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Relation inflation-chômage: une vérification empirique de la courbe de Phillips en RDC de 1990 à  2011

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par Junior NDUAYA MATUNGA
Université de Kinshasa - ECONOMIE MATHEMATIQUE 2013
  

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CHAPITRE I:

Dynamique entre la théorie de la courbe de Phillips et la politique économique

Ce chapitre présente les fondamentaux de l'analyse de la politique macroéconomique en se basant sur la théorie de courbe de la Phillips. En effet, après une longue tradition de la formulation de politiques et de recommandations issues du cadre keynésien, les économistes (friedmaniens et lucasiens), suite aux multiples échecs de prédiction du modèle macroéconomique Keynésien (de la courbe de Phillips)13(*) , ont posé la problématique de l'évaluation de la pertinence des politiques macroéconomiques sur l'activité économique réelle dans le temps et dans l'espace14(*).

S'inscrivant dans ce cadre, le présent chapitre est structuré de la manière suivante : la première section passe en revue l'analyse keynésienne de la courbe de Phillips et les critiques des modélisateurs et analystes (ces critiques ont donné lieu à des reformulations qui ont enrichi la théorie macroéconomique), la deuxième section se penche sur les répliques des économistes keynésiens aux critiques adressées à leur théorie, enfin la troisième section porte sur les résultats des récentes études sur cette problématique.

I.1- FONDEMENTS DE POLITIQUES ÉCONOMIQUES ISSUES DE LA COURBE DE PHILLIPS

I.1.1- LA COURBE DE PHILLIPS ORIGINELLE

C'est en 1958 que l'économiste néo-zélandais William Phillips (1914-1975) établit une relation entre le taux de chômage et le taux de croissance du salaire nominal. Cette étude statistique repose sur une observation de l'économie de la Grande-Bretagne sur les périodes 1861-1913 ; puis 1867-1957. La relation observée est fortement négative.

L'équation spécifiée est de la forme :

dw/w= ,

Avec dw/w le taux de croissance de salaire nominal ; le taux de chômage et les résidus de l'estimation.

L'interprétation la plus simple de la courbe de Phillips repose sur la loi de l'offre et de la demande : le taux de variation du salaire dépend de la différence entre la demande et l'offre de travail, différence qui est mesurée par le niveau de chômage. Ainsi, plus celui-ci est élevé, plus la pression à la baisse du salaire est importante (Guerrien, 2000). La loi a révélé l'existence d'une relation inverse et fortement non linéaire entre taux de chômage et taux de croissance du salaire nominal. En effet, le pouvoir de négociation du salaire nominal est d'autant plus fort que le niveau de pression sur le marché du travail est faible.

La littérature « moderne » ré-estime la courbe de Phillips en utilisant des méthodes économétriques standards, et en introduisant explicitement une variable de croissance des prix. Phelps (1957) et Friedman (1958), ont analysé les conséquences de politique économique. Une autre interprétation est celle de R. Solow et P. Samuelson (1960) dans la cadre de mesure de l'arbitrage inflation-chômage aux Etats Unis.

* 13 Dans l'optique Keynésienne, la courbe de Phillips conduit à considérer que les pouvoirs publics ont un arbitrage à faire : soit défendre la stabilité des prix(en cas de surchauffe) et accepter un accroissement de chômage, soit au contraire lutter pour le plein-emploi (en cas de récession) au risque d'être confronté à des pressions inflationnistes. Au début, la relation décrite par la courbe était stable et linéaire, elle constituait une référence des politiques économiques, qui consistait à choisir entre l'inflation et le chômage. Les périodes de 1970 caractérisée par la stagflation, et la période des années 1990 caractérisée par un recule de l'inflation et du chômage, ont remis en cause la courbe de Phillips ainsi que la capacité de l'Etat à réguler l'activité. 

* 14 La littérature économique parle de la proposition LSW, de noms de Lucas (Robert), Sargent (Thomas) et Wallace (Neils). D'après cette propriété, les politiques économiques sont neutres ; d'où la remise en question des principes centraux de la macroéconomie d'inspiration keynésienne. Cette façon de concevoir les choses a été fortement objectée par Fischer (1977) et Taylor (1979a, 1979b). Ceux - ci réhabilitent les politiques de stabilisation en introduisant une rigidité des salaires à court terme par l'intermédiaire de contrats négociés sur deux ou plusieurs périodes. Ces recherche sur la problématique ont abouti à l'élaboration des modèles macroéconomique dynamiques (les MEGIS : modèles d'équilibre général intertemporelle stochastique) qui intègrent les réactions des agents économiques dans l'analyse des politiques économiques, notamment la rationalité des agents et fondements microéconomique.

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