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à‰tat actuel de l'occupation des terres dans la zone d'occupation contrôlée (zoc) de la réserve de biosphère de la Pendjari au Bénin

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par Mouléro Eunock do-REGO
UNIVERSITE D?ABOMEY-CALAVI (UAC) - Licence Professionnelle (LP) 2012
  

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4.1.3 Occupation des sols et leur impact sur la réserve

Des informations recueillies auprès de l'U- AVIGREF et des agents du CeRPA, il ressort que l'agriculture est la principale activité qui occupe plus de terre et de ça vit la quasi-totalité des populations riveraines de la ZOC. Vient après l'élevage.

4.1.3.1 Agriculture

Elle est la principale activité économique car la majeure partie des riverains la pratique mais, elle demeure une agriculture de subsistance. Le sorgho, le mil, le maïs, le niébé, l'igname et le manioc sont les principales cultures vivrières. Le coton, l'arachide et plus récemment le riz sont les cultures de rente. Le maraîchage est encore à l'étape embryonnaire avec les cultures de piment, de tomate et de gombo. L'agriculture occupe donc une place prépondérante dans

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de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

les activités des populations de la ZOC. Elle a emblavé environ 3193,5 ha au cours de la dernière campagne agricole soit, 14% de la superficie de la ZOC. Le tableau II fait le point de la superficie emblavée en moyenne par culture dans la ZOC au cours de la campagne agricole 2010-2011. Les données dudit tableau indiquent que la culture du maïs est la plus pratiquée dans la ZOC. En effet, 96 à 100% des paysans du site cultivent le maïs. Au cours de la campagne 2010-2011 le maïs a occupé 33% des superficies emblavées. Il est l'aliment de base de toute la population de la ZOC. Le Sorgho, le mil et le riz servent d'appoint dans l'alimentation. Il occupe 23% de toutes les superficies et 70 à 80 % des paysans s'intéressent à leur production. Les autres cultures vivrières (l'igname, le riz, l'arachide, etc.) sont produits par 20 à 33% des paysans et représentent 17% de la superficie de l'ensemble des spéculations. Les paysans utilisent la charrue (figure 7), la houe (figure 6), la daba, et le coupe-coupe et parfois des tracteurs pour labourer les champs.

Tableau II : Estimation des superficies emblavées par culture au cours de la saison agricole 2010-2011 par le CeRPA Atacora-Donga.

Cultures

Superficies emblavées (ha)

Nombre de Producteurs

Maïs

1050

900

Coton [Bio (193ha); Conventionnel (607ha)]

800

750

Riz

550

600

Igname

150

600

Sorgho et Mil

200

700

Arachide

400

500

Cultures maraîchères

43.5

173

Total

3 193,5

 

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Figure 6 : Culture d'igname à Figure 7 : Labour à la charrue

Tchawassaga à Sangou

(Clichés do-REGO et TOHOUN)

L'agriculture itinérante sur brûlis, consommatrice d'espace, est la plus courante dans la ZOC. Créée depuis 1989, et revue en 2001 par le CENAGREF, la ZOC s'étend actuellement sur une bande de 3 à 5 km, selon l'importance démographique des villages (PNP, 2005). Néanmoins, quelques rares débordements ont été constatés à Batia, Tchawassaga, Nanebou et Wantéou par rapport à la limite autorisée. Par contre sur l'axe Tanguiéta-Porga les paysans dans la crainte des dégâts occasionnés par les animaux sont contraints de respecter les limites de la ZOC. La production du maïs et du coton explique l'extension anarchique des champs. En effet, les paysans avancent progressivement vers la limite supérieure de la ZOC après de nouveaux défrichements tout en abandonnant définitivement derrière eux des sols nus. Les arbres et arbustes du nouveau défrichement sont abattus afin de faire profiter aux cultures, la lumière solaire alors que les encadreurs agricoles conseillent aux paysans de laisser lors du défrichement au moins 25 ligneux par hectare (toutes espèces confondues). Le feu est utilisé pour abattre les ligneux de taille importante tandis que ceux de moindre taille subissent des coupes à 1m du sol. Notons que les fruitiers et les espèces du genre Combretum sont épargnés de l'abattage du fait de leur importance économique et médicinale.

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L'utilisation des feux agricoles par les paysans, est très fréquente car c'est un moyen très simple, rapide et efficace pour les défrichements. L'enquête à montré que 60% des paysans en font usage. Les causes des feux sont nombreuses, raison pour laquelle le phénomène persiste. Des paysans de la ZOC utilisent le feu pour éloigner les serpents, insectes et les troupeaux de bovins pouvant occasionner des dégâts aux récoltes. Des feux tardifs sont pratiqués et sont parfois difficiles à maîtriser car l'harmattan amplifie leur intensité.

Toujours dans le but d'accroître la production agricole, des engrais minéraux exclusivement réservés pour la culture du coton sont utilisés car c'est la seule spéculation pour laquelle les crédits sont accordés. Néanmoins, des paysans puisent dans les engrais destinés au coton pour fertiliser les champs de maïs, de mil, etc. La volonté d'accroître et d'améliorer la production agricole occasionne une utilisation accrue des engrais chimiques (NPK, Urée, etc.) et de produits phytosanitaires (Acaricide, Tihan, Thunder, Fanga, etc.) par les populations riveraines. Lors des enquêtes, des paysans nous ont révélé l'usage clandestin de l'endosulfan proscrit par l'OMS/FAO depuis 2007 et le gouvernement béninois en mars 2009 à cause de sa toxicité et de sa rémanence. Une étude réalisée sur l'utilisation des engrais et des pesticides dans la RBP a en effet noté des taux élevés en nitrates (36.63 mg/l à la rivière Magou, 36.12 mg/l à la mare Bori, 15.52 mg/l à la mare Yangouali, 12.08 mg/l à la mare Bali) dans les eaux de surface et la présence de pesticides organochlorés dans les écosystèmes aquatiques (CENAGREF, 2003). Ceci met alors en danger la faune et les hommes qui vivent dans la ZOC. C'est pour pallier cela que le projet Alafia « coton biologique » s'est fixé pour objectif de convertir la ZOC de la RBP graduellement en site de production biologique en utilisant des engrais organiques tels que la bourse de vache, le fumier et le compost. Mais malheureusement très peu de paysans adhèrent à cette cause. La majorité des paysans (65%) ne se rendent pas comptent des inconvénients de leurs pratiques

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culturales sur l'environnement. Cependant une minorité évoque l'appauvrissement trop rapide des terres cultivées et avoue que les animaux sauvages s'éloignent de plus en plus des villages du fait de la destruction des couverts végétaux.

Par ailleurs, les riverains soutenus par les cadres ressortissants de la région, sont animés d'un désir ardent d'accroître la production du coton afin de figurer parmi les premiers producteurs au Bénin, une raison de plus pour emblaver une grande superficie en faveur de cette culture. Le développement de la culture attelée a aussi donc favorisé l'augmentation de la taille des exploitations agricoles.

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