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Création d'entreprises en guinée : cas des jeunes de Conakry

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par Siba Théodore KOROPOGUI
Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest - Unité Universitaire à Conakry (UCAO-UUCo) - Master en Gestion des Projets et Développement 2017
  

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Section 3 : Processus entrepreneurial

L'entrepreneuriat est un processus amenant un individu ou un groupe à initier un ensemble d'actions visant à détecter et à exploiter une opportunité (Hernandez et Marco, 2006). Comme tout processus, l'entrepreneuriat est composé d'un ensemble d'étapes. L'entrepreneur est tenu de les traverser pour arriver à créer son entreprise (CCI9(*), 2015).

Plusieurs classifications des étapes de la création d'entreprises existent. Selon des auteurs, le processus entrepreneurial est composé de 4 à 8 étapes. Ce nombre d'étapes dépend des auteurs qui se prononcent sur le sujet.

La première analyse que nous faisons du processus entrepreneurial s'inspire des travaux de Borges, Filion et Simard. Ils expliquent le processus entrepreneurial en fonction des différentes activités qu'entreprend l'entrepreneur pendant sa création. Sur la base de ces activités, ils mettent l'accent sur quatre (4) étapes principales. Il s'agit de l'initiation, de la préparation, du démarrage et de la consolidation (Borges, Filion, et Simard, 2010).

La première étape (l'initiation), correspond à celle au cours de laquelle l'entrepreneur identifie son occasion d'affaires, réfléchit sur son projet et prend la décision de créer son entreprise(Borges, Filion, et Simard, 2010).

Au cours de la deuxième étape (la préparation), il réalise une étude de marché et rédige son plan d'affaires. La constitution d'une équipe entrepreneuriale et l'enregistrement d'une marque ou d'un brevet font également partir de cette étape(Borges, Filion, et Simard, 2010).

À la troisième étape (le démarrage), il procède à l'enregistrement juridique de l'entreprise et se consacre à plein temps dans son projet. C'est le moment de procéder aux installations et aux équipements, de développer le premier produit ou service, d'embaucher les premiers employés et de procéder aux premières ventes(Borges, Filion, et Simard, 2010).

Pendant la dernière étape (consolidation), il met en place une stratégie de promotion et de marketing de ses solutions. C'est pendant ces moments qu'il cherche à atteindre le seuil de rentabilité à travers la multiplication des ventes. La mise en place d'une planification formelle et les pratiques de gestion deviennent des instruments lui permettant d'atteindre ses objectifs(Borges, Filion, et Simard, 2010).

Ce processus entrepreneurial a été utilisé par ces auteurs afin de mettre en exergue les difficultés rencontrées par les créateurs d'entreprises à chaque étape. Tout en procédant ainsi, ils font une comparaison entre l'appréhension de ce processus par les jeunes entrepreneurs et leurs aînés. À chaque fois, ils mettent la lumière sur la nature et le niveau des difficultés chez les uns et les autres tout en s'appesantissant sur le cas particulier des jeunes.

Cette approche du processus entrepreneurial n'est pas celle que nous avons privilégiée dans le cadre de ce travail. La dynamique de la création d'entreprises en Guinée ne s'appuie pas cette démarche. Néanmoins, l'approche d'analyse utilisée nous a paru assez pertinente. C'est pourquoi, bien que nous n'adoptions pas dans notre analyse le processus entrepreneurial qu'ils ont proposée, nous utiliserons quand même leur approche consistant à mettre en exergue les différentes difficultés rencontrées par les jeunes aux différentes étapes du processus.

Une autre classification des étapes du processus entrepreneurial est celle qui met l'accent sur le parcours du créateur d'entreprises. Selon celle-ci, le processus est composé de sept (7) étapes.

La première étape de cette classification correspond au moment où le créateur ou futur créateur d'entreprisesdéveloppe une idée de projet. En d'autres termes, il est amené à penser à une chose précise dont la mise en place constituerait pour lui l'atteinte d'un objectif précis(CCI, 2015).

Une fois cette idée de projet acquise, la deuxième étape du parcours intervient. Le créateur procède à une étude commerciale qui lui permettra d'analyser la demande des clients et de cerner la position des concurrents. Au cours de celle-ci, il pourra déterminer la taille de son marché cible, celle de son marché potentiel, le nombre de concurrents, leurs forces et leurs faiblesses(CCI, 2015).

L'étape suivante (la troisième) est l'étude financière au cours de laquelle l'entrepreneur fait l'inventaire des investissements et des possibilités de profit. Il s'agira de faire différentes simulations financières pour s'assurer de la rentabilité du projet. Des instruments de la comptabilité générale et des mathématiques financières interviennent pour faciliter le travail (CCI, 2015)..

Au cours de la quatrième étape, le créateur décide de la forme juridique et sociale de son entreprise. Celle-ci dépendra de l'analyse qu'il fera des avantages et des inconvénients liés à chacune des formes existantes ou qui lui sont proposées(CCI, 2015)..

La cinquième étape correspond à la recherche de financement. Au cours de celle-ci, le créateur compile toutes les informations nécessaires de son projet dans un document : le plan d'affaires. C'est ce dernier qu'il utilise pour trouver du financement (ibid.).Le plan d'affaires est l'élément qui permet au créateur de savoir si son projet tient la route. Il facilitera notamment la levée de fonds pour le financement des investissements du projet (Terrafemina, 2015). Tout financement externe (surtout sous forme d'emprunts) dépend de la pertinence et de la solvabilité qui ressortent du plan d'affaires.

La sixième étape consiste à faire des démarches pour les formalités et l'immatriculation de l'entreprise. Cette étape est également facilitée par les centres de formalités des entreprises (CCI, 2015).

La septième étape quant à elle correspond au lancement des activités de l'entreprise ainsi créée(CCI, 2015).C'est le démarrage du développement du premier produit ou service et la mise en place d'un système de gestion de l'entreprise.

Cette classification des étapes du processus entrepreneurial nous paraît être celle qui est adaptée au contexte guinéen. Le processus de création d'entreprises en Guinée utilise ces différentes étapes. Aussi, sur elle, nous basons notre analyse du processus entrepreneurial. Nous avons cherché à savoir si les jeunes entrepreneurs se donnent la peine de suivre ce processus.

Ensuite, nous avons identifié pour chaque étape, les différentes difficultés rencontrées et la contribution de ces difficultés à la diminution de la culture entrepreneuriale chez les jeunes de Conakry.

* 9Chambre de Commerce et d'Industrie.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein