

La considération de cette enquête a eu place dans le cadre du changement des mauvais comportements des riverains d'UBWARI et d'agents de l'ordre face aux ressources naturelles de la presqu'île. Seulement, avec contact à toutes les couches de la population citées, nous obtiendrons une stratégie palliative à la problématique de la dégradation du lac Tanganyika.

II. 1. BUT D'ENQUETES

Depuis longtemps en presqu'île d'UBWARI, nous avons coutume d'entendre dire « le temps a changé les captures ». Ce raisonnement lourd de sens, véhicule des explications particulières d'un village et d'une personne à l'autre.

Dans cette optique, elle est née l'idée de notre enquête faite sur terrain en vue d'en tirer une réponse à partir des données récoltées. A ce sens, notre enquête a poursuit le but de vérifier la confirmation ou infirmation de nos hypothèses.

II.2. POPULATION D'ETUDE ET DETERMINATION DE L'ECHANTILLON

Se basant du thème de notre recherche, sa population d'étude est celle de la presqu'île d'UBWARI dont au total (52926habitants), parmi lesquels nous avons retrouvé 492 pêcheurs- agriculteurs enregistrés au service de l'agriculture, pêche et élevage du groupement BABWARI. Vu l'étendue de la presqu'île, nous avons ciblé 6 sites de pêches à grande densité de la population et d'unités de pêche (LUBILU, KIMINO, MWAYENGA, DINE-MIZIMU, SOME et KATENGA).

Notre échantillon étant stratifié, pour le déterminer, nous avons utilisé la formule de LYNCH NTABE où n=

n= taille de l'échantillon,

Z= constante due à une marge d'erreur (1,96)

d= seuil de confiance (0,05)

P=prévalence attendue (0,5)

N=taille de la population.

Ainsi, n= = = pêcheurs-agriculteurs. A part ces 215 personnes à enquêtés par le questionnaire écrit, notre étude est secondée par un guide d'entretien (interview) destiné à 8 informateurs clés.

II. 3. RECRUTEMENT ET FORMATION DES ENQUETEURS

Compte tenu de peu de moyens financiers, peu de temps pour le déroulement de nos enquêtes et de difficultés liées aux moyens de déplacement dans la presqu'île d'UBWARI, il nous a été obligé de solliciter et former 6 enseignants vacanciers à MWAYENGA pour nous aider à effectuer nos enquêtes.

A leur intention, une formation d'une journée a eu lieu avec les thèmes suivants:

- Se faire accepter dans le milieu,

- Sélection des enquêtés,

- Faciliter l'enquêté à transcrire des réponses sur les fiches d'enquête.

II. 4. TYPE D'ETUDE ET CONSIDERATION ETHIQUE

Nous n'avons aucune crainte de dire que notre étude qui est du type environnemental se focalisant à la contribution des riverains sur la protection du la Tanganyika est à fois descriptive, quantitative et qualitative:

· Descriptive : du fait qu'elle identifie et décrit les facteurs supposées être à l'origine de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika,

· Quantitative : dans le sens qu'à partir d'un questionnaire administré à la population, nous avons eu des données chiffrées se présentant dans les tableaux d'enquêtes,

· Qualitative : par ce que nous avons eu des données non chiffrées issues d'interviews avec les informateurs clés (agents CRH, service pêche du groupement BABWARI,...).

Pour des questions d'ordre éthique, l'enquêteur avant de soumettre le questionnaire aux enquêtés, expliquait le sujet de recherche, le but et les objectifs de l'enquête, ainsi que l'importance de données à récolter tout en assurant le libre consentement de la personne enquêtée face à notre recherche.

Au cours de notre recherche, nous avons fait usage aux trois outils (stylo, carnet de terrain et

L'ordinateur ou Lap top).

II. 5. INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETES

II.5.1. RESULTANTS OBTENUS PAR QUESTIONNAIRE ECRIT

A. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'IDENTIFICATION DES REPONDANTS

Tableau N°IV. Détermination du genre d'enquêtés

QUESTION

REPONSES

FREQUE NCES

%

1

Sexe

Masculin

Féminin

138

77

64

36

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Sur 215 personnes enquêtées (100%), 138 (64%) sont hommes et 77 (64%) sont femmes.

Tableau N°V. Détermination de l'âge d'enquêtés

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

2

Ages

De 10 à 15 ans

De 16 à 24 ans

De 25 à 65 ans

Plus de 65 ans

30

60

92

33

14

28

43

15

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

De ce tableau, 92 (43%) d'enquêtés ont l'âge compris entre 25 et 65 ans, 60 (28%) entre 16 et 24 ans, 33 (15%) sont plus de 65 ans et 30 (14% ) sont entre 10 et 15 ans.

Tableau N°VI. Connaissance sur l'originalité d'enquêtés

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

3

Etes-vous originaire d'UBWARI ?

Oui

Non

33

182

15

85

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

En raison d'origine, 182 (85%) de 215 enquêtés ne sont pas originaires de la presqu'île contre seulement 33 (15%) qui en sont.

Tableau N°VII. Durée d'habitation d'enquêtés dans la presqu'île

QUESTION

REPONRES

FREQUENCES

%

4

Depuis combien de temps êtes-vous à UBWARI ?

De 1 à 11 mois

De 1 à 4 mois

De 5 à 20 ans

De 21 à 30 ans

Autres à préciser : plus de 30 ans

14

30

71

67

33

7

14

33

31

15

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Les résultats de ce tableau nous relèvent que 71 (33%) d'enquêtés sont à UBWARI dans la période comprise entre 5 et 20 ans, 67 (31%) entre 21 et 30 ans, 33 (15%) y sont plus de 30 ans, 30 (14%) y sont entre 1 et 4 ans et 14 (7%) y sont entre 1 et 11mois.

Tableau N°VIII. Connaissance sur les niveaux d'études d'enquêtés

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

5

Avez-vous quel niveau d'étude ?

Aucun niveau

Primaire

Secondaire

Diplômé

Gradué

Licencié

20

40

71

65

13

6

9

19

33

30

6

3

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

A l'égard de ce tableau, 71 (33%) d'enquêtés sont de l'école primaire, 65 (30%) sont diplômés, 40 (19%) sont de l'école secondaire, 20 (9%) n'ont aucun niveau d'étude, 13 (6%) sont gradués et 6 (3%) sont licenciés.

Tableau N°IX. Informations sur le mode de vie d'enquêtés

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

6

De quoi dépend votre vie ?

De l'élevage

De pêche

De l'agriculture

Du commerce

Autre à préciser : fabricants des pirogues

11

99

78

23

4

5

46

36

11

2

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

De ce tableau, il ressort que la vie de 99 (46%) d'enquêtés dépend de la pêche, 78 (36%) de l'agriculture, 23 (11%) du commerce, 11 (5%) de l'élevage et 4 (2%) de la fabrication des pirogues de pêche.

Tableau N°X. Nombre des temps d'exercer les activités de pêche et d'agricultures

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

7

Depuis combien de temps vous êtes pêcheurs-agriculteurs ?

De 1 à 11 mois

De 1 à 4 mois

De 5 à 20 ans

De 21 à 30 ans

Autre à spécifier : aucune réponse

8

18

150

21

18

4

8

70

10

8

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

En ce qui concerne les pêcheurs-agriculteurs, 150 (70%) d'enquêtés les sont depuis la période comprise entre 21 et 30 ans, 18 (8%) entre 1 et 4 ans, 18 (8%) ne sont pas pêcheurs-agriculteurs et 8 (4%) les sont entre 1 et 11mois.

B. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA PECHE

Tableau N°XI. Facteurs à l'origine de la dégradation du lac en presqu'île d'UBWARI

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

8

Quels sont les facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI ?

La pêche

Le déboisement des forêts littorales du lac

Les déversements des déchets dans le lac

Autre à spécifier : les activités de transport

56

87

63

10

26

40

29

5

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Au vu de ce tableau, selon 87 (40%) d'enquêtés, le déboisement des forêts littorales est à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika, 62 (29%) soulignent les déversements des déchets dans le lac 56 (26%) relèvent la surpêche et 10 (5%) pensent aux activités de transport.

Tableau N°XII. Connaissance sur les techniques de pêche pratiquées en presqu'île

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

9

Quelle technique de pêche pratiquez-vous ?

Pêche à la senne de plage

Pêche aux filets maillants

Pêche à la moustiquaire

Autre à préciser : pêche aux filets carrelets

109

5

38

63

51

2

18

29

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Ces résultats nous stipulent que, 109 (51%) d'enquêtés pratiquent la pêche à la senne de plage, 63 (29%) la pêche aux filets carrelets, 38 (18%) la pêche à la moustiquaire et 5 (2%) la pêche aux filets maillants, quel que soit son interdiction.

Tableau N°XIII. Evaluation des niveaux de connaissance d'enquêtés sur les techniques de pêche destructives

QUESTION

REPONSES

FREQUENSES

%

10

Savez-vous que cette technique est destructive ?

Oui

Non

54

161

25

75

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Selon ce tableau, 161 (75%) d'enquêtés ne savent rien sur la destruction du lac par certaines techniques de pêche, contre seulement 54 (25%) qui le croient.

Tableau N°XIV. Les raisons d'utiliser les techniques de pêche destructives à UBWARI

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

11

Si oui, pourquoi l'utilisez-vous ?

Pour son rendement élevé

Pour sa facilité

Autre à spécifier : rien n'est signalé

29

25

161

13

12

75

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Pour ceux qui savent que certaines techniques de pêche sont destructives, 29 (13%) les utilisent pour ses rendements élevés, 25 (13%) pour ses facilités, par opposé de 161 (75%) qui ont rien signalé car ils ne croient pas que ces techniques sont destructives.

Tableau N°XV. Connaissance sur la rentabilité de la pêche en presqu'île

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

12

La pêche est-elle rentable comme avant ?

Oui

Non

Je ne sais pas

14

170

31

7

79

14

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

En ce qui concerne le niveau de rentabilité de la pêche par apport à celui des anciens temps, 170 (79%) soulignent que la pêche n'est pas rentable, 31 (14%) ne savent rien sur cette différence contre 14 (7%) qui confirment l'égalité de la rentabilité.

Tableau N°XVI. Causes du non rentabilité de la pêche en presqu'île

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

13

Si non, quelles en sont les causes ?

Pêche aux frayères

Pêche aux alevins

Pollution des eaux côtières

Autres à préciser : changement climatique

99

96

5

15

46

45

2

7

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Les résultats de ce tableau nous révèlent que la cause du non rentabilité de la pêche est la pêche aux frayères (99, 46%) d'enquêtés, la pêche aux alevins (96, 45%), le changement climatique (15, 7%) et la pollution des eaux côtières (5, 2%).

Tableau N°XVII. Différences entre présentes et actuelles prises des poissons par caisses

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

14

A combien de caisses de poissons par semaines se diffèrent les anciennes et les présentes captures ?

4 caisses

8 caisses

12 caisses

Autres à préciser : pas d'idées

20

73

86

36

9

34

40

17

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

En cas de la différence entre le nombre de caisses de poissons capturaient dans les anciens temps et ceux du présent, selon 86 (40%) d'enquêtés, elle est de 12 caisses, 73 (34%) est de 8 caisses, 36 (17%) ne savent pas et 20 (9%) disent qu'elle est de 4 caisses.

C. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'ENVIRONNEMENT COTIER DU LAC

Tableau N°XVIII. Conséquences de la surexploitation des R.H et forestières d'UBWARI

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

15

Quelles sont conséquences de la surexploitation des ressources halieutiques et forestières littorales du lac en presqu'île d'UBWARI ?

Perte de la biodiversité

Perturbation climatique

Prolifération des maladies

Autre à spécifier : perte d'emplois

132

12

17

54

61

6

8

25

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

En se référant à ce tableau, 132(61%) d'enquêtés croient que la conséquence de la surexploitation des R.H et forestières est la disparition des espèces, 54 (25%) la perte d'emplois, 17 (8%) la prolif1ration des maladies et 12 (6%) pensent au changement climatique.

Tableau N°XIX. Connaissance sur la propriété des champs des cultures

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

16

Avez-vous un champ des cultures ?

Oui

Non

98

117

46

54

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Ces résultats nous expliquent que 117 (54%) d'enquêtés n'ont pas des champs de cultures, contre 98 (46%) qui les en ont.

Tableau N°XX. Techniques culturales pratiquées dans la presqu'île

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

17

Si oui, quelle technique culturale pratiquez-vous ?

Cultures sur brûlis

Rotation des cultures

Assolement

Autre à spécifier : association des cultures

100

26

5

84

47

12

2

39

TOTAL

214

100

Sources : nos enquêtés

Les résultats de ce tableau nous parlent que ce qui ont des champs des cultures, 100 (47%) d'enquêtés utilisent la technique des cultures sur brûlis, 84 (39%) associent les cultures, 26 (12%) font la rotation des cultures et 5 (2%) pratiquent l'assolement des cultures.

Tableau N°XXI. Différence entre l'actuelle et l'ancienne productivité agricole

N

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

18

Quel est l'actuel état de la productivité agricole par rapport à celui des années précédentes ?

Faible

Moyen

Elevée

156

54

5

73

25

2

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

A partir de ce tableau, il convient de signaler que l'actuelle productivité agricole est faible par rapport à celle du jadis selon (156, 73%) d'enquêtés, elle est moyenne (54, 25%) et élevée (5,2%).

Tableau N°XXII. Ancienne distance entre maisons et lieu de ravitaillement en bois

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

19

A quelle distance des maisons ravitailliez-vous des bois dans les anciens temps?

10m

50m

100m

500m

Autre à spécifier : moins de 10m

51

75

57

5

27

23

43

27

2

13

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Pour question de la distance que parcouraient les riverains d'UBWARI à la recherche des bois, 75 (43%) d'enquêtés répondent qu'elle était de 50m de leurs maisons, 57 (27%) disent à 100m, 51 (23%) se ravitaillaient à 10m et 5 (2%) à 500m.

Tableau N°XXIII. Actuelle distance entre maisons et lieux de ravitaillement en bois

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

20

A quelle distance des maisons vous cherchez des bois actuellement ?

2km

5km

10km

15km

Autre à préciser : plus de 15km

7

36

85

47

40

3

17

40

22

18

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Selon les résultats de ce tableau, actuellement les riverains d'UBWARI se ravitaillent les bois à 10km des maisons (85, 40%) d'enquêtés, à 47 (22%), à plus de 15km (40, 18%), à plus de 15km (36, 17%) et à 2km (7,3%).

Tableau N°XXIV. Nombre de stères des bois utilisés en mois par enquêtés

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

21

Combien de stères des bois utilisez-vous par mois ?

2 stères

4 stères

6 stères

Autre à préciser : moins de 2stères

19

146

34

16

9

68

16

7

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Concernant ce tableau, ses résultats nous montrent que parmi les 215 personnes enquêtées, 146 (68%) utilisent 4 stères des bois par mois, 34 (16%) 6 stères, 19 (9%) 2 stères et 16 (7%) moins de 2 stères.

Tableau N°XXV. Causes de la pollution des eaux du lac en presqu'île d'UBWARI

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

22

Quelle est la cause de la pollution des eaux côtières du lac en presqu'île d'UBWARI ?

Les érosions

Les déchets ménagers

Autre à spécifier : activités de transport

130

75

10

60

35

5

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Départ les résultats de ce tableau, la cause de la pollution des eaux du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI est liée aux érosions (130, 60%) d'enquêtés, déchets ménagers (75,35%) et aux activités de transport lacustre (10, 5%).

D. QUESTION EN RAPPORT AVEC LES PRODUITS COMMERCIAUX

Tableau N°XXVI. Produits commerciaux à la base d'attirer les étrangers dans la presqu'île

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

23

Quels sont les produits commerciaux qui attirent plus les étrangers dans la presqu'île ?

Produits de la pêche

Produits forestiers

Autres à spécifier : la vente des produits utilisés dans la pêche

120

91

4

56

42

2

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Eu égard aux résultats de ce tableau, il s'avère mieux de préciser qu'en UBWARI les étrangers sont attirés par les produits commerciaux issus de la pêche (120, 56%) d'enquêtés, de la forêt (91, 42%) et la vente des produits utilisés dans la pêche (4, 2%).

E. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA REGLEMENTATION DE LA PECHE

Tableau N°XXVII. Niveaux de connaissance des riverains sur les règlements de la pêche

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

24

Avez-vous une connaissance sur les règlements de la pêche ?

Oui

Non

59

156

27

73

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Dans le sens de savoir le niveau de connaissance des riverains d'UBWARI sur la règlementation du lac, les résultats de 156 (73%) d'enquêtés montrent que ces riverains n'ont pas une connaissance sur elle, contre 59 (27%) qui en ont.

Tableau N°XXVIII. Type de la règlementation de la pêche utilisé dans la presqu'île

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

25

Si oui, quelle est la règlementation respectez-vous ?

Fermeture des pêches pendant 3mois

Non utilisation des produits toxiques dans la pêche

Autre à préciser : aucune réponse

44

15

156

20

7

73

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Parmi les 59 personnes qui ont une connaissance sur la règlementation du lac, 44 (20%) respectent la règlementation de fermeture des activités de pêche pendant trois mois, 15 (7%) respectent le non utilisation des produits toxiques dans la pêche.

F. QUESTION EN RAPPORT AVEC LA STRATEGIE DE LA PROTECTION DU LAC

Tableau N°XXIX. Propositions des riverains d'UBWARI sur la protection du lac Tanganyika

QUESTION

REPONSES

FREQUENCES

%

26

Que proposez-vous pour protéger le lac Tanganyika ?

Sensibiliser les riverains d'UBWARI sur la nécessité de la protection du lac Tanganyika

Renforcer la surveillance des exploitations

Autres à spécifier : lutte contre les érosions

150

19

46

70

9

21

TOTAL

215

100

Sources : nos enquêtés

Au sujet de la solution à envisager pour protéger le lac Tanganyika, les résultats de ce tableau nous proposent la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de la protection du lac Tanganyika (150, 70%) de nos enquêtés, lutte contre les érosions (46,21%) et renforcer la surveillance des exploitations des ressources halieutiques et forestières (19, 9%).

II. 5. 2. RESULTAS OBTENUS PAR INTERVIEW VERBALE

Ces résultats sont issus d'entretiens avec les informateurs clés (service de l'environnement du groupement BABWARI, présidents des patrons artisans-pêcheurs de 6 sites de pêche d'UBWARI et CRH).

Ø Propos recueillis au service de l'environnement du groupement BABWARI

D'après le chef du service, il a une connaissance en matière de la règlementation des pêches et montre que les riverains connaissent certaines règles, mais leur comportement incivique est un défaut pour leurs applications. Il souligna que les activités des pêches sont une grande menace à la biodiversité du lac Tanganyika par l'utilisation des différents types d'engins de pêche, l'attaque aux forêts riveraines pour la fabrication des planches, pirogues et braises.Les habitants d'UBWARI étant en même temps pêcheurs-agriculteurs, déboisent des forêts pour l'installation des cultures, ce qui est supposé être à la base de la diminution des pluies et de rivières. Ce phénomène occasionne les érosions et même les glissements des terres vers le lac pendant les grandes pluies. Pour lui, ces facteurs sont à la base de la baisse des captures dans les pêcheries d'UBWARI. Nécessairement, l'implication favorable du gouvernement et la conscience de la population sont les alternatifs à la protection du lac et au maintien de la durabilité des ressources halieutiques d'UBWARI, dit-il.

Ø Propos recueillis au sein des agents de centre d'hydrobiologie d'UVIRA en descente d'UBWARI

Selon le chef d'équipe de descente, les menaces à la biodiversité du lac Tanganyika et la baisse des captures en UBWARI sont dues à l'augmentation de la température des eaux et le changement climatique, la multiplicité d'unités et d'efforts des pêches, le déboisement à grande échelle des collines littérales, les sédiments en suspensions et les techniques des pêches destructives. Selon lui, ces causes sont en grande partie originaires des comportements inciviques des riverains. Il dira que ces phénomènes dépendent de la réalité d'un site de pêche à l'autre (surtout le prélèvement massif des roseaux le long de la côte), d'utilisation des filets à petites mailles et la pêche aux alevins de Ndakala (kahuzu, Mugara).Pour lui, le manque des financements est un défide leur part dans le système de sensibilisation des riverains sur la gestion du lac. Il termina en disant que l'Etat doit s'approprier la sensibilisation pour que la durabilité des RH du lac Tanganyika particulièrement celles d'UBWARI soit maintenue.

Ø Propos recueillis auprès des présidents des patrons artisans-pêcheurs de 6 sites de pêche d'UBWARI

Selon la majorité de ces patrons, la baisse des captures dans les pêcheries d'UBWARI est liée au changement climatique, à la baisse du niveau des eaux du lac et à la diminution des roseaux. Ils supposent que ces facteurs peuvent être les menaces à la biodiversité du lac Tanganyika. De leur part, 67% des patrons artisans pêcheurs ne connaissent pas la règlementation des pêches, faute qu'ils imputent au gouvernement. Ils ajoutant en disant que la règlementation des pêches n'est pas mauvaise, mais l'octroi des crédits aux pêcheurs, l'introduction des intrants modernes de pêche et leur encadrement scientifique peuvent permettre une exploitation responsable et suffisante pouvant assurer le maintien de la durabilité des RH d'UBWARI. Ils recommandent au gouvernement la disponibilité localement des matériels de pêche qui répondent mieux aux normes de la pêche au lieu de les laisser faire tout ce qu'ils veulent dans le choix d'engins de pêche.

Pour notre part, l'analyse de ces résultats nous conduit à dire que les pêcheurs ne se soucient pas de la dégradation du lac, ils voient seulement les bons rendements des captures.

II. 6. DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETES

Notre étude est partiepar l'objectif général d'identifier les facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI en vue de trouver une stratégie de les surmonter.A ce stade, départ la situation vécue dans notre milieu d'étude, nous avons pensé que ces facteurs sont la déforestation ou le déboisement des collines littorales, la pêche ou la surpêche et les déversements des déchets dans le lac. Ces trois facteurs majeurs et d'autres y afféra ont constitué l'objet d'enquêteseffectués auprès de 215 personneset 8 informateurs clés en UBWARI.Les résultats obtenus de ces enquêtes nous les avons confrontés avec ceux des études antérieures portant sur la dégradation des écosystèmes lacustres.

Après l'évaluation de résultats de nos enquêtes faites sur terrain sanctionnées par nos analyses, nous avons constaté qu'ils ont confirmé nos hypothèses.

Parmi nos enquêtés, 183 (83%) ne sont pas originaires de la presqu'île, y sont pendant la période comprise entre 5et 20 ans de durée (71, 33%). Bon nombred'enquêtés y vivent de la pêche (99, 46%), de l'agriculture (78, 36%). Ces non originaires sont attirés par les produits de la pêche (120, 56%), les produits forestiers (91, 42%) et la vente des produits utilisés dans la pêche.Apart les causes qui attirent plus des non originaires dans la presqu'île soulevées par nos enquêtés, nous avons constaté que l'UBWARI est devenuun lieu d'asile pour des raisons de s'échapper aux conflits et/ou aux crimes et autres actes violents commis dans leurs milieux d'origine (sorcellerie, violences sexuelles, escroquerie, ...).

- En ce qui concerne la confirmation de nos hypothèses, la première est témoignée par le tableau N°XI où les résultats parlent de la déforestation ou déboisement des collines littorales du lac (87, 40%), des déversements des déchets dans le lac (62, 29%) et la surpêche (56, 26%) comme facteurs àl'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI.

Les résultats de ce tableau se confrontent avec ceux de PNUD relevant les déversements des bateauxet des activités de pêche,ceux de Jean-Marie NTAKO BANJIRA soulevant les ordures ménagerset ceux de Charles RUNYANGE parlant de la surexploitation des ressources étant parmi les facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika.

- Quant à la deuxième hypothèse, les résultats des tableaux N°XII soulignent l'utilisation des sennes de plages (109, 51%), des moustiquaires (38, 18%), des filets maillants malgré leur interdiction et, les pêcheurs savent que ces techniques sont destructives(tableau N°XIII, 54, 25%) et les résultats du tableau N°XVI donnent les causesdu non rentabilité de la pêche en presqu'île d'UBWARI telles quela pêche aux frayères ( 99, 46%) et aux alevins (96, 45%).

Les causes de la diminution ou la disparition des animaux aquatiques (surtout les poissons) étant liées en grande partie à la pêche, elles attirent des temps en temps l'attention des chercheurs. En 2002, le ministère Britannique de l'environnement a déclaré « 60% de réserves des poissons au monde sont en train de disparaître à cause de la pêche à outrance ».

Les résultats issus de nos enquêtés ne s'éloignent pas aux analyses d'autres chercheurs. C'est le cas des analyses de Marie PASCALE COLACE qui dit «  Au cours des temps, les humains ne sont que considérablementmultipliés et dispersés à traverstoute la planète. Par leur présence et leurs technologies, ils ont eu un impact environnemental grandissant ».48(*)

En dépit des causes anthropiquesde la dégradation du lac Tanganyika soulevées par nos enquêtés, les causes naturelles ne sont pas à déconsidérerquel que soit leurs moindresampleurs. Ce sont le réchauffement climatique, les mouvements des terrains littoraux vers le lac, les pluies acides, présence du pétrole dans le lac et les effets des volcans du Nord-Kivu dans le bas fond du lac car le TANGANYIKA fait partie des lacs du Rift valley africain qui se communiquent.

- Pour notre troisième hypothèse, les résultats du tableau N°XVIII portant sur les conséquences quirésultent de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika (surexploitation des ressources halieutiques et forestières) en presqu'île d'UBWARI, sont la perte de la biodiversité (132, 61%), perturbation climatique (12, 6%), proliférations des maladies (17, 8%), perte d'emplois (54, 25%).

De ces résultats, nous constatons que les riverains d'UBWARI n'ont pas soulevé la pollution du lac par ignorance, mais ont ajouté la perturbation climatique.Les résultats issus de nos enquêtés se coïncident avec ceux de ROBERT G. WETZEL soulignant la régression des ressources aquatiques dues à la croissance démographiqueet auxactivitésd'exploitation, de transformation et de consommation des ressources.

Quant à l'influence des techniques culturales sur la disparition des forêts d'UBWARI, les résultats du tableau N°XX nous parlent que lesprincipalescausesen sont la culture sur brûlis (100, 47%) et l'association des cultures (84, 39%). Ensuite, les agriculteurs confirment la baisse de la productivité agricole par rapport aux années antérieures (tableau N°XXI selon 156, 73%), due à la rotation, l'association et l'assolementdes cultures par carence ou manque d'espaces cultivables.Dans les anciens temps, les bois se retrouvaienten moyenne à une distance de 50m des maisonsdans plusieurs villages (75, 43%) selon le tableau N°XXII).

Actuellement, selon le tableau NXXIII, les bois sont recherchés en moyenne, à 10km des maisons (85, 40%) et unménage utilise en moyenne 4stères des bois par mois (146, 68%) selon le tableau N°XXIV.A part la disparition des forêts par l'installation des cultures, d'autres facteurs se multiplient d'un jour à l'autre. Ce sont la fabrication des planches, des braises (80% des forêts de la RDC),des pirogues de pêche et la recherche des bois de cuisson (92% des forêts congolaises).

Les résultats de la disparition des forêts issus de nos enquêtés vont de pair avec ceux de COHEN portant sur le niveau du déboisement évalué entre 40 et 60% des terrains dans le bassin central du lac Tanganyika où l'UBWARI fait partie.Selon nos impressions, les riverains d'UBWARI et les autorités locales se méfient des services écosystémiques que leur fourni les forêts et les rôles de l'arbre dans la vie. Ce sont leur égoïsme et avidité qui en témoignent. S'il n'y aura pasla prise deconscience et des décisions par les riverains et les autorités gouvernementales sur la sauvegarde des petites forêts restantes, l'UBWARI sera un désert en devenir. La dégradation des couverts végétaux littoraux et les mauvaises techniques culturales conduisent à l'infertilité des sols littoraux.

Au sujet de la règlementation des pêches, les résultats du tableau N° XXVII montrent que les mesures règlementant la pêche ne sont pas connues par les riverains (156, 73%). Malgré cette ignorance, lors de la fermeture des pêches par les services maritime et environnemental, les pêcheurs artisanaux respectent l'arrêt des pêches. Par contre, les pêcheurs coutumiers pêchent pendant la nuit. De nos analyses, la faible implication du gouvernement congolais en matière du contrôle des exploitations des R.H est en cause du non connaissance de ces règlements par les riverains. A ce point, pascal FABRE49(*) considérant l'Etat comme contrôleur, dit « l'Etat doit assurer un suivi efficace de la performance de différents sites d'exploitation (agriculture, pêche, commerce,...), évaluer les techniques d'exploitation et fournir aux exploitants les informations pouvant leur garantir la fiabilité et l'homogénéité dans les exploitations », ce qui reste du cauchemar en RDC malgré ce que dit l'article 9 de la constitution du 18 Février 2008(l'Etat exerce une souveraineté permanente sur le sol, le sous-sol, les eaux et les forêts, sur les espèces aériennes, fluviales, lacustres et maritimes congolaises ainsi que sur le plateau continentale).

- En ce qui concerne laquatrième hypothèse liée à la stratégie de la protection du lac Tanganyika, les résultants du tableau N°XXVI de nos enquêtes proposent la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de sa protection (150, 70%).

Pour le renforcement des idées aux résultats obtenus à nos enquêtés, il est faux de croire que « lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier fleuve ou lac pollué, le dernier poisson capturé, nous nous rendons compte que l'argent ne manquera pas ». Ici, nous montrons combien de fois que tout être humain n'a droit de détruire l'environnement pour son intérêt propre. Enfin de compte, il subira des conséquences néfastes.

De cette raison, nous devons combattre toute cause de la dégradation de nos différents écosystèmes, particulièrement celui du lac Tanganyika.A ce sujet, les résultats d'interview verbale ont mis l'accent sur l'implication du gouvernement en matière d'information populaire aux fins d'assurer une gestion rationnelle du lac et la conscience de la population étant les alternatifs à la protection du lac Tanganyika. Ces propositions sont de pair avec celles de DORMOMT MARCELsuggérant au pouvoir publique la mise en place de la directive de la législation pour mieux gérer, exploiter et conserver rationnellement les R.H, celles de PNUD préconisant d'accorder au lac Tanganyika une attention immédiate pour évaluer la situation, lutter contre la pollution et protéger la diversité biologique, et celles de Charles RUNYANGE demandant aux communautés riveraines du lac Tanganyika ( BURUNDI et RDC) d'avoir nécessité de jouer un rôle proactif dans la gestion, la conservation et la protection des R.N.

Lorsque nous analysons ces résultats, nous constatons qu'il y anécessité d'une information et éducation environnementale du lac Tanganyika de la part des riverains d'UBWARI pour assurer la protection de ce dernier.

II. 8. CONCLUSION PARTIELLE

Au sujet de ce chapitre portant sur la présentation des résultats d'enquêtes, nous avons constaté que les techniques d'exploitation des pêches et des forêts en presqu'île d'UBWARI constituent une dégradation non négligeable du lac Tanganyika. A cet effet, considérant la majorité de nos répondants, nous sommes convaincus que nos hypothèses sont confirmées car les facteurs de la dégradation du lac Tanganyika sont la pêche (56, 26%), les déboisements des forêts littorales (87, 40%) et les déversements des déchets dans le lac (63, 29%). Ensuite, 109, 51% d'enquêtés pêchent à la senne de plage, 38, 18% pêchent à la moustiquaire et 5, 2% pêchent aux filets maillants malgré leur interdiction dans le milieu. Aussi, 99,46% d'enquêtés pêchent dans les frayères et 96,45% pêchent dans les alevinages. Ces facteurs sont perturbateurs des captures des poissons dans la presqu'île à 12 caisses que se diffèrent les actuelles et les anciennes captures comme les ont confirmé 86, 40% d'enquêtés.

Egalement, les techniques culturales utilisées laissent à désirer du fait que 100, 47% des cultivateurs enquêtés pratiquent les cultures sur brûlis, ce qui est à la base de la disparition de la biomasse forestière, à la régression de la productivité des sols jusqu'à atteindre un rendement faible des produits agricoles comme les ont confirmé 156,73% d'enquêtés et, 63 personnes soit 29% d'enquêtés jettent leurs déchets dans le lac.

Voyant cette relation des causes à effets entre la mauvaise gestion des terres, des pêches et des déchets sur le renouvellement des espèces, les résultants du tableau N°XXVI de nos enquêtes proposent la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de la protection du lac Tanganyika (150, 70%) étant une solution pouvant atténuer sa dégradation.

Chapitre III. STRATEGIE DE SENSIBILISATION DES RIVERAINS D'UBWARI SUR LA NECESSITE DE LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA

III.1 JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE

Toute personne désireuse de remédier aux problèmes qui touchent les ressources naturelles au lac Tanganyika, doit d'abord s'attaquer à leurs causes après avoir fait une étude d'impact.Etant la procédure de la mise en oeuvre du principe « mieux vaut prévenir que guérir », pour prévenir il faut connaitre à étudier à l'avance l'étude d'impact (les conséquences d'une action).L'étude d'impact est une procédure administrative et une règle de bon sens qui doit se réaliser par l'administration politique (gouvernement) et le public (la population).Par l'étude d'impact, le principe capital est que toutes les activités liées à l'exploitation des ressources naturelles ne soient applicables qu'en vertu de deux critères alternatifs :

- L'importance des dimensions de l'activité (son incidence sur l'environnement) ;

- La taille d'une activé en supposant que plus elle est grande, plus elle risque de porter atteinte à l'environnement.

Pour cela, l'étude d'impact comporte 4 éléments essentiels :

Ø Analyse de l'état initial du site de l'activité et de son environnement ;

Ø Analyse des effets produits par cette activité sur l'environnement ;

Ø Les raisons pour lesquelles l'activité a été retenue ; et 

Ø Les mesures envisagées par l'exploitant pour supprimer, réduire et si possible compenser les conséquences dommageables de son activité d'exploitation sur l'environnement.

III.2. OBJECTIFS DE LA STRATEGIE

Les plus grands problèmes du lac Tanganyika sont les pêches destructives, la sédimentation causée par le déboisement et les déversements des déchets qui ont entrainé les répercussions négatives sur l'écologie du lac causées par ces populations riveraines connues « pêcheurs- agriculteurs ».A ce point, les stratégies répond aux objectifs de :

- Vaincre l'ignorance et améliorer les connaissances de la population sur la conservation de la nature et la protection du lac Tanganyika,

- Valoriser l'environnement et former les cadres capables de le défendre,

- Changer les mentalités, les habitudes et les attitudes néfastes des humains face à l'environnement,

- Créer l'éthique environnementale (morale qui respecte la nature comme un bien commun de l'humanité),

Pourquoi la protection du lac par les riverains ?

Tout projet doit partir avec les opportunités, l'intégration des auteurs et participation de la communauté locale pour sa réussite car dit-on « ce que vous faites pour moi, sans moi vous les faites quelques part contre moi, et l'échec de la planification c'est la planification de l'échec ».De cette raison, la meilleure façon de traiter les problèmes environnementaux est d'assurer la participation de tous les citoyens au niveau qui convient (principe 10 de la convention de RIO DE JANEIRO).La protection du lac Tanganyika étant une obligation de l'Etat, est avant tout un devoir des riverains.

Il s'avère mieux que chaque riverain sache qu'il a devoir de sauvegarder la ressource qu'il exploite et le biotope dans lequel ilvit. Cette participation est liée aux caractères particuliers suivants :

- Universalité ;

- L'indépendance ;

- Irréversibilité (principes 4 et 19 de la déclaration de STOCKHOLM, 1972).

III.3. PRESENTATIONS DES AXES STRATEGIQUES

Généralement, la stratégie environnementale doit passer par l'éducation mésologique (environnementale) et la communication environnementale.

§ L'éducation mésologique (environnementale) visant à amener la population de savoir d'une manière interdisciplinaire, leur relation avec les ressources à exploiter et leur milieu, ressemble les fonctions suivantes :

- La formation et l'information,

- La sensibilisation et l'animation, et

- La vulgarisation.

L'éducation mésologique est un outil qui permet d'entrer en contact avec la population pour comprendre son comportement ou ses attitudes sur l'utilisation des ressources naturelles de son milieu et tourne au tour de cinq facteurs (la prise de conscience, l'acquisition des connaissances et des techniques, le développement des attitudes et de l'esprit de participation.

§ La communication environnementale étant un moyen ou une action par lequel on partage les connaissances relatives à l'environnement, permet à la population de conserver la nature et protéger l'environnent (particulièrement le lac Tanganyika).

La communication environnementale présente deux méthodes :

- Méthodes directes (conversation, discussion, interview, forum, atelier,...),

- Méthodes indirectes (la radiodiffusion, la télévision, les magazines, les bulletins d'informations, les dépliants,....).

III. 3. 1. ANALYSE STRATEGIQUE

Pour faciliter les mécanismes de réalisation ou d'exécution de notre stratégie, l'analyse de la matrice MOFF/SWOFT, nous éclaircit d'avantage des motifs de la protection du lac Tanganyika (contourner les menaces, saisir les opportunités, éliminer les faiblesses et améliorer les forces).

Tableau N°XXX. Schéma du processus stratégique par l'analyse de la matrice MOFF/SWOFT

MENACES A CONTOURNER

OPPORTUNITES A SAISIR

- Pression démographique (immigration non maitrisée) ;

- Fortes demandes et surexploitation des ressources naturelles dans le milieu.

- Pauvreté de la population et insuffisance des moyens financiers.

- Comportements inciviques de la population.

- Mauvaise gestion des pêches et de terre (feu de brousse, déboisement..., pêches aux alevins, aux frayères,...)

- Conflits inter exploitants et agents de la conservation de l'environnement

- Présence des ressources à exploiter et agents DGM,

- Présence des agents maritimes, d'environnement, de renseignement et sécurité dans le milieu.

- Accès au commerce et l'élevage

- Présence des leaders pouvant influencer le changement des mentalités.

- Présence de code forestier et lois de la pêche au sein du pays

- Présence des OPJ, code de la famille, ...

FAIBLESSES A ELIMINER

FORCES A AMELIORER

- Manque d'information et d'éducation environnementale par la population.

- Manque d'initiatives de la protection de l'environnement et non vulgarisation des instruments juridiques sur la gestion des écosystèmes.

- Manque d'émissions de la conservation de l'environnement par les radios du milieu environnant la presqu'île.

- Absence d'informations sur les dangers de l'exploitation abusive des ressources naturelles et la nécessité de protéger le lac Tanganyika au sein de la population.

- Corruption et impunité

- Manque des financements

- Solidarité et volonté de la population aux actions communautaires.

- Présence de service de la conservation de la nature et existence d'une stratégie nationale de la conservation de la biodiversité.

- Présence des radios dans les milieux environnant la presqu'île.

- Esprit d'écoute aux sensibilisations et volonté d'une exploitation rationnelle des ressources naturelles par la population.

- Présence des conventions sur la gestion durable du lac Tanganyika et d'agents engagés pour la protection de l'environnement.

- Existence des centres Etatiques et des ONG d'études et recherches sur le lac Tanganyika (CRH, SLOW FOOD,...)

Sources : Nos recherches à partir du cours de planification et développement dispensé par Dr. AKILIMALI CIRIRIMBO, L2, ISDR/Goma, 2015- 2016

III. 3. 2. ORIENTATION DES AXES STRATEGIQUES

Dans le sens de notre étude, la stratégie envisagée, présente les 6 volets suivants :

- Tenir et organiser les séances de communication pour le changement des comportements ;

- Plaider aux autorités gouvernementales et ONG internationaux de la protection de l'environnement pour leur implication ;

- Boiser les collines littorales et planter les roseaux aux rivages du lac dans un lieu parallèle au parc des poissons ;

- Instaurer les pratiques piscicoles ;

- Renforcer la rigueur d'interdiction des certains intrants, pratique destructive et suspension des activités de pêche ;

- Vulgariser les techniques d'enfouissement, de compostage et de l'incinération des déchets.

2. 1.Tenir et organiser les séances de communication sur le changement des comportements

Dans les principes de développement, toute intervention doit viser l'amélioration réelle et durable des conditions de vie des populations. Si non, tout est à l'échec sans la complicité et l'implication affectives des populations bénéficiaires.

La communication ouvre les relations entre les humains et apporte une valeur ajoutée sur le comportement humain. A ces fins, ce volet stratégique présente les modalités suivantes :

§ Causerie éducative dans les villages

Objectifs :

o Permettre à la population d'évaluer leur comportement face aux ressources naturelles au lac Tanganyika ;

o Amener la population à se conscientiser, se mobiliser et se maintenir aux actions de la protection du lac ;

§ Réunions avec les personnes influentes du milieu

Objectifs :

o Permettre à éveiller la conscience de la population par leur influence ;

o Expliquer à la population la nécessité des ressources à exploiter et l'importance de les sauvegarder ;

o Montrer leur responsabilités de conviction pour l'échec et à la réussite de la protection du lac.

§ Causeries éducatives aux écoles secondaires

Objectifs :

o Monter aux élèves qu'ils sont les agents de changement des comportements inciviques dans leurs familles ;

o Valoriser leurs capacités intellectuelles dans leurs familles par la transmission des principes d'information et d'éducation environnementale acquis.

§ Entretiens avec les agents (maritimes, environnementaux, commandants de force navale et policière)

Objectifs :

o Eveiller leurs consciences dans les assises de protection des espèces menacées ;

o Permettre à restaurer un Etat de droit, digne et fier de sa potentialité en ressources naturelles.

2. 2. Plaider aux autorités gouvernementales et ONG internationales de la protection de l'environnement

Des discours et défenses des plaidoyers devant les autorités suprêmes et les chefs des ONG internationaux sont des atouts à 95% de la réussite de notre stratégie par :

§ Leur implication dans la protection du lac

Objectifs :

o Renforcer et assurer le cadre politique, légal, institutionnel et social ;

o Soutenir la durabilité des ressources.

§ L'implantation d'une radiotélévision de la conservation de la nature dans la presqu'île (RTCNU)

Objectifs :

o Diffuser à toutes les couches de la population les infos se relevant à l'éducation environnementale ;

o Visualisation des images (films vidéo) en rapport avec la dégradation de l'environnement enfin d'attirer et susciter l'attention de la population sur la protection du lac.

Ici, la radiotélévision est choisie pour ses trois fonctions suivantes :

- Informer, a traves les journaux, les bulletins d'informations, les flashes d'informations et autres,

- Eduquer, par des émissions à caractères environnementaux,

- Divertir, par des musiques de détresse et théâtres à caractères environnementaux.

§ Création d'un parc des poissons dans le lac.

Objectifs :

o Disposer d'un lieu d'asile, de frayère et de la reproduction des poissons où la pêche est interdite ;

o Valoriser le pourvoir et la volonté étatique au sein de la population.

2.3. Boiser les collines littorales et planter les roseaux aux rivages du lac dans un lieu parallèle au parc des poissons.

Voyant l'état de lieu actuel des collines littorales et des zones d'alevinage, des frayères qui sont dénudées, ce volet stratégique est une réponse issue de nos enquêtés.

Objectifs :

o Valoriser le parc des poissons ;

o Régénérer les forêts en vue de conserver les espèces envahies ;

o Restaurer les zones d'alevinages et de frayère des poisons ;

o Créer la réserve d'animaux.

2.4. Instaurer la pratique piscicole

Considérant la dépendance de la majorité des riverains au régime animal, surtout en poisson, pour régulariser la situation, ce volet stratégique a pensé à la création des étangs piscicoles.

Objectifs :

o Atténuer la pression des besoins en poissons sur le lac;

o Réduire ou mettre fin aux conflits entre pêcheurs et agents maritimes ;

o Eviter la carence de besoins énergétiques en protéine animale en cas de la suspension des pêches.

2.5. Renforcer la rigueur l'interdiction des certains intrants, pratiques destructives et suspension des activités de pêche.

En faveur des systèmes actuels de l'interdiction des intrants, pratiques des pêches destructives et suspension des activités de pêche, nous y constatons une légèreté et un favoritisme.

Objectifs :

o Permettre la gestion rationnelle des pêches ;

o Augmenter la productivité des poissons ;

o Manifester la ferme volonté du gouvernement dans la protection des lacs.

2.6. Vulgariser les techniques d'enfouissement, de compostage et de l'incinération des déchets.

Tenant compte de l'ignorance de la population sur le réemploi des déchets pour d'autres finalités, c'est volet est une réponse au déversement des déchets dans le lac.

Objectifs :

o Atténuer la pollution du lac ;

o Prévenir les maladies ;

o Assainir les villages riverains ;

o Produire l'humus (engrais organiques),

o Lutter contre la dégradation du sol par les déchets plastiques.

III. 4. CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre consacré à la stratégie de sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de protéger le lac Tanganyika, part de l'analyse MOFF (menaces à contourner, opportunités à saisir, faiblesses à éliminer et forces à améliorer) en vue d'atteindre les objectifs de cette stratégie. Elle part premièrement de l'éducation mésologique visant à amener la population de savoir leur relation avec les ressources à exploiter et leur milieu de vie faite par la formation, l'information, la sensibilisation, l'animation et la vulgarisation.

En deuxième lieu, elle part de la communication environnementale qui est un moyen par lequel on partage les connaissances relatives à l'environnement. Cette communication permet à la population de conserver la nature et protéger l'environnent par méthodes directes (conversation, discussion, interview, forum, atelier,...) et méthodes indirectes (la radiodiffusion, la télévision, les magazines, les bulletins d'informations, les dépliants,....) en fin d'atteindre toutes les couches de la population pour un but de protéger le lac Tanganyika menacé au niveau de son environnement biophysique et côtier par les activités quotidiens de ses riverains.

CONCLUSION GENERALE

Comme il a été prouvé par plusieurs chercheurs, la biodiversité du lac Tanganyika est menacée par les activités de son exploitation et de son bassin versant. La surpêche avec leurs techniques destructives, la surexploitation des ses forêts littorales et les déversements des déchets dans le lac ont été supposés par la présente étude comme facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI. Ces facteurs sont conséquences des comportements inciviques des riverains mais, influencés en grandes parties par l'implication défavorable du gouvernement dans la gestion des écosystèmes lacustres.

Au regard de ces aspects soulevés, des enquêtes sont faites sur terrain auprès de 215 enquêtés repartis en 6 sites et auprès de 8 informateurs clés où leurs résultats obtenus ont confirmé nos hypothèses car 87,40% d'enquêtés ont pensé sur le déboisement des forêts littorales, 62, 29% sur les déversements des déchets dans le lac et 56, 26% sur la surpêche comme facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI.

De ce qui précède, sur les pratiques de pêche à l'origine de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac en presqu'île d'UBWARI, 109, 51% d'enquêtés pêchent à la senne de plage, 38, 18% pêchent à la moustiquaire et 5, 2% pêchent aux filets maillants malgré leur interdiction dans le milieu.

Au sujet des conséquences qui résultent de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika, 132, 61% d'enquêtés parlent de la disparition des espèces (perte de la biodiversité), 54,25% parlent de la perte d'emplois et 17, 8% voient la prolifération des maladies dans la presqu'île. Alors, pour que le lac Tanganyika soit protégé par ses riverains, 150, 70% de 215 personnes enquêtées proposent la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de sa protection. Comme stratégie envisagée par la présente étude, elle vise à amener la population à savoir leur relation avec les ressources à exploiter en vue de protéger le lac aux fins d'assurer une gestion rationnelle de ses potentialités biologiques disponibles au profit des générations présentes et futures.

Pour finaliser cette étude, nous avons utilisé la méthode historique, la méthode analytique, la technique d'observation, la technique documentaire, la technique du questionnaire écrit et la technique d'interview. Ainsi,dans la logique scientifique, nous ne disons pas avoir atteint toutes les solutions liées à la protection du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI, c'est pour cette raison que nous laissons les portes ouvertes à d'autres chercheurs d'en trouver d'autres solutions.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

- A.COLLART, Notes sur la pêche au ndakala au lac Tanganyika, extrait du bulletin agricole du Congo belge, vol XLVII, n° 4, Bruxelles, 1956,

- CASIER.J, le royaume chrétien de MPALA : 1887-1893, in souvenirs historiques (N° 013), Nuntiuncula, Bruxelles, 1987. Texte révisé le 2 Décembre 2007 par P. StefaanMinnaert, M.Afr.

- CH. MUELLER, les grandes lignes des migrations Bantous de la province orientale du Congo Belge, A.R.S.O.M, Bruxelles, 1936,

- G. MARLIER, étude géographique du bassin de la Ruzizi, distribution des poissons, IRS, laboratoire de Tanganyika, Uvira, in annales des sociétés royales zoologiques du Congo Belgique, FSCI, Tome LXXXIV, Bruxelles, 1953,

- Joël JALLADEAU et al, Initiation à la macroéconomie, éd. DE BROECK, Paris, 1998,

- Joël JALLADEAU, initiation à la macroéconomie, éd. DE BROECK, Paris, 1998

- Marie José EVERT, le lac Tanganyika, sa faune et la pêche au Burundi, éd. Louvain, 1980,

- MAX FERMOND LEON POLL, genre des poissons d'eau douce d'Afrique, in annales zoologiques de musée royale du Congo Belge, in-8, 54, éd. Tervuren, Bruxelles, 1957,

- Pascal FABRE, management et contrôle de gestion (manuel et formation), éd. DUNOP, Paris, 2007,

- ROBERT CHAMBERS, Développement Rural, Pauvreté cachée, éd. KARTHALA et CTH, Paris, 1990,

- ROGER DAJOZ, précis d'écologie fondamentale et appliquée, éd. DUNOP, Paris, 1975,

- Samuel SOLVIT, R.D.C : REVE OU ILLUSION ?, conflits et ressources naturelles en R.D.C, éd. Harmattan, Cameroun, 2009,

- Thomas NIAM, Mondialisation et sous-développement, la réalité des pays pauvres, éd. harmattan, 2009,

II. RAPPORTS, REVEILLEZ-VOUS, COURS ET TRAVAUX DE FIN D'ETUDES

- AKYEBE EMENGELE Augustin, déterminants de l'insuffisance de stholotrissatanganicae dans le secteur du TANGANYIKA/FIZI, mémoire inédit, ULPGL-GOMA, 2009

- BRUNDTLAND, Our common future report of the world commission and development , Oxford University press, 1987,

- Charles CLOVER, océan envoie d'épuisement, mars, France, 2001.

- Charles RUNYANGE, la RDC et le BURUNDI débattent sur la gestion du lac Tanganyika, BUJUMBURA le 27/11/2015, www.radiookapi.net/actualités, consulté le 8/1/2016,

- FAO, rapport mondiale sur la pêche, Rome, 2003,

- Forest monitoring, commerce du bois et réduction de la pauvreté, région de grands lacs, Juin, 2007,

- HIROYA KAWANABE et al, ecological et limnological study on lac Tanganyika and its adjance region, April, 1987,

- J. Marie NTAKO.BANJIRA,Appel à l'assainissement du lac Tanganyika par les experts en environnement, Sud-Kivu, le 4 octobre 2012, www.radiookapi.net/environnement/20..., consulté le 8/1/2016

- Jean-Pierre BITUNDU MWANATANYA, Utilisation durable des ressources naturelles, cours inédit, G2 ISDR/BUKAVU, 2013,

- JOSEPH ULYEL ALI-PATHO, Rapport sur l'étude diagnostique de l'aquaculture dans la province orientale, Kisangani, 2007

- PNUD, Projet de lutte contre la pollution et autres mesures destinées à préserver la biodiversité du lac Tanganyika, RAF/92/G32, 1994

- PRODAP, manuel de formation sur l'enquête d'évaluation et suivi des captures sur le lac Tanganyika, Kalemie, Janvier, 2012,

- Rapport SLOW FOOD, assainissement du lac Tanganyika, le 04/10/2012, Sud-Kivu,

- Réveillez-vous, Qui sauvera la forêt tropicale ?, 22 Juin 2009,

- RUSS FREINGOLD, Forum sur la gestion efficiente du lac Tanganyika, Bujumbura, le 23/10/2014,

- DORMONT MARCEL, pêche maritime au Congo, possibilité du développement, mars, 1970,

- Yves FERMON, étude de l'état des lieux de la partie Nord du lac Tanganyika dans le cadre du programme pêche de l'ACF en RDC, Décembre 2006-Mai 2007.

Table des matières

D ECLARATION DE L'ETUDIANT i

C ERTIFICATION DU DIRECTEUR ET D'ENCADREUR i

EPIGRAPHE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

SIGLES, ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SYMBOLES v

RESUME DU TRAVAIL vi

0. INTRODUCTION 1

I. JUSTIFICATION DE L'ETUDE 1

II. COMPREHENSION ET DELIMITATION DU SUJET 2

II.1. COMPREHENSION DU SUTET 2

II.2. DELIMITATION DE L'ETUDE 3

III. BUT, INTERETS, OBJECTIFS ET CHOIX DU SUJET 3

IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES 5

V. ETAT DE LA QUESTION 7

VI. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 11

VII. STRUCTURATION DE LA MATIERE 12

VIII. DIFFICULTES RENCONTRES 12

Chapitre I.GENERALITES SUR LA PRESQU'ILE D'UBWARI ET THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA 13

I.1. GENERALITES SUR LA PRESQU'ILE D'UBWARI 13

I.2. THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA 17

I. 2. 1. INFORMATIONS SUR LE LAC TANGANYIKA ET LA PRESQU'ILE D'UBWARI 17

I. 2. 2. TYPES DE LA DEGRADATION DU LAC TANGANYIKA ET LEURS CONSEQUENCES EN PRESQU'ILE D'UBWARI 24

A. DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT COTIER DU LAC 24

a). DESTRUCTION DES FORETS DES COLLINES LITTORALES 25

b). DESTRUCTION DES RECIFS CORALLIENS, DES HELOPHYTES ET DES MANGROVES 26

c). DEGRADATION DU SOL LITTORAL 26

d). PROLIFERATION DES TERRAINS LITTORAUX SERVANT A SECHER LES STHOLOTRISSA ET LESLIMNOTRISSA 27

B. DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE DU LAC 27

B.1. LES ACTIVITES DE PECHE 28

B.1. 1. TYPES ET TECHNIQUES DE PECHE UTILISES AU LAC TANGANYIKA 29

B. 2. REJETS DES DECHETS DANS LE LAC 35

I. 2. 3. FACTEURS INFLUANT A LA DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT COTIER ET BIOPHYSIQUE DU LAC TANGANYIKA EN PRESQU'ILE D'UBWARI 36

3.1. IMPLICATION MITIGEE DU GOUVERNEMENT DANS LA GESTION DES LACS 36

3.2. COMPORTEMENTS INCIVIQUES ET PAUVRETE DES RIVERAINS D'UBWARI 37

I.2.4. TYPES ET ORIGINES DE LA POLLUTION DES EAUX DU LAC 38

I. 2. 5. EFFETS DE LA POLLUTION DES EAUX D'UN LAC 39

I. 2. 6. REGLEMENTATION DE LA PECHE ET DE LA FORET 41

1. REGLEMENTATION DE LA PECHE 41

2. REGLEMENTATION DE LA FORET 45

I. 2. 7. PROCEDURES DE LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA PAR LES RIVERAINS D'UBWARI 47

I. 2.8. CONCLUSION PARTIELLE 48

Chapitre II.PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETES 49

II. 1. BUT D'ENQUETES 49

II.2. POPULATION D'ETUDE ET DETERMINATION DE L'ECHANTILLON 49

II. 3. RECRUTEMENT ET FORMATION DES ENQUETEURS 50

II. 4. TYPE D'ETUDE ET CONSIDERATION ETHIQUE 50

II. 5. INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETES 51

II.5.1. RESULTANTS OBTENUS PAR QUESTIONNAIRE ECRIT 51

II. 5. 2. RESULTAS OBTENUS PAR INTERVIEW VERBALE 62

II. 6. DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETES 63

II. 8. CONCLUSION PARTIELLE 67

Chapitre III. STRATEGIE DE SENSIBILISATION DES RIVERAINS D'UBWARI SUR LA NECESSITE DE LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA 68

III.1 JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE 68

III.2. OBJECTIFS DE LA STRATEGIE 68

III.3. PRESENTATIONS DES AXES STRATEGIQUES 69

III. 3. 1. ANALYSE STRATEGIQUE 70

III. 3. 2. ORIENTATION DES AXES STRATEGIQUES 72

III. 4. CONCLUSION PARTIELLE 75

CONCLUSION GENERALE 76

BIBLIOGRAPHIE 77

I. OUVRAGES 77

II. RAPPORTS, REVEILLEZ-VOUS, COURS ET TRAVAUX DE FIN D'ETUDES 78

ANNEXES a

ANNEXES

ANNEXE I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETES ET GUIDE D'INTERVIEW

Nous menons une étude sur la « contribution à la protection du lac Tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'île d'UBWARI en territoire de FIZI/SUD-KIVU ». Voudriez-vous nous faciliter la tâche de répondre à ce questionnaire en cochant par (V) à la fin de la bonne réponse sachant que toutes les réponses sont bonnes et la discrétion vous est garantie.

JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys, Etudiant en seconde année de licence à l'institut supérieur de développement rural de Goma (ISRD/GOMA) en Environnement et Développement Durable.

I. IDENTIFICATION

QUESTIONS

REPONSES

1

Sexe

Masculin

Féminin

2

Dans quel âge situez-vous ?

De 10 à 15 ans

De 16 à 24 ans

De 25 à 65 ans

Plus de 65 ans

3

Etes- vous originaire d'UBWARI ?

Oui

Non

4

Depuis combien de temps êtes-vous à UBWARI ?

De 1 à 11 mois

De 1 à 4 ans

De 5 à 20 ans

De 21 à 30 ans

Autre à préciser :.................................

5

Avez-vous quel niveau d'étude ?

Aucun niveau

Primaire

Secondaire

Diplômé

Gradué

Licencié

6

Depuis combien de temps êtes-vous pêcheur-agriculteur?

De 1 à 11mois

De 1 à 4 ans

De 5 à 20 ans

De 21 à 30 ans

Autre à spécifier :............................

7

De quoi dépend votre vie ?

De l'élevage

De la pêche

De l'agriculture

Du commerce

Autre à préciser:............................

II. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA PECHE

8

Quels sont les facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI?

La surpêche

Le déboisement des forêts littorales

Les déversements des déchets dans le lac

Atre à spécifier :...............................

9

Quelle technique de pêche pratiquez-vous?

Pêche à la senne de plage

Pêche aux filets maillants

Pêche à la moustiquaire

Autre à préciser :...............................

10

Savez-vous que cette technique est destructive ?

Oui

Non

11

Si oui, pourquoi l'utilisez-vous?

Pour son rendement élevé

Pour le plaisir

Pour sa facilité

Autre à préciser :.......................................

12

La pêche est-elle rentable comme avant ?

Oui

Non

Je ne sais pas

13

Si non, quelles en sont les causes ?

Pêche aux frayères

Pêche aux alevins

Pollution des eaux

Autre à spécifier :.................................

14

A combien de caisses de poissons par semaines se diffèrent les actuelles et les anciennes captures ?

A 4 caisses

A 8 caisses

A 12 caisses

Autre à préciser :................................

III. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'ENVIRONNEMENT COTIER DU LAC

15

Quelles sont les conséquences de la surexploitation des ressources halieutiques et forestières littorales du lac en presqu'île d'UBWARI?

Perte de la biodiversité

Perturbation climatique

Prolifération des maladies,

Autre à spécifier :....................................

16

Avez-vous un champ des cultures ?

Oui

Non

17

Si oui, quelle technique culturale utilisez-vous ?

Cultures sur brûlis

Rotation des cultures

Assolement

Autre à spécifier :....................................

18

Quel est l'état actuel de la productivité agricole par rapport à celui des années antérieures?

Faible

Moyen

Elevé

19

A quelle distancedes maisons ravitaillez-vous des bois dans les anciens temps?

10 m

50 m

100 m

500 m

Autre à préciser :.................................

20

A quelle distance des maisons vous cherchez des bois actuellement?

2 km

5 km

10 km

15 km

Autre à spécifier :...........................

21

Combien de stères des bois utilisez-vous par mois ?

2 stères

4 stères

6 stères

Autre à préciser :..........................

22

Quelle est la cause de la pollution des eaux côtières du lac en presqu'île d'UBWARI?

Erosions

Déchets ménagers

Autre à spécifier :............................

IV. QUESTION EN RAPPORT AVEC LES PRODUITS COMMERCIAUX

23

Quels sont les produits commerciaux qui attirent plus les étrangers dans la presqu'île

Produits de la pêche

Produits forestiers

Autres à spécifier :..............................

V. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA REGLEMENTATION DE LA PECHE

24

Avez-vous une connaissance sur la réglementation de la pêche ?

Oui

Non

25

Si oui, quelle est la réglementation respectez-vous ?

Fermeture de pêche pendant 3mois

Non utilisation des produits toxiques

Autre à préciser :...................................

VI. QUESTION EN RAPPORT AVEC LA STRATEGIE DE LA PROTECTION DU LAC

26

Que proposez-vous pour protéger le lac Tanganyika?

Sensibiliser les riverains d'UBWARIsur la nécessité de la protection du lac Tanganyika

Renforcer la surveillance des exploitations

Autre à spécifier :...............................

GUIDE D'INERVIEW VERBALE

1. Profession : .........................................................................

2. Pouvez- vous nous énumérer quelques facteurs supposés être menaces à la biodiversité du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI ?

R/ : ................................................................................................

3. Quelles peuvent être les causes de la baisse des captures dans les pêches d'UBWARI ?

R/ : .................................................................................................

4. Avez-vous une connaissance sur la règlementation des pêches ?

R/ : Oui / Non

a. Si oui, laquelle semble être plus respectée en UBWARI ?

R/ :...................................................................................................

b. Si non, à qui imputez-vous votre non reconnaissance de la règlementation ?

R/ :....................................................................................................

5. Que proposez-vous sur le maintien de la durabilité des ressources halieutiques d'UBWARI ?

R/ :...........................................................................................................................

ANNEXE II. CARTE DU TERRITOIRE DE FIZI

IMAGE III. CARTE DU GROUPEMENT BABWARI

ANNEXES IV. LE LAC TANGANYIKA ET LA PRESQU'ILE D'UBWARI

Baie de Mwayengapéninsule de Karamba

ANNEXES V. ENGINS DE PECHE

La ligne catamaran

Tortue capturée dans le filet endommagéfilet de pêche

Senne de plageMutimbu

Embarcations de transport

ANNEXES VI. AUTRES IMAGES

Reste des mangrovesForêt littorale

Extraction des hélophytes Déchets déposés par les vents au littoral

Ville voisine d'UBWARILittorale du lac déboisé en UBWARI Ouest

ANNEXES VII. DETERMINATION DES CAPTURES DES POISSONS

En réalité, une population animale est stable lorsque la capture d'un individu une première fois ne modifie pas son comportement et ne rend plus difficile une seconde capture éventuelle.

Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer les captures des poissons. De notre part, trois modèles nous ont servi à déterminer les captures en presqu'île d'UBWARI.

§ Modèle SCAEFFER, ce modèle aide à éviter la surexploitation des poissons en prévoyant les efforts de pêche et la pêche totale à effectuer.

Alors, U= , U= unité de pêche, P= pêche totale et F= effort de pêche

Exemple. Dans l'axe DINE- MWAYENGA, 2 unités de pêche capturaient en moyenne 14 caisses de Lutiolates juvéniles (nyamunyamu) de 20kg à chacune dans les années 90. Actuellement, 2 unités capturent en moyenne 6 caisses de ces poissons. Alors, la prise par unité d'effort égale à .

En convertissant ces caisses en kg, on aura

Ces données nous relèvent qu'il y a une décroissance non négligeable des captures des Lutiolates juvéniles dans les pêcheries d'UBWARI.

§ Modèle BEVERTON et HOLT, ce modèle permet de prévoir les efforts sur le rendement des variations dans l'effort total de pêche ayant un filet de 70mm de mailles de filets de pêche.

A ce point, Y= Y= rendement pondéral de la pêche sur une classe d'âge des poissons= nombre des recrues (poissons capturés), D= coefficient de mortalité naturelle des poissons.

Exemple. Dans la presqu'île, une unité de pêche ayant un filet de 70mm de mailles pouvait capturer en moyenne 10 gros Lates (sangara) de 11kg par pêche à chacune. Actuellement, avec filet de petites mailles (5mm), une unité peut capturer en moyenne 30petitsLates de 4kg et on peut constater 5% de Lates morts sur le lac.

Alors, le rendement pondéral de la pêche égal à

Si on convertit ces résultats en %, on aura =2% de gros Lates morts

Ces résultats nous montrent que la variation des captures et la taille des Lates sont fonctions des mailles des filets de pêche car les grosLates déchirent les filets, les petits se laissent capturer aussi et 2% de grosLates morts après blessures par mailles.

§ Modèle PRODAP, pour ce modèle, la capture totale d'un plan d'eau égale à la somme des captures individuelles des unités de pêche sur ce plan d'eau.

A ce modèle, il est question de déterminer les captures journalières pour chaque unité de pêche en cherchant à savoir les captures par espèce des poissons.

- Catamaran/Apollo : débarquent les poissons dans des caisses, bassins, paniers et seaux,

On détermine le poids total des poissons débarqués par unité de pêche en comptant le nombre des récipients contenant les poissons.

Exemple : 1. Le catamaran débarque 11bassins. Poids de bassin =10

Le poids total de poissons =11Kg*10=110kg

2. Apollo : débarque 6 caisses.  Une caisse pèse 20kg. Poids total débarqué = 6kg*20=120kg.

Lorsque le catamaran et l'Apollo débarquent le ndakala et le lumbu, on estime le poids de ndakala en comptant le nombre des récipients qui les contiennent et les poids de lumbu par le pesage.

- Le filet maillant : on démaille et trie les poissons (mikeke, lumbu, kasangala, likoki, kuwe, nonzi, singa, ect,...) puis on pèse chaque espèce.

- La palangre et la ligne : normalement, on débarque les poissons déjà triés et on pèse chaque espèce.

- La senne de plage et le Mutimbu : on prend les quantités obtenues par prise multiplier par le nombre des prises de veille pour obtenir le poids total en estimant le poids par espèce.

ANNEXES VI. CHANSON DU LAC TANGANYIKA

Chantée le 22 Juillet 2012 au BURUNDI lors de la célébration de la journée nationale du lac Tanganyika.

« Tout ce que l'on te fait subir,

Toi qui nous as tant aimé,

Notre fierté nationale,

Pourquoi te torturer ?

Toi la source la plus douce du monde ».

* 1Lusenga, appellation commune des riverains du Tanganyika signifiant « épuisette »

* 2 FAO, rapport mondial de la pêche, Rome, 2003

* 3 ANNENCY, lac de Haute-Savoie, 27Km² à 540Km au Sud-Est de Paris

* 4 KAKULE KATUMWA Jean-Pierre, économie de l'environnement, cours inédit, L1 ISDR/GOMA, 2015, P8

* 5 Centre de recherche de la pollution (BUJUMBURA, Burundi), centre de recherche limnologique (KIGOMA, Tanzanie), centre d'études et de formations (UVIRA, RDC), centre d'études sur la diversité biologique (NSUMU, Zambie), projet PRODAP et autres.

* 6 ROBERT. G. WETZEL, Limnology, Lake and river ecosystems. Saunders colleague publishing, 2é ed, New York, 1984, p 18

* 7 DORMONT MARCEL, Pêche maritime au Congo, possibilité du développement, éd. Mouton, Paris, 1950, p15

* 8 JOSEPH ULYEL ALI-PATHO, Rapport sur l'étude diagnostique de l'aquaculture dans la province orientale, Kisangani, 2007

* 9 PNUD, Projet de lutte contre la pollution et autres mesures destinées à préserver la biodiversité du lac Tanganyika, RAF/92/G32, 1994

* 10 RUSS FREINGOLD, Gestion efficiente du lac Tanganyika, envoyé spécial de Barak OBAMA dans la région du grands-lacs, Bujumbura, le 23 octobre, 2014 ( www.newsofafric.com/fr14-10-23/1) consulté le 27/12/2015

* 11 Charles RUNYANGE, débat sur la gestion du lac Tanganyika entre la RDC et le BURUNDI, BUJUMBURA le 27/11/2015, www.radiookapi.net/actualités, consulté le 8/1/2016

* 12J.Marie NTAKO.BANJIRA et al, appel à l'assainissement du lac Tanganyika par les experts en environnement, Sud-Kivu, le 4 octobre 2012, www.radiookapi.net/environnement/20..., consulté le 8/1/2016

* 13CASIER.J, le royaume chrétien de MPALA : 1887-1893, in souvenirs historiques (N° 013), Nuntiuncula, Bruxelles, 1987. Texte révisé le 2 Décembre 2007 par P. StefaanMinnaert, M.Afr.

* 14 CH. MUELLER, Les grandes lignes des migrations Bantous de la province Orientale du Congo-Belge, A.R.S.O.M, Bruxelles, 1936, p54

* 15Piège placé sur le sol pour attraper les animaux de basse-cour,

* 16Piège placé sur le sol pour attraper les animaux par la patte ou par le cou,

* 17Piège placé à une hauteur de 30 à 80cm de la terre pour attraper les animaux par le cou,

* 18Piège tendu au sol et construit sous forme d'un enclos avec de grosses pierres consistant à briser le dos d'un animal.

* 19 ROGER DAJOZ, précis d'écologie fondamentale et appliquée, éd. DUNOP, Paris, 1975 p

* 20 Hypolimnion, couche thermique plus profonde du lac

* 21MARIE José EVERT, le lac Tanganyika, sa faune et la pêche au Burundi, éd. Louvain 1980, p54

* 22 www.iwacu.burundi.org, consulté le 20/12/2015

* 23 G. MARLIER, étude géographique du bassin de la Ruzizi, distribution des poissons, IRS, laboratoire du Tanganyika, UVIRA, in annales des sociétés royales zoologiques de Belgique, FSC I, Tome LXXXIV, Bruxelles , 1953, p117-118

* 24 MAX FERNAND LEON POLL, Genre des poissons d'eau douce d'Afrique, annales zoologiques de musée royal du Congo belge, in-8, 54, éd Tervuren, Bruxelles, 1957, p78

* 25Yves FERMON, étude de l'état des lieux de la partie Nord du lac Tanganyika dans le cadre d'un programme pêche de l'ACF en RDC, Décembre 2006-Mai 2007, p22

* 26 Forest monitoring, commerce du bois et réduction de la pauvreté, région de grands lacs, Juin 2007, p51

* 27 MATHIEU YALIRE, Problématique énergétique en milieu rural, cours inédit, L1 ISDR/GOMA, 2015, P30

* 28 COHEN, compte rendu de la1èreconférence sur la conservation de la biodiversité du lac Tanganyika, BUJUMBIRA 1991

* 29Potenge, plante sauvage médicinale appréciée dans la presqu'île pour son traitement de plusieurs maladies d'origines alimentaires

* 30Stholotrissatanganikae, nom scientifique de Ndakala

* 31Limnotrissamiodon, nom scientifique de « Sambaza, appellation du Nord- Kivu, Lumbu au Sud-Kivu »

* 32 Charles CLOVER, océan envoie d'épuisement, France, Mars 2001, p20

* 33Ndenga, appellation du milieu signifiant « disette » ou période de carence des captures

* 34 FAO, pêche mondiale, Rome, 2003

* 35Joël JALLADEAU et alii, Initiation à la macroéconomie, éd. DE BROECK, Paris, 1998, p 873

* 36Mutimbu, appellation du milieu signifiant « éclabousser d'eau ou tam-tam » par son utilisation d'un gros bâton servant à effrayer les poissons.

* 37 PRODAP, Manuel de formation sur l'enquête d'évaluation et suivi des captures sur lac Tanganyika, Kalemie, Janvier, 2012

* 38 The Algarita marine resseachfoundation, foundation californienne située à long beach, http/:www plasticdebris.org

* 39 François GALGANI, IFREMER « bon état écologique, propriétés et qualités de déchets marins..., » archives.

* 40 HIROYA KAWANABE et al, ecological et limnological study on lake Tanganyika and its adjance region, April, 1987

* 41 Pascal FABRE et alii, Management et contrôle de gestion, éd. DUNOD, Paris, 2007, p 283

* 42 BURUNDI nature action, stratégie pour la limitation de la pollution du lac Tanganyika, Bujumbura, février, 2014, P8

* 43 Thomas NIAM, Mondialisation et sous-développement, la réalité des pays pauvres, éd. Harmattan, Cameroun, 2009, p 30

* 44 BRUNDTLAND, Our common future report of the world commission and development , Oxford University press, 1987, p 41

* 45 Jean-Pierre BITUNDU MWANATANYA, Utilisation durable des ressources naturelles, cours inédit, G2 ISDR/BUKAVU, 2013

* 46 AKYEBE EMENGELE Augustin, déterminants de l'insuffisance de stholotrissa tanganicae dans le secteur du TANGANYIKA/FIZI, mémoire inédit, ULPGL-GOMA, 2009

* 47Réveillez-vous, Qui sauvera la forêt tropicale ?, 22 Juin 2009, P7

* 48 M. PASCALE COLACE, et al. Environnement, Paris, 2009

* 49 Pascal FABRE et al, op.cit.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo