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Analyse des opportunités d'investissement sur les marchés financiers des pays africains

( Télécharger le fichier original )
par Eric Diby & Romain Faveau
Ecole de commerce - Pôle Paris Alternance (PPA) - Master Finance de Marché 2015
  

Disponible en mode multipage

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Pôle Paris Alternance

Mémoire de fin d'étude

« Investir en Afrique »

Étude sur les opportunités d'investissementsur les marchés financiers de six pays africains.

Préparé sous la direction de M. STECIUK,

dans le cadre de notre formation en cinquième année de Master Finances.

FAUVEAU Romain - DIBY Éric Patrick

Promotion 2014/2015

Classe 5FIMA

Pôle Paris Alternance

Mémoire de fin d'étude

« Investir en Afrique »

Étude sur les opportunités d'investissement sur les marchés financiers de six pays africains.

Préparé sous la direction de M. STECIUK,

dans le cadre de notre formation en cinquième année de Master Finances.

FAUVEAU Romain - DIBY Éric Patrick

Promotion 2014/2015

Classe 5FIMA

Sommaire

Remerciements 3

Introduction 8

Partie I : Diagnostic et perspectives des places financières 15

A- Présentation et analyse par pays 15

I- Le Maroc 15

1) Présentation générale 15

2) Environnement économique 17

3) La Bourse de Casablanca 19

a) Présentation et historique 19

b) Caractéristiques du marché 20

II- L'Égypte 22

1) Présentation générale 22

2) Environnement économique 23

3) Egyptian Stock Exchange 25

a) Présentation et historique 25

b) Caractéristiques du marché 26

III- Le Ghana 27

1) Présentation générale 27

2) Environnement économique 28

3) Ghana Stock Exchange 30

a) Présentation et historique 30

b) Caractéristiques du marché 31

IV- Le Nigéria 32

1) Présentation générale 32

2) Environnement économique 34

3) Le Nigérian Stock Exchange 36

a) Historique et présentation 36

b) Le marché obligataire 37

c) Le Marché des actions 38

d) Les indices Boursiers 40

V- L'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) 42

1) Présentation générale 42

2) Environnement économique 43

3) Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) 45

a) Historique et présentation de la BRVM 45

b) Le marché obligataire 47

c) Le marché des actions 48

d) Les indices boursiers 49

VI- Le Kenya 50

1) Présentation générale 50

2) Environnement économique 51

1) Nairobi Securities Exchange 54

a) Historique et présentation du NSE (Nairobi Securities Echange) 54

b) Le marché obligataire 55

c) Le marché des actions 57

d) Les indices boursiers 58

B- Limites et perspectives 59

I- Le Maroc 59

II- L'Égypte 62

III- Le Ghana 64

IV- Le Nigéria 67

V- L'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine 68

VI- Le Kenya 70

Partie 2 : Méthodologie et recommandations pour l'élaboration d'un portefeuille boursier 72

A- Processus de sélection de valeurs 72

I- Définition générale d'un processus de sélection 72

1) Les sources d'informations 73

2) Stratégie d'analyse et l'univers d'investissement 73

a) L'analyse micro-économique 74

3) L'allocation d'actif et la décision d'investissement 75

II- Explication et interprétation des filtres utilisés 75

1) Critères financiers 75

2) Critères de croissance du bénéfice net par action 77

3) Critères liés à la politique de distribution de dividendes 77

4) Critères boursiers 78

B- Recommandation de valeurs et d'allocation par pays 79

Conclusion 82

Bibliographie 85

Annexes 87

Remerciements

Nous adressons nos remerciements aux personnes qui nous ont aidées dans la réalisation de ce mémoire.

En premier lieu, l'équipe pédagogique du Pôle Paris Alternance. Nous remercions M. STECUIK, en tant que Responsable de mémoire, qui nous a guidés dans notre travail et nous a aidés à trouver des solutions pour avancer.

Nous remercions aussi M. Mousica, Responsable pédagogique au Pôle Paris Alternance, pour l'enseignement de qualité qui a été dispensé dans la filière finance, et pour avoir mis à notre disposition, la salle BLOOMBERG pour nos recherches.

Nous remercions tous nos professeurs de quatrième et cinquième année, qui ont acceptés de nous transmettre leurs connaissances et leurs expériences.

Nous sommes aussi reconnaissantsMathieu TASSY, Gérant du fonds Tocqueville Olympe Patrimoine, qui ont tous deux acceptés de nous entretenir sur les différentes étapes d'un processus de gestion d'un portefeuille.

Nous sommes également reconnaissants aux 200 personnes à travers l'Afrique, qui ont répondu à notre questionnaire sur leur niveau de connaissance et leur intérêt pour les marchés financiers.

Enfin, un grand merci à toute la promotion 5fima 2015.

Introduction

« Oh Afrique dis-moi ton secret, du haut des collines, je te pose la question.

Quand on parle de famine, quand on parle de Sida, on se réfère à toi,

Quand on parle de guerre, quand on parle de corruption, on se réfère à toi,

Tant de mépris ? Si peu de considération ? Mais pourquoi donc ? Rien que de la jalousie ?

Pourtant de toi l'Europe s'est construite, de toi l'Amérique s'est bâtie, comment ?

Pourtant n'as-tu pas de ressources naturelles, ou bien assez d'hommes pour toi ?

Tu as enfanté Senghor, poète et père de la négritude, Mandela, grand leader respecté,

Oh Afrique, qu'as-tu de si mystérieux pour générer tant de légèreté, quel est ton secret ?

Oh Afrique, dis-moi ton secret, je te comprendrai et je me tairai... »1(*)chante le poème de Claudia AMBADIANG, jeune poète africaine.

Cette citation résume en partie l'idée de l'Afrique qu'a le monde. Continent en voie de developpement, problèmes de corruption, épidémie Ebola ou encore BokoHaram, le sort semble s'acharner sur ce continent. Depuis l'époque des anciens royaumes jusqu'à la période pré et post coloniale, l'Afrique n'a pas connu le même destin que ses voisins. En dépit de cette histoire et de ces évènements malheureux, la tendance semble de plus en plus s'inverser et le continent se redresse depuis ces dernières années.

Selon les prévisions d'une étude2(*), l'Afrique compte maintenant 1,1 milliards d'habitants aujourd'hui et, en 2050, une personne sur quatre sera africaine. Sa population est jeune, avec un fort taux de natalité et ne connait pas le phénomène de vieillissement de la population comme dans certains pays développés. D'autres indicateurs sociaux évoluent favorablement. Le potentiel de l'Afrique se démontre aussi par ses ressources abondantes telles que le pétrole, les pierres précieuses, l'or, le zinc, le gaz naturel ou encore le charbon. De plus, c'est le continent qui possède le plus de terres potentiellement cultivables au monde. La tendance se confirme-t-elle ? Ce potentiel de l'Afrique va-t-il permettre son développement ? Par quels moyens le savoir ?

Pour répondre à ces questions, rapprochons-nous de l'idée que partagent les grandes institutions économiques, les intervenants ayant un oeil sur l'économie mondiale et du potentiel économique africain, nous observerons de plus près la situation globale.

En effet, appelé aussi le nouvel Eldorado par certains, l'Afrique suscite progressivement l'intérêt des investisseurs étrangers. D'après une enquête menée par Havas3(*), une grande part des investisseurs compte investir davantage en Afrique. La majorité est confiante et optimiste sur l'avenir de ce continent. L'enquête a été menée auprès de 43 institutions internationales entre le 13 janvier et le 19 février 2015, d'après la source. Le Nigeria et le Kenya seraient les pays les plus prometteurs pour 56% des investisseurs, suivis de la Côte-d'Ivoire (53 %), l'Ethiopie (40 %), le Mozambique (33 %) et le Maroc (28 %). Par zone géographique, ce serait la sous-région de l'Afrique de l'Est qui suscite le plus de confiance pour 2015, mais dans un horizon à plus long terme, en 2020, l'Afrique de l'Ouest prendra la tête de ce classement par sa stabilité politique et son évolution. Les sondés estiment que plusieurs places financières se dynamisent et provoquent l'intérêt de ceux-ci. Le Nigeria possède la bourse jugée la plus dynamique (pour 69 %), devançant l'Afrique du Sud (59 %) et le Maroc (44 %). Il est rappelé qu'entre 2000 et 2014, le continent a vu le nombre de ses places boursières passer de 8 à 23.

Cependant, les freins aux investissements persistent notamment à cause de la mauvaise gouvernance, citée par plus de 8 institutions sur 10 (84 %) devant l'instabilité politique et la sécurité (74 %).

Malgré cette confiance pour l'avenir de ces grands agents économiques, les marchés financiers africains restent encore peu connus du grand public. Pourtant, ces derniers affichent un potentiel de croissance important.

L'Afrique est un grand continent, composée de 62 pays sur une surface de plus de 30 millions de km², qui nous oblige à vous le présenter géographiquement de la sorte. D'après les cartes4(*) ci-dessous, le continent peut être reparti en 5 zones économiques : l'Afrique du Nord, l'Afrique de l'Est, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique Centrale et l'Afrique Australe.

L'Afrique du Nord est composée des pays nordiques du continent tels que l'Égypte, le Maroc, la Tunisie, l'Algérie et la Lybie. L'Afrique du nord s'est pratiquement relevée de sa contraction du PIB en 2011, provoquée par les troubles politiques et sociaux en Égypte, en Lybie et en Tunisie. Actuellement, cette zone économique enregistre des taux de croissance positifs, mais son redressement est compromis par l'incertitude politique chronique et par le ralentissement de l'activité avec ses principaux partenaires économiques dans la zone euro.

Les places financières les plus actives sont l'Egyptian Exchange, la Bourse de Casablanca et la Bourse de Tunis.

L'Afrique de l'Ouest compte le Nigeria, le Ghana, et les pays de l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA), constituée du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée-Bissau, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. La sous-région ouest africaine enregistre toujours des taux de croissance intéressants malgré une faible décélération en fin 2014.

L'économie de cette sous-région est fortement dépendante du pétrole et des exportations de produits agricoles (café, cacao, coton). L'instabilité politique, la menace terroriste au Nigeria et au Mali, les fluctuations défavorables du cours du pétrole ainsi que les tensions monétaires ressenties au Ghana par exemple, expliquent un ralentissement de la croissance au premier trimestre 2015.

Les places financières les plus actives sont le Ghana Stock Exchange, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et le Nigerian Stock Exchange.

En Afrique de l'Est, on retrouve le Kenya, l'Ethiopie, le Mozambique, la Tanzanie, le Soudan, l'Ouganda et l'ile Maurice. La croissance se maintient grâce aux bonnes performances du Kenya, de la Tanzanie et de l'Éthiopie.

Cependant, la menace terroriste grandissante des milices Shebab au Soudan peut être un frein au développement économique de la sous-région. Pour ce qui est de l'avenir, la pauvreté rurale, l'inégalité des revenus, le chômage des jeunes et l'incertitude qui plane sur les perspectives mondiales continuent de soulever des questions quant à l'avenir dans cette sous-région où existent des marchés financiers en plein essor. La bourse de Nairobi (Nairobi Securities Exchange) reflète particulièrement bien le dynamisme et l'intérêt de cette zone pour les investisseurs.

Les places financières les plus actives sont le Nairobi Securities Exchange, l'Uganda Securities Exchange et le Dar esSalaam Stock Exchange.

L'Afrique Centrale comprend le Cameroun, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, le Rwanda, le Burundi, le Tchad, la Centrafrique. La croissance dans cette sous-région stagne d'année en année.

Les places financières d'Afrique Centrale sont peu actives par rapport à celles de l'Afrique Australe, du Nord, de l'Est ou de l'Ouest. Malgré de bonnes progressions économiques enregistrées au Tchad, au Cameroun et au Gabon, certains pays doivent toujours faire face à la menace terroriste de BokoHaram. Dans cette sous-région de l'Afrique, le taux de chômage reste encore élevé et l'indice de développement humain est très faible. De plus, la région continue de dépendre fortement de la production de produits primaires et des industries extractives. La croissance inclusive et la création d'emplois doivent être les défis majeurs à accomplir.

L'Afrique Australe est composée de l'Angola, la Namibie, le Botswana, la Zambie, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud. C'est la sous-région la plus développée du contient grâce à la maturité de l'économie sud-africaine, qui profite aux pays frontaliers. La croissance est constante depuis plusieurs années. En effet, l'implication de l'Afrique du Sud dans le marché mondial ne lui permet plus d'avoir des taux de croissance très élevés.

Le secteur minier est le plus représentatif dans cette région. Ce secteur a été troublé par des grèves et surtout par la baisse de la demande des métaux précieux (cuivre, or et diamants).

Le Johannesburg Stock Exchange Limited est le marché le plus mature d'Afrique. Il offre une large gamme de produits financiers : des actions, des obligations, des produits dérivés et des produits structurés. Ce marché représente à lui seul plus de 65% de la capitalisation boursière d'Afrique. C'est donc la place financière la plus importante d'Afrique en termes de capitalisation.

Pourtant très peu connus avant le second millénaire, les marchés africains ont commencé à se développer après 2002. Ils ont procédé à des réorganisations structurelles au sein des places boursières comme le passage à la cotation en continu sur certains marchés, ce qui a permis l'introduction en bourse de plusieurs sociétés.

Le marché des matières premières s'est aussi développé, engendrant à certains pays comme le Nigeria et la Tanzanie de générer de la croissance et de voir leur capitalisation boursière augmenter.

Après un brève présentation de l'Afrique, intéressons-nous à l'environnement économique mondiale, puis à sa représentation, et expliquons ce qu'il se passe réellement sur le territoire et quels intervenants, et donc leurs actions, prennent « part à la partie ».

En fin 2014, la capitalisation boursière mondiale s'établissait à 63 529 milliards de dollars(USD). Aux Etats-Unis, les places financières affichent de bonnes performances comme le montre l'indice S&P500 avec +11,39% et le NASDAQ +13,40%. L'Europe n'a pas atteint les mêmes résultats, bien au contraire. En France, l'indice du CAC40 affiche une performance négative, mais relativement constante, avec -0,54% tandis que le SBF120, indice reflétant davantage l'économie du pays, reste quasi constant avec +0,8%.

Malgré une capitalisation boursière africaine représentant environ 2% de la capitalisation mondiale, le continent Africain enregistre, seulement avec l'Asie Pacifique, des taux de croissance plus importants qu'en Europe ou aux USA en 2014. Cependant, cette proportion tend à encore évoluer en Afrique, les marchés financiers étant encore en plein développement dans le continent, mis à part la bourse sud-africaine« Johannesburg Stock Exchange Limited » qui est déjà mature.

Le classement par capitalisations boursières se présente de cette manière, au 19 avril 2015 (excepté pour la BRVM) :

- L'Afrique du Sud, représentant 533 milliards de dollars (USD).

- L'Égypte avec 71,361 milliards de dollars(USD).

- Le Nigéria, avec une capitalisation boursière représentant 59,029 milliards de dollars(USD).

- Le Maroc, avec une capitalisation boursière de 49,869 milliards de dollars (USD).

- Le Kenya occupe la 5e place, avec 25,503 milliards de dollars (USD).

- La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) occupe la 6e place comme l'an passé, mais intéresse davantage les investisseurs étrangers car sa capitalisation dépasse désormais 10 milliards d'euros, avec environ 11,203 milliards de dollars(USD) au 31 décembre 2014.

On retrouve sur ces places financières africaines les filiales de multinationales telles que Danone, Unilever, Total, Société Générale, China State Construction and Engineering Corporation (société chinoise de BTP), Bouygues, Exxon Mobil, Chevron, Shell, RandgoldResources.

Au niveau des autres investisseurs institutionnels internationaux, un grand nombre de sociétés de gestion d'actifs investissent dans des sociétés africaines à potentiel de rendement. Plusieurs fonds communs de placement ont été créés notamment par KKR, Franklin Templeton, Lyxor, Nordea Investment Funds S.A, RenAsset Management, LFPI Asset Management, JPMorgan Asset Management ou Swiss&Global Asset Management.

Plus parlant pour nous, au sein du secteur bancaire, la Société Générale est déjà présente sur le continent et envisage déjà de développer ces activités de banque de détails, de banque commerciale et gestion de fortune, pour tirer profit du boom des investissements chinois dans la région ouest de l'Afrique.

Mais aussi, la Chine, jugée désormais comme la première puissance économique, est bien implantée en Afrique. En effet, la croissance spectaculaire qu'a connue ce pays a poussé les investisseurs chinois à trouver d'autres relais de croissance en Afrique. Ils ont beaucoup investi dans le secteur des matières premières (agriculture, pétrole, mines) ce qui leur assure un positionnement stratégique, et par conséquent, un apport d'important flux de capitaux en Afrique. A ce jour, la Chine est le premier investisseur sur le continent africain.

Tous ces facteurs influencent et contribuent donc au développement de l'Afrique et de certaines places financières. Cependant, le mystère reste ce qui nous amène à nous poser la question : est-il vraiment intéressant d'investir sur les marchés financiers africains ?

Notre étude sera effectuée à travers les places boursières les plus dynamiques et jugées les plus prometteuses à l'avenir, soit celles du Nigéria, du Maroc, de l'Egypte, du Kenya, du Ghana et de l'espace économique de la zone Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Bourse Régionale Valeurs Mobilières). Dans un premier temps, elle portera sur la présentation démographique et sociale, le diagnostic économique et les recommandations par secteurs et places boursières. Dans un second temps, nous tenterons de mettre en exergue les limites et risques associés, ainsi que les évolutions de ces différents marchés pour enfin, essayer de définir une allocation tactique par pays sur la base de portefeuille que nous aurons construits à partir de filtres quantitatifs fondamentaux et boursiers.

Partie I : Diagnostic et perspectives des places financières

Avant de commencer à investir sur ce continent, il est nécessaire de savoir vers quels pays se diriger. En effet, la plupart des pays, et leurs places financières respectives, manquent encore d'informations. Notre sélection s'est portée sur les pays et communautés économiques dont les informations sont facilementaccessibles,et les marchés financiers dynamiques en développement. Ces marchés affichent le plus souvent des perspectives favorables et des risques limités. C'est pourquoi notre étude se focalisera sur six places financières jugées actives et en pleine évolution : La Bourse de Casablanca au Maroc, l'Egyptian Stock Exchange en Egypte, le Ghana Stock Exchange au Ghana, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières correspondant à la zone d'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le Nairobi Securities Exchange au Kenya et le Nigérian Stock Exchange au Nigéria. La bourse sud-africaine est mature, par rapport aux six bourses étudiée. Elle ne sera donc pas prise en compte dans cette partie car elle ne correspond pas aux profils des places financières étudiées.

A- Présentation et analyse par pays

Dans cette partie, nous commencerons à établir un état des lieux des pays à forts potentiels composants les différentes places financières vues précédemment. Nous présenterons ensuite les caractéristiques et l'évolution des bourses des 5 pays et de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

I- Le Maroc

1) Présentation générale

Le Maroc se situe dans le nord de l'Afrique sur le littoral ouest. Le pays s'étend sur 710 850 km² dont 9,5 millions d'hectares de surface agricole (soit 13% de la superficie totale). Le pays est frontalier de l'Algérie par l'est et de la Mauritanie par le sud. L'océan Atlantique et la mer Méditerranée délimitent le Maroc respectivement à l'ouest et au nord. Rabat est la capitale du pays. Cependant, certaines grandes villes gardent leur importance comme Casablanca, Fès, Marrakech et Tanger. Voici la carte géographique5(*) du Royaume.

Le Maroc devient indépendant en 1956, année où la dynastie des Alawis sous le roi Mohammed V a été restaurée. Auparavant, le pays était divisé en deux protectorats : le nord du pays comme un protectorat espagnol et le sud comme un protectorat français. Certaines villes du littoral comme Ceuta sont restées espagnoles. La politique du Maroc s'inscrit dans une monarchie constitutionnelle dotée d'un parlement élu. Mohammed VI est le vingt-troisième monarque de la dynastie alaouite, qui règne sur le Maroc depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, et le troisième à porter le titre de roi.

Ce pays compte 33 millions d'habitants avec 26,3% concernant les personnes de moins de 15 ans. Sa densité est de 75,80 hab. /km². Les Berbères, originaires du Rif et de l'Atlas, composent un tiers de la population. Ces dernières décennies, le Maroc connaît un important exode rural. Quelques 1,7 million de Marocains, généralement d'origine berbère, vivent et travaillent à l'étranger, surtout en France. Le taux d'urbanisation est de 60,36%.Cette population augmente de 1,25% chaque année, avec une espérance de vie de 70 ans et un indice de fécondité de 2,7 enfants par femme.

Son taux d'alphabétisation est de 56,1%, et l'indice de développement humain (IDH) est de 0.617 soit, sur le classement mondiale, le Maroc occupe la 129eplace sur 187pays. Les langues les plus parlées sont l'arabe et l'amazighe, dialecte berbère. Cependant, la langue française est aussi très présente au Maroc comme pour l'anglais et l'espagnol (moins présente que le français).La monnaie nationale est le dirham marocain. En Avril 2015, 1 euro valait 10.7189 dirhams marocains et 1 dollar (USD) valait 9.7926 dirhams marocains.

2) Environnement économique

D'un point de vue économique, le Maroc figure à la 80e place (sur 175 pays classés) selon l'indice de perception de la corruption calculé en 2014 par Transparency International et, en ce qui concerne le climat des investissements, à la 71e place dans le classement 2015 du DoingBusiness de la Banque mondiale.

Le produit intérieur brut marocain s'élève à 109milliards de dollars (USD) en fin 2014, soit 5 670 dollars (USD) par habitant. Sa croissance aura été de 3,15% en 2014 et les prévisions 2015 anticipent une croissance de 4,65%. Cette tendance haussière se confirme depuis plusieurs années, malgré le ralentissement économique de 2012, par la baisse de la demande européenne, principale partenaire commercial du pays, impactée par la crise de la zone euro, ainsi que par la sécheresse ayant affecté la production agricole du pays.

Son PIB se décompose comme suivant :

- Le secteur agricole : prédominant par la richesse des terres au Maroc, cette activité emploie 40% de la population active et représente 15% du PIB. L'évolution de ce secteur influe étroitement sur la croissance économique du pays.

- Le secteur industriel : principalement composé des activités de textile, pétrolière, de montage électronique et de transformation des aliments, ce secteur représente 30% du PIB. D'autres secteurs se développent afin d'atténuer la représentativité du secteur agricole dans l'économie du pays comme la chimie, l'informatique, l'électronique...

- Le secteur tertiaire : la production de ce regroupement d'activité correspond à environ 55% du PIB. L'activité de tourisme reste prédominante dans le secteur mais sa croissance reste dépendante des attentats et autres conflits qui ont lieu dans le pays.

L'inflation du pays est modérée et contrôlée. Depuis 2009, ce taux reste compris entre 0,9% et 2,9% avec une évolution erratique. Ce n'est qu'à partir de 2011 que ce taux d'inflation s'apprécie, contrairement aux autres pays du monde qui se retrouvent dans une période de désinflation.

Le Maroc voit aussi ses investissements augmenter depuis 2013, conformément à sa politique économique. Ils s'élèvent à 33 965 millions de dollars (USD) en 2014.L'épargne représente 28% du produit intérieur brut mais elle tend à évoluer positivement. Quant à la dette publique, cette dernière se monte à environ 69 214 millions de dollars (USD), soit 63% du PIB marocain.

La consommation des ménages tient son rôle aussi dans l'économie du pays. Elle augmente depuis 2008 d'une croissance de 4,4% en moyenne. Le taux de chômage est relativement constant, tournant autour de 9% et se déprécie depuis 2013.

Malgré une balance commerciale encore déficitaire en 2014, les exportations du pays augmentent plus rapidement que les importations depuis 2012. Elles représentent environ 54% des importations en 2014 alors qu'elles n'en représentaient seulement 35% anciennement : le déficit est de 6 384 millions de dollars (USD). L'équilibre commercial n'est donc pas encore si proche pour le Maroc mais la tendance s'améliore.

L'annexe1 (voir table des annexes,page 87) présente les différents partenaires économiques du pays en 2013, ainsi que le commerce total, correspondant à la somme des importations et des exportations, avec chacun d'entre eux.

Passons maintenant à la monnaie du pays. Le dirham marocain a connu une évolution assez spéciale, suivant la baisse de l'euro contre le dollar comme on le voit symétriquement. Lesannexes 2 et 3 présentent les fluctuations de cette monnaie par rapport au dollar USD et par rapport à l'euro.

Enfin, dans le but d'avoir une idée de l'avenir économique du pays, voici un tableau6(*) recensant les principaux indicateurs économiques du Maroc, ainsi que les prévisions estimées.

La politique d'ouverture de l'économie marocaine sur son environnement régional et mondial n'est plus une perspective ou un horizon lointain, mais une dynamique quotidienne et une réalité vécue. Elle a connu un nouvel élan en vue de conforter la position du pays à l'international et de consolider ses relations avec les principaux moteurs de la croissance économique mondiale, l'UE et les États-Unis. La bourse de Casablanca reflète bien la situation économique du pays.

3) La Bourse de Casablanca

a) Présentation et historique

La Bouse de Casablanca a été créée en 1929 et, à cette époque, elle portait le nom d'Office de Compensation des Valeurs Mobilières. L'expansion grandissante du marché des valeurs mobilières et la mise en place du contrôle de change, incitèrent le pays à encadrer et règlementer son organisation et son fonctionnement. Une réforme majeure du marché boursier a été engagée en 1993, afin de compléter et renforcer le développement de la bourse, mettant en place différents intervenants indispensables au bon fonctionnement de cette dernière. Une loi mise en vigueur la même année oblige les entreprises cotées à publier leurs états comptables et financiers, afin d'améliorer l'efficience et la transparence du marché. Certaines sociétés, ayant refusé cette nouvelle règlementation, se sont vu radiées de la cotation. C'est à partir des années 2000, que la bourse marocaine muteen changeant de dénomination, pour devenir la Bourse de Casablanca, une société anonyme à directoire et conseil de surveillance,et commence à se développer plus significativement. Par son adhésion à la World Federation of Exchanges (WFE), elle devient ainsi son 52ème membre, et donc la 4ème bourse arabe et la 4ème bourse africaine à en faire partie et acquière la certification ISO 9001, représentant la mise en place d'un système de management de la qualité dans un organisme, ce qui montre bien son intérêt à se développer encore dans l'avenir et « s'aligner » aux autres places financières internationales.

En effet, la Bouse de Casablanca a bien évolué ces dernières années, et elle présente une croissance de sa capitalisation boursière dynamique. En fin 2014, elle s'élevait à près de 53 milliards de dollars (USD). Actuellement, la tendance est baissière, les valeurs étant impactées par les problèmes liés au secteur de la grande construction et l'attentisme des investisseurs en approche de l'été et du Ramadan. De plus, suite à la crise euro et les conséquences sur l'économie du Maroc avec ses partenaires européens, les transactions restent encore fragilisées mais la croissance revient. L'histoire nous montre que sa capitalisation a déjà atteint plus des 65 milliards et les investisseurs sont confiants pour l'avenir du pays. L'annexe 4 représente l'évolution de la capitalisation boursière de la Bourse de Casablanca sur 10 ans, exprimée en millions de dollars (USD).

b) Caractéristiques du marché

La répartition du volume des transactions par produit est de 12,2% d'obligations et 87,8% d'actions, la bourse ne comprenant que ces types de produits.Sur le marché obligatoire, on retrouve des obligations émises par les entreprises en majorité, versant un coupon entre 4 et 8%. Ces obligations peuvent varier dans leur type de rémunération (taux fixe, révisable...) ou de leur type de remboursement (en numéraire ou en actions). Sur le marché des actions, on retrouve 74 sociétés cotées, mais ce nombre pourrait encore fluctuer, certaines introductions en bourse n'étant pas un succès. Voici la répartition par secteur des sociétés cotées sur la place.

Cette place financière possède plusieurs indices, mis à part ceux sectoriels : le MASI, indice global composé de toutes les valeurs de type action, le MADEX, l'indice compact composé seulement des valeurs cotées au continu, le FTSE CSE Morocco 15 Index, constitué de sociétés et le FTSE CSE Morocco All-Liquid, retraçant la performance de toutes les valeurs liquides de la place. Comme dans les autres pays, les principaux indices sont le MASI et le FTSE CSE Morocco 15 Index. Ce tableau7(*) recense leurs performances depuis différentes périodes.

Les secteurs composant ces indices sont nombreux et variées mais trois d'entre eux occupent une part significative. Seulement depuis quelques années, ce sont les activités de banque et finance qui sont les plus représentatives, suivies des activités de télécommunications et enfin de la construction.

Au regard des performances de la bourse de Casablanca et des bons indicateurs économiques, le Maroc est bien un pays à potentiel énorme dont l'investissement devra y être dirigé. Seulement, le Royaume n'est pas seul au Maghreb, et un de ses voisins affiche de belles perspectives, malgré un contexte politique moins stable.

II- L'Égypte

1) Présentation générale

L'Égypte est située au nord-est de l'Afrique, délimité à l'ouest par la Libye, au sud par le Soudan, à l'est par l'Israël et au nord par la mer Méditerranée. Avec une superficie de 1 001 450 km², le pays est à 94% désertique et le climat est en majorité sec et salubre, excepté autour du Nil. Tout de même, sa densité est de 86 hab. /km2. La capitale d'Egypte est Le Caire, mais d'autres villes ont leur importance comme Alexandrie, Assouan ou encore Suez. Cette carte8(*) présente la situation géographique du pays.

Le royaume d'Égypte accède à l'indépendance en 1922. Longtemps sous tutelle de l'empire Ottoman, puis sous l'emprise britannique, l'Egypte devient indépendante en 1992. Elle évolue ensuite dans un cadre politique moyen-oriental. Ce n'est qu'à partir de janvier et février 2011, où a eu lieu une série de manifestation dénommé « printemps arabe », que le président Hosni Moubarak démissionne sous pression, le peuple n'étant plus d'accord avec sa politique. Des élections se poursuivent par la suite, donnant le pouvoir au Parti de la liberté et de la justice, appartenant au groupe des Frères Musulmans. Le pouvoir, attribué au président Mohammed Morsi, ne lui reste que très peu. De nouvelles manifestations éclatent, l'armée retourne le gouvernement et prend le pouvoir. Depuis, l'Egypte évolue dans un système politique instable causé notamment par ceux qui soutiennent le président sortant, et ses dérives, jugeant ce coup d'Etat comme illégal. Mis à part ce contexte politique fragile, le pays reste le plus connu pour son patrimoine archéologique riche dans le monde.

Malgré une population concentrée autour du Nil, l'Egypte est le pays possédant la 3e plus grande population d'Afrique, comptant plus de 86 millions d'habitants. Cette dernière a connu une très forte croissance depuis 1950, la multipliant par quatre. De plus, cette population reste très jeune avec un âge médian de 24 ans. L'indice de fécondité est de 3,5 enfants pour une femme et l'espérance de vie de 72,4 ans. La population est majoritairement de confession Islamique, à 95% et 5% de confession chrétienne. Avec un taux d'alphabétisation tournant autour de 75%, l'indice de développement humain est de 0,682, soit sur le classement mondial, le pays se trouve à la 110e place.Si la langue officielle est l'arabe, c'est l'égyptien, un dialecte arabe, qui est la langue la plus parlée. La livre égyptienne est la monnaie du pays. En Avril 2015, un dollar (USD) valait 7,60569livres égyptiennes et un euro valait 8,19285livres égyptiennes.

2) Environnement économique

Passons maintenant à la partie économique. Au niveau des risques, le classement, établi par Transparency International en 2014, classant les pays par indice de perception de la corruption, désigne le pays à la 94e place. Le classement Doing Business, lui, classe le pays à la 112een 2015, soit une place supplémentaire par rapport à 2014.

Le PIB égyptien s'établit à plus de 286 milliards de dollars (USD) en fin 2014, soit une hausse de près de 5% par rapport à 2013. Les perspectives pour l'avenir sont favorables avec une croissance du PIB estimée à 3,5%. L'économie égyptienne avait résisté à la crise financière internationale avant de subir la crise politique et le soulèvement révolutionnaire de 2011. Après la démission du président de Hosni Moubarak en 2011 et le retraitau pouvoir par pression de Mohamed Morsi en 2013, l'orientation économique du pays n'est pas claire, l'économie étant en partie préservée grâce à l'aide financière de 20 milliards de dollars USD des monarchies du Golfe. Le secteur agricole contribue à environ 14% du PIB mais emploie 1/3 de la population active. Les céréales, le coton, la canne à sucre et la betterave sont les principaux produits cultivés en Egypte. Le pays reste faiblement industrialisé. C'est seulement par ses richesses naturelles que les activités gazières et pétrolières représentent 35% du PIB. Enfin, le secteur tertiaire correspond à 50% du PIB mais emploie presque la moitié de la population active. Ce secteur reste tiré par les secteurs du tourisme et de télécommunications.

L'inflation du pays n'est pas maitrisée et s'envole à environ 10% en 2014. Cet indicateur a gagné 4 points entre 2013 et 2014 expliqué par les troubles politiques du pays. Les prévisions semblent constantes pour l'avenir et donc à un niveau élevé.

La croissance de la consommation des ménages a drôlement diminué depuis 2011 mais la tendance s'inverse depuis 2014. Néanmoins, ses investissements augmentent depuis 2013, et la hausse devrait se confirmer encore dans les années selon les prévisions, mais ils restent encore trop faibles. Le taux d'épargne atteint 13% en 2014 mais cet indicateur devrait se déprécier dans les années à venir. La dette publique du pays s'élève à 81% du PIB, soit 234 milliards de dollars (USD). D'après les estimations, cette dette devrait rester relativement constante et n'augmentera pas.

La balance commerciale du pays reste déficitaire, mais se conforte. En effet, depuis 2013, la croissance des exportations s'apprécient davantage à celle des importations. La balance s'équilibre progressivement et le pays deviendra excédentaire par rapport à son commerce international.Comme pour le Maroc, l'annexe 5 nous dresse les différents partenaires économiques du pays. La Chine est le partenaire principal du pays, suivi de l'Allemagne et des USA.

Désormais, intéressons-nous à la devise du pays. La livre égyptiennea suivi la baisse de l'euro contre le dollar comme le dirham marocain. Les graphiques des annexes 6 et 7 présentent les fluctuations de cette monnaie par rapport au dollar USD et par rapport à l'euro.

De manière synthétique, voici un tableau9(*) recensant les principaux indicateurs économiques de l'Egypte, ainsi que les prévisions estimées.

Malgré un contexte économique fragile lié aux tensions politiques actuelles, l'Egyptian Stock Exchange affiche de bonnes performances et attire quand même les investisseurs. Mais pourquoi ? Qu'en est-il de cette place financière ?

3) Egyptian Stock Exchange

a) Présentation et historique

La Bourse d'Égypte se situe au Caire et à Alexandrie. A l'époque, les deux bourses étaient distinctes, la bourse d'Alexandrie créée en 1888 et celle du Caire en 1903. Elles fusionnentseulement en 1961. Avant leur fusion, leurs capitalisations cumulées en faisaient une des plus grandes places financières au monde avant les années 1940. Cependant, la politique socialiste du gouvernement à l'époque, lui fit perdre sa place et son attractivité. Ce n'est qu'en 1992, à la suite de réformes, qu'elle redevint attractive. Elle est le produit de la fusion entre la Bourse d'Alexandrie (créée en 1888) et celle du Caire (créée en 1903). Dans les années 1940, avant leur fusion, leur capitalisation cumulée en faisait l'une des 5 bourses les plus importantes au monde. Mais à cause de la politique socialiste du gouvernement égyptien des années 1950, elle perdit sa place et ne redevint attractive qu'après des réformes en 1992.Le printemps arabe de 2011 a bousculé l'Egypte mais sa place boursière demeure un lieu d'investissement attrayant pour les occidentaux qui souhaitent prospecter le marché nord-africain. Par le dynamisme et la liquidité que caractérisent cette bourse, l'Egypte est un marché de millions de clients potentiels pour les sociétés européennes ou américaines par exemple.

En fin 2014, la capitalisation boursière du pays s'établit à quasi 75 milliards de dollars (USD). La tendance demeure assez erratique, les troubles dans le pays ne permettant pas d'investir en sécurité dans cette place, mais elle semble s'améliorer depuis 2013. Le graphique de l'annexe 8 exprime l'évolution de la capitalisation boursière égyptienne sur 5 ans, exprimée en millions de dollars (USD).

b) Caractéristiques du marché

Les produits proposés comprennent les actions et obligations, ainsi que des produits structurés ou des ETF.Le marché obligataire est composé d'obligations d'État et d'entreprises versant un coupon entre 10 et 15%. Le marché des actions compte 234 sociétés cotées. La répartition des valeurs par secteur d'activité se présente comme le graphique suivant :

L'Egyptian Stock Exchange compte 2 indices principaux : l'EGX 30, indice composé des 30 valeurs les plus capitalisées, etl'EGX 70, indice plus large reflétant davantage l'économie du pays. Depuis 2012, ces derniers affichent de bonnes progressions, plus marquées pour l'EGX 30.Ce tableau10(*) résume les performances de l'indice sur la place :

Les secteurs les plus prépondérants dans ces indices sont les activités de banque, d'immobilier et de construction. En 2014, les activités de banque enregistrent une performance de 48%, la construction de 25% et l'immobilier de 61%.

Malgré des troubles politiques existant depuis 2011, la place financière égyptienne reste attrayante et ces évènements n'impactent pas à la baisse ses résultats. Cependant, les perspectives futures restent encore incertaines en Egypte et cette incertitude peut impacter le marché à l'avenir. Après avoir étudié les deux plus grandes places financières d'Afrique du Nord, passons maintenant à une autre sous-région d'Afrique, celle jugée la plus stable et la plus prometteuse dans un horizon à long-terme.

III- Le Ghana

1) Présentation générale

Le Ghana se trouve sur la côte ouest africaine. Il est délimité au nord par le Burkina Faso, à l'ouest par la Côte d'Ivoire, à l'est par le Togo et au sud par le golfe de Guinée (océan Atlantique). Sa superficie est de 238 553 km² pour une densité de 113,65 hab. /km². Accra est la capitale du pays mais d'autres grandes villes se démarquent comme Kumasi et Tamale. L'image11(*) ci-dessous présente la géographie du Ghana.


Le Ghana, anciennement appelé la Côte de l'Or, étaitune colonie britannique à l'époque. C'est le second pays africain à obtenir l'indépendance en 1957, après le Soudan en 1956, grâce à un homme politique, Kwame Nkrumah. C'est pendant ce jour même que la Côte de l'Or prend le nom de Ghana. Le 1er Juillet 1960, la république est proclamée et sera présidé par Nkrumah jusqu'en 1966. Bien après ça, en 2008, lors d'une élection présidentielle très disputée, John Atta-Mills devient le nouveau président du pays, honoré pour son caractère démocratique rarissime sur le continent. Suite à son décès, encore en exercice le 24 juillet 2012, le vice-président John DramaniMahamalui succède à la tête de l'État.

Évoluant dans un climat partagé entre tropicale et subtropicale, la population du pays compte plus de 24 millions d'habitants, dont 38% concernent les moins de 15 ans. Sa croissance devrait augmenter de 2,8% en 2015 et les projections pour 2050 montre que la population devrait s'élever à presque 40 millions d'habitants. Le Ghana possède donc une population jeune avec une espérance de vie de 64,5 ans. Son taux d'urbanisation est de 53% et l'alphabétisation des résidents est à 66,6%. Au niveau religieux, les confessions les plus présentes sont l'islam, les animistes et la chrétienté. L'indice de développement humain est de 0,573 et le pays est classé 138e dans le monde. La langue officielle est l'anglais. La monnaie du Ghana est le Cedi. En Avril 2015, un dollar (USD) valait 37.619,2 cedis et un euro valait 40.523,4 cedis.

2) Environnement économique

Comme nombre de pays africains, le Ghana est riche en matières premières, comme en minerais et en pétrole. Son économie dépend en partie sur l'agriculture. Pendant des années, le Ghana a été le premier producteur mondial de cacao, avec plus de 1,6 million d'hectares de plantations villageoises, avant d'être largement rattrapé par la Côte d'Ivoire. Le secteur industriel y est le plus développé dans cette sous-région de l'Afrique de l'Ouest. Par ailleurs, le Ghana est devenu un pays producteur de pétrole suite à la découverte en 2007 de ressources pétrolières offshore non négligeables.

Le classement du Transparency Internationalde 2014 place le pays à la 61e place. En termes de business, la banque mondiale et son classement DoingBusiness publié en 2015, diminue le Ghana à la 70e place, soit une place de moins qu'en 2014.

Le PIB du Ghana s'élevait en fin 2014, à plus de 38 milliards de dollars (USD). La croissance du PIB ghanéen a connu un ralentissement net en 2014. Et l'année 2015 ne devrait pas changer la donne. L'économie du pays reste dépendante des hydrocarbures dont la conjoncture économique n'est pas en faveur des pays exportateurs. Producteur de cacao et autres matières premières agricoles, le secteur agricole emploie environ 60% de la population active et représente 20% du PIB. Le pays étant plus industrialisé que certains de ses voisins, le secteur industriel contribue environ 28% de la richesse produite du pays. Le secteur tertiaire, tiré par les activités de tourisme et de réexportation, contribue à 52% du produit intérieur brut ghanéen.

L'inflation a gagné presque 4 points entre 2013 et 2014 s'établissant à 15,5% pour l'année 2014. La dépréciation du Cédi, ainsi que la baisse de la demande de biens importés,ont engendréune forte pression inflationniste qui devrait se confirmer aussi en 2015.Même sila consommation des ménages, ainsi que les prix des matières premières,n'évoluent pas et donc limitentla hausse des prix, l'inflation restera nourrie par la hausse des prix administrés et le renchérissement des biens importés et liés à la dépréciation de la monnaie ghanéenne.La croissance de la consommation des ménages se tasse légèrement mais reste autour de 9%.

Les investissements devraient stagner jusqu'en 2016, où ensuite, leur croissance devrait être plus prononcée. Par ailleurs, le taux d'épargne connait une croissance plus importante, représentant actuellement 15,42% du PIB. La dette publique a augmenté mais reste raisonnable, à 64,6% du PIB soit 24 milliards de dollars (USD), et devrait rester relativement constante, tournant autour de 65% du PIB.

Le solde commercial du pays avec l'international reste déficitaire à -3,562 milliards de dollars (USD). Les importations, dont la croissance était importante depuis 2013, devraient se replier à 9% et diminuant donc le déficit commercial du Ghana.

L'annexe 9 affiche les différents partenaires économiques du pays en 2013, ainsi que le commerce total.

La monnaie nationale, le Cedi, a connu une forte dépréciation de sa valeur à la fin de l'année 2014, comme nous l'avons énoncé précédemment. Les graphiques desannexes 10 et 11 présentent les fluctuations de cette monnaie par rapport au dollar USD et par rapport à l'euro.

Pour conclure, ce tableau12(*) dresse les principaux indicateurs économiques ainsi que les prévisions économiques du Ghana.

Le Ghana possède d'importantes ressources, mais la conjoncture actuelle ne lui permet pas d'en profiter. Cependant, les perspectives futures semblent positives. La place financière de ce pays, le Ghana Stock Exchange, reflète la situation économique du pays.

3) Ghana Stock Exchange

a) Présentation et historique

Ce n'est seulement qu'en 1990 que le Ghana Stock Exchange voit le jour, dans le but d'organiser les échanges de valeurs mobilières et les obligations des secteurs public et privé. Cette place financière est donc relativement récente mais affiche un potentiel intéressant. Très récemment encore, la bourse a complété son dispositif de négociation automatisée, en étendant ses heures de négociation et s'alignant donc aux marchés internationaux. La place financière se situe dans la capitale ghanéenne, à Accra. Sa capitalisation de la place s'élève à 3,45 milliards de dollars (USD) en fin 2014. En effet, les tensions monétaires ainsi que la baisse du pétrole ont impacté significativement sa capitalisation boursière, les investisseurs perdant leursconfiances suite à ces évènements. La tendance est baissière depuis le début de l'année 2015. L'annexe 12présente l'évolution de la capitalisation boursière ghanéenne sur 5 ans, exprimée en millions de dollars (USD).

b) Caractéristiques du marché

Le Ghana Stock Exchange ne comprend que des actions et des obligations. Le marché obligataire prend compte des obligations d'états, et quelques corporate (émises par les entreprises), dont le coupon varie entre 15 et 25%. Les obligations d'Etats sont à échéances 2, 3, 5 et 7 ans tandis que les obligations d'entreprise sont de 1 à 2 ans. Le marché des actions compte 34 sociétés cotées. Ces valeurs sont principalement issues des secteurs bancaires et services annexes, d'exploitation de mines, de télécoms, de construction, des hydrocarbures (pétrole et gaz) et de la grande distribution. Les deux indices principaux sont le GSE Composite Index, comprenant l'ensemble des sociétés cotées, et le GSE Financial Stocks Index, indice prenant compte seulement des valeurs du secteur. L'indice le plus proche de l'économie de pays, le GSE Composite Index, enregistre en 2014 une performance assez faible de 6%, avec une évolution assez erratique.

Ce tableau13(*) résume les performances de l'indice sur la place :

Les services financiers et de télécommunications sont les secteurs incontournables du Ghana Stock Exchange et de ses indices. Cependant, le lancement d'une usine de production de gaz à Atuabo en fin 2014 devrait améliorer l'approvisionnement en électricité et permettre la production des secteurs nécessitant cette énergie. Le secteur manufacturier devrait donc connaître une bonne évolution en 2015, malgré la prépondérance des services énoncés précédemment.

Le Ghana est un pays à fort potentiel économique, malgré ces derniers évènements, et sa place financière est attrayante avec une capitalisation boursière importante. De plus, le pays évolue dans un cadre politique stable qui donne confiance à l'avenir. Cependant, d'autres places financières de la sous-région suscitent plus d'engouement pour l'avenir.

IV- Le Nigéria

1) Présentation générale

Ancienne colonie britannique et membre du Commonwealth, le Nigeria disposed'une superficie de 923 768 km², est le pays le plus peuplé du continent africain.

C'est une république fédérale ouverte sur le golfe de Guinée, limitée au nord par le Niger, au nord-est par le Tchad, à l'est par le Cameroun et le Bénin à l'ouest.

Le Nigeria est bordé au sud par deux baies dans le golfe de Guinée : la baie du Bénin et le golfe du Biafra. La végétation et les paysages nigérians sont très divers. La côte est une région basse de lagons, de plages de sable et de mangroves. Elle se prolonge par une forêt tropicale où les palmiers dépassent 30 m de hauteur. En continuant vers l'intérieur des terres, la savane et les grands espaces boisés montent jusqu'au plateau de Jos, dans le centre du pays, qui culmine à 1 800 m. La partie nord, située en bordure du Sahara, est semi-désertique. L'image ci-dessous montre la carte14(*) géographique du Nigéria.

Le nord est à dominante musulmane et le sud est à dominante chrétienne. La langue officielle est l'anglais, mais en 1998 l'enseignement du français est devenu obligatoire, le pays étant entouré d'Etats francophones.

En 2007, l'économie nigériane était fortement dépendante du secteur du pétrole et du gaz, qui contribuait à 98 % aux recettes de l'exportation du pays, et à 85 % aux recettes publiques et à environ 52 % au produit intérieur brut (PIB).

Aujourd'hui, le Nigeria essaie de diversifier son économie par l'agriculture, l'industrie du cinéma, la télécommunication et les services financiers.

Grâce à ses réserves importantes en ressources humaines et naturelles, le Nigéria a le potentiel nécessaire pour construire une économie prospère, réduire sensiblement la pauvreté, et fournir les services de santé, d'éducation et d'infrastructure dont sa population a besoin.

Sur la base des statistiques de 2014, le Nigeria compte 177 millions d'habitants avec un taux de natalité de 38.03% contre un taux de mortalité de 13.16%.

La moyenne d'âge du pays est de 18.2 ans, l'espérance de vie depuis la naissance est de 52,62ans.

Le Nigéria est le pays plus grand pays d'Afrique et représente 47 % de la population de l'Afrique de l'Ouest, ce qui en fait l'Etat le plus peuplé d'Afrique et le 7e au monde. La population du Nigéria est composée d'environ 200 groupes ethniques. Les deux principales religions sont l'Islam et le Christianisme.

On peut distinguer, globalement, trois principaux groupes ethniques qui sont : Les Haoussas-Fulanis (environ 45 % de la population), les Yoroubas au sud-ouest (environ 20 à 25 % de la population) et les Ibos au sud-est (de 10 à 15 % de la population).

Après presque 16 ans d'autorité militaire, une nouvelle constitution a été adoptée en 1999, et une transition pacifique vers un gouvernement civil a été effectuée. Depuis cette époque, on assiste à un réel changement démocratique à la tête de l'État.

En mars 2015, pris en étau entre le terrorisme de Boko Haram, les clivages ethno-régionaux et la corruption endémique. La présidentielle du 28 mars a marqué le début d'un renouveau, car c'est un parti d'opposition qui a remporté ces élections. Une première dans l'histoire du Nigeria, et le président sortant a immédiatement reconnu sa défaite, ce qui met à bas le cliché rebattu qui veut que les dirigeants africains refusent de quitter leurs fonctions. Le nouveau président du Nigéria se nomme S.E Muhammadu Buhari.

2) Environnement économique

Données économiques15(*)

Indicateurs macroéconomique Nigéria

2013

2014

2015(p)

2016(p)

2017(p)

Dette extérieure (publique et privée) /PIB

10,48%

10,50%

11,48%

11,23%

11,11%

Investissement en % du PIB

14,72%

15,19%

15,65%

16,02%

16,40%

Taux d'épargne en % du PIB

18,58%

17,40%

16,32%

17,33%

17,722

Croissance du PIB en %

5,39%

6,31%

4,75%

4,95%

5,25%

Inflation en %

8,48%

8,06%

9,59%

10,66%

8,873

Au classement Doing Business 2015, le Nigéria est classé à la 170ième place en hausse de 5 places par rapport à 2014. On constate une évolution du classement Création d'entreprise, ou le pays gagne 9 places pour se classé au 129ième rang. De même, il gagne 74 places au 52ième rang du classement Obtention de prêts.

Le Nigeria a connu une croissance économique soutenue en 2014, les prévisions pour 2015 montrent un ralentissement dans un contexte de changement politique et de baisse des cours du pétrole, alors que le pays tire environ 70% de ses revenus du secteur pétrolier.

La baisse du cours du baril a pesé sur l'économie nigériane, la dévaluation, les élections, la menace terroriste seront un frein pour la croissance du Nigéria en 2015.Dans ce contexte, la croissance devrait atteindre 4.7% cette année et 5% en 2016.

Pour le moment, les élections de 2015 se sont bien déroulées, le Nigéria à un nouveau président, l'opposant Mr MuhammaduBuhari. Cette alternance politique montre la maturité démocratique du pays. Les priorités du nouveau président seront de trouver des relais de croissance autres que le pétrole et aussi assurer la stabilité dans le nord-est du pays.

Le PIB Nigérian, se reparti par secteur comme suit : l'industrie pour 25,6%(dont pétrole : 14,4%, et gaz : 7%), les services (incluant les services financiers et assurances, le logement, le commerce) pour 51%, l'agriculture pour 23%, les télécommunications pour 8,69%, l'industrie de transformation pour 6,63%, l'industrie cinématographique et musicale pour 1,62%. Cette nouvelle répartition souligne l'évolution de la structure de l'économie nigériane, historiquement dominée par le secteur des hydrocarbures, mais où les services et l'agriculture prennent désormais un poids important devant l'industrie.

Le budget 2014/2015 a été revu en décembre 2014 à cause de la forte baisse des cours du baril de pétrole. Il a aussi prévu pour 2015, 447 millions d'euros au titre des subventions aux carburants, soit une baisse de 90 % par rapport à 2014.

La Banque Centrale a réduit, au cours de l'été 2013, le taux de base bancaire afin de diminuer le coût de l'emprunt pour les acteurs économiques. Depuis 2014, des préoccupations majeures ont émergé, à savoir la menace terroriste, la baisse du cours du baril de pétrole qui a affecté les réserves de devises étrangères.
Pour stabiliser sa monnaie, le « Naira », qui a atteint des niveaux historiquement bas contre le dollar, la banque centrale du Nigéria a décidé de dévaluer la monnaie.Lesannexes 13 et 14 montrent l'évolution, sur 5 ans, du Naira Nigérian, par rapport à l'euro et au dollar.

Cette mesure montre aussi l'indépendance de la banque centrale du Nigéria. Les résultats de ces mesures volontaristes s'annoncent plutôt bien progressivement avec des perspectives stables, autour de 5% jusqu'à 2020, dans ce contexte favorable.

Evolution Inflation et taux de croissance du PIB


- La croissance économique a été soutenue en 2014 (+6,3 %), malgré quelques signes d'affaiblissement en fin d'année. Les prévisions sont à (+4.7%) en 2015

- Le taux d'inflation en 2014 (+8,5) est prévu en hausse pour 2015 (+9,6%)

Evolution de la dette, des investissements et de l'épargne par rapport au PIB

- La dette extérieure (publique et privé) nigériane représente 10.51% du PIB pour l'exercice 2013/2014 pour l'année 2015 les prévisions sont à 11.5%.

- Les investissements en 2014 ont représenté 17.4%du PIB, les prévisions maintiennent un taux supérieur à 15% jusqu'en 2020.

- Le taux d'épargne en 2014 est de 17.4% contre 18.4% en 2013, ce taux devrait rester au-dessus des 16% du PIB selon les prévisions du FMI

Les Partenaires commerciaux


Les premiers partenaires du pays sont les Etats-Unis (USA) suivi de la Chine et de l'Inde. L'annexe15 présente les différents partenaires économiques du pays en 2013, ainsi que le commerce total avec chacun d'entre eux.

3) Le Nigérian Stock Exchange

a) Historique et présentation

« The Nigerian Stock Exchange » a été créé en 1960, sous la dénomination « The Lagos Stock Exchange ». Les premières opérations ont débuté à Lagos en 1961 avec 19 valeurs cotées. En décembre 1977, elle change de dénomination et établit des succursales dans certaines des grandes villes commerciales du pays.

Le Nigerian Stock Exchange (NSE) est réglementée par la Securities and Exchange Commission(SEC), qui a pour mandat de surveiller les échanges, de prévenir les violations des règles du marché, de prévenir et de détecter les manipulations et les pratiques commerciales abusives. Le 27 avril 1999, la Bourse est passée au système de trading automatisé (ATS). Les données sur les performances des sociétés cotées sont publiées quotidiennement, hebdomadairement, mensuellement, trimestriellement et annuellement.

Afin d'encourager les investissements étrangers au Nigeria, le gouvernement a aboli la législation sur la prévention de l'afflux de capitaux étrangers dans le pays. Cela a permis aux courtiers étrangers d'intervenir sur la Bourse du Nigeria. Tous les investisseurs de toute nationalité sont libres d'investir. L'annexe 16 exprime l'évolution de la capitalisation boursière du Nigéria sur 5 ans, jusqu'en avril 2015.

b) Le marché obligataire

Les obligations d'entreprises rémunèrent entre 10% et 18% de coupon annuel. Certaines entreprises ont choisi d'émettre des obligations à taux variables.
L'état du Nigéria distribue des coupons entre 7% et 15.75%. Certaines collectivités territoriales telles LAGOS, EMI, EDO, EBONYI, EKITY, BENUE, KADUNA, BOCHI, BAYELSA, GOMBE, OYO, KOJI, OSUN ont émis des obligations pour le développement des Etats. Elles distribuent des coupons entre 12,5% et 16%. Le Niger, pays frontalier au Nigéria a aussi émis des obligations à maturité 10 ans avec un coupon à 14%. Le marché de la dette est quasi illiquide, très peu de titres y sont échangés.

Le graphique ci-après nous montre l'évolution du taux d'inflation sur des périodes d'un an glissant, le taux pourra être comparé aux coupons des obligations pour avoir une idée des taux réels.

Les déterminants des taux longs étant, les taux courts, l'inflation et le rapport entre l'offre et la demande.

Pour une meilleure interprétation des taux moyens des obligations, le graphique ci-dessous montre l'évolution en 2006 des taux courts, bons du trésor (treasury bill), rémunération de l'épargne (savingdeposit), taux à 1mois, 6mois et 1 an.

c) Le marché des actions

Le marché des actions a 191 sociétés cotées, une centaine de sociétés sont très actives. Il est constitué d'un marché principal « main board » et d'un marché des valeurs mobilières alternatives (ASEM),où sont cotées les petites et moyennes entreprises à fort potentiel de croissance. Ce marché donne la possibilité aux petites entreprises de lever des capitaux à long terme à un coût relativement faible, et d'avoir des institutionnel comme investisseurs.

Le marché financier du Nigéria est un peu liquide et la vente à découvert est interdite. Toutefois, les courtiers sont autorisés à emprunter des titres. Dans ce cas, les teneurs de marchés sont autorisés à couvrir la vente à découvert, à conditions d'avoir conclu un agrément de bonne foi avec un coutier qui accepte de reprendre les titres.

Le secteur le plus représenté sur le Nigeria stock exchange est le secteur financier avec 57 sociétés cotées. Suivent le secteur des biens et services industriels (28 sociétés), le secteur des biens de consommation (24 sociétés), les services (24 sociétés), le secteur du pétrole et du gaz (14 sociétés) et le secteur de la santé (11 sociétés).

Les secteurs de l'immobilier, des conglomérats, de l'agriculture, de l'informatique, de la télécommunication, et des ressources naturelles représentent en tous 34 sociétés cotées.

La bourse du Nigéria offre un large choix sectoriel d'investissement, permettant aux investisseurs de se positionner sur plusieurs secteurs afin de profiter de l'économie.

Ci-dessous, un graphique16(*) et un tableau décrivant la répartition et le nombre de sociétés cotées par secteur d'activités.

Secteur

Nombre de Sociétés cotées

AGRICULTURE

5

CONGLOMERAT

6

CONSTRUCTION/REAL ESTATE

9

CONSUMER GOODS

28

FINANCIAL SERVICES

57

HEALTHCARE

11

ICT

9

INDUSTRIAL GOODS

24

NATURAL RESOURCES

5

OIL AND GAS

14

SERVICES

23

Sur le marché financier nigérian, en plus des actions et des obligations, des ETF (fonds indiciels cotés) et des Real Estate Investment Trusts ou « REITs ». Le Nigéria prévoit de lister des produits dérivés dès 2016.

Les « REITs » sont des sociétés ou fiducies qui utilisent les fonds de nombreux investisseurs pour acheter et de gérer les biens de revenus et / ou des prêts hypothécaires.

Les « REITs » permettent d'avoir une exposition sur l'immobilier, ils sont négociés à la bourse comme des actions et ils sont de 3 catégories :

- Les « REITs » d'actions

- Les « REITs » hypothécaires.

- Les « REITs » hybrides combinent les stratégies de placement du « REITs » d'actions et de « REITs » hypothécaires en investissant dans les deux.

d) Les indices Boursiers

Tous les indices sont pondérés en utilisant la capitalisation boursière pondérée, ils sont rééquilibrés sur une base semestrielle du premier jour ouvrable en Janvier et en Juillet.
Sauf l'indice NSE-All-share Index (NSE ASI) qui est calculé sur une base quotidienne des cours des actions Ajustées.

L'indice NSE 30 est un indice boursier majeur composé des 30 valeurs les plus liquides ayant les 30 plus grandes capitalisations boursières. L'indicea été créé le 29 Décembre 2012.

Pour l'année 2015 :

- les nouveaux entrants en 2015 sont les sociétés : 7-Up Bottling Co. Plc, Seplat Petroleum Dev Co. Plc, Mobil Oil Nigeria Plc.

- Les sortants en 2015 sont les sociétés : GlaxoSmithklime Consumer Plc, Fidelity Bank Plc, AshakaCement Plc.

L'indice NSE Consumer Goods est un indice boursier composé des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations boursière du secteur Consumer goods (les sociétés d'alimentation de boissons, de tabac). L'indice a été créé le 1er Juillet 2008.En 2015, il n'y a eu aucun changement.

L'indice NSE Banking est un indice boursier composé des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations boursières des banques. L'indice a été créé le 1er Juillet 2008.En 2015, l'indice avu l'entrée d'Unity Bank Plc et la sortie Skye Bank Plc.

L'indice NSE Insurance est un indice boursier composé des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations boursière des sociétés d'assurance. L'indice a été créé le 1er Juillet 2008.En 2015, UnityKapital Assurance Plc a cédé sa place à Linkage Assurance Plc.

L'indice NSE Industrial est un indice boursier composé des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations boursière du secteur biens et services industriel. L'indice de base de 1000 points a été créé le 1er Juillet 2008.En 2015, Paints&Coatings Manufacturers Plc a cédé sa place à Avon Crowncaps&Containers Nigeria.

L'indice NSE Oil/Gas est un indice boursier composé des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations boursière du secteur pétrole et gaz. L'indice de base de 1000 points a été créé le 1er Juillet 2008. En 2015, Eterna Plc a cédésa place à Seplat Petroleum Dev Co. Plc.

L'indice ASEM, est l'indice de la capitalisation boursière des 11 sociétés cotées sur l'ASEM, crée en janvier 2011 à 1000 points

Ci-dessous le graphique et un tableau17(*) récapitulatif des performances des indices de la bourse du Nigéria.

 

Ytd 15/05/15

1an

3ans

5ans

Banking Index

10,8%

-3,6%

21,9%

-10,1%

Industrial Index

5,7%

-11,2%

105,8%

 ND

Consumer Index

-10,0%

-12,2%

38,3%

-0,2%

All Share Index

-0,6%

-11,6%

53,6%

24,1%

Oil and gas Index

-1,8%

17,8%

102,7%

-7,9%

NSE30 Index

0,4%

-10,7%

54,8%

38,3%

Asem Index

2,4%

27,6%

23,9%

 ND

V- L'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)

1) Présentation générale

L'UEMOA regroupe 8 pays de l'Afrique de l'Ouest: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Sa Superficie est de 3 509 600 km2, et compte 80 340 000 habitants(2006) avec un taux de croissance démographique de 3%.

La langue commune aux huit pays est le français. Néanmoins, chaque pays à plus d'une cinquantaine de groupe ethniques différents. La carte géographique18(*) ci-dessous présente la situation géographique de cette zone.

L'économie de l'union est fortement dépendante de l'agriculture et des ressources naturelles (pétrole, gaz, mine). La situation politique tend à s'améliorer, car ces dernières années, certains pays comme la Côte d'Ivoire, le Mali et récemment le Burkina Faso, ont connu des perturbations qui ont freinées l'activité économique.

Le Sénégal intègre depuis plusieurs années les valeurs de la démocratie, c'est le pays de l'union le plus stable politique. La Côte d'Ivoire est aussi un poids lourd de l'économie de l'union, mais depuis 2000, le pays a connu beaucoup de crises politiques ayant ralenti la vigueur de son économie.

L'union économique a pour mission la réalisation de l'intégration économique et financières des États membres, dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel. Elle vise au renforcement de la compétitivité des activités économiques dans un environnement juridique rationalisé et harmonisé.

Tous les pays de l'union sont membres de la zone Franc , bâtie sur les liens historiques qui unissent la France aux pays africains, et issue de la volonté commune de ces pays de maintenir un cadre institutionnel qui a contribué à la stabilité du cadre macroéconomique.

La coopération monétaire entre la France et les pays africains de l'union économique est régie par quatre principes fondamentaux :

- la garantie de convertibilité illimitée apportée par le Trésor français,

- la fixité des parités de change,

- le libre transfert et la centralisation des réserves de change. En contrepartie de la garantie du Trésor français, la banque centrale des états de l'Afrique de l'ouest (BCEAO) est tenue de déposer une partie de ses réserves de change sur un compte dit « d'opérations », ouvert dans les livres du Trésor Français.

Le compte d'opérations a été formalisé par des conventions signées entre les autorités françaises et les représentants des banques centrales des états de l'Afrique de l'ouest. Ils fonctionnent comme des comptes à vue ouverts auprès du Trésor français et sont rémunérés.

La création de l'espace économique devrait faciliter les échanges entre les différents pays et créer des synergies.

2) Environnement économique

Données économiques19(*)

Indicateurs macroéconomiques UEMOA

2013

2014(p)

2015(p)

2016(p)

2017(p)

Dette extérieure (publique et privée) /PIB

26,8%

27,8%

27,8%

27,6%

27,3%

Investissement en % du PIB

21,9%

22,2%

22,6%

22,9%

23,1%

Taux d'épargne en % du PIB

15,1%

14,6%

15,5%

15,9%

16,1%

Croissance du PIB en %

5,5%

6,5%

6,3%

7,1%

6,7%

Inflation en %

1,6%

2,3%

2,2%

2,2%

2,2%

Au classement Doing business 2015 :

- le Bénin gagne 16 places et est 151ième au classement général. Dans la catégorie « création d'entreprise » le pays gagne 56 places au 117ième rang. Il gagne 14 places et se classe 135ième, dans la catégorie « Protection des investisseurs minoritaires ».

- le Burkina Faso, perd 6 places et est 167ième au classement général. Dans la catégorie « Octroi de permis de construire », le pays gagne une place au 76ième rang. Dans la catégorie « Protection des investisseurs minoritaires », il gagne 14 places et il est classé 135ième.

- la Côte d'Ivoire, gagne 11 places et est 147ième au classement général. Dans la catégorie « création d'entreprise», le pays gagne 80 places au 44ième rang. Dans la catégorie « Exécution des contrats », elle gagne 8 places et il est classé 72ième.

- la Guinée-Bissau, perd 3 places et est 179ième au classement général. Dans la catégorie « Protection des investisseurs minoritaires», le pays gagne 14 places et est classé 122ième.

- le Mali, perd 3 places et est 146ième au classement général. Dans la catégorie « Octroi de permis de construire», le pays gagne 9 places et est classé 97ième.

- le Niger, perd 3 places et est 168ième au classement général. Dans la catégorie « Octroi de permis de construire», le pays gagne 1 places et est classé 119ième. Dans la catégorie « Protection des investisseurs minoritaires », il gagne 7 places et il est classé 146ième.

- le Sénégal, gagne 10 places et est 161ième au classement général. Dans la catégorie « Création d'entreprise », le pays gagne 43 places et est classé 90ième. Dans la catégorie « Protection des investisseurs minoritaires », il gagne 31 places et il est classé 122ième.

- Le Togo, gagne 15 places et est 149ième au classement général. Dans la catégorie « Création d'entreprise », le pays gagne 45 places et est classé 134ième. Dans la catégorie « Protection des investisseurs minoritaires », il gagne 14 places et il est classé 121ième

Inflation et taux de Croissance du PIB


- L'inflation a connu des niveaux très élevés entre 2007 et 2009. Depuis 2010, la zone UEMOA essaie d'avoir un taux d'inflation autour de 2%.

- La croissance reste dynamique entre 5% à 7% en moyenne, jusqu'en 2017.

Evolution de la dette, des investissements et de l'épargne par rapport au PIB

La dette extérieure de la zone UEMOA est autour de 25% du PIB, les investissements restent constants à 22% en moyenne, le taux d'épargne moyen est autour de 15%.

3) Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM)

a) Historique et présentation de la BRVM

La BRVM « Bourse régionale des valeurs mobilière » a été créé le 16 septembre 1998. Les activités de la (BRVM) et du « Dépositaire Central/Banque de Règlement » (DC/BR) ont démarré avec la cotation de 35 sociétés, héritées de l'ex « Bourse  des Valeurs d'Abidjan (BVA) ».

La BRVM ou Bouse Régionale des Valeurs Mobilières a pour objectif :

- le relèvement du taux d'épargne financière et l'accroissement de l'offre de capitaux à long terme

- la diversification des moyens de financement des entreprises

- la réduction des coûts d'intermédiation financière

Le 24 mars 1999, la BRVMa muté vers le système de trading automatisé (ATS).Aujourd'hui, il y 38 sociétés cotées et 33 obligations cotées. Le 16 septembre 2013, la BRVM est passée de la cotation au fixing à la cotation en continu, ce qui devrait améliorer son attractivité auprès des émetteurs et investisseurs.

Graphique20(*) récapitulatif de l'Organisation de la Brvm

Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) est l'organe de tutelle du Marché Financier Ouest africain. Il règlemente le marché financier de l'UMOA21(*), autorise les opérations, surveille le marché secondaire et contrôle les acteurs. Le conseil sanctionne le non-respect des règles du marché. Ces missions principales sont : la protection de l'épargne investie en valeurs mobilières, l'information des investisseurs et le suivi du bon fonctionnement du marché.

Le Dépositaire Central / Banque de Règlement (DC / BR) est chargé de la conservation et de la Circulation des valeurs mobilières pour le compte des émetteurs et des intermédiaires financiers agréés par le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers.

Le DC ou BR a pour mission la centralisation de la conservation des comptes courants des valeurs mobilières pour le compte de ses adhérents, le règlement et la livraison des opérations de bourse, le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérations de marché et le paiement des intérêts et dividendes. Les intervenants commerciaux sont : les sociétés de gestion et d'intermédiation, les sociétés de gestion de patrimoine, les apporteurs d'affaires, les teneurs de comptes compensateurs, les sociétés de gestion d'organismes de Placement Collectif ("OPC"), les démarcheurs et les conseillers en investissements boursiers.

b) Le marché obligataire

Sur le marché obligataire, il y a 33 obligations cotées et les émetteurs sont variés. L'Etat, les entreprises publiques et privées, des institutions internationales y émettent des obligations pour le financement de projets et d'infrastructures dans la sous-région. Le marché obligataire est peu liquide, la majorité des obligations côte à 100%. Les trésors publics et les différents Etats membres empruntent à des taux compris entre 6% et 7%.Les trésors publics ivoiriens et burkinabés, les Etats du Sénégal et du Togo empruntent sur le marché obligataire.

Les sociétés publiques et privées de la zone UEUMOA empruntent à des taux compris entre 5.95% et 7%.

Le graphique ci-dessous nous montre l'évolution du taux d'inflation sur des périodes d'un an glissant, le taux pourra être comparé et taux des obligations pour avoir une idée des taux réels.

c) Le marché des actions

Le marché action est divisé en 3 compartiments :

- Le compartiment A, qui regroupe les sociétés dont la capitalisation boursière est supérieure à 100 Milliards de FCFA, soit 152 millions d'euros. On compte 14 sociétés sur ce compartiment La plus grosse capitalisation de ce compartiment est la société SONATEL avec plus de 3,59 Milliards d'euros de capitalisation boursière suivi du groupe ETI à 1.5 Milliards d'euros.

- Le compartiment B, qui regroupe les sociétés dont la capitalisation boursière est comprise entre 100 Milliards de FCFA et 10 Milliards de FCFA, soit entre 152 Millions d'euros et 15.2 millions d'euros. On compte 19 sociétés sur ce compartiment avec Total Sénégal (139 Millions D'euros) suivi de BOA Burkina Faso (112.8 millions d'euros) puis de VIVO Energy (109,48 Millions d'euros).

- Le compartiment C, qui regroupe les sociétés dont la capitalisation boursière est inférieure 10 Milliards de FCFA soit 15.2 millions d'euros. Les sociétés ayant les plus grandes capitalisations dans ce compartiment sont SICOR et SETAO.

Le marché des actions est peu liquide, malgré la bonne volonté des dirigeants de la bourse, les populations de la zone UEMOA n'ont pratiquement aucune culture financière et boursière, l'accès aux informations du marché est limité tant au niveau national qu'international. Les sociétés cotées n'animent pas le marché, elles communiquent peu et les informations ne sont pas toujours disponibles. Toutefois certaines sociétés présentent d'énormes potentiels dans les télécommunications, les banques, le pétrole et l'industrie.

Malgré le potentiel économique de la zone, très peu de sociétés font appel à l'épargne publique. Certaines sociétés de la zone apparaissent dans le classement des meilleures entreprises en Afrique, mais ne sont pas cotées sur la bourse régionale des valeurs mobilières.

Ci-dessous le graphique récapitulatif du nombre de sociétés cotées par secteur :

d) Les indices boursiers

Les indices sont automatiquement générés par le système de négociation de la BRVM et diffusés après chaque séance. La formule des indices tient compte de la capitalisation boursière, de la fréquence des transactions et du volume de transactions par séance. Les indices sont calculés sur la base quotidienne des cours des actions ajustées. En outre, seules les actions ordinaires sont retenues pour le calcul des indices.

L'indice BRVM 10est composé des dix sociétés les plus actives du marché, il est rééquilibré chaque trimestre (le premier lundi de janvier, avril, juillet et octobre).

L'indice BRVM Composite est constitué de toutes les valeurs cotées à la BVRM, l'indice est rééquilibré après chaque nouvelle inscription à la cote, de manière à être adapté à l'évolution du marché régional.

VI- Le Kenya

1) Présentation générale

Situé sur l'Équateur, le Kenya se compose de hautes chaînes de montagnes, essentiellement à l'ouest, ne laissant qu'une faible place au sud-est à une plaine côtière qui fait face à l'Océan Indien. Les hautes terres (Nairobi) sont d'abord une région de forêts alors que les basses terres (Mombasa) présentent un paysage de savane. Il existe plusieurs groupes ethniques dont les Kikuyus (1/5 de la population) et les Maasaï cohabitent avec des minorités indiennes, arabes et européennes. La population est rurale à 75% et connaît l'un des plus forts taux d'accroissement au monde. Le pays vit essentiellement de son agriculture (café, thé, fruits), de l'élevage et des touristes qu'attirent à la fois les plages de la côte et les nombreux parcs naturels que compte le pays.

Les langues officielles du Kenya sont le swahili et l'anglais. La langue nationale est le swahili. La carte22(*) ci jointe présente la situation géographique du Kenya.


Le Kenya est indépendant depuis 1963. Ce pays a longtemps fait figure d'exemple en matière de stabilité politique et de transition démocratique. Sur la base des statistiques de 2014, le Kenya compte 44 millions d'habitants avec un taux de natalité de 27.25%contre un taux de mortalité de 7%. La moyenne d'âge du pays est de 19.1 ans, l'espérance de vie depuis la naissance est de 63 ans et plus de 40 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Au-delà de la persistance de la pauvreté (le pourcentage de population « pauvre » demeure stable depuis quatre ans), on constate, ces dernières années, l'émergence d'une classe moyenne qui, sur la base du dernier recensement, représenterait quelques 20 % de la population totale et contribue au maintien d'une demande intérieure soutenue.

2) Environnement économique

Données économiques23(*)

Indicateurs macroéconomiques Nigéria

2013

2014(p)

2015(p)

2016(p)

2017(p)

Dette extérieure (publique et privée) /PIB

42,24%

48,60%

50,08%

50,78%

50,27%

Investissement en % du PIB

19,92%

22,55%

24,18%

24,07%

23,57%

Taux d'épargne en % du PIB

11,25%

13,33%

16,53%

16,71%

16,82%

 

2013

2014

2015(p)

2016(p)

2017(p)

Croissance du PIB en %

5,7%

5,3%

6,9%

7,2%

7,1%

Inflation en %

5,7%

6,9%

5,1%

5,0%

5,1%

Au classement Doing Business 2015, le Kenya est classé à la 139ième place en baisse de 9 places par rapport à 2014. On constate une évolution du classement « paiements des impôts et taxes », où le pays gagne 44 places pour se classer au 102ièmerang. De même, il gagne 4 places au 134ièmerang du classement « règlements et l'insolvabilité ».

Le Kenya connait d'une croissance économique soutenue dans un cadre macro-économique stabilisé.

La croissance économique a été soutenue en 2014 (+5,3 %). Elle est tirée par une amélioration des conditions climatiques et par de nouvelles découvertes de réserves de pétrole et de gaz naturel qui ont dopé les investissements. Dans ce contexte, la croissance devrait atteindre (6.9 %) en 2016 et (7.2%) en 2017.

Le PIB se reparti entre le secteur agricole, l'industrie et les services à plus de 50%.Pendant l'exercice 2011/2012, le déficit courant a augmenté, s'établissant à 9,1 % du PIB, après 8,4 % au cours du précédent exercice. Cette dégradation du solde s'explique par la sécheresse qui a pénalisé les récoltes agricoles et la production hydro-électrique du Kenya, entrainant des importations massives de céréales et de pétrole.

Le Kenya est devenu en 2011 le deuxième récipiendaire des investissements directs à l'étranger (IDE) en Afrique Subsaharienne derrière l'Afrique du Sud, dépassant le Nigéria.

Le budget 2014/2015 donne la priorité au développement des infrastructures de l'enveloppe à la lutte contre la pauvreté et à la mise en place des réformes de structures (fiscalité et Constitution). Toutefois, les dépenses non prévues devraient entrainer une augmentation du déficit budgétaire.

Depuis 2011, des préoccupations majeures ont émergé, à savoir le rebond des pressions inflationnistes et l'évolution négative du taux de change du shilling kényan (KES). Le gouvernement kenyan a entrepris à la mi-octobre 2011, la mise en place d'une politique monétaire et de change nettement plus restrictive. Il a notamment, sur les conseils du FMI, augmenté par deux fois le taux de base de la Banque Centrale.

Les résultats de ces mesures volontaristes sont plutôt probants : le shilling kenyan, depuis fin octobre 2011, s'est stabilisé. Les annexes 17 et 18 montrent l'évolution du Shilling Kenyan sur 5 ans par rapport au dollar USD et à l'euro.

Evolution Inflation et taux de croissance du PIB


L'inflation diminue progressivement avec des perspectives stables, autour de 5% jusqu'à 2020. Dans ce contexte favorable, la Banque Centrale a réduit, à l'été 2013, le taux de base bancaire afin de diminuer le coût de l'emprunt pour les acteurs économiques.La croissance du Pib devrait se stabiliser autour de 7% à partir de 2015.

Evolution de la dette, des investissements et de l'épargne par rapport au PIB

La dette extérieure (publique et privé) kenyane est de 45% du PIB pour l'exercice 2013/2014et devrait rester en dessous de 50% jusqu'en 2020. Les investissements devraient rester supérieurs à 20% du PIB
et le taux d'épargne, relativement faible, devrait rester au-dessus des 10% du PIB et évoluer vers 15% dans les 5 années à venir.

Répartition de l'économie

Au niveau agricole, le Kenya est producteur de : thé, café, maïs, blé, canne à sucre, fruits, légumes.Le pays profite actuellement d'une amélioration des conditions climatiques. Sur le Kenya stock exchange, on retrouve quelques sociétés agricoles cotées qui présentent de bons résultats, ainsi que le secteur de l'industrie des biens de consommation à petite échelle (plastiques, ameublement, batteries, textiles, savon, cigarettes, farine), raffinage de pétrole, aluminium, acier, plomb, ciment, réparation de navires de commerce.

Le tourisme a longtemps été une source de revenu pour le Kenya. Mais depuis les troubles politiques, les attentats répétés des milices shebab, de moins en moins de touristes s'y rendent. Ce secteur est un peu fragilisé.

La télécommunication et les services financiers, sont les secteurs ayant connu une croissance très élevée depuis les années 2000.

C'est une tendance générale en Afrique, le taux de pénétration est très élevé pour les services mobiles, internet et mobile banking pour la téléphonie.

Les services financiers profitent de la hausse du taux de bancarisation des populations qui, au début des années 2000, était de 10%, aujourd'hui ce taux est à plus 40%.

Les Partenaires commerciaux

Les premiers partenaires du pays sont par ordre : L'Inde, la Chine, les Emirats et les Etats-Unis. Le Kenya développe aussi beaucoup d'échanges avec les pays africains tels que la Tanzanie, la Zambie, l'Ouganda, l'Afrique du sud et l'Egypte. L'annexe 19 présente les différents partenaires économiques du pays en 2013, ainsi que le commerce total avec chacun d'entre eux.

1) Nairobi Securities Exchange

a) Historique et présentation du NSE (Nairobi Securities Echange)

La bourse du Kenya, Nairobi Securities Exchange (NSE) a été créée en 1954 par une association d'agents de change européen. Le 11 Septembre 2006,La Bourse est passé au système de trading automatisé (ATS) sur les actions, puis sur le marché obligataire, ce qui marque une étape importante dans les efforts déployés par la NSE pour fournir de la liquidité.

Il y a 32 intervenants  sur la bourse du Kenya, qui sont les banques et les courtiers.Sur le Nairobi Securities exchange, sont échangés des actions ordinaires de sociétés cotées, des fonds indicielle (ETF), des fonds communs de placement, des produits dérivés, des obligations d'entreprise, des obligations d'état, et des REITs (fonds immobiliers). 

La bourse du Kenya a le mandat de fournir une plate-forme de négociation pour les titres cotés. Elle est autorisée et réglementée par l'Autorité des Marchés financiers (Capital MarketsAuthority).

Le Capital MarketsAuthority (CMA) est l'autorité des marchés financiers et l'organisme de réglementation du gouvernement. Elle est chargée de délivrer les licences, d'assurer la régulation du marchés des capitaux au Kenya.  Elle approuve également les offres publiques et  liste les titres négociés à la Bourse de Nairobi.  

LeCentral Depository and Settlement Corporation  (CDSC) est le dépositaire central, il fournit les compensations et assure le règlement livraison des services de titres négociés à la Bourse de Nairobi. Il supervise la conduite des intervenants, qui sont?: les courtiers en valeurs mobilières et les banques d'investissement. 

La capitalisation du Nairobi Securities Exchange a bien évolué depuis 2012. L'annexe 20 présente l'évolution de la capitalisation boursière du Kenya sur 5 ans, jusqu'en avril 2015.

b) Le marché obligataire

Le marché obligataire est constitué en majorité d'obligation d'état, viennent ensuite les obligations d'infrastructures et les obligations corporate. Les taux des coupons sont entre 11% et 14%.Le passage à la cotation en continue de ce marché a permis d'accroitre la liquidité. Ci-dessous le graphique récapitulatif de la répartition du marché obligataire par type d'obligations.

Le graphique ci-dessous nous montre l'évolution du taux d'inflation sur des périodes d'un an glissant, le taux d'inflation pourra être comparé taux des obligations pour avoir une idée des taux réels.


Les déterminants des taux longs étant, les taux courts, l'inflation et le rapport entre l'offre et la demande.Pour une meilleure interprétation des taux moyens des obligations, le graphique ci-dessous montre l'évolution de 2006 des taux courts, bons du trésor (treasury bill), rémunération de l'épargne (savingdeposit), taux à 1mois, 3mois, 6mois et 1 an.

c) Le marché des actions

Le marché actions est constitué de 61 sociétés cotées, une trentaine de sociétés sont actives et liquide. La culture boursière est très développée au Kenya. Les ménages investissent de plus en plus les marchés financiers. Le Kenya a aussi ouvert sa bourse aux étrangers. Peu de valeurs y sont cotées mais représentent un atout non négligeable.

Ci-dessous, un graphique et un tableau décrivant la répartition et le nombre de sociétés cotées par secteur d'activités :

Secteur

Nombre de sociétés Cotées

GROWTH ENTERPRISE MARKET SEGMENT

4

TELECOMMUNICATION AND TECHNOLOGY

1

MANUFACTURING AND ALLIED

9

INVESTMENT SERVICES

1

INSURANCE

6

ENERGY AND PETROLEUM

5

CONSTRUCTION AND ALLIED

5

COMMERCIAL AND SERVICES

9

BANKING

11

AUTOMOBILES AND ACCESSORIES

3

AGRICULTURAL

7

Les secteurs les plus représentés sur le Nairobi stock exchange sont le secteur manufacturier et les services financiers. Ces deux secteurs représentent plus de 45% des sociétés cotées.

En plus des actions et des obligations, des ETF (fonds indiciels cotés) et des Real Estate Investment Trusts ou REITs. Les produits dérivés seront disponibles à partir du mois de juin de l'année 2015. Selon Président du NSE, ils commenceront avec des contrats de monnaie unique et les contrats sur indices qui semblent les plus faciles pour commencer, mais la bourse à l'intention d'introduire des contrats de produits de base de l'agriculture.

d) Les indices boursiers

The NSE All Share Index (NASI) est un indice base 100 crée en janvier 2008. C'est un indice pondéré de capitalisation boursière composé de tous les titres sur le Nairobi Securities exchange. Il mesure plus la capitalisation globale du marché plutôt que les mouvements de prix. Il est calculé sur une base quotidienne des cours des actions ajustées.

The NSE 20 - Share Index (NSE 20) est l'indice de référence de longue date utilisée pour les actions négociées sur la Bourse de Nairobi au Kenya (NSE). Il représente la moyenne géométrique des prix des actions des 20 premières valeurs de la NSE. Il a été rejoint récemment par le NSE All Share Index large base plus (NASI). Le NSE 20 a perdu plus d'un tiers de sa valeur en 2008. L'indice est calculé sur une base quotidienne du cours de l'action Ajusté

The FTSE NSE Kenyan Shilling Government Bond Index, Crée en 2011 grâce à un partenariat entre le FOOTSIE et The Nairobi Securities Exchange (NSE), c'est le premier indice à fournir une mesure indépendante de la performance des obligations du gouvernement kenyan.

FTSE NSE Kenya 15 Index crée en 2011, c'est un indice boursier composé des 15 valeurs les plus liquides ayant les 15 plus grandes capitalisations boursière du Kenya

FTSE NSE Kenya 25 Index crée en 2011, c'est un indice boursier composé des 25 valeurs les plus liquides ayant les 25 plus grandes capitalisations boursière du Kenya.

Graphique et tableau récapitulatif des performances des indices :


 

Ytd 30/04/15

1an

3ans

5ans

FTSE NSE Kenya 15

7,80%

23,30%

148,50%

142,70%

FTSE NSE Kenya 25

7,30%

22,10%

143,10%

136,40%

NSE All Share Index

1,2%

11,7%

113,9%

79,8%

The NSE-20 Index

-5,2%

1,2%

35,4%

19,3%

The FTSE NSE Bond Index

10,18%

5,79%

 ND

 ND

Ces différents pays d'Afrique présentent un potentiel et des caractéristiques intéressantes qui confirment notre première hypothèse. Cependant, nous nous devons d'analyser les limites à leurs développements, ainsi que leurs avenirs.

B- Limites et perspectives

Dans cette partie, nous dresserons les risques et perspectives associés à chaque pays et donc à chaque place correspondante, à travers la matrice du SWOT qui illustre très bien ces données.

I- Le Maroc

Matrice de SWOT

Forces

Faiblesse

- Secteur bancaire rentable et fortement capitalisé

- Capacité à résister à une crise de change

- Richesses naturelles et agricoles

- Situation géographique privilégiée

- Produits proposant une meilleure valeur ajoutée perçue

- Série de réformes positives

- Stabilité politique

- Dépendance au secteur agricole

- Problèmes et inégalités sociaux

- Manque d'atouts concurrentiels

- Cadre des affaires encore à simplifier

- Vulnérable à la situation de l'Union européenne, principal partenaire économique du pays

Opportunités

Menaces

- Amélioration du climat des affaires

- Réforme constitutionnelle et séparation des pouvoirs

- Réduction du déficit commercial

- Profiter des sanctions envers la Russie

- Hausse de la demande intérieure

- Activité cyclique

- Fluctuation des cours de phosphates

- Actions terroristes

- Difficultés dans le développement des PME et TPE

- Accumulation des déficits publics

- Lien trop étroit entre l'État et l'entourage royal

Le Maroc jouit de ressources naturelles et agricoles, qui contribuent principalement à l'accroissement de son PIB. De plus, sa situation géographique, face à l'Europe, lui permet de lier des partenariats solides, notamment avec les pays membres de l'Union Européenne. La montée en qualité de ses produits sans augmenter les coûts liés à leur production, va amplifier ses échanges commerciaux avec le reste du monde. La stabilité politique et le nombre de réforme que le pays débute conforte la confiance des investisseurs sur le pays. Cette maitrise a lieu aussi au niveau macro-économique. En effet, la réduction de son déficit extérieur ainsi que la hausse de ses réserves suite à l'accord fait avec le FMI en 2014 permet au Royaume de résister à des tensions de change. Le secteur bancaire, bien développé depuis ces dernières années, devient désormais rentable et il est le plus performant d'Afrique, après l'Afrique du Sud. La capitalisation du secteur prouve bien cette tendance.

Cependant, le pays n'a pas que des avantages. En effet, sa forte dépendance à l'agriculture l'expose à un risque, principalement en cas de sécheresse ou autres problèmes météorologiques. Ces atouts concurrentiels et productifs restent encore insuffisants face à la concurrence des pays produisant à faible coût et vendant à bas prix, d'où cette montée en gamme des produits au Maroc. Son partenariat avec l'UE la rend vulnérable et impactera son économie en cas de conjoncture économique défavorable en Europe. Des problèmes et inégalités sociaux subsistent et peuvent être un risque à cette économie.

En dépit de ses faiblesses, de belles perspectives se dessinent au Maroc. La multitude de réforme, en termes de réglementation des affaires, s'accentuent progressivement, le pays souhaitant simplifier ce cadre. Elle reste cependant perfectible. Aussi, son déficit commercial se réduit peu à peu. Effectivement, le pays souhaite réduire ses importations en hydrocarbures, en développant le secteur des énergies renouvelables à l'avenir. La conjoncture favorable de l'UE va booster ses exportations en phosphates, le pays étant un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux, ainsi que par les produits manufacturiers telles les voitures ou du matériel en aéronautique. Ce déficit sera aussi réduit par les bonnes performances du secteur tertiaire, principalement porté par le tourisme. Localement, la hausse de la demande intérieure va jouer sur l'économie du pays, principalement par les prévisions positives du secteur du BTP, tiré par les rénovations d'habitations en hausse, et des industries, notamment par l'automobile suite à l'évolution importante de l'usine Renault/Dacia à Tanger. Le commerce, la télécommunication et le transport profiteront aussi de cette augmentation. Les sanctions de la Russie envers l'UE, va profiter au secteur agro-alimentaire grandissant les exportations du Royaume grâce à l'ancienne URSS. Des réformes politiques débutent et visent à ce que le pouvoir du premier ministre et du parlement prennent de l'importance, et surtout de l'indépendance vis-à-vis du monarque actuel.

Des menaces persistent sur le pays. D'abord, l'activité demeure cyclique et donc si la conjoncture économique reste négative, l'économie sera impactée par ces éléments, réduisant ses exportations pour des importations inchangées. La menace terroriste expose le secteur du tourisme à un risque, secteur porteur de la croissance du PIB marocain. De plus, les subventions versées aux activités énergétiques par les finances publiques commencent à peser sur le déficit public, le Royaume ne souhaitant plus être dépendant des hydrocarbures et favorisant donc ces dernières activités. Malgré des efforts importants de réduction des aides, le déficit continue de se creuser et pourrait devenir un problème majeur. En dépit du bon développement du secteur bancaire, le vivier de PME et TPE marocain n'a pas accès au crédit, ou alors très difficilement. Ce point reste problématique à la mesure que le développement de ces entreprises pourrait être plus que bénéfique pour l'économie. D'un point de vue de la gouvernance, le pays suscite de nombreuses critiques quant au lien étroit entre le gouvernement et l'entourage royal. En effet, les problèmes de corruption et les relations privilégiés entre ces deux parties sont dénoncés, l'État devant rester neutre et promulguer l'égalité entre les différentes parties. La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de risques et leurs influences, d'une part sur les marchés financiers, d'autre part sur l'environnement des affaires.

II- L'Égypte

Matrice de SWOT

Forces

Faiblesse

- Stabilité politique retrouvée

- Secteur du tourisme à potentiel

- Maitrise de la dette extérieure

- Aides financières des monarchies du Golfe

- Déficit public important

- Inégalités sociales et chômage élevé

- Crise de change possible

- Système bancaire exposé directement à la dette publique

Opportunités

Menaces

- Gendarme de la lutte contre le terrorisme

- Plan de relance économique

- Aide possible du FMI

- Soutien de la livre égyptienne

- Secteur bancaire rentable

- Tensions sociales

- Manque de sécurité

- Mauvaise maitrise de l'inflation

- Évolution négative du déficit et risque pour les banques

- Importantes importations en alimentaire

Depuis l'élection en Juin 2014 du maréchal El Sissi à la présidence, l'Égypte semble avoir retrouvé enfin une stabilité politique. Par sa présence remarquée et ses actions positives sur la scène internationale, le pays est soutenu financièrement et politiquement par les monarchies du Golfe, tout en maitrisant sa dette extérieure qui ne représente que 20% du PIB égyptien. Les perspectives de cette dette sont favorables, cette dernière ne devant pas évoluer dans les prochaines années. Le secteur du tourisme, qui tire la croissance vers le haut, repart gagnant de ces différents évènements. En effet, les revenus de cette activité ont augmenté par rapport à 2013 et l'année 2015 devrait être encore plus bénéfique pour l'économie.

Par ailleurs, des problèmes sociaux subsistent en Égypte. 40% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et le chômage s'élève à 13,3% de la population active en 2014. De plus, le déficit public reste important. Ces déficits se sont accumulés depuis 2011 et les subventions à l'énergie, malgré leurs diminutions, représentent tout de même 6% du PIB. Ce déficit public atteint 90% du produit intérieur brute fin 2014 mais devrait encore augmenter suite au plan de relance économique initié par le gouvernement. Cette dette colossale est, en plus, détenue par les banques et donc, expose le système bancaire du pays à un risque. Au niveau monétaire, la parité fixe liant la livre égyptienne avec le dollar (USD) reste difficile à effectuer, les réserves de changes étant faibles pour assurer cet alignement. Les aides financières des monarchies alliées ont permis la reconstitution de ces réserves. Cependant, la monnaie devrait moins se déprécier dans l'avenir, les investisseurs ayant gagnés en confiance sur le pays suite à sa stabilisation politique.

À l'avenir, la situation du pays peut encore s'améliorer. En effet, l'Égypte se veut être le gendarme de la lutte contre le terrorisme. Elle est désignée médiateur du dossier israélo-palestinien et engage actuellement des actions contre le terrorisme dans le désert du Sinaï. Sur le plan économique, des projets de relance pourraient contribuer à la croissance économique égyptienne. Ces plans de relance concernent en particulier de grands projets d'infrastructure, comme la construction d'un second canal de Suez. La politique économique égyptienne se veut interventionniste pour booster la croissance via ses actions publiques. Ces projets pourront compter sur une aide financière du FMI avec qui les négociations ont repris récemment, sachant qu'elles étaient rompues depuis 2012. Comme vu précédemment, la dépréciation de la monnaie égyptienne devrait être contenue grâce aux aides financières du Conseil de Coopération du Golfe et surtout par le rétablissement de la confiance des investisseurs étrangers. Enfin, le secteur bancaire affiche de bonnes perspectives et enregistre une rentabilité grandissante malgré une faible capitalisation.

Toutefois, certains éléments peuvent impacter défavorablement l'économie du pays. Suite aux élections, deux mouvements se distinguent et se confrontent : les islamistes et les laïcs. Les partis radicaux, après avoir été mis de côté par le gouvernement actuel, provoquent des attentats visant les grandes institutions égyptiennes afin de faire pression au régime actuel. Le manque de sécurité est donc un problème et un frein pour les investisseurs souhaitant investir en Égypte. Aussi, ces problèmes de sécurité impactent les secteurs du tourisme et de l'industrie d'extraction. Le plan de relance économique qui va permettre de soutenir la croissance, va aussi engendrer la hausse du déficit budgétaire, en dépit d'une baisse des subventions encore insuffisante. L'évolution de cette dette expose davantage le système bancaire à un risque souverain. La forte pression inflationniste diminue la consommation des ménages, et cette consommation devrait ralentir progressivement au regard de l'évolution de l'inflation. Déjà énoncées auparavant, les réserves de change sont faibles, surtout pour une population grandissante et dont les importations concernent principalement leurs besoins alimentaires. La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de risques et leurs influences, d'une part sur les marchés financiers, d'autre part sur l'environnement des affaires.

La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de risques et leurs influences, d'une part sur les marchés financiers, d'autre part sur l'environnement des affaires.

III- Le Ghana

Matrice de SWOT

Forces

Faiblesse

- Importantes richesses naturelles

- Gouvernement solide

- Assistance des institutionnelles

- Convoitise des investisseurs étrangers

- Mauvaise gestion des déficits

- Dépendance aux exportations

- Infrastructures insuffisantes

- Système bancaire public dans le rouge

Opportunités

Menaces

- Développement énergétique

- Programme de suivi avec le Fonds Monétaire International

- Amélioration du climat des affaires

- Naissance de la West AfricanCapitalMarketIntegration Council (WACMIC)

- Décision de l'OPEP

- Tensions monétaires

- Echec des négociations en Côte d'Ivoire

- Climat social détérioré

- Tendances baissières des cours de matières premières

Le pays possède d'importantes ressources naturelles dont profite son économie. Principaux exportateurs de cacao et d'or, et récemment suite à la découverte d'un gisement de pétrole, exportateur de pétrole, la richesse du territoire ghanéen provoque la convoitise des investisseurs. Le président John DramaniMahama et son parti le Congrès National Démocratique ont créé une véritable stabilité politique, démocratie qui rayonne dans la région comme une réussite et conforte l'avis des investisseurs du Ghana. Sur le plan financier, l'ancienne Côte de l'Or reçoit l'aide et l'assistance de grandes institutions telles le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale ou l'Union Européenne, ainsi que des pays comme la Chine ou bien les Etats-Unis.

En dépit de ressources non négligeable, la mauvaise gestion des déficits freine les investissements étrangers. La dette publique prend de l'ampleur, les recettes fiscales étant faibles. Malgré que le pays ait instauré une taxe sur les produits pétroliers en 2015, cette politique fiscale va déplaire aux investisseurs et augmenter le déficit commercial. De plus, le manque d'infrastructure ne permet pas le développement du pays et ses exportations dépendent donc uniquement de ses ressources. Le système bancaire public est aussi vivement critiqué. Ses lacunes en termes de contrôles internes et le manque de réglementation du secteur l'expose à un risque suite à la hausse de créances douteuses et peut provoquer un déséquilibre au niveau national, les banques possédant 20% des actifs du pays.

De bonnes opportunités se présentent pour le Ghana. De grands projets devraient booster l'économie. Le secteur des hydrocarbures contribuera à la croissance du PIB avec le développement de l'exploitation du gisement sur le site de Jubilee en dépit de problèmes techniques fréquents. Depuis fin 2014, une usine de production de gaz a été créée à Atuabo et va profiter au secteur manufacturier assurant leur approvisionnement en électricité. Aussi, le suivi et l'assistance sur plusieurs années du Fonds Monétaire International, avec son aide financière versée en début d'année, va lui permettre de réduire son endettement publique et rassure les investisseurs. Sur le plan réglementaire, l'environnement des affaires a été simplifié, les procédures administratives sont plus rapides tout comme l'accessibilité au crédit. La naissance de la West African Capital Market Integration Council est un tournant pour le pays. En effet, cette plateforme commune, réunissant les bourses du Nigéria, du Ghana, de la zone d'Union Economique et Financière Ouest Africaine (UEMOA), va dynamiser davantage le marché en suscitant l'intérêt des investisseurs et favoriser l'introduction en bourse d'entreprise de grande taille et dont le besoin de capitaux est important, de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Les PME et TPE pourront profiter des places financières nationales, qui existeront toujours, afin de lever des fonds.

Malheureusement, ses bonnes perspectives pourraient être menacées sur différents point. Après la découverte du champ de Jubilee dans la zone maritime frontalière avec la Côte d'Ivoire, les négociations entre les deux Etats restent non abouties, au point que le Ghana ait demandé l'intervention d'un arbitre des Nations Unies dans ce dossier. Cependant, la tendance baissière de ses matières premières, prépondérantes sur le territoire ghanéen, ne nous conforte pas pour l'avenir. Le cours du pétrole reste dépendant de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et de leurs décisions, tandis que la chute progressive du cours de l'or depuis ces dernières décennies ne devrait pas connaitre de rebond à l'avenir. Au niveau monétaire, des tensions règnent sur le pays. L'accumulation des déficits publics a provoqué la sortie importante de capitaux étrangers et par conséquent, la dépréciation du Cedi. Sa valeur a chuté de 26% par rapport au dollar (USD) en 2014. L'inflation reste très élevée et la consommation des ménages ne cesse de diminuer. Même si la croissance des ménages reste contenue et que les cours des matières premières ne s'apprécient guère, l'inflation demeurera alimenté par la hausse du prix des importations liée à la dépréciation de la monnaie ghanéenne. Le climat social se détériore aussi peu à peu. Le programme d'assistance avec le FMI, engendrant des mesures d'austérité alors que le pouvoir d'achat des habitants chute considérablement, suscite le mécontentement de la population et de grandes manifestations. Le gouvernement devra prendre en compte ces éléments, le peuple ayant de grandes attentes quant à la politique du pays. La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de risques et leurs influences comme pour les pays précédents.

IV- Le Nigéria

Matrice de SWOT

Forces

Faiblesse

- Un régime politique stable

- Une Économie en forte croissance, portée par des ressources et l'industrie

- Influence diplomatique certaine, notamment dans le cadre de la CEDEAO

- Impact culturel et puissance du secteur cinématographique

- Indépendance de la politique monétaire de la banque centrale

- Instabilité sécuritaire dû aux nombreux groupes rebelles

- De fortes inégalités économiques

- Absence de d'infrastructures routières dans certains états

- Des difficultés pour diversifier son économie

- Une armée en difficultés face à ses prérogatives intérieures et internationales

- Existence d'une fracture entre le Nord et le Sud

- Conflits ethniques et religieux incessants

Opportunités

Menaces

- Des vecteurs économiques à exploiter pleinement (pétrole, agriculture, cinéma)

- Une population jeune et dynamique

- Accélération du développement du secteur automobile, l'agrobusiness et le secteur bancaire

- Beaucoup de possibilités de diversification de l'économie

- Menaces terroriste pouvant venir de groupes rebelles aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur

- Ingérence des grands groupes pétroliers occidentaux

- Risque de Catastrophe écologique liée à l'exploitation pétrolière

Après le bon déroulement des élections en mars 2015, la confiance des investisseurs c'est améliorée. L'armée continue ces efforts pour mettre en déroute les groupes terroristes.

Des réformes structurelles dans le secteur de l'alimentation et du cinéma contribueraient au développement de ces secteurs d'activités.

La baisse des cours du pétrole en 2014 a entrainé des tensions monétaires sur le naira (la monnaie nigériane), on remarque que l'économie nigériane est fortement liée au pétrole. Mais le secteur automobile, le secteur bancaire, les biens et services de consommations sont en plein développement, ces secteurs pourraient être plus tard les moteurs de l'économie du 5ième pays le plus peuplé au monde.

Sur le Nigérian stock exchanges, toutes les sociétés cotées représentent une grande partie de l'activité économique du pays, tous les secteurs d'activités y sont pratiquement représentés.

Les épargnants locaux sont de plus en plus éduqué pour investir et le Nigéria a ouvert sa bourses aux investisseurs étrangers de 2003 à 2015 le Nigeria stock exchange a doublé sa capitalisation boursière.

Les informations de marchés sont régulièrement disponible mais les historiques sont difficile d'accès un grand nombre d'analyste internationaux suivent des sociétés cotées au Nigéria. Le Nigéria à l'avantage d'avoir une banque centrale indépendante qui lui permet de prendre des décisions pouvant pallier à certains chocs économiques.

Ci-dessous quelques facteurs de risques et leur impact sur les marchés financiers et l'environnement des affaires au Nigéria. Ces risques peuvent être un frein au développement du pays.

V- L'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

Matrice de SWOT

Forces

Faiblesse

- Espace économiques de libre-échange avec une monnaie commune

- Economie en croissance.

- Secteur agricole porté sur l'exportation

- 3 ports facilitent le commerce international (Abidjan, Lomé, Dakar)

- Population estimé à plus de 80 millions d'habitants en 2006

- Absence de souveraineté monétaire

- De inégalités économiques et une population vivant majoritairement dans un état d'extrême pauvreté

- Difficultés pour mettre en oeuvre les accords libre circulation des personnes et des marchandises

- Corruption

- La bourse régionale des valeurs mobilière manque de profondeur

- Instabilité politique

Opportunités

Menaces

- Forte demande d'infrastructures de télécommunications

- Une population jeune et dynamique

- Secteur agricole diversifié

- Développement des énergies renouvelable,

- Beaucoup de champs pétroliers

- Développement technologique et du secteur bancaire

- West African Capital MarketIntegration Council (intégration des marchés boursiers de la zone CEDEAO)

- Conflits politiques récurrents

- Menaces terroriste  au Mali et au Niger

- Tension sociale dans les pays de l'espace économique

La croissance dans l'espace économique est tirée par le Sénégal et la Cote d'ivoire qui représente plus de 50% du PIB en 2013. Malgré l'instabilité qu'a connue la cote d'ivoire les 10 dernières années le PIB de la zone ouest africaine a progressé en moyenne de 6%. L'économie de l'espace tend à se diversifier, en côte d'ivoire l'économie est porté par le secteur agricole, le secteur bancaire et le secteur pétrolier, tandis qu'au Sénégal, le secteur du tourisme est un des piliers de l'économie. Au Burkina Faso et au mali l'élevage, la culture du coton et l'industrie porte l'économie.

Il y a un manque de structure de transformation de matières premières, sachant que le secteur agricole et les ressources naturelles contribuent le plus au PIB, il serait bien d'y avoir des industries de transformation sur place. La Côte d'Ivoire qui est le premier producteur de cacao au monde vient à peine de se doter de sa première usine de transformation du cacao depuis son indépendance en 1960. Ces initiatives doivent être encouragées dans d'autres pays de l'espace.

Le secteur pétrolier tend à se développer, beaucoup de champs pétroliers ont été délimité. Dans les années à venir plusieurs pays de l'espace entameront l'exploitation des puits pétroliers.

Comme dans toutes les économies en développement de l'Afrique, le secteur des télécommunications et le secteur bancaire sont en forte expansion. La zone UEMOA est encore une zone inexploitée. Les crises politiques répétées ont freiné tout élan de développement durable, mais de plus en plus de pays tendent vers de réel régime démocratique.

La BRVM, présente des opportunités d'investissement, mais très peu de sociétés sont cotées, la bourse ne reflète pas totale l'économie de la zone. Il serait opportun d'inciter les entreprises à s'introduire en bourse. Peu d'analyste suivent les valeurs cotées sur à BRVM. Le marché obligataire est bien fournir et les taux sont attrayant, le volume des transactions sur les obligations est plus élevé que celui des actions. La bourse n'offre que des supports classiques d'investissement (actions, obligations) et l'industrie de la gestion d'actifs est peu développé. Les années à venir seront décisives pour le développement de cette place financière.

Ci-dessous quelques facteurs de risques et leurs impacts sur les marchés financiers et l'environnement des affaires dans l'espace UEMOA.

VI- Le Kenya

Matrice de SWOT

Forces

Faiblesse

- Membre de la communauté des états de l'Afrique de l'est (espace de libre échange de biens et de personnes)

- Économie et démographie en forte croissance.

- Bonnes performances des secteurs financiers et de télécommunications

- Employés bien formés et bien équipés

- Secteur agricole porté sur l'exportation

- Développement de l'industrie

- Instabilité sécuritaire dû aux nombreux groupes rebelles

- De inégalités économiques et une population vivant majoritairement dans un état d'extrême pauvreté

- Armée inexpérimentée

- Menaces d'attentats terroristes récurrents

- Corruption

Opportunités

Menaces

- Forte demande d'infrastructures de télécommunications

- Une population jeune et dynamique 

- Forte demande de technologie de téléphonie et informatique

- Développement du secteur agricole et du secteur de l'automobile

- Découverte pétrolière au nord du Kenya

- L'instabilité de la Somalie et l'engagement de l'armée kenyane dans le conflit somalien

- Menaces terroriste pouvant venir de groupes rebelles

- Menace le secteur du tourisme avec des récents évènements liés aux milices somaliennes

Depuis l'opération militaire « Linda Nchi », lancée en 2011 à la poursuite des miliciens d'Al-Shabaab en somalie, le Kenya est de plus en plus exposé aux attentats terrorisme qui peuvent porter un frein au secteur du tourisme.

Actuellement le Kenya est stable politiquement, et beaucoup d'investissement étrangers y sont réalisés, l'industrie automobile y a commencé son développement en Afrique. Il existe déjà des usines d'assemblage de voiture Toyota. Dans les années à venir, Renault prévoit y installer une usine d'assemblage en plus de celle Nigéria grâce à son partenariat avec le géant « Stallion Group ».

Le secteur de l'édition et des médias est en train de s'inscrire dans une stratégie de développement dans toute l'Afrique, de nombreux partenariats ont été signés entre entreprises africaines. Les secteurs des télécommunications et des services financiers ont des taux de pénétration très élevés. Ils représentent des secteurs à forte valeur ajoutée. Les meilleures performances boursières sont issues de ces secteurs.

L'industrie manufacturière qui continue de se développer et la découverte pétrolière de la compagnie « Tullow Oil » au Kenya sont des opportunités qui si elles sont bien pilotées, apporteront une nouveau souffle à l'économie kenyane.

Le Kenya à une monnaie forte qui n'est pas favorables aux exportations, bien qu'indépendante, la politique monétaire banque centrale kenyane ne profite toujours pas à l'industrie du pays.

Le Nairobi Securities exchange, présente plusieurs opportunités d'investissement. Elle offre des supports diversifié sur plusieurs classes d'actifs (actions, obligation, immobilisé etc..) après la bourse de l'Afrique du sud la bourse du Kenya est l'une des rares bourses africaines à proposer des produits dérivées et sur plusieurs classes d'actifs. Les sociétés cotées sur la bourse sont suivies par beaucoup d'analystes internationaux, certaines informations sont disponible tandis que d'autres sont quasi indisponible. Une partie de population est éduquée pour investir et les épargnants n'hésitent pas à en tirer profit. Ci-dessous quelques facteurs de risques et leurs impacts sur les marchés financiers et l'environnement des affaires au Kenya.

Cette première partie nous a permis de démontrer le potentiel économique et financier de chaque bourses et de leurs pays respectifs (ou zone). Ces derniers affichent de bonnes perspectives à long-terme et confirme notre hypothèse que ces places financières sont les plus prometteuses pour l'avenir. Cependant, chacune d'entre elles présente des risques inhérents à leurs situations. Certains auront un impact plus ou moins important sur les marchés financiers, tandis que d'autres impacterons plutôt l'environnement des affaires, comme le témoigne le schéma ci-joint.

Partie 2 : Méthodologie et recommandations pour l'élaboration d'un portefeuille boursier

Après avoir dressé le diagnostic des places financières étudiées, il est nécessaire d'être méthodique dans son processus de sélection des valeurs des sociétés cotées et dans l'allocation de son portefeuille. Nous définirions à quoi correspond ce processus et sa méthodologie, pour ensuite expliquer et interpréter les différents critères de sélections permettant de posséder des valeurs à fort potentiel en portefeuille. Dans un second temps, nous exposerons nos recommandations d'une sélection de valeurs et d'une allocation par secteur pour chacune des marchés concernés.

A- Processus de sélection de valeurs

I- Définition générale d'un processus de sélection

Tous les pays étudiés présentent d'énormes potentiels de développement, mais aussi des risques qui ont plus ou moins des impacts sur le marché des capitaux et l'environnement des affaires. Afin de répondre à la question de savoir s'il y est intéressant d'investir sur les marchés financier, nous avons suivi une méthodologie de sélections des valeurs nous ayant été recommandé par Mathieu tassy (interviews en annexe), gérant d'un fonds diversifié sur les actions et obligations européenne (Tocqueville Olympe patrimoine).

Une bonne décision d'investissement doit toujours être liée à un bon processus d'investissement. Un processus d'investissement doit suivre 3 grandes étapes qui sont le choix des sources d'information, la stratégie d'analyse et l'univers d'investissement, puis la décision d'investissement.

1) Les sources d'informations

Elles sont très importantes, il faut utiliser des sources fiables. Elles peuvent être interne c'est le cas d'une société de gestion ayant un département de recherche, des informations peuvent être obtenues lors d'échange avec des professionnels ou en feuilletant le rapport financier d'une société cotée.

Toutefois d'autres sources externes peuvent aider à l'analyse, c'est le cas des bases de données telles que Bloomberg ou Reuters. Comme autres sources externe on peut citer les bureaux d'études (alpha value), les analyses des courtiers et aussi la presse économique.

2) Stratégie d'analyse et l'univers d'investissement

Une fois les sources d'informations ciblées, il est important d'adopter une stratégie d'analyse :

- Top Down (analyse macro, allocation, puis analyse micro)

- Bottom Up (analyse micro, analyse macro, puis allocation)

L'univers d'investissement doit être bien précisé, car l'impact de la macroéconomique est différent d'un espace économique à un autre. À cet univers d'investissement, on peut y ajouter des critères sectoriels et des limites de capitalisation boursières.

En fonction de la stratégie d'analyse (Top down, ou Botton up), les analyses macro-économiques et les analyses micro-économiques sont essentielles.

a) L'analyse micro-économique

Cette analyse doit comprendre :

- L'analyse de la société : elle doit prendre en compte l'analyse du business model (positionnement produit, barrières, évaluation de l'outil industriel), l'appréciation de la stratégie en terme de diversification, de concentration ou de savoir-faire, l'existence d'un modèle de croissance des résultats et l'analyse des éléments externes pouvant influencer les valorisations.

- L'analyse de la structure financière : elle doit prendre en compte le niveau d'évolution des fonds propres, l'endettement brute et nette, l'appréciation des ratios tels que le gearing et les ratios de couverture de la dette et enfin l'étude des cash-flows (liquidité court et long termes, amortissement et intérêts).Il est important d'appliquer des filtres quantitatifs ou qualitatifs à notre univers d'investissement.
Le choix des filtres peuvent se faire en fonction d'un secteur, de la taille des entreprises étudié ou de nos convictions. En générale, nous avons les filtres des données financières qui nous permettent d'apprécier la qualité des états financiers des sociétés, les filtres lié à la politique du dividende, les filtres de valorisation qui permettent d'avoir une idée de la valeur de l'entreprise, par rapport à ces concurrents.

- La valorisation : elle permet de donner une valeur aux sociétés cotées par rapport aux concurrents. La valorisation peu se faire par une analyse des spreads en fonctions des secteurs, des maturités, du pays ou de la qualité de l'émetteur d'actions ou d'obligations.


b) L'analyse macro-économique

L'analyse doit se faire manière périodique, la plus part de temps recommandé en mensuel, cette analyse doit tenir compte de l'avis des économistes, des gérants et des brokers, sur les grandes classes d'actifs et sur l'évolution de l'économie mondiale.

Il est recommandé après l'analyse des données de procéder à des rencontres avec les « sell-side » et des analystes indépendants, puis avec le management des sociétés afin de poser des questions sur l'entreprise, de bien comprendre le business modèle.

3) L'allocation d'actif et la décision d'investissement

L'allocation d'actif doit tenir compte de nos convictions sur une valeur. Elle est issue de la confrontation de l'analyse macro-économique (Top-Down) et de l'analyse micro-économiques (Bottom up). L'allocation d'actif peut être complétée par l'analyse des spreads (actions Vs Indice), des courbes de secteur et des courbes de l'émetteur.

L'élaboration d'un portefeuille doit tenir compte de l'identification des éléments pouvant amener à revaloriser une action ou à améliorer la qualité de l'émetteur.
L'investissement doit être régulièrement suivi afin de déterminer d'autres points d'entrés ou de sorties. Le suivi des performances est primordial et les opérations d'arbitrage peuvent présenter des intérêts.

II- Explication et interprétation des filtres utilisés

Le processus de sélection est primordial dans l'élaboration d'un portefeuille boursier. La méthode et la rigueur sont de taille dans ce procédé. Notre sélection se fera à travers plusieurs « familles » d'indicateurs : les données financières, la croissance du bénéfice net par action, les données liées uniquement aux dividendes et les indicateurs boursiers. En général, les données de valorisation sont aussi de très bons indicateurs et sont pris en compte dans le processus de sélection pour ensuite les comparer à d'autres valeurs afin de déterminer, avec plus de pertinence, quelles sont celles à ajouter en portefeuille. En effet, ils permettent de donner une valeur à une entreprise, basée sur ses performances ainsi que ses perspectives, pour la comparer à d'autres. Notre étude ne prendra pas compte de ces derniers indicateurs.

1) Critères financiers

Tout d'abord, les indicateurs financiers sont les fondamentaux de notre méthodologie. En effet, ils se focalisent sur la performance de l'entreprise, en termes de rentabilité et de structure financière. Il ne s'agit pas de prendre uniquement des valeurs attrayantes en termes de critères boursiers car cette stratégie engendre parfois la création de bulle spéculative, soit la capitalisation excessive d'une valeur qui ne créer pas de valeurs voire n'est même pas rentable. Certains indicateurs seront pris sur des horizons différents, de 1 à 5 ans, afin d'observer leurs évolutions.

Le WeightedAverageCost of Capital (WACC) ou Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC) en français, représente le coût du capital qui a été investi.

Le Return On Capital Employed (ROCE), qui correspond à la rentabilité des capitaux engagés, permet de mesurer ce que rapporte l'entreprise avec le revenu qu'elle dégage (le résultat d'exploitation après impôts) par rapport aux actifs immobilisés (arsenal de production, brevets, logiciels...) et le besoin en fonds de roulement (BFR), ces deux éléments formant l'actif économique.

Ce ROCE se compare avec le WACC afin de déterminer la création, si le ROCE est supérieur, ou la destruction, si le WACC est supérieur, de valeur par l'activité de l'entreprise. D'autres indicateurs de rentabilité sont pertinents selon les secteurs.

Le Return On Asset (ROA), représentant la rentabilité de l'actif immobilisé, va correspondre à des activités industrielles dont l'arsenal de production est conséquent et sera ensuite comparée avec la concurrence.

Le Return On Equity (ROE), en français la rentabilité des capitaux propres, prend compte du résultat net et des capitaux propres. Il permet de mettre en exergue la rentabilité d'exploitation avec l'effet de levier financier lié à la dette, qui se transforme, logiquement et généralement, en capitaux propres par la suite. Le recours à l'endettement permet donc de booster sa rentabilité d'exploitation.

Ces indicateurs de rentabilité (ROCE, ROE et ROA) sont généralement pris sur un horizon de 5 ans, ou en faisant une moyenne sur une période donnée.

Suite à ça, nous nous intéressons à l'analyse des marges. La marge sur EBIT ou dite d'exploitation correspond au rapport du résultat d'exploitation sur le chiffre d'affaires. La marge opérationnelle, similaire à celle d'exploitation, prend plutôt l'excédent brut d'exploitation (EBE) et donne une image plus réelle du flux dégagé par l'entreprise, l'EBE ne prenant pas compte des écritures d'amortissement.

La marge nette, quant à elle, représente la profitabilité de l'entreprise par rapport au chiffre d'affaires, en prenant le résultat net, qui lui sera le déterminant final à inscrire au bilan. Ces ratios seront pris sur plusieurs années et on notera le minimum et le maximum afin d'avoir une fourchette des marges.

La croissance des ventes est aussi un point important à ne pas oublier car si l'activité décroît, les investisseurs auront plus d'intérêts à se diriger vers une entreprise en pleine croissance et possédant les mêmes caractéristiques car malgré des marges identiques en proportion, les revenues enregistrés ne seront surement pas identiques en valeur.

L'analyse de la structure est aussi important pour savoir si son équilibre bilanciel et sa solvabilité sont assurés. Le rapport des dettes nettes sur l'EBE va nous permettre de constater en combien d'années l'entreprise peut rembourser ses échéances seulement grâce aux flux générés par son activité. C'est l'autonomie financière qui sera démontrée par ce calcul.

Le Gearing, étant le ratio de la dette globale sur les capitaux propres, ainsi que la dette nette par actions permettent de nous donner une idée de l'endettement de la structure et de connaitre la proportion des différentes ressources, principalement les capitaux propres et l'endettement financier global.

2) Critères de croissance du bénéfice net par action

Après avoir dressé les caractéristiques financières à chaque valeur, il est important de prendre en compte la croissance des bénéfices nets par action (BNPA). En effet, une croissance importante du BNPA va susciter la convoitise des investisseurs. Par conséquent, il est analysé sur plusieurs périodes. Ce ratio entre le résultat net et le nombre d'action permet d'appréhender les dividendes susceptibles d'être distribués aux porteurs de ces actions, qui constituent alors en cas de versement une rémunération pour l'actionnaire.

3) Critères liés à la politique de distribution de dividendes

Le dividende constitue pour l'actionnaire une rémunération supplémentaire de la plus-value potentielle qu'il compte enregistrer (ou malheureusement, de la moins-value qui constitue une perte et plus un gain). La politique de distribution de dividende d'une entreprise doit donc être analyser afin de s'orienter vers des valeurs, en plus d'être potentiellement performante sur le long-terme, qui versent un dividende. Plusieurs éléments seront pris en compte.

Le montant des dividendes versés chaque année depuis une certaine période (5 à 10ans) permet de savoir si ces versements tendent à évoluer davantage ou à l'inverse, qu'ils diminuent. De plus, la date du prochain dividende doit être connue car, si une sélection de valeur en portefeuille se fait proche de cette date, notre choix pourrait favoriser une entreprise, ayant l'habitude de distribuer une partie de son résultat, dont la date de versement de dividende est proche. Le ratio de couverture des dividendes, se concrétisant par la division du bénéfice net par les dividendes versés, nous laisse interpréter quant à la proportion du bénéfice qui sera affectée aux actionnaires. Si ce ratio est bas, cela signifie que l'entreprise verse une grande partie de ses bénéfices et va d'autant plus attirer les investisseurs, tandis qu'un ratio élevé signifie que l'entreprise conserve une grande partie de ses bénéfices en trésorerie (afin d'être investie dans la majorité des cas et donc en dépit des intérêts des actionnaires.

4) Critères boursiers

C'est la finalisation de notre sélection. Les indicateurs boursiers nous donnent une idée du sentiment des investisseurs sur une valeur et d'autres éléments indispensables avant de se positionner sur une action. La capitalisation boursière d'une entreprise est un très bon indicateur, représentant la valeur de marché de l'ensemble des titres de cette même entreprise. Théoriquement, on peut l'interpréter comme le prix de rachat de tous les titres d'une société. Cependant, ce prix d'achat est souvent majoré du fait des perspectives positives qu'elles affichent à moyen ou long terme.

Une action est souvent exposée à un risque de liquidité, c'est-à-dire le fait qu'un actionnaire voulant revendre ses titres ne trouve pas d'acheteurs en contrepartie. La liquidité est donc importante et peut s'analyser à travers les volumes échangés sur une période. Plus les volumes sont grands, plus les titres sont liquides et inversement. Une moyenne, sur plusieurs années, de volumes échangés permettra de répondre à cette question de liquidité.

Le cours de la veille doit être indiqué aussi afin d'avoir une idée sur la tendance de ce dernier. La performance de l'action, c'est-à-dire la hausse ou la chute enregistrée d'une action depuis sa période de détention, nous donne une idée de la tendance de l'entreprise à l'avenir, concrétisée sur le marché par l'engouement des investisseurs sur le sous-jacent en question. Cette performance peut être analysée par jour, par mois ou même par année afin de scruter les tendances court, moyen et long terme d'une action.

Le Price Earning Ratio (PER), considéré comme un indicateur de valorisation mais sera pris dans notre étude en tant qu'indicateur boursier, nous montre le nombre de fois que le cours de bourse d'un sous-jacent capitalise son résultat. Plus parlant dans son interprétation, ce dernier doit être comparé au PER du secteur pour avoir une idée de ce que reflète le marché. Par exemple, un PER supérieur au PER sectoriel signifie que l'action est surévaluée, soit que les investisseurs sont prêts à acheter l'action plus chère car les perspectives à l'avenir sont favorables, contrairement à un PER sectoriel supérieur au PER de l'action qui signifie que l'action est sous-évaluée, soit que les investisseurs ne montrent aucun intérêts à investir dans cette valeur à cause de ses perspectives à l'avenir défavorable. En plus du PER, les ratios Price to Cash-Flow Ratio (P/CF), Price to Book Ratio (P/B), permettent de valoriser une société cotée. D'autres indicateurs peuvent ensuite finaliser notre choix de valeur en portefeuille et sa composition comme le Béta, qui permet de mesurer la corrélation entre le marché (ou indice, secteur, branche d'activité...) et un panier de valeur. Ce coefficient peut s'avérer pertinent par rapport à un indice dont on sait que les tendances seront haussières. L'Alpha, indicateur pertinent, va déceler les valeurs qui surperforment les performances attendues prenant compte de leur risque.

C'est cette méthode qui nous a permis de sélectionner des entreprises à fort potentiel et qui va nous permettre de dresser des recommandations bien précises, sur les différentes places financières étudiées.

B- Recommandation de valeurs et d'allocation par pays

Après avoir décrit notre processus de sélection des valeurs, nous avons donc effectué une sélection d'actions par places financières en fonction de nos différents critères définis précédemment. Les différents tableaux des annexes 21, 22, 23, 24, 25 et 26 résument pour chaque bourse notre choix de valeurs.

Suite à ce choix de valeurs, nous avons fait une allocation sectorielle d'après ce que nous avons pu constater, lors de la première partie de notre étude, sur la performance de certains secteurs dans l'économie de chaque pays. Dans le but d'étudier si notre allocation est performante, nous l'avons comparé à l'indice principal de chaque place financière. Voici la concrétisation de cette idée par places financières. Dans la majeure partie des cas, notre sélection est plus performante que l'indice principal ce qui montre que des opportunités peuvent s'ouvrir aux investisseurs.

Des informations supplémentaires sur notre portefeuille sont indiquées dans les annexes 27 à 32 pour les différentes places financières comme la répartition sectorielle, la position sur chaque titre ainsi qu'un classement des valeurs du portefeuille.

Sélection Maroc VS MASI FLOTTANT : Surperformance de +9.59%

Sélection Egypte VS EGX 30 : Surperformance de +11.52%

Sélection Ghana VS GSE COMPOSITE INDEX : Surperformance de +12.44%

Selection Nigeria VS NIGERIA ALL SHARES: Surperformance de +23.09%

Selection Kenya VS NAIROBI ALL SHARES: Surperformance de +16.13%

Sélection BRVM VS BRVM COMPOSITE : Surperformance de +18.63%

Par rapport au benchmark, nos portefeuilles enregistrent de meilleures performances que ces derniers, grâce à notre allocation et sélection de valeurs. Il est donc possible de dégager de bons résultats sur ces marchés financiers africains, avec une bonne stratégie et une méthode bien travaillée.

Conclusion

Par cette étude, nous avons pu mettre en exergue le potentiel économique du continent africain à travers 6 places financières phares du continent, mis à part le marché sud-africain qui est un marché déjà bien mature et ne correspond pas à ce que nous voulons mettre en avant par ce mémoire. Ces bourses se trouvent dans des pays dont les perspectives sont en majorité favorables à leur développement mais les risques s'exposant à ces marchés restent à surveiller avec vigilance.

La conception de nos portefeuilles fictifs et leurs résultats montrent bien qu'investir en Afrique est intéressant. Avec une bonne analyse des sociétés cotées sur des marchés financiers à potentiel, sélectionnées grâce à une analyse macro-économique, et une allocation tactique et travaillée, il est possible d'avoir de bonnes performances.

Cependant, qu'en est-il de l'avenir ? Sera-t-il toujours intéressant d'investir sur les marchés dont nous nous sommes servis dans cette étude ? La situation actuelle de certains états est favorable à leur développement économique, tandis que d'autres restent encore dans l'incertitude. Cette étude nous a permis d'établir des hypothèses quant à l'avenir de ces marchés, dont nous allons vous les exposer.

Le Maroc est un état stable qui présente des perspectives d'évolution bonnes et intéressantes. La reprise économique qu'il reprend chez ses partenaires économiques lui ouvre des opportunités dont elles devraient profiter. Le système politique est solide et l'avenir de ce pays devrait perdurer dans la stabilité. La menace terroriste reste faible mais devra tout de même être contrôlée afin que les investisseurs conservent leur confiance au Royaume. L'investissement pourra s'orienter au Maroc.

Son voisin du nord de l'Afrique, l'Egypte, affiche lui aussi de bonnes performances. En effet, depuis le printemps arabe en 2011, la place boursière a connu une très belle évolution qui devrait perdurer à court-terme. Malgré des déficits s'accumulant et un manque de sécurité sur le territoire, le pays reçoit l'aide des monarchies du Golfe et les négociations avec le FMI ont repris. Ces éléments devraient contribuer à la croissance économique du pays. Cependant, la stabilité politique du pays doit se confirmer suite à la présidence du maréchal El Sissi afin de conforter l'avis général des investisseurs à plus long-terme.

Malgré sa stabilité politique et sociale actuelle, le Ghana est un pays qui connaît une période de tension monétaire qui pénalise ses marchés financiers. La mauvaise gestion des déficits publics inquiètent à l'avenir, et la dépréciation du Cedi n'améliore pas la tendance. Par cette dernière, l'inflation ne cesse d'augmenter et le climat social commence à se détériorer. Les perspectives du Ghana Stock Exchange restent bonnes à moyen-terme, mais sur le long-terme, le pays reste dans l'incertitude.

Avec le bon déroulement des élections au Nigeria, le pays a montré que la politique ne peut être un frein à l'activité économique. L'économie se diversifie au fil des années, cette stratégie pourra diminuer la forte dépendance de l'économie au pétrole. On constate aussi un développement de l'industrie automobile. Le Nigérian stock exchange accueille chaque année de nouvelles entreprises à la côte. Les épargnants nigérians ont compris l'intérêt des marchés financiers et les investisseurs internationaux sont bien présents.

L'espace économique Ouest Africain, offre des possibilités d'investissement dans l'agriculture, l'industrie de transformation, les infrastructures publiques et les banques. C'est une zone où le risque politique influence beaucoup l'environnement des affaires. La bourse régionale des valeurs mobilières compte très peu de sociétés cotées, mais les entreprises cotées ont d'excellentes politiques de dividende. L'intégration des bourses du Ghana et du Nigéria, permettront à la brvm d'avoir une plus grande visibilité pour les investisseurs internationaux.

Le Kenya est l'un des moteurs de la croissance en Afrique de l'est, malgré les attentats récents, l'activité économique est toujours dynamique l'industrie des biens et service de consommations se porte bien, ce qui traduit bien la vigueur économique du pays. Le tourisme et l'agriculture sont les piliers de l'économie du pays. La découverte de champs pétroliers et l'installation d'industrie de montage d'automobile présentent d'énormes opportunités. Le Nairobi Securities Exchange, qui compte plus de soixante sociétés cotées, est représentatif de l'économie du pays.

Aussi, nous nous sommes posé la question de savoir si les Africains connaissent leurs marchés financiers et s'ilsont l'intention d'y investir.Afin d'avoir une idée sur ce que pense les africains sur l'investissement sur les marchés financiers, nous avons réalisé un sondage sur internet à l'attention des africains, comme ci-joint les résultats du sondage en annexe 36.

Il en ressort que plus 90% des personnes ayant répondu au sondage, veulent investir, mais très peu d'entre eux ont des notions d'investissement et ne savent pas où trouver l'information.


Les africains commencent à s'intéresser aux marchés financiers. À l'avenir, il faudra des structures pour accompagner ces futurs épargnants. Pour cela les autorités de régulations doivent mettre en place des mesures pour favoriser l'investissement sur tous les marchés financiers et mettre en place des stratégies de communications auprès des investisseurs et épargnants.

Malgré ce diagnostic positif, l'Afrique n'est pas le seul continent qui affiche des perspectives de croissance suscitant l'intérêt des investisseurs. L'Asie, qui berce dans son territoire la Chine, affiche elle aussi de bons indicateurs économiques. La place importante qu'occupe la Chine sur ce continent et la croissance impressionnante qu'elle connait devrait contribuer au développement de ses pays voisins et à l'afflux des capitaux en Afrique.

Bibliographie

Article, livre ou journal :

- Jeune Afrique, Hors-série n°37, éditions 2014

- Jeune Afrique Hors-série (Les 500 meilleures entreprises africaines)

- L'AGEFI, Les allocations des institutionnels à l'épreuve des recorrélations entre actifs, publié le 23 janvier 2014

- Rapport annuel du FMI Avril 2015 sur le Kenya, la zone UEO et le Nigéria

- Finance et développement rural en Afrique de l'Ouest / Finance and Rural Development in West Africa, edition : Broché. Auteur : Carlos Cuevas

- La Finance Au Service De L'Afrique, édition : Broché. Auteur : Patrick Honohan et Thorsten Beck

- Régulation des Marches (Keuffi) Financiers Dans l'Espace Ohada, Edition : Broché. Auteur :Daniel Keuffi

- Finances d'entreprises et finance de marche en zone franc, Edition : Broché. Auteur : Alain Massiera

Site internet :

- http://coface.com

- http://wikipédia.com

- http://afrique.lepoint.fr

- http://www.nse.com.ng

- http://www.imf.org

- http://www.lemoci.com

- http://www.finbase-uemoa.org

- http://www.lemondedukenya.com

- http://www.uemoa.int

- http://banquemondiale.com

- http://www.casablanca-bourse.com

- https://www.awex.be

- http://www.financialafrik.com

- http://www.gse.com.gh

- http://www.egx.com.eg

- http://www.nse.co.ke

- http://financialafrik.com/

- http://www.agenceecofin.com/

- http://www.ft.com/intl/world/africa

- https://www.banque-france.fr

- http://www.brvm.org/

Base de données :

- Accès à Bloomberg, mis à disposition de l'école Pôle Paris Alternance

Annexes

Cette liste fait référence à nos différentes annexes indiquées lors de cette étude. Elles nous ont permises de dégager des hypothèses ainsi que des résultats. La majorité des données ont été tirées de Bloomberg, accès mis à disposition par notre école. Vous retrouverez aussi nos fiches de lecture permettant la trajectoire de notre projet.

Annexe 1 : Différents partenaires économiques du Maroc

Annexe 2 : Fluctuation du dirham marocain par rapport au dollar USD

Annexe 3 : Fluctuation du dirham marocain par rapport à l'euro

Annexe 4 : Evolution de la capitalisation boursière de la bourse de Casablanca

Annexe 5 : Différents partenaires économiques de l'Egypte

Annexe 6 : Fluctuation de la livre égyptienne par rapport au dollar USD

Annexe 7 : Fluctuation de la livre égyptienne par rapport à l'euro

Annexe 8 : Evolution de la capitalisation boursière de l'Egyptian Stock Exchange

Annexe 9 : Différents partenaires économiques du Ghana

Annexe 10 : Fluctuation du Cedi par rapport au dollar USD

Annexe 11 : Fluctuation du Cedi par rapport à l'euro

Annexe 12 : Evolution de la capitalisation boursière du Ghana Stock Exchange

Annexe 13 : Fluctuation du Naira Nigérian par rapport au dollar USD

Annexe 14 : Fluctuation du Naira Nigérian par rapport à l'euro

Annexe 15 : Différents partenaires économiques du Nigeria

Annexe 16 : Evolution de la capitalisation boursière du Nigerian Stock Exchange

Annexe 17 : Fluctuation du Shilling par rapport au dollar USD

Annexe 18 : Fluctuation du Shilling par rapport à l'euro

Annexe 19 : Différents partenaires économiques du Kenya

Annexe 20 : Evolution de la capitalisation boursière du Nairobi Securities Exchange

Annexe 21 : Sélection des valeurs de la Bourse de Casablanca

Annexe 22 : Sélection des valeurs de l'Egyptian Stock Exchange

Annexe 23 : Sélection des valeurs du Ghana Stock Exchange

Annexe 24 : Sélection des valeurs du Nigerian Stock Exchange

Annexe 25 : Sélection des valeurs de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières

Annexe 26 : Sélection des valeurs du Nairobi Securities Exchange

Annexe 27 : Information sur le portefeuille de l'Egypte

Annexe 28 : Information sur le portefeuille du Maroc

Annexe 29 : Information sur le portefeuille du Ghana

Annexe 30 : Information sur le portefeuille du Nigéria

Annexe 31 : Information sur le portefeuille Bourse Régionale des Valeurs Mobilières

Annexe 32 : Information sur le portefeuille du Kenya

Annexe 33 : Fiche de lecture entretien le Directeur générale d'Ecobank EDC Côte d'Ivoire

Fiche de Mémoire

Entretien avec Mr : Mike cofi
Directeur générale d'Ecobank EDC Côte d'ivoire.

Pouvez nous nous Présenter le Groupe EDC

EDC (Ecobank Development Corporation) est la filiale régionale d'investissement banciare du Groupe Ecobank . EDC dispose de bureaux et de représentations à travers le Groupe Ecobank avec une forte concentration sur les marchés clés du Nigéria, du Ghana, d'Afrique de l'Ouest francophone, zone UEMOA notamment et d'Afrique Centrale, zone CEMAC. EDC a pour domaines de prédilection l'investissement dans , les télécommunications, l'énergie, la manufacture, les mines et les industries de construction. Nous comptons parmi nos clients des organisations gouvernementales, des multinationales et des entreprises locales. EDC entretient également un intérêt particulier pour le développement des marchés financiers en Afrique de l'Ouest

Pouvez nous, nous décrire Brièvement l'évolution de la bourse de l'Uemoa

La bourse Ouest africaine à été Créée en 1998. Les activités des marchés financiers ont commencé a se développer dans la zone Uemoa en 2005, les transactions se sont par la suite accéléré se quand la bourse est passé en cotation continue en 2012.

Au mois de mai 2013, la BRVM a franchi pour la première fois la barre historique de 5000 milliards de FCFA (environ 10 milliards $) de capitalisation boursière et au 28 janvier 2014 elle frôle presque les 6000 milliards de FCFA soit environ 11,8 milliards $et un volume hebdomadaire de transaction de 4,6 millions $
Sur notre place financière, on rencontre de plus en plus d'institutionnels étrangers qui se positionnent sur les actions de la BRVM. Les fonds américains, qatary et Sud-africain sont les plus actifs.


Notre bourse a pris du retard sur par rapport au Ghana qui  a une capitalisation boursière de 35,35 milliards $, pour un volume de transactions hebdomadaire d'un peu plus du milliard de Dollars.Et du Nigéria qui à a une capitalisation boursière de83,5 milliards $ et un volume moyen de transaction hebdomadaire de 104,7 millions $.
Depuis 2014 nous avons entrepris des road show à travers le monde pour mettre en avant notre place financière.

Pouvez-vous, nous donner un état des marchés financier africains

La finance est actuellement en phase d'expansion, certaines places financières sont devenues des marchés incontournables en Afrique.

En 2012, selon les chiffres de l'African Securities Exchanges Association, la capitalisation de l'ensemble des bourses africaines représentait 1295 milliards de dollars, ce qui placerait la place financière africaine, si elle formait un seul en même marché, à la 12eme place mondiale, derrière l'Inde et devant les places boursières suisse et brésilienne.

Sur l'ensemble des bourses africaines, le Johannesburg Stock Exchange pèse 72%. C'est 10 fois plus que son poursuivant, le Nigeria Stock Exchange qui ne représente que 7% de la capitalisation boursière africaine.

Parmi les francophones, seule la place de Casablanca fait la course dans le peloton de tête en gérant 4% de la fortune boursière africaine.

La Brvm elle se situe à la 10ième place.

Quelle est l'activité d'EDC côte d'ivoire et quel type de clients avez-vous ?

EDC côte d'ivoire l'activité d'investir sur les marchés financier et nous Portons un intérêt particulier au développement des marchés de capitaux en Afrique.
Nous avons une société de gestion (Ecobank Asset Management) dont l'activité principale est de gérer 4 fonds 3 FCP et un fonds dédié :

- ECOBANK UEMOA RENDEMENT ((20%actions, 70% obligations, 10%monétaire)

- ECOBANK UEMOA DIVERSIFIE (40%actions, 50% obligations, 10% monétaire)

- ECO-IFC (90% obligation (états et corporate), 10%monétaire)

- Ces fonds sont investis en actions et obligations de société et d'états de la zone UEOMOA.
Notre clientèle est composée d'organismes gouvernementaux, d'entreprises multinationales, d'entreprises locales, de caisses de retraites et de particuliers

En fonction de vos activités de marchés pouvez nous dire des mots sur la liquidité du marché et l'épargne dans la zone Uemoa.

La place financière de la BRVM est encore jeune, et les particuliers connaissances très peu l'environnement des marchés. Les populations et les acteurs économiques locaux ont très peu de connaissances sur le fonctionnement des marchés mais nous sommes en train d'apporter des réponses à leurs questions et on remarque que de plus en plus de personnes s'y intéressent. La collecte de nos fonds auprès des épargnants à doublé de 2012 à 2013. Nos encours sont passés de 20 millions de dollars en 2011 à 100 millions de dollars aujourd'hui. Tous ces facteurs contribueront à l'amélioration de la liquidité du marché.

Pour l'année 2015 nous prévoyons doublé nos encours.


Actuellement le marchés est très peu liquide et manque de profondeur mais plus les épargnants et les institutionnels investiront sur les marchés, plus il y aura de la liquidité.

Le Ghana, pays voisin à la côte d'ivoire à développer son marché en faisant comprendre aux populations que l'investissement sur les marchés était une forme de soutien au développement de l'économie.

La zone Uemoa connait une croissance depuis quelques années, il s'est créé une nouvelle classe sociale qui a tendance à épargner et qui s'intéresse de plus en plus à l'investissement sur les marchés.

les Valeurs les plus liquides sur la BRVM

Les actions qui s'échangent les plus sont :

- Sonatel (Société nationale des télécommunications)-Sénégal

- Onatel (Office national des Télécommunications) Burkina Faso

- SGBCI (Société Générale de Banques en Côte d'Ivoire)

- ETI (Ecobank Transnational Inc)

Certaines obligations d'état s'échanges beaucoup.

Sur quels Secteur Ouest africain, se positionnera Ecobank pour l'année 2015 ?

Pour l'année 2015, le secteur des Foods et beverage pourrait être porteur avec solibra , les bancaires et les pétrolières .

Annexe 34 :Fiche lecture des états des comptes de la Banque Centrales des Etats de l'Afrique de l'Ouest

BCEAO

Introduction

La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), dont le Siège est sis Avenue Abdoulaye FADIGA à Dakar (Sénégal), est un établissement public international constitué entre les Etats membres de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) par le Traité du 12 mai 1962, modifié le 20 janvier 2007. Son capital n'est pas divisé en actions. Il est détenu à parts égales par les huit Etats membres que sont : le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle est organisée en un réseau qui comprend :

- Un siège,

- 8 agences principales,

- 15 agences auxiliaires,

- Une représentation auprès des institutions Européennes de Coopération, et

- Une représentation auprès de la Commission de l'Union Économique et Monétaire ouest Africaine.

LA BCEAO assiste et assure le secrétariat de la Commission Bancaire de l'UMOA.

Analyse des comptes annuels et de la stratégie de la BCEAO.

En 2013, la BCEAO a publié ces comptes annuels avec ces différents feuillets. Les comptes de la banque centrale sont comptabilisés selon les normes IAS/IFRS sur une année civile.

À la clôture, l'actif économique de la BCEAO reste quasi similaire (+5%). Du coté des emplois, la trésorerie de la banque centrale a diminué mais ces créances envers ses contreparties augmentent. Ces différents flux sont rémunérés, à un certain taux, qui lui procure un revenu. Par ailleurs, les différents avoirs, correspondant à sa liquidité, sont placés dans des supports, comme principalement les obligations. Le patrimoine de la BCEAO, qui leur procure différents revenus, est valorisé par KPMG, expert en la matière. En effet, par le biais des loyers payés par les locataires, la BCEAO récupère les fruits de son « investissement dans la pierre ».

Du coté des ressources, la banque augmente ses émissions de billets et monnaies en circulation afin de dynamiser l'économie. Par ailleurs, ces émissions lui permettent de récupérer les produits de ces prêts. Ces engagements envers le FMI principalement ont augmenté ce qui laisse penser que la BCEAO est impliquée de plus en plus dans l'économie mondiale. Par ailleurs, elle maintient une politique de prudence en ce qui concerne les différents risques inhérents à son rôle de banque centrale. Elle met en place plusieurs réserves afin de limiter le risque et conserver une certaine marge de sécurité comme notamment :

- Mise en place d'une Direction de la prévention des risques sous l'autorité du contrôleur général et par la direction de l'inspection et des audits qui évalue le contrôle interne et les opérations. Les risques inhérents à la BCEAO sont le risque de marché, le risque de contrepartie et le risque opérationnel. La gestion des risques est centrée sur le caractère imprévisible de l'environnement financier et a pour objet d'en minimiser les conséquences négatives potentielles sur les performances de la BCEAO.

- Mise en place d'une réserve sur risques de refinancement. Elle permet la couverture des risques non individualisés inhérents aux activités de Banque Centrale, que ce soit de nature de la contrepartie à ne pas honorer ses engagements financiers. Elle correspond à 5% du refinancement mensuel moyen. Elle est alimentée par un prélèvement direct sur le résultat annuel de la BCEAO.

On peut ajouter que la BCEAO ne manipule pas d'instruments dérivés, significativement, à ce jour.

Vis-à-vis de ses revenues et de ses couts, la BCEAO enregistre de très bons profits depuis quelques années. Tout d'abord, son produit net bancaire est décomposé en 4 sources de revenus :

- Résultat net d'intérêts : en rapport avec ses engagements envers des tiers (FMI principalement) et ses créances sur des tiers (établissement de crédit, principalement). Les créances doivent augmenter, en proportion, plus rapidement que les engagements envers les différents acteurs.

- Dividendes : venant de ses titres de participations dans des entités comme une entreprise avec les Mines de Guiro au Burkina, ou au Niger avec des établissements de crédit tel Sonibank ou le Crédit du Niger...

- Ses différentes commissions : différence entre celles perçues et celles versées.

- Résultat net de change : il représente le solde entre le gain et la perte, réalisé ou latent, sur opérations de change.

- Autres produits : ils correspondent aux produits tels les intérêts acquis par prêt au personnel, les produits exceptionnel et ceux provenant des exercices antérieurs.

Viennent maintenant la structure de coûts de la BCEAO, qui s'articule autour de plusieurs axes :

- Entretien de la circulation fiduciaire (Achats, assurance et transport de signes monétaires et variations).

- Frais généraux : ces frais regroupent les dépenses des grands organes de la zone UMOA, le personnel, les impôts et taxes, les travaux et services extérieurs, les transports et déplacements, ainsi que les différents frais (gestion, représentation...).

- Autre charges : comme les autres produits, on retrouve les charges exceptionnelles et ceux provenant d'exercice antérieur.

- Dotations nettes aux amortissement et provisions.

Le solde de ces deux parties constituant le résultat net de l'exercice 2013 de la BCEAO. Ce bénéfice permet de gonfler les capitaux propres de la banque, ayant augmenté de 16% et s'élevant ainsi à 1 224 356 millions de Franc CFA.

Conclusion

Pour conclure, la BCEAO tient parfaitement son rôle de banque centrale au sein de la zone UMOA. Elle va favoriser le développement de l'économie, s'impliquer dans l'économie mondiale, dynamiser les échanges au sein de la zone UMOA et vers l'extérieur tout en conservant une rentabilité croissante, une bonne structure et un regard prudent sur les risques dont elle s'expose.

La zone UEMOA connait donc un grand pic de croissance, dont elle va en tirer les bénéfices. Malgré cette conjoncture, la BCEAO dispose d'un bon nombre de support de placement financier mais, restant moindre par rapport aux pays développés. Ne manipulant pas les dérivés, la BCEAO peut décider de s'y pencher, ce qui permettra sans doute de créer des relations bilatérales avec l'Europe, et notamment un compagnon de grande date, la France...

Annexe 35 : Fiche de lecture « La philanthropie »

Systems-wide philanthropy for socio-economic transformation in Africa

La philanthropie est la philosophie ou doctrine de vie qui met l'humanité au premier plan de ses priorités. Un philanthrope cherche à améliorer le sort de ses semblables par de multiples moyens. Tendai Murisa, directeur des programmes au sein de TrustAfrica, nous transmet les points importants à améliorer ou mettre en oeuvre pour le bon développement de l'Afrique. Le Dr. Murisa qui est né et a grandi au Zimbabwe, a rejoint TrustAfrica en décembre 2009 pour coordonner leurs efforts de mise en oeuvre d'un mouvement de plaidoyer efficace pour un développement agricole durable et équitable en Afrique. Il est chargé de la planification, la coordination et la gestion de la mise en oeuvre du projet et ainsi que de faire des rapports sur ses résultats.

Dans son article, Tendai Murisa présente le diagnostic actuel et ensuite, expose les différents axes d'amélioration pour la bonne transformation socio-économique en Afrique.

Tout d'abord, l'Afrique est un continent où la société n'est pas assez sensibilisée sur la démocratie et ses valeurs. Cependant, ce n'est pas la société en tant que-t-elle qui est remise en question, mais plutôt le cadre institutionnel absent qui impacte la population. C'est tout un système social qui est à mettre en oeuvre afin d'impliquer les citoyens Africains dans la vie démocratique et leur apporter les connaissances et les infrastructures nécessaires pour son bon fonctionnement. Par ce biais, une société civile dynamique et informée va se créer et engendrer la dénonciation et la condamnation des abus politiques par le peuple voire même, de demander un changement de gouvernement qui ne respecte plus les valeurs communes. L'indignation publique sera le meilleur moyen pour créer un mouvement important de pression contre le gouvernement « corrompu ». La performance économique sera d'autant plus stimulée et générera l'amélioration de l'économie, la croissance de l'emploi et le développement social dans le but de toujours créer plus de richesses et par ce fait, sortir des millions d'habitants de la pauvreté.

Par la suite, quand la bureaucratie sera affirmée, les populations ne seront plus concernées que par le profit financier seul, mais par une triple approche prenant compte les profits financiers, environnementaux et sociaux.

Ce cadre favoriserait l'insertion professionnelle des travailleurs africains tout en assurant une transparence des entreprises pour éviter la fuite de capitaux illicites. En effet, l'Afrique est un continent regorgeant de ressources exploitables. Cependant, ces dernières sont rarement détenues par les entreprises africaines, au profit des multinationales, qui ont une influence directe sur l'économie,par certains arrangements qui manque de transparence parfois. En plus de ces arrangements, l'Afrique compte énormément de flux financiers illicites qui contournent l'impôt et donc, les recettes fiscales du continent. Environ 65% de ces flux émanent de fraude fiscale et de corruption. La philanthropie apportera donc plus de transparence sur les opérations en Afrique des multinationales, et engendrer des réformes structurelles afin d'éviter la fuite des capitaux illicites. Mais aussi, la participation des africains dans l'économie réelle doit commencer afin de développer les capacités productives sans avoir recours aux capitaux étrangers. L'Afrique sera donc la première bénéficiaire des résultats de sa production, qu'elle pourra réinvestir dans des secteurs productifs du continent par l'intermédiaire d'un compte d'épargne domestique national. Par ses revenus importants, chaque pays du continent, devront, à terme, développer leurs propres comptes d'épargne nationales afin de favoriser les échanges intercontinentales et même internationales.

En conclusion, le continent Africain possède un énorme potentiel économique de par ses importantes ressources notamment. Cependant, plusieurs problèmes comme la corruption et les flux de capitaux illicites se dressent à ce développement. L'implication des citoyens et la motivation à créer une société civile dynamique va permettre de dénoncer les abus de certaines opérations à tous les niveaux. Les bénéfices de l'exploitation des ressources Africaines seront désormais distribués parmi la population et non en provenance des capitaux étrangers qui viennent investir en Afrique. De plus, des réformes structurelles viendront accompagner ce développement économique dans le but d'encadrer et limiter les flux de capitaux illicites. Les bénéfices pourront donc être réinvestis afin de développer d'autres secteurs productifs du continent et continuer ce cycle économique pendant une longue période.

Site: Trust Africa - http://www.trustafrica.org/Fr/publications-trust/articles

Systems-wide philanthropy for socio-economic transformation in Africa

Author: Tendai Murisa

Date: 5 juin 2014

Annexe 36 : Sondage auprès des particuliers africains : investir en bourse

* 1 Poème modifié - http://www.j.l.sabatier.free.fr/invités/Afrique.html

* 2Le Point Afrique - 25/03/2015 - www.afrique.lepoint.fr

* 3Le Point Afrique - 25/03/2015 - www.afrique.lepoint.fr

* 4 Cartes issues du site http://wikipedia.org

* 5 Image issue du site http://www.lemoci.com/pays/maroc

* 6 Données issues du site du Fonds Monétaire International http://www.imf.org

* 7 Source issue de Bloomberg

* 8 Image issue du site http://www.lemoci.com/pays/egypte

* 9 Données issues du site du Fonds Monétaire International http://www.imf.org

* 10 Source issue de Bloomberg

* 11 Image issue du site http://fr.wikipedia.org

* 12 Données issues du site du Fonds Monétaire International http://www.imf.org

* 13 Source issue de Bloomberg

* 14 Carte issue du site http://intercarto.com

* 15 Données issues du site du Fonds Monétaire International http://www.imf.org

* 16 Représentativité sectoriel des sociétés cotées sur le bourse du Nigéria (source : www.nse.com.ng)

* 17 Source issue de Bloomberg

* 18 Carte issue du site www.uemoa.int

* 19 Données issues du site du Fonds Monétaire International http://www.imf.org

* 20 Schéma issue du site http://www.finbase-uemoa.org

* 21Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) se caractérise par la reconnaissance d'une même unité monétaire, le Franc de la Communauté Financière Africaine (F.CFA)

* 22 Carte du site http://www.lemondedukenya.com

* 23 Données issues du site du Fonds Monétaire International http://www.imf.org






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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"