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à‰tude de la rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo

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par NGURU Mangu KAMBALE
Institut Supérieur Emmanuel d?Alzon de Butembo (I.S.E.A.B) - Graduat 2014
  

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    DEDICACE

    A mes parents : KAMBALE DANY et KAVIRA NYONDO

    A mes frères et soeurs : NEEMA KAVUGHO, JAPHETH KASEREKA, ELIZA KITSA, ADELE KATUNGU et ELSA KAVIRA

    A mon oncle paternel : MUYISA SAWASAWA

    A mes oncles maternels : MBUSA PALIA et KAVIRA MUTHALEMBA

    KAMBALE NGURU Mangu.

    II

    REMERCIEMENTS

    Le présent travail sanctionnant la fin de notre premier cycle en Sciences et Techniques de Développement, option Gestion des Entreprises de Développement Rural, n'est pas le fruit d'un effort personnel, mais un effort conjugué de plusieurs personnes. Nous saisissons alors cette opportunité pour exprimer nos sincères remerciements envers toutes les personnes qui ont contribué à sa réalisation.

    Au Très-Puissant, qui nous a donné libéralement et sans prix le souffle de vie, nous sommes infiniment reconnaissants pour ce travail.

    Nos remerciements s'adressent aux autorités académiques et au cops enseignant de l'Institut Supérieur Emmanuel d'Alzon de Butembo.

    D'une manière spéciale, nous remercions, l'Assistant MATHE POROTO WANGEVE, directeur de ce présent travail, pour ses conseils et orientations, dans la confection de ce dernier.

    Nous remercions nos cousins et cousine GERLACE MUMBERE et JOEL MUHINDO, MUHANI FABRICE et ELIZA KAHINDO pour le soutien moral ; qu'ils trouvent dans ces lignes nos sentiments de reconnaissance.

    Que nos amis, condisciples, collègues et compagnons ne se sentent pas oublié, vous êtes si nombreux que je ne saurai citer les uns sans oublier les autres.

    L'oubli étant humain surtout quand on est sous le poids d'une lourde charge morale et pour nous épargner des récriminations justifiées de ceux qui ne se retrouveraient dans les remerciements, nous limitons à cet anonymat qui s'adresse néanmoins à chacun pour exprimer nos sentiments de profonde gratitude.

    KAMBALE NGURU Mangu.

    III

    SYMBOLES, SIGLES ET ABREVIATIONS

    CA : Chiffre d'Affaires

    Ch : Charges

    Ct : Coût

    CI : Coût Investi

    Km2 : Kilomètre Carré

    mg : Milligramme

    g : Gramme

    Kg : Kilogramme

    % : Pourcentage

    CU : Cout Unitaire

    CT : Cout Total

    FD° : Frais de Distribution

    Re : Rentabilité Economique

    Rc : Rentabilité Commerciale

    Rf : Rentabilité Financière

    R : Résultat

    Pr : Produit

    PR : Prix de Revient

    PAU : Prix d'Achat Total

    PAT : Prix d'Achat Total

    PVU : Prix de Vente Unitaire

    FAA : Frais d'Accessoires d'Achat

    F : Francs

    $ : Dollars

    RT : Recette Totale

    QV : Quantité Vendue

    RCD/KML : Rassemblement Congolais pour la Démocratie Kisangani Mouvement de Libération

    Qté : Quantité

    : Moyenne

    1

    0. INTRODUCTION GENERALE

    0.1. ETAT DE LA QUESTION

    Etant donné que le champ d'investigation scientifique est illimité et évolutif dans son contenu et dans ses formes, toutes questions qui se poseraient pour y apporter solution apparaissent comme une goûte d'eau dans l'immensité d'eau de vérités scientifiques.

    L'état de la question s'engage dans une démarche à deux dimensions consistant d'une part, à prendre connaissance des travaux qui ont été réalisés sur le thème spécifique qui fait l'objet de sa recherche et d'autre part, à s'efforcer de mettre la main sur les ouvrages des synthèses qui font le point sur les grandes questions retenues1.

    A titre illustratif, nous reprenons les travaux ci-après :

    1. NEEMA BAHATI K.,2 dans son travail de fin de cycle intitulé « Problématique de la non standardisation des prix dans la commercialisation des produits agricoles, cas spécifique des bananes plantains », a, au cours de son étude, trouvé que le producteur agricole peut vendre moins cher en rémunérant pas son propre capital, en amortissant pas ses biens propres et en se contentant d'un faible revenu pour son travail.

    Cette flexibilité laisse à son passage des nombreuses conséquences économiques sur le comportement des vendeurs et des acheteurs. En faisant figure des produits agricoles, les bananes plantains ne sont épargnées de cette flexibilité qui règne sur le marché agricole.

    2. WANZALUGHENDO K.,3 traitant de « l'Impact de la commercialisation des produits agricoles sur les conditions socio-économiques des vendeurs en ville de Butembo » a souligné que la montée démographique incessante profite également à la croissance de commerce spécifique. Les denrées peuvent être achetées sur un marché dans la même ville et y être revendues moyennant un prix dépourvu de jugement moral.

    1 FRANGIER J.P, Comment réussir un mémoire, éd. Dunod, Paris, 1986, p. 17.

    2 NEEMA BAHATI K., Problématique du non standardisation des prix dans la commercialisation des produits agricoles, cas spécifique des bananes plantains, TFC inédit, ISEAB, 2010-2011.

    3 WANZALUGHENDO K., Impact de la commercialisation des produits agricoles sur les conditions socio-économiques des vendeurs en ville de Butembo, TFC inédit, ISEAB, 2006-2007.

    2

    Contrairement à nos prédécesseurs, ce travail s'inscrit dans l'étude de la rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo. Nos prédécesseurs cités ci-haut ont fixé leurs études sur l'achat et la vente des produits agricoles ainsi que sur la variation de son prix sur le marché. La présente étude se base sur la rentabilité de vente des bananes plantains sur le marché comme facteur de décision pour se lancer ou se retirer de l'activité.

    Pour plus de lumière nous présentons dans le point qui suit la problématique qui illustre mieux notre préoccupation.

    0.2. PROBLEMATIQUE

    Au monde, les populations rurales et urbaines considèrent l'agriculture et ses activités connexes comme leurs activités principales d'où elles peuvent tirer des bénéfices leur permettant de garantir leur vie et l'avenir de leurs enfants.4

    Cependant, la création d'un médium symbolique permet de réduire à des relations bilatérales acheteur-vendeur le problème complexe de recherche de cycles d'échange de valeurs réelles qui intègrent plus de deux acteurs économiques. Si un marché de troc se limite, comme sur un marché classique, à des relations bilatérales, la coïncidence offre-demande est peu probable car on a peu de chance de trouver un partenaire qui accepte ce qu'on fournit et propose en même temps ce qu'on demande5.

    Depuis son existence sur terre, l'homme éprouve beaucoup des besoins qu'il ne sait pas satisfaire avec sa propre production. Pour se préoccuper de ce qui lui manquait, il céda ce qu'il avait en trop à d'autres hommes qui lui donnèrent en échange ce qu'ils avaient eux-mêmes en excédant : c'est ce qu'on appela le troc. Le troc se décomposa alors en deux opérations : la vente et l'achat. C'est à partir de ce moment que commença le vrai commerce.6

    En entreprenant, une activité commerciale, l'homme recherche un profit. C'est pourquoi, dans le cadre de ce travail, nous voulons apprécier la rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo en partant des questions de fond ci-après :

    - Le commerce des bananes plantains est-il rentable en ville de Butembo ?

    - Si non, quelles sont les difficultés qui limitent cette rentabilité ?

    Telles sont les questions auxquelles se propose de répondre ce

    travail.

    4 BARCELIER A., DUBOIN J., Pratique du commerce international, éd., Foucher, Paris, p. 266

    5 idem

    6 RAPIN A., Cours de commerce, éd. Dunod, Paris, 1963, pp. 2-3.

    3

    0.3. HYPOTHESES

    Les hypothèses sont des réponses provisoires formulées à une question que l'on se pose et qui doivent être vérifiées par le fait.7

    Selon PINTO R. et GRAWITZ M., les hypothèses peuvent être les produits de l'imagination du devant soit relèvent des théories et expériences existantes.8

    Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous avons proposé les hypothèses suivantes :

    - Il semblerait que le commerce de bananes plantains est rentable en ville de Butembo vu le nombre important des personnes qui s'y intéressent.

    - Malgré la rentabilité de cette activité, les acteurs seraient confrontés à plusieurs difficultés parmi lesquelles on peut citer : la faible demande, le ramollissement du produit, la concurrence, les tracasseries policières et administratives, le coût de transport élevé, ...

    0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Notre travail est intitulé « Etude de la rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo ». Nous avons choisi ce sujet parce que la banane est un produit de grande valeur et ce, tant sur le plan alimentaire, économique que sanitaire, étant donné que sa production s'étend sur toute l'année.

    Sur le plan académique et scientifique, ce travail sanctionne la fin de notre premier cycle en sciences et techniques de développement et constitue une source d'inspiration pour de futurs chercheurs qui viendront après nous. Les hommes passent mais l'histoire qu'ils ont écrite reste comme un monument. Nous voulons que ceux qui viendront après nous, trouvent une documentation fiable, nécessaire et utile qui les aidera à parachever leur investigation, nous ne voulons pas qu'ils commencent dans le vide. Que ce document soit modèle pour eux.

    Sur le plan pratique, cette étude présente un intérêt majeur pour les intervenants dans cette activité par le fait qu'il leur permettra de rendre compte de son niveau de rentabilité pour ainsi prendre position.

    7 MPIANA TSHITENGE J.P., Méthodes des recherches en sciences sociales, G2 SIC/STD, inédit, ISEAB, 2012-2013.

    8 PINTO R. et GRAWITZ M., Méthodes des recherches en sciences sociales, 6ème éd. Dalloz, Paris, p 571.

    4

    0.5. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

    Globalement, ce travail a pour objectif de mesurer la rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo.

    Spécifiquement, cette étude poursuit les objectifs ci après :

    - Estimer la rentabilité économique, financière et commerciale de cette activité par chaque moyen de transport utilisé;

    - Identifier les vendeurs des bananes plantains opérant au marché central de Butembo et les repartir en fonction de leur profil social (genre, niveau d'étude, statut matrimonial,...)

    - Relever les difficultés auxquelles sont confrontés les différents intervenants dans cette activité.

    0.6. DELIMITATION DU SUJET

    Aucun travail scientifique ne peut permettre une analyse approfondie sans être délimité dans le temps et dans l'espace.

    En effet, notre travail porte sur le marché central de Butembo et ses environs et couvrent une période de trois ans allant de juin 2011 à juin 2014.

    0.7. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

    Pour la réalisation de ce travail, nous avons utilisé la méthode descriptive, la méthode analytique et la méthode inductive.

    Ces méthodes ont été appuyées par les techniques ci-après : la technique documentaire, la technique d'observation et l'interview moyennant un questionnaire d'enquête.

    0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Hormis l'introduction générale et la conclusion générale, ce travail est subdivisé en deux parties ; à savoir : la monographie et le projet de développement.

    La monographie qui constitue la première partie comprend trois chapitres ci-après : Le premier est un cadre théorique, le deuxième chapitre est consacré à la méthodologie et le troisième chapitre intitulé l'analyse des données et interprétation des résultats.

    Le projet de développement est divisé en trois chapitres en savoir : La description du projet, l'opérationnalisation du projet et la budgétisation du projet.

    5

    PREMIERE PARTIE : Monographie
    CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE

    Ce chapitre nous permet, en tant chercheur, d'expliquer le sens des termes que nous utilisons dans notre travail afin d'éviter toute équivoque et toute forme de contradiction qui proviendraient d'une mauvaise compréhension de ces concepts.

    Ainsi, il est question de parler de notions de rentabilité, du commerce et des généralités sur la banane plantain.

    I.1. NOTIONS DE RENTABILITE

    I.1.1. Définition

    Le terme rentabilité s'applique à toute activité économique mettant en oeuvre les moyens ; il peut s'expliquer aussi à un bien ou un ensemble des biens.

    Ainsi, chercher la rentabilité d'une activité, d'une opération, d'une entreprise, c'est toujours ramener le profit ou la satisfaction que l'on tire de cette activité à l'effort que l'on a dû consentir pour la mettre en oeuvre.9

    Partant de cette considération, la rentabilité est définie comme étant le rapport entre le résultat obtenu et les moyens mis en oeuvre.10 Il peut s'agir du résultat brut ou du résultat net d'exploitation. Les moyens peuvent être constitués de seuls capitaux propres ou de tous les capitaux investis ou encore de chiffre d'affaires.

    Notons que c'est dans cette optique que l'on distingue les différentes mesures de rentabilité que nous décrivons dans le point qui suit.

    9 ALFANSI G. et GRAND JEAN P., Pratique de gestion de l'analyse financière, 3è éd. d'organisation, Paris, 1983, p. 464.

    10 LATREYTE J., Finance d'entreprise, 2è éd. Nathan, Paris, 1982, p. 147.

    6

    Selon YVES BERNARD et COLLIE, la rentabilité est la capacité d'un capital placé ou investi de produire un revenu exprimé en termes financiers.11

    De son côté, Patrice VIZZAVONA dit qu'un investissement est considéré comme rentable dans la mesure où il rapporte plus d'argent qu'il n'en a couté.12

    Dans le cadre du présent travail, nous retenons la définition selon laquelle la rentabilité d'une activité et sa capacité ou faculté à pouvoir produire un revenu (profit ou gain) exprimé en termes monétaires.

    I.1.2. Sortes de rentabilité

    Il existe plusieurs mesures de rentabilité : la rentabilité économique, la rentabilité financière, la rentabilité commerciale, la rentabilité sociale, etc.

    A. La rentabilité économique13

    Celle-ci rapporte le résultat comptable à l'ensemble des capitaux investis. Son ratio se présente comme suit :

    Re = "

    CI

    ou Re = Rentabilité économique RBE = Résultat brut d'exploitation CI = Capitaux investis

    Ce ratio a pour but de mettre en relief l'efficacité de la gestion

    financière.

    11 BERNARD et COLL, Dictionnaire d'économie et financier, Nathan, Paris, 1990, p. 10.

    12 VIZZAVONA P., Economie analyse financière et prévisionnelle, à tote éd., Paris, 1988, p. 58.

    13 DARBELET M., Economie d'entreprise, éd. Foucher, Paris, 1990, p. 264.

    7

    B. La rentabilité financière

    Cette rentabilité mesure la rémunération des apporteurs de capitaux qui sont les propriétaires de l'entreprise. Par conséquent, son ratio rapporte le résultat net des capitaux propres comme repris dans la formule suivante :

    Rf =

    C. La rentabilité commerciale

    La rentabilité commerciale exprime le rapport entre le bénéfice net et le chiffre d'affaires.

    D. La rentabilité sociale

    La rentabilité sociale est exprimée par le rapport entre la charge salariale et la valeur ajoutée.

    Comme le calcul de la rentabilité fait appel aux notions de résultat qui découle de la confrontation entre les produits et les charges, il importe de donner aussi une brève explication de ces éléments.

    II.2.3. Les éléments de calcul de la rentabilité d'une activité commerciale A. Résultat

    Le résultat désigne les bénéfices ou pertes d'une entreprise au cours d'un exercice.14 Il est la différence entre les produits et les charges d'une activité ou une exploitation pendant une période donnée, d'où R = Pr - Ch avec R = Résultat, Pr = Produits et Ch = Charges.

    Lorsque Pr > Ch ; il ya bénéfice et si Pr < Ch ; il ya perte.15

    14 XXX, Dictionnaire Petit Larousse 2003, éd. Larousse, Paris, 2002, p. 886.

    15 Dobill Marcel, Comptabilité générale OHADA, Tome1, éd. Karthala, Paris, 2008, p. 188.

    8

    B. Produits

    Un produit est une somme ou une valeur à recevoir en contre partie de la fourniture par l'entreprise de biens, travaux et services16.

    Dans ce travail, le produit correspond au seul prix de vente de la banane plantain ou tout simplement au chiffre d'affaires.

    C. Les charges

    Une charge est un emploi définitif (consommation) de valeur décaissée ou appauvrissement décaissé par l'entreprise :

    - Soit en contrepartie des marchandises, approvisionnements, travaux et services ;

    - Soit en vertu d'une obligation légale que l'entreprise doit remplir (impôts et taxes...) ;

    - Soit exceptionnellement sans contrepartie directe (pénalité....).17

    Ainsi, dans ce travail, nous entendons par charge, la sommation du prix de revient et des impôts et taxes payés à l'occasion de la vente de la banane plantain.

    D. Investissements18

    Un investissement est une dépense ayant pour but de modifier durablement le cycle d'exploitation de l'entreprise, à la différence d'une charge, il n'est pas détruit par celui-ci. Investir revient, en effet, pour celui qui s'y décide à renoncer à une consommation immédiate pour accroitre ses recettes futures. Bien entendu, le surcroit de recette occasionné par cet investissement devra être suffisant pour assurer sa rentabilité prévisionnelle. L'investissement est donc un processus fondamental dans la vie de l'entreprise, qui engage durablement celle-ci.

    16 Dobill Marcel, Opcit, p. 188.

    17 Idem

    18 http://www.leséchos.fr/finance-marché/vernimen/définition-investissement.html, consulté le 16 mars 2014 en 06h30'

    9

    I.3. NOTIONS DE COMMERCE

    I.3.1. Définitions

    Dans le dictionnaire de l'économie, le commerce est défini comme l'activité d'achat et de vente de produits et de services.19

    WANZALUGHENDO K., s'est servi de la pensée de PIGIER qui dit que le commerce peut se définir comme étant « l'ensemble des actes accomplis de façon habituelle par diverses personnes pour acheminer les marchandises du producteur au consommateur avec ou sans modification de leur présentation et de leur qualité originelle en vue de réaliser des bénéfices ».20

    On peut donc retenir que le commerce c'est l'échange des produits et services en vue de réaliser un bénéfice.

    I.3.2. La division du commerce21

    Le commerce peut être subdivisé en commerce mondial et en commerce national.

    1. Le commerce mondial

    Ce type de commerce comprend toutes les opérations sur le commerce mondial. Il comprend deux tranches : le commerce de concentration et le commerce de distribution. Le premier, c'est-à-dire celui de concentration consiste à rassembler les petites productions locales ou régionales dans les comptoirs ou agences crées à cet effet en quantité convenable pour être manipulées (vendus) sur le marché mondial.

    Le second, c'est-à-dire le commerce de distribution, consiste à procurer les marchandises entrées en grandes quantités sur le marché mondial et les stocker pour les distribuer aux consommateurs suivant leur demande.

    19 BEZBAKH P. et GHERARDI S., Dictionnaire de l'économie, éd. Larousse à présent, Paris, 2008, p. 175.

    20 WANZALUGHENDO K., opcit, p. 14.

    21 MASINDA K., Techniques de commerce, Cours inédit, G3 STD-OS, ISEAB, 2008-2009, p. 3.

    10

    2. Le commerce national

    Il est celui pratiqué par un pays à l'intérieur des frontières ou avec d'autres nations. Trois aspects ont été considérés pour subdiviser ce type de commerce : le point de vue géographique, statistiques et importance des opérations.

    A. Du point de vue géographique

    Ici, le commerce national se subdivise en commerce intérieur et en commerce extérieur. Le premier est celui qui se pratique à l'intérieur d'un pays ; le second se pratique ou s'effectue entre les habitants d'un pays avec ceux d'un autre pays ou avec ceux de plusieurs autres pays.

    B. Du point de vue statistique

    Le commerce se subdivise en commerce général et en commerce spécial. Le commerce général est celui qui comprend le commerce d'exportation, importation et de transit. Le commerce spécial comprend uniquement l'importation et l'exportation.

    C. Du point de vue de l'importance des opérations

    A ce niveau, le commerce national se subdivise en : commerce de gros, demi-gros et le commerce de détail. Le premier s'effectue entre les producteurs et les négociants sur des grandes quantités des marchandises. Le deuxième consiste à acheter chez les grossistes de quantités moins considérables des marchandises destinées à être vendues en détail. Le troisième se pratique entre les commerçants détaillants et les consommateurs.

    Signalons que ces commerçants détaillants s'approvisionnent auprès des demi-grossistes ou auprès des grossistes soit directement auprès des producteurs.

    11

    I.2.3. Les fonctions du commerce22

    Le commerce comprend 5 fonctions principales déterminées d'une manière explicite et implicite dans la définition donnée ci-haut :

    a. La fonction d'échange : il s'agit de l'échange de produits et services par toutes les personnes engagées dans le commerce.

    b. La fonction de transport : il s'agit de déplacer les biens par terre, par eau ou par air pour les envoyer d'un endroit à l'autre. Lorsque cette fonction n'est pas adéquatement remplie, le système économique tout entier est désorganisé.

    c. La fonction de stockage : elle consiste à stocker les biens produits jusqu'au moment de leur demande. L'importance de cette fonction provient du fait que le consommateur n'est plus disposé à passer commande et attendre la liaison de certaines catégories des biens. En outre, sans cette fonction, l'approvisionnement de certains produits de base deviendrait irrégulier et les prix de ces produits varieraient sans limite fixe.

    d. La fonction de banque : les banques sont devenues tellement importantes dans le commerce que leur absence aurait eu de répercutions malheureuses dans les échanges en général.

    e. La fonction d'assurance : cette fonction donne la sécurité et la stabilité de commerce, car sans elle, les producteurs et les consommateurs subiraient des pertes inimaginables suite aux incendies, aux naufrages, aux avaries et ils auraient peut être été obligées de réduire les volumes de leurs transactions en distance.

    22 MASTAKI E., Technique de commerce, Cours inédit, G3 STD-OS, ISEAB, 2013-2014, p. 9.

    12

    I.2.4. Rôle du commerce23

    Le commerce joue donc un rôle distributeur et rend service aux consommateurs en mettant à leur disposition les produits matériels, transformés à plusieurs stades successifs de la production.

    Le commerçant cherche donc :

    - Soit des produits qui lui sont demandés, il anime et oriente la production ; - Soit des débouchés pour les produits qu'il est chargé d'écouler, on ne peut produire sans commerce.

    I.3. LES GENERALITES SUR LA BANANE PLANTAIN

    Cette section traite de l'origine de la banane plantain, son importance et usage, sa culture, sa récolte ainsi que son rendement.

    I.3.1. Origine24

    Les bananes plantains sont des plantes herbacées appartenant à la famille de Musacées et au genre Musa. Ses variétés actuelles proviennent des bananiers sauvages à graines présents en Asie du Sud-Est ( de l'Inde à l'Ouest, aux Philippines à l'Est, de la Malaisie au Nord, à l'Australie au Sud), où se situent la plus grande diversité ainsi que le centre primaire de diversification du genre.

    Les variétés se sont répandues dans toutes les zones intertropicales humides et chaudes, des plaines jusqu'à 2.000 m d'altitude, débordant parfois dans certaines zones subtropicales. Des centres de diversification secondaire existent en Afrique de l'Ouest et Centrale (bananiers plantains) et sur les hauts plateaux d'Afrique de l'Est (bananes à cuire et à bière).

    23 RAPIN A., Opcit, p. 2.

    24 Ministères des affaires étrangères, Mémento de l'agronome, éd. CIRAD GRET, Paris, 2002, p. 962.

    13

    I.3.2. Importance et usage

    A. Importance

    La banane plantain est un aliment très important pour les populations du monde, surtout celles qui habitent des milieux favorables pour sa prolifération25.

    Actuellement, dans le monde la banane plantain est placée parmi les produits couramment consommés comme le riz, le blé et le maïs qui, tous, occupent les rangs importants des cultures vivrières en terme de valeur brute de la production. Avec une production annuelle de 95 millions de tonnes, près de 90% de bananes et bananes plantains produites sont consommées dans des pays qui l'exploitent. La production consacrée à l'exploitation n'atteint que 10%26.

    B. Usage

    La banane plantain, comme nous l'évoquions précédemment, sert à la fois d'aliment énergétique et de dessert. Elle joue un rôle socio-économique et culturel très important : la banane produit de la farine. Celle-ci s'utilise dans la fabrication des beignets, biscuits et gâteaux27.

    La banane plantain est cultivée pour son fruit qui est consommé frais ou cuit mais également ses fruits mûrs peuvent servir aussi pour la préparation d'un vin de banane (Kasiksi)28.

    La banane plantain est avant tout une plante alimentaire cultivée pour son fruit consommable frais (bananes desserts) ou cuit (plantains et autres bananes à cuire), qui constitue une source importante d'hydrates de carbone.29

    Ci après : nous présentons le tableau des valeurs nutritionnelles de la banane.

    25 ROSALES F., Importance de production locale des bananes plantains en Amérique latine et dans le Caraibe, In Bananas and food security, 1998, pp. 263-285.

    26 INIBAP, Annual rapport, International network for improvement of banana and banana plantain, Montpellier, France, 2000, p. 42.

    27 Idem

    28 VUKARAGHA S., Phytotechnie spéciale, TomeII, Cours inédit, L1 agronomie, UCG, 2010-2011, p. 113.

    29 Ministères des affaires étrangères, Opcit, pp. 961-962.

    14

    Tableau 1 : Valeur alimentaire de la banane

    Pour 100g de banane on a :

    Eau

    71,6(g)

    Glucides

    25,5(g)

    Protides

    1,2(g)

    Fibres

    0,6(g)

    Lipides

    0,3(g)

    Cendres

    0,8(g)

    Energie alimentaire

    425,0(kg)

    Ca

    12,0(mg)

    P

    32,0(mg)

    Fe

    0,8(mg)

    K

    401,0(mg)

    Na

    4,0(mg)

    Equi carotene

    225,0(4g)

    Thiamine

    0,03(mg)

    Riboflavine

    0,4(mg)

    Acide ascorbique

    0,6(mg)

    Source : Ministères des affaires étrangères, 2002.

    I.3.3. Culture30

    La culture des bananiers pour l'exportation est presque exclusivement basée sur les variétés du sous-groupe. Cette production est faite à monoculture intensive et nécessite des intrants et investissements importants : irrigation, traitement aériens, station d'emballage. Les productions pour les marchés locaux (plantains, bananes à cuire et autres bananes dessert) s'inscrivent dans une gamme très large de systèmes de culture qui vont de l'extensif fondé sur le brulis forestier à des associations complexes avec des cultures pérennes (cacao, café, palmier,...) vivrières (maïs, manioc, arachide,...) et fruitières (agrumes, avocatier, papayer, manguier,...).

    30 Ministères des affaires étrangères, Opcit, p. 964.

    15

    Ces systèmes économiques en intrants peuvent être intensifs en travail. Ils concernent une grande diversité d'itinéraires techniques en termes de densité, de gestion de la diversité variétale (Afrique Centrale) et de modalités de conduite de la plante : trouaisons, tuteurage, buttage etc.

    I.3.4. Récolte et rendement31

    A. Récolte de banane

    Le régime de plantain se récolte vert. Le stade de coupe d'un régime est difficile à déterminer avec exactitude. Le planteur coupera son régime quand celui-ci semblera plein c'est-à-dire quand il constatera la disparition des angles des fruits.

    La récolte d'un régime se réalise en coupant à la machette la hampe au dessus. Le planteur récolte son régime en deux temps, une première entelle située au 2/3 de la hauteur du pseudo tronc est exécutée afin de permettre au régime de descendre sous l'action de son poids, puis le planteur ayant saisi le rachis au dessous de la dernière mais coupe la hampe juste avant que le régime n'atteigne le sol.

    B. Le rendement

    L'intervalle de floraison maturité est plus au moins 3 mois ; rendement 15-50 t/ha ; poids d'un régime : 10 à 50 kg ; nombre de doigts par main : 10 à 30. La durée d'une bananeraie établie pour l'exportation varie de 4 à 8 ans et plus si les conditions de sol et de climat sont très bonnes.

    Après avoir expliqué le sens des termes que nous utilisons dans notre travail afin d'éviter toute forme d'équivoque et toute forme de contradiction, il sied de parler de la méthodologie qui est le deuxième chapitre de notre travail.

    31 VUKARAGHA S., Opcit, pp. 134-135.

    16

    CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE

    Avant de parler de la méthodologique proprement dite de notre travail, il importe de faire une brève description de notre champ d'investigation.

    II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

    Notre milieu d'étude est en général la ville de Butembo et plus particulièrement le centre commercial dans le domaine de vente de bananes plantains.

    II.1.1. Présentation sommaire de la ville de Butembo.32

    A travers ce point, nous essayons de présenter la ville de Butembo sous quelques aspects, à savoir : géographique, administratif, démographique et socio-économique et culturel.

    A. Situation géographique

    La ville de Butembo se trouve à l'Est de la République Démocratique du Congo et plus précisément dans la province du Nord-Kivu. Elle se situe en cheval sur deux territoires de Beni et de Lubero par respectivement les chefferies de Bashu et de Baswagha. Avec une altitude moyenne de 1800m, cette ville est comprise entre les coordonnés géographique suivantes : 0° 8' latitude Nord, 29° 17' longitude Est et connait des fortes précipitations qui se tendent sur toute l'année.

    B. Aspect administratif

    La ville de Butembo est une Entité Administrative Décentralisée créée par le mouvement politico-militaire dissident du RCD à travers le décret loi N° 038/2001 du 22 Décembre 2001 du président la RCD/KML portante création et délimitation des villes et communes de Beni et Butembo. Ce décret de la rébellion a été entériné par décret loi 042/2003 du 28 Mars 2003 du président de la République Démocratique du Congo après réunification du pays.

    32 Rapport Mairie de Butembo, 2014, p. 9.

    17

    Depuis sa création jusqu'à ce jour, la ville de Butembo est subdivisée à quatre communes qui partagent sa superficie totale de 190,34km2 de la manière suivante :

    Commune Bulengera : 55,18km2

    Commune Vulamba : 52,61km2

    Commune Kimemi : 42,25km2

    Commune Mususa : 40,30km2

    190,34km2

    Cette superficie totale de la ville de Butembo est plusieurs fois celle de l'Etat de la cité de Vatican qui est de 44 ha.

    Signalons que ces communes sont à leur tour subdivisées chacune à quartiers et ces derniers en cellules, rues et avenues.

    La ville et les communes étant respectivement chapeautées par le maire et le maire adjoint, le bourgmestre et le bourgmestre adjoint, les autres entités sont dirigées respectivement par les chefs de quartiers, de cellules et d'avenues.

    C. Aspect démographique

    Le recensement de la population de la ville de Butembo du premier trimestre de l'année 2014 donne un effectif total de 6.78123 personnes réparties par sexe dans le tableau ci-après :

    Tableau 2 : Répartition de la population de Butembo par sexe en 2014

    Hommes

    Femmes

    Garçons

    Filles

    Total

    1.72787

    1.86673

    1.51889

    1.66774

    6.78123

    Source : Etat civil, Mairie de Butembo, 2014

    Ce tableau nous montre que l'effectif des adultes est plus élevé que celui des jeunes, soit respectivement de 53% et 47%. De l'autre côté, l'effectif des personnes de sexe féminin est supérieure à celui de sexe masculin (52,12% contre 47,88%).

    18

    D. Aspects socio-économique et culturel

    Sur ce plan, la ville de Butembo est caractérisée par le commerce, l'agriculture, l'élevage, l'artisanat, l'industrie et les infrastructures (éducationnelles, sanitaires, transports, communicationnelles,...). L'activité économique de la population bubolaise reste dominée par l'agriculture et le commerce. Cette dernière activité fait de Butembo un centre commercial de premier ordre dans le Nord-Est de la RDC.

    II.1.2. Brève présentation du centre commercial

    Notre milieu d'étude le plus restreint est le centre commercial de la ville de Butembo. En considérant les points de vente en gros des bananes plantains, nous avons jugé nécessaire de réduire ce centre commercial à l'espace comprenant le marché central de Butembo et ses environs immédiats. Cet espace est alors limité :

    - A l'Est par la grand-route ;

    - Au Nord par l'avenue Matokeo ;

    - Au Sud par l'avenue de l'Eglise ;

    - A l'Ouest par la 2eme rue parallèle à la rue d'Ambiance et reliant l'avenue

    de l'Eglise à l'avenue Matokeo.

    II.2. METHODOLOGIE

    Cette section a trait aux méthodes et techniques utilisés, à la description de la population et échantillon d'enquête ainsi qu'à la présentation des variables d'étude.

    II.2.1. Méthodes et techniques utilisées

    A. Méthodes utilisées

    La méthode est définie comme étant l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontrer et les vérifier33.

    33 GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, 7ème éd. Dalloz, Paris, 1990, p. 385.

    19

    C'est un ensemble des règles indépendantes de toute recherche et tout contenu particulier qui vise surtout des processus et des formes de raisonnement et de perception rendent accessible la réalité à saisir34.

    Pour atteindre les objectifs et vérifier les hypothèses de départ nous avons recouru aux méthodes ci-après :

    - La méthode descriptive nous a permis de décrire notre champ d'investigation ;

    - La méthode analytique nous a facilité l'analyse de résultat obtenu et traitement des données ;

    B. Les techniques

    Les techniques sont définies comme étant des moyens d'atteindre un but. Il s'agit des outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la méthode dans ce but. Ce sont donc des procédés de récolte des données adoptées à l'objet sur lequel porte la recherche. Dans le cadre de ce travail, nous avons usés de techniques ci-dessus :

    - La technique documentaire nous a fourni un complément de formation là où la connaissance nous a paru incomplète. Cette technique a consisté à l'exploitation des documents écrits comme ouvrages, les TFC, les notes de cours, les archives et les sites internet ;

    - La technique d'observation : cette technique nous a permis de saisir l'ampleur du commerce des bananes plantains dans notre milieu d'étude ;

    - La technique d'interview et un questionnaire d'enquête administrés aux différents enquêtés nous a permis d'avoir des idées fiables et surtout chiffrées concernant le commerce des bananes plantains.

    - La technique statistique qui nous a aidé à traiter nos données d'enquêtes à travers le calcul des pourcentages, des moyennes, ....

    34 MPIANA TSHITENGE J.P., Opcit.

    20

    II.2.2. Population et échantillon d'enquête

    A. Population d'enquête

    La population d'enquête est théoriquement entendu comme étant un ensemble global, indéterminé et infini d'éléments ou encore un ensemble des groupes humains concernés par les objectifs d'enquête.

    Selon M. GRAWITZ et PINTO, le terme population désigne un ensemble dont les mêmes éléments sont choisi parce qu'ils possèdent tous une propriété et qu'ils sont de même nature.35

    Ainsi, notre population d'enquête est constituée de tous les vendeurs (grossistes et demi-grossistes) des bananes plantains au centre commercial de Butembo. Il s'agit d'un effectif de 93 personnes recensées par le gestionnaire du marché central de Butembo au premier trimestre de l'année 2014. Comme nous avons mené nos enquêtes quand les gens étaient pourchassés des rues et avenues par la police, nous nous sommes contentés d'un nombre réduit de la population c'est-à-dire l'échantillon.

    B. L'échantillon d'enquête

    L'échantillon est une partie de la population tirée suivant certains procédés il est l'ensemble d'éléments à propos desquels on a recueilli des données36.

    Pour se faire nous opté pour l'échantillonnage aléatoire stratifié qui consiste à se choisir un nombre de sujet comme échantillon considéré comme cent pourcent de la population.

    Notre échantillon est constitué de 50 vendeurs des bananes plantains au centre commercial de Butembo. Il s'agit exclusivement de ceux qui vendent des régimes et non des mains de banane.

    35 GRAWITZ M. et PINTO, Opcit, p. 28.

    36 Idem

    21

    Cet échantillon est réparti selon le point de vente, le moyen de transport utilisé au moment de l'approvisionnement, selon le sexe, selon la situation maritale, selon le niveau d'étude comme l'indiquent les tableaux qui suivent :

    Tableau 3 : Répartition de l'échantillon selon les points de vente

    Lieux de vente

    Effectif

    %

    Avenue Matokeo

    10

    20

    Avenue du Marché (dépôts Kitsuku)

    25

    50

    Marché Central (intérieur)

    5

    10

    Avenue Kiombwe et Bayé/ croisement rue Muthembo

    10

    20

    Total

    50

    100

    Source : Nos enquêtes

    Ce tableau nous montre que les lieux de vente des bananes plantains en régime sont selon leur importance : l'Avenue du Marché, l'Avenue Matokeo et l'Avenue Kiombwe/Bayé et enfin le marché Central.

    Tableau 4 : Répartition de l'échantillon selon les moyens de transport utilisés

    Moyens utilisés

    Effectif

    %

    Véhicule

    25

    50

    Moto

    10

    20

    Vélo

    5

    10

    Dos

    10

    20

    Total

    50

    100

    Source : Nos enquêtes

    Selon ce tableau, le véhicule est le moyen de transport le plus utilisé pour l'approvisionnement en bananes plantains ; celui-ci est suivit respectivement par la moto, le dos et le vélo. Il est à noter que ces moyens de transport influencent le prix de revient du produit et par ricochet sa rentabilité.

    22

    Tableau 5 : Répartition de l'échantillon selon le sexe

    Sexes

    Effectif

    %

    Masculin

    18

    36

    Féminin

    32

    64

    Total

    50

    100

    Source : Nos enquêtes

    A la lecture de ce tableau, nous constatons que ce sont les femmes qui se donnent plus au commerce de la banane plantain. Ceci s'observe presque dans tous le commerce des produits vivriers.

    Tableau 6 : Répartition de l'échantillon selon la situation matrimoniale

    Etat civil

    Effectif

    %

    Célibataire

    10

    20

    Marié

    35

    70

    Divorcé

    3

    6

    Veuf

    2

    4

    Total

    50

    100

    Source : Nos enquêtes

    Au regard de ce tableau, nous constatons que le commerce des bananes plantains est à majorité exercé par les mariés c'est-à-dire des personnes ayant des grandes responsabilités.

    Tableau 7 : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'étude

    Niveau d'étude

    Effectif

    %

    Primaire

    36

    72

    Secondaire/diplômé

    2

    4

    Graduat et plus

    0

    0

    Analphabète

    12

    24

    Total

    50

    100

    Source : Nos enquêtes

    23

    A la lumière de ce tableau, nous remarquons que nos enquêtés n'ont pas un niveau d'étude requis. Deux enquêtés seulement sur 50 soit 4% sont des diplômés contre 72% de niveau primaire et 24% d'analphabète.

    Cette situation est à la base de l'absence de toute forme de comptabilité dans l'exercice du commerce des bananes plantains par nos enquêtés. Ceci nous a poussés à considérer toute les informations chiffrées comme des estimations.

    II.2.3. Les variables d'étude

    Dans ce travail, les variables d'étude sont le motif de cette activité, l'importance lui accordé, les charges, le produit et le résultat de cette activité.

    Au regard de ce tableau, la survie et la rentabilité de l'activité seraient à la base de l'exercice de cette activité de commerce des bananes

    24

    CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DE DONNEES ET

    INTERPRETATION DES RESULTATS

    Dans ce chapitre, il est question de présenter l'analyse de données recueillies auprès de nos enquêtés et l'interprétation des résultats obtenus.

    Pour raison de clarté et de synthèse, les données sont regroupées dans des tableaux à partir desquels sont dégagés des moyennes qui nous servent pour l'interprétation.

    III.1. De l'exercice du commerce de la banane plantain

    Dans cette section, nous essayons de déterminer les mobiles qui poussent les gens à exercer cette activité ainsi que l'importance ou la place que cette activité occupe dans leur vie.

    A. Motif de l'exercice de cette activité

    La question de savoir pourquoi les gens se donnent à cette activité, les éléments des réponses de nos enquêtés sont regroupés dans le tableau ci-après :

    Tableau 8 : Motif de l'exercice du commerce des bananes plantains

    Motifs

    Fréquence

    %

    Manque d'emploi

    30/50

    60

    Moyen de survivre

    40/50

    80

    Rentabilité de l'activité

    32/50

    64

    Souci de contribuer à la survie du ménage

    20/50

    40

    Indépendance économique

    10/50

    20

    Pas trop exigeant en capital initial

    28/50

    56

    Source : Nos enquêtés

    25

    plantains. Ceci se justifie par le fait que cette activité ne peut servir de moyen de survie que lorsqu'elle rentable. A côté de ces deux principaux motifs, les autres peuvent être rangés suivant leur degré de considération de la manière suivante:

    - Le commerce des bananes plantains est exercé par un bon nombre des personnes par manque d'emploi ; ceci parait normal par le fait même qu'un grand nombre des acteurs de cette activité est constitué des illettrés qui n'ont pas la chance d'accéder à un emploi ;

    - Cette activité est aussi exercée par certaines personnes parce qu'elles considèrent comme non exigeante à capital initial ; selon le dire de certains de nos enquêtés ; dix dollars suffisent pour démarrer cette activité ;

    - Le souci d'indépendance économique et financière vient à dernière position.

    B. Niveau de l'exercice de l'activité

    Voulant savoir à quel titre nos enquêtés exercent cette activité de commerce des bananes plantains, les réponses synthétisées dans le tableau ci-après nous ont été livrées :

    Tableau 9 : Niveau d'exercice du commerce des bananes plantains

    Niveau d'exercice de

    l'activité

    Effectif

    %

    01

    Principal

    39

    78

    02

    Secondaire

    11

    22

    Total

    50

    100

    Source : Nos enquêtes

    Il ressort de ce tableau que le commerce des bananes plantains est exercé par la majorité de nos enquêtés à titre principal. Ceci est d'autant plus vrai que 60% de nos enquêtés ont déclarés pouvoir exercer cette activité par manque d'emploi.

    26

    III.2. Le revenu du commerce des bananes plantains

    Le revenu dont il est question ici, c'est le résultat réalisé à l'issue de l'exercice du commerce des bananes plantains. Bien que ce résultat peut être positif ou négatif, l'idéal est qu'il soit positif, c'est-à-dire un bénéfice. Ce bénéfice est la différence entre les produits et les charges occasionnés par cette activité.

    III.2.1. Les charges occasionnées par la vente des bananes plantains

    Il sied de rappeler que la somme des charges occasionnées par le commerce d'un produit constitue son prix de revient.

    Dans le cadre de ce travail, ces charges sont analysées différemment selon les moyens de transport utilisés.

    A. Les charges pour ceux qui utilisent le dos Tableau 10 : Détermination du prix de revient

    Qté (en

    régimes)

    PAU (en F)

    PAT (en F)

    FAA

    Ct achat

    total (en F)

    Frais D° (en F)

    PR (en F)

    1

    3

    3000

    9000

    -

    9000

    100

    9100

    2

    2

    3500

    7000

    -

    7000

    100

    7100

    3

    2

    4000

    8000

    -

    8000

    100

    8100

    4

    3

    3500

    10500

    -

    10500

    100

    10600

    5

    4

    3500

    14000

    -

    14000

    100

    14100

    6

    3

    3500

    10500

    -

    10500

    100

    10600

    7

    4

    3000

    12000

    -

    12000

    100

    12600

    8

    3

    3500

    10500

    -

    10500

    100

    10600

    9

    2

    4000

    8000

    -

    8000

    100

    8100

    10

    4

    3500

    14000

    -

    14000

    100

    14100

    Totaux

    30

    -

    103500

    -

    103500

    1000

    113500

     

    3

    3450

    10350

    -

    10350

    100

    11350

    Source : Nos enquêtes et calculs

    27

    A partir de ce tableau, nous trouvons que nos enquêtés achètent en moyenne 3 régimes des bananes plantains chacun au prix unitaire moyen de 3450 F.

    En considérant les frais de distribution de 100 F payés au service d'hygiène et assainissement le prix de revient de ces trois régimes s'élève à 11350 F.

    B. Charges liées au commerce des bananes plantains pour ceux qui utilisent le vélo

    Tableau 11 : Détermination du prix de revient

    Qté

    (en régimes)

    PAU (en F)

    PAT (en F)

    FAA

    Ct achat

    total (en F)

    Frais D°

    (en F)

    PR (en F)

    1

    8

    4000

    32000

    -

    32000

    100

    32100

    2

    9

    3000

    27000

    -

    27000

    100

    27100

    3

    6

    3500

    21000

    -

    21000

    100

    21100

    4

    7

    4500

    31500

    -

    31500

    100

    31100

    5

    8

    5000

    40000

    -

    40000

    100

    40100

    Totaux

    38

    -

    151500

    -

    151500

    500

    152000

     

    7,6

    3986,8

    30300

    -

    30300

    100

    30400

    Source : Nos calculs et nos enquêtes

    Ce tableau nous montre que nos enquêtés qui utilisent les vélos comme moyen de transport livrent au marché 8 régimes des bananes plantains dont le prix de revient total est de 30400 F. Ce prix de revient comme celui de ceux qui transportent au dos ne comprend des frais accessoires d'achat.

    28

    C. Charges liées au commerce des bananes plantains pour ceux qui utilisent la moto

    Tableau 12 : Composantes du prix de revient

    Qté

    (en régimes)

    PAU (en F)

    PAT (en F)

    FAA (en F)

    Ct achat total (en F)

    Frais D°

    (en F)

    PR (en F)

    1

    8

    3000

    24000

    3400

    27400

    200

    27600

    2

    9

    3500

    31500

    3400

    34900

    200

    35100

    3

    5

    2500

    12500

    3400

    15900

    200

    16100

    4

    9

    3000

    27000

    3400

    30400

    200

    30600

    5

    6

    2500

    15000

    3400

    18400

    200

    18600

    6

    5

    4000

    20000

    3400

    23400

    200

    23600

    7

    5

    4500

    22500

    3400

    25900

    200

    26100

    8

    6

    3500

    21000

    3400

    24400

    200

    24600

    9

    7

    3500

    24500

    3400

    27900

    200

    28100

    10

    8

    2000

    16000

    3400

    19400

    200

    19600

    Totaux

    68

    -

    214000

    34000

    248000

    2000

    250000

     

    6,8

    3450

    21400

    3400

    24800

    200

    25000

    Source : Nos enquêtes et calculs

    A la lecture de ce tableau, nous constatons que 7 régimes achetés au prix moyen total de 21400 ont un coût de revient moyen total de 25000 F. Ce coût de revient moyen, contrairement aux deux précédents comprend les frais accessoires d'achat et les frais de distribution.

    Il convient de préciser que les frais accessoires d'achat comprennent les frais de transport (carburant) et les frais d'entretien routier qui sont respectivement de 3200 F et 200 F. Les frais de distribution comprennent quant à eux les frais d'hygiène (100 F) et les frais de dépôt (100 F).

    29

    D. Charges liées au commerce des bananes plantains pour ceux qui utilisent le véhicule

    Tableau 13 : Détermination du prix de revient

    Qté

    (en régimes)

    PAU (en F)

    PAT (en F)

    FAA (en F)

    Ct achat total (en F)

    Frais D° (en F)

    PR (en F)

    1

    15

    3000

    45000

    13000

    58000

    180

    58180

    2

    12

    2500

    30000

    11500

    41500

    180

    41680

    3

    7

    4000

    28000

    9000

    37000

    180

    37180

    4

    17

    2000

    34000

    14000

    48000

    180

    48180

    5

    16

    1000

    16000

    13500

    29500

    180

    29680

    6

    5

    6000

    30000

    8000

    38000

    100

    38100

    7

    6

    4000

    24000

    8500

    32500

    100

    32600

    8

    16

    1500

    24000

    13500

    37500

    180

    37680

    9

    14

    2500

    35000

    12500

    47500

    180

    47680

    10

    14

    2400

    33600

    12500

    46100

    180

    46280

    11

    13

    2000

    26000

    12000

    38000

    180

    38180

    12

    10

    5000

    50000

    10500

    60500

    180

    60680

    13

    10

    7000

    70000

    10500

    80500

    180

    80680

    14

    11

    2000

    22000

    11000

    33000

    180

    33180

    15

    10

    2000

    20000

    10500

    30500

    180

    30680

    16

    5

    4000

    20000

    2500

    22500

    100

    22600

    17

    6

    2500

    15000

    8500

    23500

    100

    23600

    18

    9

    3000

    27000

    10000

    37500

    180

    37180

    19

    12

    2500

    30000

    11500

    41500

    180

    41680

    20

    13

    2000

    26000

    12000

    38500

    180

    38180

    21

    14

    3000

    42000

    12500

    54500

    180

    54680

    22

    5

    4000

    20000

    8000

    28500

    100

    28100

    23

    10

    3500

    35000

    16000

    51000

    100

    51100

    24

    7

    2000

    14000

    9000

    23000

    100

    23100

    25

    7

    3500

    24500

    9000

    33500

    100

    33600

    Totaux

    264

    -

    741100

    269500

    1010600

    3860

    1014460

     

    10,56

    2807,1

    29644

    10780

    40424

    154,4

    40578,4

    Source : Nos enquêtes et calculs

    30

    En partant de ce tableau, nous remarquons que nos enquêtés qui utilisent les véhicules comme moyen de transport parviennent à offrir sur le marché des bananes plantains une moyenne de 11 régimes du coût de revient total moyen de 40579.

    Les charges liées au commerce des bananes plantains étant connu selon les moyens de transport utilisés au moment de l'approvisionnement, il importe maintenant de découvrir les produits ou recettes réalisés à l'occasion de la vente des régimes des bananes plantains achetés.

    III.2.2. Les produits de vente des bananes plantains

    Ces produits sont obtenus en multipliant la quantité vendue par le prix unitaire comme suit : RT = QV PVU

    où RT = Recette totale (produit total) ; QV = Quantité vendue ;

    PVU = Prix de vente unitaire.

    Selon la déclaration de nos enquêtés, toute la quantité livrée au marché est vendue à des prix variables selon l'état des régimes. Face à cette situation, nous avons été conduit à calculer le prix moyen pour chaque enquêté selon les moyens de transport utilisés comme le montre le tableau ci-après :

    En partant de ce tableau, nous constatons que 8 régimes transportés sur vélo se vendent globalement à 60600 F.

    31

    Tableau 14 : Détermination du prix de vente des bananes plantains pour ceux qui utilisent le dos

    Qté (en régimes)

    PVU (en F)

    PVT (en F)

    1

    3

    6000

    18000

    2

    2

    7000

    14000

    3

    2

    8000

    16000

    4

    3

    7000

    21000

    5

    4

    7000

    28000

    6

    3

    7000

    21000

    7

    4

    6000

    24000

    8

    3

    6000

    18000

    9

    2

    8000

    16000

    10

    4

    6000

    24000

    Totaux

    30

    -

    200000

     

    3

    6666,66

    20000

    Source : Nos enquêtes et calculs

    Ce tableau nous montre que 3 régimes transportés au dos se vendent globalement à 20000 F.

    Tableau 15 : Prix de vente de bananes plantains transportés par vélos

    Qté (en régimes)

    PVU (en F)

    PVT (en F)

    1

    8

    8000

    64000

    2

    9

    6000

    54000

    3

    6

    7000

    42000

    4

    7

    9000

    63000

    5

    8

    10000

    80000

    Totaux

    38

    -

    303000

     

    7,6

    7973,68

    60600

    Source : Nos enquêtes et calculs

    32

    Tableau 16 : Prix de vente des régimes des bananes plantains transportés par motos

    Qté (en régimes)

    PVU (en F)

    PVT (en F)

    1

    8

    6500

    52000

    2

    9

    7500

    67500

    3

    5

    5500

    27500

    4

    9

    6500

    58500

    5

    6

    5500

    33000

    6

    5

    8000

    40000

    7

    5

    9000

    45000

    8

    6

    5500

    33000

    9

    7

    5500

    38500

    10

    8

    2500

    20000

    Totaux

    68

    -

    415000

     

    6,8

    6102,94

    41500

    Source : Nos enquêtes et calculs

    A partir de ce tableau, nous voyons que 7 régimes transportés sur moto se vendent au prix total de 41500 F.

    33

    Tableau 17 : Prix de vente des régimes des bananes plantains transportés

    par véhicules

    Qté (en régimes)

    PVU (en F)

    PVT (en F)

    1

    15

    6500

    97500

    2

    12

    5500

    66000

    3

    7

    8000

    56500

    4

    17

    4500

    76500

    5

    16

    2500

    40000

    6

    5

    12000

    60000

    7

    6

    8000

    48000

    8

    16

    3000

    48000

    9

    14

    5500

    77000

    10

    14

    5000

    70000

    11

    13

    4500

    58500

    12

    10

    10000

    100000

    13

    10

    14000

    140000

    14

    11

    4000

    44000

    15

    10

    4500

    45000

    16

    5

    8000

    40000

    17

    6

    5000

    30000

    18

    9

    6000

    54000

    19

    12

    5000

    60000

    20

    13

    4000

    52000

    21

    14

    6000

    84000

    22

    5

    8000

    40000

    23

    10

    7500

    75000

    24

    7

    4500

    31500

    25

    7

    7500

    52500

    Totaux

    264

    -

    1545500

     

    10,56

    5854,16

    61820

    Source : Nos enquêtes et calculs

    34

    Ce tableau indique que 11 régimes des bananes plantains transportés par véhicule sont vendus au prix de revient de 61820 F.

    Les charges et les produits réalisés étant connus, il est facile de déterminer le résultat de l'activité qui peut être un bénéfice ou une perte.

    III.2.3. Les résultats du commerce des bananes plantains

    Etant donné que, le résultat d'une activité est égal à la différence entre les produits et les charges, nous nous trouvons dans l'obligation de déterminer ce résultat par groupe d'enquêté selon les moyens de transport utilisés.

    Ces différents résultats sont déterminés ou dégagés dans le tableau

    ci-après :

    Tableau 18 : Calcul des résultats

    Désignation

    Moyen de transport utilisé

    Dos

    Vélo

    Moto

    Véhicule

    1) Produit (C.A)

    20000

    60600

    41500

    61820

    2) Charges (P.R)

    11350

    30400

    25000

    40578,4

    3) Résultat : (1) - (2)

    9650

    30200

    16500

    21241,6

     

    Source : Tableaux 9, 10, 11,12, 13, 14, 15 et 16

    A la lecture de ce tableau, nous constatons que nos enquêtés réalisent des bénéfices dans leurs activités car leurs résultats respectifs sont positifs.

    En supposant constants, tous les autres facteurs pouvant influencés le marché de la banané plantain en ville de Butembo, nous pouvons déterminer les résultats mensuels et annuels de nos enquêtés à partir des résultats hebdomadaires ci-haut.

    Pour trouver les résultats mensuels, il suffit de multiplier les résultats hebdomadaires par quatre. Ces mêmes résultats hebdomadaires sont multipliés par cinquante deux pour trouver les résultats annuels.

    35

    Partant du postulat selon lequel une activité est considérée comme rentable dans la mesure où il rapporte plus d'argent qu'elle en a couté, nous pouvons conclure que le commerce des bananes plantains en ville de Butembo est rentable.

    Face à cette situation nous sommes tentés de mesurer cette rentabilité du point de vue économique, financier et commercial. Ces différentes mesures sont regroupées dans le tableau ci-après :

    Tableau 19 : Mesure des rentabilités

    Désignation

    Moyen de transport utilisé

     

    Dos

    Vélo

    Moto

    Véhicule

    Re = Rf = lOO

    CR h x

    85,02

    99,34

    66

    52,34

     

    R

    48,25

    49,83

    39,7

    34,36

    Rc =

    xlOO

     
     
     
     

    CA

     
     
     
     

    Source : Tableau 17 et nos calculs

    Il convient de préciser que la rentabilité économique est égale à la rentabilité financière parce que nos enquêtés ce sont déclarés propriétaires de tous les moyens investis dans l'activité.

    Au regard de résultat de ce tableau, nous remarquons que tous les taux des rentabilités de nos enquêtés regroupés selon les moyens de transport utilisés sont loin supérieur au minimum souhaité qui est de 1%. Ceci est une preuve suffisante que le commerce de la banane plantain est rentable sur le plan économique, financier et commercial.

    Comme il n'y a pas de rose sans épine, cette rentabilité n'est pas réalisée sans difficulté.

    36

    III.3. Difficultés liées au commerce des bananes plantains en

    ville de Butembo

    A la question de savoir s'il existe des difficultés dans le commerce de la banane plantain en ville de Butembo, nos enquêtés nous ont répondu par l'affirmative en nous livrant les renseignements regroupés dans le tableau ci-après :

    Tableau 20 : Difficultés rencontrées dans le commerce des bananes plantains

    Difficultés

    Fréquence

    %

    Faible demande

    35/50

    70

    Le ramollissement du produit

    45/50

    90

    Tracasseries policières et administratives

    10/50

    20

    Concurrence

    41/50

    82

    Cout de transport élevé

    40/50

    80

    Source : Nos enquêtes

    Au regard de ce tableau, nous constatons que les vendeurs des bananes plantains éprouvent d'énormes difficultés. Parmi celles-ci, la périssabilité du produit, la concurrence, le coût de transport élevé et la faible demande du produit sont les plus importantes. Aussi, la périssabilité du produit parait la plus dangereuse car elle est source d'une perte totale.

    37

    CONCLUSION PARTIELLE

    Au terme de cette première partie monographique, il importe de signaler que l'analyse des données recueillies sur terrain nous a permi d'aboutir à certains résultats.

    En effet, la confrontation des estimations des produits et des charges du commerce des bananes plantains en ville de Butembo s'est dégagé un résultat positif, c'est-à-dire un bénéfice. Ce bénéfice réalisé nous a permi de conclure que cette activité est rentable. Malgré cette rentabilité, il a été révélé que l'exercice de cette activité est confronté à plusieurs difficultés dont le ramollissement du produit, la concurrence, le coût élevé de transport, ...

    Pour surmonter ces difficultés, nous avons estimé que les intervenants dans ce commerce devraient s'unir au sein d'une coopérative car l'union est l'ultime acte de la solidarité, dit-on.

    Dans ce cadre que nous avons envisagé un projet d'appui à la création de la coopérative des producteurs et vendeurs des bananes plantains et ses environs.

    38

    DEUXIEME PARTIE : PROJET DE DEVELOPPEMENT

    Cette partie consiste à un projet visant la création d'une coopérative qui constituera un cadre idéal de résolution des problèmes ou difficultés liés au commerce des bananes plantains en ville de Butembo.

    Dans sa structure, cette partie projet est subdivisée en trois

    chapitres :

    - Description du projet ;

    - L'opérationnalisation du projet et - La budgétisation du projet.

    CHAPITRE PREMIER : DESCRIPTION DU PROJET

    I.1 Titre du projet

    Notre projet est intitulé : « Projet d'Appui à la Création de Coopérative des Producteurs et Vendeurs des Bananes plantains en ville de Butembo et ses environs ».

    I.2 Problématique et justification du projet

    Dans le monde coopératif, il est souvent question des hommes et des femmes qui ont une aspiration qui s'unissent en vue d'obtenir un avantage commun.

    Ainsi, pour essayer de surmonter les difficultés multiples auxquelles sont confrontées les intervenants du commerce des bananes plantains en ville de Butembo et ses environs, ces derniers doivent s'organiser en coopérative pour réunir les moyens nécessaires (humains, matériels et financiers) pouvant permettre de vaincre ses difficultés.

    Ce projet est panifié pour une durée d'une année allant de janvier 2016 à décembre 2016.

    39

    En surcroit, après s'être rendu compte de la non existence d'une quelconque organisation de nos enquêtés vendeurs des bananes plantains en ville de Butembo, il s'avère impérieux de créer une coopérative des producteurs et vendeurs des bananes plantains en ville de Butembo et ses environs où ils auront à discuter des problèmes ou difficultés auxquels ils sont confrontés dans leurs activités. En unissant les moyens, ils pourront résoudre ou contourner ses difficultés d'une manière durable.

    I.3 Objectifs du projet

    I.3.1. Objectif global

    Ce projet s'assigne comme objectif global de constituer un cadre de concertation en vue d'améliorer les conditions de l'exercice du commerce des bananes plantains en ville de Butembo et ses environs.

    I.3.2. Objectifs spécifiques

    - Amener les producteurs et vendeurs à avoir un esprit coopératif ;

    - Faire comprendre aux membres le bien fondé ou avantage d'adhérer à une coopérative.

    I.4 Cadre juridique du projet

    Notre projet est du type concerté car pour sa réalisation et sa réussite, une collaboration entre ses initiateurs et les autorités publiques est indispensable.

    I.5 Localisation du projet

    Notre projet sera réalisé en ville de Butembo, province du Nord-Kivu, République Démocratique du Congo.

    I.6 Durée du projet

    40

    I.7. Bénéficiaire du projet

    1. Les bénéficiaires directs : tous les habitants de Butembo, producteurs et vendeurs des bananes plantains.

    2. Les bénéficiaires indirects : le personnel du projet, toutes la population de Butembo : producteurs ou vendeurs des denrées alimentaires ou des produits manufacturés dont les acheteurs sont ces bénéficiaires directs.

    I.8 Phases du projet ou mise en oeuvre

    La réalisation de ce projet devra passer par les étapes suivantes : le contact avec les autorités politico-administratives, le contact avec les vendeurs et producteurs de la banane plantain, la sensibilisation, la conscientisation, la mobilisation, l'achat des matériels, le recrutement du personnel et le démarrage.

    I.9 Stratégie globale du projet

    Comme nous nous sommes fixés des objectifs pour ce projet, il nous faut aussi voir comment les atteindre. Ainsi, pour la mise en oeuvre de ce projet, les stratégies suivantes seront mises en place :

    - La sensibilisation, la mobilisation et la conscientisation de la population de Butembo (surtout les producteurs et vendeurs des bananes plantains) sur l'importance d'une coopérative agricole ;

    - Des plaidoyers et lobbyings auprès des vendeurs et producteurs des bananes plantains ;

    - L'organisation des ateliers sur la coopérative et des animations au marché central de Butembo :

    - Organiser des réunions pour la structure de la coopérative ;

    - Réunion de l'Administration.

    41

    CHAPITRE DEUXIEME : OPERATIONNALISATION DU PROJET

    II.1 Activités à réaliser

    La réalisation de notre projet dépendra de l'accomplissement des activités ci-dessous :

    - Prise de contact avec les autorités politico-administratives du Marché

    Central de Butembo ;

    - Mobilisation des ressources (prise de contact avec les organismes d'appui

    au projet ainsi que tous les contribuables) ;

    - Recrutement et formation du personnel ;

    - Sensibilisation, conscientisation et mobilisation des vendeurs et

    producteurs des bananes plantains sur la nécessité de créer une

    coopérative agricole ;

    - Rassemblement de ce dernier dans une coopérative agricole ;

    - Etablissement des documents et textes légaux ;

    - Aménagement ou localisation d'une chambre ou maison d'hébergement du

    bureau ;

    - Achat de l'équipement et officialisation des documents ;

    - Vote du comité pilote de la coopérative implantée ;

    - Le suivi et évaluation au cours d'exécution du projet et après.

    II.2 Résultat attendus

    1. Produit : les habitants de Butembo, vendeurs et producteurs des bananes plantains sont réunis dans une coopérative de production, transformation et vente des produits agricoles.

    2. Effets : la contribution des producteurs et vendeurs des bananes plantains à la maintenance de la coopérative et effective ;

    3. Impact : les acteurs (producteurs et vendeurs) bénéficient des activités de la dite coopérative agricole.

    42

    II.3 Rentabilité du projet

    Le résultat de notre projet sera probablement positif sur le plan socio-économique. Ceci est possible si les objectifs assignés sont atteints en totalité.

    II.4 Suivi et évaluation

    Le suivi sera effectué par le coordonnateur assisté des animateurs du projet pendant toute la période de son exécution, sans oublier les bénéficiaires. Quant à l'évaluation, elle aura lieu quatre fois pour toute l'année par le coordonnateur, secrétaire, le comptable, l'animateur, les bailleurs des fonds et les bénéficiaires.

    43

    II.5. Chronogramme des activités selon le diagramme de Gant

    Activités

    Année 2016

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    01

    Prise de contact avec les autorités politico- administratives

    XXX

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    02

    Mobilisation ou recherche des ressources financières

     

    XXX

    XXX

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    03

    Recrutement et formation du personnel

     
     
     

    XXX

     
     
     
     
     
     
     
     

    04

    Sensibilisation, conscientisation et mobilisation des vendeurs et producteurs des bananes plantains à la création d'une coopérative agricole

     
     
     
     

    XXX

    XXX

     
     
     
     
     
     

    05

    Etablissement des documents et textes légaux

     
     
     
     
     

    XXX

    XXX

     
     
     
     
     

    06

    Location d'une maison du bureau de la coopérative

     
     
     
     
     
     
     

    XXX

     
     
     
     

    07

    Achat de l'équipement et officialisation des documents

     
     
     
     
     
     
     
     

    XX

    XX

     
     

    08

    Installation du comité pilote de la coopérative implantée

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    XX

    XX

     

    09

    Suivi

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    10

    Evaluation

     
     

    XXX

     
     

    XXX

     
     

    XXX

     
     

    XXX

    Légende : X : Activité hebdomadaire : Activité continue

    44

    II.6. Cadre logique

    Tableau 21 : Cadre logique

    Logique Horizontale

    Logique Verticale

    Résumé narratif

    (logique d'intervention)

    Indicateur objectivement vérifiable (IOV)

    Moyens de vérification (MV)

    Suppositions importantes

    Objectif global

    Constituer un cadre de

    concertation en vue d'améliorer les conditions de l'exercice du commerce des bananes plantains

    - 70% des producteurs et vendeurs des bananes plantains sont réunis dans une coopérative d'ici juin 2017

    - Difficultés liées à cette activité réduit à 50% d'ici fin 2017

    - Rapports des services de l'Economie

    - Témoignage des concernés et des visiteurs dans le milieu - Observation libre

     

    Objectifs spécifiques

    - Amener les producteurs et les vendeurs à avoir un esprit coopératif

    - 90% des producteurs et vendeurs des bananes plantains sont satisfait de leur circuit de commercialisation d'ici mai 2017

    - 90% des producteurs et vendeurs des bananes plantains collaborent dans une équipe d'ici fin 2017

    - Enquête des chercheurs - Témoignage des habitants

    - Rapport du bureau de la coopérative

    L'Etat autorise l'implantation de coopérative agricole

    Faire comprendre aux membres le bien fondé ou avantage d'adhérer à une coopérative

    95% des vendeurs et producteurs des bananes plantains adhèrent dans la coopérative et bénéficient les intérêts de la dite coopérative

    - Enquête des chercheurs

    - Rapport du service de l'économie de Butembo

    Les producteurs et vendeurs sont unis étant donné que l'union est l'ultime acte de la solidarité

    45

     
     
     

    - Témoignage des habitants

    - Observation

    Le fonds est disponible

    Résultats

    La transformation des bananes plantains en biscuit, en frite, en chips

    Les vendeurs et producteurs appliquent des méthodes de la transformation des produits alimentaires d'ici fin 2017

    - Enquête des chercheurs - Témoignage des habitants

    Les producteurs et vendeurs soient bien formés pour la technique

    Le fonds est disponible

    Le marché commun de la banane plantain de tous les vendeurs et producteurs

    Deux dépôts sont aménagés dans deux différentes zones de consommation d'ici fin 2017

    - Rapport du service de l'économie de Butembo

    - Témoignage des consommateurs

    - Constant sur terrain

    Le fonds est disponible Les routes sont bien entretenues

    Activités

    Prise de contact avec les

    autorités politico-administratives

    Entretien avec 85% des autorités d'ici janvier 2016

    Signatures du protocole d'accord à partir des comptes rendus des réunions

    Les autorités ont pris conscience et sont mobilisées

    Sensibilisation, conscientisation et mobilisation des vendeurs et producteurs

    90% des producteurs et vendeurs des bananes plantains sont conscientisées, mobilisés et sensibilisés d'ici mai et juin 2016

    - Liste d'inscription

    - Descente sur terrain

    - Les animateurs sont compétents

     

    - Les dépositaires sont d'accord avec le projet

    - Lettres de demande d'emploi accompagnées des lettres de motivation - Liste des recrus formés

    Le fonds est disponible Le recrutement est efficace

    Rapports, suivi et évaluation

    Constat sur terrain

    Les textes légaux sont officialisés par l'Etat

    Constat sur terrain Rapport du comité

    Les loyers sont aérés et prédisposes à un bon travail

    Rapports des suivis et évaluations

    Le comité fonctionne normalement Fonds et autres ressources disponibles

    46

    Recrutement et formation du

    personnel

    Etablissement des documents et

    textes légaux

    Loyer d'une maison servant de bureau de la coopérative en attendant la construction d'un bureau propre à la coopérative

    Installation d'un comité pilote et de maintenance de la coopérative

    1 gestionnaire, 1 secrétaire, 1 comptable, 2 TDR, 1 Ingénieur agronome sont recrutés et formés d'ici avril 2016

    85% des textes légaux sont établis d'ici juillet 2016

    Loyers du bureau disponibles d'ici septembre 2016

    98% des organes de la coopérative fonctionnent normalement d'ici novembre 2016

    Source : Nos investigations

    Ce tableau 21 : prouve que notre projet vise à constituer un cadre de concertation en vue d'améliorer les conditions de l'exercice du commerce des bananes plantains en ville de Butembo et ses environs.

    47

    CHAPITRE TROISIEME : BUDGETISATION DU PROJET

    La réussite de notre projet dépendra aussi de l'obtention des ressources financières pour s'approvisionner en matériels et prendre en charge le personnel indispensable pour le bon accomplissement des activités et le bon fonctionnement de l'administration.

    III.1. Frais liés à la sensibilisation, conscientisation et mobilisation

    Tableau 22 : Dépenses liées à l'animation et mobilisation

    Désignation

    Quantité

    CU en $

    CT en $

    Apport

    Local

    Extérieur

    1.

    Séminaire sur la coopérative

    3 assises

    30

    90

    60

    30

    2.

    Emissions radio diffusées

    7 émissions

    35

    245

    -

    245

    3.

    Achat moto Haojiang

    1

    760

    760

    60

    700

    4.

    Location moto DT

    1

    200

    200

    -

    200

    5.

    Carburant

    200 litres

    1,7

    340

    30

    310

     

    Total

    -

     

    1635

    150

    1485

    Source : Nos enquêtes

    Ce tableau, nous montre que les dépenses liées à la sensibilisation, conscientisation et mobilisation se montent à 1635 $.

    48

    III.2. Frais liés à la prise à charge du personnel

    Tableau 23 : charge du personnel

    Désignation

    Effectif

    Salaire

    Nombres

    Total en

    Apport

     
     
     

    mensuel en

    de mois

    $

    Local

    Extérieur

     
     
     

    $

     
     
     
     

    01.

    Coordonnateur

    1

    150

    12

    1800

    200

    1600

    02.

    Secrétaire

    1

    110

    12

    1320

    -

    1320

    03.

    Comptable/ trésorier

    1

    100

    12

    1200

    -

    1200

    04.

    Animateurs

    2

    -

    -

    1000

    600

    400

    Total

    -

    -

    -

    5320

    800

    4520

    Source : Nos estimations

    Pour la charge du personnel, le montant total est de 5320.

    49

    III.3. Coût liés à l'achat des matériels du bureau

    Tableau 24 : Coût de l'équipement du bureau

    Désignation

    Quantité

    CU en $

    CT en $

    Apport

    Local

    Extérieur

    01.

    Location d'une maison pour bureau pendant une année

    Une année

    200

    200

    150

    50

    02.

    Tables bureau

    3

    40

    120

    120

    -

    03.

    Chaise

    6

    10

    60

    60

    -

    04.

    Bancs

    3

    7

    21

    21

    -

    05.

    Etagères

    3

    50

    150

    150

    -

    06

    Classeur

    3

    5

    15

    -

    15

    07

    Rames de papier

    3

    6

    18

    -

    18

    08

    Stylographe

    Boite

    5

    5

    -

    5

    09

    Courant électrique

    12 mois

    20

    240

    120

    120

    10

    Ordinateur

    3

    500

    1500

    -

    1500

    11

    Imprimante-photocopieuse

    1

    260

    260

    60

    200

    12

    Règlement et statut

    10

    -

    150

    110

    40

    13

    Enveloppes/boites

    3

    1

    3

    3

    -

    14

    Bic marqueur

    Boite

    3

    3

    -

    3

    15

    Bic correcteur

    5

    1

    5

    -

    5

    16

    Rames

    1

    5

    5

    -

    5

    Total

    -

    -

    2755

    794

    1961

    Source : Nos estimations

    De ce tableau 24, il ressort que le coût global de l'équipement de bureau est de 2755 $.

    50

    III.4. Frais liés à la formation

    Tableau 25 : Coût d'atelier de formation

    Désignation

    Nombre des jours

    CU en $

    CT en $

    Apport

    Local

    Extérieur

    1.

    Location salle

    50

    10

    500

    200

    400

    2.

    2 formateurs

    60

    10

    1200

    600

    600

    3.

    100 modules de formation

    -

    Forfait

    300

    -

    300

    4.

    Restauration

    60

    Forfait

    400

    300

    100

     

    Total

    -

    -

    2400

    1100

    1300

    Sources : Nos estimations

    Au regard de ce tableau, nous constatons que le coût de l'atelier de formation s'élève à 2400 $.

    III.5. Récapitulation des coûts

    Tableau 26 : Coût total du projet

    Désignation

    Ressources

    Total en $

    %

    Internes

    Externes

    1.

    Sensibilisation

    150

    1485

    1635

    12,2

    2.

    Prise en charge du personnel

    800

    4520

    5320

    39,6

    3.

    Equipement du bureau

    794

    1961

    2755

    20,5

    4.

    Formation

    1100

    1300

    2400

    17,8

     

    05

    Sous total

    2844

    9266

    12110

    90,4

    06

    Imprévus

    200

    1100

    1300

    9,6

    Total

    3044

    10366

    13410

    100

    %

    22,7

    77,3

    100

     

    Source : Nos investigations

    Ce tableau 26, nous présente le total des frais que coûtera le projet. Sur un total de 13410 $. La participation locale est de 22,7%, alors que l'apport extérieur est de 10366 $ soit 77,3% du coût total.

    51

    La réussite du projet dépendra de l'apport effectif de ces ressources financières tant au niveau local qu'au niveau extérieur. Les participations physiques, morales et matérielles sont aussi indispensables.

    III.6. Sources de financement

    En dehors des 22,7%, soit 3044 $ contribués par les bénéficiaires, nous sollicitons en 70,3% de l'aide au ministère provincial de l'agriculture (9427,23 $), de l'aide au ministère provincial des affaires sociales (1341 $), au syndicat de défense des intérêts de paysan et la coopérative central du Nord-Kivu (670,5 $) et autres bonnes volontés (670,5 $).

    52

    CONCLUSION GENERALE

    Sans prétention d'avoir tout terminé, nous mettons fin à ce travail intitulé « Etude de la rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo ». Cela étant, nous l'avons subdivisé en deux parties : la partie monographique et la partie projet.

    La monographie comprend la présentation du milieu d'étude, la considération conceptuelle et aussi les résultats obtenus sur terrain à partir d'un échantillon bien connu.

    Dans la problématique, les questions suivantes nous ont servi de fil de conducteur :

    - Le commerce des bananes plantains est-il rentable en ville de Butembo ? - Si non, quelles sont des difficultés qui limitent cette rentabilité ?

    Pour ne pas y aller en ordre disperser, nous avons anticipativement répondu à ces questions de la manière suivante :

    - Il semblerait que le commerce des bananes plantains est rentable vu le nombre important des personnes qui s'y intéressent.

    - Malgré la rentabilité de cette activité, les acteurs seraient confrontés à plusieurs difficultés parmi lesquelles on peut citer : la faible demande, le ramollissement du produit, la concurrence, les tracasseries policières et administratives, le coût de transport élevé,...

    Ainsi, pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisés la méthode inductive appuyée par le questionnaire d'enquête, l'interview et la technique documentaire.

    Après analyse et interprétation des résultats, le tableau 18 prouve que les vendeurs des bananes plantains réalisent des bénéfices dans leur activité car leurs résultats respectifs sont positifs, et ceci a été renforcé par le tableau 19 qui nous montre que les taux de rentabilité sont de loin supérieurs au minimum souhaité qui est de 1%. Eu égard à ce qui précède nous confirmons notre première hypothèse.

    En outre, notre deuxième hypothèse est confirmée à la lumière de tableau 20 qui montre que, dans la plupart de cas, les vendeurs des bananes plantains éprouvent d'énormes difficultés.

    53

    Cependant, un constat amer s'est dégagé ; l'absence d'une association ou une coopérative des vendeurs des bananes plantains alors que cette activité est confrontée à des multiples difficultés.

    C'est la raison d'être de notre projet de développement ; la deuxième partie de notre travail, conçu pour constituer un cadre de concertation en vue d'améliorer les conditions de l'exercice du commerce des bananes plantains en ville de Butembo et ses environs. Intitulé « Projet d'Appui à la Création de la Coopérative des producteurs et des Vendeurs des Bananes plantains en ville de Butembo et ses environs », ce projet a un coût global de 13410 $ dont 10366 $ soit 77,3% proviendront du financement extérieur et 3044 $ soit 22,7% de la participation locale. Ce projet durera 12 mois.

    54

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGES

    ALFANSI G. et GRAND JEAN P., Pratique de gestion et analyse financière, 3ème

    éd. d'Organisation, Paris, 1983.

    BARCELIER A., DUBOIN J., Pratique du commerce international, éd. Foucher, Paris, 1997.

    DARBELET M., Economie d'entreprise, éd. Foucher, Paris, 1990.

    Dobbil ARCEL, Comptabilité générale OHADA, Tome 1, éd. Karthala, Paris, 2008.

    FRANGIER J.P., Comment réussir un mémoire, éd. Dunod, Paris, 1986. GRAWITZ M., Méthode des sciences sociales, 7ème éd. Dalloz, Paris, 1990. INIBA, Intervention network for improvement of banana and banana platain, éd. Montpellier, France, 2000.

    LATREYTE J., Finance d'entreprise 2ème éd. Nathan, Paris, 1982.

    PINTO R. et GRAWITZ M., Méthode des sciences des sciences sociales, 6ème éd. Dalloz, Paris, 1971.

    RAPIN A., Cours de commerce, éd. Dunod, Paris, 1963.

    VIZZAVONA P., Analyse financière et analyse prévisionnelle, à tote éd., Paris, 1988.

    II. DICTIONNAIRES

    BERNARD et COLL, Dictionnaire d'économie financière, éd. Nathan, Paris, 1990.

    BEZBAKH P. et GHERARDI S., Dictionnaire de l'économie, éd. Larousse à

    présent, Paris, 2008.

    Ministères des Affaires Etrangères, Memento de l'agronome, éd. CIRAD-GRET,

    Paris, 2002.

    XXX, Dictionnaire Petit Larousse 2003, éd. Larousse, Paris, 2002.

    55

    III. TRAVAUX DE FIN D'ETUDE

    NEEMA BAHATI, Problématique du non standardisation des prix dans la commercialisation des produits agricoles, cas spécifique des bananes plantains, TFC inédit, ISEAB, 2006-2007. WANZALUGHENDO KAVUGHO, Impact de la commercialisation des produits agricoles sur les conditions socio-économiques des vendeurs en ville de Butembo, TFC inédit, ISEAB, 2006-2007.

    IV. WEBOGRAPHIE

    http://www.lesechos.fr/finace-marche,vernimen/definition-investissement.html, consulté le 16 mars 2014 en 6h30'.

    V. NOTES DE COURS

    MASINDA K., Techniques de commerce, Cours inédit, G3/STD-OD, ISEAB, 2008-2009.

    MASTAKI E., Techniques de commerce, Cours inédit, G3/STD-OS, ISEAB, 2013-2014.

    VI. REVUE

    ROSALES F., Importance de production locale des bananes plantains en Amérique latine et dans le Caraibe, In Bananas and food security, 1998.

    VII. RAPPORT

    Rapport administratif de la Mairie de Butembo, Etat civil, 2014.

    56

    TABLE DES MATIERES

    57

    58

    59

    ANNEXES

    I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

    Bonjour, nous sommes étudiants de l'Institut Supérieur Emmanuel d`Alzon de Butembo (ISEAB). Nous sommes entrain de mener une enquête sur la commercialisation des bananes plantains en ville de Butembo. Ainsi, voudriez-vous répondre à nos questions?

    Nous vous assurons que vos réponses devraient avoir un caractère confidentiel car, elles seront à des fins académiques.

    1. Identification du répondant

    ? Etat Civil

    ? Sexe

    ? Niveau d'étude

    ? Points de vente

    2. Pourquoi vous vous donnez à l`activité de vente de la banane plantain?

    a. Assurer la survie de ma famille

    b. Sa rentabilité

    c. Activité pour augmenter les capitaux

    d. Autres (à préciser)

    3. Quel est votre niveau d'exercice de cette activité

     

    Principal

    Secondaire

     
     
     

    4. Où est-ce que vous vous approvisionnez habituellement?

    a. au parking b. Lieu de production d. Autres (à préciser)

    5. Quelle est votre fréquence d`approvisionnement?

    a. Journalière b. Hebdomadaire c. Mensuelle

    6. Quelle est votre unité d'approvisionnement?

    a. Régime b. Tas c. Colis d. Autres (à préciser)

    7. Quel est le prix d'achat de cette unité de produit? F

    8. Quels sont les frais ou dépenses engagées au cours de vos approvisionnements?

    a. Transport F

    b. Manutation F

    c. Autres (à préciser) F

    9. Quelle est votre unité de vente?

    a. Régime b. Tas c. Colis d. Autres (à préciser)

    10. Quel est le prix de vente de cette unité de produit?

    60

    a. Régime F b. Tas F c. Colis F d.

    Autres (à préciser) F

    11. Arrivez-vous à écouler toute la quantité disponible de la banane par jour?

    R/- OUI . - NON .

    *Si non, où gardez-vous les invendus?

    . A domicile . . Dans le dépôt .

    *Dans le dépôt, est-ce que les conditions y sont bonnes? Et combien payez-vous par jour?

    a. oui b. non c. loyer par jour F

    12. Quelles sont les difficultés que vous éprouvez dans la vente de votre produit?

    a. Faible demande b. Périssabilité du produit c. Baisse de prix
    préétablis

    d. Ramollissement

    e. Autres (à préciser)

    13. Quelles sont les frais ou dépenses engagées lors de la distribution de vos produits et donnez leurs montants?

    R/ A énumérer

    Taxes : F

    Hygiènes : F

    Policiers : F

    Dépôts : F

    Autres (à préciser) F

    14. - Subissez-vous des pertes dans votre activité?

    a. oui b. non

    - Si oui, ces pertes sont de quelle nature?

    a. vol b. ramollissements c. pourritures

    d. autres (à préciser)

    15. Quelle est la quantité (en termes d`unité de vente) de ces pertes?

    16. Quelle est la valeur monétaire de ces pertes? F

    61

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Valeur alimentaire de la banane

    Tableau 2 : Répartition de la population de Butembo par sexe en 2014

    Tableau 3 : Répartition de l'échantillon selon les points de vente

    Tableau 4 : Répartition de l'échantillon selon les moyens de transport utilisés

    Tableau 5 : Répartition de l'échantillon selon le sexe

    Tableau 6 : Répartition de l'échantillon selon la situation matrimoniale

    Tableau 7 : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'étude

    Tableau 8 : Motif de l'exercice du commerce des bananes plantains

    Tableau 9 : Niveau d'exercice du commerce des bananes plantains

    Tableau 10 : Détermination du prix de revient

    Tableau 11 : Détermination du prix de revient

    Tableau 12 : Composantes du prix de revient

    Tableau 13 : Détermination du prix de revient

    Tableau 14 : Détermination du prix de vente des bananes plantains pour ceux qui utilisent le dos

    Tableau 15 : Prix de vente des bananes plantains transportés par vélos

    Tableau 16 : Prix de vente des régimes des bananes plantains transportés par motos

    Tableau 17 : Prix de vente des régimes des bananes plantains transportés par véhicules

    Tableau 18 : Calcul des résultats

    Tableau 19 : Mesure des rentabilités

    Tableau 20 : Difficultés rencontrées dans le commerce des bananes plantains

    Tableau 21 : Cadre logique

    Tableau 22 : Dépenses liées é à l'animation

    Tableau 23 : Charge du personnel

    Tableau 24 : Cout de l'équipement du bureau

    Tableau 25 : Cout d'atelier de formation

    62

    Tableau 26 : Cout total du projet.






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle