WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Inventaire de la faune sauvage sur les transects permanents en périphérie nord-est et dans le parc national de Boumba-Bek, sud-est Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Daniel DJEKDA
Université de Dschang, Cameroun - Ingénieur des eaux et forêts, Master professionnel  2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    FOSAS PROJECT

    UNIVERSITE DE DSCHANG

    IRAD

    IRAD

    FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES (FASA)

    FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES (FASA)

    DEPARTEMENT DE FORESTERIE

    DEPARTMENT OF FORESTRY

    INVENTAIRE DE LA FAUNE SAUVAGE SUR LES TRANSECTS

    PERMANENTS EN PERIPHERIE NORD-EST ET DANS LE PARC

    NATIONAL DE BOUMBA-BEK, SUD-EST CAMEROUN

    Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses

    Par

    DJEKDA Daniel

    Matricule: CM04-08ASA0110

    Septembre 2014

    UNIVERSITE DE DSCHANG

    FOSAS PROJECT

    UNIVERSITE DE DSCHANG

    IRAD

    FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES (FASA)

    FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES (FASA)

    DEPARTEMENT DE FORESTERIE

    DEPARTMENT OF FORESTRY

    INVENTAIRE DE LA FAUNE SAUVAGE SUR LES TRANSECTS

    PERMANENTS EN PERIPHERIE NORD-EST ET DANS LE PARC

    NATIONAL DE BOUMBA-BEK, SUD-EST CAMEROUN

    Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses

    Par

    DJEKDA Daniel

    Matricule : CM04-08ASA0110

    16e Promotion FASA

    Encadreur

    Mr KAMGAING William

    Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses

    Direction de la Faune et des Aires Protégées, Ministère des Forêts et de la Faune

    Superviseur

    Dr BOBO Kadiri Serge

    Directeur de l'Ecole de Faune de Garoua, Chargé de cours au Département de foresterie, FASA

    Université de Dschang

    Septembre 2014

    FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL

    Je soussigné, DJEKDA Daniel, atteste que le présent mémoire est le fruit de mes propres travaux effectués en périphérie Nord-est et dans le Parc National de Boumba-Bek, dans le cadre de l'initiative «Projet JICA/FOSAS: IRAD de Yaoundé ``Forest Savana Sustainability'', Projet Cameroun ». Ce travail a été effectué sous la supervision scientifique de Dr BOBO Kadiri Serge, enseignant au Département de Foresterie, Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang, Directeur de l'Ecole de Faune de Garoua et, l'encadrement technique de M. KAMGAING William, en service au Ministère des Forêts et de la Faune.

    Ce mémoire est authentique et n'a été l'objet d'aucune présentation antérieure pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

    Visa de l'auteur

    DJEKDA Daniel

    Date :

    Visa du Superviseur Visa du Chef de Département de Foresterie

    Dr Bobo Kadiri Serge

    Date : Date

    FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE

    Le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations du jury.

    Visa du Superviseur :

    Dr Bobo Kadiri Serge

    Date :

    Visa du Président du Jury:

    Date :

    Visa du Chef de département de Foresterie:

    Date :

    DEDICACE

    Je dédie ce mémoire de Master Professionnel en Faune Aquatique et Terrestre à mon Dieu Le Tout Puissant et à toutes personnes passionnées par la faune sauvage de part le monde entier.

    REMERCIEMENTS

    La réalisation de ce mémoire a été rendue possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui j'exprime ici ma profonde gratitude.

    Je pense de prime abord au Dr Bobo Kadiri Serge, Directeur de l'Ecole de Faune de Garoua et Chargé de Cours au département de Foresterie, à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang pour la supervision scientifique de ce document, malgré ses multiples occupations.

    Je remercie aussi toute l'équipe du Projet JICA/FOSAS: IRAD de Yaoundé qui a bien accepté et financé ces travaux de recherche, malgré une démarche administrative très longue, je tiens encore à vous adresser mes sincères remerciements.

    Ma reconnaissance va également:

    ü A mon encadreur KAMGAING William, qui a voulu bien consacré son temps pour ses multiples orientations vis-à-vis de l'analyse des données et les commentaires associés lors de la relecture dudit document;

    ü Au Pr TCHAMBA Martin, enseignant à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang et Chef de Département de Foresterie, pour ses multiples conseils;

    ü Au Pr TSI Evaristus, et Dr Tumenta tous enseignants à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang, pour leurs multiples conseils ;

    ü Au Doyen de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles, le Professeur MANJELI Yacouba et son staff administratif, ainsi qu'à tous les enseignants, particulièrement ceux du Département de Foresterie ;

    ü Au Pr ICHIKAWA fondateur du Projet FOSAS, Pr ARAKI, tous pour leurs encouragements sans cesse ;

    ü Au Dr HAYASHI Koji, anthropologue et chercheur Japonais, qui, durant ces travaux de recherche sur le terrain m'a beaucoup encouragé, avec qui, nous avions effectué des multiples descentes de terrain à Gribé pour d'éventuel travaux des caméras infra-rouges ;

    ü Au Dr MASSAI Hirai, chercheur Japonais, pour sa bonne collaboration ;

    ü Au Dr FOAHAM enseignant à l'Université de Yaoundé 1, team leader dans le Projet JICA/FOSAS, pour son encouragement sans cesse;

    ü A Mme MARUTA EIKO et Mr SHINNA, tous deux responsables administratifs dans le projet FOSAS pour leurs encouragements et les conseils respectifs qu'ils m'ont toujours prodigué durant ces travaux de recherche ;

    ü A tous mes camarades stagiaires NDZEFACK Brice, BOBO René, BALANGOUNDE, NGONGANG pour leurs encouragements tout au long du stage ;

    ü A Mr Bonito CHIA, Paulin KENGNE, qui n'ont orienté dans l'analyse de mes données et dans l'apprentissage des logiciels éventuels ;

    ü A tous mes camarades de la 16e Promotion avec lesquels nous avons partagé des moments simplement inoubliables. Je prie que l'Eternel se souvienne de chacun d'eux

    ü A toute la population de zone d'étude Gribé et Gouonepoun pour leur accueil chaleureux et pour avoir accepté notre présence dans leur milieu, je pense particulièrement à mes redoutables guides de terrain entre autres MBIAP Mermoze, MEDJINANDJO Bertrand, LENGO Jean Paul, KANI Remi, KITA Christaller, pour le site de Gribé et MEDOUMETO Hilaire, SERBOT Simon, BONOULOU Mathias, pour le site de Gouonepoun, tous pour leur courage et leur solidarité et aussi sans qui toutes les données d'inventaire faunique n'auraient pu être collectées, mes chers commandos je tiens sincèrement ici à vous tirer un coup de chapeau, encore merci ;

    ü A ma dulcinée ZADANA SALI Sandrine, pour tout son amour, son soutien et sa dévotion à mon égard;

    Je souhaite enfin exprimer tout mon amour et ma reconnaissance envers ma famille qui m'a soutenu, m'a encouragé tout au long de mes études et m'a permis de trouver la motivation nécessaire pour avancer sur le plan professionnel et personnel.

    SOMMAIRE

    REMERCIEMENTS I

    DEDICACE I

    SOMMAIRE IV

    LISTE DES TABLEAUX VIII

    LISTE DES FIGURES XI

    LISTE DES ANNEXES XIV

    LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS XV

    RESUME XVI

    ABSTRACT XVII

    CHAPITRE 1: INTRODUCTION 1

    1.1 CONTEXTE 1

    1.2 PROBLÉMATIQUE 1

    1.3 OBJECTIFS 2

    1.3.1 Objectif Global 2

    1.3.2 Objectifs spécifiques 2

    1.4 IMPORTANCE DE L'ÉTUDE 3

    1.5 LIMITES DE L'ÉTUDE 3

    CHAPITRE 2: REVUE DE LA LITTERATURE 4

    2.1 CLARIFICATION DES CONCEPTS 4

    2.1.1 Aire protégée 4

    2.1.2 Diversité biologique 4

    2.1.3 Espèces rares 5

    2.1.4 Grands et moyens mammifères 5

    2.1.5 Parc National 5

    2.1.6 Transect 6

    2.1.7 Zone périphérique 6

    2.2 GÉNÉRALITÉS SUR QUELQUES TECHNIQUES D'INVENTAIRE DE LA FAUNE EN ZONE DE FORET 6

    2.2.1 Généralités 6

    2.2.2 Quelques méthodes d'inventaire de la faune en zone de forêt. 6

    2.2.2.1 Cris d'appel des chasseurs, attractifs et postes d'observation 6

    2.2.2.2 Recensement au moyen des attractifs 7

    2.2.2.3 Postes d'observation 7

    2.2.2.4 Transects en forêt 7

    2.2.2.5 Pièges photographiques 7

    2.3 THÉORIE DES TRANSECTS LINÉAIRES 8

    2.4 PRINCIPE DES TRANSECTS LINÉAIRES 9

    2.5 DÉTERMINATION DES DENSITÉS DES GRANDS ET MOYENS MAMMIFÈRES À PARTIR DES CROTTES 10

    2.6 VITESSE DE DÉGRADATION OU DISPARITION DES CROTTES DES GRANDS ET MOYENS MAMMIFÈRES. 10

    2.7 SYNTHÈSE DE QUELQUES ÉTUDES SUR LE POTENTIEL FAUNIQUE EN PÉRIPHÉRIE NORD DU PNBB 11

    2.8 RICHESSE SPECIFIQUE DANS LES ZICGC 13 ET 14 AU NORD DU PARC NATIONAL DE BOUMBA - BEK 11

    CHAPITRE 3: METHODOLOGIE 12

    3.1 DESCRIPTION DE LA ZONE D'ÉTUDE 12

    3.1.1 Localisation 12

    3.1.2 Caractéristiques biophysiques et écologiques 13

    3.1.2.1 Climat 13

    3.1.2.2 Relief et topographie 13

    3.1.2.3 Pédologie et géologie 13

    3.1.2.4 Hydrologie 13

    3.1.2.5 La végétation 13

    3.1.2.6 La faune 14

    3.1.3 Relations Faune - Flore 16

    3.1.4 Caractéristiques socioculturelles et démographiques 16

    3.1.4.1 Populations natives 16

    3.1.4.2 Populations migrantes 17

    3.1.4.3 Répartition spatiale 18

    3.1.4.4 Infrastructures sociales 19

    3.1.5 Caractéristiques socioéconomiques 20

    3.1.5.1 Agriculture 20

    3.1.5.2 Chasse 20

    3.1.5.3 Pêche 21

    3.1.5.4 Cueillette 22

    3.1.5.5 Exploitation forestière 22

    3.1.5.6 Chasse sportive 22

    3.1.5.7 Capture des oiseaux 22

    3.1.5.8 Exploitation minière artisanale 23

    3.2 COLLECTE DES DONNÉES 23

    3.2.1 Le choix de site 23

    3.2.2 Données de sources secondaires 23

    3.2.3 Données de sources primaires 23

    3.2.3.1 Technique d'inventaire diurne: méthode directe 24

    3.2.3.2 Technique d'inventaire diurne : méthode indirecte 25

    3.2.3.3 Technique d'inventaire nocturne : méthode directe 25

    3.2.3.4 Utilisation des caméras infra-rouges: méthode directe 26

    3.2.3.5 Suivi de dégradation des crottes des grands et moyens mammifères 28

    3.2.3.6 Caractérisation de la végétation de la faune dans la zone d'étude 29

    3.3 ANALYSE DES DONNÉES 29

    3.3.1 Inventaires diurnes et nocturnes 29

    3.3.1.1 Estimation des densités et de l'abondance relative 29

    3.3.1.2 Comparaison des densités et de l'abondance relative (Inventaires diurnes et nocturnes) 30

    3.3.2 Caméras infra-rouges 31

    3.3.2.1 Estimation des densités et de l'abondance relative 31

    3.3.2.2 Comparaison des densités et de l'abondance relative (WPI) 31

    3.3.3 Evaluation de la performance de différentes méthodes 31

    3.3.4 Analyse de la vitesse de décomposition ou disparition de crottes 32

    3.3.5 Caractérisation de la végétation de la faune dans la zone d'étude 32

    CHAPITRE 4: RESULTATS ET DISCUSSION 33

    4.1 COMPARAISON DES DENSITÉS ET DES INDICES KILOMÉTRIQUES D'ABONDANCE (IKA) DES GRANDS ET MOYENS MAMMIFÈRES SUIVANTS QUATRE MÉTHODES D'INVENTAIRE DANS LES TROIS SITES 33

    4.1.1 Inventaires diurnes indirects 33

    4.1.1.1 Richesse spécifique 33

    4.1.1.2 Estimation des densités des grands et moyens mammifères dans les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 34

    4.1.1.3 Comparaison des densités du céphalophe bleu entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 37

    4.1.1.4 Estimation des densités de Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 38

    4.1.1.5 Comparaison des densités de Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 42

    4.1.1.6 Estimation de l'abondance relative des espèces entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 42

    4.1.1.7 Comparaison des IKA du Céphalophe bleu entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 44

    4.1.1.8 Comparaison des IKA du Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 46

    4.1.1.9 Comparaison des IKA du Céphalophe à dos jaune entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 47

    4.1.1.10 Comparaison des IKA Bongo entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 48

    4.1.1.11 Comparaison des IKA Eléphant entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 53

    4.1.1.12 Comparaison des IKA Gorilles entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 54

    4.1.1.13 Comparaison des IKA Pangolin à longue queue entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 56

    4.1.1.14 Comparaison des IKA Pangolin géant entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 57

    4.1.1.15 Comparaison des IKA Athérure africain entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 59

    4.1.1.16 Comparaison des IKA Potamochère entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 61

    4.1.1.17 Comparaison des IKA des grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 62

    4.1.1.18 Activités Humaines 63

    4.1.1.19 Comparaison des IKA des activités humaines entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 63

    4.1.2 Inventaires diurnes directs 64

    4.1.2.1 Estimation des densités de groupes des petits singes entre les trois sites (Inventaires diurnes directs) 64

    4.1.2.2 Comparaison des densités de groupes de petits singes entre les trois sites (Inventaires diurnes directs) 68

    4.1.2.3 Estimation de l'abondance relative des espèces entre les trois sites (Inventaires diurnes directs). 69

    4.1.2.4 Comparaison des IKA de petits singes entre les trois (Inventaires diurnes directs) 69

    4.1.2.5 Comparaison IKA global de grands et moyens mammifères entre les trois sites (inventaires diurnes directs) 70

    4.1.3 Inventaires nocturnes 71

    4.1.3.1 Estimation de l'abondance relative des espèces entre les trois sites (Inventaires nocturnes) 71

    4.1.3.2 Comparaison de l'abondance relative des espèces entre les trois sites (Inventaires nocturnes) 72

    4.1.3.3 Comparaison IKA de tous les grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires nocturnes) 73

    4.1.3.4 Estimation des densités des espèces recensées entre les trois sites (Inventaires nocturnes) 73

    4.1.3.5 Comparaison des densités de Céphalophes bleus entre les trois sites (Inventaires nocturnes) 77

    4.1.4 Caméras infra-rouges 78

    4.1.4.1 Estimation des densités au moyen des Caméras infra-rouges entre les trois sites 78

    4.1.4.2 Comparaison des densités des espèces au moyen des Caméras infra-rouges entre les trois 79

    4.1.4.3 Estimation de Wildlife Picture Index (WPI) dans les trois sites 80

    4.1.4.4 Comparaison WPI des différentes espèces entre les trois sites (Caméras infra-rouges) 82

    4.1.4.5 Comparaison de WPI de tous les mammifères entre les trois sites (Caméra infra-rouge) 83

    4.1.5 Comparaison des résultats avec ceux obtenus dans la région du Sud-est, Cameroun 84

    4.1.6 Quelques vitesses de dégradation des crottes des espèces identifiées dans la zone d'étude 87

    4.1.7 Stade de décomposition des crottes 87

    4.1.8 Caractérisation de la végétation le long des transects dans la zone d'étude 89

    4.1.8.1 Inventaires des ligneux le long des transects dans la zone d'étude 89

    4.1.8.2 Inventaires des herbacées le long des transects dans la zone d'étude 90

    4.2 EVALUATION DE LA PERFORMANCE DES MÉTHODES D'INVENTAIRES DE LA FAUNE TESTÉES 90

    4.3 DÉTECTION DES ESPÈCES RARES 92

    4.4 FORMULATION DE QUELQUES SUGGESTIONS AFIN D'ORIENTER LE MODÈLE DE GESTION DE LA RESSOURCE FAUNE SAUVAGE DANS LA ZONE D'ÉTUDE 93

    4.4.1 Information, éducation et Communication efficace au profit de la communauté locale 93

    4.4.2 Lutte anti-braconnage 93

    4.4.3 Suivi permanent de la faune 95

    CHAPITRE 5: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 96

    5.1 CONCLUSION 96

    5.2 RECOMMANDATIONS 97

    BIBLIOGRAPHIE 99

    ANNEXES 105

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1: Caractéristiques des caméras Bushnell Trophy Cam 8

    Tableau 2: Richesse spécifique des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est, Cameroun 11

    Tableau 3: Définition d'âges des indices de présence des espèces rencontrées 29

    Tableau 4: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu dans le site de Gribé (Inventaires diurnes indirects) 34

    Tableau 5: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu dans le site de Gouonepoun (Inventaires diurnes indirects) 35

    Tableau 6: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu dans le PNBB (Inventaires diurnes indirects) 36

    Tableau 7: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe roux à Gribé (Inventaires diurnes indirects) 38

    Tableau 8: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe roux à Gouonepoun (Inventaires diurnes indirects) 39

    Tableau 9: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe roux dans au PNBB (Inventaires diurnes indirects) 41

    Tableau 10: IKA moyen des espèces recensées par site dans la zone d'étude (inventaires diurnes indirects) 43

    Tableau 11: IKA Céphalophe Bleu par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 44

    Tableau 12: IKA Céphalophe roux par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 45

    Tableau 13: IKA Céphalophe à dos jaune par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 46

    Tableau 14: IKA Bongo par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 48

    Tableau 15: IKA Buffle par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 49

    Tableau 16: IKA petits singes par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 50

    Tableau 17: IKA Chat sauvage par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 50

    Tableau 18: IKA Chevrotain aquatique par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 51

    Tableau 19: IKA Civette par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 51

    Tableau 20: IKA Chimpanzé par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 52

    Tableau 21: IKA Eléphant par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 52

    Tableau 22: IKA Antilope de Bates par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 53

    Tableau 23: IKA Gorille par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 54

    Tableau 24: IKA Oryctérope par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 55

    Tableau 25: IKA Pangolin à longue queue par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 56

    Tableau 26: IKA Pangolin géant par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 57

    Tableau 27: IKA Léopard par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 58

    Tableau 28: IKA Athérure africain par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 59

    Tableau 29: IKA Potamochère par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 60

    Tableau 30: IKA Sitatunga par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 62

    Tableau 31: IKA Activités humaines par signe d'activité et par âge dans les sites d'étude (Inventaires diurnes indirects) 63

    Tableau 32: Individus vus physiquement et par site (inventaires diurnes directs) 64

    Tableau 33: Statistique d'estimation de la densité de groupes de petits singes à Gribé (Inventaires diurnes directs) 65

    Tableau 34: Statistique d'estimation de la densité de groupes de petits singes à Gouonepoun (Inventaires diurnes directs) 66

    Tableau 35: Statistique d'estimation de la densité de groupes de petits singes dans le PNBB (Inventaires diurnes directs) 67

    Tableau 36: IKA des espèces dans l'ensemble de la zone d'étude (Inventaires diurnes directs) 69

    Tableau 37: IKA des observations directes des petits singes entre les trois sites (Inventaires diurnes directs) 70

    Tableau 38: IKA des espèces dans l'ensemble de la zone d'étude (Inventaires nocturnes) 71

    Tableau 39: Espèces vues physiquement et par site (Inventaires nocturnes) 74

    Tableau 40: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu à Gribé (Inventaires nocturnes) 74

    Tableau 41: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu à Gouonepoun (Inventaires nocturnes) 75

    Tableau 42: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu dans le PNBB (Inventaires nocturnes) 76

    Tableau 43: Densité des espèces capturées au moyen des Caméras infra-rouges dans les trois sites 78

    Tableau 44: Indice photographique de la faune (WPI) des espèces dans les trois sites 81

    Tableau 45: Richesse spécifique des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est Cameroun 84

    Tableau 46: Abondance relative (IKA) des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est Cameroun 85

    Tableau 47: Densité des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est Cameroun 86

    Tableau 48: WPI des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est Cameroun 86

    Tableau 49: Vitesse moyenne de décomposition des crottes de quelques espèces dans la zone d'étude 87

    Tableau 50: Quelques ligneux recensés le long des transects à Gouonepoun et à Gribé 89

    Tableau 51: IKA et WPI des espèces recensées par type de méthode testées dans la zone 91

    Tableau 52: Coefficient de variation des méthodes d'évaluation de l'abondance de la faune 91

    Tableau 53: Liste des espèces rares détectées au moyen des caméras infra-rouges 92

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1: Localisation de la zone d'étude dans la région et du PNBB 12

    Figure 2 : Visée d'angle pour ouverture des transects 24

    Figure 3 : Ouverture des transects 24

    Figure 4: Site proposé pour le suivi de la faune 24

    Figure 5: Inventaires nocturnes 26

    Figure 6: Programmation des caméras 27

    Figure 7: Hauteur de fixation de la caméra 27

    Figure 8: Distribution des caméras infra-rouges sur les transects dans la zone d'étude 27

    Figure 9: BongoTragelaphus euryceros 28

    Figure 10: Potamochère Potamochoerus porcus 28

    Figure 11: IKA des espèces recensées dans toute la zone d'étude (Inventaires diurnes indirects) 33

    Figure 12: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe bleu dans le site de Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects) 34

    Figure 13: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe bleu dans le site de Gouonepoun en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects) 36

    Figure 14: Courbe de probabilité de détection des crottes de céphalophe bleu dans le PNBB en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects) 37

    Figure 15: Comparaison des densités des Céphalophe bleus entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 37

    Figure 16: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe roux à Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects) 39

    Figure 17: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe roux à Gouonepoun en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects) 40

    Figure 18: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe roux dans le PNBB en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects) 41

    Figure 19: Comparaison des densités de Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 42

    Figure 20: Comparaison des IKA du Céphalophe bleu entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 45

    Figure 21: Comparaison des IKA du Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 46

    Figure 22: Comparaison des IKA du Céphalophe à dos jaune entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 47

    Figure 23: Comparaison des IKA de Bongo entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 48

    Figure 24: Comparaison IKA éléphants entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 53

    Figure 25: Comparaison des IKA Gorilles entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 55

    Figure 26: Comparaison des IKA de pangolin à longue queue entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 56

    Figure 27: Comparaison des IKA de pangolin géant entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 58

    Figure 28: Comparaison des IKA de l'Athérure africain entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 60

    Figure 29: Comparaison des IKA de potamochère entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 61

    Figure 30: Comparaison des IKA des grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 62

    Figure 31: Comparaison des IKA Activités humaines entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects) 64

    Figure 32: Courbe de probabilité de détection des petits singes à Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes directs) 65

    Figure 33: Courbe de probabilité de détection des petits singes à Gouonepoun en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes directs) 67

    Figure 34: Courbe de probabilité de détection des petits singes dans le PNBB en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes directs) 68

    Figure 35: Comparaison des densités des groupes de petits singes entre les trois sites (Inventaires diurnes directs) 68

    Figure 36: Comparaison des IKA de Petits singes entre les trois sites (inventaires diurnes directs) 70

    Figure 37: Comparaison IKA global des grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires diurnes directs) 71

    Figure 38: Comparaison des IKA des céphalophes bleus entre les trois sites (Inventaires nocturnes) 72

    Figure 39: Comparaison des IKA de daman des arbres entre les trois sites (Inventaires nocturnes) 73

    Figure 40: Comparaison IKA global des grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires nocturnes) 73

    Figure 41: Courbe de probabilité de détection de Céphalophe bleu à Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires nocturnes) 75

    Figure 42: Courbe de probabilité de détection de Céphalophe bleu à Gouonepoun en fonction de la distance perpendiculaire au transect (inventaires nocturnes) 76

    Figure 43: Courbe de probabilité de détection de Céphalophe bleu dans le PNBB en fonction de la distance perpendiculaire au transect (inventaires nocturnes) 77

    Figure 44: Comparaison des densités de Céphalophes bleus entre les trois sites (inventaires nocturnes) 77

    Figure 45: Comparaison des densités de Céphalophe bleu entre les trois sites (Caméra infra-rouge) 79

    Figure 46: Comparaison des densités de Céphalophe roux entre les trois sites (Caméra infra-rouge) 79

    Figure 47: Comparaison des densités de Petits singes entre les trois sites (Caméra infra-rouge) 80

    Figure 48: WPI moyen des espèces capturées dans les trois sites (Caméra infra-rouge) 81

    Figure 49: Comparaison des WPI de Céphalophe bleu entre les trois sites (Caméra infra-rouge) 82

    Figure 50: Comparaison des WPI de Céphalophe roux entre les trois sites (Caméra infra-rouge) 83

    Figure 51: Comparaison des WPI de Petits singes entre les trois sites (Caméra infra-rouge) 83

    Figure 52: Comparaison de WPI de tous les mammifères entre les trois sites (Caméra infra-rouge) 84

    Figure 53: Crotte fraîche (0 jours) 88

    Figure 54: Crotte récente (5ème jour) 88

    Figure 55: Crotte vieille (10ème jour) 88

    Figure 56: Crotte très vieille (15ème jour) 88

    Figure 57: Crotte disparue 88

    LISTE DES ANNEXES

    Annexe 1: Fiche de collecte des données d'inventaire de la faune 105

    Annexe 2: Fiche d'identification des crottes des animaux le long des transects 106

    Annexe 3: Fiche d'inventaire des caméras infra-rouges le long des transects 107

    Annexe 4: fiche de suivi des différents stades de décomposition des crottes des céphalophes 108

    Annexe 5: Fiche de caractérisation de la végétation de la faune dans la zone d'étude 109

    Annexe 6: Liste des espèces de grands et moyens mammifères recensées dans la zone 110

    Annexe 7: Quelques espèces rares photographiées par les Caméras infra-rouges dans la zone d'étude 111

    LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS

    AAPPEC

    Association pour l'Auto-Promotion des Populations de l'Est Cameroun

    CITES

    Convention on International Trade on Endangered Species of Flora

    and Fauna

    DEPFOR

    Département de Foresterie

    DSCN

    Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

    FASA

    Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles

    GIC

    Groupe d'Initiative Commune

    GPS

    Global Positioning System.

    GTZ

    Gesellschaft für Technische Zusammenrbeit

    FOSAS

    Forest Savana Sustainability

    IKA

    Indice Kilométrique d`Abondance

    IUCN 

    Union Mondiale pour la Conservation de la Nature

    JICA

    Agence Internationale de Coopération Japonaise

    MINEF

    Ministère de l'Environnement et des Forêts

    MINFOF

    Ministère des Forêts et de la Faune

    MINMEE

    Ministère des Mines, de l'Eau et de l'Énergie

    PNBB

    Parc National de Boumba-Bek

    Pro/PSFE/GTZ

    Programme d'Appui au Programme Sectoriel Foret Environnement à travers la Deutsche Gesellschaft fur Technische Zusammenarbeit

    SIBAF

    Société Industrielle des Bois Africains

    SIM

    Société Industrielle de Mbang

    STBK

    Société de Transformation des Bois de la Kadei

    UFA

    Unité Forestière d'Aménagement

    UDS

    Université de Dschang

    UTO

    Unité Technique Opérationnel

    WCS

    Wildlife Conservation Society

    WWF

    World Wide Funds for Nature

    ZIC

    Zone d'Intérêt Cynégétique

    ZICGC

    Zone d'Intérêt Cynégétique à Gestion Communautaire

     
     

    RESUME

    L'inventaire de la faune sauvage sur les transects permanents en périphérie Nord-est et dans le Parc National de Boumba-Bek (PNBB) s'est déroulé du 22 juillet au 21 janvier 2014. Il s'agissait de comparer les densités et/ou l'indice de présence des espèces de grands et moyens mammifères à Gribé, à Gouonepoun et dans le Parc, d'évaluer la performance des méthodes d'inventaires testées, de détecter les espèces rares et de formuler quelques suggestions afin d'orienter le modèle de gestion de la ressource faune. Pour estimer les densités et l'abondance relative de chaque espèce, les inventaires diurnes directs, indirects, nocturnes et les caméras infra-rouges ont été réalisés.

    Vingt-huit espèces de grands et moyens mammifères ont été identifiées sur un ensemble de 18 transects pour une distance totale de 108 km dans la zone d'étude. Les inventaires diurnes indirects ont donné un total de 4529 signes d'activité soit un Indice Kilométrique d'Abondance (IKA) de 41,935, avec une différence significative entre les sites pour le céphalophe à dos jaune, le buffle, le pangolin à longue queue et le pangolin géant. Seules les densités des céphalophes bleus et céphalophes roux ont pu être estimées par le Programme DISTANCE 6.0, à Gribé (2,915 céphalophes bleus/km2 et 1,364 céphalophes roux/km²), à Gouonepoun (1,678 céphalophes bleus/km2 et 0,745 céphalophes roux/km²) et dans le PNBB (0,634 céphalophes/km2 et 0,837 céphalophes roux/km²). Aucune différence significative n'a été observée entre les trois sites. Pour ce qui était des inventaires diurnes directs, seules les densités des petits singes ont pu être calculées par le Programme DISTANCE 6.0, à Gribé (6,027 groupes de petits singes /km²), à Gouonepoun (3,848 groupes de petits singes/km²) et dans le PNBB (8,500 groupes de petits singes/km²). Un total de 337 signes (vu/entendu) a été enregistré soit un IKA de 3,5 avec aucune différence significative observée entre les sites.

    Un total de 1105 signes (vu/entendu) ont été enregistrés lors des inventaires nocturnes (IKA = 10,32). Ainsi, seules les densités de céphalophes bleus ont pu être estimées par le Programme DISTANCE 6.0, notamment à Gribé (34,799 céphalophes bleus/km²), à Gouonepoun (91,328 céphalophes bleus /km²) et dans le PNBB (78,423 céphalophes bleus/km²). De la comparaison des moyennes des densités et des IKA, aucune différence significative n'a été observée entre les trois sites. Douze caméras ont été fixées dans chaque site, soit un total de 578 captures de toutes les espèces de faune dans la zone d'étude, dont 156 captures à Gribé (Densité= 19,713#177;35,653 individus/km²), de 231 captures à Gouonepoun (Densité = 27,017#177;34,528 individus/km²) et de 191 captures dans le PNBB (Densité = 20,813#177;31,976 individus/km²). L'effort total de capture était de 1080 caméra-jours. Le Wildlife Picture Index (WPI) a été estimée pour toutes les espèces de la faune. Le calcul des densités et de WPI des différentes espèces n'ont présenté aucune différence significative entre les sites. La vitesse de décomposition de crottes des cinq espèces rencontrées a été suivie jusqu'à disparition complète et quelques ligneux ont été inventoriés le long des transects à Gribé et à Gouonepoun. L'évaluation des méthodes d'inventaires testés ont révélé que, la meilleure méthode d'inventaire sur transect linéaire dans la zone d'étude est celle des inventaires diurnes indirects. Les espèces rares ou en voie de disparition capturée par les caméras infra-rouges appartenaient à quatre familles avec huit espèces. Trois axes ont été développés afin d'orienter le modèle de gestion de la ressource faune sauvage.

    Mots clés: Caméra infra-rouge; Inventaire de la faune; Parc National de Bounba-Bek; Performance des méthodes; Transects permanents; Wildlife Picture Index.

    ABSTRACT

    The inventory of wildlife on permanent transect in the North east Periphery Zone of the Boumba-Bek National Park (BBNP) was carried out on July 22, 2013 to January 21, 2014 in the park and the surrounding villages of Gribé and Gouonepoun. The study had the following objectives that is, to compare the density and the abundance of large and medium-sized mammals within these sites, to evaluate the performance of the survey methods used, to detect the rare species and to provide some suggestions to guide the management model of fauna. To estimate the densities and the abundance of each species, direct diurnal, indirect diurnal, nocturnal surveys, and camera trapping were used.

    Twenty eight large and medium-sized mammal species were identified on 18 permanent transects. A distance of 108 kilometers was effectively covered. The indirect diurnal surveys gave 4492 signs of presence with Mean Encounter Rates (MER) of 41,935, with a significant difference among the sites for the yellow back duiker, the buffalo, long tail pangolin and the giant pangolin. Only the densities of the blue duikers and russet-red duikers were estimated by the DISTANCE Program 6.0, in Gribé (2,915 blue duikers/km² and 1,364 russet-red duikers/km²), in Gouonepoun (1,678 duikers/km² and 0,745 russet-red duikers/km²) and in the BBNP (0,634 duikers/km² and 0,837 russet-red duikers/km²). There is no significant difference observed among the three sites. Only the densities of the small monkeys for the direct diurnal survey were estimated by the DISTANCE Program 6.0, in Gribé (6,027 groups of small monkeys/km²), in Gouonepoun (3,848 groups of small monkeys/km²) and in the BBNP (8,500 groups of small monkeys/km²). 337 signs were recorded, MER of 3,5 per transect, there is no significant difference observed among the sites.

    A total of 1105 signs were recorded during the nocturnal survey (MER = 10,32), for this survey, only blues duikers densities was estimated by DISTANCE program 6.0, in Gribé (34,799 blues duikers/km²), in Gouonepoun (91,328 blues duikers /km²) and in the BBNP (78,423 blues duikers/km²). There is no significant difference among the three sites. Twelve cameras trappings were fixed per site, where 578 captures were realized, with 156 captures in Gribé (Densities = 19,713#177;35,653 individual's/km²), 231 captures in Gouonepoun (Densities = 27,017#177;34,528 individual's/km²) and 191 captures in BBNP (Densities = 20,813#177;31,976 individual's/km²). The total effort of capture was 1080 camera-days. The Wildlife Picture Index (WPI) was estimated for all species. There is no significant difference in densities and WPI estimated. The dung decay's rate is estimated for five species. The habitat of fauna on transects in Gribé and Gouonepoun was characterized. The evaluation of the surveys methods tested, revealed that, the best method of linear transect in the study zone was the indirect diurnal surveys. The rare species that were captured by the cameras trapping belong to 4 families with 8 species. Three axes were developed in order to guide management model of the wildlife resources in the study area.

    Keywords: Boumba-Bek National Park; Camera trapping; Performance of surveys methods; Permanent transects; Wildlife Picture Index; Wildlife survey.

    CHAPITRE 1: INTRODUCTION

    1.1 Contexte

    Le suivi est la clé à la conservation. Il est nécessaire de disposer des techniques les plus appropriées pour mieux connaître les richesses faunistiques d'un site, leur distribution et leur évolution dans le temps. Ainsi, le dénombrement de la faune contribue activement au maintien de l'intégrité des écosystèmes et de la biodiversité (Poilecot, 2009).

    Cependant, la nécessité dans le cadre d'une gestion rationnelle de bien connaître la situation actuelle et les tendances évolutives de la ressource animale est donc importante dans le développement des stratégies de conservation de la biodiversité (Hacker et al., 1998; Halford, 2003). Historiquement, les biologistes de la conservation s'intéressaient majoritairement à des espèces que l'on pourrait qualifié d'emblématiques. Ces espèces étaient majoritairement des oiseaux ou de grands mammifères dont l'écologie est bien connue mais aussi aisés à suivre techniquement (forte détectabilité, capture et marquage relativement simple, ...).

    Au vue de l'importance de cette diversité biologique, le Cameroun accorde une place importante à la gestion durable des écosystèmes forestiers et de toutes les composantes qui y vivent. Ceci s'observe notamment à travers l'arrêté N° 0222/MINFOF du 02 mai 2006 fixant les normes d'inventaire des espèces fauniques en zone de forêt et l'arrêté N° 0244/MINFOF du 02 mai 2006 fixant les normes d'inventaire des espèces fauniques en zone de savane. Ces textes préconisent entre autres l'élaboration des plans d'aménagement des aires protégées et mettent un accent particulier sur le suivi de la faune qui passe par l'évolution des densités des populations animales suivant différentes méthodes. Le Cameroun possède aujourd'hui des aires protégées qui comptent parmi les plus vastes d'Afrique. Ces aires protégées abritent des communautés biotiques, animales et végétales, ayant un endémisme assez important (UICN, 1992).

    1.2 Problématique

    Le suivi de la faune sauvage est fondamental pour la conservation de la biodiversité. Il peut être utilisé pour estimer la durabilité de la chasse et l'efficacité de la conservation (Waltert et al., 2006). Les mêmes auteurs affirment que, pour la gestion adaptative de la faune sauvage et la mesure de l'efficacité de la conservation, le suivi a besoin d'être à la fois fiable et efficace. Ce suivi implique une disponibilité de moyens financiers, humains et matériels, donc des arbitrages pouvant conduire à concentrer les efforts sur les habitats et les espèces les plus pertinentes (Besnard, 2010).

    Pour la réalisation des travaux d'inventaires fauniques, plusieurs méthodes sont utilisées notamment, les inventaires diurnes et nocturnes basées sur la méthodologie des transects linéaires (White et Edward, 2000), les captures au filet telle que décrite par Wilson (2005) et l'utilisation des caméras infra-rouges (Rowcliffe et al., 2011; Nkwetaketu, 2011) La méthode de recensement la plus efficace pour les grandes zones de forêts est celle de transects linéaires (Barnes et Jensen, 1987 ; Buckland et al., 1993 ; Tutin et Fernandez, 1984 ; White et Edward, 2000), car les analyses par transect linéaire utilisent la distribution des distances perpendiculaires le long des transects pour calculer une probabilité de détection (Buckland et al.,1993). Une évaluation de l'efficacité de différentes méthodes d'inventaire faunique basée sur l'analyse de l'estimation du coefficient de variation avait été réalisée par (Viquerat et al., 2012) dans le Parc National de Korup car le test statistique Z des paramètres de populations recommandé par Buckland et al.,. (2001) est insensible au changement de l'estimation associée au coefficient de variation (Plumptre, 2000). Selon Viquerat et al., (2012), sur les trois méthodes testées sur les transects linéaires à savoir les inventaires directs diurnes, nocturnes et la méthode indirecte basée sur les crottes, la meilleure des méthodes est celle des inventaires diurnes directs. La méthode indirecte sur transects linéaires reste cependant très utilisée en zone de forêt (Burnham et al., 1980; Buckland et al., 1993; 2001; White et Edwards 2000). Par ailleurs, des inventaires nocturnes peuvent s'avérer nécessaires pour estimer plus précisément l'abondance de certaines espèces dont les céphalophes et la plupart des petits carnivores. (Larrubia et Arnhem 2009).

    La méthode d'inventaire basée sur les caméras infra-rouges est très peu utilisée en zone tropicale (ex : Nkwetaketu, 2011; Silveira et al., 2003). Il en est de même de la méthode d'inventaire au moyen des captures au filet (ex : Kostner et Hart 1988; Hart, 2000; Djetkeu, 2010). La question mise en relief dans la présente étude est celle de savoir la méthode adéquate d'estimation de l'abondance et/ou de la richesse spécifique de la faune sauvage autour du Parc National de Boumba-Bek (PNBB), notamment dans les ZICGC 13 et 14.

    1.3 Objectifs

    1.3.1 Objectif Global

    L'objectif global de la présente étude est de contribuer à la meilleure connaissance du potentiel faunique par la mise à disposition des gestionnaires une méthode adéquate d'estimation de l'abondance et/ou de la richesse spécifique de la faune sauvage au Nord du PNBB.

    1.3.2 Objectifs spécifiques

    Plus spécifiquement, l'étude se propose de :

    - Comparer les densités et/ou les indices de présence des espèces de grands et moyens mammifères rencontrées suivant quatre méthodes d'inventaire faunique dans trois sites ;

    - Evaluer la performance des quatre méthodes d'inventaire faunique testées;

    - Détecter les espèces rares;

    - Formuler des suggestions afin d'orienter le modèle de gestion durable de la ressource faune sauvage en cours de construction dans la zone d'étude.

    1.4 Importance de l'étude

    La présente étude va contribuer à mieux connaître les contours de la gestion des ressources fauniques tant sur le plan théorique que pratique.

    ü Sur le plan théorique, les résultats de cette étude constitueront une importante base de données pour initier d'autres travaux de recherche par les scientifiques (universités, Instituts de recherche etc.) et certains organismes de conservation.

    ü Sur le plan pratique, la connaissance des densités ou de l'abondance relative et la méthode adéquate sont des éléments pertinents de gestion. Les résultats de cette étude vont efficacement contribuer à l'élaboration des plans de gestion spécifiques, notamment le modèle de gestion de la ressource faune. Les services de conservation et les guides de chasse pourront utiliser ces informations dans leur planification stratégique.

    1.5 Limites de l'étude

    La principale limite de l'étude est la réticence des pisteurs vis-à-vis des inventaires nocturnes, occasionnant parfois des interruptions des travaux.

    CHAPITRE 2: REVUE DE LA LITTERATURE

    2.1 Clarification des concepts

    La gestion durable des ressources fauniques en général et le suivi de la faune sauvage en particulier comprennent de nombreux concepts dont certains sont importants à clarifier dans le cadre de la présente étude pour mieux appréhender le sujet traité.

    2.1.1 Aire protégée

    Selon l'Union Mondiale pour la Nature, une aire protégée est une portion de terre et/ou de mer vouée spécialement à la protection et au maintien de la diversité biologique, ainsi que des ressources naturelles et culturelles associées, et gérée par des moyens efficaces, juridiques ou autres (UICN, 1994). D'après la législation camerounaise il s'agit d'une zone géographique délimitée et gérée en vue d'atteindre des objectifs spécifiques de conservation et de développement durable d'une ou plusieurs ressources données (Décret n 95-466-PM-du 20 juillet 1995). D'après les dispositions légales les aires protégées au Cameroun sont regroupées en Unités techniques opérationnelles (UTO) et reparties suivant trois catégories en fonction de la superficie.

    - catégorie I : superficie supérieure à 100 000 ha

    - catégorie II : superficie comprise entre 50 000 ha et 100 000 ha

    - catégorie III : superficie inférieure à 50 000 ha

    L'UTO peut dans une certaine mesure contenir plusieurs aires protégées selon les cas. Cependant la loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 définit comme étant des aires protégées de faune:

    - les parcs nationaux

    - les réserves de faune

    - les zones d'intérêt cynégétique

    - les jardins zoologiques

    - les sanctuaires de faune

    - les zones tampons

    2.1.2 Diversité biologique

    Au sommet de Rio de Janeiro en 1992, la diversité biologique a été définie comme étant la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris les écosystèmes terrestres, marins et les écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie. La notion de diversité est liée à ce que les naturalistes appellent subjectivement la richesse d'un peuplement (Ramade, 1993). La diversité peut être divisée en trois catégories hiérarchiques : gène, espèce et écosystème

    2.1.3 Espèces rares

    Ce sont des espèces avec une faible population. La rareté peut être naturelle ou résultant de la pression humaine (Simberloff, 1998).

    2.1.4 Grands et moyens mammifères

    Les mammifères regroupent la classe des vertébrés la plus évoluée. Les glandes mammaires qui caractérisent leurs femelles secrètent du lait pour nourrir les jeunes. Leur coeur est divisé en quatre cavités et possèdent un encéphale volumineux, leur corps est le plus souvent couvert de poils avec des organes de sens sont très développés. Les grands et moyens mammifères, sont les espèces de mammifères qui vont de la taille de l'Athérure à celle de l'Eléphant. (White et Edwards, 2000). Les ongulés des forêts (mammifères pourvus de sabots) se divisent en deux catégories: les espèces de petite taille (de 5 à 70 kg) notamment les céphalophes, le chevrotain et les guibs harnachés qui vivent dans des aires stables et bien définies et les espèces de grande taille (plus de 100 kg), telles que potamochères, hylochères, bongos, okapis, buffles, rhinocéros et éléphants qui sont des espèces souvent très mobiles, voire migratrices. Chez les espèces de grande taille les densités de population sont moins élevées que chez les espèces de grandes tailles par exemple chez les céphalophes. Les grands mammifères sont ceux qui se reproduisent le plus lentement (White et Edwards, 2000).

    2.1.5 Parc National

    Le décret 95/466 du 20 juillet 1995 en son article 2, alinéa 8 définie un parc national comme étant : un périmètre d'un seul tenant, dont la conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l'atmosphère, des eaux, et en général, du milieu naturel, présente un intérêt spécial qu'il importe de préserver contre tout effort de dégradation naturelle, et de soustraire à toute intervention susceptible d'en altérer l'aspect, la composition et l'évolution.

    Sont prises en considération à ce titre :

    - la préservation d'espèces animales ou végétales et d'habitats en voie de disparition sur tout ou partie du territoire national;

    - la préservation ou la constitution d'étapes sur les grandes voies de migrations de la faune sauvage;

    - les études scientifiques ou techniques indispensables au développement des connaissances humaines.

    Les activités suivantes sont interdites :

    - la chasse et la pêche, sauf dans le cadre d'un aménagement;

    - les activités industrielles;

    - l'extraction des matériaux;

    - les pollutions de toute nature;

    - les activités agricoles, pastorales et forestières;

    - la divagation des animaux domestiques ;

    - le survol par aéronefs à une altitude inférieure à 200 m;

    - l'introduction d'espèces zoologiques ou botaniques indigènes ou importées, sauf dans un but scientifique ou dans le cadre d'opérations d'aménagement autorisées par le ministre chargé de la Faune.

    2.1.6 Transect

    C'est une piste ouverte en forêt couvrant plusieurs kilomètres de long et de largeur variable à partir de laquelle les animaux ou les indices de leur présence sont vus et comptés (White et Edwards, 2000). Les transects permanents sont des lignes bien entretenues pendant une période de temps bien déterminée, sur lesquels les recensements de la faune sont effectués de façon régulière (Whitesides, 1988). Ainsi la méthode la plus efficace pour compter les grands et moyens mammifères en zone de forêt est celle des transects linéaires (Tutin et Fernandez, 1984)

    2.1.7 Zone périphérique

    Zone créée autour de l'aire protégée (3 km sur la périphérie) dont l'objectif est d'apporter un appui à la conservation et au développement, face aux villages qui dépendent du parc pour satisfaire leurs besoins quotidiens (MINEF, 2002).

    2.2 Généralités sur quelques techniques d'inventaire de la faune en zone de foret

    2.2.1 Généralités

    Les recensements de mammifères fournissent aux gestionnaires des données de trois types.

    - Au niveau le plus élémentaire, ils permettent de déterminer la présence ou l'absence des espèces dans différents sites en vue de l'élaboration des cartes de leur aire de répartition.

    - À un niveau plus détaillé, un simple échantillonnage permet de déterminer l'abondance relative d'une espèce dans différents sites ou dans un site donné sur une période prolongée.

    - Au troisième et dernier niveau de complexité, des travaux d'échantillonnage bien plus rigoureux, une collecte plus systématique de données et de robustes analyses statistiques permettent parfois d'élaborer des estimations quantitatives de la densité des populations (Davies et al., 2001).

    2.2.2 Quelques méthodes d'inventaire de la faune en zone de forêt.

    2.2.2.1 Cris d'appel des chasseurs, attractifs et postes d'observation

    Les chasseurs ont toute une gamme de grognements, de cris et de sifflements pour attirer différentes espèces. Le meilleur exemple en est le bêlement nasillard qui permet d'attirer les céphalophes. (par exemple Wilson, 1990). Les appels doivent être répétés à des distances d'au moins 250 m. Les chercheurs doivent se dissimuler soigneusement, par exemple entre les contreforts d'un arbre, et rester silencieux et immobiles pendant que les chasseurs appellent. Cette méthode livre de précieux enseignements sur la présence des espèces dans un habitat donné.

    2.2.2.2 Recensement au moyen des attractifs

    On peut aussi attirer les animaux par d'autres méthodes: des pierres à sel, naturelles ou artificielles, dans le cas des herbivores, et de la viande ou des marques odorantes pour les carnivores. Il faut parfois plusieurs semaines avant que les animaux ne découvrent un attractif, et cette méthode ne se prête donc pas aux enquêtes ponctuelles de courte durée. Mais une des particularités de cette méthode est d'étudier le comportement des animaux.

    2.2.2.3 Postes d'observation

    Les points d'observation stratégiques comprennent les affleurements salins, les trous d'eau, les bourbiers, les arbres chargés de fruits, les trouées dues à la chute des arbres et occupées par des pousses fraîches, les clairières, les routes d'exploitation forestière et les pistes régulièrement empruntées par les animaux. Une cache simple peut être aménagée en suspendant du filet de camouflage entre les arbres ou leurs contreforts, ou en coupant des palmes pour former un écran derrière lequel on peut se dissimuler tout en observant l'extérieur (Wilson, 1990). Cette méthode permet de déterminer le potentiel faunique dans une zone afin de mettre en place un tourisme d'observation.

    2.2.2.4 Transects en forêt

    Le transect est par définition une piste ouverte couvrant plusieurs kilomètres de long à partir de laquelle les animaux ou leurs indices de présence sont vus et comptés (White et Edwards, 2000). La méthode de recensement la plus efficace pour les grandes zones de forêt pluviale est celle des transects linéaires (Tutin et Fernandez, 1984).

    2.2.2.5 Pièges photographiques

    La caméra infra-rouge est un appareil qui est déclenché suite à un mouvement focalisé dans le champ de vision de la caméra (Chapman, 1927, cité par Rowcliffe et Carbone, 2008), cités par Nkwetaketu (2011). La photo est extrêmement précieuse pour enregistrer les espèces difficiles à dépister. La pose d'appareils à déclenchement automatique permet de surveiller avec peu de personnel les sites fréquemment visités par les animaux (par exemple, les affleurements de sel), les sites appâtés et leurs lieux de passage habituels. Les pièges photo permettent aussi de déterminer les schémas d'activité (diurne, nocturne ou crépusculaire), les réactions aux perturbations (par exemple Griffiths, 1994), les déplacements, les comportements de reproduction saisonniers et les structures sociales. Si l'on a assez d'appareils, on peut aussi réunir des informations sur l'abondance des espèces.

    2.2.2.5.1 Quelques caractéristiques techniques de Bushnell Trophy Cam

    Plusieurs marques de caméras infra-rouges sont utilisées pour la détection des animaux de la faune. L'emploi d'une caméra dépend des objectifs visés et des moyens financiers pour une acquisition d'une telle. On rencontre entre autres, Reconyx HC500, Scoutguard SG550, Moultrie I65 et bien d'autres. Le tableau 1 présente les caractéristiques de Caméra Bushnell Trophy Cam.

    Tableau 1: Caractéristiques des caméras Bushnell Trophy Cam

    Eléments photographiques

    Caractéristiques

    Capteur d'images

    5 Mégapixels couleur CMOS

    Résolution Maximale

    3264x2448 (8 MP)

    Objectif

    Focale = 3,1, Champ de Vision = 50°

    Portée maximale du flash infrarouge

    15 mètres

    Taille des photos

    8 MP = 3264x2448; 5 MP = 2560x1920; 3 MP =

    2048x1536

    Taille des vidéos

    720x480/30 fps, 640x480/30 fps, 320x240/30 fps

    Sensibilité de

    l'infrarouge passif

    Capteur Infrarouge Passif (PIR) à 3 niveaux de

    sensibilité : Élevée / Normale / Faible

    Fonctionnement

    Jour/Nuit

    Temps de réponse

    1s

    Intervalle de déclenchement

    Programmable 1s - 60 mn

    Nombres de prises

    de vue

    Programmable 1- 3

    Alimentation

    8xAA recommandées, 4xAA alimentation d'urgence

    Interface

    Sortie TV (NTSC/PAL) ; USB ; emplacement pour carte

    mémoire ; prise pour alimentation externe 6V

    Température de

    fonctionnement

    De -20°C à +60°C

    (température de stockage : de -30°C à +70°C)

    Source: Meek et al. (2012).

    2.3 Théorie des transects linéaires

    Les inventaires de faune dans les zones forestières se font à travers la méthode des transects linéaires à largeur variable. Cette méthode est la meilleure pour l'estimation des potentialités fauniques dans les zones de forêts tropicales humides (Buckland et al., 1993). Elle permet d'identifier les principales tendances concernant l'abondance, la distribution et les mouvements saisonniers des espèces clés en relation avec la présence et les implantations humaines, d'évaluer l'efficacité de la protection, d'identifier les zones concernées par les problèmes de protection et de fournir la base de suivi des changements écologiques et des activités humaines (White et Edwards, 2000). Relativement facile à mettre en place, cette méthode fournit des résultats fiables et représentatifs de la réalité (Tutin et Fernandez, 1984). Cette méthode est largement utilisée en Afrique Centrale, et plus particulièrement au Cameroun où elle a d'ailleurs fait l'objet d'un arrêté ministériel fixant les normes d'inventaires des espèces fauniques en zone forestière du pays, connu sous l'arrêté 0244/MINFOF du 23 mai 2006. Elle a été ainsi utilisée par exemple au Parc National de Korup (Ekobo, 2006; Djetkeu, 2010) et à Ebo (Ekobo, 2006), dans les Parc Nationaux de Lobéké, Boumba-Bek et Nki (Ekobo, 1998 ; Nzooh-Dongmo, 2005, Nzooh-Dongmo, 2006 cités par Adama, 2010) et même dans certaines UFA du Cameroun (Etoga, 2002 ; Nzooh-Dongmo et al., 2004 cités par Adama, 2010.; Bobo et al, 2006a; Bobo, 2009a). Le comptage par transects linéaires est fondé sur l'hypothèse selon laquelle la probabilité de détecter un animal, un nid ou une crotte décroît au fur et à mesure que de l'axe de déplacement. Plus simplement, vous avez plus de chance de voir un tas de crottins d'éléphant à vos pieds qu'un autre situé à 12 m de votre ligne de transects, caché dans une végétation luxuriante. La probabilité de voir des objets à des distances différentes dépend de la densité de la végétation. Sur une piste d'exploitation dépourvue de végétation, vous pouvez voir un éléphant à 300 m, tandis que dans une forêt à Marantacées dense, vous pouvez passer à 5 m d'un éléphant au repos sans le voir (White et Edwards, 2000). C'est dire que l'inventaire faunique en milieu fermé, comme les forêts, oblige une attention toute particulière à cause du champ visuel très limité par la densité de la végétation, soit au sol pour les mammifères terrestres, soit en hauteur pour les espèces arboricoles.

    2.4 Principe des transects linéaires

    La pratique consiste, pour un observateur, à évoluer sur une ligne de longueur déterminée (li) de manière aléatoire et noter les contacts avec les animaux en mesurant (ou estimant), avec le plus de précision possible (Burnham et al., 1980 ; Buckland et al., 1993).

    - la distance (ri) qui le sépare de l'animal,

    - l'angle (ai) formé entre la ligne de marche et la ligne imaginaire reliant l'observateur à l'animal,

    - la distance orthogonale (xi) de l'animal à l'axe du transect qui est mesurée, puisqu'il existe une relation trigonométrique entre les trois mesures : xi = ri x sin (ai).

    Légende :

    xi = distance perpendiculaire animal - ligne de transect

    ri = distance observateur - animal

    ai = angle d'observation de l'animal à partir de la ligne de marche

    li = distance parcourue par l'observateur sur le transect

    L'estimation de la densité se résume ainsi à :

    D = n/A = n/2La

    D = densité

    n = nombre d'objets (animaux) observés

    A = surface échantillonnée

    L = longueur du transect

    a = largeur de bande d'observation d'un côté du transect

    2.5 Détermination des densités des grands et moyens mammifères à partir des crottes

    D'après White et Edwards (2000), pour estimer la densité animale grâce aux crottes, il faut connaître :

    - La densité des crottes (nombre de tas/km2);

    - Le taux de défécation ou taux de création (nombre de tas de crottes /jour)

    - La vitesse de dégradation ou disparition des crottes (nombre de jours/tas)

    Pour déterminer la densité d'animaux (animaux/km²), on divise la densité de crottes (nombre de tas /km²) par le produit de la durée moyenne de disparition (nombre moyen de jours nécessaires pour que la crotte disparaisse après sa fabrication) et par taux de création (nombre de crottes produites par un animal en un jour).

    Densité d'animaux = Densité de crottes / (durée moyenne de disparition des crottes x taux de défécation).

    2.6 Vitesse de dégradation ou disparition des crottes des grands et moyens mammifères.

    Lorsque l'on utilise la méthode des transects linéaires pour estimer les densités, une des hypothèses cruciales est que tous les objets situés sur la ligne médiane doivent être détectés avec certitude. Ainsi, lors de recensement des crottes, la considération de la vitesse de dégradation s'avère nécessaire pour calculer la densité animale. (White et Edwards, 2000). La dégradation des crottes est un processus complexe. Elle est fonction de la diminution de la disponibilité en fruits, de l'activité des insectes, de l'humidité, de la pluviométrie et de la saison sèche (Van Vliet et Nasi, 2008, cités par Djetkeu, 2010).

    La disponibilité en fruit affecte la consistance de la crotte et par conséquent, la vitesse de décomposition de la crotte. De nombreux insectes (bousiers et termites) sont des décomposeurs importants des crottes, mais ont des rythmes d'activité saisonniers. Les crottes déposées sur les berges des rivières ou dans les ruisseaux peuvent être emportées par la pluie, mais celles qui sont sur un sol marécageux peuvent sembler fraîches pendant de longues périodes. Celles qui sont exposées au soleil peuvent sécher plus rapidement et garder leur forme pendant longtemps.

    Un autre facteur peut jouer sur la longévité des crottes, il s'agit du régime alimentaire, car celui-ci joue sur la consistance de la crotte (Koster et Hart, 1988; Wiles, 1980). Ainsi, dans tout échantillon de crottes suivi pour déterminer la vitesse de disparition, il y aura un certain degré de variabilité. Certains tas de crottes disparaîtront rapidement, d'autres dureront des mois. Selon Barnes et al. (1994),pour un bon suivi de la dégradation des crottes, tout chercheur doit éviter les sentiers et pistes, mais plutôt favoriser le suivi de crottes trouvées dans la végétation représentative de la zone recensée. Cela est facile sur des transects linéaires permanents pouvant être parcourus plusieurs fois à une ou deux semaines d'intervalle (Tchamba, 1992).

    2.7 Synthèse de quelques études sur le potentiel faunique en périphérie Nord du PNBB

    Pour améliorer la connaissance sur la faune sauvage, il est indispensable d'estimer la richesse spécifique des grands et moyens mammifères. C'est ainsi, plusieurs études ont été faites au Sud -est du Cameroun et dont les résultats sont consignés dans le tableau 2.

    Tableau 2: Richesse spécifique des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est, Cameroun

    Site

    Richesse spécifique

    Auteurs

    Parc National de Lobéké

    32-45

    WCS (1996); Stromayer et Ekobo (1991); Elkan (1994); Ekobo (1995); Nzooh (2003)

    Parc National de BoumbaBek et Nki

    34

    Ekobo (1998)

    Forêt de Ngoila-Mintom

    37

    Nzooh (2003)

    ZICGC N°1, 2, 3, 8 et 9

    26-33

    Nzooh et al. (2002)

    UFA 10-018

    27

    Nzooh et al. (2003a)

    UFA 10-022

    38

    Nzooh et al. (2004a)

    UFA 10-013

    28

    Nzooh et al. (2004b)

    UFA 10-051

    22

    Bobo et al. (2006a)

    UF1 10-053

    23

    Bobo et al. (2006b)

    UFA 10-013

    22

    Bobo (2009a)

    UFA 10-025

    20

    Bobo (2009b)

    UFA 10-063

    24

    Bobo (2009c)

    ZIGC N°13 et 14

    26

    Djafsia et Kegne (2012)

    Source : Djafsia et Kegne (2012).

    On y retrouve des espèces qui sont très sensibles aux pressions anthropiques ou aux perturbations de leurs habitats : c'est le cas du bongo, du buffle, du céphalophe à dos jaune, du chevrotain aquatique, de l'éléphant, du chimpanzé, du pangolin géant et du sitatunga

    2.8 Richesse specifique dans les ZICGC 13 et 14 au Nord du Parc National de Boumba - Bek

    Les signes d'activités de 26 espèces de grands et moyens mammifères appartenant à six familles (bovidés, primates, proboscidés, rongeurs, tragulidés, pholidotes) ont été recensés dans la zone d'étude pour un total de 9921 observations avec le céphalophe roux, le céphalophe bleu, le porc-épic, et l'éléphant qui sont les plus représentés avec respectivement un IKA de 8,74 ; 6,11 ; 4,42 ; et 1,40 alors que le daman des arbres, le léopard et le buffle sont presque inexistants dans la zone avec respectivement un IKA de 05 ; 0,015 ; 0,015 (Djafsia et Kegne, 2012).

    CHAPITRE 3: METHODOLOGIE

    3.1 Description de la zone d'étude

    3.1.1 Localisation

    Le PNBB est situé entre les latitudes Nord de 2°09' à 2°20' et les longitudes Est de 15°35' à 15°50'. Il couvre une superficie d'environ 278.252 ha. Du point de vue de l'organisation administrative, il est situé dans la région de l'Est, à cheval entre les arrondissements de Moloundou et de Yokadouma dans le département de la Boumba-et-Ngoko (Figure 1). Sa zone tampon se partage entre plusieurs zones de chasse comprenant : à l'Est, les ZICGC n° 7 et 8 assises sur la zone Agroforestière qui s'étend de part et d'autre de la route Yokadouma - Moloundou; au Nord, les ZICGC n° 13 et 14 est au Sud, la ZIC n° 38 et les ZICGC n° 9 et 10. Plusieurs UFA sont définies dans cette zone tampon, en superposition aux ZIC et des ZICGC, notamment les UFA n° 10-018 au Nord et 10-015 au Sud. L'Ouest de cette zone tampon est constitué du PNN. Il faut aussi ajouter la présence de la Forêt Communale de Moloundou au Sud-Est du PNBB.

    Figure 1: Localisation de la zone d'étude dans la région et du PNBB

    Source: Atlas du Cameroun (2011) adapté et actualisé par l'auteur (2014).

    3.1.2 Caractéristiques biophysiques et écologiques

    3.1.2.1 Climat

    La région du PNBB est caractérisée par un climat de type équatorial à quatre saisons. La hauteur des précipitations est d'environ 1.500 mm/an. Les précipitations s'étalent tout au long de l'année avec deux pics en avril et en octobre (Harrison et Agland, 1987 ; Ekobo, 1995). La grande saison des pluies s'étend de septembre en novembre alors que la petite va de mars en juin. La grande saison sèche dure de décembre en février et la petite de juillet en août. Les moyennes mensuelles de températures varient de 23,1°C à 25°C. La température annuelle moyenne est de 24°C. L'humidité relative de l'air varie de 60 à 90 %. Des taux de saturation peuvent être enregistrés pendant les nuits de saison sèche.

    3.1.2.2 Relief et topographie

    La région de Boumba-Bek, située sur le versant nord-ouest de la cuvette congolaise, est caractérisée par des formations métamorphiques typiques d'âge Précambrien à Cambrien appartenant à la série du Dja inférieur. Ces formations métamorphiques sont composées essentiellement de tillites, quartzites, schistes, calcaires et dolérites. Le socle Boumba-Bek est d'origine précambrienne, constitué en une base cristalline de granites et de roches métamorphiques recouvertes de schistes et de pierres à chaux et quartzite de grès appelé série basse du Dja (Laclavère, 1979 ; Ekobo, 1998). Son relief est accidenté par endroits. On y retrouve de nombreux affleurements rocheux comparables à ceux observés dans le Dja ainsi qu'au niveau du corridor entre le Dja et le futur PNN.

    3.1.2.3 Pédologie et géologie

    Les sols de la région de Boumba-Bek appartiennent au sous-ordre des sols ferrallitiques typiques définis par une séparation du fer et de l'oxyde d'alumine. Ils sont argileux et la fine couche superficielle d'humus contient peu de matière organique. Ils sont acides et pauvres en azote et bases échangeables. Ces sols peuvent être divisés en deux groupes qui sont les sols rouges dérivant de l'ancienne roche mère métamorphique et éruptive et les rouges dérivant des anciennes roches basaltiques (Laclavère, 1979).

    3.1.2.4 Hydrologie

    Le système hydrographique de Boumba-Bek coule vers le Sud jusqu'aux rivières Dja puis Ngoko, deux affluents du fleuve Congo. Il est formé des rivières Boumba à l'Est, Bek à l'Ouest et au Sud, Apom et Gbwogbwo au Nord. Les sources de ces différentes rivières entretiennent un complexe de clairières marécageuses communément appelées baï en référence à leur nom dans la langue Baka (Harrison et Agland, 1987).

    3.1.2.5 La végétation

    Sur le plan phytogéographique, la région de Boumba-Bek est située sur la limite Est du système du Dja. Elle est sous l'influence de la forêt du Dja dans sa partie Ouest et de la forêt semi-décidue dans la région de Boumba-Bek. Cette diversité d'influences phytogéographiques y entretient une variété d'habitats naturels.

    Le PNBB est caractérisé par un mélange de forêt semi-décidue (98%) et de forêt marécageuse à Raphia (2%) (Letouzey, 1985). Ce massif forestier n'a jamais subi l'exploitation forestière.

    La flore de Boumba-Bek est très diversifiée. Les résultats des inventaires botaniques ont permis d'identifier près de 831 espèces avec un DHP > 10 cm. Ces espèces sont réparties en 111 familles différentes (Ekobo, 1998). La région de Boumba-Bek se situe dans la zone d'inversion de la phénologie des plantes ; le mouvement des espèces animales dans cette région apparaît lié au rythme de nombreux végétaux. Près de 44 espèces végétales sont des essences d'une très grande valeur commerciale. Les écorces, les graines et les fruits secs de beaucoup d'espèces végétales de la région sont exploités et commercialisés par la population locale. On peut citer Irvingia gabonensis, Ricinodendron heudelotii, Tetrapleura tetrapleura, Gnetum africanum, Afromomum dalzeillii, Cola spp., Baillonella toxisperma (Ekobo, 1998).

    Les résultats des études de la végétation ont permis de constater que la forêt de Boumba-Bek est une mosaïque de végétation variant entre la forêt semi-décidue à l'extrême Est (Moloundou-Mimbo-Mimbo) et la forêt sempervirente à l'extrême Ouest. La végétation ici est caractérisée par une canopée fragmentée entretenue par l'activité des éléphants. Par endroits, cette forêt comporte de grandes superficies de forêt monospécifique à Gilbertiodendron dewevrei (Letouzey, 1985). Une nouvelle variété de Lophira alata (Ochnaceae) a été trouvée dans la région de Boumba-Bek et de Ndongo-Adjala. Deux espèces endémiques de lianes (Milletia duchesnei et M. sp.) y ont été identifiées (Ekobo, 1998). Un total de près de 14 types de formations végétales y a été trouvé parmi lesquelles de nombreuses clairières marécageuses et de clairières sur schiste. La quasi-dominance des Gramineae dans les clairières sur schiste constitue un facteur majeur d'attrait des herbivores dans ces sites, notamment les buffles, dont les jeunes repousses sont très prisées par ces derniers. Environ 41 sur 131 espèces végétales ligneuses identifiées dans la région font partie de la pharmacopée Baka (Kenfack et Fimbel, 1995). A cette diversité d'habitats naturels, est associée une importante biodiversité animale que révèlent les résultats de l'inventaire de quelques groupes zoologiques (mammifères, poissons) (Nzooh Dongmo et Bene Bene, 2005).

    3.1.2.6 La faune

    3.1.2.6.1 Mammifères

    Les résultats des inventaires de la faune mammalienne confirment la présence de 34 espèces de grands mammifères communs aux sites de Boumba-Bek et de Nki dont 11 espèces de primates, 12 espèces d'ongulés et quatre espèces de carnivores. Les densités d'éléphants et de gorilles sont respectivement 0,3 et 0,9 individus au km2 (Ekobo, 1998). Il faut noter que dans cette région, compte tenu de la diversité des habitats et du caractère intact de la forêt primaire, le nombre d'espèces probables de mammifères dont la présence reste encore à confirmer se situe autour de 180. Dans cette forêt, cohabitent deux sous-espèces de colobe : Colobus polykomos guereza et C. p. satanas.

    La faune des insectivores et des rongeurs, qui regroupe le grand nombre d'espèces de mammifères, reste encore inconnue dans différents habitats naturels de la région. A titre d'exemple, l'écureuil pygmée Myosciurus pumilio avait récemment été découvert au Sud du PNBB, précisément au Nord de l'UFA 10 015 (coordonnées d'observation 2°11'62''N ; 14°51'35'E) (Bobo, 2002). Ce minuscule écureuil, ayant un statut de Vulnérable (UICN, 2000), a une distribution très restreinte (du sud-est Nigeria au Gabon) et est essentiellement confiné à la forêt atlantique. L'espèce atteint ici la limite orientale de sa répartition et il s'agit apparemment de la donnée la plus à l'Est pour l'espèce (Bobo, 2002).

    3.1.2.6.2 La faune aviaire

    Les connaissances de l'avifaune de la région de Boumba-Bek restent parcellaires. Dowsett-Lemaire et Dowsett (1999) y ont effectué un inventaire préliminaire. Un autre inventaire partiel y avait aussi été effectué, précisément dans les UFA 10 015 et 10-018 situées respectivement au Sud et au Nord du PNBB où 194 espèces respectivement 121 espèces avaient été identifiées (Bobo, 2002). Un complément d'inventaire s'impose notamment dans la partie Ouest du PNBB sous l'influence du Dja. Mais, l'avifaune de la région de Boumba-Bek peut en partie (surtout pour sa région Est) être assimilée à celle de la région voisine de Lobéké où 305 espèces ont déjà été identifiées (Dowsett-Lemaire et Dowsett, 1997 ; 1999 ; 2000) et dont :

    - trois espèces, notamment Ageslaster niger, Apaloderma equatoriale et Criniger olivaceus, ont une répartition très localisée et figurent sur la liste rouge de l'UICN (UICN 2000, Dowsett-Lemaire et Dowsett, 1997 ; Collart et Stuart ,1985) ; Apaloderma equatoriale a déjà été identifiée au sud du PNBB (Bobo, 2002) et beaucoup d'autres espèces de ce statut y existent sûrement ;

    - trois autres espèces, notamment Glaucidium capense, Phylloscopus budongoensis et Ortygospiza locustella, n'avaient été observées nulle part ailleurs dans le pays sauf dans la région de Lobéké (Dowsett-Lemaire et Dowsett, 1997), sûrement existent aussi à Boumba-Bek car Phylloscopus budongoensis a déjà aussi été observée dans l'UFA 10 015 au Sud du PNBB (Bobo 2002) ;

    - la plus grande colonie de fauvette du Dja Bradypterus grandis observée (20 couples) se trouve dans les marais à Rhynchospora de la forêt de Lobéké (Dowsett-Lemaire et Dowsett, 1999) ; Cette espèce a aussi été observée dans le PNBB, précisément dans le complexe de baïs de Kopandako au Nord du village Ndongo dans l'UFA 10 015 (au Sud du PNBB) (Bobo, 2002);

    - le site de Lobéké abrite plusieurs autres espèces forestières rares comme l'Ibis olivâtre Bostrychia olivacea, l'indicateur de Zenker Melignomon zenkeri, le Gobemouche de Tessmann Muscicapa tessmanni et le tisserin à cape jaune Ploceus dorsomaculatus qui existent aussi sûrement à Boumba-Bek.

    Dans le PNBB, il existe d'importantes colonies de perroquets à queue rouge (Psittacus erithacus) qui sont très recherchés pour le marché international.

    3.1.2.6.3 La faune ichtyologique

    Environ près de 121 espèces de poissons y ont déjà été identifiées, dont deux sont nouvelles pour la science à savoir Aphyosemion sp. et Phenacogrammus sp. Sur le plan écologique, ces espèces de poissons appartiennent au groupe de « big brother fish » et de « rapid fish » (Makazi et al., 1998). Cette région n'est pas marquée par un haut degré d'endémisme. Un inventaire complémentaire est nécessaire.

    3.1.2.6.4 Lépidoptères

    Les collectes effectuées dans UFA 10-015 et 10-018, respectivement situées au Sud et au Nord du PNBB (Bobo, 2002) ont permis d'identifier 96 espèces respectivement 20 espèces de papillons appartenant à 17 sous-familles respectivement à neuf sous-familles (Bobo, 2002). Cette liste préliminaire et incomplète en de la période d'échantillonnage très courte, mais démontre cependant la grande richesse spécifique de la faune des Lépidoptères de la région de Boumba-Bek, qui s'apparenterait bien à celle observée à Lobéké où près de 215 espèces y ont été répertoriées dont 80 % d'espèces forestières et huit espèces endémiques au Cameroun notamment Liptena sauberii, Liptena yakadumae, Aslauga modesta, Cymothoe crocea, Cymothoe radialis, Berbearia jolyana, Euphaedra margaritifera et Euphaedra stellata (Davenport, 1998). Un inventaire complémentaire est indispensable.

    3.1.3 Relations Faune - Flore

    Dans le PNBB, il existe une spécialisation relative du milieu pour l'habitat des espèces animales, ainsi que des liaisons spécifiques entre espèces végétales et espèces animales. Dans cet ordre :

    Les clairières marécageuses ou baïs constituent des pôles d'attraction et des refuges pour plusieurs espèces de mammifères (éléphant de forêt, gorille de plaine, buffle, bongo, sitatunga, hylochère, potamochère, léopard, etc.) et d'oiseaux (perroquets, pigeons verts, fauvette du Dja, etc.). Ces clairières, en plus des salines naturelles, regorgent plusieurs espèces végétales dont les organes sont très appréciés par les animaux. Il s'agit des bulbes de Rhyncospra corymbosa et Kyllinga polyphylla pour les gorilles, des feuilles d'herbacées telles Brillantesia sp., Indigofera hendendeca-phylla, Heteranthera callifolia, Heteranthoecia guineensis, Ludwigia erecta, etc... pour les Artiodactyles et des fruits de Cyperaceae pour les perroquets et pigeons verts (Nzooh Dongmo, 2005).

    Les forêts secondaires très anciennes en périphérie du PNBB, notamment au Nord de l'UFA 10 015, constituent en plus des clairières sur sols marécageux, des pôles d'attraction des éléphants et buffles dont des couloirs de migration avaient été mis en évidence entre les baïs de cette UFA et la région Ouest du PNBB (Bobo, 2002) est formellement établi par le suivi des éléphants du groupe « Djako » par émetteur radio VHS/UHF (Nzooh Dongmo, 2005). Dans ces formations végétales, les tiges de Marantaceae telles Hypselodelphis scandens, Haumania danckelmaniana, Magaphrynium spp. Sarcophrynium spp. et de Zingiberaceae telles Aframomum spp. et Renealmia spp. sont, non seulement consommées par les gorilles, mais aussi utilisées pour la fabrication de leurs nids, tandis que les feuilles de la plupart des arbustes et lianes sont consommées par les éléphants.

    Les fruits de plusieurs espèces végétales sont abondamment consommés par les grands mammifères. Il s'agit de Autranella congolensis, Omphalocarpum spp., Gambeya spp., Landolphia spp., Strychnos spp., Irvingia spp., Klianedoxa gabonensis, etc. La distribution et le rythme de fructification de ces espèces influencent directement les mouvements de ces animaux.

    3.1.4 Caractéristiques socioculturelles et démographiques

    Bien que la densité des populations humaines vivant dans la région de Boumba-Bek soit parmi les plus faibles du Cameroun, le peuplement y est ancien et relativement hétérogène. On distingue globalement deux groupes de populations : les populations natives (ou autochtones) qui vivent dans la région depuis plusieurs générations et les populations immigrantes (ou allogènes) arrivées plus récemment au cours des deux dernières décennies à la suite de l'ouverture du massif forestier par l'exploitation forestière.

    3.1.4.1 Populations natives

    Suivant un modèle courant dans l'Est Cameroun, les populations natives de la région de Boumba-Bek forment traditionnellement un complexe pluriethnique composé d'un côté de la population semi-nomade Pygmées dites Baka qu'on retrouve un peu partout, et de l'autre des populations traditionnels dites villageoises ou d'agriculteurs Bantou, composées de Boman, Bangando, Bakwélé et Sangha-Sangha au Sud et de Bidjuki, Mbimo, Mvongmvong et Konabembe au Nord (Ekobo, 1998).

    Les Baka, et leurs voisins/associés Bantou, résident en règle générale au sein de villages communs situés au bord des routes, où ils sont cependant établis dans des hameaux distincts. Certains hameaux Baka sont implantés en retrait dans la forêt. Des relations de pseudo-parenté ou d'amitié rituelle, perpétuées de génération en génération, déterminent une communauté de vie entre les Baka et leurs voisins. Il en résulte une co-exploitation des mêmes espaces forestiers par des membres des lignages Baka et Bantou associés.

    Les communautés natives de la région de Boumba-Bek sont héritières du régime politique acéphale des peuples forestiers. Cette forme d'organisation de la vie politique est caractérisée, aujourd'hui, d'une part par une résistance à toute forme de hiérarchie rigide. D'autre part, elle met en scène une multiplicité de forme d'autorité politique qui s'exerce surtout sur le mode de l'influence, de la persuasion et non de la décision. Il existe souvent une disparité entre les représentants officiels (chefs traditionnels) et d'autres formes d'autorité découlant tantôt de l'application de règles coutumières et tantôt de la disposition d'un capital de richesses et d'influences pouvant être investies dans le milieu local.

    L'organisation politique est aussi partiellement fondée sur une différenciation socioculturelle qui tient en minorité les femmes, les jeunes et les Pygmées Baka. Les femmes et les jeunes Bantou peuvent, à l'occasion des initiatives locales de développement montées par leurs propres soins, jouir d'un certain pouvoir économique et partant d'une certaine influence politique. Le projet AAPPEC (Association pour l'Auto-Promotion des Populations de l'Est Cameroun), oeuvre depuis une trentaine d'années en faveur des Baka. Cependant, les clivages socio-politiques demeurent importants et se révèlent difficiles à concilier avec les exigences du développement communautaire, inhérentes aux politiques actuelles en faveur du monde rural.

    3.1.4.2 Populations migrantes

    Aux populations natives, s'ajoutent progressivement de nombreux immigrants aux origines et aux modes d'établissement très divers. On peut en distinguer plusieurs grandes catégories :

    La population allogène, travaillant pour les sociétés d'exploitation forestière. Elle vit dans les agglomérations de type urbain (villes-usines) situés à proximité des usines de transformation du bois (Lokomo, Masséa, Ngolla 35 et Sengbot). Les régions d'émigration sont très diverses. Le cercle des cadres des différentes sociétés forestières est en majorité constitué par des expatriés (européens et asiatiques) et des Camerounais recrutés parmi la population des grandes villes. En raison de la sous-scolarisation de la région, les responsables des sociétés forestières constituent également leurs équipes d'ouvriers spécialisés en déplaçant des individus d'autres régions du Cameroun.

    Les marchands musulmans appelés couramment « Haoussas » ou « Bamouns ». Ils sont originaires du Grand-Nord, de la province de l'Ouest, des pays voisins et même de la sous-région d'Afrique de l'Ouest. Installés comme distributeurs des produits manufacturés et de la viande de boeuf en milieu urbain, certains n'hésitent pas à s'investir dans le négoce plus lucratif du trafic des matières précieuses (ivoire, or, diamant, etc.). Ils sont présents dans une diversité de lieux incluant les centres urbains (chef-lieux d'unités administratives et villes-usines).

    Les pêcheurs artisanaux, installés sur les bords des grandes rivières (Boumba, Bek, Ngoko) et le long du fleuve Sangha, souvent originaires de la sous-région d'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Mali).

    Les exploitants illégaux des produits fauniques (gibier, trophées, perroquets vivants, etc.). Les populations autochtones les désignent comme étant les « vrais braconniers », certainement en raison de leur établissement en forêt profonde qui tranche avec leur origine urbaine. Leurs activités profitent des pistes et des chantiers forestiers ouverts par les sociétés forestières.

    Les exploitants miniers artisanaux (or, diamant, etc.). Ils viennent essentiellement des pays voisins (RCA, Congo). Quelques-uns sont associés à des Camerounais qui disposent de permis d'exploitation en règle, établis par les services locaux du Ministère des Mines, de l'Eau et de l'Énergie (MINMEE). Cependant la plupart des artisans miniers mènent leurs activités illégalement.

    3.1.4.3 Répartition spatiale

    Les villages riverains du PNBB s'égrènent le long des routes Yokadouma-Moloundou-Ndongo sur un tronçon d'environ 180 km compris entre les lieux dits Carrefour-Sengbot au Nord et entre l'axe Moloundou-Ndongo plus au Sud d'une part et entre les lieux dits Carrefour-Sengbot au Nord et le village Maléa ancien au Sud-Ouest sur environ 50 km. Ces localités comptent l'essentiel des populations natives de Boumba-Bek. La ville de Moloundou et les sites forestiers industriels de Sengbot, Masséa, Ngolla 35 et Lokomo rassemblent le gros des populations allogènes.

    En raison du relatif éloignement (40 km en moyenne) des principaux centres urbains de la région (Yokadouma, Moloundou, Libongo, Kika) du site de Boumba-Bek, on peut considérer que les populations riveraines sont presque entièrement rurales. Le niveau d'hétérogénéité y est très faible. Les seuls habitants non autochtones des villages sont quelques fonctionnaires, des commerçants et des « vrais braconniers ». Sans qu'il ne soit possible d'indiquer avec précision les effectifs de ces populations, on peut, sur la base des données du recensement préliminaire effectué par le PROFORNAT/GTZ (Zouya-Mimbang, 1998) et les estimations des autorités locales, estimer que les populations Baka représentent environ 50 à 55% de la population autochtone. Cependant, une étude faite par Madzou (2003) sur l'état des tendances démographiques de tous les 14 villages et deux campements forestiers périphériques au Nord du PNBB indique une population estimée à 7239 habitants dont 50,15% d'hommes contre 49,84% de femmes. Cette population du Nord du PNBB est globalement jeune, moins scolarisée et quasi-analphabète.

    Les densités de population calculées pour les arrondissements de Yokadouma et de Moloundou dans le département de la Boumba-et-Ngoko, à partir des données fournies par les services de la Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DSCN), s'élevaient en 1997 à 6,4 hab./km2 pour l'arrondissement de Yokadouma contre 2,1 hab./km2 pour l'arrondissement de Moloundou. Ces densités sont à prendre avec beaucoup de précautions pour deux raisons : Premièrement, si on fait foi aux analyses de AIDEnvironment (1998), les effectifs totaux de la population seraient sous-estimés à cause de la méthode utilisée par la DSCN pour évaluer annuellement la croissance naturelle de la population et des migrations ; Deuxièmement, si on considère que la population urbaine du département de la Boumba-et-Ngoko était estimée à environ 40% de l'effectif total en 1998 (AIDEnvironment, 1998), ces densités seraient surévaluées pour la périphérie immédiate de Boumba-Bek où les populations sont essentiellement rurales.

    3.1.4.4 Infrastructures sociales

    3.1.4.4.1 Santé

    La région de Boumba-Bek relève à la fois des districts de santé de Yokadouma et de Moloundou qui couvre la totalité du département de la Boumba-et-Ngoko. L'administration publique y dispose de deux hôpitaux de district (Yokadouma et Moloundou) et d'un centre de santé intégré (Salapoumbé). Les sociétés forestières opérant dans la région ont mis en place des infirmeries d'entreprises (Lokomo, Sengbot, Ngolla 35 et Massea) pour leurs ouvriers et les familles de ces derniers. La mission catholique dispose d'un hôpital à Salapoumbé. Les hôpitaux de Salapoumbé et de Moloundou sont les seules formations sanitaires équipées pour des examens sommaires. En dehors des pharmacies d'entreprises, le système de distribution des médicaments est mal organisé. Les besoins sanitaires des populations natives ne sont que très insuffisamment couverts en raison du coût inaccessible des soins de santé qui a favorisé l'émergence des soigneurs et pharmacies ambulantes. La pauvreté et certaines traditions culturelles poussent les populations locales à se tourner en priorité vers la médecine traditionnelle. Cependant les solutions thérapeutiques de la pharmacopée sont très limitées face au surgissement et à la propagation rapide de certaines affections dues principalement à l'exploitation forestière (insalubrité et promiscuité dans les villes-chantiers et les villages relais). Il s'agit notamment du paludisme, des infections respiratoires, des infestations parasitaires, des infections cutanées (AIDEnvironment, 1998).

    3.1.4.4.2 Education

    Les établissements scolaires existant dans la région du PNBB comprennent 16 écoles primaires, sept centres préscolaires pour les Baka, un collège d'enseignement secondaire (Salapoumbé) et un lycée d'enseignement général (Moloundou). Ces dernières années le domaine de l'éducation a bénéficié de quelques projets de viabilisation ou de construction des infrastructures grâce aux fonds provenant des redevances forestières. Cependant, faute de personnels et d'allocation budgétaire en rapport avec les besoins, les établissements scolaires dans l'ensemble fonctionnent difficilement. De plus, la très grande dispersion des populations empêche le remplissage optimal des écoles qui aurait permis un déploiement optimal des ressources humaines. Les communes et certaines entreprises forestières prennent en charge des maîtres bénévoles pour pallier le manque criard de personnel (AIDEnvironment, 1998).

    3.1.4.4.3 Réseau de communication

    Le PNBB est partiellement entouré par un réseau routier composé de deux axes principaux, à savoir la route Yokadouma-Moloundou-Ndongo et l'axe Ngatto nouveau-Maléa ancien, qui desservent les sites industriels de Sengbot, Masséa, Lokomo, Ngola 35 et Kika.

    Le fleuve Sangha et la rivière Dja au Sud du PNBB, servant de frontière entre le Cameroun, la RCA et le Congo, sont également des voies de communication assez fréquentées. Elles desservent les sites de Lidjombo/Bayanga (RCA), Libongo/Bela (Cameroun), Bomassa/Kabo (Congo).

    La région du PNBB n'est pas couverte par un réseau de télécommunication. Dans toute la région du Sud-Est, seule la ville de Yokadouma à plus de 200 km était par intermittences connectée au réseau de téléphone par câble, actuellement non fonctionnelle. Cependant la communication téléphonique entre Yokadouma et les grands centres urbains se fait par téléphone satellite du genre Turaya. Depuis le début du mois de juin 2005, Yokadouma est dotée d'un système de communication téléphonique mobile (Orange et sûrement MTN un peu plutard). La commune de Moloundou dispose depuis 2002 d'une station de radio diffusion rurale, dont la zone de réception ne dépasse cependant pas les limites de la ville. Les communications entre les différents sites du Sud-Est Cameroun et même avec les pays voisins (Bayanga en RCA, Bomassa au Congo) se font surtout par radio/fréquence (AIDEnvironment, 1998).

    3.1.5 Caractéristiques socioéconomiques

    3.1.5.1 Agriculture

    Chaque ménage entretient plusieurs parcelles de cultures vivrières et de cultures de rente. L'agriculture vivrière est surtout destinée à l'autoconsommation. Tout au long de l'année, la banane plantain constitue la base de l'alimentation des populations natives de la région de Boumba-Bek. Avec une demande importante dans les villes et les sites forestiers industriels, un surplus est vendu régulièrement tout au long de l'année. La production de maïs, relativement importante, est essentiellement destinée à la fabrication d'un vin local très alcoolisé (arki ou ngolos). Ce produit dont la commercialisation représente, surtout pour les femmes, une importante source de revenus cause cependant des problèmes d'alcoolisme parmi les populations locales.

    Le cacao est la principale culture de rente. Comme dans l'ensemble du département de Boumba-et-Ngoko, de nombreuses plantations sont temporairement à l'abandon ou ne sont pas suffisamment entretenues à cause des mauvais prix actuels sur le marché mondial et du coût élevé des traitements phytosanitaires. Sur 29.007 ha de cacaoyères plantées dans la région du Sud-Est, seulement 26.030 ha sont entretenus (5 ha / producteur pour une récolte de 250-350 kg/ha en moyenne) (Hecketsweiler et al., 2001). Cependant la culture de cacao demeure la principale source de revenus agricoles des villageois Bantou.

    Malgré l'ancienneté de l'établissement des villages de long des axes routiers Yokadouma-Moloundou-Ndogo et Ngatto nouveau-Maléa ancien (depuis environ 70 ans), les systèmes agro-forestiers demeurent peu développés, dépassant rarement le stade primaire de jardins de case. Le faible peuplement, la prépondérance d'une agriculture itinérante sur brûlis, les meilleurs rendements réalisés avec la chasse, une commercialisation agricole fluctuant selon l'humeur des transporteurs et l'état des routes, une forte proportion de Pygmées et de jeune fuyant tout « asservissement » agricole peu lucratif sont autant d'éléments qui peuvent expliquer cette situation (Hecketsweiler et al., 2001).

    3.1.5.2 Chasse

    On peut distinguer globalement deux modes de chasse par les populations riveraines de Boumba-Bek : la chasse de subsistance et la chasse commerciale. La chasse de subsistance peut être définie comme celle dont le produit est essentiellement destiné à l'autoconsommation bien qu'un faible surplus soit régulièrement dégagé et vendu dans les villages. Quant à la chasse commerciale, elle peut être considérée comme celle qui est pratiquée essentiellement dans un but de commercialisation du gibier et des trophées. Elle s'apparente au braconnage car s'effectue dans la plupart des cas dans les zones protégées.

    Les chasseurs originaires de la région pratiquent la chasse de subsistance toute l'année avec cependant une baisse considérable de l'activité pendant la grande saison sèche (Jell, 1998). Les ongulés constituent l'essentiel des prises (Zouya-Mimbang, 1998 ; Ngandjui, 1998). Chaque ménage collecte en moyenne six gibiers par mois. Le céphalophe bleu Cephalophus monticola (Ngandjui, 1998) constitue plus de la moitié des prises. Le piège à collet d'acier, procure jusqu'à 84 % des prises (WCS, 1995). Cette technique de piégeage dont l'usage est très répandu est cependant illégale.

    La majorité des acteurs de la chasse commerciale se recrutent parmi les immigrants. La saisonnalité ici est identique à celle de la chasse traditionnelle. Seulement 10 % du gibier chassé est destiné à l'autoconsommation. Les produits de la chasse sont écoulés sur les marchés situés à Kika, Moloundou, Yokadouma et Bertoua au Cameroun, à Ouesso, Kabo et Pokola au Congo. Les fusils (16 %) et les câbles d'acier (84 %) sont utilisés. Le Céphalophe de Peters Cephalophus callipygus constitue l'essentiel des captures (86 %). Chaque chasseur commercial collecte en moyenne 29 ongulés par mois, ce qui correspond à une valeur monétaire moyenne de 87.000 FCFA / mois.

    La raréfaction de la faune dans les zones proches des villages oblige les chasseurs locaux à se rendre de plus en plus loin dans la forêt. Pendant les pics de cette activité en saison des pluies les chasseurs peuvent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres et établir des campements temporaires de chasse à l'intérieur de la forêt. Ils franchissent surtout les limites Est et Nord du Parc pour se retrouver autour des baïs et le long des principales rivières (Boumba, Bek, Apom). L'approvisionnement des grands centres urbains et des sites industriels en gibier est facilité par les transporteurs locaux.

    3.1.5.3 Pêche

    En zone rurale, la pêche est une activité très marginale mais se pratique régulièrement le long des cours d'eau (Boumba, Bek, Apom et Gbwogbwo). Les populations natives pratiquent régulièrement la pêche en amont des rivières qui inondent périodiquement les clairières marécageuses (baïs) à l'intérieur et hors (UFA 10 015) du PNBB pendant la première moitié de la grande saison sèche (décembre-janvier). En période de décrue et d'étiage, la pêche à barrages (à l'écope et à la nasse), surtout pratiquée par les femmes et les enfants est une activité traditionnelle très appréciée. La production (poissons, crevettes, moules, huîtres, crabes, tortues etc.) est en quasi-totalité autoconsommée. Elle représente un complément alimentaire non négligeable. Certaines espèces (Dalophys sp., Malapterus electricus, Pollimyrus kingsleyae, Nannochromis candifacsiatus) sont utilisées en médecine traditionnelle.

    Les ethnies natives de la région du Sud-Est Cameroun n'ont pas dans l'ensemble développé une tradition de pêche dans les grandes rivières pourtant abondantes et poissonneuses (Sangha, Ngoko, Boumba, Bek etc.). Il existe cependant quelques exceptions : les minorités ethniques Sangha-Sangha et Bakwélé (Essel) vivant le long de la Ngoko pratiquent la pêche en pleine eau tandis que le long de la Sangha, les Kaka pratiquent la pêche à la nasse en barrant les embouchures des marigots et des petits confluents. Toutefois ce sont surtout les immigrants Ouest-africains et les ethnies Centrafricaines qui exploitent les ressources halieutiques de ce secteur fluvial frontalier. A proximité des sites industriels forestiers, quelques immigrants pratiquent la pêche commerciale mais leur faible nombre ne permet pas de garantir un approvisionnement suffisant et régulier (Hecketsweiler et al., 2001.).

    3.1.5.4 Cueillette

    Sur 131 espèces végétales ligneuses identifiées dans la région de Lobéké qui est voisine à celle de Boumba-Bek, 41 font partie de la pharmacopée Baka (Kenfack et Fimbel, 1995). Une enquête ethnobotanique effectuée auprès des populations des villages de l'axe Kouméla-Nguilili (Gwet, 2003) fait état de l'utilisation de 584 espèces végétales (arbres, herbes et lianes) ; dont 28,8 % pour l'alimentation, 17,8 % pour l'équipement, 15,7 % pour la construction et 37,7 % pour la médecine traditionnelle. Il apparaît dans l'ensemble que 22,6 % de ces espèces sont uniquement récoltés dans la zone agroforestière située entre le PNBB et le PNL. Les ignames sauvages (7 espèces) y sont aussi récoltées. Les écorces, les graines et les fruits secs de beaucoup d'espèces végétales de la région sont exploités et commercialisés par la population locale. On peut citer Irvingia gabonensis, Ricinodendron heudelotii, Tetrapleura tetrapleura, Gnetum africanum, Afromomum dalzeillii, Cola spp., Baillonella toxisperma (Ekobo, 1998).

    3.1.5.5 Exploitation forestière

    L'exploitation forestière dans la zone de Boumba-Bek a commencé vers début des années 1970. Mais, l'exploitation n'a jamais concerné l'intérieur du Parc. Quatre UFA (10 018 et 10 015) contiguës au PNBB sont aujourd'hui en exploitation active. Elles sont attribuées à quatre compagnies forestières dont la STBK (qui remplace aujourd'hui la SIBAF) et la CIBC, la 10 022 attribuée à la SIM, la 10 023 attribuée à la TTS. Elles génèrent annuellement (redevances forestières et taxes d'abattage confondues) pour l'État, les communes riveraines (Moloundou, Salapoumbé et Yokadouma) et les communautés villageoises des recettes. Dans le souci d'atténuer l'impact de l'exploitation forestière autour du PNBB, et dans l'intérêt d'une gestion intégrée de l'ensemble de l'UTO Sud-Est, des études d'impact environnementales ont été faites dans ces UFA (Nzooh Dongmo, 2005).

    3.1.5.6 Chasse sportive

    Les entreprises de safari qui pour la plupart exerçaient déjà en savane dans la province du Nord ont commencé à s'installer, dans la région du Sud-Est et particulièrement autour du PNL, vers les années 1980. Ce n'est que cers le milieu des années 1990 qu'un guide de chasse professionnel s'est installé dans la zone de Ndongo au Sud du PNBB (ZIC 38). La saison cynégétique va de décembre en juillet. Le bongo est la principale espèce recherchée en zone forestière. D'autres espèces telles que l'éléphant, le buffle, le sitatunga, l'hylochère ou le céphalophe à dos jaune complètent régulièrement les tableaux de chasse (Nzooh Dongmo, 2005).

    Faute d'une délimitation précise et d'un affermage en règle des zones de chasse pendant les premières années, l'activité était régulièrement perturbée par de nombreux conflits entre les l'entreprise de safari et les communautés villageoises riveraines. A la faveur du processus de zonage et de classement des forêts, conduit sous la houlette de l'UTO Sud-Est entre 1999 et 2001, les concessions de chasse safari (ZIC) et des zones de chasse communautaire (ZIC à Gestion Communautaire - ZICGC) ont été délimitées en conciliant les intérêts des différents acteurs (Nzooh Dongmo, 2005).

    3.1.5.7 Capture des oiseaux

    La capture du perroquet gris à queue rouge (Psittacus erithacus) et du pigeon vert (Treron australis) dans la région du Sud-Est Cameroun remonte à plusieurs dizaines d'années. Les baïs constituent les principaux sites de capture même si ils sont situés dans les Parcs Nationaux (donc dans l'illégalité). Les perroquets prélevés illégalement sont intégrés dans des filières régulières d'exportation, faute d'organisation adéquate de l'activité (Nzooh Dongmo, 2005).

    La capture des perroquets est exercée par des opérateurs économiques en provenance des grands centres urbains (Yaoundé et Douala). La filière est presque entièrement aux mains d'acteurs immigrants, les populations natives n'y jouant que des rôles secondaires de manoeuvres et de porteurs. Les pigeons sont revendus localement comme gibier tandis que les perroquets sont impliqués dans un trafic international florissant (Nzooh Dongmo, 2005).

    3.1.5.8 Exploitation minière artisanale

    Le diamant et l'or ne sont pas encore exploités dans le PNBB. Mais, ils le sont déjà dans sa zone périphérique, notamment la partie qui jonche avec le PNL où cette activité est florissante.

    3.2 Collecte des données

    3.2.1 Le choix de site

    L'emplacement exact de la zone d'étude à l'intérieur des territoires a été sélectionné parce qu'il abrite le Parc National de Boumba-Bek, la zone est dotée d'une grande richesse floristique et est convoitée par de nombreuses sociétés d'exploitation forestière qui exploitent de nombreuses UFA, deux groupes éthiques peuplent la zone notamment les Baka et les Konabembé dont les sources alternatives de revenus sont rares et la faune constitue pour eux la principale source de protéine.

    3.2.2 Données de sources secondaires

    Les données secondaires ont été tirées sur internet, des rapports d'activités JICA-FOSAS ainsi que des documents de la bibliothèque du Département de Foresterie (DEPFOR) de l'Université de Dschang (UDs) traitant ou se rapprochant de notre étude dans d'autres sites.

    3.2.3 Données de sources primaires

    Des études précédentes réalisées par Kengne (2012) et Djafsia (2012), trois sites ont été identifiés donc l'un situé en forêt primaire, l'autre en forêt secondaire et le dernier dans le PNBB (Figure 2). Dans chaque site, six transects de 2 km de longueur et espacés de 2 km les uns des autres, reliés par des recces de 2 km ont été installés et suivis de façon permanente. L'ouverture des transects (Figures 3 et 4) sur le terrain a consisté à dégager légèrement la végétation à l'aide des machettes sans pour autant perturber l'habitat de la faune. La carte a été utilisée pour localiser le point de départ par rapport à la ligne de base (135°). Le long de chaque transect, des marques étaient portées tous les 25 m. Les rubans utilisés sur les points de départ et fin des transects portaient les indications suivantes: N° du transect, la longueur du transect; l'orientation et une mention, début recce sur les fins transects.

    Figure 2: Site proposé pour le suivi de la faune

    Source : Kengne (2012).

    Figure 3: Visée d'angle pour ouverture des transects

    Figure 4: Ouverture des transects

    Le potentiel faunique a été évalué par quatre différentes méthodes dont les inventaires diurnes sur transects linéaires basés sur les observations directes (spécimens vus ou cris entendus), les inventaires diurnes sur transects linéaires basées sur les observations indirectes (empreintes, crottes, nids, épines, pistes...), les inventaires nocturnes sur transects linéaires basés sur des observations directes (White et Edward, 2000) et l'utilisation des caméras infra-rouges.

    3.2.3.1 Technique d'inventaire diurne: méthode directe

    Pendant les inventaires diurnes basée sur la méthode directe, de 6h à 15h, dépendamment des conditions météorologiques, les différentes espèces fauniques ont été observées directement (spécimens vus ou cris entendus), sur les transects permanents prédéfinis comme décrite par (Bobo, 2009 ; Viquerat et al., 2012; Djetkeu, 2010; Whitesides et al., 1988). La 1ère collecte des données ont été faites deux semaines après installation des transects permanents. Le long des transects, des fiches de collecte de données pré-établies (Annexe 1) ont été utilisées pour collecter des informations sur des observations directes (spécimens vus ou cris entendus). Les coordonnées des points où les animaux ont été observés et celles des activités anthropiques étaient enregistrées dans le GPS. Il a été relevé en plus des données précédentes, les distances le long du transect (du point de rencontre), le type de formation végétale et/ou habitat, les distances perpendiculaires à la direction du transect pour des observations directes d'individus, le nom de l'espèce identifié etc.

    3.2.3.2 Technique d'inventaire diurne : méthode indirecte

    Pour cette méthode indirecte, les inventaires commençaient à 6h et s'achevaient à 15h. Pendant ces inventaires, les différentes espèces fauniques ont été observées indirectement (empreintes, crottes, nids, épines, pistes ...) et les signes des activités humaines (chasse, pêche, cueillette, culture, feux de brousse...) sur les transects permanents prédéfinis comme décrite par (Bobo, 2009; Viquerat et al., 2012; Djetkeu, 2010; Whitesides et al., 1988). Tous ces indices de présences ont été notés sur la fiche de données pré-établies (voir annexe 1). Il a été enregistré en plus des données précédentes, les distances le long du transect (du point de rencontre), le type de formation végétale et/ou habitat, les distances perpendiculaires à la direction du transect pour des rencontres de crottes de mammifères ou de nids de primates, l'âge des indices de présence des espèces rencontrées, le nom de l'espèce identifié ont été relevés.

    3.2.3.3 Technique d'inventaire nocturne : méthode directe

    A cause de l'éloignement des transects par rapport au campement, les inventaires nocturnes ont été combinés aux inventaires diurnes afin de réduire non seulement le nombre d'entrée en forêt, mais aussi les dépenses financières. Chaque entrée en forêt était consécutive à un entretien avec deux chasseurs qui devaient servir de guide tout au long des inventaires. Ces derniers étaient informés sur le type d'information à collecter, et enfin sur le comportement qu'ils doivent afficher pendant l'inventaire.

    Pendant les inventaires nocturnes, de 20h à 5h, l'énergie lumineuse des torches frontales nous permettait de distinguer les différentes espèces fauniques à partir de la couleur provenant soit du reflet de leurs yeux ou de leur pelage, le long des transects permanents. Chaque individu ou chaque groupe d'individus vu ou entendu a été compté comme décrite par (Waltert et al., 2006 ; Djetkeu, 2010 ; Viquerat et al., 2012). Les informations à relever sur des fiches d'inventaires ont concerné l'espèce, le nombre, la distance par rapport au transect, la position sur le transect, le nom de l'espèce et enfin l'heure de la collecte de l'information (voir annexe 1). Les coordonnées des points où les animaux ont été observés et celles des activités anthropiques étaient enregistrées dans le GPS. La figure 5 illustre quelques les images lors des inventaires nocturnes.

    Figure 2: Inventaires nocturnes

    3.2.3.4 Utilisation des caméras infra-rouges: méthode directe

    Elle a consisté à l'installation de deux caméras infra-rouges sur des arbres à une hauteur de 45 cm du sol ou au niveau du genou le long de chaque transect de 2 km; la 1er à 500 m du début du transect et la seconde à 1000 m du 1er. Une capture a été constituée d'images filmées par les caméras pendant 30 jours. Une capture a été réalisée pendant cette étude afin de photographier tous les animaux qui passeront sur lesdits transects, notamment des animaux « disparus » et de découvrir des animaux inconnus, dont l'activité est presque totalement nocturne, dont on ignorait la présence ou dont on ne possédait que des indices de présence indirects (traces, mues, observations furtives, etc.) ou les espèces rares difficiles à observer. Le détecteur enregistre, en même temps le mouvement de l'animal, la date, l'heure et l'année de cet événement, sur une distance effective de 15 à 30 m comme décrite par (Silveira et al., 2003 ; Collen et al., 2008; Nkwetaketu, 2011). Les fiches de collecte ont été conceptualisées pour des informations sur la date d'installation, les coordonnées et autres (Annexes 2 et 3). Ces caméras ont été programmées pour ménager un intervalle entre deux photos successives, de façon à éviter de multiplier inutilement le portrait d'animaux restant longtemps sur ces points, tout en ayant une bonne chance d'intercepter les visiteurs « de passage ». Les piles utilisées, étaient de type Panasonic de 1,5V. Deux paires de piles ont été installées dans chaque caméra et ont été rechangées tous les 15 jours. Les SD carte (carte mémoire) étaient de type Transcend d'une capacité de 2G, ont été installées dans chaque caméra et rechangée après 15 jours. Une collecte éventuelle des données (une capture) de sa mémoire vers un ordinateur a été faite pour un traitement ultérieur de la fréquentation au point surveillé comme décrite par (Manet et Herman, 2003). Un silicate de sodium a été installé dans chaque caméra pour absorber l'humidité contenu dans la caméra, chaque silicate était renouvelé tous les 15 jours. Une tôle plastique superficielle a été installée en dessus de la caméra pour une protection éventuelle contre la pluie. Les rubans adhésifs ont servi de sceller les bordures de chaque caméra une fois que ces dernières étaient paramétrées ceci dans le but d'éviter toutes pluies tombant sur les flancs de la caméra. Les figures 6 et 7 représentent respectivement la programmation des caméras et la hauteur à laquelle la caméra était fixée. En effet, toutes les caméras sont programmées et contrôlées à la base (Gribé) avant toute opération de fixation sur les transects permanents.

    Figure 3: Programmation des caméras

    Figure 4: Hauteur de fixation de la caméra

    Pour chaque type d'inventaire, 3 passages par transect ont été réalisés, correspondant à une distance totale parcourue de 108 km dans la zone d'étude. La figure 8 présente la distribution des caméras sur les 18 transects parcourus pendant les inventaires.

    Figure 5: Distribution des caméras infra-rouges sur les transects dans la zone d'étude

    Source: Atlas du Cameroun (2011) adaptée et réactualisé par l'auteur (2014).

    Toutes les caméras ont été distribuées de manières systématiques dans la zone d'étude. La caméra infra-rouge est dotée d'un détecteur qui s'adapte en fonction de la lumière émise par le rayonnement solaire. En effet lorsqu'il fait jour et que le degré d'ensoleillement semble important, les images résultants sont clairs et nets (Figure 9). Par contre, dans la nuit les images enregistrées par les détecteurs sont de couleur noire sur blanc (Figure 10).

    Figure 6: BongoTragelaphus euryceros

    Figure 7: Potamochère Potamochoerus porcus

    3.2.3.5 Suivi de dégradation des crottes des grands et moyens mammifères

    Lorsqu'une crotte très fraîche a été rencontrée (âge 0 c.-à-d. quelques heures après défécation) pour la première fois, une balise était posée tout près de celle-ci pour un suivi éventuel c'est-à-dire, à l'aide d'un marqueur indélébile le numéro de code et la date de découverte sur un ruban surplombant a été attribuée à chaque crotte. Les informations comme, le temps de rencontre, les données habituelles sur l'état du transect notamment sa localisation le long du transect à l'aide d'un GPS et la distance perpendiculaire au transect ont été enregistrés. Pour chaque parcours du transect, une fiche de suivi a été préparée (Annexes 2 et 4). Cette dernière a été visitée tous les 5 jours du à l'éloignement des sites, jusqu'à la disparition complète (pourriture). Lors de chaque visite les informations sur l'état de décomposition de crottes ont été consignées dans la fiche de collecte pré établie (Annexe 4). Pour une bonne estimation de densité des céphalophes, il faut suivre un échantillon de 20-30 crottes pour chaque zone d'étude et chaque saison comme décrite par (White, 1994).

    Tableau 3: Définition d'âges des indices de présence des espèces rencontrées

    Nature

    Age des indices

    Nature

    Age des indices

    Nature

    Age des indices

    Trace / crotte d'espèces de mammifères

    Très frais = quelques heures

    Frais = 1 à 2 jours

    Récent = 3 à 5 jours

    Vieille = 6 à 14 jours

    Très vieille = plus de 14 jours.

    Nids de gorille et chimpanzé

    Frais = Feuilles encore vertes - 1 à 5 jours;

    Récent = Feuilles mortes, mais nids toujours intacts - 6 à 14 jours;

    Vieux = Feuilles complètement mortes et sèches mais toujours attachés aux branches - 2 à 4 semaines);

    Pourri = Feuilles tombées des branches, et parfois repousse de la végétation pour les nids au sol (plus de 4 semaines)

    Crottes

    (Eléphants)

    A =Crottes intactes, très fraîches, humides, avec odeur;

    B = Crottes intactes, fraîches mais sèches, sans odeur ;

    C = Quelques crottes sont désintégrées, et d'autres toujours reconnaissable ;

    D = Toutes les crottes sont désintégrées, le tas d'excrément devint une masse plate;

    E = Crottes sur lesquelles on observe des plantules issues de la germination des graines de fruits consommés.

    N.B. : Traces = Empreintes, Signes d'alimentation, Poils, Epines, Plumes

    Source : Bobo (2009a).

    3.2.3.6 Caractérisation de la végétation de la faune dans la zone d'étude

    Les inventaires des ligneux ont été réalisés à Gribé et à Gouonepoun le long des transects permanents. Deux placettes de 25 m x 25 m ont été installées le long de chaque transect de 2 km pour le comptage des ligneux. Au total 24 placettes ont été installées sur les 12 transects. La première placette est installée à 500 m de début de transect et la seconde placée à 1000 m de cette dernière. A l'intérieur de chaque, placettes toutes les espèces herbacées et ligneuses ont été comptées et le degré de recouvrement a été estimé pour chaque site. Une fiche de comptage des ligneux et des herbacées a été préparée (Annexe 5).

    3.3 Analyse des données

    3.3.1 Inventaires diurnes et nocturnes

    3.3.1.1 Estimation des densités et de l'abondance relative

    Les données ont été introduites, puis encodées dans Microsoft office Excel 2010. Les estimations des densités des crottes ont été obtenues à l'aide du programme DISTANCE 6.0 (Half-normal Cosine adjustment model) comme décrite par (Laake et al., 1994). Les densités de crottes ont été converties en individu/km², en utilisant le taux de défécation et de taux de dégradation de crottes estimé par Koster et Hart (1988) dans la forêt dense en République Démocratique du Congo. Ce programme exige une grande précision dans les mesures de distances perpendiculaires et permet une analyse des données pour les espèces suffisamment observées (au moins 30 observations). Néanmoins, pour les densités obtenues ayant une faible observation (< 30), le coefficient de variation a été estimé avec précision. Toutes les densités de crottes estimées, dont le coefficient de variation est inférieur à 25% ont été considéré comme acceptable (comme dans Nzooh-Dongmo, 2003; Bobo, 2006 a). L'intervalle de confiance a été pris à 95% pour toutes les densités estimées. La fonction de probabilité de détection des données le long des transects a été calculée, car elle n'est pas connue d'avance, et varie avec les facteurs tels que l'environnement et l'expérience de l'observateur à détecter les animaux. La formule pour l'estimation des densités est la suivante :

    [Densité: E = (Y× R)/ D ou E = Y/ (D× R')].

    Avec: E: Estimation du nombre d'animaux d'une espèce donnée dans une unité de surface;

    Y: Densité de crottes ou de nids (n/km2);

    R: Vitesse de dégradation de crottes ou de nids;

    R'= 1/R: Période de dégradation (en jour);

    D: Taux de défécation ou de déposition de nids.

    Les observations ont été regroupées en espèces de mammifères et par type d'activités anthropiques. Les taux de rencontre au kilomètre ou Indices Kilométriques d'Abondance (IKA) par transect de différents groupes d'information ont été calculés. L'IKA est le rapport entre le nombre total d'observations de chaque signe d'activités recensées (N) le long des transects et la distance parcourue (D en km). Il se calcule pour une espèce ou pour l'ensemble des espèces dans une zone. Effectué régulièrement dans la même zone et dans les mêmes conditions, il est un bon indicateur de la tendance des populations animales, car il permet de savoir si la population augmente, diminue ou stagne. Il se calcule par la formule suivante:

    [Abondance relative: IKA = N/D]

    Toutes les cartes ont été produites à l'aide du logiciel ArcGIS 10.0. Le Programme Distance 6.0 nous a permis d'estimer toutes les densités de crottes et la production éventuelle des courbes de probabilité de détection des crottes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    3.3.1.2 Comparaison des densités et de l'abondance relative (Inventaires diurnes et nocturnes)

    Ø Densités de grands et moyens mammifères

    La comparaison des densités des grands et moyens mammifères pour les inventaires diurnes indirects s'est basée sur les densités des crottes obtenues au travers de programme DISTANCE 6.0. En utilisant les taux de défécation et le taux de pourriture des crottes déterminé par Koster et Hart (1988) en forêt dense de la République Démocratique du Congo, les densités en crottes ont été converties en individu/km². Ensuite, les tests d'analyse de variance (ANOVA) et de Tukey pour la séparation des moyennes de Tukey ont été utilisés pour voir s'il y a une différence significative entre les moyennes de densités des trois sites.

    La comparaison des densités des grands et moyens mammifères pour les inventaires diurnes directs et nocturnes des individus vus physiquement s'est basée sur les densités obtenues au travers de programme DISTANCE 6.0. Ensuite, le test de séparation des moyennes de Tukey a été utilisé pour voir s'il y a une différence significative entre les moyennes de densités dans les trois sites.

    Ø IKA des grands et moyens mammifères

    La comparaison des moyennes des IKA nécessite une grande précision (au moins 30 observations) pour qu'une différence significative soit observée entre les sites. Néanmoins, toutes les données (= 20 observations) pour une espèce donnée et dans un site donné ont été comparées. La comparaison n'est possible pour une espèce dont l'IKA est égale à zéro dans un site donné. Le test de séparation des moyennes des IKA de Tukey a été utilisé pour voir s'il y a une différence significative entre les moyennes les IKA dans les trois sites.

    3.3.2 Caméras infra-rouges

    3.3.2.1 Estimation des densités et de l'abondance relative

    L'estimation des densités au moyen des caméras infra-rouges s'est faite sur la base des enregistrements photographiques des caméras Bushnell Trophy Cam. Les différentes densités relatives ont été calculées suivant la formule développée par Rowcliffe et al. (2011).

    [D = Pi/r(2+ ?)]

    Où D = densité (ind/km²)

    Pi = passage d'une espèce i

    ? = champ de vision en (o)

    r = portée maximale du flash infra-rouge en m

    Le champ de vision et la portée maximale du flash sont respectivement de l'ordre 50o et de 15 mètre. Dans chaque site, ont été installées 12 caméras infra-rouges. Les images photographiques résultantes ont été identifiées et triées grâce à l'aide de deux chasseurs Baka, ensuite ces images ont été filtrées par le Logiciel Excel (Tableau Croisé Dynamique). Le WPI a été calculé pour chaque espèce identifiée. Cet indice représente le nombre des mouvements des espèces obtenues automatiquement par les caméras infra-rouges (Nkwetaketu, 2011). Cet indice a été calculé par la formule:

    [WPIspx = (Nsp/T)x100]

    Où: WPI = Indice Photographique de la Faune (Nombre des passages des espèces photographiées)

    Nsp : Nombre de passage pour l'espèce x identifiée

    T: Effort de capture (caméra-jours)

    3.3.2.2 Comparaison des densités et de l'abondance relative (WPI)

    Ø Seules les densités ayant une grandes précisons des données (= 20 observations) par espèces ont été comparées par le test de Tukey de séparation des moyennes, afin de déceler une différence significative entre les trois sites Il en est de même pour les WPI.

    3.3.3 Evaluation de la performance de différentes méthodes

    L'évaluation de la performance des différentes méthodes d'inventaire des grands et moyens mammifères entre les trois sites, dont le premier est situé en forêt primaire (Gouonepoun), le second en forêt secondaire (Gribé) et le troisième dans le PNBB s'est basée sur l'analyse de l'estimation du coefficient de variation des IKA des espèces recensées, les IKA des activités humaines, les différentes densités et/ou les indices de présence des espèces recensées, la vitesse de décomposition des crottes comme décrite par (Viquerat et al., 2012). Cependant, la meilleure méthode était celle ayant le plus petit coefficient de variation. La formule de coefficient de variation est la suivante :

    [CV x100]

    Où : CV= Coefficient de Variation

    SD = Standard Deviation (Ecart Type)

    u = Moyenne

    3.3.4 Analyse de la vitesse de décomposition ou disparition de crottes

    Toutes les informations résultantes de la décomposition des crottes, notamment la date de détection, la durée de décomposition effective, la position de la crotte par rapport au transect, ont été encodées dans Excel. Ensuite la durée moyenne a été calculée en divisant la durée totale de toutes les crottes par le nombre total de crottes suivies effectivement, puis à cette durée a été associée la valeur de son écart type.

    3.3.5 Caractérisation de la végétation de la faune dans la zone d'étude

    Les données obtenues ont été saisies et analysées à partir du logiciel Microsoft EXCEL 2010. Tous les noms des ligneux commerciaux, obtenus en Baka, ont été identifiés à l'aide du délégué du Comité de Valorisation des Ressources Forestières (COVAREF). Pour chaque ligneux identifié en langue française, leurs noms scientifiques ont été associés. La proportion de l'espèce la plus abondante et le degré de recouvrement de chaque ont été calculées.

    CHAPITRE 4: RESULTATS ET DISCUSSION

    4.1 Comparaison des densités et des Indices Kilométriques d'Abondance (IKA) des grands et moyens mammifères suivants quatre méthodes d'inventaire dans les trois sites

    4.1.1 Inventaires diurnes indirects

    4.1.1.1 Richesse spécifique

    Les signes d'activités de 26 espèces de grands et moyens mammifères appartenant à six familles ont été recensés dans la zone d'étude lors des inventaires diurnes indirects (Annexe 6). Un total de 4529 observations ont été relevées pour une distance totale de 108 km (IKA = 41,935). Sur la base des IKA, le céphalophe roux et le céphalophe bleu sont les plus abondants avec respectivement 11,324 et 9,519 indices de présence au kilomètre. La panthère, la civette et l'oryctérope, sont presque absents avec respectivement 0,019; 0,046 et 0,074 signes de rencontre au km (Figure 11).

    Figure 8: IKA des espèces recensées dans toute la zone d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    4.1.1.2 Estimation des densités des grands et moyens mammifères dans les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    4.1.1.2.1 Céphalophe bleu Cephalophus monticola à Gribé

    L'estimation de la densité de Céphalophe bleu s'est faite sur la base des crottes. Au total, 53 crottes ont été relevées sur les six transects parcourus. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 620 cm. Le tableau 4 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 12 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des crottes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 4: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu dans le site de Gribé (Inventaires diurnes indirects)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

     
     
     
     
     

    AIC

    651,61

     
     
     

    f(0)

    0,34929E-02

    0,36705E-03

    10,51

    0,28305E-02

    0,43104E-02

    p

    0,46177

    0,48525E-01

    10,51

    0,37419

    0,56984

    ESW

    286,30

    30,085

    10,51

    232,00

    353,30

    n/L

    1,4722

     

    31,84

    0,76427

    2,8360

    D

    257,12

    86,208

    33,53

    130,37

    507,08

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des crottes

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen de crottes par unité de distance du transect en km,

    D = densité des crottes (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 9: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe bleu dans le site de Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects)

    Au travers de DISTANCE, nous obtenons une densité moyenne de 257,12 crottes/km2, avec un coefficient de variation de 33,53%: ce qui est acceptable mais, légèrement supérieur à 25%.

    En utilisant les valeurs du taux de défécation (4,9 crottes/jour) et de dégradation des crottes (18 jours) déterminées par Koster et Hart (1988) en forêt dense de la République Démocratique du Congo, nous obtenons une densité moyenne de 2,915 individus/km2, variant entre les valeurs 1,478 et 5,749 individus/km2.

    4.1.1.2.2 Céphalophe bleu Cephalophus monticola à Gouonepoun

    L'estimation de la densité de Céphalophe bleu s'est faite sur la base des crottes. Au total, 18 crottes ont été relevées sur les six transects parcourus. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 410 cm. Le tableau 5 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 13 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des crottes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 5: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu dans le site de Gouonepoun (Inventaires diurnes indirects)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur

    standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    211,46

     
     
     

    f(0)

    0,59190E-02

    0,14146E-02

    23,90

    0,35913E-02

    0,97552E-02

    p

    0,41207

    0,98485E-01

    23,90

    0,25002

    278,45

    ESW

    168,95

    40,379

    23,90

    102,51

    278,45

    n/L

    0,50000

     

    26,81

    0,28677

    0,87177

    D

    147,97

    53,151

    35,92

    72,830

    300,65

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des crottes

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen de crottes par unité de distance du transect en km,

    D = densité des crottes (nombre/km2);

    AIC = Akaike Information Criterion.

    Figure 10: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe bleu dans le site de Gouonepoun en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects)

    Au travers de DISTANCE, nous obtenons une densité moyenne de 147,97 crottes/km2, avec un coefficient de variation de 35,92%: ce qui est acceptable, mais légèrement supérieur à 25%.

    En utilisant les valeurs du taux de défécation (4,9/jour) et de dégradation des crottes (18 jours) déterminées par Koster et Hart (1988) en forêt dense de la République Démocratique du Congo, nous obtenons une densité moyenne de 1,678 individus/km2, variant entre les valeurs 0,826 et 3,409 individus/km2.

    4.1.1.2.3 Céphalophe bleu Cephalophus monticola dans le PNBB

    L'estimation de la densité de Céphalophe bleu s'est faite sur la base des crottes. Au total, 14 crottes ont été relevées sur les six transects parcourus. La distance perpendiculaire maximale au transect est de  930 cm. Le tableau 6 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 14 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des crottes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 6: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu dans le PNBB (Inventaires diurnes indirects)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    188,07

     
     
     

    f(0)

    0,28768E-02

    0,72007E-03

    25,03

    0,16813E-02

    0,49223E-02

    p

    0,37378

    0,93559E-01

    25,03

    0,21845

    0,63955

    ESW

    347,61

    87,010

    25,03

    203,16

    594,78

    n/L

    0,38889

     

    33,77

    0,19440

    0,77794

    D

    55,937

    23,513

    42,04

    24,501

    127,71

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des crottes

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen de crottes par unité de distance du transect en km,

    D = densité des crottes (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 11: Courbe de probabilité de détection des crottes de céphalophe bleu dans le PNBB en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects)

    Au travers de DISTANCE 6.0, nous obtenons une densité moyenne de 55,937 crottes/km2, avec un coefficient de variation de 42,04%: ce qui est acceptable, mais légèrement supérieur à 25%.

    En utilisant les valeurs du taux de défécation (4,9/jour) et de dégradation des crottes (18 jours) déterminées par Koster et Hart (1988) en forêt dense de la République Démocratique du Congo, nous obtenons une densité moyenne de 0,634 individus/km2, variant entre les valeurs 0,278 et 1,448 individus/km2.

    4.1.1.3 Comparaison des densités du céphalophe bleu entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    La comparaison des densités moyennes entre les trois sites a été réalisée sur la base des densités obtenues au travers de DISTANCE 6.0. De l'analyse des variances des densités de Céphalophe bleu, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA : F2;15= 2,2271; p = 0,18905) (Figure 15).

    Figure 12: Comparaison des densités des Céphalophe bleus entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.4 Estimation des densités de Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    4.1.1.4.1 Céphalophe roux à Gribé

    Les céphalophes roux rencontrés dans la région du Sud-est Cameroun regroupent trois espèces dont Cephalophus callipygus, C. dorsalis et C. nigrifons dont leurs signes d'activités sont difficilement différentiables (Bobo, 2009).

    L'estimation de la densité de Céphalophe roux s'est faite sur la base des crottes. Au total, 22 crottes ont été relevées sur les six transects parcourus. La distance perpendiculaire maximale au transect est de  1030 cm. Le tableau 7 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 16 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des crottes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 7: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe roux à Gribé (Inventaires diurnes indirects)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    188,07

     
     
     

    f(0)

    0,41237E-02

    0,96837E-03

    23,48

    0,25433E-02

    0,66861E-02

    p

    0,23544

    0,55288E-01

    23,48

    0,14521

    0,38174

    ESW

    242,50

    56,946

    23,48

    149,56

    393,19

    n/L

    0,61111

     

    31,41

    0,31990

    1,1674

    D

    126,00

    49,420

    39,22

    58,345

    272,11

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des crottes

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen de crottes par unité de distance du transect en km,

    D = densité des crottes (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 13: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe roux à Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects)

    Au travers de DISTANCE, nous obtenons une densité moyenne de 126,00 crottes/km2, avec un coefficient de variation de 39,22%: ce qui est acceptable, mais légèrement supérieur à 25%.

    En utilisant les valeurs du taux de défécation (4,4/jour) et de dégradation des crottes (21 jours) déterminées par Koster et Hart (1988) en forêt dense de la République Démocratique du Congo, nous obtenons une densité moyenne de 1,364 individu/km², variant entre les valeurs 0,632 et 2,945 individu/km².

    4.1.1.4.2 Céphalophe roux à Gouonepoun

    L'estimation de la densité de Céphalophe roux s'est faite sur la base des crottes. Au total, neuf crottes ont été relevées sur les six transects parcourus. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 500 cm. Le tableau 8 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 17 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des crottes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 8: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe roux à Gouonepoun (Inventaires diurnes indirects)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    110,97

     
     
     

    f(0)

    0,55046E-02

    0,18061E-02

    32,81

    0,25844E-02

    0,11725E-01

    p

    0,36333

    0,11921

    32,81

    0,17058

    0,77388

    ESW

    181,66

    59,606

    32,81

    85,290

    386,94

    n/L

    0,25000

     

    46,44

    0,98401E-01

    0,63515

    D

    68,808

    39,126

    56,86

    23,067

    205,2

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des crottes

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen de crottes par unité de distance du transect en km,

    D = densité des crottes (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 14: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe roux à Gouonepoun en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects)

    Au travers de DISTANCE, nous obtenons une densité moyenne de 68.808 crottes/km2, avec un coefficient de variation de 56.86%: ce qui est acceptable, mais légèrement supérieur à 25%.

    En utilisant les valeurs du taux de défécation (4,4/jour) et de dégradation des crottes (21 jours) déterminées par Koster et Hart (1988) en forêt dense de la République Démocratique du Congo, nous obtenons une densité moyenne de 0,745 individu/km², variant entre les valeurs 0,250 et 2,221 individu/km².

    4.1.1.4.3 Céphalophe roux dans le PNBB

    L'estimation de la densité de Céphalophe roux s'est faite sur la base des crottes. Au total, 22 crottes ont été relevées sur les six transects parcourus. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 1200 cm. Le tableau 9 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 18 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des crottes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 9: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe roux dans au PNBB (Inventaires diurnes indirects)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    298,77

     
     
     

    f(0)

    0,25303E-02

    0,46008E-03

    18,18

    0,17369E-02

    0,36860E-02

    p

    0,32934

    0,59885E-01

    18,18

    0,22608

    0,47977

    ESW

    395,21

    71,862

    18,18

    271,30

    575,73

    n/L

    0,61111

     

    23,44

    0,37517

    0,99544

    D

    77,314

    22,935

    29,66

    42,831

    139,56

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des crottes

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen de crottes par unité de distance du transect en km,

    D = densité des crottes (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 15: Courbe de probabilité de détection des crottes de Céphalophe roux dans le PNBB en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes indirects)

    Au travers de DISTANCE, nous obtenons une densité moyenne de 77,314 crottes/km2, avec un coefficient de variation de 29,66%: ce qui est acceptable, mais légèrement supérieur à 25%.

    En utilisant les valeurs du taux de défécation (4,4/jour) et de dégradation des crottes (21 jours) déterminées par Koster et Hart (1988) en forêt dense de la République Démocratique du Congo, nous obtenons une densité moyenne de 0,837 individu/km², variant entre les valeurs 0,464 et 1,510 individu/km².

    4.1.1.5 Comparaison des densités de Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    La comparaison des densités moyennes des individus entre les trois sites a été réalisée sur la base des densités obtenues au travers de DISTANCE 6.0. De l'analyse des variances des densités moyennes de Céphalophe roux, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 0,46865; p = 0,64696) (Figure 19).

    Figure 16: Comparaison des densités de Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.6 Estimation de l'abondance relative des espèces entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    A partir des données recensées dans les trois sites, nous avons dressé le tableau 10 qui récapitule les IKA moyens des espèces recensées par site dans la zone d'étude.

    Tableau 10: IKA moyen des espèces recensées par site dans la zone d'étude (inventaires diurnes indirects)

    Espèce

    Gribé

    Gouonepoun

    PNBB

     

    Total

    n

    IKA moyen

    n

    IKA moyen

    n

    IKA moyen

    n

    IKA total

    Bongo

    15

    0,417#177;0,705

    29

    0,806#177;0,826

    28

    0,778#177;0,292

    72

    2,001#177;1,823

    Buffle

    34

    0,944#177;0,917

    0

    0,0

    13

    0,361#177;0,068

    47

    1,305#177;0,985

    Céphalophe à dos jaune

    59

    1,639#177;1,092

    37

    1,028#177;0,627

    87

    2,417#177;0,376

    183

    5,084#177;2,095

    Céphalophe bleu

    373

    10,361#177;2,489

    357

    9,917#177;1,797

    298

    8,278#177;1,566

    1028

    28,556#177;5,852

    Céphalophe roux

    376

    10,444#177;2,736

    457

    12,694#177;2,388

    390

    10,833#177;2,532

    1223

    33,971#177;7,656

    Chat sauvage

    5

    0,139#177;0,068

    2

    0,056#177;0,086

    1

    0,028#177;0,068

    8

    0,223#177;0,222

    Chevrotain aquatique.

    3

    0,083#177;0,139

    1

    0,028#177;0,068

    4

    0,111#177;0,136

    8

    0,222#177;0,343

    Chimpanzé

    15

    0,417#177;0,376

    5

    0,139#177;0,125

    23

    0,639#177;0,645

    43

    1,195#177;1,146

    Civette

    5

    0,139#177;0,195

    0

    0,0

    0

    0,0

    5

    0,139#177;0,195

    Eléphant

    94

    2,611#177;3,117

    15

    0,417#177;0,274

    87

    2,417#177;1,177

    196

    5,445#177;4,568

    Espèce de petits singes

    16

    0,444#177;0,344

    5

    0,306#177;0,195

    5

    0,167#177;0,149

    26

    0,917#177;0,688

    Antilope de Bates

    17

    0,472#177;0,464

    3

    0,083#177;0,091

    16

    0,444#177;0,228

    36

    0,999#177;0,783

    Gorille

    55

    1,528#177;1,062

    43

    1,194#177;0,627

    70

    1,944#177;1,104

    168

    4,666#177;2,793

    Oryctérope

    0

    0,0

    0

    0,0

    8

    0,222#177;0,344

    8

    0,222#177;0,344

    Pangolin à longue queue

    152

    4,222#177;1,219

    53

    1,472#177;1,199

    110

    3,056#177;1,608

    315

    8,75#177;4,026

    Pangolin géant

    16

    0,444#177;0,344

    16

    0,444#177;0,502

    68

    1,889#177;1,015

    100

    2,777#177;1,861

    Léopard

    2

    0,056#177;0,086

    0

    0,0

    0

    0,0

    2

    0,056#177;0,086

    Porc épic

    236

    6,556#177;3,489

    161

    4,472#177;1,035

    229

    6,361#177;2,101

    626

    17,389#177;6,625

    Potamochère

    108

    3#177;2,060

    111

    3,083#177;1,718

    181

    5,028#177;2,758

    400

    11,111#177;6,536

    Sitatunga

    18

    0,5#177;0,548

    5

    0,139#177;0,164

    13

    0,361#177;0,245

    36

    1#177;0,957

    TOTAL

    1599

    44,022#177;21,451

    1300

    36,008#177;11,725

    1631

    46,078#177;16,412

    4529

    126,108#177;49,584

    n= nombre total d'indice observé

    A partir du tableau 10 nous remarquons que le Parc National de Boumba-Bek présente le plus grand nombre d'indice soit un total de 1630 signes d'activités des grands et moyens mammifères (IKA = 46,078#177;16,412) suivis, par le site de Gribé (IKA = 44,022#177;21,451). Tandis que le site de Gouonepoun situé en forêt primaire dont les activités sont absentes, présente les signes d'activités les plus faibles (IKA = 36,008#177;11,725). Ce dernier s'expliquerait notamment par la forte pression anthropique exercée sur la faune notamment le braconnage, qui aurait sans doute entrainée la migration des animaux vers les endroits de la forêt où les activités humaines n'ont pas encore un impact très poussé comme le Parc.

    4.1.1.6.1 Céphalophe bleu Cephalophus monticola

    Les signes d'activité de Céphalophe bleu ont été observés dans toute la zone d'étude. Le tableau 11 récapitule les IKA moyens du céphalophe bleu par signe d'activité et par âge dans les trois sites.

    Tableau 11: IKA Céphalophe Bleu par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    3

    0,083

    crottes

    11

    0,306

    4

    0,111

    18

    0,500

    13

    0,361

    7

    0,194

    53

    1,472

    empreinte

    45

    1,250

    94

    2,611

    47

    1,306

    5

    0,139

    0

    0

    191

    5,306

    piste

    0

    0

    3

    0,083

    117

    3,250

    0

    0

    6

    0,167

    126

    3,500

    Global Gribé

    56

    1,556

    102

    2,833

    183

    5,084

    18

    0,500

    14

    0,389

    373

    10,361

    couchage

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    Gouonepoun

    crottes

    6

    0,167

    4

    0,111

    5

    0,139

    3

    0,083

    0

    0

    18

    0,500

    empreinte

    27

    0,750

    41

    1,139

    9

    0,250

    0

    0

    0

    0

    77

    2,139

    piste

    1

    0,028

    0

    0,028

    257

    7,139

    0

    0

    1

    0,028

    260

    7,223

    Global Gouonepoun

    35

    0,972

    46

    1,278

    272

    7,556

    3

    0,083

    1

    0,028

    357

    9,917

    couchage

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    crottes

    1

    0,028

    4

    0,111

    6

    0,167

    2

    0,056

    1

    0,028

    14

    0,389

    PNBB

    empreinte

    19

    0,528

    45

    1,250

    75

    2,083

    16

    0,444

    5

    0,139

    160

    4,444

    piste

    0

    0

    1

    0,028

    96

    2,667

    0

    0

    26

    0,722

    123

    3,417

    Global PNBB

    20

    0,556

    50

    1,389

    178

    4,945

    18

    0,500

    32

    0,889

    298

    8,278

    Il en ressort que la majorité des observations est constituée de pistes où l'animal passe régulièrement et des empreintes frais et récents. Ainsi, le site de Gribé est le plus abondant en indice de présence de céphalophe bleu (IKA = 10,361), ceci s'expliquerait par le fait le site a été repeuplé immédiatement suite à une exploitation forestière quelques années bien avant où le calme est de retour.

    4.1.1.7 Comparaison des IKA du Céphalophe bleu entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Sur l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 1028 signes de présence de céphalophe bleu dont 373 à Gribé (10,361#177;2,489), 357 à Gouonepoun (IKA de 9,917#177;1,797) et 298 dans le PNBB (IKA de 8,278#177;1,566) (Tableau 11). De l'analyse des variances des IKA des céphalophes bleus, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 1,8246; p = 0,19531) (Figure 20).

    Figure 17: Comparaison des IKA du Céphalophe bleu entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.7.1 Céphalophe roux

    Le tableau 12 récapitule les IKA moyen de Céphalophe roux par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude afin de voir si ceux-ci sont significativement différents ou non.

    Tableau 12: IKA Céphalophe roux par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    couchage

    0

    0

    2

    0,056

    2

    0,056

    0

    0

    1

    0,028

    5

    0,139

    crottes

    3

    0,083

    2

    0,056

    7

    0,194

    6

    0,167

    4

    0,111

    22

    0,611

    empreinte

    37

    1,028

    98

    2,722

    68

    1,889

    11

    0,306

    9

    0,250

    223

    6,194

    piste

    0

    0

    0

    0

    107

    2,973

    2

    0,056

    17

    0,472

    126

    3,500

    Global Gribé

    40

    1,111

    102

    2,833

    184

    5,111

    19

    0,528

    31

    0,861

    376

    10,444

    Gouonepoun

    couchage

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    crottes

    0

    0

    1

    0,028

    2

    0,056

    3

    0,083

    3

    0,083

    9

    0,250

    empreinte

    31

    0,861

    73

    2,028

    31

    0,861

    0

    0

    0

    0

    135

    3,750

    piste

    0

    0

    2

    0,056

    305

    8,472

    0

    0

    4

    0,111

    311

    8,639

    Global Gouonepoun

    31

    0,861

    77

    2,139

    339

    9,417

    3

    0,083

    7

    0,194

    457

    12,694

    PNBB

    couchage

    2

    0,056

    2

    0,056

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    5

    0,139

    crottes

    5

    0,139

    8

    0,222

    4

    0,111

    3

    0,083

    2

    0,056

    22

    0,611

    empreinte

    15

    0,417

    63

    1,750

    66

    1,833

    22

    0,611

    11

    0,306

    177

    4,917

    piste

    0

    0

    0

    0

    130

    3,611

    0

    0

    56

    1,556

    186

    5,167

    Global PNBB

    22

    0,612

    73

    2,028

    201

    5,583

    25

    0,694

    69

    1,917

    390

    10,833

    Il en ressort que la majorité des observations est constituée de pistes où l'animal passe régulièrement et des empreintes frais et récents. Ainsi, le site de Gouonepoun est le plus abondant en indice de présence de céphalophe roux (IKA = 12,694), ceci s'expliquerait par le fait le site de Gouonepoun est situé en forêt primaire où les activités humaines ont un impact relativement faible sur la survie des animaux.

    4.1.1.8 Comparaison des IKA du Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Sur l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 1613 signes de présence de céphalophe roux dont 376 signes à Gribé (IKA de 10,444#177;2,736), de 457 signes à Gouonepoun (IKA de 12,694#177;2,388) et de 390 signes dans le PNBB (IKA de 10,833#177;2,532) (Tableau 12). De l'analyse des variances des IKA des céphalophes roux, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 1,3283; p = 0,29436) (Figure 21).

    Figure 18: Comparaison des IKA du Céphalophe roux entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    4.1.1.8.1 Céphalophe à dos jaune Cephalophus silvicultor

    Très peu de crottes ont été relevées sur les 18 transects permanents parcourus dans la zone d'étude, avec seulement trois à Gribé, deux à Gouonepoun et six dans le PNBB, rendant impossible l'estimation de la densité pour cette espèce. Le tableau 13 récapitule les IKA de Céphalophe à dos jaune par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 13: IKA Céphalophe à dos jaune par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Sites

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    couchage

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    crottes

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    3

    0,083

    empreinte

    5

    0,139

    16

    0,444

    22

    0,611

    2

    0,056

    6

    0,167

    51

    1,417

    piste

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    3

    0,083

    4

    0,111

    Global Gribé

    6

    0,167

    17

    0,472

    23

    0,639

    3

    0,083

    10

    0,278

    59

    1,639

    Gouonepoun

    crottes

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    2

    0,056

    empreinte

    3

    0,083

    13

    0,361

    16

    0,444

    1

    0,028

    1

    0,028

    34

    0,944

    traces

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gouonepoun

    3

    0,083

    14

    0,389

    16

    0,444

    2

    0,056

    2

    0,056

    37

    1,028

    PNBB

    alimentation

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    crottes

    0

    0

    1

    0,028

    2

    0,056

    0

    0

    3

    0,083

    6

    0,167

    empreinte

    1

    0,028

    15

    0,417

    20

    0,556

    17

    0,472

    19

    0,528

    72

    2,000

    piste

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    0

    0

    4

    0,111

    8

    0,222

    Global PNBB

    2

    0,056

    16

    0,444

    26

    0,722

    17

    0,472

    26

    0,722

    87

    2,417

    Il en ressort que la majorité des observations est constituée des empreintes récents. Cependant, le site de PNBB est le plus abondant en indice de présence de céphalophe à dos jaune, (IKA = 2,417), car pour la plupart, ces animaux ont migré dans le Parc où toutes activités humaines (chasse, pêche et autres) sont strictement interdite selon la loi camerounaise.

    4.1.1.9 Comparaison des IKA du Céphalophe à dos jaune entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Sur l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 183 signes de présence de céphalophe à dos jaune dont 59 signes à Gribé (IKA de 1,639#177;1,092), 37 signes à Gouonepoun (IKA de 1,028#177;0,627) et 87 signes dans le PNBB (IKA de 2,417#177;0,376) (Tableau 13). De l'analyse des variances des IKA de céphalophe à dos jaune, il en découle qu'il y a une différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15= 5,0429; p = 0,02113) (Figure 22).

    Figure 19: Comparaison des IKA du Céphalophe à dos jaune entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : a, b: expression de la différence significative au seuil de probabilité de 5%

    Du test de Tukey de la séparation des moyennes, la moyenne des IKA à Gribé est significativement différente de celle de Gouonepoun (p = 0,016603) et de celle dans le PNBB (p = 0,016603). La moyenne des IKA à Gouonepoun (p = 0,368663) n'est pas significativement différente de la moyenne des IKA dans le PNBB (p = 0,211876).

    4.1.1.9.1 Bongo Tragelaphus euryceros

    Le tableau 14 récapitule les IKA de Bongo par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 14: IKA Bongo par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    sites

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    crottes

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    empreinte

    0

    0

    1

    0,028

    5

    0,139

    2

    0,056

    2

    0,056

    11

    0,278

    piste

    0

    0

    0

    0

    4

    0,112

    0

    0

    0

    0

    4

    0,112

    Total Gribé

    0

    0

    2

    0,056

    9

    0,250

    2

    0,056

    2

    0,056

    15

    0,417

    Gouone-

    poun

    crottes

    2

    0,056

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    empreinte

    0

    0

    3

    0,083

    12

    0,333

    5

    0,139

    1

    0,028

    21

    0,583

    piste

    0

    0

    0

    0

    5

    0,139

    0

    0

    0

    0

    5

    0,139

    Total Gouonepoun

    2

    0,056

    3

    0,083

    1

    0,500

    5

    0,139

    1

    0,028

    29

    0,806

    PNBB

    couchage

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    crottes

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    empreinte

    0

    0

    4

    0,111

    8

    0,222

    1

    0,028

    9

    0,250

    22

    0,611

    piste

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    0

    0

    2

    0,056

    4

    0,111

    Total PNBB

    0

    0

    5

    0,139

    10

    0,278

    1

    0,028

    12

    0,333

    28

    0,778

    Il en ressort que la majorité des observations est constituée des empreintes récents. Cependant, le site de Gouonepoun est le plus abondant en indice de présence de bongo (IKA = 0,806).

    4.1.1.10 Comparaison des IKA Bongo entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Sur l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 72 signes de présence de Bongo dont 15 signes à Gribé (IKA de 0,417#177;0,705), 29 signes à Gouonepoun (IKA de 0,806#177;0,826) et 28 signes dans le PNBB (IKA de 0,778#177;0,292) (Tableau 14). De l'analyse des variances, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 0,66997; p = 0,52639) (Figure 23).

    Figure 20: Comparaison des IKA de Bongo entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.10.1 Buffle Syncerus cafer nanus

    Le tableau 15 récapitule les IKA de Céphalophe bleu par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 15: IKA Buffle par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très

    vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    empreinte

    1

    0,028

    6

    0,167

    9

    0,250

    5

    0,139

    6

    0,167

    27

    0,750

    piste

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    traces

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    3

    0,083

    Global Gribé

    2

    0,056

    7

    0,194

    13

    0,361

    6

    0,167

    6

    0,167

    34

    0,944

    Gouonepoun

    /

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Global Gouonepoun

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    PNBB

    couchage

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    crottes

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    empreinte

    0

    0

    0

    0

    5

    0,139

    1

    0,028

    2

    0,056

    8

    0,222

    piste

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    Global PNBB

    0

    0

    0

    0

    9

    0,250

    2

    0,056

    2

    0,056

    13

    0,361

    Il ressort du tableau 15, que aucun signe de buffle n'a été observé sur les transects à Gouonepoun rendant impossible la comparaison des moyennes des IKA entre les trois sites.

    4.1.1.10.2 Espèce de Petits singes

    Les petits singes relevés regroupent six espèces notamment, le Hocheur Cercopithecus nictitans ; le Cercocèbe agile Cercocebus agilis, le Cercopithèque pogonias, Cercopithecus pogonias, le Colobe Gureza Colobus guereza le Cercocèbe à joues grises Cercocebus albigena, le Moustac Cercopithecus cephus. Le tableau 16 récapitule les IKA des petits singes par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude

    Tableau 16: IKA petits singes par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Sites

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    2

    0,056

    6

    0,167

    2

    0,056

     

    0

    1

    0,028

    11

    0,306

    crottes

    0

    0

    3

    0,083

    1

    0,028

     

    0

    1

    0,028

    5

    0,139

    Total Gribé

    2

    0,056

    9

    0,250

    3

    0,083

    0

    0

    2

    0,056

    16

    0,444

    Gouonepoun

    alimentation

    4

    0,111

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    6

    0,167

    crâne

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    crottes

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    empreinte

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Total Gouonepoun

    6

    0,167

    1

    0,028

    2

    0,056

    2

    0,056

    0

    0

    11

    0,306

    PNBB

    alimentation

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    crottes

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    2

    0,056

    piste

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    2

    0,028

    Total PNBB

    2

    0,056

    1

    0,028

    1

    0,028

    1

    0,028

    1

    0,028

    6

    0,167

    Il ressort du tableau 16 que très peu de signes d'observation des petits singes ont été enregistrés pour cette espèce, rendant impossible la comparaison des IKA entre les trois sites.

    4.1.1.10.3 Chat sauvage Nandinia binotata

    Les signes d'activité de Chat sauvage ont été enregistrés dans tous les sites d'étude. Le tableau 17 récapitule les IKA de chat sauvage par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 17: IKA Chat sauvage par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    crottes

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    empreinte

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    piste

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    terrier

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    Global Gribé

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    1

    0,028

    1

    0,028

    5

    0,139

    Gouonepoun

    crottes

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    empreinte

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gouonepoun

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    PNBB

    crottes

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    Global PNBB

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    Il ressort du tableau 17 que très peu des signes d'observation de chat sauvage ont été observés pour cette espèce, rendant impossible la comparaison des IKA entre les trois sites

    4.1.1.10.4 Chevrotain aquatique Hyemoschus aquaticus

    Le tableau 18 récapitule les IKA de Chevrotin aquatique par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude

    Tableau 18: IKA Chevrotain aquatique par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    piste

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    Global Gribé

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    Gouonepoun

    empreinte

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gouonepoun

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    PNBB

    empreinte

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    1

    0,028

    0

    0

    4

    0,111

    Global PNBB

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    1

    0,028

    0

    0

    4

    0,111

    Il ressort du tableau 18 que très peu de signes d'observation de chevrotain aquatique ont été enregistrés pour cette espèce, rendant impossible la comparaison des IKA entre les trois sites.

    4.1.1.10.5 Civette Civettictis civetta

    Le tableau 19 récapitule les IKA des Civettes par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 19: IKA Civette par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    crottes

    1

    0,028

    1

    0,028

    2

    0,056

    empreinte

    0

    0

    2

    0,056

    2

    0,056

    Global Gribé

    1

    0,028

    4

    0,111

    5

    0,139

    Gouonepoun

    /

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Global Gouonepoun

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    PNBB

    /

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Global PNBB

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Il ressort du tableau 19 que seule la civette a été observée à Gribé, rendant impossible la comparaison des IKA de cette espèce entre les trois sites.

    4.1.1.10.6 Chimpanzé Pan troglodites

    Le tableau 20 récapitule les IKA de Chimpanzé par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 20: IKA Chimpanzé par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    repos

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    3

    0,084

    crottes

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    empreinte

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    3

    0,083

    nid

    0

    0

    1

    0,028

    6

    0,167

    0

    0

    0

    0

    7

    0,195

    piste

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gribé

    1

    0,028

    2

    0,056

    9

    0,250

    0

    0

    3

    0,083

    15

    0,417

    Gouonepoun

    empreinte

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    nid

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    3

    0,084

    0

    0

    3

    0,084

    Global Gouonepoun

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    3

    0,083

    0

    0

    5

    0,139

    PNBB

    alimentation

    0

    0

    5

    0,139

    2

    0,056

    3

    0,083

    2

    0,056

    12

    0,333

    crottes

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    3

    0,083

    empreinte

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    nid

    0

    0

    1

    0,028

    3

    0,083

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    traces

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    3

    0,084

    Global PNBB

    1

    0,028

    8

    0,222

    5

    0,139

    5

    0,139

    4

    0,111

    23

    0,639

    Il ressort du tableau 20 que très peu de signes d'observation de chimpanzé ont été enregistrés rendant impossible la comparaison des IKA entre les trois sites.

    4.1.1.10.7 Eléphant Loxodonta africana cyclotis

    Le tableau 21 récapitule les IKA de l'éléphant par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 21: IKA Eléphant par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    2

    0,056

    crottes

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    4

    0,111

    10

    0,278

    16

    0,444

    piste

    1

    0,028

    3

    0,083

    19

    0,528

    11

    0,306

    42

    1,166

    76

    2,111

    Global Gribé

    1

    0,028

    4

    0,111

    20

    0,556

    15

    0,417

    54

    1,500

    94

    2,611

    Gouonepoun

    empreinte

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    2

    0,056

    8

    0,222

    11

    0,306

    piste

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    4

    0111

    Global Gouonepoun

    0

    0

    1

    0,028

    2

    0,056

    2

    0,056

    10

    0,278

    15

    0,417

    PNBB

    alimentation

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    0

    0

    5

    0,139

    9

    0,250

    crottes

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    2

    0,056

    5

    0,139

    8

    0,222

    empreinte

    1

    0,028

    2

    0,056

    4

    0,111

    1

    0,028

    26

    0,722

    34

    0,944

    nettoyage

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    2

    0,056

    piste

    0

    0

    1

    0,028

    8

    0,222

    0

    0

    25

    0,694

    34

    0,945

    Global PNBB

    1

    0,028

    4

    0,111

    17

    0,472

    3

    0,083

    62

    1,722

    87

    2,417

    Il en ressort que la majorité des observations est constituée des piste utilisées fréquemment par des éléphants. Ces pistes sont pour la plupart constituées des indices vieux. Le site de Gribé est le plus abondant en indice soit un IKA de 2,611. Ceci s'expliquerait par le fait que l'on rencontre abondamment des parasoleiliers qui sont consommés par ces derniers.

    4.1.1.11 Comparaison des IKA Eléphant entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Dans l'ensemble des trois sites, ont été relevés 196 signes de présence des éléphants dont 94 signes à Gribé (IKA de 2,611#177;3,117), 15 signes à Gouonepoun (IKA de 0,417#177;0,274) et 87 signes dans le PNBB (IKA de 2,417#177;1,177) (Tableau 21). De l'analyse des variances des IKA de l'éléphant, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 2,3755; p = 0,12698) (Figure 24).

    Figure 21: Comparaison IKA éléphants entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.11.1 Antilope de Bates Neotragus batesi

    Le tableau 22 récapitule les IKA Antilope de Bates par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 22: IKA Antilope de Bates par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    village

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    empreinte

    3

    0,083

    9

    0,250

    2

    0,056

    0

    0

    14

    0,389

    piste

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    0

    0

    2

    0,056

    Global Gribé

    3

    0,083

    10

    0,278

    4

    0,111

    0

    0

    17

    0,472

    Gouonepoun

    empreinte

    2

    0,056

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    Global Gouonepoun

    2

    0,056

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    PNBB

    empreinte

    2

    0,056

    8

    0,222

    2

    0,056

    4

    0,111

    16

    0,444

    Global PNBB

    2

    0,056

    8

    0,222

    2

    0,056

    4

    0,111

    16

    0,444

    Il ressort du tableau 12 que très peu de signes d'observation ont été enregistrés pour l'antilope de Bates rendant impossible la comparaison des IKA de cette espèce.

    4.1.1.11.2 Gorille Gorilla g, gorilla

    Le tableau 23 récapitule les IKA des Gorilles signe d'activité et par âge d'indice dans les trois sites d'étude.

    Tableau 23: IKA Gorille par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Pourri

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    5

    0,139

    5

    0,139

    5

    0,139

    0

    0

    6

    0,167

    0

    0

    21

    0,583

    crottes

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    0

    0

    7

    0,194

    0

    0

    9

    0,250

    nid au sol

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    8

    0,222

    0

    0

    0

    0

    10

    0,278

    Piste

    1

    0,028

    8

    0,222

    3

    0,084

    0

    0

    3

    0,084

    0

    0

    15

    0417

    Global Gribé

    6

    0,167

    13

    0,361

    12

    0,333

    8

    0,222

    16

    0,444

    0

    0

    55

    1,528

    Gouonepoun

    alimentation

    0

    0

    8

    0,222

    17

    0,472

    0

    0

    5

    0,139

    0

    0

    30

    0,833

    crottes

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    nid au sol

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    Piste

    1

    0,028

    1

    0,028

    6

    0,116

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    8

    0,222

    Global Gouonepoun

    1

    0,028

    9

    0,250

    24

    0,667

    3

    0,083

    6

    0,167

    0

    0

    43

    1,194

    PNBB

    alimentation

    3

    0,083

    6

    0,167

    13

    0,361

    6

    0,167

    15

    0,417

    0

    0

    43

    1,194

    crottes

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    0

    0

    4

    0,111

    nid au sol

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    8

    0,222

    0

    0

    6

    0,167

    16

    0,444

    Piste

    0

    0

    2

    0,056

    2

    0,056

    1

    0,028

    2

    0,056

    0

    0

    7

    0,194

    Global PNBB

    3

    0,083

    10

    0,278

    17

    0,472

    15

    0,417

    19

    0,528

    6

    0,167

    70

    1,944

    Il ressort du tableau 23 que 168 indices de présence ont été relevés le long de 18 transects parcourus. La plupart des observations est constituée des récentes traces d'alimentation de l'espèce.

    4.1.1.12 Comparaison des IKA Gorilles entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Dans l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 168 signes de présence de gorilles dont 55 signes à Gribé (IKA de 1,528#177;1,062), 43 signes à Gouonepoun (IKA de 1,194#177;0,627) et 70 signes dans le PNBB (IKA de 1,944#177;1,104) (Tableau 23). De l'analyse des variances des IKA, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 0,92794; p = 0,41692) (Figure 25).

    Figure 22: Comparaison des IKA Gorilles entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.12.1 Oryctérope Orycteropus afer

    Le tableau 24 récapitule les IKA de l'oryctérope par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 24: IKA Oryctérope par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Récent

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    /

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Global Gribé

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Gouonepoun

    /

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Global Gouonepoun

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    PNBB

    alimentation

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    empreinte

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    terrier

    3

    0,083

    1

    0,028

    2

    0,056

    6

    0,167

    Global PNBB

    3

    0,083

    2

    0,056

    3

    0,083

    8

    0,222

    Il ressort du tableau 24 que seul l'oryctérope a été enregistré dans le PNBB, rendant impossible la comparaison des IKA entre les trois sites.

    4.1.1.12.2 Pangolin à longue queue Manis tetradactyla

    Le tableau 25 récapitule les IKA de pangolin à longue queue par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 25: IKA Pangolin à longue queue par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    38

    1,056

    48

    1,333

    34

    0,944

    10

    0,278

    2

    0,056

    132

    3,667

    piste

    0

    0

    2

    0,056

    17

    0,473

    0

    0

    0

    0

    19

    0,529

    terrier

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gribé

    39

    1,083

    50

    1,389

    51

    1,417

    10

    0,278

    2

    0,056

    152

    4,222

    Gouonepoun

    alimentation

    8

    0,222

    21

    0,583

    17

    0,472

    1

    0,028

    3

    0,083

    50

    1,389

    piste

    0

    0

    1

    0,028

    2

    0,056

    0

    0

    0

    0

    3

    0,084

    Global Gouonepoun

    8

    0,222

    22

    0,611

    19

    0,528

    1

    0,028

    3

    0,083

    53

    1,472

    PNBB

    alimentation

    4

    0,111

    29

    0,806

    45

    1,250

    19

    0,528

    5

    0,139

    102

    2,833

    crottes

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    piste

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    0

    0

    1

    0,028

    5

    0,139

    terrier

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    2

    0,056

    Global PNBB

    5

    0,139

    29

    0,806

    49

    1,361

    19

    0,528

    8

    0,222

    110

    3,056

    Il ressort du tableau 25 que 315 indices de présences ont été relevés le long de 18 transects parcourus. La plupart des observations est constituée des fraiches et récentes traces d'alimentation de l'espèce.

    4.1.1.13 Comparaison des IKA Pangolin à longue queue entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Il en ressort que dans l'ensemble des trois sites, a été enregistré un total de 315 signes de présence des Pangolin à longue queue dont 152 signes à Gribé (IKA de 4,222#177;1,219), 53 signes à Gouonepoun (IKA de 1,472#177;1,199) et 110 signes dans le PNBB (IKA de 3,056#177;1,608) (Tableau 25). De l'analyse des variances il en découle qu'il y a une différence significatives entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15= 6,2274 ; p = 0,01074) (Figure 26).

    Figure 23: Comparaison des IKA de pangolin à longue queue entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : a, b: expression de la différence significative au seuil de probabilité de 5%

    Il ressort de la figure 26 que les moyennes des IKA du Pangolin à longue queue sont significativement différentes entre les différents sites (one way ANOVA: F2;15= 6,2274; p = 0,01074). Il ressort du test de Tukey de la séparation des moyennes, que la moyenne des IKA à Gribé (p = 08361) est significativement différente à celle de Gouonepoun (p = 0,140722), mais n'est pas significativement différent de celle du PNBB. De même la moyenne des IKA à Gouonepoun (p = 08361) est significativement différente de la moyenne des IKA dans le PNBB (p = 0,140722).

    4.1.1.13.1 Pangolin géant Smutsia gigantea

    Les signes d'activité de Pangolin géant ont été observés dans toute la zone d'étude. Le tableau 26 récapitule les IKA de pangolin géant par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 26: IKA Pangolin géant par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    village

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    1

    0,028

    3

    0,083

    0

    0

    4

    0,111

    8

    0,222

    16

    0,444

    Global Gribé

    1

    0,028

    3

    0,083

    0

    0

    4

    0,111

    8

    0,222

    16

    0,444

    Gouonepoun

    alimentation

    0

    0

    4

    0,111

    4

    0,111

    3

    0,083

    5

    0,139

    16

    0,444

    Global Gouonepoun

    0

    0

    4

    0,111

    4

    0,111

    3

    0,083

    5

    0,139

    16

    0,444

    PNBB

    alimentation

    0

    0

    9

    0,250

    16

    0,444

    16

    0,444

    22

    0,611

    63

    1,750

    empreinte

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    piste

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    Global PNBB

    0

    0

    10

    0,278

    20

    0,556

    16

    0,444

    22

    0,611

    68

    1,889

    Il ressort du tableau 26 que 100 indices de présence ont été relevés le long de 18 transects parcourus. La plupart des observations est constituée des vieilles traces d'alimentation de l'espèce.

    4.1.1.14 Comparaison des IKA Pangolin géant entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Dans l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 100 signes de présence des Pangolin géant, dont 16 signes à Gribé (IKA de 0,444#177;0,344), 16 signes à Gouonepoun (IKA de 0,444#177;0,502) et 68 signes dans le PNBB (IKA de 1,889#177;1,015) (Tableau 26). De l'analyse des variances il en découle qu'il y a de différences significatives entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 8,9357; p = 0278) (Figure 27).

    Figure 24: Comparaison des IKA de pangolin géant entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : a, b: expression de la différence significative au seuil de probabilité de 5%

    Du test de Tukey de séparation des moyennes, l'abondance relative moyenne du Pangolin géant dans le PNBB est significativement supérieure à celle de Gribé (p = 06288) et à celle de Gouonepoun (p = 06283). Mais, la moyenne des IKA à Gribé (p = 06283) n'est pas significativement différente de celle de Gouonepoun (p = 06283)

    4.1.1.14.1 Léopard Panthera pardus

    Les signes d'activité de Léopard ont été observés exclusivement à Gribé et nul par ailleurs, rendant impossible la comparaison des IKA de cette espèces. Le tableau 27 récapitule les IKA de léopard par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 27: IKA Léopard par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    sites

    Signe d'activité

    Très frais

    Récent

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    empreinte

    1

    0,028

    1

    0,028

    2

    0,056

    Global Gribé

    1

    0,028

    1

    0,028

    2

    0,056

    Gouonepoun

    /

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Global Gouonepoun

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    PNBB

    /

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Global PNBB

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Il ressort du tableau 27 que seul le léopard a été enregistré à Gribé, rendant impossible la comparaison des IKA entre les trois sites.

    4.1.1.14.2 Athérure africain Atherurus africanus

    Le tableau 28 récapitule les IKA de Athérure africain par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 28: IKA Athérure africain par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    crottes

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    2

    0,056

    empreinte

    2

    0,056

    7

    0,194

    4

    0,111

    0

    0

    0

    0

    13

    0,361

    piste

    0

    0

    0

    0

    167

    4,639

    0

    0

    30

    0,833

    197

    5,472

    terrier

    4

    0,111

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    traces

    1

    0,028

    3

    0,083

    10

    0,278

    3

    0,083

    1

    0,028

    18

    0,500

    Global Gribé

    8

    0,222

    11

    0,306

    181

    5,028

    4

    0,111

    32

    0,889

    236

    6,556

    Gouonepoun

    alimentation

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    crottes

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    empreinte

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    piste

    0

    0

    0

    0

    143

    3,972

    0

    0

    0

    0

    143

    3,972

    terrier

    6

    0,167

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    5

    0,139

    11

    0,306

    traces

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    3

    0,083

    Global Gouonepoun

    7

    0,194

    2

    0,056

    145

    4,028

    2

    0,056

    5

    0,139

    161

    4,472

    PNBB

    alimentation

    1

    0,028

    3

    0,083

    8

    0,222

    2

    0,056

    3

    0,083

    17

    0,472

    crottes

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    empreinte

    0

    0

    3

    0,083

    2

    0,056

    0

    0

    0

    0

    5

    0,139

    piste

    0

    0

    0

    0

    158

    4,389

    0

    0

    40

    1,111

    198

    5,500

    terrier

    3

    0,083

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    5

    0,139

    traces

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global PNBB

    5

    0,139

    6

    0,167

    171

    4,750

    2

    0,056

    45

    1,250

    229

    6,361

    Il ressort du tableau 28 que 626 indices de présence ont été relevés le long de 18 transects parcourus. La plupart des observations est constituée de pistes où l'animal passe régulièrement.

    4.1.1.15 Comparaison des IKA Athérure africain entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Il en ressort que dans l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 626 signes de présence de l'athérure africain dont 236 signes à Gribé (IKA de 6,556#177;3,489), 161 signes à Gouonepoun (IKA de 4,472#177;1,035) et 229 signes dans le PNBB (IKA de 6,361#177;2,101) (Tableau 28). De l'analyse des variances des IKA de l'Athérure africain, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA : F2;15 = 1,3495; p = 0,28911) (Figure 28).

    Figure 25: Comparaison des IKA de l'Athérure africain entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.15.1 Potamochère Potamochoerus porcus

    Le tableau 29 récapitule les IKA de potamochère par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 29: IKA Potamochère par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    alimentation

    2

    0,056

    10

    0,278

    5

    0,139

    6

    0,167

    19

    0,528

    42

    1,167

    couchage

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    0

    0

    2

    0,056

    crottes

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    empreinte

    3

    0,083

    14

    0,389

    19

    0,528

    5

    0,139

    2

    0,056

    43

    1,194

    piste

    0

    0

    0

    0

    17

    0,472

    0

    0

    2

    0,056

    19

    0,528

    traces

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gribé

    5

    0,139

    24

    0,667

    42

    1,167

    13

    0,361

    24

    0,667

    108

    3,000

    Gouonepoun

    alimentation

    0

    0

    14

    0,389

    26

    0,722

    10

    0,278

    11

    0,306

    61

    1,694

    bain de boue

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    0,056

    crottes

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    empreinte

    4

    0,111

    12

    0,333

    10

    0,278

    4

    0,111

    2

    0,056

    32

    0,889

    piste

    0

    0

    0

    0

    13

    0,361

    0

    0

    1

    0,028

    14

    0,389

    traces

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gouonepoun

    5

    0,139

    29

    0,806

    49

    1,361

    14

    0,389

    14

    0,389

    111

    3,083

    PNBB

    alimentation

    0

    0

    28

    0,778

    29

    0,806

    36

    1,000

    34

    0,944

    127

    3,528

    crottes

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    empreinte

    1

    0,028

    9

    0,250

    13

    0,361

    3

    0,083

    7

    0,194

    33

    0,917

    nettoyage

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    piste

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    0

    0

    15

    0,417

    18

    0,500

    traces

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global PNBB

    1

    0,028

    37

    1,028

    47

    1,306

    39

    1,083

    57

    1,583

    181

    5,028

    Il ressort du tableau 29 que 400 indices de présence ont été relevés le long de 18 transects parcourus. La plupart des observations est constituée des alimentations et des empreintes de l'espèce.

    4.1.1.16 Comparaison des IKA Potamochère entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Il en ressort que dans l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 400 signes de présence de potamochère dont 108 signes à Gribé (IKA de 3,000#177;2,060), 111 signes à Gouonepoun (IKA de 3,083#177;1,718), et 181 signes dans le PNBB (IKA de 5,028#177;2,758) (Tableau 29). De l'analyse des variances des IKA de potamochère, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA : F2;15= 1,6010; p = 0,23432) (Figure 29).

    Figure 26: Comparaison des IKA de potamochère entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.16.1 Sitatunga Tragelaphus spekei

    Le tableau 30 récapitule les IKA de Sitatunga par signe d'activité et par âge d'indice dans les trois sites d'étude.

    Tableau 30: IKA Sitatunga par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Très frais

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    empreinte

    2

    0,056

    4

    0,111

    8

    0,222

    0

    0

    2

    0,056

    16

    0,444

    piste

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    traces

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gribé

    2

    0,056

    4

    0,111

    10

    0,278

    0

    0

    2

    0,056

    18

    0,500

    Gouonepoun

    empreinte

    2

    0,056

    1

    0,028

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    piste

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gouonepoun

    2

    0,056

    1

    0,028

    2

    0,056

    0

    0

    0

    0

    5

    0,139

    PNBB

    empreinte

    1

    0,028

    2

    0,056

    8

    0,222

    2

    0,056

    0

    0

    13

    0,361

    Global PNBB

    1

    0,028

    2

    0,056

    8

    0,222

    2

    0,056

    0

    0

    13

    0,361

    Il ressort du tableau 30 que très peu d'observation a été enregistrée pour le Sitatunga, rendant impossible la comparaison de l'IKA de cette espèce entre les trois sites.

    4.1.1.17 Comparaison des IKA des grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Il en ressort que dans l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 4492 de signes d'observations de tous les mammifères dont 1562 signes à Gribé (IKA de 44,222#177;21,451), 1300 signes à Gouonepoun (IKA de 36,278#177;11,725) et 1630 signes dans le PNBB (IKA de 47,278#177;16,412) (Tableau 30). De l'analyse des variances des IKA, il en découle qu'il n'y a pas de différence entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 3,3932; p = 0,06085) (Figure 30).

    Figure 27: Comparaison des IKA des grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.1.18 Activités Humaines

    Les activités humaines ont été présentes le long de 18 transects dans la zone d'étude. Le tableau 31 récapitule les IKA des Activités humaines par signe d'activité et par âge dans les trois sites d'étude.

    Tableau 31: IKA Activités humaines par signe d'activité et par âge dans les sites d'étude (Inventaires diurnes indirects)

    Site

    Signe d'activité

    Frais

    Récent

    Vieux

    Très vieux

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Gribé

    campement

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    2

    0,056

    3

    0,083

    chasse

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    cueillette

    1

    0,028

    2

    0,056

    0

    0

    1

    0,028

    4

    0,111

    douille

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    piège

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    3

    0,083

    piste de chasse

    0

    0

    5

    0,139

    0

    0

    1

    0,028

    6

    0,167

    sachet whisky

    1

    0,028

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    Global Gribé

    2

    0,056

    8

    0,222

    1

    0,028

    8

    0,222

    19

    0,528

    Gouonepoun

    campement

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    cueillette

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    4

    0,111

    4

    0,111

    douille

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    0

    0

    1

    0,028

    piège

    0

    0

    2

    0,056

    0

    0

    1

    0,028

    3

    0,083

    piste de chasse

    0

    0

    15

    0,417

    0

    0

    1

    0,028

    16

    0,444

    Global Gouonepoun

    0

    0

    17

    0,472

    1

    0,028

    7

    0,194

    25

    0,694

    PNBB

    cueillette

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0,028

    1

    0,028

    piège

    0

    0

    5

    0,139

    0

    0

    2

    0,056

    7

    0,194

    piste de chasse

    0

    0

    3

    0,083

    0

    0

    4

    0,111

    7

    0,194

    sachet whisky

    0

    0

    0

    0

    3

    0,083

    0

    0

    3

    0,083

    Global PNBB

    0

    0

    8

    0,222

    3

    0,083

    7

    0,194

    18

    0,500

    Il en ressort que la majorité des observations est constituée des pistes de chasses régulièrement fréquentées par des chasseurs. La chasse est beaucoup plus accentuée à Gouonepoun soit un IKA de 0,694. La majorité des chasseurs viennent des villages environnants comme Song ancien, et Maléa ancien. Le produit de la chasse est orienté vers le centre urbain.

    4.1.1.19 Comparaison des IKA des activités humaines entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Dans l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 62 observations des activités humaines dont 19 signes d'activité humaine à Gribé (IKA de 0,528#177;0,306), 25 signes à Gouonepoun (IKA de 0,696#177;0,400) et 18 signes dans le PNBB (IKA de 0,500#177;0,471) (Tableau 31). De l'analyse des variances des IKA, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15= 0,41774; p = 0,66596) (Figure 31).

    Figure 28: Comparaison des IKA Activités humaines entre les trois sites (Inventaires diurnes indirects)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.2 Inventaires diurnes directs

    4.1.2.1 Estimation des densités de groupes des petits singes entre les trois sites (Inventaires diurnes directs)

    Très peu d'individus ont été vus physiquement sur les 18 transects permanents parcourus dans la zone d'étude, rendant impossible l'estimation de la densité pour plusieurs espèces. Seule la densité des espèces de petits singes a été calculée par le programme DISTANCE. Le tableau 32 présente le nombre des individus vus pendant les inventaires diurnes directs sur les transects à Gribé, Gouonepoun et PNBB.

    Tableau 32: Individus vus physiquement et par site (inventaires diurnes directs)

     

    Gribé

    Gouonepoun

    PNBB

    Espèces

    Nombre vu

    Nombre

    vu

    Nombre vu

    Bongo

    6

    0

    0

    Céphalophe bleu

    2

    3

    1

    Céphalophe roux

    3

    4

    1

    Pangolin à longue queue

    3

    0

    0

    Petits singes

    45

    32

    35

    Porc épic

    0

    1

    0

    Potamochère

    0

    2

    0

    Totale

    59

    42

    37

    Il ressort du tableau 32 que les espèces de petits singes sont les plus abondants dans toute la zone d'étude, soit un total de 112 individus vus physiquement dont 12 groupes (45 individus) de petits singes à Gribé, neuf groupes (32 individus) à Gouonepoun et 13 groupes (35 individus) dans le PNBB.

    4.1.2.1.1 Densité de groupes de petits singes à Gribé (Inventaires diurnes directs)

    L'estimation de la densité des petits singes à Gribé s'est faite sur la base des groupes d'individus vus physiquement. Au total, 45 individus ont été relevés sur les six transects parcourus. Parmi les 45 individus rencontrés sur les transects, 22 individus étaient constitués de Hocheur Cercopithecus nictitans, 12 de Mécanicien Cercocebus albigena, neuf individus de Cercopithèque de brazza Cercopithecus negletus et deux individus de Magistrat Colobus guereza. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 4200 cm. Le tableau 33 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 32 illustre l'allure de la courbe de probabilité de détection des groupes de petits singes à Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 33: Statistique d'estimation de la densité de groupes de petits singes à Gribé (Inventaires diurnes directs)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    200,266

     
     
     

    f(0)

    0,36163E-03

    0,82944E-04

    22,94

    0,21970E-03

    0,59526E-03

    p

    0,65839

    0,15101

    22,94

    0,39999

    1,0000

    ESW

    2765,2

    634,23

    22,94

    1679,9

    4551,6

    n/L

    0,33333

     

    40,22

    0,14726

    0,75454

    D

    6,0272

    2,7906

    46,30

    2,4347

    14,921

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des individus 

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen des individus par unité de distance du transect en km,

    D = densité des individus (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 29: Courbe de probabilité de détection des petits singes à Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes directs)

    Au travers de DISTANCE, il en résulte une densité moyenne de 6,027 groupes d'individus/km² variant entre les valeurs 2,435 et 14,921 avec un coefficient de variation de 46,30: ce qui est supérieur à 25%.

    4.1.2.1.2 Densité de groupes de petits singes à Gouonepoun (Inventaires diurnes directs)

    L'estimation de la densité des petits singes à Gouonepoun s'est faite sur la base des groupes d'individus vus physiquement. Au total, neuf groupes (32 individus) ont été relevés sur les six transects parcourus. Parmi les 32 individus rencontrés sur les transects, 16 individus étaient constitués de Hocheur Cercopithecus nictitans, quatre individus de Mécanicien Cercocebus albigena, 10 individus de Cercopithèque de brazza Cercopithecus negletus et deux individus de Cercocèbe agile Cercocebus agilis. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 4000 cm. Le tableau 34 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 33 illustre l'allure de la courbe de probabilité de détection des groupes de petits singes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 34: Statistique d'estimation de la densité de groupes de petits singes à Gouonepoun (Inventaires diurnes directs)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    150,95

     
     
     

    f(0)

    0,30780E-03

    0,95877E-04

    31,15

    0,15259E-03

    0,62091E-03

    p

    0,81221

    0,25299

    31,15

    0,40263

    1,0000

    ESW

    3248,8

    1012,0

    31,15

    1610,5

    6553,6

    n/L

    0,25000

     

    29,15

    0,13686

    0,45667

    D

    3,8476

    1,6414

    42,66

    1,6426

    9,0123

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des individus

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen des individus par unité de distance du transect en km,

    D = densité des individus (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 30: Courbe de probabilité de détection des petits singes à Gouonepoun en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes directs)

    Au travers de DISTANCE, il en résulte une densité moyenne de 3,848 groupes d'individus/km² variant entre les valeurs 1,643 et 9,012 avec un coefficient de variation de 42,66 : ce qui est légèrement supérieur à 25%, mais acceptable.

    4.1.2.1.3 Densité de groupes de petits singes dans le PNBB (Inventaires diurnes directs)

    L'estimation de la densité des petits singes dans le PNBB s'est faite sur la base de groupes d'individus vus physiquement. Au total, 13 groupes (35 individus) ont été relevées sur les six transects parcourus, 13 individus étaient constitués de Hocheur Cercopithecus nictitans, 10 individus de Mécanicien Cercocebus albigena, 7 individus constitués de Cercopithèque de brazza Cercopithecus negletus, deux individus de singes Magistrat Colobus guereza et trois individus de Cercocèbe agile Cercocebus agilis La distance perpendiculaire maximale au transect est de 7000 cm. Le tableau 35 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 34 illustre l'allure de la courbe de probabilité de détection des groupes de petits singes en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 35: Statistique d'estimation de la densité de groupes de petits singes dans le PNBB (Inventaires diurnes directs)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    221,37

     
     
     

    f(0)

    0,47079E-03

    0,12972E-03

    27,55

    0,25957E-03

    0,85388E-03

    p

    0,30344

    0,83607E-01

    27,55

    0,16730

    0,55036

    ESW

    2124,1

    585,25

    27,55

    1171,1

    3852,5

    n/L

    0,36111

     

    29,20

    0,19748

    0,66033

    D

    8,5004

    3,4128

    40,15

    3,8471

    18,782

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des individus 

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen des individus par unité de distance du transect en km,

    D = densité des individus (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 31: Courbe de probabilité de détection des petits singes dans le PNBB en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires diurnes directs)

    Au travers de DISTANCE, il en résulte une densité moyenne de 8,500 groupes d'individus/km² variant entre les valeurs 3,847et 18,782 avec un coefficient de variation de 40,15: ce qui est légèrement supérieur à 25%, mais acceptable.

    4.1.2.2 Comparaison des densités de groupes de petits singes entre les trois sites (Inventaires diurnes directs)

    La comparaison des densités moyennes des individus entre les trois sites a été réalisée sur la base des densités obtenues au travers de DISTANCE 6.0. De l'analyse des variances des densités moyennes de groupe de petits singes, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA : F2;6= 0,60699; p = 0,57535) (Figure 35).

    Figure 32: Comparaison des densités des groupes de petits singes entre les trois sites (Inventaires diurnes directs)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.2.3 Estimation de l'abondance relative des espèces entre les trois sites (Inventaires diurnes directs).

    L'estimation de l'abondance relative s'est faite sur la base des individus vus physiquement et les cris entendus. Le tableau 36 présente l'abondance relative individuelle des différentes espèces identifiées sur les transects à Gribé, à Gouonepoun et dans le PNBB.

    Tableau 36: IKA des espèces dans l'ensemble de la zone d'étude (Inventaires diurnes directs)

    Espèces

    Gribé

    Gouonepoun

    PNBB

    Total

    vu/

    entendu

    IKA

    vu/

    entendu

    IKA

    vu/

    entendu

    IKA

    vu/

    entendu

    IKA

    Bongo

    6

    0,167#177;0,408

    0

    0,0

    0

    0,0

    6

    0,167#177;0,408

    Céphalophe bleu

    2

    0,056#177;0,086

    3

    0,083#177;0,091

    1

    0,028#177;0,068

    6

    0,167#177;0,245

    Céphalophe roux

    3

    0,083#177;0,139

    4

    0,111#177;0,086

    1

    0,028#177;0,068

    8

    0,222#177;0,294

    Chat sauvage

    0

    0,0

    0

    0,0

    1

    0,028#177;0,068

    1

    0,028#177;0,068

    Chimpanzé

    2

    0,056#177;0,136

    3

    0,083#177;0,091

    7

    0,194#177;0,195

    12

    0,333#177;0,422

    Eléphant

    0

    0,0

    1

    0,028#177;0,068

    1

    0,028#177;0,068

    2

    0,056#177;0,136

    Gorille

    0

    0,0

    0

    0,0

    2

    0,056#177;0,086

    2

    0,056#177;0,086

    Pangolin à longue queue

    3

    0,083#177;0,139

    0

    0,0

    0

    0,0

    3

    0,083#177;0,139

    Petits singes

    108

    3#177;2,188

    109

    3,028#177;1,019

    114

    3,167#177;1,703

    331

    9,194#177;4,910

    Athérure africain

    0

    0,0

    1

    0,028#177;0,068

    0

    0,0

    1

    0,028#177;0,068

    Potamochère

    0

    0,0

    3

    0,083#177;0,139

    2

    0,056#177;0,136

    5

    0,139#177;0,276

    Global

    124

    3,444#177;3,098

    124

    3,444#177;1,563

    129

    3,583#177;2,392

    377

    10,472#177;5,518

    Il en ressort que dans l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 377 signes de présence (vu/entendu) des animaux lors des inventaires diurnes directs soit un IKA de 10,472#177;5,518, répartit comme suit : 124 signes à Gribé (IKA de 3,444#177;3,089), 124 signes à Gouonepoun (IKA de 3,444#177;1,563) et 129 signes dans le PNBB (IKA de 3,583#177;2,392) (Tableau 36).

    4.1.2.4 Comparaison des IKA de petits singes entre les trois (Inventaires diurnes directs)

    Fondamentalement, nous ne pouvons pas utiliser de test statistique (Tukey test) lorsqu'on a zéro observation dans un échantillon donné et aussi lorsque le nombre d'observation apparait très peu (< 20). Seuls les IKA des petits singes entre les trois sites ont été comparés.

    4.1.2.4.1 Petits singes

    Les petits singes relevés regroupent sept espèces (Tableau 37). Dans l'ensemble, 331 groupes de petits singes ont été observés, dont 108 groupes à Gribé (IKA de 3,000#177;1,019), 109 à Gouonepoun (IKA de 3,028#177;2,188) et 114 dans le PNBB (IKA de 3,167#177;1,703). Le hocheur est l'espèce la plus rencontrée dans les trois sites soit un groupe de 192 (IKA de 5,333), tandis que le houstac est assez rare avec seulement deux rencontres sur 108 km parcourus. De l'analyse des variances des IKA de Petits singes, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA: F2;15 = 0,01642; p = 0,98373) (Figure 36).

    Tableau 37: IKA des observations directes des petits singes entre les trois sites (Inventaires diurnes directs)

    Espèces

    Nom scientifique

    Gouonepoun

    Gribé

    PNBB

    Total

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    n

    IKA

    Cercocèbe agile

     Cercocebus agilis

    6

    0,167

    0

    0

    13

    0,361

    19

    0,528

    Cercopithèque de brazza

     Cercopithecus negletus

    17

    0,472

    16

    0,444

    10

    0,278

    43

    1,194

    Cercopithèque poganias

     Cercopithecus pogonias

    0

    0

    1

    0,028

    5

    0,139

    6

    0,167

    Hocheur

     Cercopithecus nictitans

    72

    2,000

    58

    1,611

    62

    1,722

    192

    5,333

    Magistrat

     Colobus guereza

    2

    0,056

    5

    0,139

    7

    0,194

    14

    0,389

    Cercocèbe à joue grise

     Cercocebus albigena

    12

    0,333

    21

    0,583

    15

    0,417

    48

    1,333

    Moustac

     Cercopithecus cephus

    0

    0

    7

    0,194

    2

    0,056

    9

    0,250

    Global

     

    109

    3,028

    108

    3,000

    114

    3,167

    331

    9,194

    Figure 33: Comparaison des IKA de Petits singes entre les trois sites (inventaires diurnes directs)

    Notes: La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.2.5 Comparaison IKA global de grands et moyens mammifères entre les trois sites (inventaires diurnes directs)

    Il ressort du tableau 36 que sur l'ensemble des trois sites, a été enregistré un total de 377 signes d'animaux de toutes les espèces confondues (soit un IKA de 10,472#177;5,518) le long de 18 transects, sur une distance parcourue de 108 km. De l'analyse des variances de IKA global de toutes les espèces recensées, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les sites (one way ANOVA : F2;15 = 0,01307; p = 0,98702) (Figure 37).

    Figure 34: Comparaison IKA global des grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires diurnes directs)

    NB : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.3 Inventaires nocturnes

    4.1.3.1 Estimation de l'abondance relative des espèces entre les trois sites (Inventaires nocturnes)

    L'estimation de l'abondance relative s'est faite sur la base des individus vus physiquement et les cris entendus. Le tableau 38 présente l'abondance relative individuelle des différentes espèces identifiées lors des inventaires nocturnes directes sur les transects à Gribé, à Gouonepoun et dans le PNBB.

    Tableau 38: IKA des espèces dans l'ensemble de la zone d'étude (Inventaires nocturnes)

    Espèces

    Gribé

    Gouonepoun

    PNBB

    Total

    vu/

    entendu

    IKA

    vu/

    entendu

    IKA

    vu/

    entendu

    IKA

    vu/

    entendu

    IKA

    Céphalophe bleu

    28

    0,778#177;0,612

    52

    1,444#177;0,765

    53

    1,472#177;0,414

    133

    3,694#177;1,790

    Céphalophe roux

    8

    0,222#177;0,251

    8

    0,222#177;0,172

    4

    0,111#177;0,136

    20

    0,556#177;0,559

    Chat sauvage

    0

    0

    1

    0,028#177;0,068

    0

    0

    1

    0,028#177;0,068

    Chimpanzé

    5

    0,139#177;0,125

    2

    0,056#177;0,086

    5

    0,139#177;0,195

    12

    0,333#177;0,406

    Civette

    18

    0,500#177;0,683

    14

    0,389#177;0,202

    10

    0,278#177;0,202

    42

    1,167#177;1,087

    Daman des arbres

    256

    7,111#177;2,444

    276

    7,667#177;1,434

    273

    7,583#177;0,815

    805

    22,361#177;4,693

    Eléphant

    4

    0,111#177;0,172

    0

    0

    1

    0,028#177;0,068

    5

    0,139#177;0,240

    Gorille

    5

    0,139#177;0,125

    3

    0,083#177;0,139

    7

    0,194#177;0,245

    15

    0,417#177;0,510

    Pangolin à longue queue

    3

    0,083#177;0,139

    4

    0,111#177;0,136

    11

    0,306#177;0,125

    18

    0,500#177;0,401

    Petits singes

    14

    0,389#177;0,202

    9

    0,250#177;0,230

    6

    0,167#177;0,105

    29

    0,806#177;0,537

    Porc épic

    2

    0,056#177;0,086

    4

    0,111#177;0,086

    4

    0,111#177;0,136

    10

    0,278#177;0,308

    Potamochère

    5

    0,139#177;0,267

    4

    0,111#177;0,136

    1

    0,028#177;0,068

    10

    0,278#177;0,471

    Potto de Bosman

    2

    0,056#177;0,086

    1

    0,028#177;0,068

    2

    0,056#177;0,086

    5

    0,139#177;0,240

    Total global

    350

    9,722#177;5,193

    378

    10,500#177;3,523

    377

    10,472#177;2,596

    1105

    30,694#177;11,311

    Il en ressort que dans l'ensemble des trois sites, ont été enregistrés 1105 signes de présence (vu/entendu) des animaux lors des inventaires nocturnes directs soit un IKA moyen global de 30,694#177;11,311, répartit comme suit : 350 signes à Gribé (IKA de 9,722#177;5,193), 378 signes à Gouonepoun (IKA de 10,5#177;3,523) et 377 signes dans le PNBB (IKA de 10,472#177;2,596) (Tableau 38).

    4.1.3.2 Comparaison de l'abondance relative des espèces entre les trois sites (Inventaires nocturnes)

    Fondamentalement, nous ne pouvons pas utiliser de test statistique (Tukey test) lorsqu'on a zéro observation dans un échantillon donné et aussi lorsque le nombre d'observation apparait très peu (< 20). Seuls les IKA de céphalophes bleus et des damans des arbres ont été comparés. Entre les trois sites.

    4.1.3.2.1 Céphalophe bleu Cephalophus monticola

    Il ressort du tableau 38 que sur l'ensemble des trois sites un total de 133 céphalophes bleus a été enregistré pendant les inventaires nocturnes, dont 28 à Gribé (IKA de 0,778#177;0,612), 52 à Gouonepoun (IKA de 1,444#177;0,765) et 53 dans le PNBB (IKA de 1,472#177;0,414). De la comparaison des moyennes des IKA de céphalophe bleu, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (One-way ANOVA, F2;15 = 2,4609, p = 0,11905) (Figure 38).

    Figure 35: Comparaison des IKA des céphalophes bleus entre les trois sites (Inventaires nocturnes)

    Notes: La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.3.2.2 Daman des arbres Dendrohyrax arboreus

    Il ressort du tableau 38 que sur l'ensemble des trois sites un total de 805 cris de daman des arbres a été enregistré pendant les inventaires nocturnes directs, dont 256 à Gribé (IKA de 7,111#177;2,444), 276 à Gouonepoun (IKA de 7,667#177;1,434) et 273 dans le PNBB (IKA de 7,583#177;0,815). De la comparaison des moyennes des IKA de daman des arbres, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (One-way ANOVA, F2;15 = 0,18594, p = 0,83221) (Figure 39).

    Figure 36: Comparaison des IKA de daman des arbres entre les trois sites (Inventaires nocturnes)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.3.3 Comparaison IKA de tous les grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires nocturnes)

    Il ressort du tableau 38 que sur l'ensemble des trois sites un total 1105 animaux a été enregistré pendant les inventaires nocturnes directs, dont 350 à Gribé (IKA de 9,722#177;5,193), 378 à Gouonepoun (IKA de 10,500#177;3523) et 377 dans le PNBB (IKA de 10,472#177;2,596). De la comparaison des moyennes de l'abondance relative de tous les animaux recensés, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (One-way ANOVA, F2;15 = 0,028052, p = 0,75927) (Figure 40).

    Figure 37: Comparaison IKA global des grands et moyens mammifères entre les trois sites (Inventaires nocturnes)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.3.4 Estimation des densités des espèces recensées entre les trois sites (Inventaires nocturnes)

    L'estimation des densités s'est faite sur la base des animaux vus physiquement. Le tableau 39 présente le nombre des espèces par observation directe pendant les inventaires nocturnes sur les transects à Gribé, Gouonepoun et PNBB.

    Tableau 39: Espèces vues physiquement et par site (Inventaires nocturnes)

     

    Gribé

    Gouonepoun

    PNBB

    Espèce

    Nombre vu

    Nombre vu

    Nombre vu

    Céphalophe bleu

    28

    52

    53

    Céphalophe roux

    8

    8

    4

    Civette

    18

    14

    10

    Eléphant

    2

    0

    0

    Pangolin à longue queue

    3

    4

    9

    Athérure africain

    2

    4

    4

    Potamochère

    4

    2

    0

    Potto de Bosman

    2

    1

    2

    Totale

    67

    85

    82

    Il ressort du tableau 38 que les Céphalophes bleus sont les plus abondants dans toute la zone d'étude lors des inventaires nocturnes directs, soit un total de 133 individus vus physiquement dont 28 à Gribé, 52 à Gouonepoun et 53 dans le PNBB.

    4.1.3.4.1 Densité de Céphalophe bleu à Gribé

    L'estimation de la densité de Céphalophe bleu Cephalophus monticola s'est faite sur la base des individus vus physiquement. Au total, 28 individus ont été observés sur les six transects parcourus à Gribé. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 1560 cm. Le tableau 40 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 41 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des individus en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 40: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu à Gribé (Inventaires nocturnes)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    410,90

     
     
     

    f(0)

    0,89482E-03

    0,17348E-03

    19,39

    0,60336E-03

    0,13271E-02

    p

    0,71637

    0,13888

    19,39

    0,48303

    1,0000

    ESW

    1117,5

    216,65

    19,39

    753,53

    1657,4

    n/L

    0,77778

     

    20,28

    0,50925

    1,1879

    D

    34,799

    9,7623

    28,05

    19,958

    60,674

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des individus 

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen des individus par unité de distance du transect en km,

    D = densité des individus (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 38: Courbe de probabilité de détection de Céphalophe bleu à Gribé en fonction de la distance perpendiculaire au transect (Inventaires nocturnes)

    Au travers de DISTANCE, il en résulte une densité moyenne de 34,799 individus/km² variant entre les valeurs 19,958 et 60,674 avec un coefficient de variation de 28,05: ce qui est légèrement supérieur à 25%, mais acceptable.

    4.1.3.4.2 Densité de Céphalophe bleu à Gouonepoun

    L'estimation de la densité de Céphalophe bleu Cephalophus monticola s'est faite sur la base des individus vus physiquement. Au total, 52 individus ont été observés sur les six transects parcourus à Gouonepoun. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 2100 cm. Le tableau 41 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 42 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des individus en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 41: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu à Gouonepoun (Inventaires nocturnes)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    761,77

     
     
     

    f(0)

    0,10859E-02

    0,11009E-03

    10,14

    0,88635E-03

    0,13303E-02

    p

    0,43854

    0,44459E-01

    10,14

    0,35797

    0,53725

    ESW

    920,93

    93,365

    10,14

    751,73

    1128,2

    n/L

    1,4444

     

    23,56

    0,88454

    2,3588

    D

    78,423

    20,116

    25,65

    46,557

    132,10

    Avec:

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des individus 

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen des individus par unité de distance du transect en km,

    D = densité des individus (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 39: Courbe de probabilité de détection de Céphalophe bleu à Gouonepoun en fonction de la distance perpendiculaire au transect (inventaires nocturnes)

    Au travers de DISTANCE, il en résulte une densité moyenne de 91,328 individus/km² variant entre les valeurs 63,903 et 130,520 avec un coefficient de variation de 17,750: ce qui est bon car inférieur à 25%.

    4.1.3.4.3 Densité de Céphalophe bleu dans le PNBB

    L'estimation de la densité de Céphalophe bleu Cephalophus monticola s'est faite sur la base des individus vus physiquement. Au total, 53 individus ont été observés sur les six transects parcourus dans le PNBB. La distance perpendiculaire maximale au transect est de 1700 cm. Le tableau 42 récapitule les résultats statistiques de l'estimation de la densité obtenus au travers du programme DISTANCE. La figure 43 illustre bien l'allure de la courbe de probabilité de détection des individus en fonction de la distance perpendiculaire au transect.

    Tableau 42: Statistique d'estimation de la densité de Céphalophe bleu dans le PNBB (Inventaires nocturnes)

    Paramètre

    Valeur Estimée

    Erreur standard

    Coefficient de variation (%)

    Intervalle de confiance à 95%

    AIC

    760,76

     
     
     

    f(0)

    0,12407E-02

    0,12884E-03

    10,38

    0,10079E-02

    0,15273E-02

    p

    0,47412

    0,49234E-01

    10,38

    0,38516

    0,58364

    ESW

    806,01

    83,698

    10,38

    654,77

    992,19

    n/L

    1,4722

     

    17,00

    1,0884

    1,9914

    D

    91,328

    16,208

    17,75

    63,903

    130,52

    Avec:

    Modèle: Half-normal, Cosine adjustments

    f(0) = fonction de la probabilité de densité de la distance perpendiculaire à la ligne évaluer à 0

    p = probabilité de détection des individus 

    ESW = largeur effective du transect (en centimètre)

    n/L = nombre moyen des individus par unité de distance du transect en km,

    D = densité des individus (nombre/km2)

    AIC = Akaike Information Criterion

    Figure 40: Courbe de probabilité de détection de Céphalophe bleu dans le PNBB en fonction de la distance perpendiculaire au transect (inventaires nocturnes)

    Au travers de DISTANCE, il en résulte une densité moyenne de 78,423 individus/km² variant entre les valeurs 46,557 et 132,10 avec un coefficient de variation de 25,65: ce qui est légèrement supérieur à 25%, mais acceptable.

    4.1.3.5 Comparaison des densités de Céphalophes bleus entre les trois sites (Inventaires nocturnes)

    La comparaison des densités moyennes des individus entre les trois sites a été réalisée sur la base des densités obtenues au travers de DISTANCE 6.0. De l'analyse des variances des densités moyennes de Céphalophes bleus, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois sites (one way ANOVA : F2;6= 2,4354; p = 0,16814) (Figure 44).

    Figure 41: Comparaison des densités de Céphalophes bleus entre les trois sites (inventaires nocturnes)

    Notes: La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.4 Caméras infra-rouges

    4.1.4.1 Estimation des densités au moyen des Caméras infra-rouges entre les trois sites

    L'estimation des densités étaient fonction du nombre de pièges photographiques (après filtrage des images capturés), de la portée maximale de flash infra rouge, et du champ de vision de la caméra en degré donnée par la formule de (Rowcliffe et al., 2011). Le tableau 43 présente les densités des différentes espèces animales au moyen des inventaires par les Caméras infra-rouges sur les transects à Gribé, Gouonepoun et PNBB.

    Tableau 43: Densité des espèces capturées au moyen des Caméras infra-rouges dans les trois sites

     

    Gribé

    Gouonepoun

    PNBB

    Espèces

    Nombre de

    capture

    Ind/km²

    Caméra nuit

    Nombre de

    capture

    Ind/km²

    caméra nuit

    Nombre de

    capture

    caméra nuit

    Ind/km²

    Antilope de Bates

    0

    0

    0

    1

    0,100#177;0,347

    12

    0

    0

    0

    Bongo

    1

    0,100#177;0,332

    12

    5

    0,700#177;2,426

    24

    0

    0

    0

    Buffle

    1

    0,100#177;0,332

    12

    1

    0,100#177;0,347

    12

    0

    0

    0

    Céphalophe à dos jaune

    4

    0,400#177;0,895

    36

    14

    1,501#177;1,629

    156

    14

    156

    1,401#177;1,761

    Céphalophe bleu

    69

    8,405#177;13,317

    240

    110

    12,408#177;11,989

    360

    100

    336

    11,507#177;17,123

    Céphalophe roux

    33

    3,402#177;6,217

    168

    46

    5,203#177;5,868

    360

    30

    216

    3,002#177;3,218

    Chat sauvage

    1

    0,100#177;0,332

    12

    0

    0

    0

    2

    24

    0,200#177;0,467

    Chevrotain aquatique

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    24

    0,200#177;0,467

    Chimpanzé

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    12

    0,100#177;0,347

    Civette

    1

    0,100#177;0,332

    12

    4

    0,400#177;1,066

    24

    2

    24

    0,200#177;0,693

    Daman des arbres

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    12

    0,100#177;0,347

    Eléphant

    5

    0,801#177;1,576

    60

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Gorille

    0

    0

    0

    3

    0,600#177;1,402

    36

    2

    24

    0,200#177;0,467

    Oryctérope

    0

    0

    0

    3

    0,400#177;0,782

    48

    2

    24

    0,300#177;0,746

    Pangolin à longue queue

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    7

    36

    0,700#177;1,489

    Pangolin géant

    0

    0

    0

    2

    0,200#177;0,467

    24

    1

    12

    0,100#177;0,347

    Petits singes

    32

    5,103#177;8,961

    72

    23

    3,102#177;4,418

    192

    9

    84

    1,001#177;1,126

    Porc épic

    3

    0,300#177;0,715

    36

    11

    1,201#177;1,774

    132

    18

    168

    1,801#177;3,377

    Potamochère

    6

    0,901#177;2,646

    48

    8

    1,101#177;2,013

    72

    0

    0

    0

    Total général

    156

    19,713#177;35,653

    708

    231

    27,017#177;34,528

    1452

    191

    1152

    20,813#177;31,976

    Ind = individu; P = Piège photographique

    Il ressort du tableau 43 que 19 espèces ont été capturées par les caméras le long des 18 transects dans la zone d'étude. Les Céphalophes bleus étaient les plus abondants dans toute la zone d'étude, soit un total de 279 pièges photographiques capturés après filtrage des images dont 69 à Gribé (densité de 8,405#177;13,317), 110 à Gouonepoun (densité 12,408#177;11,989) et de 100 dans le PNBB (densité de 11,507#177;17,123). Par ailleurs, le Chimpanzé et le daman des arbres étaient les espèces les moins capturées par les caméras de surveillance.

    4.1.4.2 Comparaison des densités des espèces au moyen des Caméras infra-rouges entre les trois

    4.1.4.2.1 Céphalophe bleu Cephalophus monticola

    Lors des inventaires au moyen de Caméra infra-rouge, un total de 279 pièges photographiques a été enregistré dont 69 à Gribé (densité moyenne = 8,405#177;13,317), de 110 à Gouonepoun (densité moyenne = 12,408#177;11,989) et de 100 dans le PNBB (densité moyenne = 11,507#177;17,123) De la comparaison des densités moyennes des céphalophes bleus, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les différents sites (One-way ANOVA, F2, 33 = 0,25176; p = 0,77891) (Figure 45).

    Figure 42: Comparaison des densités de Céphalophe bleu entre les trois sites (Caméra infra-rouge)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.4.2.2 Céphalophe roux

    Lors des inventaires au moyen de Caméra infra-rouge, un total de 109 pièges photographiques a été enregistré dont 33 à Gribé (densité moyenne = 3,402#177;6,217), de 46 à Gouonepoun (densité moyenne = 5,203#177;5,868) et de 30 dans le PNBB (densité moyenne = 3,002#177;3,218) De la comparaison des densités moyennes de céphalophe roux, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les différents sites (One-way ANOVA, F2, 33 = 0,56921; p = 0,57143) (Figure 46).

    Figure 43: Comparaison des densités de Céphalophe roux entre les trois sites (Caméra infra-rouge)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.4.2.3 Petits singes

    Lors des inventaires au moyen des Caméras infra-rouges, les petits singes regroupent cinq espèces dont, le Hocheur Cercopithecus nictitans, le Cercocèbe agile Cercocebus agilis, le Magistrat Colobus guereza, le Mangabé à joues grises ou mécanicien Cercocebus albigena, la Queue rouge Cercopithecus cephus. Les densités moyennes de Petits singes étaient de 5,103#177;8,961 à Gribé, de 3,102#177;4,418 à Gouonepoun et de 1,001#177;1,126 au PNBB (Tableau 43). De la comparaison des densités moyennes des petits singes, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les différents sites (One-way ANOVA, F2, 15 = 1,3980; p = 0,26134) (Figure 47).

    Figure 44: Comparaison des densités de Petits singes entre les trois sites (Caméra infra-rouge)

    Notes: La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.4.3 Estimation de Wildlife Picture Index (WPI) dans les trois sites

    L'estimation de WPI s'est basée sur les observations faites à l'aide des caméras Bushnell Trophy Cam. 12 caméras ont été installées dans chaque site pour une durée de 30 jours par site, soit un effort de capture de 360 (nuits-pièges) par site, sur les 18 transects permanents dans la zone d'étude. Le tableau 44 récapitule l'indice photographique de la faune (WPI) des différentes espèces prises au moyen des caméras infra-rouges sur les transects à Gribé, Gouonepoun et PNBB.

    Tableau 44: Indice photographique de la faune (WPI) des espèces dans les trois sites

    Espèces

    Gribé

    Gouonepoun

    PNBB

    Nsp

    WPI

    Nsp

    WPI

    Nsp

    WPI

    Bongo

    1

    0,278#177;0,680

    7

    1,944#177;4,763

    0

    0

    Buffle

    1

    0,278#177;0,680

    1

    0,278#177;0,680

    0

    0

    Céphalophe à dos jaune

    4

    1,111#177;1,721

    15

    4,167#177;2,739

    14

    3,889#177;2,277

    Céphalophe bleu

    84

    23,333#177;26,916

    124

    34,444#177;23,038

    100

    31,944#177;32,325

    Céphalophe roux

    34

    9,444#177;12,590

    52

    14,444#177;11,816

    30

    8,333#177;4,714

    Chat sauvage

    1

    0,278#177;0,680

    0

    0

    2

    0,556#177;0,861

    Chevrotain aquatique

    0

    0

    0

    0

    2

    0,556#177;1,361

    Chimpanzé

    0

    0

    0

    0

    1

    0,278#177;0,680

    Civette

    1

    0,278#177;0,680

    4

    1,111#177;1,361

    2

    0,556#177;1,361

    Daman des arbres

    0

    0

    0

    0

    1

    0,278#177;0,680

    Eléphant

    8

    2,222#177;3,443

    0

    0

    0

    0

    Gorille

    0

    0

    6

    1,667#177;2,582

    2

    0,556#177;0,861

    Oryctérope

    0

    0

    4

    1,111#177;1,361

    2

    0,833#177;1,394

    Pangolin à longue queue

    0

    0

    0

    0

    7

    1,944#177;2,670

    Pangolin géant

    0

    0

    2

    0,556#177;0,861

    1

    0,278#177;0,680

    Petits singes

    51

    14,167#177;15,977

    31

    8,611#177;7,025

    9

    2,778#177;2,018

    Athérure africain

    3

    0,833#177;1,394

    12

    3,333#177;3,162

    18

    5,000#177;5,774

    Potamochère

    9

    2,500#177;5,349

    12

    3,056#177;3,402

    0

    0

    Total général

    197

    54,722#177;70,112

    269

    74,722#177;62,790

    191

    57,778#177;57,657

    Nsp= nombre total d'une espèce donnée

    Il ressort du tableau 44 que les céphalophes bleus étaient les plus abondants dans toute la zone d'étude, soit un total de 308 individus enregistrés par les caméras de surveillance dont 84 à Gribé (WPI de 23,333#177;26,916), 124 à Gouonepoun (WPI de 34,444#177;23,038) et 100 dans le PNBB (WPI de 31,944#177;32,325). Par ailleurs, le chimpanzé et le daman des arbres étaient les espèces les moins détectées par les caméras de surveillance (Figure 48).

    Figure 45: WPI moyen des espèces capturées dans les trois sites (Caméra infra-rouge)

    Il ressort de la figure 48 que les céphalophes bleus sont les plus abondants dans la zone d'étude. Ceci s'explique par le fait que les céphalophes sont très prolifiques. Par contre, les damans et les chimpanzés sont les moins abondants dans la zone d'étude.

    4.1.4.4 Comparaison WPI des différentes espèces entre les trois sites (Caméras infra-rouges)

    Fondamentalement, nous ne pouvons pas utiliser de test statistique (Tukey test) lorsqu'on a zéro observation dans un échantillon donné et aussi lorsque le nombre d'observation apparait très peu (< 20) (Tableau 44). Seuls les WPI de céphalophes bleus, céphalophes roux et des petits singes ont été comparés entre les trois sites.

    4.1.4.4.1 Céphalophe bleu Cephalophus monticola

    Lors des inventaires au moyen de Caméra infra-rouge, les WPI des céphalophes bleus étaient de 23,333#177;26,916 à Gribé, de 34,444#177;23,038 à Gouonepoun et de 31,944#177;32,325 au PNBB (Tableau 44). De la comparaison des moyennes de WPI de céphalophe bleu, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les différents sites (One-way ANOVA, F2, 15 = 0,26588; p = 0,77007) (Figure 49).

    Figure 46: Comparaison des WPI de Céphalophe bleu entre les trois sites (Caméra infra-rouge)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.4.4.2 Céphalophe roux

    Lors des inventaires au moyen de Caméra infra-rouge, les WPI des céphalophes roux étaient de 9,444#177;12,590 à Gribé, de 14,444#177;11,816 à Gouonepoun et de 8,333#177;4,714 au PNBB (Tableau 44). De la comparaison des moyennes de WPI de céphalophe roux, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les différents sites (One-way ANOVA, F2, 15 = 0,59532; p = 0,56390) (Figure 50).

    Figure 47: Comparaison des WPI de Céphalophe roux entre les trois sites (Caméra infra-rouge)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.4.4.3 Petits singes

    Lors des inventaires au moyen de Caméra infra-rouge, les WPI de Petits singes étaient de 14,167#177;15,977 à Gribé, de 8,611#177;7,025 à Gouonepoun et de 2,778#177;2,018 au PNBB (Tableau 44). Les espèces de petits singes regroupent ici cinq espèces entre autres, le cercocèbe agile, le hocheur, le magistrat, cercocèbe à joue grise et le moustac. De la comparaison des moyennes de WPI des espèces de petits singes, il en découle qu'il n'y a pas de différence significative entre les différents sites (One-way ANOVA, F2, 15 = 1,8912; p = 0,18516) (Figure 51).

    Figure 48: Comparaison des WPI de Petits singes entre les trois sites (Caméra infra-rouge)

    Notes : La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.4.5 Comparaison de WPI de tous les mammifères entre les trois sites (Caméra infra-rouge)

    De la comparaison des WPI global de toutes les espèces capturées, il en découle qu'il n'y a pas une différence significative entre les différents sites (One-way ANOVA, F2, 15 = 0,35992; p = 0,70359) (Figure 52).

    Figure 49: Comparaison de WPI de tous les mammifères entre les trois sites (Caméra infra-rouge)

    Notes: La lettre a indique qu'il n'y a pas de différence significative au seuil de 5 %.

    4.1.5 Comparaison des résultats avec ceux obtenus dans la région du Sud-est, Cameroun

    Les inventaires réalisés dans la zone d'étude (PNBB, ZICGC 13 et 14) font état de la présence de 28 espèces de grands et moyens mammifères. Il faut signaler que dans la ZICGC N°3 superposée en très grande partie à l'UFA 10-063, 28 espèces avaient été recensées en 2002 (Nzooh et al., 2002).

    Tableau 45: Richesse spécifique des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est Cameroun

    Site

    Richesse spécifique

    Auteurs

    Parc National de Lobéké

    32-45

    WCS (1996); Stromayer et Ekobo (1991); Elkan (1994); Ekobo (1995); Nzooh (2003)

    Parc National de Boumba Bek et Nki

    34

    Ekobo (1998)

    Forêt de Ngoila-Mintom

    37

    Nzooh (2003)

    ZICGC N°1, 2, 3, 8 et 9

    26-33

    Nzooh et al. (2002)

    UFA 10-018

    27

    Nzooh et al. (2003)

    UFA 10-022

    38

    Nzooh et al. (2004a)

    UFA 10-013

    28

    Nzooh et al. (2004b)

    UF1 10-053

    23

    Bobo (2006b)

    UFA 10-051

    22

    Bobo (2006a)

    UFA 10-013

    22

    Bobo (2009a)

    UFA 10-025

    20

    Bobo (2009b)

    UFA 10-063

    24

    Bobo (2009c)

    PNBB, ZICGC 13 et 14

    28

    Présente étude

    Il ressort du tableau 45 que 28 espèces de grands et moyens mammifères ont été recensées dans la zone d'étude. Cette valeur se rapproche de celle obtenue par Nzooh et al. (2003) qui avait trouvé une richesse spécifique estimée à 27 espèces. Cette stabilité s'expliquerait par les efforts consentis par les organismes de conservation en charge de la faune.

    Le taux de rencontre au km des signes d'activité des différentes espèces pour les inventaires diurnes indirects est de 41,935. Ce taux a subi une hausse considérable comparée aux données de 2002 sur le même site qui indiquaient un taux de rencontre de 28,02 (Nzooh et al., 2002), sûrement en raison de l'effort de conservation dans la zone d'étude malgré une forte pression de braconnage. Ce taux est relativement important si l'on compare aux autres sites semblables de la région du Sud-est Cameroun. Sur le même site en 2002, des IKA plus élevés avaient été relevés pour les espèces comme le gorille, le chimpanzé, le buffle, les petits singes. Ceux de l'éléphant, des Suidées et du bongo sont en augmentation (Nzooh et al., 2002) (Tableau 46).

    Tableau 46: Abondance relative (IKA) des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est Cameroun

    Site

    Eléphant

    Gorille

    Chimpanzé

    Buffle

    Bongo

    Petits

    singes

    Suidée

    Toute la faune

    Auteurs

    Dja

    0,93

    0,22

    0,27

    0,06

    0,01

     
     

    2,03

    Nzooh (2001)

    Forêt de Ngoila-Mintom

    3,6

    1,6

    0,27

    0,05

    0,025

    0,792

    1,49

    20,37

    Nzooh (2003)

    ZICGC N°1, 2, 3, 8 et 9

    0,5-2,18

    1,4-4,95

    0,03-0,24

    0,01-0,30

    0-1,29

    0,55-0,806

    0,48-1,35

    10,98-45,71

    Nzooh et al. (2002)

    PN Lobéké

    18,38

    3,23

    0,33

    0,406

    0,945

    0,682

    2,072

    47,037

    Nzooh (2003)

    UFA 10-018

    0,37

    0,73

    0,15

    0,07

    0,08

    0,35

    1,28

    9,84

    Nzooh et al. (2003)

    UFA 10-052

    0,616

    0,632

    0,022

     
     

    0,271

    0,674

    14,346

    Nzooh et Bassama (2003)

    UFA 10-022

    4,292

    3,047

    0,171

    0,07

    0,053

    0,167

    3,38

    28,93

    Nzooh et al. (2004a)

    UFA 10-013

    3,917

    3,373

    0,21

    0,713

    0,535

    0,559

    0,567

    19,95

    Nzooh et al. (2004b)

    UFA 10-051

    0,05

    0,01

    0,05

    -

    0,41

    0,11

    0,44

    15,85

    Bobo et al. (2006a)

    UFA 10-053

    -

    0,51

    0,02

    -

    -

    0,39

    1,76

    21,21

    Bobo et al. (2006b)

    UFA 10-013

    1,37

    2,27

    0,11

    0,34

    0,6

    0,5

    0,97

    21,26

    Bobo (2009a)

    UFA 10-025

    0,13

    0,19

    0,02

    -

    -

    0,05

    0,3

    19,93

    Bobo (2009b)

    UFA 10-063

    2,71

    1,70

    0,079

    0,25

    0,97

    0,28

    1,48

    20,65

    Bobo (2009c)

    PNBB, ZICGC 13 et 14

    1,815

    1,556

    0,398

    0,435

    0,667

    0,240

    -

    41,935

    Présente étude

    Il ressort du tableau 46 que l'abondance relative totale de la faune pour la présente étude d'étude (IKA = 41,935) se rapproche à celle obtenue par Nzooh et al. (2002) dans la ZICGC 9 (IKA = 45,71) et à celle de Nzooh (2003) dans le PN Lobéké (IKA = 47,037). Cette valeur s'avère plus petite que les deux autres pour des raisons sûrement liées aux braconnages qui ont pris de l'ampleur ces dernières années, malgré l'effort de conservation consenti par les organismes en charge de la gestion de la faune. Comparées à d'autres sites, les densités obtenues pour les céphalophes roux et céphalophes bleus sont plus importantes (Tableau 47).

    Tableau 47: Densité des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est Cameroun

    Site

    Eléphant

    Gorille

    Céphalophe à dos Jaune

    Céphalophe roux

    Céphalophe bleu

    Auteurs

    Parc National de Lobéké

    0,96

    [0,81-1,14]

    1,59

    [1,13-2,24]

    1,19

    [0,85-1,66]

    11,04

    [9,28-13,15]

    3,12

    [2,54-3,84]

    Nzooh (2003)

    Parc National de Boumba Bek et Nki

    0,3

    [0,23-0,37]

    0,9

    [0,7-1,1]

    0,85-1,7

    5,3-11

    0,4-3,7

    Ekobo (1998)

    UFA 10-052

    -

    -

    -

    1,36

    [0,80-2,33]

    0,91

    [0,54-1,54]

    Nzooh et Bassama (2003)

    UFA 10-022

    0,092

    [0,036-0,232]

    5,81

    [2,59-13,01]

    10,90

    [7,53-15,79]

    4,58

    [3,03-6,93]

    7,66

    [5,72-10,25]

    Nzooh et al. (2004a)

    UFA 10-013

    0,356

    [0,212-0,6]

    4,72

    [2,79-7,98]

    -

    15,47

    [8,18-29,24]

    2,92

    [1,62-5,27]

    Nzooh et al. (2004b)

    UFA 10-051

    -

    -

    -

    1,73

    [130-2,29]

    1,91

    [1,37-2,64]

    Bobo (2006a)

    UFA 10-053

    -

    1,44

    [0,67-3,06]

    2,6

    [1,55-4,34]

    2,17

    [1,49-3,09]

    1,39

    [0,98-1,97]

    Bobo (2006b)

    UFA 10-013

    0,077

    [0,044-0,134]

    2,82

    [1,91-4,18]

    -

    2,51

    [1,83-3,45]

    1,38

    [0,88-2,19]

    Bobo (2009a)

    UF1 10-025

    -

    -

    -

    0,74

    [0,49-1,11]

    0,58

    [0,35-0,96]

    Bobo (2009b)

    UF1 10-063

    0,28

    [0,19-0,43]

    0,82

    [0,54-1,24]

    1,31

    [0,81-2,12]

    4,9

    [3,58-6,73]

    3,53

    [2,28-5,47]

    Bobo (2009c)

    PNBB, ZICGC 13 et 14

    -

    -

    -

    2,946

    [1,346-6,676]

    5,227

    [2,582-10,606]

    Présente étude

    Comparées à d'autres sites, les WPI obtenus par images photographiques des certaines espèces sont plus importantes (Tableau 48).

    Tableau 48: WPI des grands et moyens mammifères dans quelques sites du Sud-est Cameroun

    Sites

    Céphalophe à dos jaune

    Céphalophe bleu

    Céphalophe roux

    Chimpanzé

    Eléphant

    Gorille

    Potamochère

    Auteurs

    UFA 10 038

    0,4

    3,6

    0,6

    0,1

    -

    0,7

    0,1

    Nkwetaketu (2011)

    PNBB, ZICGC 13 et 14

    3,06

    28,52

    10,74

    0,1

    0,74

    0,74

    1,94

    Présente étude

    Il ressort du tableau 48 que les valeurs de WPI de chimpanzé et de gorille de la présente étude corroborent avec celles obtenues par Nkwetaketu (2011), pour des raisons liées à la reproduction et au prélèvement illégal. En effet, la taille de population chez les primates est très faible et le rythme de reproduction est lent avec une mise bat par an et une longue période de gestation qui dure environ neuf mois. Par contre chez les céphalophes, la vitesse de reproduction est importante malgré le braconnage.

    4.1.6 Quelques vitesses de dégradation des crottes des espèces identifiées dans la zone d'étude

    Lors des inventaires de la faune dans la zone d'étude, toutes les crottes très fraîches (âge 0) des espèces ont été identifiées et suivies jusqu'à décomposition complète. Le tableau 49 présente la moyenne de vitesse de décomposition des crottes de quelques espèces de la faune rencontrées dans la zone d'étude.

    Tableau 49: Vitesse moyenne de décomposition des crottes de quelques espèces dans la zone d'étude

    Nom Français

    Nombre de crotte

    Vitesse de dégradation (j)

    Céphalophe bleu Cephalophus monticola

    25

    16,04#177;2,79

    Céphalophe roux*

    05

    21,20#177;1,79

    Chat sauvage Nandinia binotata

    02

    26,50#177;16,26

    Pangolin à longue queue

    02

    8#177;4,24

    Athérure africain Atherurus africanus

    01

    5#177;0,0

    * ici regroupe deux espèces le Céphalophe bai Cephalophus dorsalis et le Céphalophe de Peter's Cephalophus callipygus

    Il ressort du tableau 49 que 25 crottes de Céphalophes bleus ont été identifiées dans toute la zone d'étude, soit une vitesse moyenne de dégradation estimée à 16,04#177;5,64 jours (environ 16 jours). Ces résultats corroborent avec ceux déterminés par Koster et Hart (1988) en forêt dense dans la République Démocratique du Congo avec une vitesse de décomposition de 18 jours. Cinq crottes de Céphalophes roux ont été suivies jusqu'à disparition complète avec une moyenne de dégradation estimée à 21,20#177;1,79 jours. Ces résultats corroborent avec ceux déterminés par Koster et Hart (1988) en forêt dense dans la République Démocratique du Congo avec une vitesse de décomposition de 21 jours. Par ailleurs le nombre de crottes de chat sauvage, de Pangolin à longue queue et de l'athérure africain était très peu représenté dans la zone d'étude avec respectivement, 2, 2 et une crotte par espèce ce qui nous a permis de calculer malgré un nombre insuffisant leur vitesse de dégradation comme consigné dans le tableau 46.

    4.1.7 Stade de décomposition des crottes

    La vitesse de décomposition des crottes s'avèrent indispensables pour le calcul des densités des animaux. Le rythme de pourriture des crottes varie largement en fonction des zones et des saisons. Les figures 53, 54, 55, 56 et 57 illustrent le stade de décomposition des crottes de céphalophe bleu à Gouonepoun.

    A l'âge 0 (0 jour), toutes les crottes ont une couleur gris luisante, elles sont tendres, humides et très odorantes. Elles sont décrites comme étant très fraîches (Figure 53). Arrivé au 5ème jour, les crottes prennent une couleur gris terne, leur odeur devient de moins en moins perceptible et la crotte commence à se décomposer sous l'action des termites et fourmis (dégradation de 20-25% de la crotte) et la crotte est décrite comme étant récente (Figure 54). Au fur et à mesure que le temps passe (10ème jour), la crotte perd complètement son odeur et la décomposition s'accélère davantage sous l'action des champignons et des larves d'insectes (crottes dégradées de 75-90%) et la crotte est décrite comme étant Vieille (Figure 55). Au 15ème jour, la décomposition s'achève peu à peu (crotte dégradée à 95%) et la crotte est décrite comme étant très vieille (Figure 56). Ensuite la décomposition est totale (crotte dégradée à 100%) lorsque la motte de terre a réduit considérablement, la crotte est décrite comme disparue (Figure 57).

    Figure 50: Crotte fraîche (0 jours)

    IRAD

    Figure 51: Crotte vieille (10ème jour)

    Figure 52: Crotte très vieille (15ème jour)

    Figure 53: Crotte disparue

    4.1.8 Caractérisation de la végétation le long des transects dans la zone d'étude

    4.1.8.1 Inventaires des ligneux le long des transects dans la zone d'étude

    Les résultats des inventaires des ligneux le long des transects à Gribé (forêt secondaire) et à Gouonepoun (forêt primaire), ont permis d'identifier 30 espèces végétales appartenant à 20 familles avec un Diamètre à Hauteur de Poitrine (DHP) supérieur à 10 cm. Le tableau 50 présente les espèces végétales recensées le long des transects à Gribé et à Gouonepoun.

    Tableau 50: Quelques ligneux recensés le long des transects à Gouonepoun et à Gribé

     

    Famille

    Nom usuel

    Nom scientifique

    Gouonepoun

    Bombacaceae

    Baobab

    Adansonia digitata

    Mimosaceae

    Dabéma

    Piptadeniastrum africanum

    Apocynaceae

    Emien

    Alstonia boonei

    Fabaceae

    Padouk rouge

    Pterocarpus soyauxii

    Combretaceae

    Fraké

    Terminalia superba

    Annonaceae

    Ebon

    Anonidium mannii

    Burséraceae

    Aiélé

    Canarium schweinflurtili

    Dilleniaceae

    Liane à eau

    Tetracera alnifolia

    Euphorbiaceae

    Njansang

    Ricinodendron heudelotii

    Meliaceae

    Sapelli

    Entandrophragma cylindricum

    Meliaceae

    Tiama

    Entandrophragma angolense

    Annonaceae

    Moambé jaune

    Enantia chlorantha

    Caesalpiniaceae

    Abem nlong

    Gilbertiodendron grandiflorum

    Sterculiaceae

    Ayous

    Triplochyton scleroxylon

    Ochnaceae

    Azobé

    Lophira alata

    Fabaceae

    Padouk blanc

    Pterocarpus mildbraedii

    Rutaceae

    Bongo Yokadouma

    Fagara welwitschii

    Sterculiaceae

    Eyong

    Eribroma oblongum

    Gribé

    Urticaceae

    Parasolier

    Musanga cecropioides

    Ulmaceae.

    Kekelé

    Holoptelea grandis

    Caesalpiniaceae

    Nganga

    Cynometra hankei

    Annonaceae

    Moambé blanc

    /

    Malvaceae

    Kola

    Cola acuminata

    Rhizophoraceae

    Palétuvier

    Rhizophora racemosa

    Sapotaceae

    Mukulungu

    Autranella congolensis

    lrvingiaceae

    Andok

    Irvingia gabonensis

    Fabaceae

    Assamela

    Pericopsis elata

    Mimosaceae

    Okan*

    Cylicodiscus gabonensis

     

    Rubiaceae

    Johimbe*

    Pausinystalia johimbe

     

    Fabaceae

    Pao rosa*

    Swartzia fistuloides

    *= espèce rencontrée à la fois à Gouonepoun et à Gribé

    Sur les 12 placettes installées à Gouonepoun, la végétation est caractérisée par une canopée fermée soit un degré de recouvrement moyen de (85#177;8,8)% par transect avec un sous-bois clair. Les espèces les plus rencontrées sur les transects étaient constituées pour la plupart des Fraké Terminalia superba soit une proportion de 33,33%. Par contre à Gribé (UFA 10 018), la canopée est ouverte, avec un degré de recouvrement moyen par transect de (25#177;12,9)% La plupart des ligneux étaient constitués par les tiges d'avenir de faible diamètre et de palétuviers soit une proportion de 66% sur les transects. Les graines et les fruits secs de beaucoup d'espèces végétales de la zone sont exploités et commercialisés par la population locale. On peut citer Irvingia gabonensis, Ricinodendron heudelotii, Gnetum africanum, Afromomum dalzeillii, Cola acuminata. Le Johimbé Pausinystalia johimbe est utilisé dans la pharmacopée, jouant le rôle de d'aphrodisiaque dans la zone.

    4.1.8.2 Inventaires des herbacées le long des transects dans la zone d'étude

    A l'intérieur des placettes, quelques espèces herbacées ont été identifiées dans la zone d'étude. Parmi les herbacées les plus représentées, on distingue les feuilles de marantacées, les fougères, certains herbes de la famille des Euphorbiaceae comme Alchornea cordilolia, de la famille des Asteraceae comme Chromolaena odorata et de la famille de Poaceae comme Setaria megaphylla.

    4.2 Evaluation de la performance des méthodes d'inventaires de la faune testées

    Les signes d'activités des espèces de grands et moyens mammifères lors des inventaires sur les transects permanents étaient de 26 espèces pour les inventaires diurnes indirects (Tableau 10), de 18 espèces pour les inventaires diurnes directs (Tableau 37), de 17 espèces pour les inventaires nocturnes directs (Tableau 38) et de 24 espèces capturées par les caméras infra-rouges (Tableau 45). Les densités des différentes espèces ont été calculées par le Programme DISTANCE 6.0, pour ce qui était des inventaires diurnes indirects et des inventaires nocturnes directs. En ce qui concerne les inventaires diurnes directs, seules les abondances relatives ont été estimées car, le nombre des observations (Tableau 32) était très petit pour utiliser le Programme DISTANCE 6.0. Les densités des espèces capturées au moyen des caméras infra-rouges ont été calculées (Tableau 43), ainsi que le l'indice photographique de la faune (WPI) (Tableau 44). La vitesse de marche pour les inventaires diurnes était environ de 2,00#177;1,50 km/h, par contre dans la nuit, la vitesse de marche était estimée à 2,35#177;1,23 km/h. La différence entre ces deux valeurs s'expliquerait par le fait que, dans la nuit, tous les 50m le long des transects, on s'arrêtait pour suivre les cris des différents animaux et pouvoir les identifiés. En outre, seules trois méthodes dont les densités de quelques espèces ont été estimées entre autre, la méthode indirecte, la méthode nocturne et la méthode au moyen de caméra infra-rouge, rendant impossible l'estimation de la performance des méthodes par les densités. Cependant, l'estimation de performance des méthodes testées a été déterminée par le calcul de coefficient de variation de l'abondance relative (IKA et WPI) des toutes les espèces recensées dans les trois sites. Le tableau 51 présente les IKA et WPI des espèces recensées par type de méthode.

    Tableau 51: IKA et WPI des espèces recensées par type de méthode testées dans la zone

    Espèce

    Inventaire diurne indirect

    Inventaire diurne direct

    Inventaire nocturne

    Camera infra-rouges

    ni

    IKA

    ni

    IKA

    ni

    IKA

    Pi

    WPI

    Bongo

    72

    0,667

    6

    0,056

    0

    0

    8

    0,741

    Buffle

    47

    0,435

    0

    0

    0

    0

    2

    0,185

    Céphalophe à dos jaune

    183

    1,694

    0

    0

    0

    0

    33

    3,056

    Céphalophe bleu

    1028

    9,519

    6

    0,056

    133

    1,231

    308

    28,519

    Céphalophe roux

    1223

    11,324

    8

    0,074

    20

    0,185

    116

    10,741

    Chat sauvage

    8

    0,074

    1

    09

    1

    09

    3

    0,278

    Chevrotain aquatique

    8

    0,074

    0

    0

    0

    0

    2

    0,185

    Chimpanzé

    43

    0,398

    12

    0,111

    12

    0,111

    1

    0,093

    Civette

    5

    0,046

    0

    0

    42

    0,389

    7

    0,648

    Daman des arbres

    0

    0

    0

    0

    805

    7,454

    1

    0,093

    Eléphant

    196

    1,815

    2

    0,019

    5

    0,046

    8

    0,741

    Petits singes

    26

    0,241

    331

    3,065

    29

    0,269

    91

    8,426

    Antilope de Bates

    36

    0,333

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Gorille

    168

    1,556

    2

    0,019

    15

    0,139

    8

    0,741

    Oryctérope

    8

    0,074

    0

    0

    0

    0

    6

    0,556

    Pangolin à longue queue

    315

    2,917

    3

    0,028

    18

    0,167

    7

    0,648

    Pangolin géant

    100

    0,926

    0

    0

    0

    0

    3

    0,278

    Léopard

    2

    0,019

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Porc épic

    626

    5,796

    1

    09

    10

    0,093

    33

    3,056

    Potamochère

    400

    3,704

    5

    0,046

    10

    0,093

    21

    1,944

    Potto Bosman

    0

    0

    0

    0

    5

    0,046

    0

    0

    Sitatunga

    36

    0,333

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    TOTAL

    4529

    41,935

    377

    3,491

    1105

    10,231

    685

    63,426

    ni = nombre total d'indice de presences d'une espèce i sur les 18 transects

    Pi = nombre total de photographie prise pour une espèce i par les cameras de surveillance

    Il ressort du tableau 51 que la méthode d'inventaire diurne indirecte présente un grand nombre d'indice de présence soit n = 4529 (IKA = 41,935 indice au km). Cette valeur est plus importante, pour des raisons liées à la présence incontestable des pisteurs Baka et Konabembé expérimentés, qui tout au long de cette étude nous ont permis de pister les animaux dont leurs signes étaient bien visibles sur le sol. Le tableau 52 présente les coefficeints de variation des différentes méthodes.

    Tableau 52: Coefficient de variation des méthodes d'évaluation de l'abondance de la faune

    IKA/WPI

    Méthodes d'inventaire

    SD

    u

    CV (%)

    Méthode diurne directe*

    3,492

    0,650

    18,609

    Méthode diurne indirecte*

    3,126

    41,945

    7,453

    Méthode nocturne*

    1,584

    10,232

    15,476

    Caméra infra-rouge directe**

    6,386

    60,929

    10,481

    * = méthode utilisant l'IKA ; **= méthode utilisant le WPI

    Il ressort du tableau 52 que, la méthode diurne directe (CV = 18,609) basée sur des observations directes s'avère moins performante dans la zone d'étude, car il est très difficile d'observer les animaux, parce que, ces derniers sont très sensibles aux bruits et aux odeurs corporelles provoqués par la présence des humains. Cette méthode oblige une attention toute particulière à cause du champ visuel très limité par la densité de la végétation. Les inventaires nocturnes (CV = 15, 476) présentent un avantage de détecter les animaux dont leurs activités sont beaucoup plus difficiles à observer en journée comme la civette, le daman des arbres, le Potto de Bosman. Les camera infra-rouges (CV = 10,481) sont des engins de captures passives, seules les cibles (animaux) se déplaçant dans le champ de vision de l'objectif (caméra) sont capturées, ce qui traduit une bonne certitude de détection. Parmi les avantages qu'offrent les pièges photographiques, la détection des espèces rares demeurent la plus importante. Ainsi, la méthode qui a été retenue pour l'estimation des abondances relatives des grands et moyens mammifères est celle des inventaires diurnes indirects (CV = 7,481%), car cette dernière présente la plus petite valeur de coefficient de variation. Ces résultats corroborent avec ceux déterminés par (Burnham et al., 1980; Buckland et al., 1993; 2001; White et Edwards, 2000) qui stipule que la méthode d'inventaire diurne indirecte sur transects linéaires reste cependant très utilisée en zone de forêt. Par contre, Viquerat et al. (2012), dans le Parc National de Korup révélait que sur trois méthodes testées à savoir, la méthode diurne directe, diurne indirecte basée sur l'analyse des crottes et nocturne, la méthode la plus performante était celle des inventaires diurnes directs.

    4.3 Détection des espèces rares

    L'observation des animaux en forêt s'avère difficile, car la végétation est très dense, les bruits et les odeurs dégagées par les hommes lors de leur déplacement provoquent la fuite des animaux. Cependant, les caméras infra-rouges dotées d'un système de capture relativement passive et sans aucun contact avec l'animal capturé, permet de détecter avec précision un animal donné et dans un habitat donné. Le tableau 53 présente les espèces rares détectées par les camera infra-rouges

    Tableau 53: Liste des espèces rares détectées au moyen des caméras infra-rouges

     
     

    Nom Français

    Nom anglais

    Nom scientifique

    Statut1

    Primates

     

    Chimpanzé

    West Afican Chimpanzee

    Pan troglodytes

    A

     
     

    Gorille

    Gorilla

    Gorilla g, gorilla

    A

     
     

    Magistrat

    Black and white Colobus

    Colobus guereza

    A

     
     

    Cercocèbe agile

    Agile Mangabey

    Cercocebus agilis

    A

    Proboscidea

     

    Eléphant de forêt

    Forest elephant

    Loxodonta a. cyclotis

    A/B

    Artiodactiles

     

    Oryctérope

     Aardvark

     Orycteropus afer

    A

    Tragulidae

     

     Chevrotain aquatique

     Water Chevrotain

     Hyemoschus aquaticus

    A

    Bovidae

     

     Céphalophe à dos jaune

     Yellow-backed Duiker

     Cephalophus silvicultor

    A

    1Au Cameroun, la classe A regroupe les espèces rares ou en voie de disparition qui bénéficient d'une protection intégrale, la classe B regroupe les espèces à protection partielle et la classe C les espèces qui ne bénéficient d'aucune protection.

    Il ressort du tableau 53 que les espèces rares ou en voie de disparition capturée par les caméras infra-rouges appartenaient à quatre familles avec huit espèces (Annexe 7).

    4.4 Formulation de quelques suggestions afin d'orienter le modèle de gestion de la ressource faune sauvage dans la zone d'étude

    Compte tenu de l'importance de la zone aux plans écologiques et économiques, et des menaces auxquelles elle doit faire face, trois axes suivants ont être développés afin d'orienter le modèle de gestion de la ressource faune sauvage.

    4.4.1 Information, éducation et Communication efficace au profit de la communauté locale

    La communauté locale n'est véritablement sensibiliser sur la question de conservation des ressources naturelles. Les menaces qui pèsent sur la faune s'expliquent par un manque d'information sur l'éducation environnementale, la méconnaissance du cadre réglementaire en matière de conservation de la biodiversité par les populations riveraines leur permettant de jouir efficacement de leur droit d'usage. Pour une gestion durable des ressources naturelles dans la zone, il est important de :

    - Organiser des campagnes d'information et de sensibilisation sur la protection des espèces menacées de disparition via les dépliants et les posters ;

    - Elaborer et mettre en oeuvre une stratégie sur l'éducation environnementale des jeunes et des femmes;

    - Enseigner dans les écoles villageoises le bienfait de la faune et les conséquences sur l'extinction des animaux;

    - Désigner et nommés les chefs traditionnels de la zone comme éco gardes locaux et les impliquer tous dans le processus de conservation et la protection des aires protégées, car toutes les décisions venant de ce dernier devrait être considéré par les villageois;

    - Organiser des concours inter village et motiver les villages qui protégeraient mieux ou ayant réussi à sensibiliser les populations dans la protection des ressources naturelles, après une analyse des données collectées sur le terrain;

    - Organiser les discussions avec la communauté locale de la zone sur la question des espèces chassées et les techniques de la chasse villageoise.

    4.4.2 Lutte anti-braconnage

    Malgré les efforts consentis par les organismes en charge de la faune dans la région comme le la GTZ, le WWF et d'autres ONGs nationales, depuis plus d'une décennie n'ont pas pu renverser les tendances, mais plutôt ces dernières années, on assiste à une recrudescence du grand braconnage et du sciage sauvage.

    Cependant pour préserver la faune et son habitat, la lutte anti-braconnage/anti-sciage sauvage est une nécessité. Ceci passe d'abord par:

    - Fermeture de toutes les routes forestières après exploitation notamment à Gribé par exemple où les routes sont à la merci des braconniers, facilitant rapidement l'accès dans les aires protégées;

    - Renforcement du contrôle à l'accès aux armes et munitions dans la zone. Il s'agit de constituer un agent de renseignement secret par village afin de démenteler tout le réseau de traficants des armes dans la zone, ainsi que les villageois qui hebergéraient les braconniers allogènes;

    - Création dans chaque village un poste de contrôle fixe et opérationnel opérant de 5h à 20h et impliquer le chef traditionnel dans le processus de contrôle des produits issus de la chasse villageoise et leurs dérivés. Il en est de même avec les barrières fixes où les heures d'ouverture et de fermeture doivent être strictement respectées, notamment la barrière de Ngato;

    - création des emplois dans le cadre de la gestion des activités des Parcs et de ZIC/ZICGC. Il s'agit d'organiser la communauté locale en GIC, puis signer les contrats entre cette dernière et l'administration forestière en vue de développer des micro projets autour des aires protégées concernées, ainsi le partage des revenus sont équitables entre les deux parties ;

    - Constituer des brigades mobiles d'intervention multisectorielle, opérant avec une unité mixte entre autres les forestiers, les forces de l'ordre nationale (gendarmes et les millitaires);

    - Faciliter le processus de la pratique de la chasse traditionnelle ou droit d'usage qui permet aux populations de prélever le petit gibier autour des villages pour leur alimentation;

    - Une concertation entre toutes les parties prenantes (Concessionnaires de toutes les UFA voisines Alpicam-Grumam, STBK, ...), Chefs de postes forestiers et de chasses, Conservateur du PNBB, ONG locales et internationales (WWF-E, GTZ), Guides de chasse de toutes les ZIC et ZICGC voisines, Populations riveraines, Confessions religieuses, Autorités administratives, Forces de l'ordre, ...) par exemple lors d'un atelier à l'issue duquel des engagements formels et concrets doivent être pris afin de juguler ce fléau, du moins au sein des sociétés forestières;

    - Promotion de l'élevage non conventionnel pour minimiser le braconnage. Par exemple l'élevage de lapin très prolifique permettra à la population de subvenir au besoin en proteine, il faut promouvoir aussi les élevages des poissons car la zone dispose des cours d'eau potentielle par exemple la Boumba et le Bek très riches en poissons;

    - Des patrouilles mixtes de reconnaissance doivent être régulièrement effectuées dans la zone ;

    - Les braconniers et leurs managers (fournisseurs d'armes et des munitions) doivent être sévèrement sanctionnés et condamnés par le tribunal et les peines réellement appliquées.

    4.4.3 Suivi permanent de la faune

    Toutes ces actions devront être préparées, exécutées et suivies sur le terrain. Un bilan annuel devra être établi et les priorités devront être redéfinies et réorientées. Plus spécifiquement il s'agira de:

    - Collecter une fois tous les trois mois les données relatives au suivi de la faune sauvage (inventaires, suivi de fréquentation des sites particuliers, taux de pourriture, taux de defécation...) dans la zone, par la méthode habituelle distance, sur les transects permanents prédefinis ;

    - Etablir une base de données et un système SIG afin de pouvoir suivre l'évolution des populations animales et des activités de braconnage dans la zone ;

    - Etablir une base de données afin d'exploiter les informations sur le braconnage à collecter au niveau des barrières d'entrée et/ou de sortie de L'UFA;

    - Si le parcours ci-dessus proposé est réalisé, il faudrait ensuite faire un inventaire complet de tous les trois sites par la méthode distance une fois tous les cinq ans afin d'apprécier, d'évaluer et de ré-orienter les efforts de conservation entrepris, l'inventaire de 2002 (Nzooh et al., 2002) servant de référence ;

    - Si le parcours ci-dessus proposé n'est pas réalisé, nous recommandons de faire un inventaire complet par la méthode distance une fois tous les deux ans pour les mêmes fins.

    CHAPITRE 5: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

    5.1 Conclusion

    La présente étude fait ressortir la variation des densités et des abondances relatives des espèces de grands et moyens mammifères dans le PNBB et sa périphérie Nord-est représentée par les villages Gribé et Gouonepoun, situé dans la région de l'Est Cameroun. L'inventaire faunique réalisé sur les transects linéaires des trois sites (PNBB, Gribé et Gouonepoun) suivant quatre méthodes (méthode diurne indirecte, méthode diurne directe, méthode nocturne directe et les caméras infra-rouges) a permis de recenser une richesse spécifique estimée à 28 espèces de grands et moyens mammifères sur un ensemble de 18 transects pour une distance totale de 108 km. Les inventaires diurnes indirects ont présenté, une différence significative entre les sites pour le céphalophe à dos jaune, le buffle, le pangolin à longue queue et le pangolin géant. Seules les densités des céphalophes bleus et céphalophes roux ont été estimées par le Programme DISTANCE 6.0, entre les trois sites, mais aucune différence significative n'a été observée dans les trois sites. Pour ce qui était des inventaires diurnes directs, seules les densités des petits singes ont été calculées par le Programme DISTANCE 6.0, dans les trois sites. Seules les densités des céphalophes bleus lors des inventaires nocturnes ont été estimées par le Programme DISTANCE 6.0, aucune différence significative observée dans les trois sites. Douze caméras ont été installées dans chaque site, soit un total de 578 captures de toutes les espèces de faune dans la zone d'étude. Le WPI a été estimée pour toutes les espèces de la faune. Le calcul des densités et de WPI des différentes espèces n'ont présenté aucune différence significative entre les sites. Cinq espèces de faune dont les crottes ont été suivies jusqu'à disparition complète, à savoir céphalophes bleus, céphalophe roux, chat sauvage, pangolin à longue et l'athérure africain. Trente espèces végétales appartenant à 20 familles avec un Diamètre à Hauteur de Poitrine (DHP) supérieur à 10 cm ont été comptées le long des transects permanents en forêt secondaire et en forêt primaire. A Gouonepoun, les ligneux les plus rencontrées sur les transects étaient constituées pour la plupart des Fraké Terminalia superba et des Mukulungu Autranella congolensis. Par contre à Gribé (UFA 10 018), les ligneux étaient constitués par les tiges d'avenir de faible diamètre et de palétuviers. Parmi les herbacés les plus représentés, on distingue les feuilles de marantacées, et quelques fougères

    L'évaluation des méthodes d'inventaires testés ont révélé que, la meilleure méthode d'inventaire sur transect linéaire dans la zone d'étude est celle des inventaires diurnes indirects basés sur les indices de présence des grands et moyens mammifères.

    Les espèces rares ou en voie de disparition capturée par les caméras infra-rouges appartenaient à 4 familles avec huit espèces, dont le Gorille Gorilla g, gorilla, le Chimpanzé Pan troglodytes, le Magistrat Colobus guereza, le Cercocèbe agile, Cercocebus agilis, l'Eléphant, Loxodonta africana, cyclotis, l'Oryctérope, Orycteropus afer, le Chevrotain aquatique Hyemoschus aquaticus et le Céphalophe à dos jaune Cephalophus silvicultor

    Compte tenu de l'importance de la zone, aux plans écologiques et économiques, et des menaces auxquelles elle doit faire face, trois axes ont été développés afin d'orienter le modèle de gestion de la ressource faune sauvage, parmi lesquels il faut:

    - Privilégier l'information, l'éducation et la communication au profit de la communauté locale;

    - Promouvoir la lutte anti-braconnage;

    - Envisager un suivi permanent de la faune.

    5.2 Recommandations

    Au terme de cette étude, nous recommandons:

    AU MINFOF dans le but de réduire la chasse illégale et le prélèvement des espèces menacées constaté dans le PNBB et dans sa zone périphérique :

    Ø d'approfondir les connaissances et la compréhension de toutes les interactions existantes entre la zone périphérique et les populations riveraines afin de réduire l'incidence des activités anthropiques sur les populations animales ;

    Ø procéder à une application effective des sanctions en vigueur contre toute personne pris en flagrant délit et contre les personnels de l'administration soupçonné de corruption ;

    Ø renforcer le dispositif de surveillance en mettant en place des barrières de contrôles forestiers fixes et mobiles, en permanence le long des axes : Ngato-Gribé-Song ancien et Gouonepoun-Zoulabot ;

    Ø mettre en place une unité commando opérationnelle constituée par des forestiers et des militaires afin d'assurer la surveillance au moins une fois tous les mois dans le Nord du PNBB ;

    Ø déployer les éco gardes afin de détruire les ponceaux sur le cours d'eau POKPOK construit par les braconniers au Sud de la ZICGC 13 qui relie la ZICGC 13 au PNBB.

    A LA RECHERCHE dans le but d'améliorer la connaissance sur le potentiel faunique :

    Ø utiliser d'autres techniques d'inventaires dans la zone d'étude, comme la capture au filet, le marché de la viande de brousse afin de voir leur efficacité et de les comparer aux méthodes déjà testées dans la zone d'étude ;

    Ø A cause du faible nombre des crottes suivies, la vitesse de décomposition des crottes de certaines espèces n'a pu être estimée à une valeur fiable comme pour le chat sauvage (26,50#177;16,26), le pangolin à longue queue (8#177;4,24) et l'athérure africain (5#177;0,0). Néanmoins, il faudra que la recherche envisage de poursuivre l'étude sur la vitesse de décomposition sur au moins 20 crottes, et le taux de défécation des crottes des espèces citées. En effet, si ces études fournissent des valeurs fiables, elles pourront permettre un calcul raisonné des densités sur la base des crottes dans la zone du PNBB et ses environs ;

    Ø développer des programmes d'éducation environnementale pour les jeunes afin de les sensibiliser dès le bas âge sur la nécessité de la conservation de la biodiversité ;

    Ø installer les caméras infra-rouges le long des pistes de débardages et sur les rives de cours d'eau à Gribé, afin d'identifier avec précision les espèces rares. A Gribé, le long des pistes de débardage, il faut mener les études afin de savoir pourquoi tous ces animaux aiment marcher sur le débardage.

    AUX ONGs ET AUX EXPLOITANTS FORESTIERS pour réduire la pression sur la faune

    Ø développer les alternatives au braconnage et mettre en place des dispositifs pour s'assurer de l'effectivité de ces alternatives ;

    Ø promouvoir l'élevage local des espèces couramment consommées, comme l'extension de poulet de village et des petits ruminants ;

    Ø fermer toutes les routes forestières après exploitation.

    A JICA/FOSAS ET IRAD DE YAOUNDE d'approfondir les recherches dans la section faune, en mettant sur pied une unité de suivi permanent constituée d'un Ingénieur et des trois Techniciens Supérieurs des Eaux, Forêts et Chasses. Cette équipe sera, capable de :

    Ø accroître de quatre le nombre des transects, par site afin d'augmenter la probabilité de détection des indices de faune et les crottes pour d'éventuelle suivie (décomposition) ;

    Ø continuer le suivi de décomposition des crottes des éléphants à Gribé, les nids frais de gorille et de chimpanzé identifiés dans le PNBB, afin d'estimer les densités de ces derniers par leur valeur propre ;

    Ø continuer la collecte des données sur le suivi de la faune une fois tous les trois mois sur les transects permanents dans la zone d'étude sur une durée d'au moins deux ans, afin d'avoir les données beaucoup plus fiables.

    AUX POPULATIONS LOCALES pour améliorer leur perception, leur participation active à la protection des ressources fauniques et leur condition de vie :

    Ø s'impliquer activement dans les opérations de protection et de conservation de la faune sauvage, ici les actions à entreprendre sont par exemples, de limiter l'ouverture des pistes des chasses et la pose des pièges, de limiter voir interdire l'utilisation de matériels de chasse destructifs, de pratiquer une chasse sélective et de réglementer la chasse villageoise surtout en période de reproduction ;

    Ø s'intéresser activement à l'agriculture non seulement à celle de subsistance, mais aussi celle de commercialisation comme par exemple le cacao, le café, le plantain qui sont très productifs dans la zone d'étude, et s'avère de plus en plus cher dans les centres urbains.

    BIBLIOGRAPHIE

    Adama, M. 2010. Etat des lieux et perspectives de gestion durable de la chasse villageoise en périphérie Nord-est du parc national de Korup,-Région du Sud-ouest Cameroun Mémoire de fin d'études. FASA. Université de Dschang. Cameroun. 73p.

    AIDEnvironment. 1998. Initiative Jengi- Esprit de la forêt. Analyse économique de la zone forestière du Sud-Est du Cameroun. Rapport final provisoire. AIDEnvironment, Amsterdam, 120P +annexes.

    Barnes, R.F.W., Jensen, K.L. 1987. How to count Elephant in forest IUNC, African Elephant and Rhino. Specialist group Technical Bulletin 1: 1-6.

    Barnes, R.F.W., Asamoah-Boeteng, B, Naada Majam, J; Tchamba, M.N., Agyei-Ohemeng, J, Ekobo A, Nchanji, A. 1994. Improving the accurency of forest elephants census methode: studies of dung decay rates in Ghana and Cameroon., European Comission DG VIII: Ecology in Developing Countries Programme.

    Barnes, R.F.W., Beardsley, K., Michelmore, F., Alers, M.P.T. Blom, A. 1997. Estimating forest elephant numbers with dung counts and a geographic information system. Journal of Wildlife Management 61: 1384-1393.

    Besnard, A. 2010. Suivi scientifique d'espèces animales. Aspects méthodologiques essentiels pour l'élaboration de protocoles de suivis. Laboratoire biologie et écologie des vertébrés, à Montpellier.

    Bobo, K.S. 2009a Statut des grands et moyens mammifères, et des activités anthropiques dans l'UFA 10-013. ALPICAM/GRUCM - JMN Consultant. 59p.

    Bobo, K.S. 2009b Statut des grands et moyens mammifères, et des activités anthropiques dans l'UFA 10-025. SFIL/DECOLVENAERE - JMN Consultant. 56p.

    Bobo, K.S. 2009c. Statut des grands et moyens mammifères, et des activités anthropiques dans l'UFA 10-063. ALPICAM/GRUCM - JMN Consultant. 61p.

    Bobo, K.S., Tougoulou, J., Njie, M.F. 2006a. Statut des grands et moyens mammifères, des activités anthropiques et des oiseaux dans l'UFA 10-051. Cabinet JMN consultant. 51p.

    Bobo, K.S., Tougoulou, J., Njie, M.F. 2006b. Statut des grands et moyens mammifères, des activités anthropiques et des oiseaux dans l'UFA 10-053. Cabinet JMN consultant. 54p.

    Bobo, K.S. 2002. Bilan diagnostic de l'état de la `'biodiversité'' dans quelques UFA du Sud Cameroun (10-018, 10-015, 10-063, 10-011, 10-012, 10-047 et 10-037). Rapport de consultation pour le WWF/SFM-C.

    Buckland, S.T., Anderson, D.R., Burnham, K.P., Laake, J.L. 1993. Distance sampling: estimating abundance of biological populations. Champan and Hill, London.

    Buckland, S.T., Anderson, D.R., Burnham, K.P., Laake, J.L., Borchers, D.L., Thomas L. 2001. Introduction to distance sampling: estimating abundance of biological populations. Oxford University Press.

    Burnham, K.P., Anderson, D.R., Laake, J.L. 1980 Estimation of density from line

    transect sampling of biological populations. Wildlife Monographs 72: 1-202.

    Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD). 2006. Module 7 prendre en compte la faune sauvage dans l'aménagement. Formation de forestier aménagiste et de gestionnaire forestier. Ecole Nationale des Eaux et Forêts du Cap Estérias. Libreville, Gabon.

    Collart, N.J., Stuart, S.N. 1985. Threatened birds of Africa and related islands. The ICPB / IUCN red data book. Part I. ICPB, Cambridge, UK, and IUCN, Gland Switzeland.

    Collen, B., Konie, J., Rist, J., Howard, R. 2008. Constructing the evidence for pygmy hippo conservation in Sapo National Park, Liberia. Project progress report. Zoological Society of London, Forestry Development Authority, Fauna and Flora International. 19p.

    Davenport, T. 1998. The Butterflies of Lobéké reserve. Report WWF-CPO.

    Davies, G., Heydon, M., Leader-Williams, N., Mackinnon, J., Newing, H. 2001. The effects of logging on tropical forests ungulates. In The Cutting Edge: conserving wildlife in logged tropical forests pp93-124. Fimbel, R.A., Grajal, A. & Robinson, J.G. (eds) Columbia Press, New York.

    Djafsia, K. 2012. Statuts des grands et moyens mammifères dans les ZICGC 13 et 14 à la périphérie Nord des parcs nationaux de Boumba-bek et Nki. Rapport de stage Pré-insertion professionnel. FASA, Université de Dschang. 61p.

    Djetkeu, T.S. 2010. Evaluation du potentiel en cephalophes en périphérie nord-est du parc national de korup, sud-ouest Cameroun. Mémoire. FASA, Université de Dschang.51p

    Doumenge, C., Garcia, J.J.E., Gartlan, S., Landgrand, O., Ndinga, A. 2001. Conservation de la biodiversité forestière en Afrique Centrale Atlantique : le réseau d'aires protégées est-il adéquat. Bois et Forêts des Tropicales 268: 5-27.

    Dowsett-Lemaire, F., Dowsett, R.J. 2000. Birds of the Lobéké Faunal Reserve, Cameroon, and its regional importance for conservation. Bird Conservation International 10: 67-87.

    Dowsett-Lemaire, F., Dowsett, R.J. 1999. Zoological survey (birds, amphibians) of Lobéké Faunal Reserve in April 1999, with special reference to Dja River Warbler Bradyptera grandis. Final report by Tauraco a.s.b.l. for WWF-Cameroon. 25p.

    Dowsett-Lemaire, F., Dowsett, R.J. 1997. Enquête préliminaire sur la faune (en particulier l'avifaune) de la réserve de Lobéké, Cameroun. Report WWF-CPO / Tauraco a.s.b.l. 24p.

    Dubost, G. 1983. Le comportement de Cephalophus monticola Thunberg et C dorsalis Gray,et la place des céphalophes au sein des ruminants. Mammalia 47: 141 - 177.

    Eboko, A. 2006. Large mammals surveys in the proposed Ebo protected Area.

    Ekobo, A. 1998. Large mammals and vegetation surveys in Boumba-Bek and Nki project area. WWF Cameroon Internal Report. 63p. + annexes.

    Ekobo, A. 1995. Conservation of the African forest elephant (Loxodonta africana cyclotis) in Lobéké, Southeast Cameroon. Ph. D. thesis, University of Kent 151p.

    Elkan, P.W. 1994. A preliminary survey of Bongo antelope assessment of Safari hunting in the Lobéké region of south eastern Cameroon. Report, WCS/Cameroon

    Griffiths, M. 1994. Population density of Sumatran tigers in Gunung Leuser National Park. In:Sumatran Tiger population and Habitat Viability Analysis Report. (Eds. R. Tilson, K. Soemarna, W.Ramono, S. Lusli, K. Traylor-Holzer et U. Seal). Indonesian Directorate of Forest Protection and Nature Conservation and IUCN/SSC Conservation Breeding Specialist Group. Apple Valley, Minnesota, USA.

    Gwet, J.-P. 2003. Enquête socioéconomique et ethnobotanique sur l'état des lieux des pro-duits forestiers non ligneux autour et dans la zone communautaire du Parc National de Lobéké. Rapport, GTZ-PROFORNAT, Yokadouma 35p.

    Harrisson, M., Agland, P. 1987. A draft proposal for the designation of three new national forest parks. Dja River Films, LTD.

    Hart, J. A. 2000. Impact and sustainability of indigeous hunting in the Ituri forest, Congo - Zaire: A comparison of unhunted and hunted duiker populations. P 106 - 153 in J.G. Robinson and E.L Bennet, editors. Hunting for sustainability in tropic forests. Columbia University press, New York, USA.

    Hecketsweiler, P.H., Boukong, M.B., Nsengue, B.E., François, J-R., Perthuisot, N. 2001. Étude environnementale stratégique pour la planification et l'aménagement de l'exploitation forestière dans l'UTO Sud-Est. WWF/GTZ 160p.

    Jell, B. 1998. Utilisation des produits secondaires par les Baka et les Bangando dans la région de Lobéké au Sud-Est Cameroun : Étude de cas. Rapport, GTZ-PROFORNAT, Yokadouma, 40p.

    Kenfack, D., Fimbel, R. 1995. Contribution à l'étude des plantes médicinales de la réserve de Lobéké : point sur la médecine traditionnelle camerounaise. Rapport WCS / Cameroun.

    Kengne, P. 2012. Statut des grands et moyens mammifères à la périphérie nord du parc national de Boumba-Bek, région du sud-est Cameroun, cas des ZICGC 13 et 14. Rapport de stage Pré-insertion professionnel. FASA, Université de Dschang. 60p.

    Koster, S.H., Hart, J.A. 1988. Methods of estimating ungulate populations in tropical forests. African Journal of Ecology 26: 117-126.

    Laclavère, G. 1979. Atlas de la république unie du Cameroun. Ed. Jeune Afrique, Paris. 72p.

    Larrubia, J C., Arnhem. E. (2009) Dénombrer la grande et moyenne faune mammalienne en milieu forestier. Dans Triplet, P. (ed). Manuel de gestion des aires protégées d'Afrique francophone Awely, Paris. 1234p.

    Letouzey, R. 1985. Notice de la carte phytogéographique du Cameroun au 1:500.000. Institut de la cartographie internationale de la végétation, Toulouse, France.

    Madzou, Y.C. 2003. Etat actuel des tendances démographiques dans la region Nord de Boumba-Bek (Sud-Est Cameroun). Rapport de recherche (phase 1 - Volume 2). Université Bordeaux 3. 48p.

    Manet, B., Herman, R. 2003. Photographie automatique et animaux à activité nocturne. Centre de Recherche de la Nature, des Forêts et du Bois, Laboratoire de la Faune sauvage et de Cynégétique, avenue Maréchal Juin, 23 B-5030 Gembloux.

    Makazi, L.C., Usongo, L., Davenport, T. 1998. Indigenous aquatic resource use in the proposed protected area of Lobéké, south east Cameroon. Report WWF-CPO. 27p.

    Meek, P., Ballard, G., Fleming, P. 2012. An introduction to camera trapping for wildlife surveys in Australia. 94p.

    Ministère de l'Environnement et des Forêts (MINEF). 1995. Décrets n° 95/466/PM du 20 juillet 1995 et n° 95/531/PM du 23 août 1995 fixant les modalités d'application du régime des Forêts et de la Faune.

    Ministère de l'Environnement et des Forêts (MINEF). 2002. A Management Plan for Korup National Park and its Peripheral Zone 2002-2007. WWF/EU/GTZ.

    Ngandjui, G. 1998. Étude de la chasse villageoise en vue de sa gestion durable : cas du site Sud-Est Cameroun. Rapport, GTZ-PROFORNAT, Yokadouma 47p.

    Nkwetaketu, N.I. 2011. A comparative evaluation of camera traps and line transects as methods of survey for large and medium sized fauna in the FMU 10 038 in East Cameroon. Dissertation Submitted in partial fulfillment of requirements for the award of a professional Master's (DESS) in Forest Science. University of Yaounde. 188p.

    Nzooh-Dongmo, Z-L. 2001. Dynamique de la faune sauvage et des activités anthropiques dans la Réserve de Biosphère du Dja. Rapport ECOFAC. 75p.

    Nzooh-Dongmo, Z-L., Koulbout, D., Bene Bene, L., Konje, P. 2002. Evaluation des potentialités fauniques des zones d'intérêt cynégétique a gestion communautaire (ZICGC) n° 1, 2, 3, 8 et 9 au Sud-est Cameroun. Rapport WWF CPO. 99p + annexes.

    Nzooh-Dongmo, Z-L. 2003. Suivi écologique dans le Parc National de Lobéké et sa zone périphérique : données de base sur la dynamique des populations de grands et moyens mammifères et des activités anthropiques. Rapport WWF/Jengi. 203p.

    Nzooh-Dongmo, Z-L., Ngniado Wouala, A., Mahop, J.P. 2003. Statut des grands et moyens mammifères et des activités humaines dans l'UFA 10-018, Rapport WWF CPO-SIBAF. 48p+ annexes.

    Nzooh-Dongmo, Z-L., Bassama, C. 2003. Evaluation préliminaire de l'environnement bioécologique : Statut des grands et moyens mammifères dans l'UFA 10-052. Rapport WWF CPO-Decolvenance. 48p + annexes.

    Nzooh-Dongmo, Z-L., Mahop, J.P., Fouda, E. 2004a. Statut des grands et moyens mammifères et des activités humaines dans l'UFA 10-022. Rapport WWF CARPO-SCIFO. 50p.

    Nzooh-Dongmo, Z-L., Bassama, C., Konje, P. 2004b. Statut des Grands et Moyens Mammifères et des Activités Humaines dans l'UFA 10-013. Rapport WWF CCPO/JSEFP/CFE. 54p.

    Nzooh-Dongmo, Z-L., Bené, B-L. 2005. Suivi écologique dans le PNBB et sa zone périphérique: données de base sur la dynamique des populations des grands et moyens mammifères et des activités anthropiques. 103p.

    Poilecot, P. 2009 Dénombrer la grande faune en milieu de savane: dans Triplet. P (ed), Manuel de gestion des aires protégées d'Afrique francophone Awely, Paris, 1234p

    Plumptre, A.J. 2000. Monitoring mammal populations with line transect techniques in African forests. J. Appl. Ecol. 37: 356-368.

    Ramade, F. 1993. Dictionnaire encyclopédique de l'écologie et des sciences de l'environnement. EDISCIENCE International, Paris, 822p.

    Rowcliffe, J.M., Carbone, C., Jansen, P.A., Kays, R., Kranstauber, B. 2011. Quantifying

    the sensitivity of camera traps: an adapted distance sampling approach. Methods in Ecology and Evolution 2, 464-476.

    Simberloff, D. 1998 - Flagships, umbrellas, and keystones: is single-species management in the landscape era? Elsevier, 247-257.

    Silveira, L., Jacomo, A.T.A., Diniz, J.A.F. 2003. Camera trap, line transect census and track surveys: a comparative evaluation. Biol. Conserv. 114:351-355.

    Stromayer, K.A.K., Ekobo, A. 1991. Biological survey of southeastern Cameroon. Report, WCI/IAR, MHESR. 40p.

    Tchamba, N. M. 1992. Defecation by the African forest elephant Loxodonta africana cyclotis in the Santchou Reserve, Cameroon. Mammalia 56: 155-158.

    Tutin, C.E.G., Fernandez, M. 1984. Nationwide census of Gorilla (Gorilla g. gorilla) and Chimpanzee (Pan. t troglodytes). Population in Gabon. American journal of primatology 6: 313-336

    Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). 1992. Protected areas of the world: A review of national systems. IUCN, Gland Switzerland.

    Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). 1994. Lignes directrices pour les catégories de gestion des aires protégées. Commission des parcs nationaux et des aires protégées de l'Union Mondial.

    Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). 2000. IUCN Red List of Threatened Species. IUCN Conservation Monitoring Center, Cambridge, UK.

    Viquerat, S. M. A, Bobo, K. S., Mareike, M., Kiffner, C., Waltert, M. 2012. Estimating Forest duiker (Cephalophinae) density in Korup National Park: a case study on the performance of three line transect methods. South African Journal of Wildlife Research 42: 1-10.

    Waltert, M., Heber, S., Riedelbauch, S., Lien, J.L., Mühlenberg, M. 2006. Estimates of blue duiker densities from diurnal and nocturnal line transects in the Korup region, SW Cameroon. African Journal of Ecology 44: 290-292.

    Wildlife Conservation Society (WCS). 1996. The Lobeke forest, South-East Cameroon. Summary of activities period 1986-1995. Report WCS/Yaounde. 217p.

    Wildlife Conservation Society (WCS). 1995. Integrated monitoring program for trans-boundary forest conservation and management in Congo, Cameroon and the Central African Republic. Proceedings of the Bomassa Workshop, September 1994.

    White, L. 1994. Biomasse des mammifères de foret pluviale dans la réserve de Lopé, Gabon. Journal of Animal Ecology 63: 499 - 512.

    White, L., Edwards A. (Eds). 2000. Conservation en forêt pluviale africaine: Méthode de recherche. Wildlife Conservation Society, New York. 456p.

    Whitesides, G.H., Oates, J.F., Green, S.M., Kluberdanz, R.P. 1988. Estimating primates densities from transect in a west African rain forest: A campararison of technique. Journal of Animal Ecology 57: 345-367.

    Wiles, G.J. 1980. Feces deterioration rate of four wild ungulates in Thailand. Natural History Bulletin of the Siam Society 28: 121-134.

    Wilson, V. 2005. Duikers of Africa. Masters of the African forest Floor. Zimbi books. Pretoria. South Africa. 795p.

    Zouya-Mimbang, L. 1998. Les circuits de commercialisation des produits de chasse dans le Sud-Est Cameroun. Rapport, GTZ-PROFORNAT, Yokadouma. 65p.

    ANNEXES

    Annexe 1: Fiche de collecte des données d'inventaire de la faune

    Date :

    Météo :

    Village :

    Longueur totale transect (m):

    Coordonnées début transect

    Long. (m) :

    Lat. (m) :

    Coordonnées milieu transect

    Long. (m) :

    Lat. (m) :

    Coordonnées fin transect

    Long. (m) :

    Lat. (m) :

    Heure début :

    Heure fin :

    Transect N°:

    Orientation transect :

    Noms des collecteurs

    Espèce/ indicateur

    Nom Baka

    Type de rencontre(2)

    Nombre d'observation

    Age indices (3)

    Heure

    Micro-habitat(1)

    Distance sur le transect(m)

    Distance perpendiculaire(m)

    Observations

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    NB: (1): Colline, rocher, cours d'eau, forêt galerie, marécage, peuplement mono-spécifique, ouvert, fermé...

    (2): Nids sur arbre, nids au sol, traces, crottes, individus, excavations, terrier, cartouche, pièges, chasseurs, champs, ...

    (3):Nombre de jours depuis le dépôt de l'indice (crottes, nids, os)/décomposition

    Annexe 2: Fiche d'identification des crottes des animaux le long des transects

    Village :

    Espèce :

    Noms des collecteurs :

     

    Date

    Code crotte

    L'heure identification

    No transect

    Orientation

    transect

    Age de crotte

    Distance perpendiculaire (m)

    Distance le long du transect (m)

    Coordonnées GPS :

    Observations

    long(m)

    Lat. (m)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Annexe 3: Fiche d'inventaire des caméras infra-rouges le long des transects

    Village :

    Noms des collecteurs :

     

    Date début

    Heure début

    no caméra

    no T

    météo

    Micro habitat (1)

    Pente (2)

    Hauteur fixation au-dessus du sol

    Coordonnées GPS :

    Date fin

    Heure fin

    Observation

    long(m)

    Lat. (m)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    NB : (1) : Colline, rocher, cours d'eau, forêt galerie, marécage, peuplement mono-spécifique, ouvert, fermé

    (2) : légère, raide...

    Annexe 4: fiche de suivi des différents stades de décomposition des crottes des céphalophes

    Village :

    Code de crotte :

    Date de détection :

    Transect n:

    Noms collecteurs :

    Nom de l'espèce :

    Date de visite

    Heure de visite

    Description de stades de décomposition des crottes

    Remarques

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Annexe 5: Fiche de caractérisation de la végétation de la faune dans la zone d'étude

    Site :

    Date :

    Noms de collecteurs :

    no T

    no placette

    Coordonnées

    Nom commercial

    Nom en Baka

    DHP (cm)

    Haut (m)

    Eff

    (1)

    Dr

    (2)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    (1) : Eff = effectif des espèces identifiées

    (2) : Dr = Degré de recouvrement

    Annexe 6: Liste des espèces de grands et moyens mammifères recensées dans la zone

     

    Nom Français

    Nom anglais

    Nom scientifique

    Faux nom

    Primates

     

     

     

     

     

    Chimpanzé

    West Afican Chimpanzee

    Pan troglodytes

     

     

    Gorille

    Gorilla

    Gorilla g, gorilla

     

     

    Magistrat

    Black and white Colobus

    Colobus guereza

     
     

    Cercocèbe agile

    Agile Mangabey

    Cercocebus agilis

     Agile

     

    Cercopithèque pogonias

    Crowned Monkey

    Cercopithecus pogonias

     

     

    Hocheur

    White-nosed Monkey

    Cercopithecus nictitans

    Nez blanc

     

    Moustac

    Moustached Monkey

    Cercopithecus cephus

    Queue rouge

     

    Mangabé à joues grises

    Grey-checked Mangabe

    Cercocebus albigena

    Mécanicien

    Rongeurs

     

     

     

     

     

    Athérure africain

    Brush-tailed Porcupine

    Atherurus africanus

    Porc-épic

    Pholidotes

     

     

     

     

     

    Pangolin à longue queue

    Long-tailed Pangolin

     

    Petit Pangolin

     

    Pangolin géant

    Giant Pangolin

    Smutsia gigantea

    Grand Pangolin

    Proboscidea

     
     
     
     
     

    Eléphant de forêt

    Forest elephant

    Loxodonta africana cyclotis

     

    Artiodactiles

     

     

     

     

     

    Potamochère

    Red river Hog

    Potamochoerus porcus

    Sanglier

    Oryctéropidea

     
     
     
     
     

    Oryctérope

    Aardvark

    Orycteropus afer

     

    Tragulidae

     

     

     

     

     

    Chevrotain aquatique

    Water Chevrotain

    Hyemoschus aquaticus

     

    Bovidae

     

     

     

     

     

    Buffle

    Buffalo

    Syncerus cafer nanus

     
     

    Bongo

    Bongo

    Tragelaphus euryceros

    Zèbre

     

    Sitatunga

    Sitatunga

    Tragelaphus spekei

    Gazelle

     

    Cephalophe bleu

    Blue Duiker

    Cephalophus monticola

    Lièvre

     

    Cephalophe de Peter's

    Peter's Duiker

    Cephalophus callipygus

     

     

    Cephalophe à dos jaune

    Yellow-backed Duiker

    Cephalophus silvicultor

     

     

    Cephalophe bai

    Bay Duiker

    Cephalophus dorsalis

    Biche

     

    Antilope de Bate's

    Dwarf Antelope

    Neotragus batesi

     

    Carnivore

     

     

     

     

     

    Civette

    African civet

    Civettictis civetta

     
     

    Léopard

    Leopard

    Panthera pardus

     
     

    Chat sauvage

    Wild cat

    Nandinia binotata

     

    Hyracoides

     

     

     

     

     

    Daman des arbres

    Tree Dassie

    Dendrohyrax arboreus

     
     

     

     

     

     

     

    Potto de Bosman

     

    Perodicticus potto

    Potto

    Annexe 7: Quelques espèces rares photographiées par les Caméras infra-rouges dans la zone d'étude






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote