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à‰tude de la flore vasculaire, de la végétation et des macrophytes aquatiques proliférants dans le delta du fleuve Sénégal et le lac de Guiers (Sénégal)

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par Abou THIAM
Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Doctorat dà¢â‚¬â„¢Etat ès Sciences Naturelles 2012
  

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1.7 Incidences des barrages sur l'hydrologie et la qualité des eaux

Depuis des siècles, la disponibilité de l'eau douce toute l'année dans la région du Delta s'est posée avec beaucoup d'acuité (Brasseur, 1952). Cette disponibilité a une longue histoire.

1.7.1 Brève historique des aménagements sur le fleuve Sénégal

L'alternance d'eau douce et d'eau salée faisait que la ville de Saint-Louis était entourée d'eau salée sept mois par an. Au cours du XVIII ième siècle, il arrivait qu'on aille prélever de l'eau douce en amont de la ville. C'est ainsi qu'en 1786-1787, le Chevalier de Boufflers fit distiller l'eau pour son usage personnel. Par la suite, il fit venir une machine à dessaler l'eau (Tilmans, 1998). Quant aux populations, elles prélevaient chaque matin, l'eau nécessaire à leur consommation, dans des trous creusés dans le sable de la plage.

L'idée d'aménager le fleuve Sénégal remonte à l'époque coloniale avec en 1824, les essais du jardin de Richard Toll qui échoueront du fait de l'hostilité des populations et de nombreuses contraintes techniques et physiques (Hardy, 1921). Les recherches en vue de la mise en valeur reprennent au début du XX ème siècle (Lemmet et Scordel, 1918 ; Henry, 1918).

Pour constituer une réserve d'eau douce, Faidherbe essaya, en 1859, de barrer le Kassak (Figure 10). La crue emporta ce barrage. L'expérience renouvelée dix ans plus tard échoua à nouveau tant l'écoulement, sur ce point, était puissant. En 1879, Brière-de-l'Isle, parvint à amorcer l'ouvrage, qui, complété par une conduite d'eau, fut terminé en 1886. L'eau est puisée par une usine à vapeur, située à 18 kilomètres de Saint Louis, à Makhana. Cette politique de barrage a été poursuivie afin de conserver l'eau douce de la crue dans différents marigots pour alimenter la ville de Saint-Louis. Ainsi furent construits, outre les barrages en terre, les barrages en dur suivants : Boundoum (19031904), Dakar-Bango (1939-1940), Diaoudoun (1940) (Brigaud, 1961). Plusieurs organisations et structures seront mises en place pour réaliser les aménagements sur le fleuve. Il s'agit notamment de la création en 1934, de la Mission d'Aménagement du fleuve Sénégal (M.A.S.) qui deviendra un organe commun de mise en valeur du fleuve au service des trois Etats autonomes, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Ces projets avaient pour but d'améliorer les perspectives économiques de la région et d'atteindre l'autosuffisance alimentaire des pays riverains. Dans cette dynamique, l'Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (O.M.V.S.) fut créée en 1972 par les trois Etats riverains en remplacement de l'Organisation des Etats Riverains du Sénégal (O.E.R.S.) fondée en 1968, puis dissoute en fin 1971 après le retrait de la Guinée (Adams, 2000).

Avant la construction des grands barrages, le delta fut sujet à l'influence des marées et à l'intrusion des eaux salines de la mer pendant l'étiage. Les amplitudes des marées dans cette

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partie de l'Atlantique sont assez faibles, et varient en moyenne entre 1,15 m pendant les hautes marées et 0,55 m pendant les mortes eaux. Dans le fleuve, les amplitudes des marnages diminuent en fonction des débits du fleuve. Pendant l'étiage ces amplitudes étaient entre 80 et 30 cm à St Louis, entre 65 et 25 cm à Dagana et entre 35 et 15 cm à Podor (EUROCONSULT-RIN, 1990). Avec l'absence de toute pente dans la partie deltaïque du fleuve, les intrusions des eaux salines pendant l'étiage s'étendaient jusqu'à Podor, tandis qu'en période de crue, la langue saline était repoussée. La date d'arrivée de la langue salée à Débi se situait vers mi-janvier et à Dagana vers début mai. La date de retrait avait lieu respectivement vers début juillet et fin juillet.

Pour pallier la faiblesse de la crue fluviale et endiguer la remontée du flot salé dans les cours d'eau, des barrages délimitant des bassins de retenue ont été construits. Le Lampsar et la Taoué ont été aménagés au début de ce siècle. Le pont barrage de Dakar-Bango sur le marigot de Djeuss est beaucoup plus récent. En 1983, par suite d'une faiblesse exceptionnelle de la crue fluviale et de la remontée rapide de la langue salée, une digue en terre a été érigée sur le fleuve à Kheune. Cette dernière réalisation a rempli son rôle pendant deux années consécutives. Elle a été emportée par la crue de 1985.

A partir de 1985, des aménagements de grandes envergures furent réalisés sur le fleuve Sénégal dans le cadre de l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (O.MV.S.). Il s'agit du barrage de Diama vers l'embouchure du fleuve entre les territoires sénégalais et mauritanien et le barrage de Manantali, construit en territoire malien. Ces ouvrages ont été complétés par des digues sur les rives gauche et droite du fleuve.

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