WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Migration internationale et dynamique organisationnelle dans les territoires d'origines : cas de la commune de Louga

( Télécharger le fichier original )
par Mbossé BADIANE
Ecole Supérieure dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée/UCAD - Médiateur Pédagogique 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Les regroupements associatifs s'affichent généralement comme des réponses aux problèmes que rencontre la population locale. A travers la commune de Louga, on assiste à une intensification du mouvement associatif. Cette dynamique est renforcée en partie par l'ampleur du phénomène migratoire dans cette zone.

Ainsi, les émigrés se retrouvent-ils en l'amont et en l'aval des associations de développement. Le renforcement de la place des émigrés et leur rôle dans le tissu associatif s'avèrent être très déterminant dans l'émergence de la dynamique organisationnelle.

En effet, la migration internationale a contribué à la fois à l'essor des associations de migrants et à la structuration du secteur de l'artisanat à travers la mobilisation de professionnels du bâtiment dans les projets de constructions immobilières des émigrés. Des artisans se sont regroupés de manière formelle au sein de GTE ou d'entreprises alors que d'autres, de façon plus informelle se structuraient en équipes, au gré des opportunités du moment. Cette situation a permis le développement du secteur de l'artisanat (maçons, menuisiers, forgerons, carreleurs, peintres) entraînant d'une manière indirecte la promotion d'autres activités de commerce (quincaillerie) et d'artisanat (tailleurs, mécaniciens, coiffeurs)

Néanmoins en lien avec le renforcement de la crise économique, les émigrés ont élargi leur vision et méthodes d'investigation en s'organisant au sein de grands groupes pouvant rassembler plus d'une cinquantaine de membres afin de s'entraider mutuellement par des cotisations mensuelles. Egalement, ils s'organisent au sein de GTE de trois (3) ou six (6) membres souvent de nature familiale pour mener des activités lucratives en vue de subvenir aux besoins de leur famille.

Cependant, des différences notables existent entre les associations de migrants et celles de non migrants : elles n'ont pas la même taille, ni les mêmes objectifs, rayons d'action, ni le même niveau de participation et ou réalisation communautaire.

Par ailleurs, un dynamisme inter-acteur et intra-acteur y est aussi présent mais plus focalisé entre les associations de développement local telles que les GPF et les ASC. Quant aux associations d'émigrés, elles n'entretiennent pratiquement pas de relations avec les associations autochtones.

Toutefois, les réalisations faites par les associations de migrants confirment que les émigrés n'ont pas seulement des motivations économiques, mais ils ont aussi des préoccupations

Migration internationale et dynamique organisationnelle dans les territoires d'origines : Cas de la Commune de Louga

d'intérêt général avec le souci du développement local. Les initiatives des émigrés prennent toute leur ampleur là où, l'Etat est moins présent.

En effet, si elles ne sont pas les principaux bailleurs de ces projets de développement, ces associations se distinguent souvent dans la recherche de partenariats avec des ONG et des collectivités locales dans leur pays d'accueil à travers la coopération décentralisée.

Cependant, pour impulser de véritables dynamiques de développement, les associations de migrants doivent cibler les secteurs productifs susceptibles de favoriser des emplois pour les jeunes et de réduire la pression migratoire dans la commune de Louga.

En sus, un des problèmes majeurs demeure: l'absence de concertation entre les associations d'émigrés et les autres structures associatives ou administratives (municipales). Paradoxalement quelques initiatives individuelles sont notées entres les migrants (et non collectivement) qui bénéficient d'un soutien des autres structures en place.

Sur ce, même si l'on reconnaît aujourd'hui que le développement est une question de mobilisation des acteurs de terrain (avant d'être celle des acteurs extérieurs), il n'en demeure pas moins que les migrants représentent une source prépondérante de revenus pour les populations et associations locales.

Cependant, il existe un sérieux besoin de rénover le contenu et les canaux de l'information, la construction de partenariats multi-acteurs doit être de mise pour que la commune puisse bénéficier des avantages des associations et des retombées de la migration internationale.

Mémoire Mbossé BADIANE, ESEA/DECOF, 2015 Page 63

Migration internationale et dynamique organisationnelle dans les territoires d'origines : Cas de la Commune de Louga

MBOSSE BADIANE, MEMOIRE ESEA/DECOF 2015 Page I

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo