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Contribution à  la ptrotection du lac tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'àŪle d'Ubwari en territoire de Fizi/Sud-Kivu

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par JYS JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE
ISDR/Goma/RDC - Licence 2016
  

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B.1. 1. TYPES ET TECHNIQUES DE PECHE UTILISES AU LAC TANGANYIKA

1. TYPES DE PECHE

Au lac Tanganyika la pêche est traditionnelle (coutumière), artisanale et industrielle.

ü Elle est traditionnelle (coutumière) car elle se fait surtout par les matériels  rudimentaires (petites pirogues monoxyles non motorisées d'environ 3 ou 5m de long, épuisette et autres petits filets, pêche à la ligne, déplacement par force motrice : rames, voiles), pratiquée par bon nombre de la population riveraine.

Cette pêche s'effectue généralement le long de la côte (rivage) pendant la journée plus souvent, pour la capture des poissons côtiers et quelque fois des poissons pélagiques où la production est destinée en grande partie à la consommation familiale.

Les pêcheurs coutumiers ont besoin des pirogues spacieuses taillées dans les troncs d'arbres que les montagnards leur fabriquent, issues des essences très dures (lùngomangoma, musilusilu, mkebu, mengyu, m'mamba, mbamba, ishetende,mzungupori, mpélépélé,mngele, ect. appellation du milieu) pour que ces pirogues puissent vivre longtemps.

ü Elle est artisanale car elle fait recours aux matériels perfectionnés (grandes embarcations de 6 ou plus de 8m de long : catamaran et trimaran), grands filets de pêche : filets carrelets de 60 à plus de 80m de circonférence, de 12 à 24 lampe à pression : Coleman et standards, déplacement par moteur hors bords, utilisant 6 ou plus de pêcheurs).

C'est la pêche dominante au lac Tanganyika où la production est destinée à la fois à la consommation familiale et à la commercialisation. Cette pêche exploite les stocks pélagiques.

Vers les années 2013, les pêcheurs artisans du lac Tanganyika ont adopté la pêche à la lumière électrique (lampes fluorescentes: tubes) pour minimiser les dépenses faites par les lampes à pétrole. Alors, nous ne savons pas quelle technologie de la pêche sera découverte en 2050.

ü Elle est industrielle car elle emploie des méthodes plus sophistiquées (outils GPS, bateaux sonneurs de plus ou moins 16m de long, senne tournante et coulissante).

Les navires disposent une grande autonomie de la possibilité de transformation de poissons pour mieux conserver les butins de pêche dans une longue durée.

Cette pêche est introduite dans le lac Tanganyika depuis 1958 par des sociétés industrielles grecques et a connu un développement harmonieux jusqu' en 1970 en territoire de FIZI avant de plonger dans la faillite suite à la dégradation progressive des infrastructures et conditions sécuritaires du pays vers les années 1995, pratiquée pendant 250 nuits par an, interrompue qu'en pleine lune (ndenga)33(*) et pendant les vents violents.

Les outils GPS localisent les poissons même à des profondeurs importantes. Face à cette pêche, les analyses de la FAO ont estimées que « seulement 1% des bateaux de pêche équipé de ce genre d'outils, représente 50% des prises mondiales »34(*).La pêche industrielle avec leurs techniques peu sélectives telles que les filets dérivants, capturent d'espèces non ciblées (mammifères marins, tortues, mollusques, et oiseaux aquatiques).

Les poissons peuvent retrouver plus rapidement leur nombre antérieur et les prises renouvelables augmentent. Mais, « avec l'augmentation de la pêche, le développement des ressources halieutiques atteint un maximum des prises régulières »35(*).

2. TECHNIQUES DE PECHE

Selon le service de l'environnement et la conservation de la nature en R.D.C, le lac Tanganyika connait les techniques de pêche suivantes :

ü La pêche aux filets (maillants : dormants, frappants) et filets carrelets) ;

ü La pêche à la senne (senne de plage et senne tournante ou le ring net) ;

ü La pêche à la moustiquaire ;

ü La pêche à la ligne (la palangre, le palangrotte) ;

ü la pêche à l'explosif et plante toxique (abaa).

En ce qui concerne les techniques de pêche, les études montrent qu' « avant le début de la pêche, les réserves des poissons sont importantes et ne peuvent se développer rapidement, faute de réserves alimentaires suffisants. Lorsque la pêche commence, le nombre de poissons baisse légèrement et la nourriture devient relativement plus abondante.

Historiquement, partout au bord du Tanganyika, les techniques de pêches adoptées subissent un changement du jour le jour. Toutes ces techniques de pêche près citées, sont groupées en deux grands types selon les engins utilisés:

- La pêche aux dormants : ici on voit les filets dérivants, les nasses ou les cassiers, la senne coulissante ou bolinche,...

- La pêche aux trainants : ici on voit les dragues, les chaluts, la senne de plage,...

3. ENGINS DE PECHE

Plusieurs types d'engins de pêche sont utilisés au lac Tanganyika, ils sont notamment : les filets, les embarcations, ect.

3.1. LES FILETS ET LES FILS

Ø Les engins (outils) trainant : les chaluts de fond et les chaluts pélagiques, ce sont des outils constitués d'un filet en forme de poche dans lesquels les prises viennent se loger.

Ø Les filets tournants : des mailles de 3 à 7mm pour longueur de 600 à 1000m,sont des engins permettant d'encercler les poissons pélagiques utilisant les lamparos. Ce sont représentés par la senne coulissante, qui est un filet que l'on trouve au tour du banc de poissons.

Ø Les filets maillants (dormant, fixe ou flottant), long de 100 à 900m associés à une pirogue monoxyle ou non monoxyle. Ces filets présentent 3 catégories (petites mailles : 1.5 à 3.5mm, mailles moyennes : 4.5 à 5mm et grandes mailles, plus de 10mm). Ces filets sont dangereux pour la capture sélective et destructive des poissons de toute taille. Tout poisson échappé après sa capture sur ce filet, meurt ultérieurement.

Ø Le ring net ou senne tournante : comme la senne de plage, celui-ci est associé à la pirogue planchée, ou une grande embarcation beaucoup plus vaste (plus ou moins 12m (boat) motorisée, connue dans le milieu sous le nom d'air-up vers l'année 2013.

Cette pêche utilise soit 4 renforts ou plus et les lampes à pression du type Coleman (de 16 à 30 lampes). Son embarcation doit posséder une ancre accrochée à un fil ou une chaîne servant à l'immobiliser en s'accrochant au fond du lac pour la permettre de ne pas trop changer le lieu de pêche par le vent ou le marrée. Pour cette raison, cette pêche est côtière, exigeant une faible profondeur des eaux pour que l'ancre se positionne au fond du lac. Il est utilisé souvent pour la pêche destholotrissa, limnotrissa, lutiolates avec mailles de ceux des filets tournant.

Ø Le filet carrelet : ce filet, associé aux pirogues catamaran, pêche la nuit en utilisant les lampes (Coleman, lampe standard), à l'aide des cordes et des poulies pour capturer les poissons.

Ø La ligne, La palangre ou la palangrotte : autres techniques de pêche utilisent le fil mono filament, accroché à un ou plusieurs hameçons et un leurre ou un appât.

Ces engins de pêche utilisent au moins 5 à 100 hameçons associés ou pas à la pirogue planchée ou monoxyle. Ces types de pêche sont connus dans le milieu sous les noms de « mkweso et mtete ».

· La ligne (mtete) : la pêche à la ligne est dite récréative (non commerciale) utilisant la ligne, c'est la pratique avec un ou trois hameçons avec ou sans canne (ligne tenue ou la main), avec remise à l'eau du poisson ou non.

Cette pêche est contraire de la pêche à la longue ligne, qui est commerciale (la traîne, pêche aux gros poissons) utilisant la longue ligne, qui est commerciale (la traîne).

· La palangrotte (petite palangre) : elle se pratique sur une embarcation au mouillage. La palangrotte est composée d'une ligne mère et de 4 à 6500 hameçons de N°6 à 25 et de 0.15 ou plus de diamètre du fil placés au bout des brassoles espacés entre eux d'environ 1mètre. Les appâts sont descendus sur le fond à l'aide d'un lest.

Lorsque le plomb placé en bout de palangrotte touche le fond, on le remonte un peu pour tendre la ligne. Cette pêche se pratique à la main (ligne tenue à la main : mkweso) ou avec une canne courte (acwako). Sur le bas de ligne sont placées à intervalle régulière, plusieurs potences armées d'hameçons de taille de 8 à 12.

Ces appâts sont des vers de terre et d'autres insectes, des morceaux de poissons, des morceaux des savons, les petites boules de la patte de manioc, etc.

Ø La senne de plage : la senne de plage est l'engin de pêche associé à une pirogue planchée. est un filet à forme de poche conique de 50 à 300m de long avec chute (profondeur de 5 à 15m). cet engin pêche le jour tout comme la nuit et ne fait pas le choix des espèces à pêcher. Cette pêche est côtière, exigeant un ou plusieurs marins « kabelele » qui doivent rechercher les poissons suivant leur migration.

Ø La moustiquaire imprégnée d'insecticide: cet outil est utilisé pour la capture des poissons, surtout les alevins des stholotrissa(mugara).

Selon le rapport de C.R.H, la senne de plage et la pêche à la moustiquaire sont des méthodes destructives sur le lac Tanganyika car elles exploitent les biotopes des poissons et les zones d'alevinage ou de frayère. La senne de plage inflige des dommages considérables aux stocks juvéniles des poissons. Ce rapport indique que  40% d'alevins sont pêché chaque année sur le lac Tanganyika.

Ø Mutimbu36(*) : est une catégorie de pêche utilisant le filet maillant ou non maillant à différentes dimensions et au moyen de brouillards, tam-tam ou tout autre mouvement pour effrayer les poissons, qui par la suite, se font capturer.

Ø Les pièges : ce sont les outils passifs représentés par les nasses et les cassiers.

3.2. EMBARCATIONS OU PIROGUES DE PECHE

Les embarcations utilisées dans la pêche sont en grandes parties des pirogues construites à l'aide des planches avec du coton servant à boucher les interstices. D'autres pirogues sont creusées dans les troncs d'arbres. Les experts en statistiques de 4 pays Co-riverains du lac Tanganyika (R.D.C, BURUNDI, TANZANIE et ZAMBIE) et ceux de la FAO, lors de la réunion régionale de novembre 2011 à Nairobi se sont mis d'accord sur l'acceptation d'une unité de pêche constituée d'une embarcation (motorisée ou non motorisée) associée à son engin de pêche principal.

* 33Ndenga, appellation du milieu signifiant « disette » ou période de carence des captures

* 34 FAO, pêche mondiale, Rome, 2003

* 35Joël JALLADEAU et alii, Initiation à la macroéconomie, éd. DE BROECK, Paris, 1998, p 873

* 36Mutimbu, appellation du milieu signifiant « éclabousser d'eau ou tam-tam » par son utilisation d'un gros bâton servant à effrayer les poissons.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault