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Les fondements de l'émergence économique de la République Démocratique du Congo : défis et perspectives.

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par Merseign LUZONZO
Université Catholique du Congo - Licence 2016
  

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2.4 L'économie congolaise après 2000

Nous allons nous intéresser à l'évolution de l'économie congolaise depuis le début des années 2000. Cette analyse nous permettra de dégager certains éléments fondamentaux pour l'émergence.

2.4.1 La politique économique du gouvernement à partir de 2001

L'année 2002 marque le retour d'une croissance positive pour l'économie congolaise, avec un taux de croissance cette année là de 3,5%. En effet, avec le retour en 2001 des Institutions Financières Internationales (FMI et Banque Mondiale) et des autres partenaires traditionnels de la RDC, l'économie congolaise a renoué avec la croissance. Les différents programmes pluriannuels qui ont été mis en oeuvre entre 2001 et 2010 ont vraisemblablement porté certains de leurs fruits, eu égard au redressement économique qui s'est opéré durant cette période.

Le Programme Intérimaire Renforcé, lancé le 26 Mai 2001, avait pour objectif de casser l'hyperinflation, d'unifier le taux de change, de libéraliser l'économie, de créer un environnement favorable à la croissance et de poser les bases de la relance économique. Terminé le 31 Mars 2002, ce programme a bénéficié de l'appui du FMI. Comme résultats, l'hyperinflation a été éradiquée, passant de 511,2% en 2000 à 3,8% en Janvier 2002. Le taux de change a été stabilisé durant cette période, passant de 312,3 Francs congolais à 323,7 Francs congolais pour 1 USD. La gestion des dépenses publiques a été améliorée, l'année 2001 s'étant soldée par un excédent budgétaire de 1,2 milliards de FC (0,88% du PIB), tandis que l'année 2000 s'était soldée par un déficit de 10,5 milliards de FC (3,1% du PIB)54(*). L'économie a été remise sur la voie d'une stabilisation macroéconomique, le taux de croissance redevient positif. (Graphique 2.3)

Puis vient le Programme Economique du Gouvernement I (PEG I) / Programme Multisectoriel d'Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR) entre 2002 et 2005, avec pour objectif de consolider la stabilité macroéconomique par l'amélioration de la gestion des finances publiques et la poursuite d'une politique monétaire visant à affermir la stabilité des prix intérieurs et du taux de change, l'amélioration du climat des affaires et la relance de la croissance en vue de réduire la pauvreté. L'objectif de croissance a été atteint, car sur la période 2001-2005 le taux de croissance du PIB s'élève à environ 4%. (Tableau 2.5)

Graphique 2.3 : Evolution de la croissance du PIB entre 2002 et 2015 (%).

Source : BCC, Rapport sur la politique monétaire 2014.

Un Programme Relais de Consolidation a été mis en oeuvre en 2006 pour corriger les déséquilibres à la base de la suspension du PMURR, mais lui non plus n'atteindra pas ses objectifs. Il sera reconduit en 2007-2008 avec un suivi du FMI (Programme Suivi par les Services du FMI). Sa mise en oeuvre concluante a permis la conclusion du Programme Economique du Gouvernement II (PEG II) entre 2009 et 2012. Ce dernier avait pour objectif la consolidation de la stabilité macroéconomique, l'amélioration de la gestion des finances publiques, le renforcement de l'indépendance de la Banque Centrale et l'assainissement du climat des affaires.

Tableau 2.5 : Evolution de la contribution au PIB des trois secteurs d'activité.

Secteurs d'activité

 

Périodes

 
 

2001-2005

2006-2010

2011-2015

Secteur primaire

Secteur secondaire

Secteur tertiaire

35%

29%

36%

39%

14%

47%

42%

15%

39%

Taux moyen de la période

4%

5,3%

7,8%

Source : HERDERSCHEE, J., MUKOKO SAMBA, D., TSHIMENGA TSHIBANGU, M., Op.cit.

Depuis 2012, le gouvernement s'est engagé dans un programme dénommé « Révolution de la Modernité » avec pour finalité l'atteinte de l'émergence pour le pays d'ici 2030. Les objectifs de ce programme sont : une politique monétaire adéquate, la stabilisation du cadre macroéconomique, la relance des investissements productifs dans certains secteurs, la réduction de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie de la population, la redistribution des fruits de la croissance économique et la diversification de l'économie nationale. Au niveau des résultats, le cadre macroéconomique est resté relativement stable : l'inflation a été maîtrisée et maintenue à moins de 3% à partir de 2012 (Graphique 2.4), le taux de change est resté relativement stable avec environ 920 FC pour 1 USD, les taux de croissance sont élevés sur la période 2011-2015 avec un taux de croissance moyen de 7,8%. Cependant, le taux de chômage est toujours élevé, estimé à plus de la moitié de la population active. Le gouvernement a également investi dans le secteur agricole avec le programme de création des parcs agro industriels.

En ce qui concerne la réduction de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie de la population, la longévité et la robustesse de la croissance économique offre quelques perspectives. Quant à la redistribution des fruits de la croissance, le gouvernement de la République soutient qu'elle s'opère progressivement, au travers du budget qui est passé de 400 millions USD en 1994 à 8,496 milliards USD en 2015. Dans ce budget, des sommes sont allouées aux secteurs de l'éducation et de la santé (en 2015 respectivement 1068,9 milliards FC et 674,7 milliards FC étaient prévus par le gouvernement). « Pour la diversification de l'économie nationale, un vaste programme socioéconomique a été mis en place par le gouvernement, visant l'amélioration des conditions de vie de la population et la diversification de l'économie, en vue de s'affranchir de la dépendance envers le secteur minier et constituer un socle de résilience et d'inclusivité. Ainsi, des investissements ont été effectués dans le secteur de l'agriculture en vue d'améliorer la production agricole, dans des projets de densification des voies de communication internes (routes, rails) en vue de relier les centres de production aux centres de consommation, dans les transports urbains, dans la construction d'infrastructures sportives, etc. qui sont aussi des canaux de diffusion de la croissance.55(*)»

Tous ces objectifs sont contenus et chiffrés dans le Programme d'Action du Gouvernement (PAG 2012-2016).

Graphique 2.4 : Evolution du taux d'inflation 2005-2015.

Source : Elaboration de l'auteur sur base des données de la Banque Centrale du Congo.

* 54 KAMPIKA NTUMBA F., Dette extérieure des PPTE, enjeux et perspectives pour un développement durable, 2009. Inédit

* 55Ministère de l'Economie Nationale de la RDC, Politique Economique du gouvernement 2001-2030 [en ligne], 25 Novembre 2015. Disponible sur https:/mineconomie.gouv.cd/spih.php?article5

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