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Impact de la réforme de l'administration publique sur le personnel de l'etat de 2004 à 2008

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par Dinhar MAKUSA KITUNGU
Université de Mbandaka - Licencié en Sciences Administratives 2015
  

Disponible en mode multipage

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    EPIGRAPHE

    « Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur »

    `' Jacques : 1 :7 ''

    DEDICACE

    A vous mes respectables parents Daudet MAKUSA et Henriette SIMA-NGOY pour m'avoir montré le chemin de l'école et pour les sacrifices consentis pour mes études universitaires à travers vos soutiens tant matériels que financiers ;

    A vous mes frères Aimé MAKUSA, Daudet MAKUSA et l''unique soeur Miss MAKUSA pour votre contribution qui a été un grand appui pour l'achèvement fin de ce deuxième cycle ;

    A toi Maman Henriette SIMA-NGOY pour votre hospitalité envers nous y compris vous soutiens moraux, matériels et financiers ;

    A vous mes oncles Faustin BOLA, José LUFA et Jean pierre BOMPEMA pour vos divers encouragement.

    = Dinhar MAKUSA KITUNGU =

    REMERCIEMENTS

    Après un long effort, des peines, des épreuves, des sacrifices et privations, nous voici au terme de nos études universitaires.

    A cet effet, c'est pour nous un honneur que de nous acquitté d'un agréable devoir, celui d'exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui, de loin ou de près, ont contribué à l'élaboration et à la matérialisation de cette oeuvre.

    Nos remerciements les plus sincères s'adressent à notre directeur, le professeur Sylvain SHOMBA KINYAMBA pour avoir accepté la direction de ce travail, malgré ses multiples occupations. Sa rigueur scientifique, son savoir-faire, sa compétence et son expérience ont fait de ce travail un outil nécessaire pour notre épanouissement scientifique.

    Notre reconnaissance s'adresse également au Chef de travaux Gabriel Kamba, le rapporteur de ce travail dont les remarques, les suggestions et les conseils n'ont pas manqué d'enrichir cette dissertation.

    Nos remerciements s'adressent enfin à tous nos enseignants de sciences politiques et administratives qui ont concouru, d'une manière ou d'une autre, à notre formation.

    Nous n'oublions pas des compagnons des luttes c'est-à-dire des camarades Etudiants, avec qui nous avons traversé de dur moment des cinq années à l'Université de Mbandaka. Il s'agit de : Hugues IKOMO BITALO, Dieu-merci ILANGA EMPOMPO, Ben LONGA BALONGOLI, Jean Pierre AHUMBISIKA, Martin MALOBA NZUNGERE et Pamela BWANGA MALIE.

    Il en est de même des frères, amis et connaissances : Angel Wandongi « mon amour », N'SA BOOKE Godefroid, Patrick LINGANA, AG. MAMBANGA CHANTAL, EKOMBO BEROS, EKOMBO Alfred, EKOMBO Vincent, IKIFA Reagan, NATOKO Bénard, Roger EKOFO, Anivhe NKANGA, M. Moustapha ASIKOTI, sans oublier Ruth BOLA, Aimegel MAKUSA, Sarah MAKUSA, Angel MBOYO, Audrey KITUNGU et Plamédi NTANDO.

    Que tous ceux dont les noms ne figurent pas sur cette liste et qui nous ont apporté le moindre soutien trouvent ici nos sentiments de vive reconnaissance, lesquels restent gravés dans notre coeur.

    = Dinhar MAKUSA KITUNGU =

    LES SIGLES ET ABREVIATIONS

    RDC : République démocratique du Congo

    ETD : Entité territoriale décentralisée

    OIT : Organisation internationale du travail

    PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

    EAD : Entité administrative décentralisée

    NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication

    FP : Fonction Publique

    GPFP : Groupe Projet Fonction Publique

    COPAP : Commission Permanente de l'Administration publique

    OCEP : Observatoire du Code d'Ethique Professionnel

    UNIMBA : Université de Mbandaka

    FSSAP : faculté des sciences sociales, administratives et politiques.

    INTRODUCTION GENERALE

    L'administration publique de la République Démocratique du Congo connait un dysfonctionnement devenu pathologique et même chronique. Ceci est la conséquence de l'éloignement de l'administration par rapport aux administrés, ainsi que d'une mauvaise répartition géographique des effectifs des Agents et Fonctionnaires de l'Etat due à la centralisation de la gestion du personnel dans de la Fonction Publique. C'est pour sortir de cette sous-administration publique et promouvoir le développement que des réformes sont initiées.

    Depuis l'année 2004, le gouvernement congolais s'est engagé dans le processus de la réforme de son Administration publique, auquel les objectifs principaux suivant ont été assigné :

    ? développer ses capacités de gestion en vue de la rendre plus apte à assurer ses missions de service public ;

    ? moderniser la gestion de ses ressources humaines et améliorer leurs conditions de travail ;

    ? promouvoir la bonne gouvernance et l'éthique professionnelle1(*).

    Pour atteindre ses objectifs, les opérations de diagnostic de l'Administration publique, de définition des différents axes de réforme ; l'élaboration d'un chronogramme des actions à engager, d'évaluation des coûts, ont été envisagées.2(*)

    Ainsi, la maîtrise des effectifs et de la masse salariale, la revue du cadre juridique par élaboration ont été retenus comme axes prioritaires. Des structures ont été érigées pour réaliser point par point les objectifs et axes de la réforme.

    Et pourtant toutes les réformes de l'Administration publique qu'a connue la République Démocratique du Congo ont été motivées par le souci d'en modifier la condition sociologique et économique du personnel de l'Etat, et de promouvoir les entités administratives, les vrais acteurs de développement.

    De façon générale, l'objectif de ces réformes demeure confus, hésitant entre l'amélioration technique de la production et de la rentabilité de l'Administration publique et la transformation radicale et globale de l'organisation politique sociale de l'Etat.

    1. REVUE DE LA LITTERATURE

    N'étant pas le premier dans l'étude des faits sous examen, la revue de la littérature nous permet de dégager ce qu'a été les résultats des études antérieures sur ce thème. Car, il faut le souligner, des chercheurs se sont déjà, chacun dans sa particularité, penchés directement ou indirectement sur l'étude de l'Administration publique, sur ses mutations et ses survivances.

    Dans cette étude, nous présentons ceux auxquels nous avons eu accès et qui cadrent avec notre sujet d'étude. Parmi les auteurs dont nous avons parcouru les oeuvres, il y a notamment :

    v LOFO BOFIA BANGALA3(*) qui s'est penché sur la problématique de la dépolitisation de l'Administration publique Zaïroise, depuis le 24 avril 1990 jusqu'à la fin du régime Mobutisme. Il s'est agi, dans son étude, d'évaluer le niveau de dépolitisation de l'Administration en fonction des promesses faites par le Chef de l'Etat le Maréchal MOBUTU, dans son discours prononcé, le 24 avril 1990 à la cité de la N'SELE. Il conclut à l'issue de cette étude que vaines ont été les tentatives de dépolitisation et que l'Administration publique demeurait encore politisée.

    v De son côté, BAKABATE EWALE4(*) a axé son étude sur la question de la réunification de l'Administration pendant la transition politique en République Démocratique du Congo. Au-delà de sa particularité, l'auteur a reconnu que, la réunification connaissait des difficultés liées au schéma politique mis en place par le système de « 1+4 », lequel est à l'origine de la méfiance mutuelle entre les anciens belligérants.

    v MBULU EHAMBA5(*) dans « l'Administration publique à l'épreuve de l'idéologie politique révolutionnaire du RCD dans l'Administration de l'hôtel de ville de Kisangani », pour sa part, a prouvé que l'endoctrinement n'a pas eu d'impact sur la lutte contre la corruption, le clientélisme, le népotisme, il finit dans cette étude en concluant que la fusion des fonctionnaires urbains et les cadres politico-administratifs a produit des effets nocifs notamment sur les autorités urbaines, la formation et l'embrigadement forcés des fonctionnaires aux structures du mouvement.

    v Théodore TREFONT6(*) dans son étude qui établit un lien entre l'Etat, les fonctionnaires et les usagers, constate le fossé entre la richesse du Congo et la pauvreté de sa population. Selon lui, l'Administration publique congolaise est en faillite dans la mesure où ses Fonctionnaires torpillent les règles en rigueur. Il reconnait en outre que la constitution de 2006 confond la décentralisation à la déconcentration et que ses fonctionnaires sont recrutés par voie de copinage.

    v MUKOKA N'SENDA7(*) a émis l'hypothèse selon laquelle une bonne réforme serait celle qui s'attaque aux anomalies de l'Administration. Il conclut que des maux qui gangrènent l'Administration publique sont le déficit des valeurs morales et du sens de responsabilité. D'où la réforme, la vraie serait d'ordre moral, assise sur la prise en compte des conditions des Agents de l'Administration publique.

    La confrontation de ces travaux sur l'Administration publique, nous a permis de réaliser deux paliers de recherche sur l'Administration publique. Si la première étude est axée sur le diagnostic de l'Administration, c'est-à-dire, les maux, les faiblesses et l'évaluation de la conjointure Administrative, la deuxième, elle, porte sur la thérapeutique dans l'Administration ; celle-ci inclut les travaux sur la réforme, les modifications, les changements devant porter sur les personnels de l'Etat.

    Notre étude se trouve à cheval entre ces deux axes dans la mesure où, elle évalue les acquis de la réforme et identifie les ratés devant faire l'objet de la poursuite d'étude. Telle est la spécificité de notre étude consacrée à l'Administration publiques Congolaise.

    2. Problématique

    On entend par la problématique «l'ensemble des idées qui spécifient la position du problème suscité par le sujet d'étude.8(*) » 

    Elle peut aussi être définie comme étant « l'ensemble des orientations hypothèses et des problèmes envisagés dans une théorie, dans une recherche. La problématique est l'approche ou la perspective théorique que l'on décide d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ.9(*) »

    L'Impact de la Réforme de l'Administration publique sur le Personnel de l'Etat est la substance de l'objet de notre étude.

    Le problème qui a suscité la question de départ de cette recherche est le dysfonctionnement de l'Administration publique qui est devenu pathologique et même chronique comme nous l'avons souligné au début de ce travail, alors qu'elle n'a pas toujours été dans cet état.

    En effet, le 30 juin 1960, lors de l'accession de la République Démocratique du Congo à la souveraineté internationale, les fonctionnaires jouissaient d'une bonne réputation, l'Administration publique arrivait à remplir avec une efficacité certaine de ses missions. Les voies de communication, par exemple, étaient fonctionnaire, la poste et le téléphone opérationnels, les budgets des provinces arrivaient à la destination et les personnels de l'Etat étaient bien payés à travers tout le territoire national10(*).

    Notre pays a éprouvé successivement des guerres civiles, ruineuses, des tyrannies déshumanisantes, la dégradation de l'autorité, le naufrage communautaire, une déstabilisation armée et une catastrophe humanitaire sans précédent, mais nos acteurs politico-administratif sont parvenus à maintenir le pays.

    Il ne nous appartient pas de juger le comportement et la responsabilité des uns et des autres, mais il est incontestable que les acteurs politiques n'assument pas leurs responsabilités pour faire face aux grands défis de la reconstruction du pays. Après plusieurs tentatives infectieuses, une réforme de l'Administrative Publique a débuté vers l'année 2004. Cette réforme visait à rendre de nouveau fonctionnelle l'Administration publique Congolaise qui souffrait de très nombreux maux.

    En effet, l'Administration publique souffre de certaines tares liées au système politique, à la désuétude de ses moyens juridiques, à la vétusté de ses moyens matériels ainsi qu'à un vieillissement de son personnel. Elle est appelée à s'occuper de l'action sociale d'un Etat. Pour qu'elle devienne un organe de technique efficace au service de la communauté, elle a besoin de fonctionner avec des cadres publics compétents ayant l'esprit d'initiative, le sens de la responsabilité et de l'intérêt général.

    Cependant, une observation attentive des services administratifs publics renseigne que, depuis le déclenchement du processus de cette réforme, les mêmes maux dont a souffert l'administration publique persistent, l'amélioration des conditions socio-économiques de son personnel, la dotation et la modernisation des moyens matériels de travail et la régularité salariale sont jusque-là des ambitions chimériques et illusoires, que la réforme n'est pas parvenue à réaliser en faveur du personnel de l'Etat dans l'Administration publique d'une part et de ses usages d'autre part.

    L'inadéquation entre les objectifs poursuivis et les résultats obtenus par la réforme soulève le problème de l'incidence réelle de cette réforme autour de laquelle nous nous posons  les questions suivantes :

    Ø Qu'est ce que la réforme a changé l'Administration Publique congolaise ? 

    Ø Quel est l'Impact de la réforme en faveur du personnel de l'Etat ?

    Tels sont les propos interrogatifs autour auxquels tournera cette investigation.

    3. Hypothèse

    L'hypothèse est une proposition de réponse à une question posée11(*).

    Elle peut être aussi définie comme une réponse qui doit établir une vision provisoire du problème entre les faits sociaux dont le rapport constitue le problème et en indiquant la nature de ce rapport12(*).

    Pour tenter de répondre provisoirement aux questions posées ci-haut, nous pensons que la réforme serait potentielle et non effective et qu'elle n'aurait pas encore été manifeste en faveur du personnel de l'Etat.

    4. Choix et Intérêt du Sujet

    Le choix de ce sujet n'est pas le fait du hasard l'étude de la réforme de l'administration publique a été depuis longtemps l'une des préoccupations en sciences administratives et politiques.

    L'étude que nous menons revêt un intérêt à la fois scientifique, pratique et personnel

    · Une contribution scientifique à la science administrative sur l'efficacité de l'action administrative peut servir de source d'inspiration aux études postérieures. D'où son intérêt scientifique ;

    ·  Une contribution pratique en ce sens qu'elle se propose comme un instrument d'exécution et d'évaluation pour les autorités politico-administratives et des structures de la réforme en leur suggérant des indicateurs d'évaluation des axes de réforme. D'ù son intérêt pratique ;

    · Une utilité personnelle, car elle se veut un reflet de nos capacités à concrétiser les notions acquises pour la réalisation d'un travail scientifique. C'est à juste titre que Louisette NADAUD précise que « la recherche ne remplirait pas convenablement son rôle, si les connaissances acquises n'étaient pas utilisées partout où elles se révèlent nécessaires.13(*) »D'où son intérêt personnel.

    5. Méthode et Techniques

    a. Méthode

    Dans le souci d'atteindre l'explication de l'Impact de la Réforme dépassant ainsi la simple description, nous avons été amenés à utiliser la méthode stratégique.

    Cette approche stratégique cherche à comprendre lesrègles de jeux, la répartition des ressources et le comportement stratégique des acteurs qui possèdent plus au moins d'autorité et qui manifestent leurs appuis ou leurs oppositions pour adopter une perspective globale.

    Elle commande une certaine façon de recueillir les données concrètes, elle s'intéresse donc essentiellement à la stratégie et au comportement des acteurs vis-à-vis de leurs idées pour améliorer les conditions sociales.

    A la suite de Michel CROZIER14(*), l'acteur stratégique est celui dont le comportement contribue à structurer un champ, c'est-à-dire à construire des régulations. On cherche à expliquer la construction des règles et le construit social à partir des jeux des acteurs empiriques, calculateurs et intéressés.

    Ces acteurs sont dotés de rationalité, même si elle est limitée. Ils sont autonomes et rentrent en interaction dans un système qui contribue à structurer leurs jeux.

    Cette méthode, nous a été utile dans la mesure où une réforme, en tant qu'acte Administratif, se déploie avec interactions qui lui impriment un mouvement progressif.

    Ainsi, ses objectifs entrent en opposition avec notamment les intérêts des acteurs de l'administration, les animateurs et les règlements de l'administration publique.

    Cette contradiction qui grippe la réforme en entrainant une léthargie conduit à une contre-réforme.

    b. Techniques

    Les objectifs poursuivis par cette dissertation se présentent de la manière suivante :

    · Vérifier les effets de la réforme de l'Administration publique Congolaise ;

    · Identifier les acquis de la réforme en faveur de personnel de l'Etat.

    La Réformation de l'Administration publique, une action publique a, comme l'une des actions prioritaires du gouvernement que l'Etat met en oeuvre pour changer ou améliorer les conditions socio-économiques, la qualité etla performance du travail.

    Aussi, pour collecter nos données, nous avons dû recourir aux techniques de recherche entendues comme outils, instruments qui permettent de couvrir les différentes données sur un fait.

    Elles nous ont été imposées par l'objet de notre étude. Nous avons, par conséquent, fait l'usage à une série de technique à savoir : l'observation directe, l'entretien libre et l'analyse documentaire.

    I. L'Observation directe

    Cet outil est engagé pour autant que nous nousretrouvons nous-mêmes à Mbandaka, siège de la Division Provinciale de la Fonction Publique, où nous avons pu observer l'Impact de la Réforme de l'Administration publique sur le comportement du personnel de l'Etat.

    II. L'Entretien libre

    Cette technique nous a permis, grâce aux questions préparées à l'avance, de recueillir les opinions de nos enquêtés en rapport avec l'impact de la Réforme de l'Administration publique sur le comportement du Personnel de l'Etat.

    III. L'Analyse documentaire

    Cet outil, nous a permis de fouiller la littérature existante afin de poser le problème de la réforme à la lumière des recherches antérieures.

    6. Délimitation du sujet

    Tout travail scientifique nécessite une délimitation du champ d'investigation dans le temps et dans l'espace pour permettre au chercheur de travailler en profondeur.

    Sur le plan temporel, ce travail est circonscrit sur une période allant de 2004 à 2008. Cet intervalle de temps se justifie par le fait qu'il nous aide à mesurer l'impact de la réforme de l'administration publique durant la transition en République Démocratique du Congo.

    Sur le plan spatial, notre dissertation a comme univers d'enquête la ville de Mbandaka. Le choix de ce milieu d'étude est essentiellement dû à l'accessibilité aux données des installations de la Division Provinciale de la Fonction Publique dans la ville de Mbandaka.

    7. Difficultés rencontrées

    La réalisation d'une oeuvre scientifique ne pourrait certainement être possible qu'aux prix d'évidents frais. Dans le cas d'espèce, nous pouvons citer entre autres, ceux relatifs au déficit de nos possibilités financières pour couvrir les dépenses y afférentes, d'une part, et ceux relatifs à l'accessibilité à l'information, d'autre part.

    Pour surmonter toutes ces difficultés, nous avons fait recours à nos connaissances pour obtenir les moyens financiers et nous avons été en contact avec certains membres du personnel de la Division Provinciale de la Fonction Publique de la province de l'Equateur qui nous ont livré quelques informations qui cadrent avec notre sujet d'étude.

    Chapitre premier :

    DISCUSSION TERMINOLOGIQUE ET ETAT DES LIEUX DES REFORMES DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE EN RD CONGO

    Ce premier chapitre a une portée générale et théorique. En tant que tel, il a pour préoccupation de cerner le sens ou la signification des concepts en usages dans cette étude ; c'est l'objet de la première section. Il s'agit également dans ce chapitre de dégager le domaine d'étude dans lequel celle-ci s'inscrit.

    Section I : Définition des Concepts de Base

    I.1. Impact

    L'Impact est un mot utilisé dans de nombreux domaines ; par exemple ceux des sciences de l'informatique ou de la gestion et finances.

    L'Impact est une mesure des effets tangibles et intangibles, positifs et négatifs qu'un incident, un changement, un problème ou un mouvement a ; ou pourrait avoir, sur son environnement.15(*)

    Le mot impact est d'utilisation récente en Français, il ne figure pas dans les dictionnaires anciens. Par extension, le mot est utilisé pour désigner les conséquences « éventuellement indirects et ou différées dans l'espace et dans le temps » d'un évènement, d'un processus, d'une activité, d'une infrastructure.16(*)

    En commerce et gestion, l'Impact concerne les effets sur les affaires d'une organisation, notamment sur les niveaux de service convenus et attendus, les concurrents, le marché et les clients. On distingue les effets ou conséquences attendus et effets inattendus d'un évènement sur le projet, sur l'actif informationnel ou sur l'environnement, et qui peut influer sur l'atteinte des objectifs de l'organisation.17(*)

    En Français, l'Impact correspond souvent aux effets négatifs ; les pertes financières induites, et plus généralement à l'impact sur les objectifs fondamentaux de l'organisation, tous n'étant pas traduisibles en termes financiers.18(*)

    Pour nous, l'Impact est entendu comme les incidences ou les conséquences nées d'une action, d'un processus ou d'un accident. 

    I.2. Réforme

    Selon Ruban L.19(*), la réforme est une modification et une réorganisation des structures d'une manière générale.

    Selon Jean Benoit20(*), la réforme est un repensement de l'organisation et des missions d'une structure de manière à l'adopter à un contexte politique, économique et social en pleine mutation.

    Il convient donc de retenir que, la réforme est une modification intervenue dans le rôle, les missions et des objectifs d'une structure dans le but de la rendre efficace.

    I.3. Administration publique

    Selon la cité WIKIPEDIA21(*) « toute instance gouvernementale est une administration publique. Il s'agit généralement d'un gouvernement, d'un Etat, d'institution ou de l'établissement public qui instaurent des politiques publiques, offre des services non marchands ou vend des biens et services marchands à titre accessoires. C'est en effet, un ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contribution obligatoires ».Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales ; les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.22(*)

    Au sens fonctionnel ou matériel, l'Administration publique a pour but la réalisation des besoins d'intérêt général et cela d'une manière désintéressé.

    Au sens organique, l'on désigne l'ensemble des organes et du personnel qui ont pour fonction la conduite et l'exécution des tâches publiques.23(*)

    L'Administration publique est donc l'ensemble des structures du personnel et des moyens que l'Etat met au service de la population en vue de la fourniture de certaines prestations nécessaires.

    I.4. Le Personnels de l'Etat

    Dans le langage courant, ce mot désigné l'ensemble du personnel de l'Administration publique24(*). Et cela sans distinction. Mais en réalité cet ensemble renferme plusieurs catégories.

    Ainsi, cet ensemble est compose des catégories suivantes : Agent de l'Etat, Fonctionnaire de l'Etat, Agent temporaire, Agent du secteur privé exerçant les activités publiques, journalier etc.

    Par ailleurs, il existe une nuance sur la notion d'Agent de l'Etat et Fonctionnaire de l'Etat. Un Agent public de l'Etat, ces sont des Agents contractuels sont employé à des taches soit technique, soit occasionnelles en fonctions de l'évolution des activités de l'administration publique. Tandis que, un Fonctionnaire de l'Etat est une personne physique travaillant, sous certaine juridiction ou dans un cadre inter-gouvernement au sein de l'administration publique, et qui est régie par un statut.25(*)

    Nous disons que, Agents de l'Etat et Fonctionnaire de l'Etat ces sont des personnes physiques employées et nommées par une personne publique dans un emploi temporaire et permanent, et titularisés à son poste dans un grande de la hiérarchie administrative.

    Section II : Etat des lieux des Reformes de l'Administration publique en RD Congo

    II.1. Contexte Général

    Depuis la deuxième république, par la proclamation de la suprématie du militantisme sur la maîtrise des activités administratives de l'Etat, par ce principe a durablement installé les germes du déclin que vont progressivement connaître l'administration publique et le pays tout entier.26(*)

    Mais ayant pris conscience de la nécessité de disposer d'une administration publique fonctionnelle, le gouvernement a, en 1972, lancé, sans concertation avec les Agents et Fonctionnaires de l'Etat, jugés principaux responsables des dysfonctionnements de l'Administration publique ou plutôt facteur capital de blocage potentiel de la réforme de celle-ci, une première réforme général de l'appareil de l'Etat. Les grandes orientations de cette réforme ont été la décentralisation de la gestion de ressources humaines.

    Et aussi la suppression de la dualité entre le parti unique et l'Administration publique. Il en est résulté une politisation de cette dernière ainsi que la désignation, dans les fonctions dirigeantes de l'Administration publique, de jeunes cadre fraîchement sortis des universités mais, fort malheureusement inexpérimentés.27(*)

    En 1981, le gouvernement constatant l'échec de la réforme de 1973, lançait une deuxième réforme nationale qui revenait sur la décentralisation de la gestion des ressources humaines considérée comme l'une des principales causes des dysfonctionnements de l'Administration publique. Un nouveau statut des fonctionnaires est adopté, et vient renforcer la centralisation de l'organisation étatique.28(*)

    Aucun dispositif d'appui au démarrage de la réforme n'était cependant mis en place. Les ordonnances d'application du nouveau statut n'étaient prise, pour partie, qu'à parti de 1982, les structures organiques n'étaient pas revues, les attributions et procédures de travail conservées en l'état et le Ministère de la Fonction Publique, nouvelle crée en remplacement de la Commission Permanente de l'Administration publique « COPAP », qui fonctionnait pendant la gestion décentralisée, héritait d'attributions identiques à celles de la COPAP.29(*)

    Jugeant l'échec des réformes de 1972 et 1981, le Ministre de la Fonction Publique notait en 2004 que les causes des échecs étaient à la rechercher notamment dans l'absence d'une vision globale à moyen et long termes, rendant les réformes partielles et dans les résistances internes dues à la non-participation et à non implication des personnels de l'Etat suite au manque de la gestion des ressources humaines.

    II.2 Types des Réformes Administratives

    En science Administrative en ce qui concerne la classification des réformes, nous avons trois « 3 » types de réforme administrative à savoir :

    La réforme Institutionnelle ;

    La réforme Brutale ;

    La réforme Expérimentale.

    2.1 La Réforme Institutionnelle

    Elle prend l'Administration d'une manière constante et permanente, il s'agit de mettre sur pied des institutions qui sont perçues sous une dynamique et non réfugiée dans ses structures et ses habitudes ; celle-ci permet de résoudre une crise des institutions et de porte des remèdes à des impressions psychologique entre l'Administration et les Administres.

    2.2 La Réforme Brutale

    Elle porte sur une transformation immédiate et unilatérale envidant, ainsi de matérialisation d'un projet par l'action de groupe de pression ou interne et externe. La réforme brutale rand des mutations invisibles des pressions du changement d'un régime, et le décideur n'aura plus le temps de calme les tensions.

    2.3 La Réforme Expérimentale

    Cette réforme s'applique souvent aux hommes responsables, autrement dit les acteurs de la réforme. Et ces acteurs veulent toujours avoir une unité nationale «paix » ; cette réforme expérimentale consiste à donnée à un Etat la possibilité de collecter les ressources et de garantir la vie sociale de sa population.

    Chapitre deuxième

    ORGANISATION ET ATTRIBUTION DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE

    Section I : Structure du Ministère

    Le Ministère de la Fonction Publique dispose d'une structure ayant une forme pyramidale. Et elle se subdivise en trois catégories tels que ; de commande, collaboration et exécution.

    La première catégorie est réserve au grade de commandement là il s'agit de : Secrétaire Général, Directeur, Chef de Division et Chef de Bureau. La deuxième catégorie constitue de grade de collaboration des agents et fonctionnaires de l'Etat tels que : Attache de Bureau de première classe, Attache de Bureau de deuxième classe et Agent de Bureau de deuxième classe. La troisième catégorie est attribuée au grade d'exécution des agents et fonctionnaires de l'Etat qui sont : Agent de Bureau de deuxième classe, Agent Auxiliaire de première classe, Agent Auxiliaire de deuxième classe et huissier.

    Section II : Attributions du Ministère

    II.1. Le Ministre

    Le ministre est le responsable de son département « Ministère ». Il applique le programme du gouvernement dans son ministère sous la direction et la coordination du premier ministre. Il statut aux dispositions légaux de la constitution de la Rd congo.

    II.2. Le Secrétariat Général

    Le Secrétariat Général du Ministère de la Fonction Publique est dirigé par deux Secrétaires Généraux qui sont :

    Le Secrétaire Général chargé du personnel Actif ;

    Le Secrétaire Général chargé du personnel Passifs.

    Le Secrétariat Général du Ministère de la Fonction Publique est composé des différents services qui sont divisés en Direction, Division et Bureau. Le Secrétaire Général est chargé de commander, contrôler, coordonner et superviser toutes les activités dans le Ministère. Et ce dernier est nommé par une ordonnance présidentielle, le Secrétaire général est le patron de l'Administration publique.

    II.3. La Direction

    La Direction est dirigée par un Directeur qui est chargé de contrôle et de superviser toutes les activités de la Direction. Dans le Ministère de la Fonction Publique, on trouve les directions suivantes ;

    ? Les services généraux ;

    ? Les services de formation, contrôle des effectifs et de la paie ;

    ? Les services juridiques et du contentieux ;

    ? Les services d'organisations et dotations ;

    ? Les services de la documentation et archive ;

    ? Les centres informatiques et gestion du second degré du personnel de l'EPSP ;

    ? Les services d'inspection ;

    ? Les services des formations, promotions et recrutements

    ? Les services sociaux.

    II.4.La Division

    Cette structure est dirigée par un chef de Division. Ce dernier est chargé de contrôler et superviser les activités des différents bureaux qui la composent.

    Le Bureau est composé des Agents et les Fonctionnaires de l'Etat ayant les différents grades ci-après :

    1. Attache de bureau de première classe ;

    2. Attache de bureau de deuxième classe ;

    3. Agent de bureau de première classe ;

    4. Agent de bureau de deuxième classe ;

    5. Agent Auxiliaire de première classe ;

    6. Agent Auxiliaire de deuxième classe ;

    7. Huissier.

    Section III : Gestion du Personnel dans la Fonction Publique

    III.1. L'Affectation Spatiale du Personnel

    La gestion du personnel de l'Etat entraine un autre problème, celui de l'affectation spatiale du personnel de l'Etat. En effet, la géographique des effectifs dans l'administration publique congolaise révèles que près de 40% des fonctionnaires de l'Etat sont concentrés à kinshasa la capital.30(*)

    Au niveau provincial, la grande partie des Agents et Fonctionnaires de l'Etat se trouve dans les grandes villes, particulièrement dans les chefs-lieux des provinces. Par conséquent, les Administrations locales souffrent d'un manque criant du personnel qualifié, alors qu'on parle de pléthore au niveau de l'Administration centrale.

    Cette situation est due au fait que, le Ministère de la Fonction Publique ne prend pas les besoins réels des Agents et Fonctionnaires de l'Etat dans une entité territoriale donnée. L'affectation et la mutation du personnel de l'Etat dans une entité donnée doivent être déterminée par ;

    ü La situation socio-économique ;

    ü La dimension géographique ;

    ü Les spécificités culturelles.31(*)

    Par exemple : dans une entité géographique entendue, il faut que le Ministère de la Fonction Publique affecte un effectif réel des Agents et Fonctionnaires de l'Etat conformément à la loi du statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat, pour que l'action administrative soit exercée dans toutes les régions.

    III.2. Titularisation de Grade et Emploi

    2.1. Grade

    L'article 66 du statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat dispose que les promotions de grade ne peuvent avoir pour objet que de pouvoir à la vacance d'emploi budgétairement prévu dans les limites des cadres organiques.

    Pour qu'un Agent ou un Fonctionnaire de l'Etat soit gradé, l'article 66 du statut précise que, les candidats à la promotion doivent remplir les conditions suivantes :

    1. Avoir accompli 3 ans d'ancienneté au moins dans le grade immédiatement inférieur au grade de promotion ;

    2. Avoir obtenu au moins l'appréciation « Bon » lors des trois (3) dernières cotations ;

    3. Avoir participé avec succès et s'être classé en ordre utile à un concours organisé pour le passage d'une catégorie à une autre.

    La promotion dans la première catégorie de grade est accordée par le président de la république et les promotions aux grades des deuxièmes catégories et les troisièmes catégories sont octroyées par le Ministre de la Fonction Publique sur proposition des services publics ou des départements intéressés.

    L'octroi d'une promotion en grade donne droit au traitement initial du grade conféré ; toutefois, si l'agent jouit déjà d'un traitement supérieur à celui que donnée la titularisation de grade, il conserver ce traitement. Mais, il aura une augmentation de prime à son égard.

    2.2. Emploi

    Selon le statut.32(*) Les emplois auxquels sont affectés les agents se divisent en emploi de commandement, de collaboration et de l'exécution. Les Agents et Fonctionnaires de l'Etat sont affectés aux différents emplois par le président de la république, le président du conseil législatif, les chefs de départements, par le gouverneur de province et par les responsables des différents services du parti et des autres services publics de l'Etat.

    Un Emploi est considéré comme vacant lorsqu'il n'est pas occupé par un agent revêtu du grade qui y correspond. Il est considéré comme provisoirement disponible lorsque son titulaire est momentanément absent ou empêché.

    Ainsi, toutefois, lorsqu'un emploi de la première catégorie est déclaré vacant, un agent du grade immédiatement intérieur par rapport au titulaire est désigné pour assumer l'intérim. Il est déclaré provisoirement disponible.

    Section IV : Déroulement de la Carrière du Personnel de l'Etat

    IV.1. Le Recrutement

    Le recrutement s'effectue soit pour combler des emplois vacants, car il peut s'avère que tous les emplois budgétisés ne sont pas pourvus, soit pour pouvoir aux emplois nouvellement crées. Il se fait selon le principe d'égalité qui régit l'accès à la fonction publique à travers le concours de recrutement. Il permet d'apprécier la formation et aptitudes du candidat pour l'ensemble des emplois qu'il sera susceptible d'exercer tout au long de sa future vie professionnelle. Les épreuves du concours ont un caractère assez général et la professionnalisation est très souvent effectuée en aval du recrutement.33(*)

    Le recrutement d'un nouveau agent de l'Etat se fait suivant dans le cadre légal et réglementaire en occurrence le statut du personnel de carrière des services publics. En intégrant un des corps de la fonction publique, un agent ou un fonctionnaire de l'Etat peut se trouver placé dans diverses positions dont la première est celle de l'activité.

    IV.2. Différentes positions des Fonctionnaires

    La situation d'un fonctionnaire à un moment donné de sa carrière est également affectée par la position qu'il occupe, soit en activité, en détachement, la mise en disposition et la suspension. Cette exigence de position se réfère à la relation dans laquelle le fonctionnaire se trouve, à une période donnée de sa carrière, avec son corps, avec son cadre d'activité normale.34(*)

    2.1. Activité

    Dans la Fonction Publique. L'activité est la position d'un fonctionnaire qui exerce effectivement les fonctions afférentes à l'emploi qui lui est attribué. Elle est constatée par une affectation à accomplir au sein du service. Les congés et éventuellement les absences avalisées par l'autorité hiérarchiquement supérieure afin que le fonctionnaire effectue sa formation professionnelle ou son perfectionnement. Dans le cadre de l'activité ; le statut du personnel de l'Etat prévoit normalement les différentes congés tels que : la maladie ou l'infirmité, la maternité, de circonstance, etc.....

    2.2. Détachement

    Souvent en rd Congo, les personnels de l'Eta sont détachés, lorsqu'il a une position d'un personnel qui est autorisé à suspendre l'exercice de ses fonctions en vue d'occuper momentanément, pour un motif d'intérêt public, un emploi non prévu dans les cadres organiques des administrations de l'Etat.

    Le détachement place le fonctionnaire hors de son cadre d'origine ; son motif exclusif est l'intérêt de la collectivité, il permet à l'administration publique d'apporter une aide occasionnelle en personnel qualifié et aux institutions de détachement. Le détachement donne aux fonctionnaires qui en bénéficient la possibilité d'aller exercer leurs fonctions une autre administration.

    2.3. Mise en Disponibilité

    Dans la fonction publique, la mise en disponibilité est octroié à un personnel de l'Etat sous réserve des certaines conditions. Dans d'autre cas, la mise en disponibilité est un droit accordé sur demande d'un personnel et sous réserve des nécessités du service ; en cas des études ou recherches présentant l'intérêt général, et la durée de la mise en disponibilité pour un personnel de l'Etat est généralement déterminée d'avance.

    2.4. Suspension

    La suspension d'un fonctionnaire est définie par l'article 30 du titre 1èr du statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat. Au terme de cette disposition, un fonctionnaire est suspendu en cas de faute grave commise par lui, qu'il s'agisse d'un manquement à ses obligations professionnelles ou d'une infraction de droit commun ; l'auteur de cette faute peut être suspendu par l'autorité ayant le pouvoir disciplinaire qui saisit, sans délai, le conseil de discipline.35(*)

    Le fonctionnaire suspendu conserve son traitement, l'indemnité de résidence, le supplément familial de traitement et les prestatations familiales obligatoires. Sa situation doit être définitivement réglée dans le délai de trois moins.

    Si, à l'expiration de ce délai, aucune décision n'a été pas prise par l'autorité hiérarchique ayant le pouvoir disciplinaire pour réhabilité le fonctionnaire, l'intéressé est automatiquement rétabli dans sa fonction.

    Section V : Mobilité du Personnel de l'Etat

    La mobilité est la possibilité pour un fonctionnaire de changer d'affectation sans pour autant passer par une démission ou un licenciement. En effet, il n'était pas possible de suivre une carrière sans envisager de bouger ; on conçoit que la chose serait d'une part peut motivante pour les fonctionnaires, et d'autre par de facteur de rigidité d'un fonctionnaire dans la gestion du personnel.36(*)

    V.1. Avancement en Grade

    Selon le statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat, l'avancement en grade ne peut avoir pour objet que de pouvoir à la vacance d'un emploi budgétairement prévus dans les limites des cadres organiques. Le Fonctionnaire de l'Etat qui doit être avancé en grade doive remplir les conditions suivantes :

    ? Avoir accomplir3 ans d'ancienneté au moins dans le grade immédiatement inférieur au grade de promotion ;

    ? Avoir obtenu au moins la cotation d'appréciation « Bon » lors des trois dernières cotations ;

    ? Avoir participé avec succès et être classé en ordre utile à un concours organisé pour le passage d'une catégorie à une autre.

    L'avancement en grade concerne un changement de grade à l'intérieur du même corps ou du cadre d'emploi dans lequel est affecté le personnel de l'Etat. Hormis quelques exceptions de grade unique, les corps ou cadres d'emploi contiennent 2 à 4 grades en général.

    V.2. Mutation

    Conformément au statut qui régit le personnel de l'Etat, les fonctionnaires ont la possibilité de changer de poste par voie de mutation, ou même de services pour un temps limité dans une autre administration.

    En effet ; il existe deux raisons pour lesquelles un fonctionnaire peut être muté, ce soit parce qu'il le demande, soit parce que l'Administration le décide. Dans le premier cas, dès qu'un poste est libre, publicité en est faite, et les fonctionnaires intéresses se manifestent selon les formes et les délais prescrit.

    L'Administration procède alors à la sélection entre les candidats, soit par un entretien, soit en faissant appel à des critères parfois très en cadres. Dans le second cas, l'Administration peut procéder à une mutation d'office, soit en matière disciplinaire, soit pour améliore la gestion des ressources humaines.

    La mutation relève d'une prérogative de l'Administration que d'une décision du fonctionnaire, bien qu'elle puisse modifier la carrière, la progression d'un fonctionnaire.

    V.3. Rétrogradation

    Dans la gestion du personnel de l'Etat, la rétrogradation est connue comme une mesure administrative à l'encontre d'un fonctionnaire qui fait preuve d'incompétence ou d'incapacité au travail.

    La rétrogradation est une sanction consistant en un déclassement hiérarchique changement de poste ou une perte de responsabilité accompagnée d'une baisse de rémunération. Elle peut aussi être mise en oeuvre non pas en tant que sanction, mais pour pallier l'insuffisance professionnelle du salarié à son poste actuel.

    Chapitre troisième

    LE PERSONNEL DE L'ETAT DANS LA REFORME DE 2004

    Contexte Général

    La refondation de l'appareil administratif de l'Etat et la mobilisation des agents et cadres autour de cette action nécessitent la formulation claire des objectifs opérationnels et concrets tenant compte à la fois des ressources humaines et financières disponibles et des facteurs de l'environnement. Ces objectifs ne peuvent être dégagés qu'à partir d'un diagnostic général de la situation des problèmes actuels auxquels est confrontée l'Administration publique.

    En ce qui concerne la réforme administrative de 2004 en République Démocratique du Congo, ses orientations et les principes de base ont été donnés par le gouvernement à l'issue d'un atelier sur la réforme organisé au centre catholique Nganda en novembre 2002, à Kinshasa.

    Dans le document « INFOS GPFP N°4 du 23 novembre 2007 »37(*), de l'unité de communication interne et externe de Groupe Projet Fonction Publique, nous notons que l'objectif visé par cette réforme est de doter la République Démocratique du Congo d'une Administration publique moderne et performante, en vue de sa contribution à la refondation de l'Etat congolais et la reconstruction du pays concrètement, il s'agit de :

    Mettre sur pied une administration publique saine, moderne et performante, capable d'assumer les missions régaliennes de l'Etat et de contribuer au développement économique du pays ;

    Susciter l'émergence d'un nouveau type d'agent et fonctionnaire de l'Etat, bien formé et efficace, bref revalorisé ;

    Promouvoir la bonne gouvernance et éthique professionnelle au sein des services publics de l'Etat.

    Section I : Etat de lieu de l'Administration publique avant la Réforme de 2004

    Avant d'opérer le choix des objectifs véritablement stratégiques, il faut diagnostiquer la cause profonde du malaise de l'Administration publique, préalable à la réforme administrative.

    En quise de diagnostic, les auteurs du document du cadre stratégique de la réforme de l'Administration publique de mai 2007, relèvent la situation préoccupante de notre administration en 8 constats résumés ci-après :

    1. Le Statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat n'est plus adapté à l'évolution institutionnelle récente : car le statut ne tient pas compte de la situation actuelle de la vie sociale des Agents et Fonctionnaires de l'Etat dans tous ses aspects tels que : l'âge exigé pour accéder à la fonction publique, à la retraite, le traitement etc..... ;

    2. L'Absence d'un véritable régime de protection sociale et même de toute politique sociale en faveur de personnel de l'Etat : suite au manque d'une politique d'assurance sociale après la prestation de la carrière des Agents et Fonctionnaires de l'Etat dans les services publics de l'Etat ;

    3. Le Manque d'éthique professionnelle et le non respect des procédures et les textes légaux et réglementaires : cela se traduit par des comportements immoraux des agents de l'Etat au sein de l'administration publique, notamment ; la corruption, le détournement, le clientélisme etc.... ;

    4. L'inefficacité du système d'information et de communication ; cette situation s'explique par le manque d'une communication politique entre les acteurs politique et l'administration ;

    5. Les mauvaises conditions de travail des agents et fonctionnaires de l'Etat sont réelles et vraies : cela est dû à la mauvaise répartition des équipements de travail ou à la non dotation des nouveaux équipements de travail ;

    6. La désorganisation administrative, la mauvaise définition des missions, des attributions et fonctions au tâche : cette désorganisation s'expliquée par le non respect du cadre organique du fonctionnement de l'Administration publique par des agents et fonctionnaires de l'Etat ;

    7. Le système de contrôle n'est pas opérationnel ; suite à la faiblesse de l'Etat et le non suivie au sein de la Fonction Publique ;

    8. La gestion des ressources humaines est déficiente : la gestion des ressources humaines est négligée et abandonnée par la politique de notre pays.

    Section II : Les Grandes lignes de la Réforme de 2004

    II.1. Présentation des Acteurs de la Réforme

    Une conviction partagée entre le Gouvernement et les partenaires au développement pour matérialiser cette idée, le Gouvernement a sollicité le concours des partenaires au développement dans le but d'entreprendre des études pour une réforme en profondeur de l'Administration publique. Cette réforme a eu comme acteur le Gouvernement et ses partenaires au développement.

    Les crises qui ont secoué la République Démocratique du Congo ont eu des répercussions assez sensibles sur le fonctionnement de l'Administration publique. L'état de lieux a relevé des graves dysfonctionnements au sein de cette administration. Face à cette situation, il a été jugé opportun de mettre en place une nouvelle réforme de l'Administration publique congolaise.

    1.1. Le Gouvernement de la République

    Le Gouvernement de la république a, dans ce cadre, fait de la réforme de son Administration publique une de ses priorités par les biais des Ministères de la Fonction Publique, du Plan, des Finances, du Budget et de l'Intérieur qui, sont, à la fois, les concepteurs et exécutants de la réforme. Les rôles de chaque Ministère dans cette réforme se présentent de la manière suivante :

    1. Ministère de la Fonction Publique : c'est le ministère pilote chargé de l'élaboration d'un cadre stratégique en matière de la réforme de l'Administration publique. Il met l'accent sur la mise en oeuvre des mesures répondant aux besoins des usagers des services publics de l'Etat afin d'améliorer l'efficacité en déconcentrant les responsabilités et en modernisant l'appareil administratif.

    2. Ministère du Plan : son rôle dans le processus de la mise en oeuvre de la réforme était la planification, la programmation et l'opérationnalisation des actions.

    3. Ministère des Finances : il a joué un rôle important dans l'exécution de la réforme administrative par la détermination de besoins financiers et dans l'orientation des opérations budgétaires, afin de préparer des plans financiers et des stratégies nécessaires à la gestion financière équilibrée pour répondre aux besoins de la réforme.

    4. Ministère du Budget : le ministère du budget occupe une place importante dans le processus d'élaboration d'une action publique de l'Etat. En effet, le ministère établie les documents budgétaires nécessaires pour financer la réforme de l'administration publique et assurer la mise en oeuvre et le suivi de l'exécution du budget, de son contrôle et son évolution pour garantir la réussite de la réforme.

    5. Ministère de l'Intérieur : son apport était celui d'assurer l'identification, l'encadrement et le recensement du personnel de l'Etat sur toute l'étendue du territoire national.

    Ce qui nous donne le schéma ci-dessus :

    Schéma Interministériel d'Orientation Stratégique et Arbitrage de la Réforme

    Premier Ministre

    251651584

    251657728

    251663872251662848251661824251660800251659776251658752

    Ministère de l'Intérieur

    251654656Ministère du Budget

    251655680Ministère du Plan

    251656704Ministère des Finances

    251653632Ministère de la Fonction Publique

    251652608

    Ce schéma, nous fait remarquer comment, le Gouvernement de la république, par les biais de ses ministères, parvient à concevoir et à exécuté la réforme de l'administration publique comme étant un acte prioritaire de gouvernement pour accomplir ses missions.

    1.2. Le Programme des Nations -unies pour le Développement « PNUD »

    Le PNUD38(*), à travers le programme de la gouvernance s'est joint aux partenaires en vue d'accompagner le processus. Il sied de préciser que, bien que le programme de gouvernance initié par l'Etat congolais pour révisé la réforme administrative ait démarré en février 2008, le projet d'appuie à la réforme est devenu opérationnel à partir du dernier trimestre 2008.

    2.1. Objectif du PNUD

    Ce projet de l'appui de la réforme administrative concourt à l'amélioration des performances de l'administration et des institutions publiques, l'augmentation de la transparence dans la gestion des actions publiques et l'introduction du principe de reddition des comptes au sein des services publics.

    A travers ce projet, le PNUD accompagne le processus de la mise en oeuvre de la réforme de l'Administration publique en Rd congo tel que prôné par le cadre stratégique de la réforme de 2004. Le projet est structuré autour des activités principales qui sont les suivantes :

    ? L'appui à la réforme de l'Administration publique ;

    ? La rationalisation des structures ;

    ? L'appuie à la gestion des ressources humaines ;

    ? L'appuie à la collecte des données relatives aux administrations ciblées ;

    ? Le renforcement de la performance des administrations provinciales et locales.

    1.3. Le Royaume de la Belgique

    En 2004, la Belgique39(*)a lancé un programme d'appuie à la réforme de l'Administration publique de la République Démocratique du Congo, l'objectif de ce programme était de doter le pays d'une administration apte à remplir les tâches des services publics d'un Etat moderne. C'est ainsi qu'elle a appuyé la réforme initiée en Rd congo.

    Section III : Mise en oeuvre de la Réforme de 2004

    III.1. Lancement de la Réforme

    L'Administration publique de la Rd congo est entrée dans une phase de son histoire avec le processus de la réforme en cours avec ses différents axes identifies dont celui du recensement qui a permis de réaliser la photographie réelles de la situation des ressources humaines oeuvrant au sein des services publics de l'Etat et rémunérés par le trésor public.

    La réforme a débuté en 2003 par des missions d'étude ayant abouti en février et mars 2004 à l'élaboration du premier cadre stratégique de la réforme de la Fonction Publique en République Démocratique du Congo.

    III.2. Les Axes de la Réforme

    Pour apporter des solutions à cet état des lieux désastreux, sept axes de la réforme ont été retenus. Il s'agit de :

    a) La réforme du cadre juridique et des régimes de protection sociale, par l'élaboration des projets de statuts général, statuts particuliers et statuts spéciaux ;

    b) La maîtrise des effectifs et de la mase salariale qui comporte deux volets : le recensement général du personnel de l'Etat et la mise à la retraite ;

    c) La rationalisation des structures des emplois et des effectifs, il s'agit bien de définir l'adéquation entre les missions et les moyens ;

    d) La valorisation des ressources humaines qui comprend : le renforcement des capacités, la promotion sociale et la conception d'une nouvelle politique salariale ;

    e) La promotion de l'éthique, de l'intégrité et de la déontologie professionnelle par l'observation du code d'éthique professionnelle « OCEP » ;

    f) Le dispositif ou le plan de communication qui tend à la recherche de l'adhésion de tout le personnel de l'Etat au processus de la réforme ;

    g) La promotion d'une approche de qualité ; elle est liée à l'amélioration de la productivité des services publics de l'Etat.40(*)

    Il y a lieu de préciser que, face aux difficultés liées principalement au financement de tous ces axes dépendant essentiellement de l'appui financier intérieur, le cadre stratégique de la réforme dans sa phase 1 a été revu à un nouveau cadre stratégique. Le nouveau cadre stratégique a été élaboré, et les axes ont été reformulés.

    Il faut également signaler que, l'axe relatif à la rationalisation des structures des emplois et des effectifs, connaît une évolution sur le plan des études sectorielles réalisées par le groupe projet fonction publique avec le financement de la coopération technique Belge.

    III.3. Structure de la Réforme

    L'état de mise en oeuvre de la réforme de l'Administration publique de l'Etat, selon KITA MASANDI,42(*)renseigne qu'il existe deux modes de structure pour la réforme de l'Administration publique de la République Démocratique du Congo. Il s'agit de :

    1. Structures de Pilotage ;

    2. Structures Opérationnelles.

    III.3.1 Structures de Pilotage

    En ce qui concerne les structures de pilotage, la réforme est pilotée par un dispositif institutionnel à deux niveaux, le premier niveau est politique avec la commission interministérielle de pilotage de la réforme de l'Administration publique et le second niveau est technique avec le comité technique de la réforme de l'Administration publique.

    III.3.2 Structures Opérationnelles

    Les structures opérationnelles sont les suivantes :

    Ø Le Groupe Projet Fonction publique ;

    Ø Les Cellules de la Réforme des Ministères de Pilotage tels que : la Fonction Publique, Plan, Finance, Budget et Intérieur ;

    Ø Les Cellules thématiques de réforme par groupe des Ministères constitués en domaines qui s'apparentent.43(*)

    Ces deux groupes des structures ont été instituées par le décret loi n°03-125 du 13 Novembre 2004

    Section IV : Condition Socio-économique du Personnel de l'Etat

    L'article 39 du Statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat, prévoit des avantages socio-économiques dont bénéficient les Agents et Fonctionnaires de l'Etat en cours de carrière, notamment :

    ü Le Traitement de base qui comprend : le traitement initiale et acquis ;

    ü Le Logement ;

    ü Les Soins de Santé ;

    ü Le Transport.

    IV.1. Rappel de la situation Salariale du Personnel

    Selon l'article 38 du statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat, tout Agent ou Fonctionnaire de l'Etat a droit à une rémunération. Elle comprend le traitement et les primes. La rémunération est taxable, elle est payée par mois, on distingue le traitement initial et celui d'acquis.

    Le traitement initial est celui qui est attaché au grande dont l'Agent est revêtu. Le traitement acquis est le traitement initial majoré des augmentations annuelles découlant de l'avancement de grade.

    Les traitements initiaux du personnel de carrière des services publics de l'Etat sont fixés par le règlement. Il peut être accordé avec d'autres avantages tels que : la prime d'intérim, la prime pour prestation supplémentaire, la prime de diplôme, les frais de représentation et la prime de bourse.

    Cependant, il faut préciser que certains agents et fonctionnaire de l'Etat de la Division Provinciale de la Fonction Publique de l'Equateur, ne bénéficient pas de ces avantages, car ils ne sont pas mécanisés, c'est-à-dire non payé et non primés. Or, la réforme avait tout prévu notamment l'amélioration et la modernisation de la gestion des ressources humaines ; mais jusqu'à présent, elle reste confuse autour de la mécanisation et de l'augmentation du traitement de base des Agents et Fonctionnaires de l'Etat.

    IV.2. Dispositions en matière de Logement

    Au terme de l'article 43 du statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat prévoit que, les agents et fonctionnaires de l'Etat qui ne sont pas logé gratuitement par son service bénéficient d'une indemnité conséquente de logement liquidée mensuellement avec sa rémunération. Le taux de l'indemnité de logement est fixé par voie de règlement d'administration revu périodiquement en fonction du coût réel de loyer sur le marché.44(*)

    Mais, bien que les Agents et Fonctionnaires de l'Etat jusqu'à présent bénéficient les avantages qu'octroi leur patron, cette indemnité de logement ne correspond pas à la réalité actuelle de condition environnementale des Agents et Fonctionnaire de l'Etat dans leur lieu d'habitation.

    IV.2. Dispositions en matière des soins de Santé

    Selon le statut,45(*) les soins de santé des agents et fonctionnaires de l'Etat sont à la charge du trésor public. Les frais médicaux, les soins de santé chirurgicaux, obstétricaux, dentaires et hospitaliers ainsi que les médicaments et les appareils d'orthopédie et prothèse dentaire exceptées, nécessités par l'état de santé de l'agent, de son épouse et des enfants entrant en ligne de compte pour l'octroi des allocations familiales.

    Les Agents qui sont soumis au statut, bénéficient des soins de santés qu'octroi le trésor public. Cependant, il faut souligner le fait que, les agents de l'Etat ne bénéficient pas des soins de santé de qualité comme la réforme le prévoit dans le cadre d'amélioration de la qualité de ces soins en faveur de personnel de l'Etat. Cette situation s'explique par le manque des équipements sanitaires de qualité, et le mal payement des médecins et les infirmiers dans les hôpitaux.

    IV.4. Transport

    La gratuité du transport est assurée à l'agent pour tous ses déplacements de service. Cette gratuité se traduit soit par la mise à la disposition de l'agent d'un titre ou d'un moyen de transport, soit par l'octroi d'une indemnité compensatoire.46(*)

    L'indemnité de transport au sein de la Fonction Publique en Rd congo se caractérise par un coût de vie, c'est-à-dire certains agents et fonctionnaires de l'Etat dans certaines villes du pays bénéficient les indemnités de frais de transport qui sont majoré par rapport aux autres villes du pays. Cela s'explique par la réalité des conditions de vie sociale de ces villes. Et ces villes sont : Kinshasa, Lubumbashi et Matadi, dans les restes villes du pays les indemnités de transports des agents et fonctionnaires de l'Etat restent toujours précaire. Pour éviter cela, l'Etat lui-même s'organise de dopter les moyens de transport aux services publics de l'Etat. Le personnels de l'Etat dans la Divisions Provinciale de la Fonction Publique de l'Equateur n'ont pas un moyen de transport qui assure leur déplacement de service, mais la réforme avait prévue de moderniser les équipements de travail au sein des services publics de l'Etat.

    Section V : Evaluation de la Réforme de l'Administration publique

    V.1. Résultats attendus de la Réforme

    On peut évaluer la réforme de l'administration publique par rapport à ses résultats et à ses objectifs. Les résultats attendus de la réforme de l'Administration publique se résument de la manière suivante :

    A. Le nouveau cadre juridique de l'Administration publique est adopté et appliqué ;

    B. Les structures, les emplois et les effectifs des ministères et services publics clés sont rationalisés et plus performants ;

    C. Les processus de travail ainsi que les règles et procédures administratives sont revues ;

    D. La politique nationale des nouvelles technologies de l'information et de la communication « NTIC » ;

    E. Un système de gestion des ressources humaines modernes et informatisé ;

    F. Un système d'évaluation des performances est développé et fonctionnel ;

    G. La loi organique et le cadre juridique de l'Administration Provinciale sont élaborés, adoptés et fonctionnel ;

    H. Les structures de l'administration provinciale et locale sont rationalisée et les procédures et processus de travail modernisés.

    Il est à signaler que, tous les résultats attendus n'ont pas encore été réalisés. De même que, les conditions socio-économiques du personnel de l'Etat ne sont pas toujours améliorées dans tous ces aspects, il est mieux précisé que même l'opération du recensement des agents et fonctionnaires de l'Etat qui constitue un outil pour la maîtrise de l'effectif réel des agents et fonctionnaires de l'Etat n'a pas abouti à son résultat suite à la transformation de l'opération de recensement au recrutement des nouveaux agents et fonctionnaires de l'Etat.

    Conclusion

    Les objectifs poursuivis dans ce travail étaient de vérifier l'impact de la réforme de l'Administration publique congolaise et d'identifier les acquis de la réforme en faveur des Agents et Fonctionnaires de l'Etat.

    Nous somme partis de l'hypothèse que la réforme au sein de l'Administration serait potentielle et non effective et qu'elle n'aurait encore produit aucun effet en faveur des Fonctionnaires de l'Etat.

    Pour la vérification de ces hypothèses, nous avons fait recours à la méthode stratégique qui nous a permis de saisir la réforme entant qu'acte administratif se déployant avec des contradictions entre les intérêts des acteurs de l'administration, son règlement et son personnel. Ces contradictions impriment un mouvement à la réforme.

    Cette méthode a été soutenue par des techniques de l'observation directe, l'analyse documentaire et l'entretien libre. Notre population a été constituée des fonctionnaires de la Division Provinciale de la Fonction Publique de l'Equateur avec qui nous avons eu l'honneur de nous s'entretenir et d'enquêter sur l'impact de la réforme de l'Administration publique vis-à-vis des Agents et Fonctionnaires de l'Etat. A lumière de tous ces résultats, il est donné de constater que tous les objectifs initiaux assignés à la réforme n'ont pas encore étaient atteints.

    La responsabilité de cette lenteur serait partagée parles autorités congolaises. Néanmoins, les efforts fournis par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo prouvent à suffisance que dans les jours à venir l'Administration congolaise aboutira avec sa réforme.

    Soulignons que, la réforme administrative congolaise ne pourra être effective qu'avec la reconstruction du territoire national. Pour la République Démocratique du Congo, c'est un défi de grande envergure car les années de guerre ont renforcé la fragmentation du territoire.

    Enfin, loin de nous la prétention d'avoir abordé tous les aspects touchant à la réforme administrative au Congo, nous estimons pourtant, avec modestie, que ce travail est une contribution à l'analyse administrative de la réforme. Ainsi, certains aspects légèrement abordés dans ce travail pourront constituer de nouvelles ouvertures à d'autres chercheurs désireux de poursuivre des études approfondies dans le domaine de la réforme administrative, en particulier, et de la réforme, en général.

    Bibliographie

    I. Ouvrages

    1. DIUMAS UMBU M.R : La Réforme de l'Administration publique de la Rd Congo : leçons et travers du passé, Paris éd., 2000

    2. GOOD J. William, Methods in social, New-York, éd. , 1980.

    3. Gref DURCY, Guide de travaux universitaires en recherche scientifique, éd

    4. GROZIER M., L'acteur et le Système, Paris, éd. 1977

    5. Université de Genève, éd. 2000

    6. Karl Marx, Le Capital, Londres, éd. 1849

    7. SHOMBA KINYAMBA.S, Méthodologie et Epistémologie de la Recherche Scientifique, Kinshasa, éd. 2013.

    II. Textes Juridiques

    1. Statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat.

    III. Notes de cours

    1. ILUKU KULUFA D., Institutions Administratives du Congo, cours inédit, G2 SPA, Unimba, 2012-2013.

    2. PIDIKA.D, Fonction Publique, cours inédit, L2 SPA, Unimba, 2015-2016.

    3. SHOMBA KINYAMBA.S, Méthodologie de la Recherche Scientifique, cours inédit G1 SPA, Unimba, 2011-2012.

    IV. Travaux Académiques

    1. BAKATAPE E., La Problématique de la Réunification de l'Administration publique pendant la période de la transition en Rd Congo, Mémoire L2 SPA, UNIKIS, 2005

    2. LOFO BOFIA.B, La Dépolitisation de l'Administration publique Zaïroise, Mémoire L2 SPA, UNIKIS, 1994

    3. MBULA EHAMBE, Administration publique a l'épreuve de l'idéologie Politique, Mémoire L2 SPA, UNIKIS, 2001

    V. Dictionnaire Anonyme

    1. Dictionnaire Larousse, inédit 2009

    VI. Revues

    1. MUKOKO N'SENDA, « Quelle réforme pour l'Administration ? », in Analyse sociale, vol. 3, n°1, Kinshasa, 1986.

    2. TREFONT T., « Récit populaire de Lubumbashi », in : collection Cahiers Africains, Paris, éd. 2007.

    3. KOMBOYETILO J., « La Sous-Administration Territoriale en RD. Congo : état de lieu et perspective », revue pyramide, Paris, 2005.

    4. KITA MASANDA, « Réforme de l'Administration publique en Rd Congo », Kinshasa, 2002.

    5. MPINGA KASENDA et Gould, « Vision du Ministère de la Fonction Publique sur la réforme de l'Administration publique », Kinshasa, 2004.

    6. NADAUD Louisette, les Ressources Alimentaires, in du service Français de RSA, N°10, Paris, 1988.

    7. NAINE S., « Cadre stratégique de la réforme de la Fonction Publique en Rd Congo. Programme de l'Action prioritaire », 18-24 mai, Kinshasa 2004.

    8. BENOITA.J., La Réforme Administrative et la Réforme de l'Etat en France, thème et variation de l'esprit de réforme de 1815 à nos jours, Paris, 2002.

    9. Ruben Laurent, la Réforme de l'Etat regard sur l'actualité, n°277, Paris, 2002

    VII. Internet

    1. http://fr.wikipedia.org/wiki/r%l3/a9/réforme

    2. http://www.cain.infor/revue-Afriquecontemporaine2008-3page-95-html

    VIII. Autres Documents

    1. Cadre stratégique de la réforme de l'Administration publique du Ministère de la Fonction Publique, Kinshasa, 2004.

    2. Message officiel du Royaume de la Belgique pour le processus de la réforme de l'Administration publique en RD Congo, Kinshasa 2005.

    3. Rapport annuel du PNUD, pour l'accompagnement de processus de la réforme de l'Administration publique en Rd Congo, Kinshasa, 2007.

    TABLE DES MATIERES

    INTRODUCTION GENERALE 3

    1. REVUE DE LA LITTERATURE 2

    2. Problématique 5

    3. Hypothèse 8

    4. Choix et Intérêt du Sujet 8

    5. Méthode et Techniques 9

    a. Méthode 9

    b. Techniques 11

    6. Délimitation du sujet 12

    7. Difficultés rencontrées 13

    Chapitre I : DISCUSSION TERMINOLOGIQUE ET ETAT DE LA REFORME DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE CONGOLAISE 14

    Section I : Définition des Concepts de Base 14

    I.1. Impact 14

    I.2. Réforme 15

    I.3. Administration publique 16

    I.4. Le Personnels de l'Etat 17

    Section II : Etat des lieux des Reformes de l'Administration publique en RD Congo 18

    II.1. Contexte Général 18

    II.2 Types des Réformes Administratives 20

    2.1 La Réforme Institutionnelle 20

    2.2 La Réforme Brutale 20

    2.3 La Réforme Expérimentale 20

    Chapitre II : ORGANISATION ET ATTRIBUTION DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE 22

    Section I : Structure du Ministère 22

    Section II : Attributions du Ministère 22

    II.1. Le Ministre 22

    II.2. Le Secrétariat Général 23

    II.3. La Direction 23

    II.4. La Division 24

    Section III : Gestion du Personnel dans la Fonction Publique 24

    III.1. L'Affectation Spatiale du Personnel 24

    III.2. Titularisation de Grade et Emploi 26

    2.1. Grade 26

    2.2. Emploi 27

    Section IV : Déroulement de la Carrière du Personnel de l'Etat 28

    IV.1. Le Recrutement 28

    IV.2. Différentes positions des Fonctionnaires 28

    2.1. Activité 29

    2.2. Détachement 29

    2.3. Mise en Disponibilité 30

    2.4. Suspension 30

    Section V : Mobilité du Personnel de l'Etat 31

    V.1. Avancement en Grade 31

    V.2. Mutation 32

    V.3. Rétrogradation 33

    Chapitre III : LE PERSONNEL DE L'ETAT DANS LA REFORME DE 2004 33

    Section I : Etat de lieu de l'Administration publique avant la Réforme de 2004 35

    Section II : Les Grandes lignes de la Réforme de 2004 37

    II.1. Présentation des Acteurs de la Réforme 37

    1.1. Le Gouvernement de la République 37

    Schéma Interministériel d'Orientation Stratégique et Arbitrage de la Réforme 39

    1.2. Le Programme des Nations -unies pour le Développement « PNUD » 39

    2.1. Objectif du PNUD 40

    1.3. Le Royaume de la Belgique 40

    Section III : Mise en oeuvre de la Réforme de 2004 41

    III.1. Lancement de la Réforme 41

    III.2. Les Axes de la Réforme 41

    III.3. Structure de la Réforme 43

    III.3.1 Structures de Pilotage 43

    III.3.2 Structures Opérationnelles 43

    Section IV : Condition Socio-économique du Personnel de l'Etat 44

    IV.1. Rappel de la situation Salariale du Personnel 44

    IV.2. Dispositions en matière de Logement 45

    IV.2. Dispositions en matière des soins de Santé 46

    IV.4. Transport 47

    Section V : Evaluation de la Réforme de l'Administration publique 47

    V.1. Résultats attendus de la Réforme 47

    Conclusion 50

    Bibliographie 52

    * 1 Carde stratégique du Ministère de la Fonction Publique, Kin, 2004, P.17

    * 2 Idem ; P.19

    * 3 LOFO BOFIA B. la Dépolitisation de l'Administration publique Zaïroise, Mémoire de Licence en SPA/FSSAP/UNIKIS, 1994 inédit.

    * 4 BAKABATE E. la problématique de la réunification de l'Administration publique pendant la période de transition en RD Congo, Mémoire de Licence en SPA/FSSAP, UNIKIS inédit.

    * 5MBULU EHAMBE, L'Administration publique à l'épreuve de l'idéologie politique, Mémoire de Licence en SPA, FSSAP, UNIKIS, 2001 inédit

    * 6Théodore TREFONT T., « Récit populaire de Lubumbashi », in : collection CAHIERS AFRICAINS, MRAC, Paris, Tervuren, 2007.

    * 7 MUKOKA N'SENDA, « Quelle réforme pour l'Administration? », in Analyse sociale, Vol.3 n°1, Kinshasa, 1986.

    * 8 SHOMBA, K.S., Méthodologie de la recherche scientifique, cours inédit, G2 SPA, UNIMBA, 2012-2013, p. 14.

    * 9 GREF DUCREY P., Guide des travaux universitaires en recherche scientifique, Université de Genève, Octobre 2000

    * 10 DIUMASUMBU MUKANGA Raphael, La réforme de l'Administration publique de la RD Congo : leçons et travers du passé, Paris, 2000, p.12

    * 11 Good William ; Methods in social, New York, 1980, P.16

    * 12 SHOMBA Sylvain, Méthodologie et épistémologie de la recherche scientifique, KIN, 2013 P.4

    * 13NADAUD Louisette, « les ressources alimentaires », in Revue du service Français de RSA, N°10, Janvier-Février. 1988, PP.29-30

    * 14 M.CROZIER, L'acteur et le système, Paris le seul, 1977.

    * 15 MUKOKA N'SENDE ; Quelle réforme pour l'Administration ? In Analyse sociale, Vol-3, n°1, Kin, 1986

    * 16 Idem, Op. Cité. ; Kin, 1986, Vol-3

    * 17Karl MARX, le Capital, Londres, 1849, P.40

    * 18Dictionnaire la Rousse, inédit 2009 ; P.14

    * 19Ruben Laurent, la réforme de l'Etat, regard sur l'actualité n°277, janvier 2002, P.11-21

    * 20Jean Benoit ANDRE, réforme Administrative et réforme de l'Etat en France, Thème et variations de l'esprit de réforme de 1815 à nos jours, Paris, 2002, P.48

    * 21Http : // fr.wikipedia.org/wiki/R%L3/A9 réforme

    * 22CT ILUKU Donatien, cours Institution Administrative du Congo, inédit, Unimba, G3 SPA, FSSAP, 2013-2014, P.20

    * 23Idem op.cit. P.21

    * 24Dictionnaire la Rousse, inédit 2009 ; P.17

    * 25Http : //www.cain.info/revue-Afrique-contemporaine-2008-3 page-95-html.

    * 26MPINGA KASANDA et Gould ; Vision du Ministère de la Fonction Publique sur la réforme de l `Administration publique, Kinshasa, 2004, P.107

    * 27MPINGA KASANDA et Gould ; Vision du Ministère de la Fonction Publique sur la réforme Del `Administration publique, Kinshasa, 2004, P.117

    * 28Idem. P.120

    * 29NAINE S. ; Cadre stratégique de la réforme de la Fonction Publique en Rd congo « Programme d'Action Prioritaire 18-24 mois, Kinshasa 2004

    * 30Jéthro KOMBOYETILO ; la sous-Administration territoriale en Rd congo, état de lieux et perspectives, revues pyramide, Paris, 2005, P.100-101

    * 31Jéthro KOMBOYETILO ; Op. cit, P. 134

    * 32 Statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat, article 18, Kinshasa, 1981

    * 33 Prof Didier PIDIKA, note de cours de la Fonction Publique, L2 SPA/Science Administrative, Unimba, 2016, P.16

    * 34 Idem ; Op. Cite, P.23

    * 35 Article 3O du titre 1èr du statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat

    * 36Prof Didier PIDIKA ; Op. Cite, 17

    * 37 DIUMAS UMBA MUKANGA : la réforme administrative de la RD congo leçon et travers du passé, Afrique contemporaine, 2008, P.95

    * 38 Rapport annuel du PNUD, pour l'accompagnement de processus de la réforme de l'Administration publique en rd Congo, Kin, 2007

    * 39 Message officiel du Royaume de la Belgique pour le processus de la réforme de l'administration publique, Ambassadeur de la Belgique, Kin, 2005, P.14

    * 4041 KITA MASANDA, réforme de l'administration publique en rd congo, octobre 2002, KIN, P.120

    * 42 Idem, Op. Cité, Kin, P.120

    * 43 KITA MASANDI ; Op. Cité, octobre 2002, Kin, P.130

    * 44 Article 43 su statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat

    * 45 Idem, article 42

    * 46 Article 30 du statut ; Op. Cite






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry