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L'évolution de la croissance économique en RDC.

( Télécharger le fichier original )
par Franck Kazadi Kitenge
Université Protestante au Congo - Graduat 2015
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« La croissance est devenue le veaux d'or moderne, la formule magique qui permet de faire l'économie de la discussion et du raisonnement »

DOMINIQUE MEDA

DEDICACE

A mes très chers parents BONIFACE KAZADI et MONIQUE KINTENGE, mon beau frère BARTELEMY MULOHWE, a mes soeurs MAMY, LEATICIA, RAISSA, CHRISTELLE ;

A toute ma famille ;

A ma future femme ;

A mes futurs enfants.

Je dédie ce travail

REMERCIEMENTS

C'est conformément aux coutumes de l'enseignement supérieur et Universitaire de notre pays que nous avons rédigé le présent travail à l'occasion de la fin du cycle de graduat à l'Université Protestante Au Congo (UPC).

Ce travail est le fruit de recherche scientifique et des connaissances théoriques et pratiques acquises durant notre formation tout au long de notre scolaire et académique.

Nous adressons nos remerciements aux autorités académiques de l'Université Protestante Au Congo et à tous nos enseignants.

Nous témoignons notre gratitude particulièrement au professeur CHRISTIAN MABI LUKUSA qui ont assurés la direction de ce travail.

Que nos amis Patrick MAFUTA, Richard MOMBELA, Désire NYOMBO, Yan MUKENGE, VINNY KAZADI, Andric MUKUNA, MBOKOSO KEMPAY, trouvent ici l'expression d'une grande reconnaissance pour leur amitié ainsi que leur amour.

Que tous ceux qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont contribué pour la réalisation de ce travail.

KAZADI KITENGE FRANCK

INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

La croissance économique est une préoccupation majeur des pays en voie de développement en général et de la RDC en particulier. Elle est essentiellement un processus visant à améliorer la vie des individus en leur procurant plus des biens et services.

Cette évolution est amenée par des mesures d'accroissement de la seule production économique fondée sur les facteurs classiques, telle que la quantité de capital, de travail ou encore la productivité et l'innovation.

La croissance économique de la RDC est soutenue par les secteurs Primaire, secondaire et tertiaire. Ainsi que dans le cadre étroite de notre étude, une question a été soulevée:

« Comment a évolué la croissance économique de la RDC durant la période sous examen ? »,

2. HYPOTHESE

En guise de réponse provisoire à la question sus évoquée,

- La croissance économique a connu une trajectoire à la hausse durant la période sous étude.

3. METHODOLOGIE

La méthodologie assure le cheminement qui permet à la pensée d'atteindre la vérité. Pour notre part, nous avons utiliséles techniques et méthodesci-après :

- Technique documentaire : nous avons puise des informations en rapport avec notre travail dans certains documents, ouvrage de base, rapport, revue et l'internet.

- Technique d'entretien : cette technique nous a aidé à trouver les données appropriée à notre sujet de recherche.

- Méthode analytique : cette méthode nous a permis d'interpréter et de faire des analyses des données recueillies. Elle consiste à l'exploitation des faits, en décelant les différences et les ressemblances entre les phénomènes comparent.

- Méthode comparative : nous avons comparé les données des différentes années. Elle consiste à analyser les effets de variables indépendantes sur la variable dépendante.

4. DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE

La rigueur scientifique exige que tout travail scientifique soit délimité dans l'espace et dans le temps :

- Dans l'espace, cette étude a porté sur la croissance économique de République Démocratique du Congo.

- Dans le temps, elle a concerné la période de 2010 à 2014.

5. CANEVAS DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion assortie des suggestions, ce travail a compris deux chapitres:

- Le premier chapitre a traité de la Théorie sur la croissance économique ;

- Le deuxième chapitre a analysé la croissance économique de la RDC de 2010 à 2014.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Ce chapitre, va cerner le concept de croissance économique en évoquant ses déterminants.

SECTION I : CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.

La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté.

Dans le passé, pendant la période pour laquelle il a été possible d'effectuer des observations quantités, la croissance de la quantité absolue des biens et services produits a été d'ordinaire associée à l'augmentation du bien-être matériel moyen, c'est-à-dire de la quantité produite par habitant, et à la croissance de la population. Pour cette raison, les définitions de la croissance économique de cette période incluent l'idée d'une augmentation du bien-être économique.

Ainsi, selon les termes de Simon Kuznets (1973) «la croissance économique est une augmentation à long terme de la capacité d'offrir une diversité croissante de bien. Cette capacité croissante étant fondée sur le progrès de la technologie et ajustements intentionnels et idéologiques qu'elle demande1(*)».

Pour François Perroux, la croissance économique est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit net en termes réels

L'analyse de se deux définitions fait ressortir au moins deux grandes idées : l'idée d'une augmentation sur une longue période et l'idée de la production. Ces deux éléments sont récurrents dans les diverses approches prises par les auteurs pour définir la croissance économique. Dans le cadre de ce travail, ce concept est utilisé pour désigner la hausse continue d'un indicateur de la production global : le produit intérieur brut (PIB).

En parlant de la croissance économique, il importe de la distinguer du développement qui s'étend, dans sa définition, à l'amélioration dans des domaines plus divers de la vie de l'homme. Le concept du développement, loin de se limiter à l'économie, englobe divers domaines entre autres : la santé, l'éducation, l'environnement, la culture, etc.

1.1.1. Mesure de la croissance économique

a/ Le taux de croissance du PIB

La croissance économique est mesurée par le taux de croissance économique. Celui-ci se calcule par la différence entre le PIB réel (c'est-à-dire le PIB corrigé des variations de prix) de deux années successives (par exemple l'année t et l'année t+1), rapportée au PIB de la première année. Mathématiquement :

Taux de la croissance économique g = (PIBt-1- PIB/PIB1) x 100

Parfois lorsqu'on s'intéresse à la croissance du niveau de vie, on utilise le taux de la croissance par habitant qui peut s'obtenir par soustraction du taux d'accroissement démographique au taux de croissance économique, soit :

Taux de croissance du PIB par habitant2(*) Ghab = g-n,

Où g indique le taux de croissance du PIB et n le taux d'accroissement démographique de la même année.

2/ Le produit intérieur brut (PIB)

Le PIB correspond à la valeur totale de la production interne de biens et services marchands dans un pays donné au cours d'une année par les agents résidents à l'intérieur du territoire national.

Comme les biens et services produits dans une économie ont des unités de mesure différents et donc non comparables directement les uns aux autres il faut les sommer proportionnellement à leur valeur. Cette valeur est donnée par leur coût complet de production (au coût des facteurs) exprimé par le prix.

Théoriquement, il existe donc trois approches pour calculer le PIB d'un pays :

- Par la production : on fait la somme des valeurs ajoutées en se basant sur les résultats fournis par les entreprises et les administrations.

- Par la dépense : on additionne les dépenses finales effectuées par les différents agents économiques (les ménages, les entreprises, l'Etat et les administrations publiques) et le solde des opérations courantes avec l'extérieur.

- Par les revenus : par le total des salaires distribués par les entreprises, les impôts indirects et l'excédent brut d'exploitation des entreprises.

A côté du PIB dont l'usage est aujourd'hui largement répandu, certains pays développés utilisent le produit national brut (PIB) qui est la somme des valeurs ajoutées de toutes les entreprises nationales implantées tant dans le pays qu'à l'étranger.

SECTION 2 : DETERMINANTS ET SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

On peut distinguer plusieurs types de déterminants à la croissance : richesses naturelles, environnement extérieur, population, innovation3(*) (concept qui ne concerne pas seulement le progrès technique), investissement, connaissance, cohérence du développement. Les principales conclusions des travaux de Xavier Sala-i-Martin, économiste espagnol spécialiste de la croissance, confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique.

En parlant des sources de la croissance, on tente de comprendre pourquoi certains pays sont économiquement plus avancés que d'autres ou quel est le moteur de la croissance économique.

Il est difficile de dresser un inventaire exhaustif des facteurs de la croissance économique. Néanmoins, les enseignements de la science économique permettent d'en énumérer quelques-uns, assez pertinents pour être souvent cités par divers auteurs. Nous évoquerons successivement l'investissement, les infrastructures, la taille du marché, le progrès technique et l'environnement institutionnel.

2.1 L'investissement

Au niveau national, l'investissement correspond à un accroissement des moyens de production. Puisqu'il accroit la capacité productive de l'économie, il est la première source de la croissance économique. Il faut noter que les moyens ou les facteurs de production dont il est question incluent aussi bien le capital physique (machines, unisses, équipements logistiques, etc.) que le capital humain (main d'oeuvre qualifiée et instruite disponible).

On distingue l'investissement net de l'investissement brut. Ce dernier inclut les amortissements ou les investissements de remplacement qui permettent le renouvellement de l'outil de production et donc le maintien du niveau de production. Diminué des amortissements l'investissement brut donne l'investissement net qui permet d'élever le niveau de production.

Pour un même volume d'investissement, la composition du montant global peut varier. Et à des compositions différentes des investissements il est possible d'observer l'accroissement de la production d'ampleurs différentes. En d'autres termes, tous les investissements privés comme publics ne sont pas également efficaces, du point de vue de leur aptitude à accroitre les possibilités de production4(*).

Il importe de faire remarquer que l'investissement accroit la capacité de production d'une économie. Autrement dit il entraine une croissance potentielle.la réalisation effective de la croissance économique demeure dépendante d'une bonne allocation des dépenses d'investissement vers les secteurs de l'économie identifiés comme étant porteurs de croissance.

La croissance économique n'est donc pas un résultat mécanique de l'investissement ou de l'accumulation du capital. L'investissement est certes une condition nécessaire, mais non suffisante de la croissance économique.

2.2.1. Les infrastructures et l'état du marché

C'est sur le marché que les entreprises écoulent leurs produits et services, et arrivent à réaliser leurs profits. La décision d'investir résulte souvent d'une analyse cout avantage. Si les espérés par les entreprises s'avèrent supérieurs au cout d'installation de l'investissement, celui-ci devient alors envisageable. Lorsqu'un pays est doté d'infrastructures importantes, il réduit considérablement pour les entrepreneurs potentiels le cout de l'investissement. Ceci améliore le rapport cout avantage de l'investissement, ce qui rend le pays attrayant pour les investisseurs.

La taille et le fonctionnement du marché affectent également les activités des entrepreneurs dans la mesure où ils influencent leurs décisions de production. L'existence des débouchés ou une potentielle demande solvable rassure les producteurs quant à l'écoulement de leurs produits. En outres, si les prix pratiqués sur le marché ne sont pas intéressants à leurs yeux, ils peuvent se désengager des activités de production avec toutes les conséquences qui peuvent s'en suivre : ralentissement de la croissance et hausse taux de chômage.

2.2.2. Le progrès technique

On parle de progrès technique lorsqu'on évoque le fait d'obtenir une augmentation de la production tout en maintenant inchangé le volume des facteurs de production utilisés.

Si les différences dans les infrastructures sont l'explication principale des différences de performance économique entre les pays, la réforme de ces infrastructures (par le progrès technique) peut davantage stimuler la croissance économique d'un pays.

En effet, le progrès technique induit par l'innovation a l'avantage d'offrir de nouvelles opportunités d'investissement, ce qui donne lieu à davantage d'accumulation des qualifications, tout en favorisant les transferts de technologie et une utilisation plus efficace de ces investissements.

2.2.3. L'environnement institutionnel

L'activité économique s'exerce toujours dans un environnement institutionnel donné. Ce dernier la détermine à bien des égards. Pour un étranger, investir dans un pays revient, dans une certaine mesure, à livrer les investissements réalisés aux autorités de ce pays. Si la croissance passe nécessairement par l'accroissement de l'investissement net, il sied de noter qu'un environnement institutionnel caractérise par l'instabilité politique (insurrections, guerre, etc.), par la corruption, par la lourdeur administrative ou par l'investissement. Ce problème concerne en particulier un grand nombre de pays en voie de développement.

SECTION 3 : QUELQUES THEORIES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

La réflexion économique sur la croissance remonte vraisemblablement à la première révolution industrielle Adam Smith, dans son ouvrage Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations. Publié en 1776, est le premier à présenter une théorisation de la croissance économique. Pour lui, la croissance économique est illimitée et elle est déterminée par la division du travail qui permet d'accroître la productivité. Cette pensée évoluera avec les autres économistes classiques5(*).

3.1. L'école classique

Les économistes de l'école classique pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car cette production devait, selon eux, inévitablement tendre vers un état stationnaire. C'est le cas de David Ricardo pour qui l'état stationnaire était dû aux rendements décroissants des terres cultivables. C'est aussi le cas de Thomas Malthus qui mettait en évidence le rythme de croissance de la population. Toutefois, Adam Smith, comme évoqué ci haut, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance sans limite.

3.1.1. L'état stationnaire de David Ricardo

Pour D. Ricardo, la croissance trouve son origine dans le réinvestissement productif du surplus. Puisque l'augmentation de la population entraîne la hausse du prix des aliments (du fait des rendements décroissants de la terre), il est nécessaire d'augmenter la production agricole en mettant en culture de nouvelles terres. Mais celles-ci sont soumises aux rendements décroissants. Le coût de production et donc le prix des denrées alimentaires augmentent. Les industriels doivent augmenter les salaires, qui sont fixés au niveau de subsistance, ce qui réduit leurs profits donc les investissements, bloquant par conséquent la croissance. Le libre-échange peut faire pression à la baisse permettant de rétablir les profits. Mais c'est une solution de court terme. L'état stationnaire est inéluctable à long terme.

3.1.2. La théorie de Marx

Karl Marx, explique la croissance par l'accumulation du capital. Dans le monde capitaliste qu'il décrit, la recherche incessante des profits a pour conséquence la substitution du capital au travail. Le chômage va donc se multiplier et les salaires baisser, ce qui va diminuer la consommation ouvrière et ouvrir une crise des débouchés. Avec le temps, le taux de profit va baisser et réduire progressivement l'accumulation du capital et donc la croissance.

3.1.3. La croissance limitée vue par R. Malthus

Thomas R. Malthus affirme que les ressources de la terre augmentent à un rythme arithmétique tandis que la population croît suivant un rythme géométrique. Il en conclut la nécessité de limiter les naissances pour éviter des catastrophes démographiques. Il prévoit de graves crises de famine à long terme qui, cependant, ne se réaliseront pas.

3.1.4 Joseph Alois Schumpeter et l'innovation

Joseph Schumpeter a développé la première théorie de la croissance sur une longue période. Pour lui, les méthodes de production et les pratiques de consommation routinières et adaptatives conduisent à l'état stationnaire. Cette routine est brisée, selon Schumpeter, par l'entrepreneur et ses innovations. Ainsi aucune augmentation des facteurs traditionnels (capital, travail) ne peut conduire à l'évolution. Celle-ci ne peut provenir que d'une modification qualitative. Schumpeter montre que le facteur déterminant de cette évolution est innovation. L'innovation est donc au coeur du processus de croissance. En plus, il souligne que l'innovation est à la fois source de croissance et crise. C'est ce phénomène qu'il désigne par le concept de «destruction créatrice»6(*)

3.1.5 La croissance instable des post keynésiens Domar et Harrod

Après la seconde guerre mondiale, les économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi, ils développent un modèle qui permet de faire ressortir le caractère forment instable de tout processus d'expansion. En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit équilibre (c'est-à-dire que l'offre de production augmente ni moins ni plus que la demande), il faut que l'investissement augmente à un taux précis. Ce taux est fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité de capital utilisée pour produire une unité) de l'économie. La croissance est donc, selon une expression d'Harrod, toujours sur le fil du rasoir. Ainsi pour les deux économistes, la croissance ne peut être équilibrée7(*).

3.1.6. Jean-Baptiste Say : la croissance illimitée et stable.

Jean-Baptiste Say propose, de son cote, une vision optimiste de la croissance. Il fait rupture avec la vision pessimiste des économistes classiques et parle d'une croissance illimitée et stable grâce à certains mécanismes d'ajustement. Il élargit les facteurs productifs retenus par les classiques : l'industrie et les services sont des activités productives au même titre que l'agriculture. La loi des débouchés permet une croissance infinie. Et s'il existe des désajustements, ils sont toujours temporels.

3.1.7. Les variations du coefficient de capital permettent la stabilité de la croissance (Solow, 1956)

Robert Solow a été le premier à proposer un modèle formel de la croissance. D'inspiration néo-classique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine quantité de capital (moyens de production) et de travail (main d'oeuvre)8(*).

Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. En posant que la population connait un taux de croissance que Solow qualifié de « naturel » (non influencé par l'économie), le modèle déduit trois prédications :

1. Augmenter la quantité de capital (c'est-à-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa productivité (dite apparente).

2. Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches

3. En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point ou toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroit la productivité des facteurs.

Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technologique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il ne l'explique pas mais le considère comme donné

3.1.8. Les nouvelles théories de la croissance : les théories de la croissance endogène (Romer, Lucas, Barro, Greenwood, Jovanovic)

Les nouvelles théories de la croissance sont nombreuses, mais on retiendra seulement elles de la croissance endogène9(*)

Elles trouvent leur origine dans les critiques de la théorie de Solow. La critique essentielle concerne le progrès technique : ce n'est pas u facteur de croissance exogène mais endogène car il est le fruit des investissements des agents.

Puisque les facteurs de croissance sont endogènes, l'Etat peut jouer un rôle dans le processus de croissance en incitant les agents à investir davantage dans le progrès technique. Cette théorie réhabilite le rôle structurel de l'Etat, ses dépenses publiques à long terme dans une vision néo-classique.

Contrairement à Solow, la théorie de la croissance endogène suppose que la productivité marginale du capital ne décroit pas.

Les facteurs de la croissance sont l'accumulation de capital physique (Romer), la recherche développement (Romer), l'accumulation de capital humain (Lucas), les infrastructures publiques (Barro). Les difficultés à expliquer la totalité de la croissance par mesures quantitatives (combinaison capital travail) permettent de comprendre pourquoi certains économistes. Parmi lesquels Rostow les étapes de la croissance économique (1962), soulignent les facteurs politiques, sociaux et institutionnels de la croissance.

CHAPITRE 2 : EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC

Dans ce chapitre, il sera question de présenter l'évolution de la croissance économique de 2010 à 2014, la contribution des différents secteurs au PIB (produit intérieur brut), l'utilisation du PIB, les parts respectives de composantes de la demande globale dans le PIB en pourcentageet enfin les parts relatives des différents secteurs au PIB en pourcentage.

SECTION 1. EVOLUTION DU PIB ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

En 2014, l'économie congolaise a été marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un contexte d'austérité et de reprise hésitante de l'économie mondiale. Le produit intérieur brut (PIB), exprimé en termes réels, a en effet enregistré une hausse de 9,5 %, après celle de 8,5 % en 2013; niveau largement supérieur à la moyenne de 4,9 % notée au niveau de l'Afrique subsaharienne. Comme en 2013, la croissance économique est restée essentiellement soutenue par la bonne performance des secteurs primaire et tertiaire, au niveau de l'offre, et par l'absorption à travers la consommation privée, au niveau des emplois finals. Parallèlement, le PIB par habitant a progressé de 6,2 % en 2014, atteignant 514,0 USD, en valeur nominale, contre 484,2 USD une année auparavant. Malgré ce progrès, des efforts considérables restent à entreprendre, notamment la poursuite des réformes structurelles pour maintenir dans la durée une croissance forte, susceptible de créer significativement l'emploi et, par conséquent, de réduire sensiblement la pauvreté. Sur le marché des biens et services, l'indice des prix à la consommation a ralenti en 2014, pour se situer à 1,03 % après 1,07 % une année plus tôt, soit le niveau d'inflation le plus bas enregistré depuis plus de 30 ans en RDC. Comparée à la moyenne de l'Afrique Subsaharienne, l'inflation réalisée demeure largement faible.

Graphique 1. Evolution de la croissance du PIB et du revenu réel par habitant (en pourcentage)

Source : Banque central du Congo

Tableau 1. Taux de croissance du PIB

Année

2010

2011

2012

2013

2014

Taux de croissance %

7,1

6,9

7,1

8,5

9,5

Source : Source : rapports de la Banque centrale du Congo (BCC)

De ce tableau, il ressort que le pays connait une réelle performance économique en termes de croissance. Elle est liée à la conjonction de plusieurs facteurs. Elle est principalement tirée par le secteur minier qui constitue encore le moteur de l'économie congolaise. En effet, les estimations de l'activité économique renseignent une progression de 9,5 % du produit intérieur brut réel, après une réalisation de 8,5 % en 2013. Cette vigueur de l'activité économique est en grande partie soutenue par le secteur primaire, selon l'approche par l'offre, et principalement par l'absorption du point de vue de la dépense. Cette progression du PIB devrait se poursuivre eu égard aux politiques conjoncturelles actives et aux réformes structurelles mises en place par les pouvoirs publics.Du point de vue de l'offre, cette croissance serait impulsée essentiellement par le dynamisme du secteur primaire, à travers les activités extractives dont la contribution à la croissance atteindrait 5,5 % contre 3,2 % en2013. Les secteurs secondaire et tertiaire seraient marqués par un ralentissement de leurs activités comparativement à l'année précédente, affichant des contributions de faible amplitude respectives de 1,2% et 2,6 % contre 1,7 % et 3,2 %.

Graphique 2. Contribution sectorielle au PIB

(En pourcentage)

Source : Banque Centrale du Congo

La forte contribution du secteur primaire est en liaison avec le dynamisme des activitésextractives, confirmant son rôle de moteur de croissance dans l'économie congolaise. En effet, la valeur ajoutée de l'activitéextractive devrait s'améliorer de 13,2% en 2014, après une hausse de 7,6% en 2013, bénéficiant des performances particulièrement encourageantes des volumes de production du cuivre et de l'or qui ont atteint des niveaux de production historiques de 1.030.129,0 tonnes et 23.539,0 kilos contre respectivement 919.588,0 tonnes et 4.900,0 kilos en 2013. Pour sa part, la valeur ajoutée de la production agricole se serait accrue de 4,7 % en 2014, après une amélioration de 4,2 %, à la faveur des campagnes agricoles menées par le gouvernement à travers le pays dans le cadre de la relance de ce secteur.

La croissance économique a largement augmente en 2014, s'établissant à 2,8 % contre 6,2 % en 2008. Selon l'optique du produit, ce ralentissement reflète principalement les effets de la crise économique et financière mondiale qui a été à la base de la contre-performance enregistrée au niveau du secteur minier en tant que l'un des secteurs moteurs de la croissance en RDC.

La situation économique de la RDC a été caractérisée par une reprise au cours de l'année 2010 comparativement à l'année 2009, attestée par la réalisation d'un taux de croissance situé à 1,1 point au-dessus des prévisions du PEG II. Selon l'optique du produit, cette croissance est soutenue essentiellement par le regain d'activité des «industries minières», du «Commerce de gros et de détail», de l'agriculture ainsi quedes «bâtiments et travaux publics». Suivant l'approche par la dépense, la croissance de la production a été tirée essentiellement par la demande intérieure.

L'environnement économique de la République Démocratique du Congo a été globalement caractérisé, en 2012, par la consolidation de la reprise de l'activité économique, en dépit d'un contexte international difficile. En effet, le taux de croissance économique a été de 7,2 % en 2012 contre 6,9 % réalisé en 2011 et 9,5% en 2014 contre 8,5% réalise en 2013. Cette évolution de la croissance traduit la vigueur de l'activité économique.

SECTION 2 : EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA PRODUCTION

En 2014, l'analyse sectorielle de l'activité économique indique que le secteur primaire est demeuré le moteur de la croissance. En effet, la contribution de ce secteur à la croissance a été de 5,5 points dont 4,7 provenant des activités extractives. Par rapport à l'année 2013, la progression de sa valeur ajoutée a été de 13,2 % contre 7,6 % auparavant. Ce dynamisme des activités extractives s'explique par une augmentation sensible de la production de l'or, dont le niveau s'est accru de 285,1 % entre 2013 et 2014, atteignant 23,5 milliers de Kg, suite au lancement des projets d'extension de deux grandes entreprises du secteur. En outre, il convient de relever une augmentation de 15,9 % de la production du cuivre, grâce au maintien des cours mondiaux à un niveau encore favorable. Pour sa part, la branche « Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche » s'est accrue de 4,7 % en 2014 après une amélioration de 4,2 % en 2013, maintenant sa contribution à la croissance à 0,8 point. Cette évolution fait suite aux initiatives du Gouvernement visant, entre autres, l'amélioration de la sécurité alimentaire. Dans ce cadre, des campagnes agricoles ont été organisées dans les provinces et ont été accompagnées notamment de la distribution des matériels, des intrants agricoles et des têtes de bétail. Parallèlement, les secteurs secondaire et tertiaire ont enregistré un ralentissement de leurs activités comparativement à l'année précédente.

Source : Commission des Etudes Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN)

Tableau 2 : Contribution de différents secteurs à la croissance économique

Branches d'activités

2010

2011

2012

2013

2014

Secteur primaire

9,6

5,5

2,9

3,2

5,5

Agricul, forêt, élev, chasse et pêche

0,7

0,7

0,7

0,8

0,8

Agriculture

0,7

0,7

0,7

0,8

0,7

vivrière

0,7

0,7

0,7

0,8

0,6

Rente

-

-

-

-

-

sylviculture

-

-

-

-

-

Elevage, pêche et chasse

-

-

-

-

-

Extraction

0,8

4,8

2,3

2,4

4,7

Secteur secondaire

-0,4

0,8

1,2

1,7

1,2

Industries manufacturières

-0,4

2,9

7,9

12,5

1,1

Industries alim, boissons et tabac

0,1

-0,2

0,8

1,2

1,2

Autres Industries manufacturières

-0,5

0,4

-0,3

-0,1

-0,1

Bâtiment et travaux publics

-

0,6

0,6

0,6

-

Electricité, gaz, vapeur et eau

-

-

-

0,1

-

Secteur tertiaire

-2,2

0,4

2,7

3,2

2,6

Commerce

-0,4

0,1

1,6

1,2

0,7

Transports et télécommunications

-0,8

0,1

0,7

1,2

0,8

Autres services hors Adm. Publique

-0,6

0,2

0,4

0,6

1,0

Services d'Administration Publique

-0,3

0,1

-0,1

0,2

0,3

SIFIM

-

-

-

-

-0,1

PIB aux couts des facteurs

7,1

6,7

6,8

8,1

9,3

Taxes sur les produits

0,1

0,2

0,3

0,4

0,2

PIB aux prix constants du marché

7,1

6,9

7,1

8,5

9,5

Source : Banque Centrale du Congo, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N

En ce qui concerne le secteur secondaire, une faible contribution de 1,2 point de pourcentage à la croissance a été enregistrée contre 1,7 point en 2013, en raison essentiellement du ralentissement des activités de construction de 1,2 % contre 14,1 % en 2013 et de la branche « électricité, eau et gaz » de 6,3 % contre 7,2 % en 2013. Néanmoins, la croissance des activités des « industries manufacturières », quoique inférieure comparativement à l'année dernière, soit 9,9 % contre 10,1 %, a conduit à une contribution de 1,1 point de pourcentage à la croissance, soit le même niveau que celui de 2013. Dans le secteur tertiaire, l'activité a enregistré une contribution de 2,6 points de pourcentage à la croissance, consécutive notamment au dynamisme des activités des «Autres services hors Administrations Publiques » qui ont connu une progression de 10,9 % contre 6,5 % une année auparavant, induisant une contribution de 1,0 point de pourcentage à la croissance. Cette évolution résulte d'une amélioration relative du climat des affaires ayant pour corollaire, entre autres, le relèvement des activités de service d'hôtellerie et de restauration. En dépit des efforts du Gouvernement pour améliorer le service de transport urbain et élargir les activités des opérateurs de télécommunication sur le marché national, les contributions des branches « Commerce » et « Transports, entreposages et télécommunications » à la croissance ont été de 0,7 point de pourcentage et 0,8 point, inférieures à leur niveau de 1,2 point chacune en 2013.

Tableau 3. Contribution de différents secteurs à la croissance du Produit Intérieur Brut (en pourcentage, aux prix de 2005)

Branches d'activités

2010

2011

2012

2013

2014

Secteur primaire

134,6

79,6

41,2

37,5

58,3

Agricul, forêt, élev, chasse et pêche

10,3

10,2

9,2

9,2

8,8

Extraction

124,3

69,5

32,0

28,3

49,5

Secteur secondaire

-5,1

11,4

16,6

19,9

12,2

Industries manufacturières

-5,8

2,9

7,9

12,5

11,3

Bâtiment et travaux publics

0,7

8,8

8,0

6,7

0,5

Electricité, gaz, vapeur et eau

0,1

-0,4

0,7

0,6

0,5

Secteur tertiaire

-30,6

6,3

37,5

37,7

27,7

Commerce

-6,3

1,8

22,4

14,2

7,2

Transports ettélécommunications

-11,1

1,1

10,3

13,9

8,0

Autres services hors Adm. Publique

-8,5

2,8

5,7

7,1

10,4

Services d'Administration Publique

-4,9

0,7

-0,7

2,0

3,1

SIFIM

0,4

-0,1

-0,2

0,5

-0,9

PIB au coût des facteurs

99,2

97,4

95,3

95,1

98,3

Taxes sur les produits

0,8

2,6

4,7

4,9

1,7

PIB aux prix constants du marché

100,0

100,0

100, 0

100,0

100,0

Source : Banque Centrale du Congo, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N

Comme en 2013, les activités de la branche « Agriculture, Forêt, Elevage, Chasse et Pêche » demeurent soutenues. En effet, la valeur ajoutée de cette branche s'est accrue de 4,7 % contre 4,2 % l'année précédente, gardant sa contribution à la croissance économique autour de 0,8 point. Aussi, son indice de production s'est-il amélioré de 4,6 %, s'établissant à 110,9 points en 2014.

Les efforts de redressement entrepris dans le domaine agricole ont été significatifs en 2014. En effet, les activités de cette sous-branche ont connu un accroissement de 4,0 %. Son indice d'activité s'est raffermi de 3,6 %, se fixant à 106,5 points au terme de l'année sous analyse. Cette évolution est consécutive essentiellement au développement des activités de la sous-composante « Production agricole vivrière » qui a pesé pour 98,5 % dans l'ensemble de la production agricole. Aussi, sa contribution à la croissance du PIB de 0,6 point, affiche-t-elle une diminution de 0,2 point par rapport à l'année précédente. Cette évolution fait suite aux projets réalisés par le Gouvernement dans le cadre de la relance de ce secteur à travers des campagnes agricoles tant à Kinshasa qu'à l'intérieur du pays, à la distribution de matériels, d'intrants agricoles et de têtes de bétail en provinces, ainsi qu'au lancement de trois grands projets avec l'appui de la Banque Africaine de Développement (BAD), dans le bassin du fleuve Congo, les deux Kasaï et le Katanga.

En 2014, L'activité agricole vivrière a été marquée par un accroissement de 3,9 % de sa valeur ajoutée, soit 0,4 point de moins par rapport à son niveau de 2013. Son indice d'activité a renseigné un accroissement de 6,9 %, en liaison avec la hausse de 21,9 % de la production des fruits, de 10,7 % des oléagineux, de 9,8 % des céréales, de 5,9 % des légumes et légumineuses ainsi que de 2,8 % des racines et tubercules.

Cultures de rente La valeur ajoutée des activités relatives à cette culture s'est accrue de 10,4 % contre 3,3 % l'année précédente. Ce raffermissement a été corroboré par l'évolution de son indice d'activité qui s'est inscrit dans la même dynamique, avec une progression de 2,5 %. Cette accélération résulte notamment de l'augmentation de la production de 18,0 % du café robusta, de 22,0 % du café arabica, de 26,0 % des grumes et de 32,0 % de l'huile de palme. Quant aux productions du cacao et du caoutchouc, elles se sont, de nouveau, inscrites en baisse respectivement de 22,0 % et 36,0 %, suite principalement au vieillissement des plantations et à l'absence de recours aux nouvelles techniques de productions.

Les activités extractives ont confirmé leur prépondérance dans la croissance économique de la RDC en 2014. En effet, après leur progression de 10,1 % en 2013, la valeur ajoutée de la branche « Extraction » s'est accrue de 19,4 % en 2014, portant sa contribution à la croissance du PIB à 4,7 points venant de 2,4. De même, l'indice d'activité de cette branche s'est chiffré à 200,5 points contre 181,0 une année auparavant. A l'exception du cobalt et du diamant qui ont accusé des baisses de production, les autres produits miniers ont enregistré des hausses. Cette bonne tenue des activités de l'ensemble du secteur a été soutenue par des niveaux encore favorables, pour la RDC, des cours internationaux, en dépit de la baisse de la demande mondiale.

Cuivre En 2014, la production du cuivre a battu son record de 2013. Elle s'est située à 1.065,7 milliers de tonnes, affichant un accroissement de 15,9 % par rapport à l'année précédente. L'entrée en phase d'exploitation de nouveaux gisements justifie cette évolution. Au niveau de la GECAMINES, la production a connu un fléchissement de 19,5 %, après une progression exponentielle de 336,1 % en 2013. En effet, sa production s'est chiffrée à 127.950,0 tonnes en 2014, en raison essentiellement du déficit énergétique. Simultanément, la production d'autres sociétés s'est distinguée par un accroissement de 23,3 %, atteignant le volume de 937.794,0 tonnes. Cobalt En 2014, la production totale du cobalt a quasiment stagné, s'établissant à 76.475 tonnes contre 76.517 tonnes en 2013. La part de production revenant à la GECAMINES a été de 2.285 tonnes contre 2.263 tonnes en 2013.

SECTION 3 : EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA DEMANDE

L'évolution du PIB par la demande révèle une forte contribution à la croissance de l'activité pour l'absorption, associée à un léger relèvement du solde des échanges avec l'extérieur.

Tableau 4 : Parts relatives des composantes de la demande globale dans le PIB réel (en pourcentage du PIB aux prix de 2005)

COMPOSANTES

2010

2011

2012

2013

2014

Demande Intérieure

Consommation publique

Consommation privée

Investissements brut

Demande Extérieur nette

Export de biens et services

Import de biens et services

123,0

11 ,6

85,8

25,6

-23,0

15,3

38,2

120,2

8,8

82,3

29,2

-20,2

16,6

36,8

101,2

14,8

70,6

15,9

-1,2

29,4

30,7

101,5

15,3

69,0

17,1

-1,5

30,3

31,7

100,7

14,5

69,1

17,2

-0,7

28,4

29,2

Produit Intérieur Brut

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Source : Banque Centrale du Congo, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N.

La demande intérieure s'est accrue de 8,7 % au cours de l'année sous examen, maintenant sa contribution à la croissance à 8,8 points de pourcentage. Cette croissance est essentiellement tirée par la consommation des ménages et la formation brute de capitale fixe.

Graphique 4. Structure du Produit intérieur Brut selon l'approche de la demande (en pourcentage)

Source : Banque Central du Congo

- La consommation finale a été plus dynamique en 2014 telle que l'indique sa contribution à la croissance, laquelle est passée de 72,4 % à 75,7 %, d'une année à l'autre. Cette situation s'explique par l'amélioration des revenus disponibles des ménages, dans un contexte de stabilité de la monnaie nationale. La demande du secteur privé a été la composante la plus déterminante avec une contribution à la croissance de 70,1 %, tandis que celle du secteur public s'est chiffrée à 5,6 %. La faible contribution, en 2014, de la consommation publique par rapport à l'année précédente résulte d'une faible mobilisation des recettes publiques sur fond d'une gestion sur base caisse.

- Les investissements bruts ont progressé de 9,6 % en 2014, en dépit duretard observé dans l'exécution de certains projets publics. Ainsi, ces investissements ont affiché une contribution à la croissance de 17,3 %, tirée par la Formation Brute du Capital Fixe qui a progressé de 10,7 %, d'une année à l'autre. Cette progression découle notamment du dynamisme des industries extractives, de la télécommunication, du transport et, dans une moindre mesure, de la poursuite des travaux de reconstruction et de modernisation du pays par le Gouvernement.

- La demande extérieure nette a contribué à hauteur de 7,0 % à la croissance de 2014, alors qu'elle avait plombé de 4,2 % la croissance du PIB en 2013. Quoique positive, cette faible contribution est liée essentiellement à un contexte économique international difficile. Les exportations totales des biens et services ont progressé de 2,9 %, contre 11,6 % en 2013, représentant une contribution de 0,9 point à la croissance. Par ailleurs, les importations totales des biens et services ont enregistré un faible accroissement de 0,7 % contre 12,3 % en 2013.

CONCLUSION GENERALE

Notre étude a porté sur l'analyse de la croissance économique de la RDC de 2010 à 2014, qui avait comme préoccupation majeur de savoir comment a évolué cette croissance économique durant la période sous étude.

Pour répondre à cette préoccupation, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle la croissance économique a connu une trajectoire à la hausse durant la période sous étude.

Pour vérifier notre hypothèse, nous avons fait appel aux méthodes et technique.

Pour y arriver, nous avons pu éclater notre travail en deux chapitres dont le premier chapitre a traité de la théorie sur la croissance économique et le deuxième chapitre a analysé l'évolution de la croissance économique de la République Démocratique du Congo de 2010 à 2014.

Nous avons pu constater que :

Apres un ralentissement à 2,8% en 2009 du fait de la crise financière internationale, la RDC a enregistré une croissance économique ininterrompue avec en moyenne un taux de 7,7% par an entre 2010 et 2015.

En 2014, l'économie congolaise a été marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un contexte d'austérité et de reprise hésitante de l'économiemondiale. Le produit intérieur brut (PIB), exprimé en termes réels, a en effet enregistré une hausse de 9,5 %, après celle de 8,5 % en 2013; niveau largement supérieur à la moyenne de 4,9 % notée au niveau de l'Afrique subsaharienne.

Cette performance s'explique par la vigueur des industries extractives et des investissements associent, en dépit du ralentissement de l'économie mondiale et de la baisse du cours du pétrole observée et de la baisse de la demande et des prix des minerais que les pays exportent.

Les investissements publics ont aussi contribuéà stimuler la croissance économique de la République Démocratique du Congo.

De ce qui précède, nous suggérons au gouvernement Congolais de générer une croissance économique qui offre davantage de possibilités de développement socio-économique au plus grand nombre de personnes, avec une attention particulière aux groupes vulnérables, une croissance reposant sur une base large d'acteurs , une forte création d'emploi et de faire face aux défis majeurs de réduction de la pauvreté et de lutte contre les inégalités.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. ABRAM FROST, Dynamique économique, éd. Dalloz, Paris, 1995.

2. MUET (A), Croissance et cycles : théories contemporaines, éd. Economica, Paris.1993.

3. RICHARD (A), Croissance triomphante : une perspective sur le 19eme siècle, Nouveaux horizons, Paris, 1996.

II. Articles, revues et rapports

1. BENEDICTE PAUL, Le capital institutionnel dans l'analyse des dynamiques de croissance et développement économique et social, (document en ligne), http:/www.lameta.univ-montp.fr/spip/spip.php ? article 341 land FR.

2. Lafargue, « Croissance endogène ouverture sur l'extérieur et développement point de vue récents » in Revue d'économie du développement, C.E.D, Paris, 1993.

3. Rapport 2014 sur le développement en Afrique.

4. Rapport annuel de la BCC 2014

5. Rapport politique de la BCC 2015

6. Rapport politique de la BCC 2014

III. Notes de cours

1. NSHUE, « cours de macroéconomie », inédite, FASE, UPC, première licence, FASE, 2014-2015.

2. MVUDI MATINGU, « Cours de planification économique », Inédit, UPC, Première licence, FASE, 2014-2015.

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESE 1

3. METHODOLOGIE 1

4. DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE 2

5. CANEVAS DU TRAVAIL 2

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 3

SECTION I : CROISSANCE ECONOMIQUE 3

SECTION 2 : DETERMINANTS ET SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 6

2.1 L'investissement 7

2.2.1 Lesinfrastructures et l'état du marché 7

2.2.2 Le progrès technique 8

2.2.3 L'environnement institutionnel 8

SECTION 3 : QUELQUES THEORIES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 9

3.1 L'école classique 9

3.1.1. L'état stationnaire de David Ricardo 9

3.1.4. Joseph Alois Schumpeter et l'innovation 10

3.1.5. La croissance instable des post keynésiens Domar et Harrod 11

3.1.6. Jean-Baptiste Say : la croissance illimitée et stable. 11

3.1.7. Les variations du coefficient de capital permettent la stabilité de la croissance (Solow, 1956) 11

3.1.8 Les nouvelles théories de la croissance : les théories de la croissance endogène (Romer, Lucas, Barro, Greenwood, Jovanovic).........12

CHAPITRE 2.EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC..................14

SECTION 1. EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA PRODUCTION......14

SECTION 2 : EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA PRODUCTION.....17

SECTION 3 : EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA DEMANDE...........24

CONCLUSION GENERAL...........................................................................................27

BIBLIOGRAPHIE 29

TABLE DES MATIERES

..............................................................................................30

* 1BENEDICTE PAUL, Le capital institutionnel dans l'analyse des dynamiques de croissance et développement économique et social, (document en ligne), http:/www.lameta.univ-montp.fr/spip/spip.php ?article341 land FR.

* 2NSHUE, « cours de macroéconomie », inédite, FASE, UPC, première licence, FASE, 2014-2015.

* 3Angus Maddison, The World Economy: A Millennial Perspective, OCDE, Paris, 2001, page 46

* 4Rapport 2014 sur le développement en Afrique

* 5MVUDI MATINGU, « Cours de planification économique », Inédit, UPC, Première licence, FASE, 2014-2015.

* 6 ABRAM FROST, Dynamique économique, éd. Dalloz, Paris, 1995. p. 35.

* 7 Lafargue, « Croissance endogène ouverture sur l'extérieur et développement point de vue récents » in Revue d'économie du développement, C.E.D, paris, 1993.

* 8 Richard (A), Croissance triomphante : une perspective sur le 19eme siècle, Nouveaux horizons, Paris, 1996. p. 48.

* 9 Muet (A), Croissance et cycles : théories contemporaines, éd. Economica, Paris.1993. p. 12.






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