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à‰tude de la flore vasculaire, de la végétation et des macrophytes aquatiques proliférants dans le delta du fleuve Sénégal et le lac de Guiers (Sénégal)

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par Abou THIAM
Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Doctorat dà¢â‚¬â„¢Etat ès Sciences Naturelles 2012
  

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1.7.4 Endiguements

En 1964, l'Organisation Autonome du Delta (O.A.D.) relayée en 1965 par la Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta (S.A.E.D.), a réalisé plusieurs ouvrages parmi lesquels la "digue rive gauche" du fleuve Sénégal, des ouvrages de régulation et de franchissement de divers chenaux. La digue rive gauche qui longe le cours inférieur du fleuve s'étend de Dakhar-Bango près de Saint Louis à Rosso, sur près de 83 km. Elle protège les terres basses du Delta contre une submersion incontrôlée par les eaux du Sénégal. Cette digue a été réhabilitée en 1993 pour améliorer les conditions de stockage des eaux dans la retenue de Diama. Les endiguements réalisés ont une longueur totale de 175 km environ (soit 85 km en rive droite et 90 km en rive gauche).

La digue de Keur Momar Sarr construite en 1956 sépare le lac de Guiers proprement dit de la basse vallée du Ferlo ; elle permet de contrôler la réserve d'eau du lac. Deux ouvrages hydrauliques situés sur la digue, permettent l'alimentation du Bas Ferlo avec une capacité de l'ordre de 40 m3 par seconde.

1.7.5 Effets des aménagements sur l'hydrologie et la qualité des eaux dans le Delta

Les barrages de Diama et de Manantali, la construction de digues sur la rive gauche et droite du fleuve dans le delta ont modifié très sensiblement le cycle hydrologique, la qualité des eaux et réduit les vastes étendues qui étaient jadis régulièrement inondées. Les digues qui ceinturent le fleuve ont modifié aussi l'habitat. En effet, les vastes zones adjacentes au fleuve qui subissaient régulièrement des inondations ne sont plus atteintes par l'eau. Cependant, l'humidité quasi permanente de ces endroits, le rehaussement du niveau des nappes souterraines, permettent encore le développement de nombreux macrophytes aquatiques, amphibies et des plantes halophiles.

Ainsi, avec la construction d'ouvrages de prise d'eau en plusieurs endroits, il est possible de faire rentrer l'eau et d'inonder les dépressions et les cuvettes en fonction des besoins (zones aménagées pour les cultures irriguées, zones de pâturages, parcs du Djoudj, le N'Diael, approvisionnement permanent du lac de Guiers, de la Basse vallée du Ferlo,...).

Le rôle de maîtrise des eaux de Diama est renforcé par l'action régulatrice de crue de Manantali sur le haut bassin et la digue rive gauche.

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A ce jour les objectifs d'arrêt de la remontée des eaux salées, de remplissage des chenaux, de lâchers de soutien d'étiage compensant les pertes par évaporation, de prélèvements pour l'irrigation sont atteints.

Les ouvrages ont modifié l'hydrologie et l'hydrochimie des eaux du fleuve. En effet, les ouvrages ont permis la création d'un plan d'eau en amont (retenue de Diama) qui facilite le remplissage des chenaux et des cuvettes adjacents équipés d'ouvrages de prises.

Les remontées marines en amont du barrage de Diama sont aujourd'hui quasiment impossibles.

La situation hydrologique en aval de Diama dépend essentiellement des lâchers au niveau du barrage et de l'amplitude des marées. Les lâchers ne sont effectués que pendant la période des hautes eaux, au moment des crues fluviales. L'étude de l'évolution de la salinité fluviale à Saint Louis de 1987 à 1993 montre un cycle bien marqué, avec 3 phases principales (O.MV.S., 1995) :

1. une phase de dilution et d'adoucissement des eaux dont le début est fixée par la date d'arrivée de la crue fluviale en amont et la date d'ouverture des vannes à Diama. En 15 jours, la salinité à Saint Louis passe de 38 %o à 0,2-0,4 %o. Cette phase de désalinisation de l'estuaire est permanente tant que le débit fluvial est maintenu supérieur à 600 m3/s ;

2. une phase de salinisation de l'estuaire qui commence dès la réduction des lâchers à Diama à moins de 600 m3/s ;

3. une phase de sursalure des eaux de l'estuaire par rapport aux eaux océaniques sous l'effet de l'évaporation.

Ces cycles peuvent être brutalement perturbés par les lâchers à Diama. Il peut y avoir ainsi de variations brutales de la qualité des eaux dans la zone aval.

En amont de la retenue de Diama, en dehors de la période de crue (janvier à juillet), la salinité est relativement élevée (225 mg/l) et présente des variations liées probablement aux lâchers épisodiques du barrage vers l'aval, compensés par des apports d'eau douce venus de l'amont. Il y a un gradient décroissant de salinité de l'aval vers l'amont. Dès l'arrivée de l'onde de crue et l'ouverture des vannes en continu, la salinité augmente brutalement durant une courte période puis régresse très rapidement pour atteindre 75 mg/l et s'y stabiliser. Durant la période postérieure à la fermeture des vannes, la salinité des eaux évolue sous l'influence de l'évaporation et des lâchers ponctuels vers l'aval (O.MV.S., 1995).

La Compagnie Sucrière Sénégalaise (C.S.S.) rejette annuellement dans la retenue de Diama près de 98,91 millions de m3 d'eau de drainage. Ce volume représenterait près de 40% du volume initial de la retenue à la cote 1,5 m IGN. La minéralisation globale de ces eaux usées varie entre

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0,8 et 2 g/l. Des eaux de drainage provenant d'autres périmètres irrigués sont également rejetées dans le fleuve. En dehors de la salinité, très peu de données existent sur la qualité des eaux du delta.

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