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à‰tat actuel de l'occupation des terres dans la zone d'occupation contrôlée (zoc) de la réserve de biosphère de la Pendjari au Bénin

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par Mouléro Eunock do-REGO
UNIVERSITE D?ABOMEY-CALAVI (UAC) - Licence Professionnelle (LP) 2012
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN

de

Professionnelle

ET DE LA RECHERCHE

l'Environnement

DES TERRES DANS LA DE LA RÉSERVE DE AU BENIN

par :

 
 

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

SCIENTIFIQUE (MESRS)

UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

(UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY-CALAVI

(EPAC)

DEPARTEMENT DE GENIE DE L'ENVIRONNEMENT

(DGEn)

Option : Aménagement et Protection

Pour l'obtention de la Licence

ETAT ACTUEL DE L'OCCUPATION ZONE D'OCCUPATION CONTRÔLÉE (ZOC) BIOSPHERE DE LA PENDJARI

Présenté et soutenu

Eunock M. do- REGO

Grâce S. S. D. TOHOUN

SUPERVISEUR

 

MAITRE DE STAGE

Dr. Ir. Vincent Isidore TCHABI Enseignant-Chercheur à l'EPAC Maître - Assistant des Universités

5èmePromotion

Année académique 2011-2012

Parfait N'SERA Chef Service Ecologie/DPNP

 
 
 

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

Nous dédions ce document à nos

parents.

En guise de nos profondes

reconnaissances.

Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et TOHOUN S. S. D. Grâce

 
 

Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et TOHOUN S. S. D. Grâce

II

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

Nous rendons grâce au Créateur pour son amour, sa générosité et son assistance dans les moments de tribulation et de solitude que nous avions connus.

Ce document n'aurait pas vu le jour sans l'assistance dévouée et la disponibilité d'un grand nombre de personnes à qui nous tenons à témoigner notre sincère gratitude, à savoir :

~ Dr. Ir. Vincent I. TCHABI, enseignant d'écologie et de gestion de la faune à l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi (EPAC), qui a suivi ce travail avec abnégation, malgré ses multiples occupations. Sa rigueur scientifique et ses conseils ont permis d'améliorer la qualité scientifique de ce travail;

~ Capitaine Razack ADJIBI, Directeur du Parc National de la Pendjari (DPNP), pour nous avoir permis d'effectuer ce stage dans son institution;

~ M. Parfait N'SERA, Chef service écologie à la DPNP, et M. Augustin TIANDO, chef service surveillance à la DPNP, pour leur disponibilité et leurs conseils ainsi qu'au Chasseur Professionnel Local Abib BIO, pour sa franche collaboration ;

~ Dr. Daniel CHOUGOUROU, Chef du Département du Génie de l'Environnement (GEn) pour sa simplicité;

~ Tous les enseignants et autorités de l'EPAC, en particulier ceux du Département du Génie de l'Environnement, pour leur exigence du travail bien fait, leur rigueur scientifique et leur esprit d'organisation au cours de ces trois années de formation ;

< Nos frères ainés Rahmat do- REGO, Marius BAMIGBOTCHE, Médard DOGNON et soeurs ainées Doris P. do- REGO, Stéphanie AMOUSSOU;

~ M. Gaston WILLY et M. Antoine YENOUKOUNME, que nous considérons comme des pères;

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

~ Eric, Amide, Géraldine, Tony et Francis BOMARD pour nous avoir pris comme leurs enfants;

~ Mme Chantal EDOUN et M. Télesphore NOUNANGNONHOU pour leur soutien indéfectible ;

~ tous les instituteurs qui nous ont encadrés en particulier notre directeur du primaire M. Emile Kinkpon TOKANNOU pour l'accomplissement de ce noble métier ;

~ tout le personnel de l'Inspection Forestière Zou-Collines et du Cantonnement d'Abomey, en particulier le Commandant Abikou N'VELIN, le Capitaine Arnaud QUENUM, le Capitaine Léonce DOSSA, l'Adjudant Rodophe N'VENIHOUNDE et l'Adjudant Alphonse OGOUVIDE pour leur aimable soutien ;

< toutes nos tantes et oncles maternels comme paternels en particulier Roméo ADJIMON, Firmace CODJIA, Philippe AMOUSSOUGA et Madeleine TOHOUN. Qu'ils reçoivent ceci comme le fruit de notre profonde reconnaissance ;

~ tous les camarades d'amphi et ceux des autres départements en particulier Espérant MIDEHOU, Jerry TCHIAKPE, Hervé ANIGLE, Prudencio KPOSSATON, Grâce ASSOUTO, Onésime MAKPENON et AKPOKPO Eustache. Nous n'oublierons jamais les bons moments passés ensemble ;

~ tous ceux et celles qui, de près ou de loin, ont contribué d'une manière ou d'une autre, à la réalisation de ce document et que nous n'avons pu citer, le Créateur le leur rendra au centuple.

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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

Table des matières Pages

Dédicace................................................................................. ....... I
Remerciements Ii

Tabledes matières Iv

Sigles et abréviations...........................................................................

Vii

Liste des figures

.................................................................................. Viii

Liste des tableaux........................................................................... Viii

Résumé.............................................................................................. Ix

Abstract............................................................................................. X

INTRODUCTION . 1

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 3

1.1 Concept d'aire protégée et de conservation 3

1.2 Concept de gestion des Zones d'Occupation Contrôlée (ZOC) .. 4

1.3 Gestion de la ZOC de la Pendjari 5

1.4 Occupation des terres 5

1.4.1 Unités physionomiques . 6

1.4.2 Espèces dominantes 6

1.4.3 Degré d'artificialisation .. 7

CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE 8

2.1 Situation géographique . 8

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V

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

2.2 Caractéristiques physiques 9

2.2.1 Climat 9

2.2.2 Pluviométrie et température 9

2.2.3 Vents 10

2.2.4 Insolation et humidité relative .. 11

2.2.5 Relief et sol ... 11

2.2.6 Hydrologie 11

2.3 Végétation, Flore et Faune 12

2.4 Milieu humain 14

2.4.1 La population 14

2.4.2 Agriculture 15

2.4.3 Elevage 15

2.4.4 Les autres activités .. 16

CHAPITRE III : METHODOLOGIE 17

3.1 Matériel 17

3.2 Collecte des données . 17

3.2.1 Phase revue documentaire 17

3.3.1 Phase exploratoire .. 18

3.3.2 Données collectées . 19

3.3 Traitements des données . 20

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de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

CHAPITRE IV : RESULTAS ET DISCUSSIONS .. 21

4.1 RESULTATS .. 21

4.1.1 Occupation des Terres dans la ZOC 21

4.1.2 Evaluation de la densité et de la diversité actuelles des espèces

ligneuses de la ZOC 24

4.1.3 Occupation des sols et leur impact sur la réserve . 25

4.1.3.1 Agriculture . 25

4.1.3.2 Elevage . 29

4.1.4 Dégâts causés par la faune et moyens de lutte .. 30

4.2 DISCUSSION .. 32

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 35

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 37

ANNEXES 41

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vi

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de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

Sigles et Abréviations

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne

AVIGREF : Association Villageoise de Gestion des Réserves de Faune CENAGREF : Centre National de Gestion des Réserves de Faune

CeRPA : Centre Régional de Promotion Agricole

DPNP : Direction du Parc National de la Pendjari

ECOFAC : Programme de Conservation et d'Utilisation Rationnelle des

Ecosystèmes Forestiers en Afrique Centrale

EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et

l'Agriculture

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

NPK : Azote Phosphore Potassium

PGRN : Programme de Gestion des Ressources Naturelles

PNP : Parc National de la Pendjari

RBP : Réserve de Biosphère de la Pendjari

U-AVIGREF: Union des Associations Villageoises de Gestion des Réserves de Faune

UAC : Université d'Abomey Calavi

UICN : Union Mondiale pour la Nature

WAPOK: W-Arly-Pendjari-Oti-Kéran

ZCP : Zone Cynégétique de la Pendjari

ZOC : Zone d'Occupation Contrôlée

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VIII

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
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Liste des figures

Figure 1: Carte de la Réserve de Biosphère de la Pendjari .. 8

Figure 2: Diagramme climatique de Natitingou de 1986 à 2010 10
Figure 3: Variations mensuelles des maxima et minima de la

température et de leur moyenne à Natitingou de 1986 à 2010(ASECNA).... 10

Figure 4 : Carte de faciès de végétation de la ZOC . 23
Figure 5 : Courbe d'évolution des espèces ligneuses par rapport à leur

fréquence de représentativité 25

Figure 6 : Culture d'igname à Tchawassaga 27

Figure 7 : Labour à la charrue à Sangou .. 27

Figure 8 : Veaux d'un campement peulh 30

Figure 9 : Bouvier dans la ZCP . 30

Figure 10 : Emprunte d'un éléphant dans un champ de maïs Batia .. 32

Liste des tableaux

Tableau I. Estimation des superficies des types d'occupation des sols

2012 . . 21
Tableau II. Estimation des superficies emblavées par culture au cours de la saison agricole 2010-2011 par le CeRPA

Atacora-Donga 26
Tableau III. Estimation des pertes de productions dues aux dégâts

d'éléphants dans la ZOC de la RBP.... 31

Tableau IV. Liste des espèces recensées sur les placettes . VII

Tableau V. Coordonnées des points matérialisant la limite supérieure

de la Zone d'Occupation Contrôlée .

XI

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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

Résumé

L'agriculture itinérante sur brûlis et l'élevage traditionnel constituent les principales formes d'occupation des sols dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Pendjari assujettie aux dégâts des animaux sauvages. L'objet de notre étude a été de faire le point des différentes utilisations faites dans la zone d'occupation contrôlée (ZOC) pour assurer la durabilité des exploitations. L'essentiel du travail a consisté à inventorier et enquêter un échantillon de 1500 cultivateurs et éleveurs, puis à réaliser des relevés phytosociologiques et dendrométriques dans les 144 placettes circulaires installées dans la ZOC. Au total, 92 espèces ligneuses, réparties en 64 genres et 28 familles y ont été recensées. Au plan de l'occupation des sols ce sont les cultures du maïs et du coton qui occupent le plus d'espaces grâce à la culture attelée. Les pratiques culturales sont restées fortement dominées par l'expérience ancestrale culture sur brûlis, jachère), entraînant chaque année le défrichement et le déboisement de vastes superficies pour de nouvelles cultures, avec pour conséquence la pollution des habitats de la faune. L'élevage est du type traditionnel et la saison sèche est fortement marquée par l'ébranchage et l'émondage de plusieurs essences ligneuses fourragères. Pour accroître, améliorer la production agricole ou être meilleurs producteurs de coton de l'année, les paysans s'adonnent à une utilisation accrue des engrais chimiques et des produits phytosanitaires qui portent de graves préjudices aussi bien à la RBP qu'à l'homme. Pour y remédier, il s'agira de chercher à adapter les facteurs de production aux objectifs de la conservation de la biodiversité et de 1'éco développement.

Mots clés: Occupation des terres, Occupation des sols, Faune, Réserve de Biosphère de la Pendjari.

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X

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

Abstract

The slash and burn agriculture and animal husbandry are the main traditional forms of soils use in the area of Controlled Occupation Pendjari subject to damage wildlife. The purpose of our study was to make the climax of different uses in the ZOC to ensure the sustainability of farms. Most of the work was to identify and investigate a sample of 1500 farmers and breeders, then to achieve phytosociological and dendrométrical records in 144 circular plots installed in the ZOC. A total, of 92 woody species, distributed in 64 genres and 28 families have been identified. In terms of soil use, are the crops of maize and cotton which earn more spaces with animal traction? Cultural practices remained heavily dominated by ancestral experience (swidden, fallow) each year resulting in the clearing and deforestation of large areas for new crops, resulting in the destruction of the ecosystem of wildlife. Farming is the traditional type where the dry season is strongly influenced by lopping and pruning of several woody species forage. To increase and improve agricultural production or be best cotton producer of the year, farmers engage in increased use of chemical fertilizers and pesticides which are serious damage both to human RBP. To remedy this, it will seek to adapt factors to the objectives of biodiversity's conservation and eco-development.

Keywords: Land Use, Soil Use, Wildlife, Biosphere Reserve Pendjari

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1

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
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Les aires protégées offrent une diversité remarquable de ressources fauniques. La disponibilité de ces ressources dépend dans une large mesure de la gestion que l'homme en fait. Depuis la conférence de Stockholm en 1972 et surtout celle des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED) en 1992 à Rio de Janeiro, la question de la gestion durable des ressources naturelles et de l'environnement est devenue une préoccupation majeure pour la communauté internationale. Cependant, au 5eme congrès mondial de l'UICN sur les parcs tenu à Durban en Afrique du sud, il a été constaté que les aires protégées subissent encore de fortes menaces dues aux activités anthropiques et à la pauvreté (UICN, 2003), bien qu'il soit reconnu qu'elles ont pour fonction de préserver des échantillons représentatifs de régions naturelles et de diversité biologique, et de maintenir la stabilité écologique des écosystèmes. Elles sont susceptibles d'accompagner un développement rural durable et l'utilisation rationnelle des terres marginales, la recherche et la surveillance continue, l'éducation et l'éco tourisme (UICN, 2000a cité par DJOGBENOU, 2008).

Le Bénin, qui a souscrit à ces idéaux, dispose d'aires protégées notamment la Réserve Biosphère de la Pendjari où les services compétents maintiennent un dispositif minimum de conservation. Malheureusement, ces aires protégées sont de plus en plus influencées par les actions anthropiques qui compromettent leur bon fonctionnement partant la réalisation des objectifs qui leur sont assignés (HOUINATO et SINSIN, 2000; SINSIN et al., 2005). La pression démographique, le braconnage et les pratiques culturales inadaptées sont surtout indexés.

Face à la pauvreté criarde des populations riveraines, l'administration du parc, prenant la juste mesure de leurs besoins et de la nécessité de les impliquer dans la gestion de ce patrimoine, leur a concédé depuis 1989 une portion de la Zone Cynégétique de la Pendjari, appelée Zone d'Occupation Contrôlée. C'est

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de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

une bande sous forme de « V » le long des axes routiers (Tanguiéta-Batia et Tanguiéta-Porga) où toutes activités qui s'y mènent sont placées sous le contrôle du CENAGREF. Mais qu'est-ce que la ZOC est devenue depuis plus d'une vingtaine d'années d'exploitation avec la population riveraine ? C'est à cette préoccupation que la présente étude intitulée « Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée (ZOC) de la Réserve de Biosphère de la Pendjari au Bénin » tente de répondre en recherchant les informations indispensables à sa meilleure connaissance. L'objectif global visé est de faire le point des différentes utilisations faites dans la zone d'occupation contrôlée (ZOC) pour assurer la durabilité des exploitations. Il s'agit de façon spécifique de :

+ Déterminer la superficie actuelle de la ZOC et préciser ses limites;

+ Apprécier l'occupation actuelle des sols et les stratégies utilisées;

+ Mesurer la diversité et la densité des espèces ligneuses;

+ Evaluer l'empiètement exercé actuellement par les populations eu égard à la

limite autorisée de la ZOC ;

+ Montrer quelques impacts de la ZOC sur la réserve et vice versa.

2

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CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Concept d'aire protégée et de conservation

Selon l'UICN (2008), l'aire protégée est définie comme « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui sont associées ». Ce sont des zones qui sont aménagées de façon à répondre à des objectifs de conservation spécifiques et compatibles.

La conservation de la nature implique l'adoption de mesures décidées par les pouvoirs publics pour d'abord protéger en vue de la connaissance des écosystèmes naturels par la recherche, aménager au besoin pour rétablir les équilibres écologiques, et gérer durablement pour soutenir le développement socio-économique (TCHABI, 1993 ). A l'échelle mondiale, la conservation de la flore et de la faune figure bien à l'ordre du jour des gouvernements : près de 4% de la surface de la terre sont en effet aménagés pour préserver les espèces et les écosystèmes. Il ne s'agit pas de décider la conservation de la nature qui est une bonne chose, mais bien de déterminer comment la mener à bon escient dans l'intérêt national et en fonction des moyens dont dispose chaque pays.

Les aires protégées contribuent à la conservation des ressources biologiques et au développement durable en :

+ maintenant la stabilité du milieu naturel et la capacité de reproduction des écosystèmes;

+ offrant des possibilités d'éducation, de recherche scientifique, de loisir et d'écotourisme;

+ créant des emplois et des opportunités de développement culturel concept

d'approche participative.

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1.2 Concept de gestion des Zones d'Occupation Contrôlée (ZOC)

Les projets de conservation de la biodiversité comportent tous une dimension sociale et la question de l'implication des populations riveraines dans la gestion des ressources naturelles est devenue essentielle. Les Approches Participatives de gestion des ressources naturelles ont été ces dernières années très fortement soutenues par les bailleurs et les institutions en charge des programmes de conservation, de la biodiversité (ADAMS et al., 2004; ROBBINS et al., 2006).

Dans la majorité des cas, on constate que les questions d'occupation des terres touchant les utilisateurs des ressources naturelles ne sont pas prises en compte en périphérie des aires protégées. Peu de plans de zonage intègrent des terroirs ou des aires de parcours reconnus légalement et sécurisés pour les populations, au même titre que le sont les terres à vocation de conservation sécurisées par l'Etat et les agences de conservation. Le zonage de zones d'occupation contrôlée, suivant divers systèmes de classification, ne concerne souvent qu'une portion des espaces normalement exploités par les populations, voire de nouvelles terres mises à leur disposition, suite à la montée démographique des villages dans les systèmes fonciers locaux. De même, l'intégration des stratégies pastorales et des besoins des éleveurs dans les programmes d'aménagement du territoire en périphérie d'aire protégée débouche rarement sur la sécurisation des routes de transhumance et des aires de pacage et sur l'aménagement de points d'eau à destination du bétail.

Ceci engendre une rivalité entre éleveurs transhumants et agriculteurs pour valoriser l'espace et ses ressources ou un conflit entre les riverains des aires protégées et les gestionnaires de celles-ci.

L'aménagement du territoire en périphérie des aires protégées présente des difficultés du même ordre pour des populations moins mobiles mais dont l'usage de l'espace et de ses ressources est associé à des cycles de rotation. Bien que

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sédentarisées, ces populations exploitent de vastes finages, dont une part, en jachère, ne donne pas l'impression de faire l'objet d'une quelconque appropriation.

1.3 Gestion de la ZOC de la Pendjari

La ZOC de la Pendjari est une bande de 3 à 5 Km de largeur selon le village, accordée à la population riveraine pour l'installation des exploitations agricoles. C'est un espace du domaine classé de l'Etat, concédé à la population riveraine à des fins strictement agricoles. En dehors de la délimitation de cet espace, par une piste qui ne doit pas être dépassée, il n'existe pas encore des règles clairement définies pour sa gestion. Néanmoins chaque village, suivant des règles socioculturelles gère sa ZOC.

La DPNP par son Service de Surveillance en étroite collaboration avec les AVIGREF est chargée du contrôle du respect des règles de gestion de la ZOC. Les différents acteurs du PNP ont des rôles et responsabilités qui sont bien définis. Le CENAGREF et la DPNP sont garants de l'aire protégée. A cet effet, ils sont chargés d'assurer son intégrité. Les AVIGREF appuient la DPNP dans sa mission régalienne. Elle contribue à la gestion efficiente de la ZOC et des conflits qui en découlent. Les élus locaux participent aussi activement à la gestion de la ZOC. Mais il n'existe pas de contrat d'utilisation entre les agriculteurs et l'administration en charge de l'aire protégée. L'U-AVIGREF est le répondant direct de la population auprès de l'administration en charge de la gestion de l'aire protégée.

1.4 Occupation des terres

C'est un thème dont l'expression est une carte de tous les aspects dominants de l'environnement (TCHABI, 1986) appréhendée par la structure de la végétation, sa composition floristique essentielle et répondant à toutes autres formes d'utilisation des terres. Du point de vue de la procédure, c'est la carte de

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

faciès de végétation à laquelle on ajoute le caractère « degré

d'artificialisation ».

L'état actuel d'un terroir quelconque se décrit commodément grâce à trois caractères : les formations végétales, les espèces dominantes et le degré d'artificialisation (TCHABI, 1986). La combinaison de la formation végétale et de l'espèce dominante correspond aux faciès de végétation. Les critères de reconnaissance de chaque formation végétale sont définis comme suit :

1.4.1 Unités physionomiques

Elles expriment l'agencement dans l'espace (structure) et l'importance des différents types de végétation. Les unités concernées ici sont celles définies lors de la conférence de YANGAMBI en 1956, relatives à l'Afrique intertropicale, à savoir :

+ Galerie forestière: formation forestière fermée retrouvée sur les rives d'un cours d'eau, dans une savane. Elle se localise dans les vallées tandis que la savane occupe les interfluves. Elle est dominée par des arbres qui forment un couvert continu.

+ Savane boisée: la densité des arbres est importante mais ils ne forment par un couvert continu. L'ombre qu'ils fournissent est de 35 à 75% (TCHABI, 1986). La strate herbeuse est dense et haute en saison pluvieuse. La strate arbustive (2 à 5m) est beaucoup moins dense que dans la savane arborée et sous le couvert des arbres, la visibilité est bonne.

+ Savane arbustive: formation où les arbres sont rares (couvert inférieur à 5%) ou absents. Les arbres de 2 à 5 m, dominent la strate ligneuse. La strate herbacée y varie selon les conditions du sol.

+ Savane herbeuse : Type de végétation de moins de 80 cm de haut constituée de graminées à feuilles étroites enroulées ou pliées.

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1.4.2 Espèces dominantes

Pour caractériser globalement la végétation de chaque unité, on note les espèces qui contribuent le plus à donner à la végétation son aspect. La notion d'espèces dominantes correspond tout à la définition qu'en a donné (TCHABI, 1986) : «certaines espèces sont dominantes, soit parce qu'elles sont caractéristiques du paysage végétal par la taille, le nombre, la forme et la durée des individus, soit par l'action qu'elles exercent sur l'habitat en créant pour ainsi dire la station ».

1.4.3 Degré d'artificialisation

Le degré d'artificialisation n'est rien d'autre que l'appréciation des modifications que l'Homme a apportées aux milieux naturels. Associé aux unités physionomiques et aux espèces dominantes, il permet de caractériser l'occupation des terres.

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CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE

Créé comme aire protégée à partir des années 50 avec pour objectif initial de servir de zones de chasse à l'administration coloniale, le PNP est de nos jours la pièce la moins dénaturée du complexe WAP. Son classement le 16 juin 1986 comme Réserve de Biosphère MAB/UNESCO fait de lui l'une des premières Réserves de Biosphère à l'échelle internationale.

2.1 Situation géographique

Figure 1 : Carte de la Réserve de biosphère de la Pendjari

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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
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La Réserve de Biosphère de la Pendjari (figure 1), appelée Parc National de la Pendjari par confusion est située à l'extrême Nord-Ouest de la République du Bénin. Elle est comprise entre 10°30 et 11°30 latitude Nord et entre 0°50 et 2°00 longitude Est (CENAGREF, 2003). Elle fait partie du complexe WAP qui est l'un des plus grands ensembles d'Aires Protégées de l'Afrique de l'Ouest. A cet ensemble s'ajoute aussi les aires protégées du Togo (Oti, Kéran) pour constituer le WAPOK.

Elle comporte :

· une aire centrale : le Parc National de la Pendjari (275.000 ha);

· les zones cynégétiques : Pendjari (175.000 ha) et de Konkombri (122.000 ha);

· une Zone d'Occupation Contrôlée ceinturée par les villages riverains.

2.2 Caractéristiques physiques

2.2.1 Climat

Le climat de la RBP est de type soudanien caractérisé par :

+ une saison pluvieuse de mi-mai à octobre sous l'influence des alizés

maritimes;

+ une longue saison sèche à deux variantes:

~ une saison sèche fraîche marquée, de décembre à février, sous l'influence de l'harmattan (baisse de la température, pluies rares, humidité minimale),

~ une saison sèche chaude de février à mi-mai avec des températures moyennes mensuelles élevées variant entre 30° et 33°C.

2.2.2 Pluviométrie et température

La pluviométrie moyenne annuelle est de 1100 mm et 60% du total annuel des précipitations tombent durant les mois de juillet, août et septembre. Depuis quelques années, Il faut noter une tendance à la baisse de la pluviométrie (elle ne dépasse guère 1100 mm de pluie) dans la RBP.

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Figure 2 : Diagramme climatique de Natitingou de 1986 à 2010 (ASECNA)

En ce qui concerne la température moyenne mensuelle (figure 3), elle varie de 30 à 34°C selon les localités et les mois. Les températures les plus élevées sont observées en mars-avril et les plus faibles en décembre-janvier.

Figure 3 : Variations mensuelles des maxima et minima de la température et de leur moyenne à Natitingou de 1986 à 2010 (ASECNA)

2.2.3 Vents

La situation météorologique est influencée par deux types de vent qui se succèdent (SINSIN, 1993) :

+ l'alizé maritime qui souffle d'avril à novembre et de direction sud-ouest à nord-est. La vitesse moyenne est de l'ordre de 12 à 14 m/s avec des maxima oscillant entre 23 et 30 m/s suivant le mois. Il apporte la pluie.

+ l'harmattan, qui provoque l'assèchement des mares, souffle de décembre à mars. C'est un vent sec, froid, très fortement chargé de poussière, de direction

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nord-est à sud-ouest, avec une vitesse moyenne de 2 m/s et des maxima de 12 à 14 m/s. Par son caractère très desséchant, il est l'un des principaux facteurs de l'assèchement des points d'eaux et du déficit hydrique des sols de la RBP.

2.2.4 L'insolation et humidité relative

Le mois de novembre est le plus ensoleillé avec une durée pouvant atteindre 281 heures tandis que le mois d'août est celui le moins ensoleillé, avec 195 heures de soleil. L'insolation a une durée annuelle moyenne de 2483 heures et de 2681 heures respectivement au nord et au sud de la zone.

Quant à l'humidité relative, elle varie entre 13% et 85% au nord de la zone et 10% et 73% au sud. Elle varie suivant la localité, le mois et la période de la journée. Elle est maximale en saison des pluies et minimale en saison sèche. Les moyennes mensuelles varient de 20% en février et de 99% en août à Tanguiéta.

2.2.5 Relief et Sol

Le complexe de la Pendjari est établi sur une pénéplaine au relief plat dont l'altitude varie de 105 m à 200 m (CENAGREF, 2003) qui est bordée au sud par la chaîne de l'Atacora, orientée sud-ouest - nord-est en partant de Konkombri jusqu'à Tanguiéta et d'altitude variant entre 400 m et 513 m. Une seconde chaîne de collines, plus réduite, parallèle à la première, au sein même du parc traverse la ZCP (SOKPON et al., 2008). D'après DJOGBENOU (2008) ; on distingue quatre types de sol :

les sols ferrugineux tropicaux plus ou moins lessivés des plateaux ; les sols peu évolués d'érosion et peu profonds ;

les sols ferrugineux tropicaux lessivés des plaines alluviales ; les sols hydromorphes d'apports alluviaux colluviaux.

2.2.6 Hydrologie

La rivière Pendjari, qui a donné le nom à la Réserve, est le seul cours d'eau permanent de la RBP. D'une longueur totale de 300 km dont 200 km dans le

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PNP, il connaît un faible débit en saison sèche et tarit à plusieurs endroits. Il reste cependant de nombreuses mares dans son lit principal et du fait de la faible dénivellation de la rivière dans le Parc, d'autres mares permanentes occupent les bras secondaires. Des mares circulaires peu profondes existent également dans les bas-fonds mais ces points d'eau tarissent généralement dès le mois de janvier à l'exception de la mare Bali, située en savane sur terrain exondé, qui retient l'eau pendant la plus grande partie de la saison sèche. Elle constitue de ce fait un pôle d'attraction pour les animaux et donc pour les touristes. Le réseau hydrographique du Parc est généralement contrôlé par les affluents de la Pendjari que sont Magou, Yatama, Yabiti, Tandjali, Podiéga, Bonkada. Plusieurs autres mares sont remarquables dont principalement: Lomomou, Pigliga, Cougedigou, Diwouni, Sacrée, Tiabiga, Fogou, Yangouali, dans le PNP et les mares Bori, Kèkè, Lokedi, Yobiath, dans la ZCP.

2.3 Végétation, Flore et faune

2.3.1. Végétation

La ZOC de la Pendjari et le Parc étant deux écosystèmes contigus, on ne saurait faire une discrimination entre la végétation de ces deux milieux compte tenu du fait qu'ils sont dans la même région phytogéographique (GAOUE, 2000). La végétation est caractéristique de la zone soudanienne avec une mosaïque de savanes herbeuses, arbustives, arborées et boisées ainsi que des forêts claires abritant une strate herbacée dominée par les graminées (CENAGREF, 2003). A ces formations bien réparties sur l'ensemble de la Réserve, viennent s'ajouter deux formations strictement limitées à la proximité de la rivière Pendjari : la galerie forestière et la forêt ripicole de la Bondjagou, à l'Est du Parc.

2.3.2. Flore

Les savanes arborées sont dominées dans des zones périodiquement inondées par des espèces telles que Acacia sieberiana, Pseudocedrela kotschyi et Terminalia macroptera et ailleurs par Detarium microcarpum, Burkea

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africana, Afzelia africana et Vitellaria paradoxa, (CENAGREF, 2003).. Dans les savanes boisées, ce sont Isoberlinia doka, Anogeissus leiocarpa et Daniellia oliveri qui se rencontrent le plus. Dans les savanes herbeuses de dépression, on rencontre surtout Mitragyna inermis,(CENAGREF, 2003).. Il faut noter, concernant la strate arborescente la présence de peuplements remarquables de Adansonia digitata et de Borassus aethiopium et la présence à certains endroits de termitières cathédrales surmontées quelquefois de Diospyros mespiliformis et Tamarindus indica. Les graminées dominent toute la strate herbacée à l'exception des galeries forestières. Les plus rencontrées sont celles des genres Andropogon et Hyparrhenia (SINSIN, 2000). La végétation des secteurs habités est une savane à néré (Parkia biglobosa) et à karité (Vitellaria paradoxa).Cependant, comme déjà évoqué par GAOUE (2000), certaines spécificités peuvent être notées au niveau de la végétation de la ZOC en raison du fait que cet écosystème est fortement sous l'influence des activités anthropiques (agriculture, transhumance, braconnage et chasse sportive, etc.).

2.3.3. Faune

La végétation du PNP constitue l'habitat d'une faune variée et composée d'espèces aquatiques, terrestres et aviaires. Ainsi, nous avons :

~ la faune aquatique constituée de poissons (poisson chat : Clarias
gariepinus
), de reptiles (crocodile de Nil: Crocodilus niloticus; Varan du Nil : Varannus nilothicus). Plusieurs espèces d'amphibiens y ont été antérieurement signalées, principalement : Hyperolius nitidulus, Phrynomantis microps, Kassina fusca.

~ la faune terrestre quant à elle regroupe un nombre important de
mammifères. On en a dénombré plus de 25 espèces (SINSIN, 2001) dont les plus représentées sont: le cobe de Buffon (Kobus cob); l'hippotrague (Hippotragus equinus). Trois des «animaux phares» peuvent assez aisément

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être observés dans le Parc : le lion (Penthera leo), l'éléphant (Loxodonta africana) et le buffle (Syncerus caffer), ce qui classe la réserve dans la bonne moyenne des Parcs africains. Le quatrième, le léopard est présent mais difficile à observer. Comme le léopard les espèces moins communes sont le guépard (emblème du PNP), et le lycaon.

~ L'avifaune avec près de 378 espèces d'oiseaux y est également
représentée avec des espèces plus fréquentes notamment Ignicolore (Euplectes orix); Tourterelle à collier (Streptopelia semitorquata); Bergeronnette printanière (Motacilla flava), (CENAGREF, 2003).

~ Pour les sauterelles, papillons diurnes et libellules, qui sont des
insectes, de premières études réalisées par GRELL (2002) ont relevé une diversité considérable (CENAGREF, 2003).

En somme, la PNP bénéficie d'une diversité d'habitats et d'un réseau

hydrographique relativement développé qui justifie la diversité biologique qu'elle abrite. De ce fait, elle offre des opportunités pour de multiples activités de grande importance économique (GAOUE, 2000) et favorise ainsi l'installation des populations en bordure de cet écosystème.

2.4 Milieu humain

2.4.1 Population

La population localisée dans les terroirs riverains de la RBP est répartie en 13 ethnies. Les ethnies les plus représentées sur l'axe Tanguiéta-Batia sont les Gourmantché, les Takamba et les boulba tandis qu'on note une certaine homogénéité linguistique sur l'axe Tanguiéta-Porga représentée par les Bialbe (Berba). Les peulhs quant à eux se rencontrent pratiquement dans tous les villages. On y note aussi des formes d'organisations socio-économiques représentées par des groupements de producteurs et des groupements de femmes, mais aussi des formes de coopération et de solidarité (groupes

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d'entraide). On note également des organisations (AVIGREF) pour la cogestion de la RBP.

2.4.2 Agriculture

Elle est la principale activité économique mais demeure une agriculture de subsistance. Elle s'est développée avec la régression de la chasse dès les années 70-80. Les principales cultures sont le sorgho (Sorghum bicolor), le mil (Pennisetum glaucum), le maïs (Zea mays), le niébé (Vigna unguiculata), l'igname (Dioscorea spp), le manioc (Manihot esculenta). Le coton (Gossypium hirsutum), l'arachide (Arachis hypogea) et plus récemment le riz (Oryza sativa) sont les cultures de rente. L'agriculture itinérante sur brûlis consommatrice d'espace est plus courante. Malgré l'introduction de la culture attelée, la majorité n'y a pas accès faute de moyens financiers. Le système de culture est extensif. Le maraîchage (tomate, piment, légumes feuilles, carotte, chou) est également pratiqué dans certains villages. Le manque de terre et l'infestation des champs par Striga hermonthica sont plus évoqués par les populations. Alors l'installation progressive des champs sur les formations montagneuses de la chaîne de l'Atacora autrefois marginalisée, est désormais une réalité.

2.4.3 Elevage

C'est la seconde activité économique qu'exercent les populations riveraines de la réserve. La volaille, les porcins, les ovins, les caprins et les bovins sont les animaux couramment élevés. Les petits ruminants sont généralement nourris à domicile au fourrage ligneux. Les bovins sont un symbole de richesse, une forme d'épargne. Les animaux sont souvent élevés par leur propriétaire. Mais il arrive que l'animal élevé soit le fruit d'un contrat de confiance. Ce type concerne surtout les bovins dont l'élevage est souvent confié aux peuhls sédentaires. D'une manière générale, l'élevage est de type extensif avec une faible intégration à l'agriculture et pendant la saison sèche c'est la ZCP qui sert de pâturage.

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2.4.4 Autres activités

D'autres activités comme le commerce notamment des produits de transformations agroalimentaires (transformation du karité et du mil) sont aussi pratiquées par les riverains. Le transport à motos ou véhicules (Zémidjans ou taxis), et les activités salariales sont aussi menés dans la ZOC. Par ailleurs, la zone d'étude connaît un développement sans précédent des activités touristiques. Ceci est sans doute dû, aussi bien à la proximité de la REP qui abrite une faune abondante et diversifiée qu'à l'existence le long de la chaîne de nombreux sites attractifs tels que les cascades de Tanongou, la route aux éléphants, etc. Ces atouts touristiques ont favorisé aussi le développement de l'artisanat.

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CHAPITRE III : METHODOLOGIE

3.1 Matériel

Le matériel utilisé pour la collecte des données est composé de:

. deux GPS 60 pour relever les coordonnées géographiques ;

. un penta décamètre pour dimensionner les placettes et mesurer les

distances opérateur-arbres, lors de la prise de hauteur totale des arbres ;

. deux boussole - clinomètre de marque SUUNTO pour mesurer les

hauteurs des arbres ;

. une corde de 18m pour la délimitation des placettes ;

. un appareil numérique pour la prise de photos d'illustration ;

. des cartes (de végétation, d'occupation du sol, de zonage) de la RBP ;

. des papiers journaux, une bande adhésive, des feuillets de carton, une

paire de ciseaux, pour faire l'herbier des espèces végétales recensées ;

. un planimètre qui a permis d'évaluer la surface de la ZOC;

. une machette pour chercher des piquets et ouvrir des layons ;

. des fiches d'enquêtes (cf. annexe) et des fiches de relevé floristique ;

. un carnet de notes ;

. une moto pour les déplacements.

Les noms locaux des arbres ont été connus grâce à plusieurs informateurs

autochtones. Un guide d'identification des espèces végétales : la flore du Bénin

(de SOUZA, 1988) a permis de connaître les noms scientifiques. Un chasseur

professionnel Local et deux interprètes nous ont aidés dans la collecte des

données.

3.2 Collecte des données

3.2.1 Phase de la revue documentaire

Au cours de cette phase, les documents relatifs au thème ont été consultés

dans plusieurs centres de documentation. Il s'agit notamment des centres de

documentation de l'EPAC, du CENAGREF, de la DPNP, du Projet Alafia (Bio

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Coton). Par ailleurs, ces informations sont complétées par celles recueillies auprès des personnes ressources (agents du CENAGREF, AVIGREF, agriculteurs, éleveurs, etc.) et sur divers sites internet.

Cette revue bibliographique nous a ainsi permis de faire une synthèse des résultats des recherches antérieures sur le sujet d'étude et d'élaborer le protocole théorique de recherche.

3.2.2 Phase exploratoire

C'est au cours de cette phase que des contacts ont été pris avec les autorités administratives, des organismes de développement et d'encadrement du milieu mais aussi avec les AVIGREF. Ainsi, les entretiens individuels et de groupes avec ces différents acteurs ont permis de mieux appréhender le sujet et de retenir les villages dans lesquelles s'effectueront les enquêtes.

L'enquête s'est déroulée dans six (06) villages riverains de la RBP (Batia, Tanongou, Tchanwassaga, Bourniessou, Porga et Dassari). Le choix de ces villages est fait en tenant compte des critères suivants :

. la proximité avec la réserve : elle se traduit par la proximité des champs par rapport à la réserve. Seuls les villages adjacents à la ZOC ont été retenus ;

. l'existence d'une Association Villageoise de Gestion des Réserves de Faune;

. l'importance démographique du village.

Pour les exigences des analyses statistiques, la taille de l'échantillon retenu par village a été déterminée en appliquant un taux de 10% aux données démographiques (nombre total d'éleveurs et d'agriculteurs) fournies par l'U-AVIGREF. Ainsi donc la population d'éleveurs et d'agriculteurs des villages ciblés est estimée à 1500 environ.

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3.2.3 Données collectées

Des enquêtes ont été menées auprès des éleveurs, des agriculteurs, des

agents de la DPNP, du CeRPA Atacora-Donga et du Projet alafia «Coton Bio»

à l'aide d'un questionnaire (cf. annexes). Par ailleurs des données géodésiques

ont été collectées en :

+ parcourant toutes les limites situées au-dessus de la ZOC afin de prendre les coordonnées géographiques des points des limites situés entre deux villages dans le but de détecter d'éventuels débordements aux limites réelles de la ZOC ;

+ réalisant des transects perpendiculaires aux axes routiers (Tanguiéta-Batia et Tanguiéta-Porga) considérés comme limites inférieures vers la ZCP. Ces transects ont été positionnés suivant les limites entre les villages et les centres des villages situés dans la ZOC. Ensuite des placettes circulaires (1000 m2) équidistantes de 1km ont été installées sur ces transects pour recenser les ligneux phanérophytes qui s'y trouvent, tout en appréciant le degré d'ouverture des strates basses et le degré d'artificialisation grâce à des échelles :

w' échelle des degrés d'ouverture

w' échelle des degrés d'artificialisation

1. Peu ouvert (75 à 90%)

2. Assez ouvert (50 à 75%)

3. ouvert (10 à50%)

4. Très ouvert (10 à25%)

1. faible

2. assez faible

3. moyenne

4. assez forte

5. forte

Dans le milieu d'étude, 144 placettes ont été posées. Connaissant les différentes formations végétales du milieu d'étude, les espèces qui y dominent et les degrés

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d'artificialisation, ainsi, la carte de faciès de végétation de la ZOC est réalisée en se servant de la Carte d'Occupation des Sols comme fond cartographique.

Par contre la diversité spécifique a été évaluée à travers l'indice H' de SHANNON (1948) cité par HERMANN (2007) :

avec Pi=ni/N

Pi = abondance de l'espèce ; ni = effectif des individus de l'espèce i ;

N = effectif totale des individus.

D'après SOKPON et al., (1998), au sein des phytocénoses, le milieu est peu diversifié quand H' est faible (H' < 3) et relativement diversifié en espèces quand H' est fort (H'>3,5).

3.3 Traitement des données

Elle a consisté à dépouiller les fiches d'enquête, à traiter et à analyser les données à l'aide du logiciel Excel 2007. Le traitement de texte a été réalisé avec le logiciel Word 2007. Pour le calcul des paramètres (moyennes et les proportions), on a eu recours à la statistique descriptive. Quant au traitement des données issues du géo-référencement, ce sont les logiciels MAPSOURCE et ARCVIEW GIS 3.3 qui ont été utilisés.

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CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION

4.1 RESULTATS

4.1.1 Occupation des Terres dans la ZOC

La Carte de faciès de la végétation de la ZOC (figure 4) et les données recueillies (Tableau 1) nous montrent que les types d'occupation sont : la Galerie forestière, la Forêt claire et les Plantations qui occupent environs 117,53 ha, soit 1.21% de la superficie de la ZOC ; les Mosaïques de culture ou jachères, et agglomérations qui occupent environ 9 978.92 ha, soit 43.3% de la superficie de la ZOC et les savanes arbustive, arborée et herbeuse qui occupent la plus grande superficie, soit 12 949.55 ha représentant 56.19% de la superficie de la ZOC. La ZOC s'étend actuellement sur 23046 ha.

Tableau I : Estimation des superficies des types d'occupation des sols en 2012

S

Types d'occupation des sols

Superficies en (ha)

Pourcentages

Savane arbustive

1 1820 .3

51.29

Mosaïque de culture ou jachère

9 748.46

42.3

Savane arborée

921.84

4

Agglomération

230.46

1

Savane herbeuse

2 07.41

0.9

Galerie forestière ou cordon

ripicole

59.92

0.26

Plantation

46,09

0,2

Forêt claire ou savane boisée

11.52

0 .05

Total

23046

100

Grâce aux placettes installées, le niveau de dégradation des types de formation identifiés a été apprécié au vu des échelles d'artificialisation et degrés d'ouverture de la formation.

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·
·
Savane boisée à Anogeissus leiocarpa, Isoberlinia doka, Burkea africana, avec un degré d'ouverture assez ouvert à ouvert (cf. 3.1.3) ;


·
·
Savane arborée à Vitelleria paradoxa, Burkea africana, Daniellia oliveri, Parkia biglobosa avec un degré d'ouverture peu ouvert à assez ouvert ;


·
·
Savane arbustive à Combretum spp, Acacia spp, Vitelleria paradoxa, Terminalia spp avec un degré d'ouverture assez ouvert à très ouvert ;


·
·
Savane herbeuse à Terminalia macroptera, Mitragyna inermis, Tamarindus indica avec un degré d'ouverture ouvert à extrêmement ouvert. Ces formations ont subit, sous l'action anthropique une dégradation

progressive. En tenant compte du degré d'artificialisation observé sur l'ensemble des placettes réalisées, on note :

· 30% d'artificialisation faible montrant que l'influence actuelle de l'homme est faible mais qu'une action ancienne intense ou très prolongée a modifié profondément la végétation actuelle;

· 10% d'artificialisation assez faible se traduisant par les cueillettes de subsistance;

· 15% d'artificialisation moyenne s'exprimant par des défrichements et la coupe anarchique des arbres;

· 5% d'artificialisation assez forte représentant des plantations ;

· 40% d'artificialisation forte s'exprimant par la présence des cultures et jachères.

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Figure 4 : Carte de faciès de végétation de la ZOC

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4.1.2 Evaluation de la densité et de la biodiversité actuelles des espèces ligneuses de la ZOC

La liste des espèces relevées au cours de cette étude est présentée dans le tableau IV (cf. annexes). Ces espèces sont toutes des phanérophytes. Mais, on note l'absence totale des mégaphanérophytes (arbres dont la hauteur dépasse 30 m), la rareté des mésophanérophytes (arbres dont la hauteur est comprise entre 15 et 30 m), la prédominance des microphanérophytes (arbres dont la hauteur est comprise entre 8 et 15m) et la prépondérance des nanophanérophytes (arbres dont la hauteur est comprise entre 0.5 et 8 m). Au total 28 familles, 64 genres et 92 espèces ont été recensées par cette étude. Les familles les plus représentées en nombre d'espèces sont: Combretacae (11), Leg-Mimosoidae (10), Leg-Césalpinioidae (08), Rubiacae (07) et Anacardiacae (06). La diversité spécifique (H') est évaluée à travers l'indice de SHANNON :


·
·
Savane boisée à Anogeissus leiocarpa, Isoberlinia doka, Burkea africana avec une diversité spécifique de 0.18 bit ;


·
·
Savane arborée à Vitelleria paradoxa, Burkea africana, Daniellia oliveri, Parkia biglobosa avec une diversité spécifique de 0.52 bit ;


·
·
Savane arbustive à Combretum spp, Acacia spp, Vitelleria paradoxa, Terminalia spp avec une diversité spécifique de 1.4 bit ;


·
·
Savane herbeuse à Terminalia macroptera, Mitragyna inermis, Tamarindus indica avec une diversité spécifique de 0.41 bit.

On en déduit que le milieu est peu diversifié car H' est faible (H' < 3). Quant à la densité globale, elle est de 26 espèces par placette, soit une moyenne de 260 espèces ligneuses par hectare. D'après la courbe d'évolution des espèces ligneuses par rapport à leur fréquence de représentativité (figure 5), les espèces les plus abondantes dans l'ordre décroissant de par leurs effectifs sont : Vitellaria paradoxa (v1), Terminalia macroptera (t2), Terminalia laxiflora (t1), Dichrostochys cinerea (d3), Combretum glutinosum (c5). Les espèces assez

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abondantes sont : Acacia gourmaensis (a2), Parkia biglobosa (p3), Pilostigma thonningii (p7 ), Flueggea virosa (f2), Rhus natalensis (r1), Crossopteryx febrifuga (c1) et les espèces moyennement abondantes sont : Anogeissus leiocarpa (a1), Combretum nigricans (c4), Borassus aethiopum (b4), Grewia

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venusta (g6), Mitragyna inermis (m2) et Maytenus senegalensis (m1).

Fréquences individuelles

 

Espèces

Figure 5 : Courbe d'évolution des espèces ligneuses par rapport à leur fréquence de représentativité

4.1.3 Occupation des sols et leur impact sur la réserve

Des informations recueillies auprès de l'U- AVIGREF et des agents du CeRPA, il ressort que l'agriculture est la principale activité qui occupe plus de terre et de ça vit la quasi-totalité des populations riveraines de la ZOC. Vient après l'élevage.

4.1.3.1 Agriculture

Elle est la principale activité économique car la majeure partie des riverains la pratique mais, elle demeure une agriculture de subsistance. Le sorgho, le mil, le maïs, le niébé, l'igname et le manioc sont les principales cultures vivrières. Le coton, l'arachide et plus récemment le riz sont les cultures de rente. Le maraîchage est encore à l'étape embryonnaire avec les cultures de piment, de tomate et de gombo. L'agriculture occupe donc une place prépondérante dans

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les activités des populations de la ZOC. Elle a emblavé environ 3193,5 ha au cours de la dernière campagne agricole soit, 14% de la superficie de la ZOC. Le tableau II fait le point de la superficie emblavée en moyenne par culture dans la ZOC au cours de la campagne agricole 2010-2011. Les données dudit tableau indiquent que la culture du maïs est la plus pratiquée dans la ZOC. En effet, 96 à 100% des paysans du site cultivent le maïs. Au cours de la campagne 2010-2011 le maïs a occupé 33% des superficies emblavées. Il est l'aliment de base de toute la population de la ZOC. Le Sorgho, le mil et le riz servent d'appoint dans l'alimentation. Il occupe 23% de toutes les superficies et 70 à 80 % des paysans s'intéressent à leur production. Les autres cultures vivrières (l'igname, le riz, l'arachide, etc.) sont produits par 20 à 33% des paysans et représentent 17% de la superficie de l'ensemble des spéculations. Les paysans utilisent la charrue (figure 7), la houe (figure 6), la daba, et le coupe-coupe et parfois des tracteurs pour labourer les champs.

Tableau II : Estimation des superficies emblavées par culture au cours de la saison agricole 2010-2011 par le CeRPA Atacora-Donga.

Cultures

Superficies emblavées (ha)

Nombre de Producteurs

Maïs

1050

900

Coton [Bio (193ha); Conventionnel (607ha)]

800

750

Riz

550

600

Igname

150

600

Sorgho et Mil

200

700

Arachide

400

500

Cultures maraîchères

43.5

173

Total

3 193,5

 

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Figure 6 : Culture d'igname à Figure 7 : Labour à la charrue

Tchawassaga à Sangou

(Clichés do-REGO et TOHOUN)

L'agriculture itinérante sur brûlis, consommatrice d'espace, est la plus courante dans la ZOC. Créée depuis 1989, et revue en 2001 par le CENAGREF, la ZOC s'étend actuellement sur une bande de 3 à 5 km, selon l'importance démographique des villages (PNP, 2005). Néanmoins, quelques rares débordements ont été constatés à Batia, Tchawassaga, Nanebou et Wantéou par rapport à la limite autorisée. Par contre sur l'axe Tanguiéta-Porga les paysans dans la crainte des dégâts occasionnés par les animaux sont contraints de respecter les limites de la ZOC. La production du maïs et du coton explique l'extension anarchique des champs. En effet, les paysans avancent progressivement vers la limite supérieure de la ZOC après de nouveaux défrichements tout en abandonnant définitivement derrière eux des sols nus. Les arbres et arbustes du nouveau défrichement sont abattus afin de faire profiter aux cultures, la lumière solaire alors que les encadreurs agricoles conseillent aux paysans de laisser lors du défrichement au moins 25 ligneux par hectare (toutes espèces confondues). Le feu est utilisé pour abattre les ligneux de taille importante tandis que ceux de moindre taille subissent des coupes à 1m du sol. Notons que les fruitiers et les espèces du genre Combretum sont épargnés de l'abattage du fait de leur importance économique et médicinale.

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L'utilisation des feux agricoles par les paysans, est très fréquente car c'est un moyen très simple, rapide et efficace pour les défrichements. L'enquête à montré que 60% des paysans en font usage. Les causes des feux sont nombreuses, raison pour laquelle le phénomène persiste. Des paysans de la ZOC utilisent le feu pour éloigner les serpents, insectes et les troupeaux de bovins pouvant occasionner des dégâts aux récoltes. Des feux tardifs sont pratiqués et sont parfois difficiles à maîtriser car l'harmattan amplifie leur intensité.

Toujours dans le but d'accroître la production agricole, des engrais minéraux exclusivement réservés pour la culture du coton sont utilisés car c'est la seule spéculation pour laquelle les crédits sont accordés. Néanmoins, des paysans puisent dans les engrais destinés au coton pour fertiliser les champs de maïs, de mil, etc. La volonté d'accroître et d'améliorer la production agricole occasionne une utilisation accrue des engrais chimiques (NPK, Urée, etc.) et de produits phytosanitaires (Acaricide, Tihan, Thunder, Fanga, etc.) par les populations riveraines. Lors des enquêtes, des paysans nous ont révélé l'usage clandestin de l'endosulfan proscrit par l'OMS/FAO depuis 2007 et le gouvernement béninois en mars 2009 à cause de sa toxicité et de sa rémanence. Une étude réalisée sur l'utilisation des engrais et des pesticides dans la RBP a en effet noté des taux élevés en nitrates (36.63 mg/l à la rivière Magou, 36.12 mg/l à la mare Bori, 15.52 mg/l à la mare Yangouali, 12.08 mg/l à la mare Bali) dans les eaux de surface et la présence de pesticides organochlorés dans les écosystèmes aquatiques (CENAGREF, 2003). Ceci met alors en danger la faune et les hommes qui vivent dans la ZOC. C'est pour pallier cela que le projet Alafia « coton biologique » s'est fixé pour objectif de convertir la ZOC de la RBP graduellement en site de production biologique en utilisant des engrais organiques tels que la bourse de vache, le fumier et le compost. Mais malheureusement très peu de paysans adhèrent à cette cause. La majorité des paysans (65%) ne se rendent pas comptent des inconvénients de leurs pratiques

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culturales sur l'environnement. Cependant une minorité évoque l'appauvrissement trop rapide des terres cultivées et avoue que les animaux sauvages s'éloignent de plus en plus des villages du fait de la destruction des couverts végétaux.

Par ailleurs, les riverains soutenus par les cadres ressortissants de la région, sont animés d'un désir ardent d'accroître la production du coton afin de figurer parmi les premiers producteurs au Bénin, une raison de plus pour emblaver une grande superficie en faveur de cette culture. Le développement de la culture attelée a aussi donc favorisé l'augmentation de la taille des exploitations agricoles.

4.1.3.2 Elevage

L'élevage occupe une place de choix tant au plan social qu'économique dans la vie des populations de la ZOC (HOUINATO & SINSIN, 2000). C'est la seconde activité économique après l'agriculture. Les animaux élevés sont essentiellement la volaille, les porcins, les ovins, les caprins et les bovins (Figure 8). Il procure aux producteurs la viande et autres produits d'utilité variée proche des produits de la chasse. L'élevage des bovins est plus pratiqué. Les bovins sont généralement nourris au fourrage ligneux (Pterocarpus erinaceus, Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum et Anogeissus leiocarpa, etc.). Les cheptels bovins sont souvent confiés aux Peulhs. Le système d'élevage est ici extensif et basé sur l'exploitation du pâturage naturel. Pour favoriser la régénération des fourrages, les éleveurs font usage du feu. Cette zone est bien exploitée par les bovins et des campements de Peulhs sont retrouvés à la limite supérieure de la ZOC, facilitant ainsi l'exploitation de la ZCP (Figure 9). Le grand bétail exploite aussi l'habitat de la faune créant ainsi une relation de compétitions entre ces deux catégories d'animaux en ce qui concerne l'utilisation des ressources du milieu. Les raisons qui poussent ces Peulhs à agir ainsi sont : le manque d'eau, de fourrage et

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l'extension des terres agricoles de saison en saison. Les conflits entre éleveur et agriculteur sont fréquents ; ils sont souvent soldés par le remboursement des dommages créés par les bêtes.

Figure 8 : Veaux d'un Figure 9 : Bouvier dans la ZCP

campement peulh

(Cliché do-REGO et TOHOUN)

4.1.4. Dégâts causés par la faune et moyens de lutte

L'agriculture dans la ZOC est assujettie à de nombreux dégâts causés par la faune depuis les semis jusqu'aux récoltes. Il s'agit généralement de la déprédation des oiseaux, des singes, des phacochères, des buffles et notamment des éléphants. Le cas de l'éléphant sera plus développé car les dégâts qu'il occasionne sont très importants.

D'énormes dégâts causés par les troupeaux d'éléphants fréquentant les champs de la ZOC sont enregistrés (Tableau III). Il ressort dudit tableau que plusieurs types de cultures sont recherchés par les éléphants à savoir le maïs, le mil, le sorgho, le coton, l'igname, l'arachide, le voandzou, le haricot. Quarante sept pour cent (47 %) des agriculteurs enquêtés ont subit ces dégâts sur une superficie de 200 ha, dont 82.5 ha ont été détruits pour toutes cultures confondues, lors de la campagne agricole 2010-2011, soit 41,25% de la superficie cultivée. Les cultures les plus dévastées sur l'axe Tanguiéta-Batia sont le maïs (36%), le coton (19 %), l'igname (16 %), le mil (15 %) et le sorgho

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(14 %) pour 139 ha emblavés. Sur l'axe Tanguiéta-Porga, le sorgho est le plus atteint avec 60% suivi du haricot (30%), le maïs (8%), et le coton (2 %) pour 61ha cultivés. Les autres cultures telles que l'arachide, le voandzou, le haricot et le riz ont été faiblement détruites surtout dans les villages riverains de Porga. Il faut noter que dans les champs des victimes et alentours, les éléphants ont déraciné des arbres (le karité, le néré, balanitès, le baobab) pour leur alimentation. Leurs empreintes ont aussi été observées dans ces champs (Figure 10).

Certains carnivores sauvages entretiennent des relations de prédation avec le bétail causant ainsi des pertes énormes pour les éleveurs. Notons qu'un boeuf a été tué par un lion, la saison dernière dans un camp Peulh à Batia.

Tableau III : Estimation des pertes de productions dues aux dégâts d'éléphants
dans la ZOC de la RBP (U-AVIGREF).

Cultures

Superficies cultivées (ha)

Superficies Pourcentages

détruites (ha) détruits (%)

Maïs

68.75

25,36

30.74

Coton

74

13 ,04

15.81

Igname

12,25

10,72

12.99

Mil

15

10,05

12.18

Sorgho

24,5

16,59

20.11

Haricot

5.5

03

03.64

Total

200

82.5

100

Les enquêtes ont montré que la proscription de l'abattage de la faune amène les paysans à allumer du feu dans leurs champs ou à utiliser des boites de conserve ou des morceaux de fer, pour produire du bruit, afin de faire fuir les éléphants et les autres animaux. Pour chasser les singes les paysans élèvent de

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chiens. Avec l'avènement du « Projet piment » initié par le CENAGREF en 2009 afin d'atténuer les dégâts causés par les éléphants, les paysans ceinturent désormais les cultures vivrières par des champs de piments. Par contre certains restent sans rien faire, trouvant toutes tentatives vaines.

Figure 10 : Empreinte d'un éléphant dans un champ de maïs à Batia (Cliché do-REGO et TOHOUN)

4.2 DISCUSSION

La population de la ZOC est dans sa majorité agricole. Le type d'agriculture fréquent est la culture itinérante sur brûlis co-dominée par le coton et le maïs. L'utilisation des engrais chimiques et pesticides, bien que modeste, risque de s'amplifier si des mesures ne sont pas prises à temps. En effet, ces intrants affectent l'environnement parce qu'ils contiennent des substances qui sous l'action du ruissellement et du lessivage, sont drainées vers les cours d'eau et passent inévitablement dans la chaîne alimentaire. Ces substances portent de graves préjudices, aussi bien aux animaux qui viennent s'abreuver dans les cours d'eau proches de la ZOC (mare Bori, rivière Pendjari), qu'aux hommes. Des études ont également révélé des menaces sur les habitats de la faune de la RBP : détérioration de la qualité chimique des eaux dans les points d'eau de la réserve, contamination des sols et des eaux de surface par des pesticides organochlorés dans les zones de culture voisines des parcs (ASSOGBA, et DJIBRIL cités par U.R.E.E.Q, 2002). C'est donc à juste titre que César (1990) et

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Heymans (1992) ont attiré l'attention sur la fragilité du capital-faune de la RBP, d'autant plus que les écosystèmes naturels sont progressivement remplacés par les champs, et que les pâturages disparaissent au profit des monocultures.

De toute évidence, la culture du coton constitue une source importante de devises étrangères pour le Bénin, cependant il est temps de reconnaître les conséquences écologiques qui découlent de sa production à la lisière d'un Parc National. Pour y remédier, il s'agira de chercher à adapter les facteurs de production aux objectifs de la conservation de la biodiversité et de 1'éco développement.

La faune est menacée par les activités pastorales. Les troupeaux de bovins sont en véritable compétition avec la faune du PNP pour l'eau, le fourrage et l'espace. Les ressources du Parc sont convoitées aussi bien par les éleveurs autochtones que par les éleveurs étrangers, plus particulièrement pendant la saison sèche. Les arbres sont abusivement émondés, ébranchés et écorcés pour satisfaire les besoins alimentaires d'un nombre très important de bovins (SINSIN, 1985; TOKO, 1994). HEYMANS et SINSIN., (1988) expliquent ce phénomène par le fait qu'après le passage des feux de brousse annuels en saison sèche, les savanes sont nettement plus fréquentées par les éleveurs à la recherche des fourrages ligneux, qui constituent la principale source d'alimentation du bétail en cette période. Ces pratiques dénudent le paysage naturel et accroissent l'inquiétude des animaux sauvages qui émigrent vers d'autres refuges. Ce type d'élevage est celui qui a un impact écologiquement appréciable sur le parc (GAOUE, 2000). En effet, dans son rapport, SAYER (1979) a noté une corrélation entre la distribution de la faune et la présence du bétail domestique dans les Parcs Nationaux au Bénin. L'auteur fait remarquer la rareté des ongulés sauvages dans les endroits fréquentés par le bétail domestique. Selon FAAKI (1996), le bétail domestique peut constituer une nuisance pour la faune sauvage en cas de surpâturage.

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En revanche, les dégâts causés par les éléphants et les autres animaux sauvages dans la RBP ont plusieurs impacts sur la vie des populations riveraines, telles que des difficultés pour se nourrir, puisqu'après un passage des animaux, les cultures sont complètement détruites, et les chances de faire une bonne récolte sont réduites. Des stratégies pour réduire les impacts délétères dans les deux sens doivent donc être recherchées.

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Somme toute, les différents résultats présentés indiquent que l'agriculture itinérante sur fond d'utilisation de pesticides, d'engrais chimiques et l'élevage sont les principaux systèmes de production des populations de la ZOC. Ces derniers provoquent la destruction progressive de la végétation de la ZOC. L'agriculture dans les anciens habitats des éléphants, engendre des conflits homme-faune qui constituent une menace aussi bien pour les éléphants que pour les populations riveraines.

Les populations de la ZOC sont très peu conscientes des conséquences néfastes de leurs activités socio-économiques sur les ressources de cette aire protégée. Aussi ne perçoivent-elles pas le but et la nécessité de conserver la nature à travers la politique de création du Parc. La solution au problème de dégradation de l'environnement consistera à utiliser rationnellement et durablement de l'espace agricole. Il s'agit d'un aménagement basé sur une approche de "gestion du terroir".

Face à tout ce qui précède, plusieurs suggestions ont été faites pour renforcer la gestion actuelle de la ZOC en vue d'une meilleure conservation de la faune et son biotope :

E faire une étude d'impact environnemental de la ZOC afin de mieux la gérer, car celle-ci n'a pas été faite avant son attribution à la population riveraine ;

E promouvoir la création des activités génératrices de revenus (élevage, pisciculture et autres) ne serait-ce que pour donner un coup de pouce aux populations qui abandonneront l'agriculture par manque de terres fertiles, ou qui cultivent moins à cause des dégâts causés par la faune ;

E convertir de façon progressive la ZOC à une production agricole 100% biologique dans un bref délai, afin d'éviter les préjudices qu'occasionnent les engrais chimiques et les pesticides ;

E matérialiser de façon consensuelle les limites des ZOC entre villages, et celles par exploitation agricole ;

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~ aménager chaque année la ligne périmétrale de la ZOC en empêchant la population de s'installer dans la Zone Cynégétique ;

è créer un répertoire par village, de tous les agriculteurs, indiquant le lieu de leur exploitation, la superficie et autres données essentielles. Cela permettra de maîtriser les mécanismes d'utilisation de cet espace par les populations, et les tendances d'évolution en rapport avec la pression démographique ;

E la mise en valeur durable des ressources collectives, en eau et en sol par l'aménagement des bas-fonds pour la riziculture et le maraîchage, aux fins de diversifier les cultures.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Questionnaire pour les agriculteurs

IDENTITE DE L'ENQUETE

Nom:

Prénoms:

1. Où se situent vos champs ?

A l'intérieur de la ZOC

A l'extérieur de la ZOC

2. Quelle est la superficie totale en hectare de vos champs ?

3. Quelles sont les cultures pratiquées et quelle est la superficie (ha) par culture?

Cultures :

(

...)

(

...)

(

...)

(

...)

(

...)

Superficies :

(

...)

(

...)

(

...)

(

...)

(

...)

 

4. Quelles activités secondaires menez-vous et qui occupent de terres?

5. Quels sont vos outils de travail ?

6. Les bovins viennent-ils régulièrement causer des dégâts dans vos champs?

Oui ou Non

7. Les bovins passent-ils dans vos champs pendant la saison sèche?

Oui ou Non

8. Mettez-vous le feu dans vos champs? Oui ou Non

A quelle période? Pourquoi?

9. Utilisez-vous de l'engrais et des produits phytosanitaires dans vos champs ?

Oui ou Non

Pour quelles cultures ?

10. Lors du défrichement de vos champs avez-vous laissé des arbres ?

Oui ou Non Lesquels?

Pourquoi ?

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II

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11. Avez-vous planté des arbres dans vos champs ? Oui ou Non

Quelles sont les espèces?

Pourquoi ?

12. Abattez-vous des arbres ? Oui

13.

14.

 
 
 

Quelles espèces et comment ?

Quelles sont les conséquences de vos actes ? ..

15. Etes-vous prêts à planter des arbres dans vos champs pour améliorer la qualité

de votre sol ou pour nourrir vos bovins en saison sèche ? Oui ou Non

16- Qu'est ce qui vous pousse à augmenter la superficie de vos champs ?

17- Quels sont les animaux sauvages qui viennent dans vos champs ?

Parmi eux lesquels vous dérangent ?

Que faites-vous pour lutter contre eux?

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III

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Questionnaire pour les éleveurs

1.

IDENTITE DE L'ENQUETE

Nom:

Prénoms:

Arrivez-vous à satisfaire les besoins de vos animaux ? Oui ou Non

2. Quelles sont les difficultés rencontrées dans l'élevage des bovins ?

3. Où les bovins trouvent-ils bien de l'herbe pour s'alimenter en saison sèche?

4. Utilisez-vous le feu pour la régénération des plantes fourragères ?

Oui ou Non

5. Avez-vous des terres qui vous appartiennent et que vous exploitez uniquement

pour l'élevage ? Oui ou Non

Si oui, quelle en est la superficie totale en hectare ?

Cultivez-vous ces terres ? Oui ou Non

6. Quelles sont les cultures pratiquées ? Oui ou Non
Raison du choix de ces cultures : consommation humaine Utilisation possible des résidus

7. Utilisez-vous de l'engrais minéral dans vos champs ? Oui ou Non

Pour quelles cultures?

8. Quelle est l'importance de l'agriculture parmi les activités que vous menez ?

9. Utilisez-vous des arbres dans l'alimentation de vos bovins? Oui ou Non

Quelles espèces ?

11. Au paravent, ces arbres ont-ils un effectif croissant? Oui ou Non

Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et TOHOUN S. S. D. Grâce

IV

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

Si non, quelles sont d'après vous les causes de cette décroissance?

12. Où trouvez-vous ces arbres ?

13. Aimeriez-vous utiliser ces espèces pour reboiser vos champs ? Oui ou Non

14. Seriez-vous prêts à cultiver des espèces fourragères pour nourrir vos bovins en

période sèche ? Oui ou Non

15. Avez-vous des problèmes avec les agriculteurs ? Oui ou Non

Si oui, lesquels ?

Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et TOHOUN S. S. D. Grâce

V

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

Questionnaire pour le CeRPA Atacora-Donga

1. Quelles sont les cultures pratiquées par les populations riveraines de la

ZOC ?

2. Quelles est la superficie emblavée pour chaque culture par an ?

Cultures :

(

...)

(

...)

(

...)

(

...)

(

...)

Superficies :

(

...)

(

...)

(

...)

(

...)

(

...)

 

3. Quelles est en moyenne la superficie annuelle emblavée par paysan ?

4. Mettent-ils le feu dans leurs champs ? Oui ou Non
A quelle période ?

5. Utilisent-ils de l'engrais ? Oui ou Non

Pour quelles cultures ?

6. Quelle est la composition chimique de l'engrais ?

7. Utilisent -ils des produits phytosanitaires ? Oui ou Non

Pour quelles cultures ?

Quelles en sont les compositions chimiques ?

8. Encadrez-vous les paysans ? Oui ou Non

Pour quelles cultures ?

9. Donnez-vous des conseils aux paysans à laisser des arbres lors du

défrichement ? Oui ou Non

Quelles espèces ?

10. Entre coton biologique et le coton conventionnel :

Lequel est plus rentable ?

Lequel conseilleriez-vous à la population de la ZOC ? Pourquoi ?

11. Avez-vous des données statistiques sur la production agricole des cinq dernières

années sur la ZOC ? Oui ou Non

12. Qu'est-ce qui pousse les paysans à occuper plus de terres ?

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VI

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
de Biosphère de la Pendjari : analyses et prospectives

13. Quelle est en moyenne la superficie totale emblavée pour toutes cultures ?

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VII

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Tableau IV : Liste des espèces recensées sur les placettes

Code NOMS SCIENTIFIQUES FAMILLES

a1 Anogeissus leiocarpa Combretacae

a2 Acacia gourmaensis Leg-Mimosoidae

a3 Annona senegalensis Annonacae

a4 Adansonia digitata Bombacacae

a5 Acacia macrostachya Leg-Mimosoidae

a6 Anacardium occidentale Anacardiacae

a7 Allophyllus africanus Sapindacae

a8 Acacia ataxacantha Leg-Mimosoidae

a9 Acacia dudgeoni Leg-Mimosoidae

a10 Acacia hocki Leg-Mimosoidae

a11 Acacia seyal Leg-Mimosoidae

a12 Afzelia africana Leg-Césalpinioidae

a13 Azadirachta indica Méliacae

b1 Balanites aegyptiaca Arecacae

b2 Burkea africana Leg-Césalpinioidae

b3 Bombax costatum Bombacacae

b4 Borassus aethioum Arecacae

b5 Bridelia scleroneura Euphorbiacae

b6 Bridelia ferruginea Rubiacae

c1 Crossopteryx febrifuga Rubiacae

c2 Combretum collinum Combretacae

c3 Combretum fragans Combretacae

c4 Combretum nigricans Combretacae

c5 Combretum glutinosum Combretacae

c6 Combretum molle Combretacae

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VIII

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
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Suite tableau IV

c7 Cajanus cajan Leg-Faboidae

c8 Calotropis procera Asclepiadacae

c9 Cassia sieberiana Leg-Césalpinioidae

c10 Ceiba pentandra Bombacacae

c11 Cordia myxa Borraginacae

c12 Cussonia aborea Araliacae

d1 Daniellia oliveri Leg-Césalpinioidae

d2 Detarium microcarpum Leg-Césalpinioidae

d3 Dichrostachys cinerea Leg-Mimosoidae

d4 Diospiros mespiliformis Ebenacae

e1 Erythrina senegalensis Leg-Faboidae

e2 Entada africana Leg-Mimosoidae

f1 Feretia apodanthera Rubiacae

f2 Flueggea virosa Euphorbiacae

f3 Ficus asperifolia Moracae

f4 Ficus sur Moracae

f5 Ficus cycomorus Moracae

g1 Gardenia aqualla Rubiacae

g2 Gardenia erubescens Rubiacae

g3 Gardenia ternifolia Rubiacae

g4 Grewia bicolor Tiliacae

g5 Grewia senegalesis Tiliacae

g6 Grewia venusta Tiliacae

g7 Grewia lasiodicus Tiliacae

h1 Hunnoa undulata Simaroubacae

h2 Hexalobus monopetalus Annonacae

i1 Isoberlinia doka Leg-Césalpinioidae

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IX

Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Réserve
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Suite tableau IV

k1 Khaya senegalensis Meliacae

k2 Kigelia africana Bignoniacae

l1 Lannea acida Anacardiacae

l2 Lannea microcarpa Anacardiacae

l3 Lannea velutina Anacardiacae

m1 Maytenus senegalensis Celastracae

m2 Mitragyna inermis Rubiacae

m3 Maerua angolensis Capparidacae

o1 Ocomba spinosa Flacoutiacae

o2 Ozorea insignis Anacardiacae

p1 Parinari congensis Leg-Césalpinioidae

p2 Pterocarpus erinaceus Leg-Faboidae

p3 Parkia biglobosa Leg-Mimosoidae

p4 Pavetta cinerciflora Rubiacae

p5 Pericopsis reticulatum Leg-Césalpinioidae

p6 Prosopis africana Leg-Mimosoidae

p7 Piliostigma thonningii Leg-Césalpinioidae

r1 Rhus natalensis Anacardiacae

s1 Saba senegalensis Apocinacae

s2 Sclerocarya birrea Anacardiacae

s3 Strychnos spinosa Loganiacae

s4 Syzygium guineense Mytracae

s5 Sterculia setigera Sterculiacae

s6 Sacrocephalus latifolius Rubiacae

s7 Strychnos innowa Loganiacae

s8 Stereospernum kunthianum Bignoniacae

s9 Pseudrosedrola kotschyi Meliacae

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Suite et fin tableau IV

s10 Securidaca longepedunculata Polygalacae

t1 Terminalia laxiflora Combretacae

t2 Terminalia macroptera Combretacae

t3 Terminalia ebeydjana Combretacae

t4 Tamarindus indica Leg-Césalpinioidae

t5 Terminalia avicennioides Combretacae

x1 Ximenia americana Olacacae

v1 Vitellaria paradoxa Sapotacae

v2 Vitex madiensis Verbenacae

v3 Vitex doniana Verbenacae

v4 Vitex simplicifolia Verbenacae

z1 Ziziphus abyssinica Rhamnacea

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X

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XI

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Tableau 5. Coordonnées des points matérialisant la limite supérieure de la

Zone d'Occupation

Contrôlée LONGITUDE

LATITUDE

N10.96756

E1.04335

N10.83560

E1.15975

N10.72628

E1.21880

N10.89662

E1.45714

N10.88143

E1.44514

N10.77778

E1.37277

N10.84406

E1.42368

N10.75950

E1.36406

N10.81843

E1.40491

N10.82649

E1.40960

N10.86085

E1.10918

N10.72163

E1.30217

N10.93644

E1.07271

N11.01757

E0.98835

N10.91681

E1.08991

N10.92619

E1.48561

N10.76675

E1.20151

N10.80306

E1.16902

N10.77777

E1.18382

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Fiche de relevé floristique

Placette :

Zone :

FORMATIONS

 

Espèces ligneuses recensées

Noms

Effectifs

1. Forêt galerie

 
 
 

2. Savane boisée

 
 
 
 
 
 
 
 

DEGRES D'OUVERTURE

DEGRES D'ARTIFICIALISATION

1. Peu ouvert

 

1. Artificialisation faible

 

2. Assez ouvert

 

2. Artificialisation assez faible

 

3. Ouvert

 

3. Artificialisation moyenne

 
 

4. Très ouvert

 

4. Artificialisation assez forte

 

5. Extrêmement ouvert

 

5. Artificialisation forte

 

REMARQUE

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XII






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo