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Politique monétaire, crédit et croissance en Inde

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par Josué BANGA
Université Grenoble Alpes - Gouvernance des organisations pour le développement international (Godi) 2015
  

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CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

« La percée fulgurante de l'Inde entamée au tournant des années 1990 ne semble pas faiblir malgré le séisme provoqué par la crise mondiale » Leroy (2011). Depuis le tournant des années 1980 marquant l'entrée de l'Inde dans la mondialisation, la politique monétaire continue d'être un outil important de financement de l'économie nationale. Elle a été conduite de manière pragmatique dans la plupart du temps et demeure cruciale dans l'explication de la croissance économique du pays.

La problématique générale de cette étude consistait à analyser l'impact de la politique monétaire sur les performances macroéconomiques de l'Inde. Pour cela il a été supposé les hypothèses suivantes : (i) il existe une corrélation entre le PI3 et la masse monétaire ; (ii) le crédit bancaire domestique contribue significativement au PI3, (iii) la croissance est malheureusement faiblement créatrice d'emplois. Pour vérifier ces hypothèses, des données provenant de diverses sources agrées ont été mobilisées. Le traitement de ces données a été rendu possible grâce à l'usage des outils statistiques standards tels que les représentations graphiques avec le logiciel Excel et les tabulations.

Les résultats de l'étude suggèrent que la politique monétaire a un impact certain sur les performances économiques de l'Inde sur l'ensemble de la période d'étude. Une expansion monétaire d'une année donnée affecte la croissance de l'année suivante. De plus, le crédit bancaire domestique destiné au secteur privé devient de plus important dans le PI3. Cela s'explique par le fait que les petites et moyennes entreprises qui dominent l'économie indienne dépendent fortement du crédit bancaire pour leur activité. Cependant, l'accélération de la croissance économique ne s'est pas accompagnée d'une accélération de la création d'emplois et de réduction des inégalités. L'importance grandissante de l'industrie et des services faiblement intensifs en main d'oeuvre, la rigidité de la réglementation du travail à l'égard des entreprises du secteur organisé sont les principales causes élucidées par l'étude. Cette étude confirme l'ensemble des hypothèses de recherche émises dès le début. Enfin, l'ouverture économique et le faible niveau d'inclusion financière, sont des contraintes majeures qui limitent l'efficacité des actions des autorités monétaires indiennes.

Ce travail de recherche a eu le mérite d'explorer un thème peu étudié ou partiellement étudié dans la littérature. En effet, comme cela l'a déjà été dit en introduction, la plupart des études sur la politique monétaire indienne se focalisent sur ses canaux de transmission à l'activité économique sans chercher à évaluer son impact de long terme sur les performances

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macroéconomiques du pays. Cette étude constitue donc une tentative de contribution à la recherche sur les impacts de long terme des décisions de la banque centrale indienne.

Les résultats de ce travail de recherche, aussi modestes soient-ils, permettent de tirer des leçons et de faire quelques recommandations pertinentes en vue d'améliorer l'efficacité de la politique monétaire de la plus grande démocratie au monde. C'est pourquoi, il est particulièrement recommandé aux autorités indiennes de mettre l'accent sur :

(i) L'inclusion financière afin que le plus grand nombre de personnes présentement
exclues du système bancaire, puisse avoir accès aux services financiers de base pour améliorer la transmission de la politique monétaire

(ii) Réformer la législation du travail pour faire en sorte que les grandes entreprises du
secteur organisé emploient davantage. Sur ce point le gouvernement pourrait accorder des primes sous formes d'exonérations fiscales aux entreprises qui emploient le plus de personnes. A l'inverse, le gouvernement pourrait prendre des mesures pour lutter contre la précarité des emplois dans le secteur inorganisé en soutenant davantage les acteurs de ce secteur.

(iii) Il est absolument indispensable d'accroître les investissements dans le secteur
agricole si les autorités veulent lutter contre le chômage et le sous-emploi de masse. Au regard de la part importante de l'agriculture dans l'emploi en Inde, sa marginalisation ne fera que renforcer les inégalités au sein de la société ;

(iv) Enfin, il s'avère important que les autorités monétaires puissent adaptés leurs
actions à la mondialisation qui a créé une forte interdépendance entre l'économie indienne et le reste du monde. Par exemple, l'inflation ne peut plus être expliquée uniquement par des facteurs internes. Les fluctuations du prix des matières premières et les politiques monétaires des pays développés affectent aussi l'évolution des prix dans les économies émergentes.

Dans le cadre du nouveau référentiel de développement adopté par les Nations unies en septembre 2015, quel rôle doivent jouer les autorités monétaires indiennes dans l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) ?

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand